Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Hachem détourna le peuple par le chemin du désert, en direction de la Mer Rouge, et les Bné Israël montèrent armés du pays d'Egypte" (Béchala'h 13,18)

-> Le Divré Yisroel note que les lettres du mot "vé'hamouchim" (armé - וַחֲמֻשִׁים), peuvent être réarrangées pour s'écrire "vésamé'him" (et ils étaient joyeux - ושמחים).
[quelle était l'arme des juifs à la sortie d'Egypte? leur joie! ]
Cela fait allusion au fait qu'une personne peut mettre de côté tous ses problèmes grâce au pouvoir de la joie, tout comme les juifs ont quitté l'Égypte avec joie.

Si c'est le cas, pourquoi le verset dit "vé'hamouchim", plutôt que de dire explicitement "vésamé'him"?

C'est parce que le mot " 'hamouchim" fait également allusion au fait qu'ils avaient quitté les 50 niveaux ('hamichim) d'impureté. Ainsi, ils étaient joyeux parce qu'ils quittaient ce lieu d'impureté, et non pas à cause de la quantité considérable d'or et d'argent qu'ils avaient acquis des des égyptiens.

[Plus nous faisons la volonté d'Hachem (nous agissons alors en accord avec notre intériorité [âme]), plus nous nous purifions, plus nous nous rapprochons de Lui, et alors plus nous avons de joie.
Car il n'y a pas de joie plus parfaite que celle d'être à proximité de papa Hachem! ]

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-> Le Maguid de Zlotchov disait qu'on peut avoir toutes les raisons d'être tristes, de pleurer, lorsque nous sommes dépendants d'un ou des être(s) humain(s). Mais nous avons toutes les raisons d'être joyeux lorsque nous sommes dépendants [et confiants] uniquement en Hachem [qui est au-dessus de tout et qui peut tout].
[ainsi lorsque les Bné Israël ont quitté l'Egypte, ils étaient armés ('hamouchim) de l'idée qu'en toute situation ils pourraient compter sur leur papa Hachem, et c'est la meilleure arme qui existe! Cela se manifestait par leur joie (sémé'him).]

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-> b'h, également sur ce verset : http://todahm.com/2018/01/01/5998-2

L’obligation d’être joyeux

+ L'obligation d'être joyeux :

-> "Tu te réjouiras de tout le bon que Hachem ton D. t'a donné" (Ki Tavo 26,11)

C'est une mitsva. Nous sommes obligés de nous réjouir de ce que Hachem nous a donné.
Pourquoi avons-nous besoin d'une directive pour nous réjouir puisque nous devrions automatiquement être heureux lorsque nous avons de bonnes choses?
La nature de l'homme est de vouloir constamment plus que ce qu'il possède actuellement. "Celui qui a 100 veut 200" (midrach Kohélt rabba 1,34).
Nos moments de joie sont mêlés à la tristesse de ce qui nous manque. La Torah nous ordonne donc de nous réjouir de ce que nous avons. Nous devons nous efforcer de ressentir une joie qui soit complète. Le manque de joie avec ce que nous avons est destructeur à la fois physiquement et spirituellement.
[rabbi Mordechai Gifter - Pirké Torah - vol.2

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-> C'est une grande mitsva que d'être constamment dans un état de joie.
[Rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Etsot]

-> Rabbi 'Haïm Vittal (Chaaré Kédoucha 1,2) cite le fait de se sentir constamment joyeux/heureux de ce que l'on a comme l'un des 4 traits de caractères essentiels à acquérir.
[les 3 autres sont : l'humilité, le silence approprié, et le contrôle des désirs]

-> "Ne soyez ni frivole ni triste. Soyez constamment d'humeur joyeuse avec une expression faciale agréable. "
[Rambam - Hil'hot Déot 1,4 et 2,7]
[Rabbi 'Haïm de Volozhin (Roua'h 'Haïm 3,13) écrit : "Veillez à ce que la joie ne se transforme pas en frivolité, ce qui conduirait à la faute". ]

-> Une personne doit rechercher autant de plaisirs matériels qu'elle en a besoin pour vivre une vie de vitalité et de joie au service d'Hachem.
Tout ce qui est nécessaire pour atteindre cet état est considéré comme une nécessité pour vivre une vie de Torah.
[rabbi Yossef Leib Bloch - Chiouré Daat - vol.2]

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-> Le Baal Chem Tov dit :
"Hachem vous a envoyé dans ce monde pour une mission précise. Sa volonté est que vous accomplissiez votre mission dans la joie. La tristesse implique une réticence de votre part d'accomplir la volonté d'Hachem."

-> Le Ibn Ezra (sur Téhilim 33,4) déclare : "Les justes ressentiront toujours de la joie et ne seront jamais tristes de ce que Hachem a décrété sur eux, car ils réalisent que tout ce qu'Il fait est pour leur bien ultime."

-> "Une personne qui vit avec une conscience constante d'Hachem vivra une vie de joie constante.
['Hazon Ich - Emouna ouBita'hon - chap.1]

-> Rabbi Yéhouda Leib 'Hasman (Ohr Yohél - vol.3) écrit :
Lorsqu'une personne qui suit la Torah est joyeuse de tous les biens que Hachem lui a accordés, elle accomplit la mitsva de Kidouch Hachem (sanctification du nom d'Hachem). Les gens voit à quel point ceux qui observent la Torah sont chanceux.
Celui qui observe la Torah en étant déprimé et qui parle de ce qu'il manque et de ce qui ne va pas dans sa vie, alors il amène les autres à le regarder de haut et à éviter d'en venir à observer la Torah (puisqu'elle rend triste ceux qui la suivent). Il s'agit d'un 'hilloul Hachem, une offense très grave.

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-> Les gens veulent que les autres sourient et montrent des signes de joie lorsqu'ils s'adressent à eux.
Vous avez la capacité de servir de "soleil radieux" à tous ceux avec qui vous entrez en contact. Même un tout petit enfant peut faire la différence entre un visage qui rayonne et un visage qui exprime la dépression et le ressentiment. Si vous souriez à un enfant, il vous sourira en retour.
Qui peut dire ce qui est plus sain et plus propice à la croissance d'un enfant : la nourriture qu'il mange ou les expressions d'amour que vous lui témoignez?
Un enfant qui manque de sourires amicaux est comme une plante qui manque de lumière du soleil.
[rav Shlomo Wolbe - Alé Shour]
[nous sommes tous des "grands enfants", et ainsi toute personne a besoin de sourires bienveillants]

-> Lorsque vous êtes joyeux, vous êtes capable de remonter le moral des autres, ce qui est un grand acte de bonté, car une personne joyeuse propage ses sentiments positifs.
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Etsot]

-> Le moment entre roch Hachana et Yom Kippour est consacré à l'introspection. On regarde l'année écoulée et on essaie de se souvenir de ses fautes et de ses défauts, et on prend des résolutions pour s'améliorer. Il est facile de se sentir triste.
C'est pourquoi le rav Israël Salanter (Ohr Israël) souligne que, pendant cette période, nous avons l'obligation spéciale de saluer les gens avec un sourire et de leur parler sur un ton amical.

[certes, selon le Ramak (Tomer Dvora chap.2) : "l'idéal de la Torah est de saluer chaque personne avec une expression faciale agréable".
Mais, dans cette période où l'on s'inquiète de notre jugement personnel à Yom Kippour, nous devons encore plus être un soleil de joie et d'estime pour autrui. ]

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-> Les gens s'habituent tellement à être malheureux qu'ils ne sont pas conscients de la misère inutile qu'ils se causent à eux-mêmes. Ils s'emprisonnent eux-mêmes en remplissant leur esprit de pensées de ressentiment, de haine, d'envie et de désirs. Il est étonnant de constater qu'ils tolèrent de vivre une telle vie. [en ayant une tendance à se focalisant sur ce qu'ils n'ont pas, plutôt que d'apprécier et de se réjouir de ce qu'ils ont déjà. ]
La seule raison pour laquelle ils la tolèrent est qu'ils se sont tellement habitués à vivre avec de telles pensées qu'ils pensent à tort qu'il impossible que la vie soit différente.
[rav Yérou'ham Lévovitz - Daat 'Hokhma ouMoussar - vol.2]

-> Une personne vraiment joyeuse ne permet pas que son bonheur dépende d'un facteur externe sur lequel elle n'a pas de contrôle.
[rav Yérou'ham Lévovitz - Daat 'Hokhma ouMoussar - vol.2]

[ce n'est qu'en maîtrisant une attitude positive face aux diverses situations de la vie que nous aurons une garantie de bonheur. Car sinon nous sommes soumis aux variations de ces facteurs externes (richesse, honneur, succès, ...), nous sommes dépendants de la réaction d'autrui (ex: les marques d'honneur qu'on nous témoigne => notre joie étant alors aux mains des autres). ]

-> Dans une lettre à son fils, le rav Yérou'ham Lévovitz écrit :
"J'essaie constamment [de ne pas rechercher ou demander mon bonheur à des facteurs qui me sont extérieurs]. Je me rends pas dépendant d'une autre personne ou d'un lieu spécifique. Je suis donc constamment joyeux. Mais la majorité des gens n'ont pas cette attitude".

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-> Rabbi 'Haïm de Volozhin (Roua'h 'Haïm - Pirké Avot 6,6) écrit : "Lorsque vous ressentez de la joie, vous serez en mesure d'obtenir plus d'une heure d'étude de la Torah que de nombreuses heures d'étude lorsque vous être triste".

-> La joie peut guérir une personne d'une maladie.
[Rabbénou Yona - Michlé 17,22]

"Hachem a créé les hommes droits, mais ils ont inventé de nombreux calculs" (Kohélet 7,29).

-> Le rav Shimshon Raphael Hirsch commente :
"Les nombreux calculs [qu'on s'ajoute dans notre vie] sont les ennemis de notre bonheur".

-> Le rav Sim'ha Wasserman dit : "la vie est simple ; les gens sont complexes".

[la vie a le potentiel du bonheur, mais chaque personne choisit ce à quoi elle va penser et comment elle va voir les choses.
ex: le bonheur se trouve en nous, mais on va partir en quête perpétuelle pour le trouver ailleurs, on le fait dépendre de la réaction d'autrui, on va avoir du doute et des réflexions compliquant tout plutôt que d'avoir une émouna toute simple (émouna pchouta) en Hachem (comme un petit enfant qui a confiance en ses parents, sans se poser des questions), ... ]

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-> Le rav Zelig Pliskin enseigne :
Ce que vous vous dites d'une situation donnée est la manière dont cette situation vous affectera. Votre attitude à l'égard d'un événement ou d'une situation n'est pas fondée sur sa réalité objective, mais sur votre propre évaluation subjective de cet événement ou de cette situation
[...]
Les gens disent souvent : "Il m'a rendu triste" ou "Cela m'a bouleversé".
Cela implique que des facteurs externes sont la cause de leurs émotions et qu'ils ne peuvent rien y faire. En réalité, les événements extérieurs ne peuvent pas vous rendre triste ou contrarié ; vous le faites vous-même par ce que vous vous dites à propos des événements extérieurs. Prenez l'habitude de dire : "Je me rends triste à cause de ce que je me dis de ses actions ou de ses paroles" ou "Je me mets en colère à cause de ce que je me dis de ce qui s'est passé".
Lorsque vous parlez en ces termes, vous acceptez la responsabilité de vos réactions. Cela vous incitera à changer vos pensées et vos attitudes, de celles qui vous rendent malheureux à celles qui vous permettent d'être heureux.
[...]
Apprenez à faire la différence entre les faits, les déductions et les jugements de valeur. Les faits ne vous rendent pas heureux ou triste. Ce sont uniquement vos jugements de valeur qui le font. Les personnes malheureuses ou rancunières ont tendance à faire des suppositions sans avoir suffisamment de preuves pour savoir si elles sont vraies ou non. Elles supposent prématurément ou à tort que les choses sont mauvaises et nuisibles. Même si une déduction est exacte, si vous évitez un jugement de valeur négatif, vous ne souffrirez pas.
[...]
Nous pouvons considérer la manière dont les gens nous traitent de différentes manières. Pourquoi choisir une approche négative, alors que vous pouvez choisir une approche positive?
[...]
Les attentes irréalistes sont au cœur d'une grande partie de notre douleur émotionnelle. Nous nous sentons contrariés et déçus lorsque nos attentes ne sont pas satisfaites.
Si nous n'avions pas d'attentes irréalistes, nous ne souffririons pas autant.
Clarifiez ce que vous pouvez réellement attendre du monde. Est-il réaliste de penser que tout se passera toujours exactement comme vous le souhaitez? Bien sûr que non.
Si vous renoncez à vos exigences irréalistes sur la façon dont les choses doivent être, vous vous épargnerez bien des déceptions inutiles.
[il faut accepter que dans la vie : ce n'est pas toujours comme JE veux, mais c'est comme Hachem le veux, or seul Lui sait exactement ce qu'il y a de mieux pour moi. Certes, on peut prier fortement, mais il faut aussi savoir accepter avec confiance les décisions d'Hachem, sans se révolter ou bien en être triste.]

Les principaux domaines d'attentes sont les suivants : (a) le monde devrait être exactement comme je le souhaite ; (b) les autres personnes devraient faire et être exactement comme je le souhaite ; (c) je devrais pouvoir faire ou accomplir tout ce que je souhaite.
Enuméré sous cette forme, n'importe qui peut facilement voir qu'il s'agit d'exigences impossibles. Abandonnez-les et vous vous épargnerez bien des frustrations.
De nombreux mariages seraient plus heureux si les gens renonçaient aux attentes et aux exigences irréalistes. Planifiez sagement, mais n'exigez pas.
[...]
Il est facile de se sentir frustré et malheureux quand on fait des erreurs, mais on peut toujours apprendre de ses erreurs et de ses échecs. Si vous utilisez les expériences d'apprentissage, vous pouvez les considérer comme positives. Même si vous auriez préféré ne pas faire ces erreurs, vous pouvez maintenant les considérer comme des tremplins vers la croissance.
Chaque fois que le rabbin Rephael de Bershid faisait une erreur en public, il était très heureux. Il la considérait comme une opportunité pour l'empêcher de devenir arrogant.
[...]
À la base de la satisfaction, il y a la conscience que la situation pourrait être pire. Dans presque tous les cas, les choses pourraient être pires et elles pourraient être meilleures.
Pour maîtriser le bonheur, une personne doit avoir une conscience constante que les choses sont meilleures qu'elles ne pourraient l'être.
[malheureusement, nous avons tendance à faire l'envers : nous nous empêchons d'être vraiment heureux car cela pourrait être/aller mieux! ]

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-> Le rav Yaakov Neimann (Darké Moussar) écrit :
Une personne vraiment vertueuse vit une vie heureuse. Une telle personne a intériorisé la conscience que toutes les occurrences de sa vie sont pour le bien, et elle tire satisfaction de sa vie.
Sa vie a un sens et un but. Tout son être est concentré sur l'élévation spirituelle. Elle ressent profondément que la bonne vie consiste à accomplir la volonté d'Hachem, et par conséquent, elle éprouve un grand plaisir dans les bonnes actions qu'elle accomplit. Même s'il manque des biens matériels, elle estime néanmoins que sa vie est tout à fait bonne.
Ses émotions sont cohérentes avec sa vision positive de la vie.

"Lorsqu'un homme conçoit clairement la véracité de l'existence d'Hachem, il se sent immédiatement submergé par une joie illimitée. Son âme se délecte à contempler la magnificence d'Hachem.
Tous les plaisirs corporels disparaissent, se dérobent. Son âme délicate s'enveloppe de sainteté comme si elle s'était séparée de son terne corps pour flotter dans le plus élevé des cieux.
Quand l'homme s'élève au niveau de ces valeurs sacrées, un monde nouveau se dévoile à lui ; en effet, un être humain a la possibilité d'être par instants semblable à un ange qui jouit du rayonnement divin, et tous les plaisirs de ce monde sont incomparables à ceux causés par l'attachement de l'homme à son Créateur."
[le 'Hazon Ich - Emouna ouBita'hon - chap.I par.9]

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-> La plupart des êtres humains ne sont pas impartiaux dans leurs débats sur la religion. Ils son incités à renier la foi, car accepter l'existence d'un être suprême exige des changements de mode de vie qui peuvent s'avérer contraignants. Leur faculté de jugement est alors déformée, les empêchant de voir la vérité.
Le seul moyen de rester objectif est d'établir dans son esprit une nette distinction entre la délibération sur le thème de l'existence d'Hachem et les conséquences que celle-ci pourrait engendrer. Ce n'est qu'en faisant abstraction de ces dernières qu'on pourra parvenir à la véritable conclusion.

Il m'est arrivé d'aborder le thème de la foi avec quelqu'un qui s'y opposait avec véhémence. Je lui ai alors dit : "Soyez honnête avec vous-même. Si les exigences de la Torah se réduisaient à 2 simples commandements : prier durant 5 minutes le Shabbath matin et s'abstenir d'allumer du feu durant 5 minutes le Shabbat après-midi, que diriez-vous des preuves dont nous avons discuté?"
Il a réfléchi quelques minutes et a fini par avouer : "Vous avez raison".
[rav Yaakov Ades]

L'enthousiasme et la joie dans l'étude de la Torah et les autres domines du service d'Hachem sanctifient et purifient considérablement l'âme, et ce pour plusieurs raisons : l'âme est composée de nombreuses couches, et en général, une intensification du service d'Hachem ne perfectionne qu'une partie de ces couches.
Cependant, lorsque l'enthousiasme vient s'ajouter à l'étude ou à l'accomplissement d'une mitsva, cela touche plus de couches, et en particulier des couches qui se trouvent plus en profondeur, ce qui engendre une purification importante de l'âme.
[rav Yaakov Ades - s'attacher à Hachem - chap.20]

"Un juif ne pleure jamais de désespoir mais toujours d'espérance"
[Nétivot Shalom]

[d'un côté nous devons trouver la possibilité de décharger notre souffrance et de répandre son coeur en un flot de larmes sur nos tourments et ceux du peuple juif, en un temps défini de prières/discussions avec papa Hachem (qui peut tout).
Mais en même temps, on se renforça sachant que les bontés d'Hachem ne se tarissent jamais, et on retrouva ainsi courage. ]

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Lorsque la fille de Pharaon descendit au fleuve afin de s'y tremper, elle y trouva un berceau qui flottait sur l'eau ; "Elle l'ouvrit, vit l'enfant, et voici que le garçon pleurait. Elle fut prise de compassion pour lui et dit : "Celui-ci est un enfant des Hébreux"." (Chémot 2, 6)

=> Pourquoi n'est-il pas écrit : "Elle vit l'enfant et dit : "Celui-ci est un enfant des Hébreux".", mais plutôt : "Elle l'ouvrit, vit l'enfant, et voici que le garçon pleurait. Elle fut prise de compassion pour lui et dit : "Celui-ci est un enfant des Hébreux".", ce qui semble suggérer un lien entre le fait qu'elle reconnut qu'il était un enfant des Hébreux et ses pleurs?

-> Rabbi Mordé'hai 'Haïm de Slonim explique qu'il existe une grande différence et une énorme distance entre les pleurs d'un goy et celui d'un juif : un goy pleure par découragement et par tristesse sur ce qui lui manque, et par désespoir sur ce qu'on lui a pris et qui ne reviendra jamais, alors qu'un juif pleure en ayant l'espoir que son Père céleste ne l'abandonnera pas.
Ce fut ce que la fille de Pharaon perçut dans les pleurs de l'enfant : l'espérance et non le désespoir, d’où le fait qu’elle s’exclama : "Celui-ci est un enfant des Hébreux."

Le principal moyen d'acquérir la joie est par la prière.
Le Tséma'h Tsédek écrit : "Nous devons prier pour la joie, comme il est écrit : "Réjouis l’âme de ton serviteur" (samé'ah néfech avdé'ha - Téhilim 86,4), et comme nous le disons dans la Amida : "éloigne de nous le chagrin et les soupirs" (véasser miménou yagone vaana'ha - passage de hachiva shofténou)."

Si une personne se sent heureuse simplement par le fait d'être juive, je vous garantis qu'il ne lui arrivera rien de mal, ni spirituellement ni physiquement.
[rabbi Shlomo de Karlin]

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-> "Quel est le riche? C’est celui qui est heureux de sa part (ce qu'il possède)" (Pirké Avot 4,1)
Le mot : חֶלְקוֹ ('helko - sa part) est l'acronyme de : 'ham, la'h, kar, véyavech (chaud, humide, froid et sec).
Cela laisse entendre que c'est une mitsva d'être heureux avec notre part quelque soit le temps et les circonstances.
[rabbanit Feldbrand]

[le Zohar nous rapporte que la plus grande joie possible est sur le fait d'être juif. (et en ce sens, les juifs sont extrêmement riches car ils ont de quoi être 'facilement' heureux de leur part, du fait d'être juifs, les enfants adorés d'Hachem)]

Etre joyeux = une prérequis pour accéder à la sainteté

+ Etre joyeux = une prérequis pour accéder à la sainteté :

-> "Yaakov vécut dans le pays d'Egypte 17 ans ; la durée de la vie de Yaakov fut donc de 147 années" (Vayé'hi 47,28)

-> "Hachem dit à Yaakov : "ton nom Yaakov ne sera plus Yaakov, mais Israël"" (Vayichla'h 35,10)

=> Comment comprendre que la Torah l'appelle encore Yaakov de nombreux versets après annoncer que désormais il s'appelle : Israël?

-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch (v.47,28) enseigne :
"Le nom de Yaakov est l'essence même de son âme et donc on ne peut le déraciner de son nom, par conséquent, il sera toujours nommé avec 2 noms (certaines fois Yaakov et certaines fois Israël)
Mais nous devons comprendre la raison pour laquelle parfois ils sera nommé Yaakov et parfois Israël.

Yaakov a toujours aspiré à atteindre des niveaux de sainteté extraordinaires et afin d'y arriver il fallait qu'il retire de lui toutes sortes de tristesse, de mélancolie et d'inquiétude. C'est la condition essentielle afin d'y accéder. La Sainteté est le fruit de la joie et de la sérénité intérieure.
Lorsqu'il atteignait ces niveaux il était surnommé Israël sitôt qu'il s'en écartait il était appelé Yaakov ...

[A l'image du Shabbath, où nous recevons une âme supplémentaire provenant d'un endroit spirituellement très élevé,] Hachem a octroyé [en permanence] à Yaakov une nouvelle âme très élevée qui porte le nom "Israël" et son lieu de résidence [à cette nouvelle âme] se trouvant en lui pendant toute la période où il ne montra aucun signe d'inquiétude ou de tristesse.

Sitôt que cette vertu disparaîtra de lui, alors cette partie âme supplémentaire qu'il a reçu le quittera. De la même manière que dès que se termine le Shabbat, l'âme supplémentaire [que nous recevons la veille de Shabbat] nous quitte, et à ce moment-là il ne sera pas surnommé Israël, car ce surnom qui indique la grandeur supplémentaire l'a quitté, ne se trouve plus. Il sera alors surnommé Yaakov.

Cette âme supplémentaire, spirituellement élevée, reviendra par une nouvelle préparation et par un nouveau travail spirituel, de la même manière que l'âme supplémentaire revient sur chacun d'entre nous de Shabbat en Shabbat par les préparatifs en vue de ce jour saint.

D'après cela, tu peux comprendre d'une manière profonde la raison pour laquelle chaque fois qu'il est nommé Yaakov dans la Torah, ce nom lui est attaché en raison du fait qu'il a montré une nuance de tristesse ou d'inquiétude au fond de lui."

On pourrait penser que l'humilité est l'antithèse de la réjouissance, pourtant ... la vraie joie dans l'appréciation du miracle d'Hachem ne peut être atteinte que par [des humbles], des serviteurs d'Hachem, comme il est dit : "Louez, serviteurs d'Hachem" (Hallélou avdé Hachem) ...

L'humilité en elle-même engendre la joie.
Seuls les vrais humbles qui reconnaissent la bassesse de leur situation dans la vie par rapport à la Présence infinie d'Hachem, peuvent se réjouir de leur véritable mission [présente au fond de tout juif] : celle de servir Hachem.
[Sfat Emet - 'Hanoucca 5635]

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[la joie est ce sentiment interne où l'on a conscience de faire ce qu'il y a de mieux dans notre vie, où notre intériorité (âme divine) est en parfaite équilibre avec nos actions (qui sont selon la volonté de D.) ]