Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

" J’ai apaisé et fait taire mon âme, tel un nourrisson sur le sein de sa mère, tel un nourrisson, mon âme est calme en moi."
[Téhilim 131,2]

Le Gaon de Vilna (Divré Eliyahou) explique qu'un bébé se sent toujours dans les bras de sa mère, et où qu'il soit, il est toujours en sécurité.
Une fois qu'il a été nourri, il se sent totalement content, et ne se soucis pas du prochain repas (maman est là, et sera toujours là pour moi!).

Rabbi Ephraïm Wachsman prend l'exemple extrême d'un bébé dans un wagon amenant les juifs à Auschwitz.
Alors que tous les juifs sont abattus, le bébé est plein de joie, bien au chaud dans les bras de sa mère, totalement insouciant du danger imminent.

=> De même, une personne qui a confiance en D., quelque soit la situation sera sereine, car elle est dans les bras de son papa Hachem.
(Hachem li vélo yira : D. est avec moi, je n'aurai pas peur - Téhilim 118,6).

[Le roi David dit : "Quand bien même j'irai dans une vallée de ténèbres, je ne craindrai pas le mal car Tu es avec moi" (Téhilim 23,4)]

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-> Rav ‘Haïm Chemoulévitch (Si’hot Moussar 5733) rapporte la parabole suivante : un homme faisait un long voyage. De temps à autre, on lui demandait : "Où êtes-vous hébergé?"
Et il répondait alors : "Dans tel ou tel endroit, dans telle ville, à tel carrefour", donnant chaque fois une réponse différente.
En revanche, si on posait la même question à propos d’un nourrisson dans les bras de sa mère, on obtiendrait en permanence la même réponse : "il est dans les bras de sa mère", quelle que soit l’étape de leur voyage.
Il en est de même d’un homme qui vit avec une foi intègre en Hachem et qui place en Lui toute sa confiance : il est en permanence dans les bras de son Père céleste.

-> On demanda un jour au Gaon de Vilna : "Comment doit être la confiance en D. (le bita’hon)?"
Et il répondit :
"Le roi David nous l’a déjà expliqué dans le verset des Téhilim (131,2) : "Au contraire, j’ai apaisé et fait taire mon âme, tel un nourrisson sur le sein de sa mère, tel un nourrisson, mon âme est calme en moi".
Le bita’hon doit être comme la confiance du nourrisson qui ne se préoccupe pas de se procurer de la nourriture, sachant que sa mère le nourrira toujours à satiété et s’occupera de tous ses autres besoins.
Nous devons, nous aussi, faire disparaître toute inquiétude et toute crainte du lendemain et nous reposer entièrement sur notre Père céleste [Hachem], convaincu qu’Il pourvoira rapidement à tous nos besoins."

-> Le rav Pinkous rapporte une autre allusion à ce verset (dans son ouvrage consacré aux Téhilim) :
naturellement, tant qu’un nourrisson est petit, sa mère se dépêche de s’occuper de lui à chaque fois qu’il pleure. Elle vient voir immédiatement comment il va et de quoi il a besoin.
Dès qu’il grandit un peu, elle n’est autant inquiète que lorsqu’il se cogne.
Après un an ou deux, elle ne se hâte vers lui que lorsqu’il tombe et reçoit un coup sérieux.
La raison de cette évolution est que, plus l’enfant est petit, plus il dépend de la bonté que sa mère lui prodigue. Car il n’a alors aucun moyen de pourvoir à ses propres besoins. Plus il grandit, se renforce et peut se débrouiller par lui-même, moins sa mère se sent responsable de lui.
Il en est de même dans notre relation avec Hachem : à celui qui se repose sur Lui avec le sentiment profond de ne rien pouvoir faire seul et n’espère qu’en Lui, Hachem se dépêche de venir en aide de la meilleure manière possible.

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S'inquiéter à outrance, c'est rejeter l'idée que D. gère tout et peut tout faire dans ce monde, c'est penser que c'est uniquement nous qui avons une incidence sur notre futur, mettant de côté D.

Ainsi, assumons le fait d'être dans une situation de totale dépendance de D., bien au chaud dans ses bras, car on ne peut que y gagner en qualité de vie (plus serein), et dans la vie elle-même (pluie de bénédictions).

=> A l'image d'un bébé, crions (prions) à D., et Il ne pourra alors rien nous refuser.

C'est ainsi que même dans ses moments les plus difficiles, le roi David s'exclame : "Je m'allonge et m'endors [facilement], je me lève [avec confiance] car D. me soutiendra" (Téhilim 3,6)

Le monde n'est pas sans propriétaire, et en tant que fils unique de D., plein de miséricorde, d'amour infini envers moi, je n'ai rien à craindre ...

Même si je ne comprends pas le trajet, même s'il y a parfois des turbulences, je sais que c'est mon papa Hachem qui pilote l'avion de ma vie, et qu'Il prend le meilleur chemin possible.

Hachem dit à Moché : "Est-ce que le bras de D. est trop court?" (Bamidbar - Béaaloté'ha 11,23)

-> "Ouvre la bouche [pour demander], et Je comblerai [ta requête]" (Téhilim 81,11)

Rachi d'expliquer que D. souhaite que nous ouvrons notre bouche afin de demander tout ce que notre cœur désire.

Rav 'Haïm Shmoulévitch (Si'hot Moussar) fait remarquer que plus on prend conscience que notre aide ne peut venir que de D., qu'Il peut tout nous donner, en se tournant à chaque fois par la parole, de tout cœur, vers Lui, alors plus notre prière aura de la valeur et sera importante aux yeux de D.

[Plus on dira à D. combien on compte sur Lui, plus Il nous exprimera combien on compte pour Lui en nous couvrant de bénédictions]

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-> "J'ai créé ce peuple, pour Moi, afin qu'il proclame Ma gloire" (Yéchayahou 43,21)

-> "Il y a un décret faisant que D. a de la compassion pour chaque personne qui l'implore"
[le Rambam]

Nos Sages (guémara Béra'hot 63a) enseignent que même un voleur, qui est sur le point de voler, s'il appelle D. à l'aide, il sera répondu.
Le rav Tsadok haCohen (Pri Tsadik) dit que puisqu'il témoigne de la confiance en D., en Lui demandant de l'aide pour réussir à voler, il mérite alors l'assistance divine.

-> "C'est testé et prouvé, qu'une prière pour la spiritualité est toujours accomplie"
[rav Yisraël Salanter - citée par le rav Eliyahou Dessler]

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-> Toute chose peut s'accomplir par la prière.
Rav Chimchon Pinkous (Shéarim béTéfila) dit que même si une personne mérite une certaine bénédiction ou délivrance, elle ne l'aura pas tant qu'elle ne l'aura pas demandé.
C'est le système que D. a mis en place, car il veut que nous nous tournons vers Lui par la prière.

[Qu'est-ce qui est plus important : l'objet obtenu par la prière ou bien le fait que nous devenons plus proche, plus lié à D., après avoir mis tous nos espoirs en Lui?]

-> La guémara (Kiddouchin 29b) enseigne que toute chose qui a été obtenue suite à la prière n'est pas considéré comme un miracle.
Ainsi, on n'utilise aucun de nos mérites en demandant une chose à D.

[Ne pas oser demander à D., pour ne pas se sentir endetter/redevable, c'est nier le fait que nous avons déjà une dette infinie à Son égard (nous ne pouvons rien, nous ne sommes rien sans Lui!, ...). ]

"Une personne pour laquelle D. a fait un miracle n'en a pas conscience"

[guémara Nidda 31b]

-> "Chaque jour, beaucoup de miracles ont lieu pour un juif, mais il ne s'en rend pas compte"
[Yaarot Dévach -1,1]

Rabbi Yonatan Eibeshutz y ajoute que c'est pour cette raison que 3 fois par jour nous disons : "Merci ... pour tous les miracles que Tu as fait pour nous chaque jour" (modim ... al niché'ha chébé'hol yom imanou).

-> "Louez D. car il est bon ; car éternelle est sa bonté" (Téhilim 106,1 - Odou lachem ki tov, ki léolam 'hassdo)

Le Sfat Emet ('Hanouca 1899) explique que bien que nous devons louer D. (odou lachem), sa bonté est éternelle, car en tant qu'humain nous ne pouvons voir qu'une partie minuscule de toutes les bontés que D. nous octroie en permanence.

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+ Quelques Téhilim ...

-> "Le monde est construit par la bonté [de D.]" (Téhilim 89,3)

-> "La bonté de D. emplit la terre" (Téhilim 33,5)

-> "D. est bon envers tous et Sa miséricorde [s'étend] à toutes Ses créatures" (Téhilim 145,9)

-> "D. [est pour moi comme] un berger, je ne manquerai de rien" (Téhilim 23,1)

-> "La bonté de D. est constamment là" (Téhilim 52,3)

Prier à une place fixe

+ Prier à une place fixe

Il faut prier autant que possible à une place fixe, surtout pour la amida (Ben Ich 'Haï - Mikets).

Pourquoi cela?

1°/ La prière vient remplacer le sacrifice journalier qu'on offrait dans le Temple sur l'autel.
De la même manière que les différentes étapes du sacrifice (korban) étaient faites au même endroit, de même, notre prière doit être prononcée à un endroit précis. [Choul'han Aroukh 90,4]

2°/ Dans la paracha Vayéra (19,27), Avraham s'est tenu pour prier la amida au même endroit où il avait l'habitude de le faire (michna Béroura 90,59).
Nos Sages (guémara Béra'hot 6b) disent que celui qui a une place fixe lors de ses prières recevra une aide céleste dans ce qu'il entreprendra, et qu'il est appelé 'hassid et humble, et élève Avraham qui priait toujours au même endroit.

3°/ Le Kaf ha'Haïm (90,117) enseigne qu'en ayant une place fixe pendant la prière, ceci protège de partir en exil, selon le principe de mesure pour mesure (on s'évite ainsi de devoir se déplacer pour sa parnassa ou autre raison).
Par ailleurs, en priant à un lieu fixe, on empêche les anges destructeurs (crées par les fautes de l'homme concernant la brit mila), de prendre nos prières et de les utiliser pour causer des dommages et du mal à l'homme.

4°/ Le Noda biYéhouda (sur Béra'hot 6b) affirme que la principale raison de devoir s'établir un lieu fixe pour sa prière est de tirer profit de la sainteté que la place désignée acquiert au fil des prières.
En effet, chacun à son niveau, nous pouvons alimenter un cercle vertueux : par notre respect du lieu et par nos prières sincères, nous augmentons la sainteté de la synagogue, et la sainteté de la synagogue renforce le pouvoir de nos prières pour qu'elles trouvent grâce aux yeux de D.

Le fait d'avoir un lieu fixe, nous pousse à reconnaître humblement que nos prières ne sont pas elles seules suffisantes, mais qu'elles nécessitent le pouvoir spirituel supplémentaire d'un endroit saint pour les aider à atteindre les Cieux.

-> Il ne faudra pas hésiter à céder notre place pour le shalom, afin de respecter autrui, ne pas faire honte (ex: quelqu'un y est déjà assis).

5°/ Il est écrit dans le Kouzari :
"Quiconque se réserve une place fixe pour sa prière, le D. d'Avraham lui vient en aide" (guémara Béra'hot 6b - Eloké Avraham béézro).

De quelle place fixe s'agit-il?
De réserver une place dans son cœur, exclusivement réservée à [la conscience] de la Providence d'Hachem.
Une fois atteinte cette conscience, ainsi que la perception qu'il n'est rien en dehors de Sa volonté, l'homme méritera, par sa prière, de voir ses besoins et ses demandes comblées par D. "

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) explique que si nous avons fixé une place fixe dans notre cœur pour nos prières, alors nous mériterons les bénédictions prévues pour ceux qui ont une place fixe.
L'idée est que la prière n'est pas quelque chose d'occasionnelle, mais au contraire c'est un lien de communication sincère et permanent avec notre papa Hachem, qui nous connait mieux que nous, et pour qui rien n'est impossible.

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-> Le Arizal apporte la parabole suivante : un roi qui désire assiéger une ville cherche à faire une brèche dans la muraille. Il prend un canon et vise plusieurs fois le même point jusqu’à parvenir à faire une ouverture dans le rempart.
Mais s’il est stupide et qu’il vise une fois tel endroit et une fois un autre, la muraille restera entière et tous ses efforts auront été vains.

De même, depuis la destruction du Temple, des murailles de fer se sont interposées entre Hachem et nous. Notre prière est donc semblable au canon : si nous prions toujours au même endroit, elle pourra se frayer un chemin afin de trouer le mur de fer, mais si tel n’est pas le cas, le passage ne pourra pas se former.
Ainsi, chacun devra s’attacher à trouver sa propre synagogue, dans laquelle il établira également sa place spécifique.
[Besamim Rosh - dans le Siddour Otsar haTéfilot]

-> Tout celui qui établit une place fixe pour sa prière sera sauvé de ses ennemis.
[guémara Béra'hot 7]

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-> En se fixant un endroit pour la prière, l'individu parviendra à l'humilité et à la piété.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - anava]

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Le Ben Ich 'Haï enseigne :
- dans Bénayhou (Béra'hot 6) = il y associe le choix d'une place fixe à l'humilité. Si une personne désigne humblement une place discrète, personne ne prendra cette place.
- dans Ben Yéhoyada (Béra'hot 6) = il y suggère également un autre lien avec l'humilité : Si un homme désigne un siège dans sa jeunesse ou lorsqu'il est encore un débutant en difficulté, et qu'il reste assis à cette place tout au long de sa vie, jusqu'à la maturité et la richesse, c'est une véritable indication qu'il est un homme humble.

-> L'auteur du Hanoten Imré Shefer (parcha A'haré Mot) souligne également un lien entre la prière dans un lieu établi et l'humilité. La raison la plus pratique de conserver un lieu de culte établi est d'éviter les changements inutiles, qui peuvent perturber la concentration. De même qu'une personne a du mal à s'endormir lorsqu'elle se trouve dans un lit étranger, une personne éprouve des difficultés à se concentrer sur ses prières lorsqu'elle se trouve dans un environnement différent.
Une personne qui va de synagogue en synagogue démontre avec arrogance qu'elle se considère au-dessus de ce type de considération, en suggérant que son environnement en perpétuel changement n'a aucun effet sur la qualité de ses prières.

Prier avec la communauté

+ Prier avec la communauté :

Nos Sages (guémara Béra'hot 8a) nous enseignent :

1°/ "Qu'est-ce qui est considéré comme un moment propice [afin que nos prières soient acceptées]?
C'est lorsque la communauté prie"

=> Ainsi, cette prière a beaucoup plus de puissance qu'une faite tout seul.

2°/ "Toute personne qui a une synagogue dans sa ville et qui n'y entre pas pour prier, amène l'exil sur elle-même et ses enfants"

Ne pas prier avec la communauté à la synagogue, ce n'est pas une faute, alors pourquoi est-ce que la conséquence est aussi sévère?

-> Le Maharal (Netsiv haAvoda - chap.5) explique que la synagogue (Beit haKnesset) est précisément ce que son nom (en hébreu) implique : un lieu de rassemblement.
Par la communauté (tsibour), nous nous unifions, nous prions ensemble, et nos prières ont une force exponentielle lorsqu'elles parviennent à D.
Lorsque nous choisissons de ne pas faire partie de la communauté, de s'en séparer, en réalité, nous nous exilons, et par cette attitude, amenons la punition sur nous.

-> Le Choul'han Aroukh écrit que D. ne rejette jamais une prière faite en tsibour.
Le Rambam (Hilkhot Téfila 88,5) écrit : "La prière d'une collectivité est toujours entendue, même si des fauteurs en font partie. Hachem ne repousse jamais la prière d'un office public".

Selon le midrach (Yalkout Chimoni Téhilim), Hachem a dit au roi David que ses prières seront entendues durant : un moment propice (ét ratson), mais la prière du tsibour est toujours entendues quelque soit le moment.

Pourquoi cela?
Est-ce uniquement le fait de louer D. en étant plus de personnes?

-> Le Ramban enseigne qu'au-delà de la prière seule, lorsque l'on prie en collectivité, on alimente une dynamique de : "pirsoum émouna" (rendre public notre émouna), car en groupe, nous déclarons ouvertement que nous sommes les sujets de D. et que nous croyons avec certitude en Lui.

Lorsque nous prions tout seul, nous n'avons pas cette possibilité de montrer à d'autres notre émouna en Hachem.
En communauté, nous apportons l'un à l'autre de la force, de la conviction, de la profondeur dans notre émouna, dans notre prière.

Il est également écrit à ce sujet : "Bien que la prière avec un minyan est une mitsva de nos rabbins, elle est en réalité plus grande qu'une mitsva positive de la Torah, car c'est un kiddouch Hachem en public." (Choul'han Aroukh haRav - Ora'h 'Haïm 90,17).

-> "Quand la nation s'accroît, c'est une gloire pour le roi" (Michlé 14,28)

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-> Il y a également une autre explication à l'importance de prier en collectivité.
Lorsqu'une personne prie toute seule, ses demandes vont être analysées de façon individuelle.
Son comportement va être inspecté : est-ce qu'elle mérite que sa demande (prière) soit exaucée?
Puisque personne n'est parfait, cela n'est vraiment pas évident!

Par contre, si une personne prie avec la communauté, où l'on fait partie d'un ensemble, nos prières montent comme un groupe.

Puisque ce lot est composé de nombreuses prières, D. accepte celles imparfaites, en même temps que celles qui sont parfaites.

Rabbi Yé'hiel Spero rapporte à ce sujet à quel point les grands tsadikim étaient concernés par appartenir à un tsibour.
Par exemple, lorsque le Or Saméa'h était malade, Rav El'hanan Wasserman est venu lui rendre visite et lui a proposé de diffuser largement son nom et le fait qu'il était malade, dans le monde.
En effet, imaginez le mérite phénoménal de tout le monde de la Torah priant pour le rétablissement d'un de ses géants en Torah.

Mais le Or Saméa'h a refusé, bien que connaissant à quel point ces prières sont efficaces.
Pourquoi cela?

Car en devenant le centre des prières de milliers de personnes au travers le monde entier, cela va avoir comme conséquence que dans le Ciel, sa vie personnelle va être dans le feu des projecteurs, et il ne souhaitait pas être scruté dans les moindres détails.

Le Or Saméa'h préférait faire partie du tsibour, parmi les malades du peuple juif, plutôt que de sortir du lot.
La prière collective est toujours acceptée, tandis que celle individuelle est pesée avec précision (qui peut dire qu'il est à 100% conforme avec ce que D. attend de lui?).

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-> Le Sfat Emet nous offre une autre explication sur l'importance d'une prière avec la communauté.
La guémara (Sanhédrin 39a) enseigne : "la Présence Divine réside dans chaque quorum de 10 juifs qui se réunissent pour prier devant Hachem".

Le Sfat Emet explique que lorsqu'il y a un minyan, la présence divine est présente dans la salle de prières, et cela a pour conséquence de nous attirer vers D. (comme un aimant!), et c'est comme si on avait directement accès à Sa présence.

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-> Le Ari zal souligne l'importance d'accepter sur soi-même la mitsva d'aimer son prochain comme soi-même, et ce avant même de commencer notre prière du matin.
(on retrouve ce passage dans les Sidourim au tout début : aréni mékabel alaï mitsva assé shél véaavta léréa'ha kamo'ha ...).

Lorsqu'il y a une vraie communauté, il y a une unité et un objectif commun.
Le pouvoir du collectif est alors phénoménal.

On peut citer l'exemple de la génération de la Tour de Babel, qui était très unie vers la réussite d'un projet commun, et D. a dû les disperser, car avec cette unité, tout ce qu'ils demandaient aurait dû être exaucés (même les pires choses!).
A combien plus forte raison, si on s'unit pour le bien (dans nos synagogues), pour que D. règne pleinement dans le monde ...

Le rav Friedlander (Sifté 'Haïm) dit que lorsque les individus se réunissent ensemble et s'unissent comme un, ils sont capables de canaliser leurs volontés afin de pouvoir tout accomplir.

Quand papa Hachem, voit que ses enfants font le maximum pour se réunir ensemble, dans l'amour et le shalom de l'autre, afin de Le louer, d'un seul cœur, alors Il est tellement "heureux", qu'Il nous donne accès à toutes ses meilleures bénédictions.

-> Hachem exauce les requêtes du peuple juif seulement lorsqu'ils sont unis en un seul groupe. [guémara Ména'hot 27a]
On peut comprendre cela avec les mots du midrach (Vayikra rabba 30,12) : "[Lorsque les juifs sont unis,] ils font expiation l'un pour l'autre, et quand ils agissent ainsi, Je suis glorifié".
Le Darach David commente que c'est l'unification du peuple juif qui les fait juger collectivement, ce qui permet [plus facilement] d'obtenir l'expiation pour leurs fautes.
[il s'y ajoute également la glorification de D., qui est engendrée!]

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-> "La prière d'une personne est écoutée ... si elle l'a récite dans une synagogue" (guémara Béra'hot 6a).

-> "Hachem ne repousse pas une prière faite en communauté, même s'il se trouve parmi le minyan des fauteurs" (Choul'han Aroukh 90,9).

-> Une prière en minyan n'est jamais vaine (midrach Rabba Dévarim 2,12), et elle est acceptée sans prendre en compte nos fautes (Zohar).

-> Grâce aux minyanim dans la ville, de nombreux mauvais décrets s'annulent ('Hafets 'Haïm), et ils allongent la vie de ceux qui prient régulièrement avec la communauté (guémara Béra'hot 8b).

-> Lorsque les fidèles prient tous ensemble, alors cela réveille la compassion de Hachem, qui va alors réduire les mauvais décrets.
[le Maor vaChéméch]

-> Le Maor vaChémech (paracha Michpatim) écrit également que la prière en tsibour constitue une formule miraculeuse pour obtenir une subsistance abondante, comme on peut le voir en allusion dans le verset :
"Vous servirez Hachem votre D., Il bénira ton pain et ton eau, et Il fera disparaître la maladie de ton sein" (Michpatim 23,25), qui débute au singulier et se termine au pluriel.
Le Maor vaChémech écrit : "L'essentiel du service Divin consiste à être associé au tsibour dans tout ce qui concerne ce service, qu'il s'agisse de la Torah ou de la prière ... et s'il prie avec le tsibour, il peut être assuré qu'il trouvera largement sa subsistance chaque jour, et qu'il jouira de la bénédiction dans toute l'œuvre de ses mains ... car grâce à la prière en communauté, il attirera sur l'ensemble de l'Assemblée d'Israël des influences célestes bénéfiques concernant le domaine matériel.
La prière avec le tsibour permet, en effet, d’attirer toutes les bonnes tinfluences sur Israël et d'annuler, au contraire, tous les mauvais décrets.
Il ne leur restera dès lors, qu'à prier pour la délivrance finale, qu'elle vienne de nos jours, Amen!"

-> Le Ktav Sofer dit que parfois le fait de prier en minyan entraîne en apparence une perte d'argent.
Par exemple, si un client vient dans notre magasin au moment de min'ha. Si on ne prie pas en minyan alors on pourra servir le client, et prier ensuite. Cependant, en minyan il y a une heure prévue, et on pourrait croire que l'on perd ainsi de l'argent.
Le Ktav Sofer écrit : "Hachem ne laissera pas une telle personne perdre de l'argent à cause de sa prière en communauté (minyan)".

Le Yisma'h Israël recommandait à ceux qui ont un commerce de toujours prier en minyan, et il a écrit dans une lettre à ses fidèles : "Je garantis que cela ne leur causera aucune perte. Au contraire, cela leur apportera une bénédiction dans leur parnassa."

-> "Il est parfaitement clair, pour moi, que la prière en tsibour peut aider l'homme dans n'importe quelle circonstance comme la prière du tsadik de la génération ...
C'est un principe pour moi : toutes les paroles et les prières prononcées en minyan opèrent les mêmes tikounim (réparations) que ceux des grands tsadikim sur lequel le monde repose."
[Beit Aharon]

-> Ceux qui prient avec le tsibour, auront le mérite de le faire aussi dans le Temple lors de la venue du Machia'h (midrach Rabba Dévarim 7,1).

-> Celui qui s'abstient de participer à un office, alors qu'il en existe dans sa ville, est appelé : un mauvais voisin (Choul'han Arou'h 90,11).

-> "La prière récitait tout seul ne rentre devant D. qu'uniquement par une véritable force, et Hachem regarde qui est cet homme qui prie, les fautes de celui-ci, et voit s'il est méritant.
Ce qui n'est pas le cas de celui qui prie en minyan : même pour celui qui n'est pas méritant, toutes les prières rentrent directement devant D., et Il ne regarde pas les fautes.
C'est pour cela qu'un homme doit prier en minyan.

Pour quelle raison?
Car D. ne méprise pas leurs prières, bien que toute prière n'a pas été forcement dite avec une bonne intention, et avec une volonté du cœur"
[Zohar - paracha Vayéhi - p.234a]

-> "Toute prière faite en minyan transperce les cieux pour rentrer devant le Roi"
[Zohar - paracha Pékoudé - p.245b]

-> La guématria de : "téfila bétsibour" est de 815, la même (en ajoutant le 1 du kollel) que : "ét ratson" (moment propice - 816).

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-> Le terme : צבור (tsibour) a la même guématria que : רחמים (ra'hamim - la miséricorde).
En effet, lorsque nous prions avec un minyan (en tsibour), cela éveille la miséricorde d'Hachem, et cela permet à nos prières d'être exaucées.
[Mégalé Amoukot - Vayétsé 28,12]

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-> Rabbenou Yona (Béra'hot 4a) et le Lé'hem Michné (Hilkhot Téfila 8,1) expliquent qu'une prière dite dans une synagogue est écoutée qu'elle soit faite de façon individuelle ou par un minyan.
Même si la puissance de la prière est nettement supérieure lorsque l'on prie avec la communauté.

Le rav Moché Sternbuch enseigne que les murs mêmes de la synagogue sont sanctifiés par l'étude de la Torah et la prière qui emplissent la pièce.
De la même façon que la Torah nous enseigne que la maison d'une personne est touchée de tsaraat (maladie ressemblant à la lèpre), et est contaminée par l'impureté de ses habitants, il en est de même des murs d'une synagogue qui sont imbibés de sainteté.

=> On comprend pourquoi les prières récitées dans un tel endroit ont une portée particulière.

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-> Selon Rabbi Yéhouda haLévi (Kouzari), par le fait de prier en minyan à la synagogue, on accomplit une mitsva de la Torah, alors qu'en priant seul, la mitsva n'est que déRabbanan.

-> Le fait de prier en communauté permet d'accomplir d'autres mitsvot uniques : dire la kédoucha, répondre/réciter le Kadich, la birkat Cohanim, le baré'hou, faire partie des 10 premiers à la synagogue, craindre cet endroit et s'y conduire avec respect (Kaf ha'Haïm 24,25), s'asseoir à la synagogue (le 'Hida), ...

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-> Lorsqu'une personne prie toute seule, ce sont les anges qui collectent ses prières.
Lorsqu'elle prie avec un minyan, c'est Hachem qui rassemble ses prières.
[michna Broura 101,15]

-> "Its'hak s'éveilla de son sommeil et dit : Certes, Hachem est présent en ce lieu et je ne le savais pas!" (Vayétsé 28,16)
Le Kouzari (3,19) fait remarquer que les dernières lettres de : "Its'hak s'éveilla de son sommeil et dit" (וַיִּיקַץ יַעֲקֹב, מִשְּׁנָתוֹ, וַיֹּאמֶר) forment le terme : communauté (tsibour - צבור).
Les prières lorsqu'elles sont faites en tsibour sont toujours répondues.

-> Seul un nombre très limité de personnes peuvent prier l'intégralité de la prière d'une façon parfaite et avec des intentions pures (kavana).
Lorsque les juifs s'unissent dans un minyan, l'un va apporter à l'autre la kavana qu'il n'a pas eu à un moment de la prière, faisant que leurs prières montent toutes ensembles au Ciel.
[Kouzari 3,17-19]

-> Le rav 'Haïm Chmoulévitch (Si'hot Moussar 71) écrit qu'une communauté ne se limite pas à la somme des individus qui la compose. Elle est une entité nouvelle, dont les qualités dépassent les mérites et les capacités de ses membres pris séparément.
[une brindille peut être cassée par un petit enfant, tandis qu'un tas de brindilles est extrêmement solide, pratiquement incassable!
Prier en collectivité, c'est propulser, donner une force phénoménale à nos prières, et c'est ainsi se donner les moyens qu'elle soit agréée.]

-> Le midrach (Eikha 3,3) rapporte qu'un groupe d'admirateurs est venu rendre visite au roi, lui apportant un cadeau. Parmi eux, il y avait un pauvre.
Le roi leur a dit : "C'est uniquement parce que ce pauvre a participé que je suis d'accord d'accepter votre présent".
=> Il en est de même dans un minyan : il se peut qu'une personne va contribuer à propulser l'ensemble des prières au plus haut dans le Ciel.
[une personne peut nous paraître très "originale", "simple", mais qui peut dire que ce ne sera pas grâce à elle que nos prières vont prendre une valeur folle!]

-> "Yaakov eut très peur et fut angoissé. Il divisa les gens qui étaient avec lui" (Vayichla'h 32,8)
Lorsque Yaakov s'est séparé de ses enfants, il avait peur car il prierait alors tout seul, et il n'était pas certain que ses prières seraient toutes acceptées, ce qui n'était pas le cas lorsqu'il priait en minyan avec ses enfants.
=> Si notre Patriarche Yaakov a été si angoissé au sujet de sa prière solitaire, à combien plus forte raison un juif de notre génération!
[Roch haGiva]

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-> Le rav 'Haïm de Volozhin disait que pour celui qui est toujours vigilant à prier en minyan, il sera aidé du Ciel pour trouver un minyan.

-> Le mirach (Yalkout Chimoni 4) rapporte le fait suivant :
Une très vieille dame a dit à Rabbi Yossi ben Halafta : "Je suis devenue trop âgée. Ma vie a perdu de son goût, car je ne peux ni boire, ni manger. Je changerais volontiers cette vie de problèmes contre une mort immédiate."
Rabbi Yossi lui demanda : "Par quel mérite avez-vous vécu si longtemps?"
Elle lui répondit : "Je me suis toujours habituée à quitter toute occupation, même la plus agréable, pour aller à synagogue tôt chaque jour"
Il lui conseilla alors : "N'allez pas à la synagogue 3 jours de suite".
Elle obéit, et le 3e jour, elle est tombée malade et en est morte.

-> La guémara (Béra'hot 8a) dit que Rabbi Yo'hanan était étonné devant le nombre très important de personnes âgées vivant à Bavél.
La raison était car elles allaient le matin et le soir prier à la synagogue.

Le Ahavat Israël donne l'explication suivante :
Lorsque les gens ne vont à la synagogue que pour réciter le kaddich, alors l'Attribut divin de la Justice se réveille, et donne la permission à l'ange de la Mort de tuer afin de contraindre des gens à venir à la synagogue pour y lire le kaddich. En effet, sinon toute le monde serait trop occupé, et il n'y aurait alors aucun minyan.
=> C'est la raison pour laquelle il y avait beaucoup de personnes âgées à Bavél. En effet, puisqu'ils allaient d'eux-mêmes à la synagogue, alors Hachem n'avait pas besoin de les tuer pour remplir les synagogues.

=> On voit de là l'importance de remplir les synagogues de nous-mêmes, et non contraints suite à de tristes nouvelles!

-> Comment comprendre que les gens de Bavél vivaient très longtemps, alors que selon nos Sages (guémara Béra'hot 8a) seule la terre d'Israël confère à ses habitants le privilège de vivre longtemps?

Rabbi Yossef Adès explique que lorsque le Temple fut détruit, Hachem dispersa ses pierres dans le monde, et en tout lieu où tomba l'une d'elles, une synagogue fut construite.
C'est pourquoi celles-ci sont surnommées "mikdach méat" (petit sanctuaire).

Ainsi, lorsque les juifs de Babylone s'y rassemblaient, ils rejoignaient un endroit où se trouvait une pierre du Temple, si bien qu'ils étaient considérés comme se trouvant dans le pays d'Israël.

De plus : "Les synagogues et les lieux d’étude de Bavél sont destinés à être implantés en Israël" (guémara Méguila 29a).
A ce titre, toutes les synagogues dans le monde sont considérées comme partie intégrande du pays d'Israël.

[ -> La guémara (Méguila 29a) rapporte qu’au moment d’être exilés, les juifs ont pris avec eux des pierres, et c’est avec ces pierres d’Israël qu’ils ont construit les synagogues et les lieux d’étude en exil.
Cette pratique a continué à toutes les époques.]

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-> "Chaque homme doit se rendre tous les jours à la synagogue pour y prier avec ses enfants en minyan, cha'harit, min'ha et arvit, et répondre : "amen yéhé chémé raba mévora'h", la kédoucha et baré'hou.
Car grâce à cela, de nombreux décrets hostiles au peuple juif sont annulés chaque jour ... Les zélés en retireront un grand mérite parce qu'ils contribuent ainsi à sauver des juifs."

['Hafets 'Haïm - déclaration publique publiée en 1914 - citée dans le Séfer Piské Téchouvot - vol.1 - p.691]

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-> Le 'Hafets 'Haïm (Nid'hé Israël Chap.5) s'étend longuement sur le fait qu'à notre époque, chacun d'entre nous a un besoin immense de miséricorde Divine, chacun selon les épreuves personnelles qu'il traverse, qu'elles concernent ses enfants, sa subsistance, ou tous les malheurs qui accablent le monde (que D. préserve). Et chacun attend que ses prières soient exaucées parce qu'elles ont été dites à un moment propice.

Le 'Hafets 'Haïm écrit :
"Si l'homme est intelligent, il suivra le conseil de nos Sages qui enseignent : "Quelle est l'heure propice? C'est lorsque le tsibour prie."
En priant avec le tsibour, il sera alors doté d'une force immense grâce à laquelle il pourra attirer sur lui la délivrance de ses maux, la guérison et tous les bienfaits du monde.
Par-dessus tout, il doit savoir que personne ne peut prétendre être certain que sa prière monte vers Hachem sans
aucune pensée étrangère.
Dès lors, que lui reste-t-il à faire?
Son seul espoir est la prière avec le tsibour, au sujet de laquelle il est dit (guémara Béra'hot 8a) : "Hachem ne repousse jamais la prière en public."
Grâce à cela, il sauvera son âme et permettra à sa prière d'être agréée par le Maître du monde."

=> Notre Yétser Hara, lui aussi, connaît très bien l'énorme potentiel de celui qui prie en tsibour. C'est pour cela
qu'il est prêt à investir d'immenses efforts afin de nous en détourner, par exemple en faisant en sorte qu'on ait de nombreuses affaires à traiter au point de considérer qu'il "perd" un temps précieux en priant avec un minyan, ou en lui suggérant des prétextes divers tels que : "En priant seul, je pourrai mieux me concentrer et être plus méticuleux dans ma prière!"
Quoi qu'il en soit, l'homme sensé ne se laissera pas séduire par ces mensonges, car bien au contraire, le meilleur "investissement" est de prier avec le tsibour.

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-> "Hachem ne dédaigne jamais la prière en public" (guémara Béra'hot 8a).

-> Selon le Zohar (II, 245b) : celui qui prie seul, on le passe au crible, lui et sa prière, afin de savoir s’ils sont dignes d'être exaucés. En revanche, celui qui prie avec la communauté, on ne vérifie pas du tout sa prière (Cf Zohar I, 234a) ; celle-ci monte avec celle du tsibour jusqu'au Trône Céleste et est exaucée.

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-> A ce sujet, le Méam Loez (Térouma 25,8-9) écrit :
Le roi David dit : "Il a libéré mon âme dans la paix parce qu'un grand nombre était avec moi" (Téhilim 55,19)
Ce verset signifie : "Hachem m'a libéré des ennemis qui m'attaquaient parce qu'un grand nombre était avec moi, car je priais toujours avec la communauté" ...

Si un homme prie à la synagogue, c'est comme s'il avait apporté une offrande de farine (korban min'ha), en d'autres termes un don à Hachem. [guémara Yérouchalmi Béra'hot 5,1 ; 33b]

"Je suis un mur et ma gorge ressemble à des tours" (Chir haChirim 8,10).
Les érudits sont comparés à un "mur" car le mérite de la Torah qu'ils étudient protège les juifs et annule les décrets funestes comme un mur protège une ville et empêche l'ennemi d'y pénétrer.

Les synagogues et les maisons d'étude, quant à elles, sont appelées des "tours".
Le mérite de la Torah et de la prière protège la génération comme des tours protègent une ville.
Les tours, très hautes, accordent une meilleure protection que le mur.
Depuis la tour, les soldats peuvent tirer des flèches, catapulter des pierres sur l'ennemi et le mettre en fuite. [guémara Pessa'him 87a]
[...]

Il est écrit : "Dans une multitude est l'honneur du Roi" (Michlé 14,28).
L'honneur du roi est rehaussé par la présence d'une multitude de personnes ...

Lorsque les juifs se rassemble dans les synagogues et les maisons d'étude pour prier et écouter l'enseignement du rav, Hachem dit aux anges : "Venez voir Mon peuple, celui que J'ai créé" ...

Si un homme fréquentant régulièrement la synagogue s'en absente une jour, Hachem demande de ses nouvelles.
S'il ne s'y est pas rendu parce qu'il devait accomplir une autre bonne action, ce sera admis.
Mais s'il s'est absenté à cause de ses affaires commerciales, il ne connaîtra pas de succès dans ses entreprises étant donné qu'il n'a pas mis sa confiance en Hachem.

Rabbi Yo'hanan enseignait qu'en l'absence d'un groupe de 10 hommes (minyan) à la synagogue, Hachem dit, dans Son courroux : "Pourquoi suis-Je venu alors que personne n'est là pour M'accueillir? J'ai appelé sans que personne ne réponde!" (Yéchayahou 50,2).
Hachem demande : "Pourquoi n'y a-t-il personne pour répondre Amen et dire la Kédoucha?"

Un homme qui dispose d'une synagogue dans son quartier et ne s'y rendant pas est appelé un mauvais voisin. Il attire l'exil, à lui-même ainsi qu'à ses enfants.

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+ Quelqu'un qui prie avec le public (minyan), il lui est promis que sa prière est agréé et acceptée telle quelle, et on ne la regarde pas de trop près.
Et même si c'est une personne mauvaise et méprisable, le D. puissant ne la méprisera pas, et toutes les mitsvot qui accompagnent une prière publique lui seront également comptées favorablement.

Ce n'est pas le cas lorsqu'on prie seul. On perd beaucoup de bonnes choses, et la prières n'est pas acceptée du Très-Haut, à moins que la personne et la prière soient toutes les 2 parfaites.
Celui qui aime prier seul, à moins qu'il n'y soit absolument obligé, se fait du mal, et marche dans l'obscurité sans éclat.

La prière de la communauté (minyan) a toujours une importance, et elle n'a rien de commun avec celle de nombreuses personnes qui prient seules.

[Pélé Yoets]

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-> Le rabbi Yé'hezkel de Shinov dit : "La pire prière [journalière] en communauté est meilleure que la meilleure prière faite individuellement."

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-> La guémara (Béra'hot 30a) rapporte que lorsque rabbi Akiva priait seul, on le laissait dans un coin de la pièce, et on le retrouvait dans l'autre coin. Mais quand il priait avec le public, il raccourcissait sa prière pour ne pas fatiguer le public.

Rabbi Ouri de Strélisk nous explique :
Lorsque rabbi Akiva priait avec le public, c'est-à-dire que le public priait lui aussi avec lui avec concentration, alors sa prière était immédiatement entendue, et il n'avait pas besoin de la prolonger. [telle est la puissance de la collectivité!]

Mais si de tout le public, il était le seul à prier, rien que lui, alors à cause de la difficulté de faire monter leurs prières, rabbi Akiva était obligé de prolonger la sienne pour faire agréer la leur également.

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-> "Il y avait un juif, à Shoushan haBira, dont le nom était Mordé'haï" (Méguilat Esther 2,5)
Il semble qu'il n'y avait qu'un seul juif vivant à Shoushan haBira, tandis que les autres juifs vivaient à Shoushan.
Esther a dit à Mordé'haï : "Va, rassemble tous les juifs qui se trouvent à Shoushan" (Méguilat Esther 4,16).
Elle lui demande de s'unir avec les autres juifs, qui se trouvent eux à Shoushan.
Mordé'haï ne doit pas rester seul, car ce n'est qu'en étant ensemble [en prières] avec la communauté, qu'il pourra alors annuler tous les décrets difficiles.
[rav Yonathan Eibschutz - Yaarot Dvach - 2,9]

-> "Les frères de Yossef descendirent à 10 pour acheter du blé en Egypte" (Mikets 42,3)

Rabbénou Bé'hayé enseigne que c'est afin de pouvoir prier en minyan pour la réussite de leur mission de retrouver Yossef et de le ramener à la maison.
En effet, un rassemblement de moins de 10 hommes n'engendre pas le fait de bénéficier de la Présence divine.
[le minyan octroie une force à la prière incomparablement plus grande, qu'en son absence!]

Le Divré Israël explique :
"Il faut savoir que l'essentiel de la subsistance dépend de la prière, comme l'enseignent nos Sages (guémara Kidouchin 82b) : "Il demandera sa subsistance de Celui à qui appartient la richesse et les biens."
D'après cela, l'homme sensé s'efforcera de prier au moment le plus propice.
Or, nos Sages enseignent (guémara Béra'hot 8a) : "Quelle est l'heure propice? C'est lorsque le tsibour (la communauté) prie".
C'est pourquoi lorsque les tribus s'en allèrent "pour chercher du blé" (suite à la situation de très forte famine), ils s'en allèrent à dix, afin de pouvoir prier en communauté.

D'après cette explication, l’expression "ils descendirent" est tout à fait appropriée, car elle rappelle celle utilisée par la guémara (Roch Hachana 34a) pour désigner la prière en public : "L'officiant descend devant le pupitre"."

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-> Il est intéressant de rapporter les paroles du rabbi de Koznitz :
"Ce n'est pas parce que 10 juifs prient ensemble à la synagogue que la prière est publique. En effet, chacun prie en fonction de ses besoins : l'un pour son olivier, l'autre pour sa subsistance, un 3e pour accéder à des honneurs et un autre enfin pour posséder des richesses.
La vraie prière publique, c'est lorsque 10 juifs sont unis dans l'idée de chanter ensemble l'unicité de D. : "Hachem est notre D., Hachem est Un".

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-> Rabbi Moché de Sassov dit :
"Avez-vous fait attention à cette curiosité? Si 9 hommes parmi les plus grands sages du peuple d'Israël, tous érudits et craignant D., sont réunis, ils ne peuvent pas constituer le quorum nécessaire pour une prière publique.
Mais il suffit 10 hommes parmi les plus humbles, même s'ils sont analphabètes, se réunissent pour que cette prière publique puisse avoir lieu".

[si on prend les 9 plus grands Sages de notre génération, et bien la prière n'aura pas la valeur énorme d'une prière en minyan. Par contre, on prend 10 juifs ignorants tout de la Torah, alors leur prière est en minyan.
On voit de là que tout juif a une valeur intrinsèque phénoménale, indépendante de ce qu'il peut faire dans sa vie! Combien cela doit nous renforcer de savoir que nous compterons toujours beaucoup aux yeux de papa Hachem! ]

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-> Rachi (Michpatim 23,20) enseigne au nom du midrach (Tan'houma 18) : le Temple céleste est aligné parfaitement avec le Temple terrestre.

-> L'Admour Rabbi Yéhochoua de Belz explique que le Temple céleste a été conçu dans les mondes supérieurs avant même que ne soit construit le Temple sur terre. Lorsque les Bné Israël entreprirent la construction du Temple terrestre sur le mont Moria, ils l'orientèrent face au Temple céleste des mondes supérieurs.

Cependant, lorsque le peuple d'Israël fauta et que le Temple terrestre fut détruit, les Bné Israël furent exilés d'un endroit à un autre, d'un pays à un autre.
Hachem, dans sa grande miséricorde et au nom du grand amour qu'Il éprouve pour les Bné Israël, "déplace" depuis lors, si l'on peut s'exprimer ainsi, le Temple céleste pour qu'il soit aligné directement au Temple terrestre, que sont les synagogues et les maisons d'études où les juifs sont affairés à l'étude de la Torah et à la prière.
Car comme nous l'apprend la guémara (Méguila 29a), les juifs peuvent ressentir un peu du Temple dans les synagogues et les maisons d'étude.

-> Le rav Pin'has Friedman (Shvilei Pin'has) enseigne :
"Ils Me feront un sanctuaire et Je demeurerai au milieu d'eux" (Térouma 25,8).
A première vue, il aurait été plus juste que le verset soit écrit au singulier : "Ils me feront un sanctuaire et Je demeurerai au milieu de lui".
Pourquoi l'emploi ici du pluriel?
Lorsque les juifs ont construit le Temple terrestre, Hachem aligna le Temple céleste avec le Temple terrestre pour faire résider Sa présence depuis les mondes supérieurs jusqu'au Temple terrestre ici-bas et c'est la raison pour laquelle il est écrit : "Je demeurerai au milieu d'eux" = c'est-à-dire entre les 2 Temples.

Aujourd'hui, le Temple terrestre a été détruit à cause de nos nombreuses fautes, Hachem dans sa grande bonté et dans sa miséricorde, oriente le Temple céleste face à nos synagogues et nos maisons d'études afin que les juifs puissent élever leurs mitsvot et leurs bonnes actions depuis le monde d'en bas jusqu'au Temple céleste et ainsi attirer sur eux la sainteté des mondes supérieurs.

C'est pourquoi, nous devons être particulièrement attentifs à honorer nos synagogues et nos maisons d'études, comme il est écrit dans la guémara (Béra'hot 6a) : "Rabbi Yo'hanan a enseigné : au moment où Hachem se présente dans les synagogues, s'Il ne trouve pas 10 hommes, Il se met immédiatement en colère comme il est dit : "Pourquoi suis-Je venu et n'ai-Je trouvé personne?" (Yéhochoua 50,2)."
Hachem oriente le Temple céleste avec le Temple terrestre que sont les synagogues et les maisons d'études afin que les juifs puissent Le servir par ses prières et attirer ainsi sur le monde l'abondance de bonté du Temple céleste.
Ainsi, nous comprenons l'importance du minyan.
Lorsque Hachem ne trouve pas 10 hommes qui récitent le kaddich ou barékhou ... c'est comme si Hachem s'était "donné la peine" d'orienter en vain le Temple céleste face à ces lieux saints, ce qui attise Sa colère que D. nous en préserve.

"La prière est la nourriture spirituelle de l'âme"

[le Kouzari]

Il y fait un parallèle entre les 3 repas quotidiens et les 3 prières (Cha'harit, Min'ha et Arvit).

Mourir d’amour pour D.

+ Mourir d'amour pour D.

-> "Le messirout Néfech n'est pas uniquement le fait de renoncer à sa vie (physique) pour D.

Néfech fait référence ici à : ratson (tes désirs, tes envies), comme dans le verset : "im yéch ét nafché'hèm" (Si tel est votre désir - Dévarim 23,8).

Cela signifie que toute action qui implique le sacrifice d'une chose que nous désirons (même minime), afin d'obéir à la volonté de D. est du messirout néfech"

[Rav Yaakov Galinsky]

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Au moment où je crève d'envie de faire quelque chose, je n'existe que pour cette chose.
Lorsque je décide, malgré tout, d'accomplir la volonté de D., c'est comme si je me meurt pour Lui-rester fidèle.

Il est facile de chanter en public : "Hachem je t'aime", mais lorsque je suis tout seul (face à D.), est-ce que je suis capable d'appliquer cette belle théorie?

=> Ainsi, n'oublions pas que chaque action (faire/ne pas faire), au-delà d'être pour notre bien, est une occasion de prouver véritablement ma fidélité, mon amour et ma crainte envers D.

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-> Rav Pappa a dit à Abayé :
"Comment se fait-il que des miracles ont été réalisés en faveur des générations passées, tandis que pour nous, les miracles ne sont pas accomplis ...
[Abayé] de répondre : "Les générations passées sacrifiaient leur vie afin de de sanctifier le nom [d'Hachem], tandis que nous ne sacrifions pas nos vies pour sanctifier le nom [d'Hachem]."

[guémara Béra'hot 20a]

La grandeur des générations passées réside dans leur capacité à s'annuler, à se "tuer", afin d'agir selon la volonté de D., proclamant par là sa grandeur sur soi-même et sur le monde entier.

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La guémara (Baba métsia 86b) dit que pour s'être aussi bien occupé de ses 3 invités, D. a récompensé Avraham en prenant soin de ses descendants pendant 40 ans dans le désert :
-> pour avoir servi de la nourriture = la manne ;
-> pour avoir fourni de l'eau = le puits de Myriam ;
-> pour être resté avec eux pendant qu'ils mangeaient = les nuées de gloire qui entouraient le peuple, assurant la protection et la bienveillance divine.

Le baYam Déréch s'interroge sur l'importance de la récompense au regard d'une action qu'Avraham a dû faire à de très nombreuses reprises (il excellait dans la bonté et l'hospitalité), et en plus envers des anges qui n'ont pas besoin de manger et boire.

Il répond que la valeur de la mitsva provient des efforts accomplis pour la réaliser.
Avraham a alors 99 ans, c'est son 3e jour après la circoncision (le plus douloureux, et à l'époque, il n'y avait pas d’anesthésie!), et le midrach nous dit que c'était le jour le plus chaud de toute l'histoire (sans air conditionné!).

=> Avraham avait toutes les excuses pour ne pas les accueillir, mais il ne s'est pas écouté et il a fait des efforts surhumains pour le faire.

=> La messirout néfech, ce moment sublime qui met au grand jour notre amour, notre attachement à D., en tuant momentanément un "moi-je (pas envie/envie)" plus ou moins important.

Dans notre quotidien, il ne manque pas d'occasions (petites ou grandes) de vivre ces moments, où l'on s'annule afin que D. règne, triomphe, et soit sanctifié.
(ex: j'ai envie de dormir mais je me lève pour faire ma prière, ...).

Ces moments secrets où l'on se sacrifie afin de faire la volonté de D., construisent, bâtissent des liens d'amour nous liant toujours plus proche avec Hachem.

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+ "Bien que nous sommes des êtres humains, nous Te suivrons aveuglément comme les animaux"

[midrach Vayikra rabba 27]

Cette capacité à abandonner notre maîtrise sur notre vie, en la confiant à D., implique de devoir tuer à chaque instant notre égo, afin de permettre l'expression d'un nouveau moi, encore plus élevé, car divin.

On ne doit pas agir comme des robots, car dans ce cadre imposé, nous devons sans cesse faire face au yétser ara, et nous avons la possibilité de mettre des sentiments dans notre avodat Hachem (joie, zéle, ...).

"La grandeur d'un homme se mesure à la qualité de la relation qu'il est capable d'entretenir avec sa femme"

[Rav 'Haïm Vital]

+ Le couple (par le rav Yossef 'Haïm Sitruk) :

-> "Si le mariage c'est une vie : "pour soi que l'on mène à 2", celui qu'on aime, ce n'est pas l'autre, c'est soi.
Et en fin de compte, le vrai problème du mariage, c'est qu'on se trompe d'amour, qu'on s'aime beaucoup trop pour être capable d'aimer quelqu'un d'autre.
[...]
La guémara (Nidda 31), dit qu'aimer, ce n'est pas s'aimer soi-même.
Ce n'est pas se demander si elle veut ce que je veux mais exactement le contraire.
"Suis-je prêt à l'aimer pour elle, pour ce qu'elle est, elle?"
Si chacun se dit la même chose dans le couple, tout est transformé.
L'amour le plus pur, total s'appelle en hébreu : 'hessed, un amour sans espoir de retour.
[...]
Le mot amour en hébreu, se dit : "Ahava" qui vient de la racine : "Hav", qui veut dire : "donner", donc c'est clair, pour les juifs, aimer c'est donner. [...]
C'est parce qu'on a donné que l'on aime.
On ne donne pas à ceux que l'on aime, on aime ceux à qui on a donné.[...]
Nos Sages (Dérekh Erets Zouta) enseignent : "Si tu veux aimer autrui, donne lui et donne lui encore".
Voila la recette de l'amour!
[...]

Le don va être le passage de ce coup de foudre, de cette illusion de bonheur des premiers temps, en une concrétisation.
Etre un couple ce n'est pas vivre ensemble, c'est réaliser quelque chose ensemble.
Même s'il s'agit, et en l’occurrence et c'est bien le cas, uniquement de réaliser l'autre.
Réaliser l'autre, c'est le but du couple.
S'aimer ce n'est pas être en manque, c'est se demander s'il n'y a pas quelqu'un qui manque de quelque chose.
[...]
Le mariage, c'est l'acte de générosité par excellence."
[dans un couple, lorsque l'on permet à l'autre d'exister, alors on permet également à D. d'exister au sein de ce couple!]

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-> "A la fin du traité Guittin, dans la guémara, on nous annonce une discussion : quels sont les cas dans lesquels la Torah peut admettre le divorce?

Un de nos maîtres, Rabbi Akiva, dit la chose suivante : un homme a le droit de divorcer de sa femme s'il en trouve une autre plus belle.

Ces propos sont surprenants.
Un de nos grands maîtres a posé la question : comment les sages d'Israël pourraient dire une chose pareille?

Et ils répondent : si un homme est capable de trouver une femme plus belle que la sienne, c'est qu'il n'a jamais vraiment aimé la première.

N'est-ce pas magnifique?
Autrement dit, lorsque je me marie, la problématique n'est pas de prendre la plus belle du monde, mais que, dès lors que je l'ai choisie, la plus belle, c'est elle! "

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[La 6e Bra'hot du mariage est : "Réjouis ce couple qui s'aime comme Tu T'es Toi-même réjouis en créant le 1er couple humain dans le gan Eden. Béni sois-Tu, Toi qui réjouis le fiancé et la fiancée."

=> De même qu'au moment du gan Eden, il n'y avait qu'une seule femme au monde ('Hava), de même pour le nouveau marié, il n'existe plus qu'une seule femme à ses yeux.

[on peut hésiter avant, mais une fois le mariage réalisé, il faut être certain que tel est le choix de D., toutes les autres femmes n'étant absolument pas "faites" pour nous!]

Rav Galinsky chez le médecin

+ Rav Galinsky chez le médecin (leçon de émouna) :

Un jour le rav Yaakov Galinsky a dû subir une opération très douloureuse à l'oreille, sans anesthésie.

Après l'opération, le médecin lui a dit : "Rav Galinsky, vous n'êtes pas la 1ere personne à suivre cette procédure opératoire, mais les autres hurlaient tellement fort, que leurs cris me rendaient sourd.
Vous êtes le seul que je connais qui n'a pas hurler de douleur."

Le rav lui a répondu : "Ils criaient pour vous, de façon à ce que vous les entendiez.
Si vous saviez à quel point j'ai hurlé ...
Mais, je n'ai pas crié afin que vous puissiez m'entendre, car cela n'aurait servi à rien.
Par contre, j'ai crié en mon cœur, comme il est dit : "que le cœur crie vers Hachem" (Eikha 2,18).

Lui, Il entend et Lui peut aider!! "