Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Trois choses allongent la vie d'une personne, et l'une d'entre elles est le fait de prier lentement."

[guémara Béra'hot 54b]

-> Dans sa jeunesse, le 'Hatam Sofer a répondu à un ami critiquant sa longue prière au détriment de l'étude de la Torah :

"La guémara enseigne qu'une personne qui prie lentement aura ses jours et ses années allongés, ainsi en réalité, je gagne du temps en agissant de cette façon.
De plus, une bonne prière amène plus d'aide de D. dans l'étude."

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-> "Lorsque l'homme prononce lentement et avec ferveur les mots de sa prière, il ressent une proximité avec D. ...
Ceci provient de la pitié divine qui éclaire son âme à ce moment précis."

[Rabbi Na'hman de Breslev]

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-> "Quatre choses nécessitent d'être renforcés régulièrement, et l'une d'elles est la prière"
[guémara Béra'hot 32]

Rachi souligne que cette mitsva exige de l'homme des efforts renouvelés.

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-> "Une prière sans kavana est comme un corps sans âme"
['Hovot haLévavot]

-> Le Rokéa'h enseigne qu'il faut dire les mots de la prière en faisant aussi attention que si l'on comptait de l'argent, se concentrant intensément et en étant vigilant à ne pas précipiter ses mots.

Choisir ses difficultés

+ Choisir ses difficultés...

-> "Il n'existe aucun homme qui n'ai pas vécu des souffrances, bien heureux celui dont ses souffrances viennent au travers de son étude de la Torah"
[midrach Béréchit Rabba 92,1]

-> "Tous les êtres humains ont été créés pour peiner, bien heureux sont ceux qui peuvent peiner dans la Torah"
[guémara Sanhedrin 99b]

-> "Toute personne est destinée à vivre des difficultés dans ce monde.
Il vaut mieux que ses difficultés résident dans le fait qu'il soit dur d'étudier la Torah pendant des heures ou dans de prier pendant une longue durée, plutôt que de vivre des souffrances physiques.
[...]
Et le plus important est que les difficultés qu'une personne va vivre durant une longue étude de Torah ou prière, vont au final être remplacées par un plaisir spirituel intense et un sentiment de satisfaction qu'aucun plaisir physique ne peut égaler"

[Rabbi Moché Wolfson]

+ "Les instants les plus heureux de mon existence ont été ceux durant lesquels je récitais la amida, ces occasions de parler à D., de déverser mon cœur devant Lui et de Lui soumettre toutes mes demandes."

[le rav Chakh]

-> "Combien est heureux l'homme, qui a la possibilité de parler avec D., de se tourner vers Lui pour toutes ses demandes et de déverser devant Lui tout son cœur."
[le 'Hafets 'Haïm]

-> "Quelle merveilleuse opportunité que de pouvoir déverser ses soucis devant le Maître du monde, comme si on se confiait à un ami!"
[le 'Hazon Ich]

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+ "Hachem est la source de vie et de tout bien.
Si tu pries, tu te lies à tout le bien du monde.
S'en détacher, c'est la destruction : maladies, douleurs et autres tragédies.

Pourquoi ne savons-nous pas le faire par nous-même, sans en avoir reçu l'ordre [de D.]?

Car nous sommes semblables à un nourrisson, qui ne perçoit pas la réalité telle qu'elle est ...
C'est pourquoi, dans Sa bonté infinie à notre égard, Hachem nous contraint à prier, afin que nous méritions tout le bien du monde."

[rav Pinkous - Néfech Chimchon]

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-> "Sous l'effet de nos innombrables tracas liés aux vanités de ce monde, nous avons perdu notre sensibilité, notre capacité d'estimer à sa juste valeur l'immense mérite dont nous jouissons en ayant un lien constant avec le Créateur du monde, à travers l'accomplissement de Ses mitsvot, les bénédictions qui s'y rattachent, ainsi que les prières.
[...]
Si un homme réalise qu'il n'est qu'un amas de terre et qu'il a pourtant le mérite de parler à D., comme s'il faisait partie des légions céleste, ne serait-il pas juste que ses yeux laissent échapper des larmes de joie, qu'il s'incline devant Lui et prenne sur lui d'accomplir Sa Torah de toute son âme et de toutes ses forces."

[le 'Hafets 'Haïm - Chem Olam - 2e partie - chap.11]

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-> Le midrach (paracha Béchala'h) rapporte que lors de la prière tous les juifs sont égaux aux yeux de D.
Le juif le plus éloigné, s'il prie avec une véritable ferveur, peut être agréé dans sa demande comme le plus grand des rabbins.

Pour preuve, nous voyons dans les Téhilim que la même expression est utilisée pour le plus grand des prophétes, Moché rabbénou : "Téfila leMoché", que pour le malheureux : "Téfila Léani".

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-> La guémara ('Houlin 60b) enseigne que D. éprouve un grand plaisir à écouter les prières du peuple juif, surtout de nos jours alors que le Temple est détruit, et que nous n'avons plus de sacrifices ni d'autel.
Et plus particulièrement les prières de ces dernières générations, celles précédant le Machia'h, où le principal service de D. se déroule lors de la prière (le Tanya au nom de Rav 'Haïm Vittal).

C'est par l'intermédiaire de la prière que D. fait résider sa présence sur son peuple (Maalot haMidot), et c'est grâce à elle qu'Il annule les mauvais décrets (guémara Béra'hot 10a).

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-> Le Néfech ha'Haïm écrit que si l'on réfléchissait un tant soit peu, on se rendrait compte que la amida, a été instituée par 120 Sages, parmi lesquels se trouvaient également un certain nombre de prophètes.
Outre l'esprit divin qui les animait, ceux-ci possédaient une maîtrise parfaite des secrets de la Création et de la Torah.

D. a créé le monde par 10 paroles, et étant à l'image de D., lorsque nous prononçons les mots de nos prières, agencés par 120 de nos Sages, l'impact est phénoménal!!

D'ailleurs, la grandeur, la force du peuple juif est dans cette faculté à influencer le monde par sa prière :
"Où est le peuple assez grand pour avoir des divinités accessibles, comme Hachem, notre D., l'est pour nous toutes les fois où nous L'invoquons?"
[Dévarim - Vaét'hanan 4,7]

"Le salaire est en proportion de la peine" (Pirké Avot 5,23)

-> "Il est préférable pour un individu d'acquérir une chose par de la souffrance (des difficultés), que 100 choses qu'il reçoit sans peiner pour cela"
[Avot déRabbi Nathan 3,6]

Le 'Hafets 'Haïm a créé un Kollel Kodchim à Radin, dont les membres apprenaient à fond les lois concernant le service dans le Temple.
Un des membres de ce Kollel n'était pas rapide à comprendre les concepts et avançait lentement.

Après 1 heure d'étude, il voulait abandonner.
Totalement frustré, il dit : "Regardez, celui qui est assis à côté de moi a déjà étudié 4 pages, tandis que j'en suis toujours à la 1ere page!"

Le 'Hafets 'Haïm lui a répondu : "Qu'est-ce que tu es chanceux!
C'est incroyable tout ce que tu as fait!
En une heure, tu as étudié 101 pages!!
[...]
Ton ami en est à la 4e page, car il peut apprendre plus rapidement que toi, tandis que tu trouves cela difficile.
[...]
Une chose acquise avec difficulté, souffrance est meilleure que 100 acquises facilement.
Il est peut être à la 4e page (daf hé), mais tu en es à la 101e page (daf kouf bét)!!"

=> Quelle claque! Que les apparences sont trompeuses!!

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-> "D. rémunère chaque homme selon ses actes" (Téhilim 62,13)

Si l'on a des facilités, il ne faut pas se laisser aller en disant : "C'est bon! Je suis le meilleur, et de loin! Je peux me permettre de ralentir ..."
Si l'on a des difficultés, il ne faut pas abandonner en disant : "C'est pas fait pour moi! Laissons la Torah à ceux dont D. en a donner les moyens!"

Nous devons tous étudier la Torah, et faire de notre mieux en fonction de nos capacités.
Une personne peut nous sembler brillante, mais qui sait, si par nos efforts, on n'est pas en réalité très loin devant elle, en terme d'étude de Torah.

"Ce qu'une personne ne donne pas à la tsédaka va finir chez le médecin"

[midrach Pessikta Rabbati 11 ; midrach Bamidbar rabba 9,13]

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-> "De même que les revenus d'une personne pour l'année à venir sont déterminés à Roch Hachana, de même, ses pertes sont déterminées à Roch Hachana"

[guémara Baba Batra 10a]

Cette guémara nous raconte ensuite que dans une rêve Rabbi Yo'hanan ben Zakkaï a vu que ses neveux devaient perdre 700 dinars dans l'année à venir.
Il les a ainsi poussé à donner de la tsédaka, jusqu'à ce qu'ils en arrivent à 683 dinars.
Vers la fin de l'année, le gouvernement leur a demandé de payer 17 dinars en taxes.

Ses neveux ont alors eu peur que le gouvernement ne vienne à leur demander encore plus de taxes.
Rabbi Yo'hanan les a rassuré en leur disant qu'ils n'auraient pas a en payer plus que ce montant.

Ses neveux ont demandé : "Comment le sais-tu?"
Il leur a, alors, raconté son rêve, disant qu'ils devraient perdre 700 dinars dans l'année.
Suite à ses incitations, ils ont réussi à dépenser la quasi totalité dans la tsédaka, sauf les 17 dinars restants.

Ses neveux se sont plaints : "Pourquoi ne nous as-tu pas prévenu directement? Nous aurions tout donné à la tsédaka."

Il leur a répondu : "Je voulais que vous accomplissez la tsédaka de façon désintéressée, pure"

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-> "Existe-t-il au monde un investissement plus rentable que le fait de donner de la tsédaka?
Ce que l'on donne, nous devions le perdre de toute façon, d'une manière ou d'une autre.
Au moins, par ce biais nous gagnons une mitsva, qui en plus a la capacité de retirer les mauvais décrets."

[Rabbi Yaakov Galinsky]

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-> "L'oeuvre de la tsédaka sera la paix, et le fruit de la tsédaka sera le calme et la sécurité à tout jamais" (Yéchayahou 32,17)

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Une personne qui avait perdu son argent, sans s'en rendre compte, par un trou dans sa poche, en demanda la raison au 'Hafets 'Haïm, qui lui répondit : "L'argent ne s'est pas perdu en raison du trou. La poche a eu un trou afin que vous perdez votre argent"

"Vous n'explorerez pas à la suite de votre cœur et à la suite de vos yeux, par lesquels vous vous égarez" (Chéla'h Lé'ha 15,39)

-> Rachi de commenter : "Le cœur et les yeux sont les explorateurs du corps et l'attirent vers la faute, le cœur convoite, les yeux voient puis le corps commet la faute"

-> D. nous dit : "Si tu Me donnes ton cœur et tes yeux, alors je saurai que tu es Mien"
[guémara Yérouchalmi Béra'hot 5,5]

-> "Le yétser hara n'a de contrôle que sur ce que les yeux regardent"
[guémara Sota 8a]

-> "Celui qui ferme les yeux pour ne pas voir le mal, celui-là habitera dans les hauteurs (proche de D.)"
[Yéchayahou 33,15-16]

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-> Il existe 2 types de mitsvot : faire (assé) ou ne pas faire quelque chose (lo ta'assé).

Nous avons trop tendance à sous valoriser l'importance des mitsvot de type : ne pas faire (pensant à tord que l'essentiel est dans le faire quelque chose selon la volonté de D.).
Mais en réalité, nous aurons plus de récompenses pour le fait de se retenir de faire une faute, que pour la réalisation d'une mitsva.

Un midrach (michna Ouktsin 3,12) enseigne que D. donnera à chacun des tsadikim : 310 "mondes" comme récompense.
Le Gaon de Vilna (Adéret Eliyahou - Béréchit) dit que 300 "mondes" sont donnés au tsadik car il s'est détourné du mal (sour méra), tandis que seulement 10 "mondes" lui seront donnés pour la réalisation de ses bonnes actions (assé tov).

Quel contraste!!

Il peut sembler plus facile de vibrer, de retirer de la spiritualité lorsque l'on accomplit une mitsva (fêter un yom tov, étudier une guémara passionnante, prier avec ferveur, ...), que de se priver de réaliser une action (un petit goût amer de frustration s'en retire, en opposition avec la joie résultant de l'action).

L'essence, la base d'un juif est le fait de se détourner, d'éviter le mal (sour méra).

N'oublions pas que le "sour méra" surpasse le "assé tov", et donne une récompense qui lui est 30 fois supérieure!

=> Ainsi, par exemple, en lien avec notre dvar Torah, ne négligeons pas et ne sous-estimons pas l'importance, l'impact, du fait de détourner son regard d'une vision interdite.

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-> Le Beis Avraham (Rabbi Avraham Weinberg) a dit lors d'une visite à Tibériade (il y a environ 80 ans) :
"Ne dites pas que les générations antérieures étaient beaucoup plus grandes que la nôtre.
[...]
De nos jours, lorsque nous marchons dans les rues et que nous préservons notre kédoucha (sainteté), nous sommes beaucoup plus grands que les générations passées."

Personne à part Hachem ne peut savoir ce que je vois, ce que je pense.
Ainsi, dans l'intimité de mon esprit, de ma maison, j'ai la possibilité d'agir de façon pure, entière avec D., lui témoignant que rien ne peut lui être caché (akol galouï léfané'ha).
Mon intériorité et mon extériorité sont identiques : tout propres!

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-> Rav Yossef, fils de Rabbi Yéhochoua ben Lévi a survécu à une mort clinique, et à son réveil, il a raconté ce qu'il a vu :
"J'ai vu le monde à l'envers : [les gens] qui sont élevés dans ce monde sont bas dans le monde à venir, et ceux qui sont bas dans ce monde, sont élevés dans le monde à venir"
[guémara Pessa'him 50a]

Il peut nous sembler qu'une personne est faible dans un domaine, mais on ne sait pas toute la lutte qu'elle a fait pour être à ce niveau.
Par exemple, dans la kédoucha, seul D. peut avoir conscience des sacrifices, des efforts que nous sommes prêt à concéder pour Lui rester fidèle.

Dans ce monde, devant les projecteurs, en public, certaines personnes ont des facilités pour faire le beau avec peu.
Mais, dans le monde à venir, la vérité éclatera, et nous verrons clairement comment chacun aura été prêt à souffrir pour exprimer son potentiel dans la réalité.
Les petits d'un jour, deviendront les géants de l'éternité.

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-> "Vous serez pour Moi un royaume de Cohanim et un peuple saint" (Yitro 19,6)

-> Nos Sages nous disent que nous faisons tous partie de la royauté : "Tous les juifs sont des princes".
[Michna Shabbath - chap.14 - kol Israël béné méla'him ém]

Qu'est-ce qu'un prince?
Une personne qui arrive à se maîtriser, à se contrôler : avec elle-même et avec autrui.

-> Le Kouzari (maamar 3) d'enseigner :
"Un prince doit contrôler ses sens, son mental et ses capacités physiques, comme il est écrit : "Celui qui domine ses passions est supérieur à un preneur de villes" (Michlé 16,32).
Il a le mérite de régner, car s'il était prince sur un pays, il serait le même qu'il est avec son corps.
Il a pris le contrôle de ses passions ..."

=> b"h, Tâchons de faire honneur à notre statut de princes, en préservant autant que possible notre kédoucha.

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-> "Afin que vous ne vous égariez pas à la suite de votre cœur et de vos yeux" (v.15,39)

-> Le Chomer Emounim affirme que si un homme marchant dans la rue et confronté à une vision interdite se maîtrise et en détourne son regard, toutes ses prières seront exaucées, car ce sera un moment favorable dans le ciel.

[d'une certaine façon, on peut dire que regarder des choses interdites c'est s'égarer, car on avait alors une opportunité d'avoir toutes nos prières exaucées!]

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-> "Ne vous détournez pas après votre coeur ni après vos yeux" (Chéla'h Lé'ha 15,39)

-> Nos Sages expliquent : "Ne vous détournez pas après votre coeur : c'est l'hérésie, ni après vos yeux : c'est la
débauche".
=> Mais on peut se demander pourquoi avoir placé l'hérésie avant la débauche. Apparemment, l'envie de débauche est plus courant et plus puissant que le penchant à l'hérésie?

-> Le Saba de Kelm commente :
c'est que la Torah vient ici révéler que la racine de la débauche se trouve en fait dans l'hérésie. L'homme qui se laisse aller à ses envies et pulsions pour adopter un comportement immoral et faire tout ce qu'il a envie, la raison profonde de cette démarche, c'est la volonté de ne pas accepter l'Autorité Divine et s'y soumettre.
L'homme cherche à se libérer de tout joug et autorité, au point de hisser au plus haut le drapeau "des droits de l'homme", les droits à la liberté, d'être libre de faire ce que je veux, libre de ne pas me soumettre et me plier. Cela le poussera à chercher se libérer même du Joug de la Royauté Divine, qui exerce sur lui une contrainte et l'empêche de faire ce qu'il veut. Et c'est là que s'enracine toutes les fautes liées à la moralité.
=> En vérité, l'homme qui glisse à des comportements immoraux, plus que de chercher le plaisir que cela lui procure, c'est la recherche de sa liberté, de pouvoir faire ce qu'il souhaite sans contraintes, qu'il clame plus que tout. Et le monde actuel ne fait que le démontrer de jour en jour.

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-> Le Arizal (Drouché Tsitsit 7) nous révèle l’importance de regarder les tsitsit : "Sache que l’homme doit regarder les tsitsit à chaque instant, ainsi qu’il est écrit : ‘Vous le regarderez’. Cela est d’un grand profit pour l’âme, afin qu’aucune faute ne se présente s’il prend garde à cela ; il aura un grand profit".

-> Il semble que ces paroles soient la source des propos du ‘Hafets ‘Haïm (Chmirat Halachone 2,3) :
"Du sens simple du verset, il semble que la vue des tsitsit est d’un grand bénéfice afin d’être zélé dans les Commandements divins et de ne pas être détourné par les yeux. Aussi, ô combien est-il adéquat de les regarder plusieurs fois par jour, et particulièrement lorsqu’une pensée incorrecte survient ou bien une colère - il est très bien de regarder alors les tsitsit et le penchant éclatera".

-> Le rabbi 'Haïm Chmoulévitch (Si’hot Moussar - si’ha 44) enseigne :
Par le regard porté par tout homme sur les fils tékhélét des franges de son vêtement (tsitsit), dont la couleur bleu-azur ressemble à celle du Trône Divin, c'est comme si cet homme se tenait près du Trône de Gloire, reconnaissant ainsi son Créateur.
Ainsi, la vision a le pouvoir d'attacher non seulement à la chose observée, mais également à tout ce qui représente une ressemblance, ici par la couleur, à la chose observée.

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-> Le Séfer ha'Hinoukh (qui énumère toutes les mitsvot de la Torah) répertorie la défense "Vous n'irez pas après votre coeur et après vos yeux", comme étant la mitsva שפז (soit une valeur de 387).
Ce mot précède le שפח (soit 388), dont les lettres forment en commençant par la fin : חפש ('hoféch - les vacances).
Cela afin de suggérer que le préambule à la période des vacances est le renforcement dans la défense : "Vous n'irez pas après votre coeur et après vos yeux" (Chéla'h Lé'ha 15,39).
[rav Elimélé'h Biderman]

+ "Lorsque les fidèles prient à la synagogue, des lumières très saintes s'y diffusent au-dessus de la communauté qui prie.
Et selon le nombre de personnes présentes, cette lumière se dépose sur elles et leurs âmes reçoivent des couronnes de la présence divine"

[Zohar - Balak 196a]

-> "La prière est liée aux mystères supérieurs et les humains ignorent qu'elle traverse les airs, perce les cieux, ouvre les brèches et monte vers le Haut."

[Zohar II,201a]

Retour des juifs en Israël

+ La guémara (Sanhedrin 98b) évoque les douleurs qui engloutiront le monde avant la venue de machia'h. Elles seront si intenses que de nombreux rabbins ont déclaré : "Qu'elles viennent, mais que je ne les voie pas".

La raison pour laquelle la période précédant l'arrivée de machia'h sera si sévère est que lorsque le peuple juif est parti en exil, D. est parti en exil également. Il est parti en exil pour protéger le peuple juif.

À l'ère messianique, D. et le peuple juif ne reviendront pas en Israël en même temps. Hachem reviendra en Israël avant que le peuple juif ne revienne en Israël.
D. doit être en Israël avant l'arrivée du peuple juif, car de nombreuses choses doivent être accomplies avant l'arrivée du peuple juif. Ces choses ne peuvent être accomplies que si D. est déjà retourné sur la terre d'Israël.

Si c'est le cas, le peuple juif sera dans la diaspora sans la protection de D., et par conséquent, le peuple juif connaîtra une grande persécution.
[ rav Yonathan Eibshitz - Tiféret Yéhonathan]

On peut faire des milliards à la seconde …

+ On peut faire des milliards à la seconde ...

-> "L’étude de la Torah est aussi importante que toutes les mitsvot réunies."
[guémara Yérouchalmi Péa 1,1]

-> Le Gaon de Vilna (Chénot Eliyahou) dit que si nous placions l'ensemble des 613 mitsvot de la Torah d'un côté d'une balance, et un seul mot de Torah de l'autre côté, elle penchera pour ce dernier.

-> Le 'Hafets 'Haïm a dit une fois qu'en une minute nous pouvons étudier 200 mots de Torah.
Ce qui signifie qu'en une minute nous pouvons réaliser 122 600 mitsvot (612*200).

-> Le Ben Ich 'Haï (Hilkhot 2e année - Chémot) d'enseigner :
"Les kabbalistes ont écrit que la Torah étudiée à Shabbath est 1 000 fois plus importante que celle étudiée un jour de la semaine"

Le rav Galinsky fait remarquer que 1 minute d'étude à Shabbath équivaut à 16 heures consécutives durant la semaine, et a pour valeur 122,5 millions de mitsvot selon le 'Hafets 'Haïm.

La valeur de notre temps durant Shabbath est impressionnante.
Imaginons qu'un jour par semaine, nous avons à chaque instant notre salaire habituel qui est multiplié par 1000, et ce pour le même travail.
Quel sera alors notre attitude?

C'est la réalité, en 1 minute de Torah le Shabbath, on fait plus de 16 heures de la semaine!!

-> "Toute personne qui réalise une mitsva dans la joie recevra 1000 fois plus de récompenses que quelqu'un qui l'aura accompli comme un fardeau"
[Or'hot Tsadikim - Chaar 9]

-> "D. considère un acte simple réalisé avec humilité, comme 1000 fois plus important, qu'un grand acte réalisé avec arrogance"
[Or'hot Tsadikim - Chaar 2]

-> "Si tu as étudié la Torah dans la facilité, n’abandonne pas dans des moments où cela devient difficile.
Ce qui est réalisé dans la difficulté a 100 fois plus de valeur que ce qui est réalisé dans la facilité."
[Avot déRabbi Nathan – chap.3]

=> D., qui nous adore, à multiplier au maximum nos occasions de récolter des mitsvot, qui sera pour nous, la seule monnaie ayant de la valeur dans le monde futur.

b"h, A nous de charger notre compte bancaire spirituel autant que possible.

Construire sa demeure future …

+ Construire sa demeure future ...

Le 'Hatam Sofer dit que chaque personne construit dans ce monde sa maison personnelle pour le monde futur.
Comment cela?

-> Le roi David a écrit : "Nos greniers, bien garnis, regorgent de provisions d'une récolte à l'autre" (Téhilim 144,13)

Le 'Hatam Sofer se focalise sur les mots : "zan él zan" (d'une récolte à l'autre).

Le mot : "zan" (זַּן) a une valeur numérique de : 57.
Dans une année, il y a 57 jours de yom tov :
-> 52 jours de Shabbath ;
-> 5 jours de Shalosh régalim : 2 jours de Pessa'h ; 2 jours de Souccot et 1 jour de Shavouot.

Ces 57 jours sont célébrés pendant 57 ans.
Il est écrit : "La durée de notre vie est de 70 ans" (Téhilim 90,10).
Or, tant qu'une personne n'atteint pas l'âge de 13 ans (bar mitsva), elle est exemptée des mitsvot.
Ainsi, 70-13 = 57.

=> Notre verset de Téhilim ci-dessus devient : "Nos greniers, bien garnis, regorgent de nos 57 fêtes pendant 57 années".
Ce sont nos récoltes éternelles, nos mitsvot stockées dans notre grenier.

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57 jours *57 années = 3 249 jours de récoltes.
Mais ce chiffre va au-delà d'une correspondance uniquement à des jours sacrés.

-> Le roi David fait référence aux jours d'une personne par : "Voici que tu as donné des limites aux jours" (Téhilim 39,6).

Ainsi, nos jours = des limites (téfa'hot) fixées par D.
Ce mot renvoie au terme : "téfa'h" (signifiant aussi : une paume de la main), qui est une unité de mesure.
Il existe le ratio de conversion suivant : 6 téfa'hot correspondent à 1 ama (une coudée).

Le 'Hatam Sofer fait remarquer que les 1eres lettres de : "אשר אנכי מצוך היום" ([Cette loi] "que je T'ordonne aujourd'hui" - Dévarim 30,11), forment : אמה (ama).

Si nous divisons nos 3 249 jours de yom tov, qui sont téfa'hot (des limites) par 6 (le ratio), nous obtenons : 541 (et demi), qui est la valeur numérique de : "Israël" (יִשְׂרָאֵל).

Ainsi, chaque juif est composé de jours de fêtes, qui prennent tout leur sens, lorsque nous suivons la volonté de D.

[lorsque nous exploitons nos 3 249 jours de yom tov, bien que limités, nous avons la possibilité de faire briller Israël individuellement et collectivement.]

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-> Tout juif a une part dans le monde futur, mais son aspect dépend de notre comportement dans ce monde.

C'est ainsi, que chacune de nos actions sur terre, va construire notre propriété spirituelle dans le ciel.

-> La maison, le principal du domaine, est fonction de ces jours de yom tov, qui sont le cœur du peuple juif, comme on vient de le voir.

-> Toute maison a besoin d'une porte d'entrée.

Cette porte se construit par les 10 jours de repentance (jours entre Roch Hachana et Kippour).

Le chiffre 10 se dit : échèr (עשר), dont les lettres permettent de former le mot : cha'ar (porte - שער).

Durant nos 57 années de vie juive, on aura : 57*10 = 570 jours de repentance, qui est la valeur numérique du mot : cha'ar (שער).

=> Ainsi, en utilisant au mieux nos 10 jours de repentance pendant nos 57 années de vie juive, nous contribuons à construire la porte spirituelle de notre maison future.

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-> Mais, lorsque nous construisons une maison, il y a en général, une cour, un jardin intérieur.

Il y a 365 jours dans une année.
Si on en déduit : les 57 jours de yom tov + les 10 jours de pénitence, il nous reste : 298 jours, qui est la valeur numérique du mot : " 'hatsér" (cour/jardin intérieur - חצר).

=> Ainsi, nos jours de la semaine construisent notre jardin spirituel.

A chaque fois que nous étudions, que nous accomplissons une mitsva, nous plantons des fleurs et des arbres magnifiques dans notre domaine spirituel.

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+ Pour conclure, durant notre vie :

=> A chaque fois, que nous améliorons notre Shabbath et nos Yom Tov, nous construisons et améliorons notre maison, avec l'espérance et le rêve de vivre ensuite pour l'éternité dans un palais.

(imaginons le nombre de pièces infinies, avec des décorations ultra-luxueuses, ... fruits de nos actes sublimes).

=> Au cours de chacun de nos 10 jours de pénitence, chacun de nos actes de téchouva, va permettre de consolider et d'embellir notre porte d'entrée spirituelle.
=> Chaque jour de la semaine, nous avons la possibilité par nos actes, d'embellir nos grandes étendues de terres, en y plantant de magnifiques arbres, fleurs, ...

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===> On a tous une part dans le monde futur : un terrain vierge immense ... mais ce qu'il y aura, cela dépend de nous à chaque instant.

Aucun effort, n'est perdu, au contraire ... surtout qu'on aura à y vivre pour l'éternité, donc cela a intérêt à être au top!

Une fois notre vie finie, nous ne pouvons plus rien faire, c'est terminé.
Ainsi, essayons d'éviter d'avoir un terrible sentiment de honte éternel, pour ne pas avoir fait ce qu'on aurait pu faire de notre vie (ex : j'ai un taudis, alors que j'aurai pu avoir un palais de folie. Ah! Si seulement j'avais ...).

Notre gan eden, dépend directement de nos actions, dont l'embellissement est proportionnel aux efforts investis.

Prenons bien conscience que chaque action, chaque parole, chaque regard, chaque pensée, ... construit pour toujours!!

b"h, qu'on puisse avoir un monde futur le plus magnifique possible, et que l'ensemble, formant le peuple juif, puisse permettre alors une sanctification, un grandissement du nom de D. énorme. Amen!

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Dans l'idée de l'importance de nos jours, il peut être intéressant de lire ce court dvar Torah : https://todahm.com/2014/04/01/1278

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-> Le téhilim 23 (mizmor léDavid Hachem ro'i), contient 57 mots, comme le mot : zan (nourrir).
Il contient également 227 lettres, comme le mot : béra'ha (bénédiction).
On demande à D. de bénir l'oeuvre de nos mains, de pourvoir à nos besoins.

 

Source (b"h) : traduction et adaptation personnelle d'un dvar Torah du Rabbi Yéchiel Spéro (basé sur un dvar Torah du 'Hatam Sofer)