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Le machia’h viendra grâce à notre joie dans les mitsvot

+ Le machia'h viendra grâce à notre joie dans les mitsvot :

"La majorité de l'exil résulte du fait que nous n'avons pas accompli les mitsvot avec joie"
[le Arizal - rapporté par le rav Yonathan Eibshitz - Yaarot Dvach 2,5 ]

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-> "Lorsque Moché dit : "C'est pour cette raison que vous n'avez pas servi Hachem dans la joie et l'allégresse", il subordonne la punition au fait que nous n'avons pas servi Hachem dans la joie, et non au fait que nous n'avons pas servi Hachem du tout.".
[Baal Ha'Ikarim - 3e discours, chap.33 ]

-> Pourquoi le fait qu'ils n'ont pas inclus l'élément supplémentaire de la joie dans leur avodat Hachem est-il si important, au point qu'ils sont punis pour cela comme s'ils étaient complètement absents dans leur accomplissement de la Torah et des mitsvot ?

L'Admour de Lelov répond en rapportant la parabole d'un roi qui a offert à son ministre le plus proche un cadeau très coûteux en signe de son grand amour.
Malgré ce grand honneur, le destinataire du cadeau ne l'a pas reconnu et l'a laissé seul, dans un état de grande honte. Tout le monde comprend qu'un tel comportement est une honte incomparable pour le roi, et que le ministre sera certainement puni pour avoir osé faire honte au roi d'une manière aussi flagrante.

Il en va de même, à un degré encore plus élevé, dans le cas présent. Lorsque le Grand Roi nous accorde un cadeau inimaginable, que de basses créatures comme nous aient le mérite de faire plaisir au Roi des rois, Hachem, de Le servir et de prendre soin de Lui comme un simple valet devant un roi impressionnant et puissant, par le biais de Ses mitsvot.
Si une personne ne se réjouit pas de cet immense privilège en accomplissant les mitsvot parce qu'elle ne prête pas attention à la grandeur de la chose, elle déshonore le cadeau du roi, démontrant qu'elle ne s'en préoccupe pas du tout. Existe-t-il un plus grand embarras pour le Roi des rois que celui-là?

Par conséquent, une personne doit se concentrer sur la signification impressionnante de la joie dans son avodat Hachem. Il obtiendra alors des milliers de fois plus de récompenses de cette mitsva qu'il ne l'aurait fait autrement, et ce sera bon pour lui.

[ "D. a voulu augmenter le mérite du peuple juif, c'est pourquoi Il a augmenté la Torah et les mitsvot pour eux" (ratsa Hachem lézakot ét Israël léfi'hakh irba lahém Torah oumisvot - guémara Makot 23b).
La multitude de mitsvot et de détails afférents sont un signe de l'incroyable amour d'Hachem pour chaque juif. ]

[comment peut-on souhaiter la guéoula avec la révélation éclatante d'Hachem, si nous méprisons autant Ses cadeaux qu'Il nous donne, Ses mitsvot qui nous permettent à chaque fois d'être plus proche de Lui, de Lui donner du plaisir.
A l'inverse, chaque mitsva faite dans la joie est un cri à Hachem : Je t'aime (en témoigne le fait que je fais Ta volonté avec plaisir et zèle), J'apprécie Tes bontés, et s'il te plaît révèle Toi à nous vite vite! ]

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-> L'essentiel du fait d'avoir de la joie à faire une mitsva consiste à se débarrasser et à oublier tous ses soucis et sa tristesse, et de se réjouir et d'exulter dans la joie d'Hachem. Cette avoda est extrêmement précieuse aux yeux d'Hachem, car Il ne reçoit même pas ce genre de service de la part des anges".
[séfer Yisma'h Israël - Sim'hat Torah]

-> Le Tiféret Shlomo (Shabbos Shuva) écrit :
"Au moment où une personne s'apprête à réaliser une mitsva, elle doit se motiver fortement à l'accomplir avec joie. Elle ne doit pas se concentrer sur sa petitesse (le yétser cherche à ce moment à nous dévaloriser, nous faire déprimer : qui es-tu, quel importance as-tu pour Hachem, quel impact aura ta mitsva toi qui est si fauteur, qui vaut si peu, ... ) ...
On ne doit pas considérer ses fautes en accomplissant une mitsva, car "une action positive l'emporte sur une action négative", et le moment venu, on reviendra avec une téchouva complète et on réparera ce qu'on a pu abîmé.
Mais maintenant, alors qu'on accomplit une mitsva, ce n'est pas le bon moment (au contraire il faut avoir de la fierté, de l'orgueil de faire la volonté d'Hachem, de pouvoir réjouir D.!)".

La principale joie = pouvoir réjouir Hachem

+ La principale joie = pouvoir réjouir Hachem :

-> "C'est une obligation pour chaque personne : se réjouir du fait qu'Hachem se réjouit en elle et prend plaisir dans son service.
En effet, le but premier du monde est qu'Hachem se réjouisse de Sa nation, lorsqu'une personne (tout juif du plus simple ou plus érudit) fait la prière, étudie la Torah et sert Hachem selon la Torah et les mitsvot, Hachem en tire une grande joie ...
Lorsque cette pensée surgit dans les pensées de l'homme, son cœur s'enflamme en lui, et son esprit résonne des mots suivants : Voici un homme, formé d'une goutte putride et dont la fin est dans les vers et les insectes, qui s'est tellement élevé par ses actions agréables que ses actions ont produit des fruits qui peuvent réjouir le Créateur qui est Saint et dont les anges qui le servent sont saints, provoquant une énorme quantité de vitalité spirituelle à travers tous les mondes, les anges et les âmes, et Hachem s'en réjouit ...
Lorsqu'une personne se réjouit de la joie d'Hachem, son cœur s'enflamme et elle sert Hachem avec joie et allégresse".
[ rav Its'hak Lévi de Berditchev - Kédouchat Lévi - Pourim ]

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-> Le sens du verset : "Sos assis b'Hachem" = notre joie principale est de pouvoir apporter de la joie à Hachem [en faisant Sa volonté]. Cela déclenche un flux de joie dans la personne qui se tient devant Hachem, et sert à indiquer que nous l'avons effectivement réjoui.
[séfer Avodat Israël - Roch Hachana ]

-> Notre joie principale est de pouvoir réjouir Hachem [en agissant selon Sa volonté].
[Maguid de Mézéritch - rapporté dans le séfer Tiféret Shlomo - Ki Tavo]

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+ Joie & amour d'Hachem :

-> "L'amour [d'Hachem] est lié à la joie". [séfer 'Hassidim 300]

-> "La joie est incluse dans l'amour [d'Hachem]" [Ram'hal - Messilat Yécharim - chap.19]

-> "L'amour [d'Hachem] et la joie sont une seule et même chose" [(, et dans Reishis Cbochmab (Chaar Ha'Ahava - chap.10 ]

-> L'un des signes de l'amour d'Hachem est la joie et l'allégresse en D.
['Hovot haLévavot - 10,26]

-> La joie et l'amour [d'Hachem] sont une seule et même chose, car la joie éveille l'amour.
[rav Tsadok haCohen de Lublin - Makhchavot 'Harouts 19]

-> Selon le 'Hatam Sofer (parachat Za'hor 5554), bien qu'un "esprit brisé est un sacrifice pour Hachem", néanmoins, "cette soumission à Hachem n'est pas un bénéfice aussi grand, et n'est pas aussi désirable devant Hachem que ceux qui se réjouissent devant Lui et exultent dans Son service, ceux qui reconnaissent Sa Bonté et Son Amour et trouvent de la valeur dans leur âme par rapport à Hachem leur D., se réjouissant et se contentant par cette attitude de tout ce qu'Il leur a accordé, embrassant leur Bien-aimé."

-> ainsi certes il est grand par moment de se briser du fait qu'on vaut rien, par humilité, mais c'est encore plus énorme d'agir par joie et fierté qu'on met dans notre relation si privilégiée avec Hachem.

Il y a un principe : "Hachem désire le coeur". Or, la joie d'une personne indique que l'accomplissement des mitsvot est une chose désirable pour elle, qu'elle a en elle un feu de sentiments pour Hachem qui se traduit par un état de joie.

De plus, la joie est liée à l'amour d'Hachem : la joie de pouvoir faire plaisir à Hachem par l'accomplissement de Sa Volonté.
Or, selon le 'Hovot Halévavot (Introduction à Chaar Ahavat Hachem) : "l'amour d'Hachem est le sommet de tous les traits positifs et l'apogée des niveaux spirituels des hommes servant D."
Nous voyons ici que le plus grand niveau de joie dans la avodat Hachem est l'amour d'Hachem.

-> De même, le séfer Yessod Ha'Emounah enseigne :
"Lorsqu'une personne réalise une mitsva et qu'elle sait que cette mitsva procure du plaisir à Hachem, cette conscience devrait également procurer du plaisir à la personne qui aime Hachem.
Il en ressort que le plaisir (la joie) éprouvé par cette personne a plus de valeur aux yeux d'Hachem que la mitsva elle-même."

-> Le Rambam dit : "La joie qu'une personne éprouve dans l'accomplissement des mitsvot et son amour pour Hachem qui les a ordonnées est une avoda importante."
[en effet, chaque bonne action, même la plus petite d'entre elles, apporte du plaisir à notre Père céleste, on doit être rempli de joie en la réalisant, même si l'acte n'est accompli qu'à un niveau modeste. Car même dans cette circonstance, la personne apporte de la joie à Hachem.
Au contraire, le fait de couronner Hachem dans les aspects les plus bas est très précieux à Ses yeux et lui apporte une grande joie.

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+ Joie & confiance en Hachem :

-> "La joie dans notre avoda démontre la profondeur de notre foi en Hachem".
[rav Moché Leib de Sassov]

-> "Il faut être d'une joie infinie lorsqu'on accomplit les mitzvos ... cela indique notre foi et notre confiance en Hachem au plus haut point, plus que si la récompense était étalée devant nous.
[séfer Shaar HaMitsvot - Introduction ]

-> "La principale avoda d'une personne envers Hachem est un cœur joyeux dans Sa bonté et Son service.
[Ramban - Béchala'h 15,25]

L’importance d’avoir de la joie à faire une mitsva

+ L'importance d'avoir de la joie à faire une mitsva :

-> Rabbénou Bé'hayé (Nasso 4,22) écrit :
"Il est connu que la joie que l'on ressent en accomplissant une mitsva est elle-même une mitsva. Tout comme la réalisation d'une mitsva est une avodat Hachem, servir Hachem avec joie est également une avoda."

-> "La récompense d'une mitsva est une autre mitsva" (Pirké Avot 4,3).
L'explication de cette michna par Rabbénou Ovadia miBarténoura est : "Lorsqu'une personne apprécie et se réjouit de l'accomplissement d'une mitsva, celle-ci est considérée comme une mitsva à part entière, et elle reçoit une récompense pour la mitsva qu'elle a accomplie en plus de la récompense pour le plaisir avec lequel elle s'est réjouie de l'accomplissement de cette mitsva."

-> Le Zohar (Vayikra 8a) déclare : "Servir Hachem avec joie" = c'est ce qu'on nous a enseigné, que tout ce qu'une personne s'efforce de faire pour Hachem, il est nécessaire qu'elle le fasse avec joie et désir pour que son action puisse être considérée comme complète.

-> Le Baal Ha'Ikarim (3e discours, cha.33) explique :
"L'élément qui complète une mitsva et nous permet d'atteindre notre objectif dans sa réalisation est l'élément de la joie. En effet, la joie est l'achèvement d'une action ...
Lorsque Moché dit : "C'est pour cette raison que vous n'avez pas servi Hachem dans la joie et l'allégresse", il subordonne la punition au fait que nous n'avons pas servi Hachem dans la joie, et non au fait que nous n'avons pas servi Hachem du tout. Nous voyons ici que servir Hachem avec joie donne un sens d'achèvement à toutes les mitsvot".

-> La joie de faire une mitsva n'est pas simplement quelque chose de secondaire par rapport à la mitsva elle-même. Il s'agit plutôt d'un élément essentiel de l'avoda (notre service d'Hachem), l'objectif premier d'une mitsva est d'atteindre une joie de la réaliser.
C'est la raison principale pour laquelle Hachem désire que nous accomplissions une mitsva, car le principal plaisir qu'Hachem tire de nos mitsvot est la joie que nous éprouvons dans notre avodat Hachem.
[l'Admour de Lelov - rav David Naftali Biderman]

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-> "Une personne qui accomplit les mitsvot avec joie est extrêmement aimée d'Hachem."
[ Kav HaYachar - chap.21]

-> "La joie avec laquelle une personne accomplit une mitsva est plus grande aux yeux d'Hachem que la mitsva elle-même", [car l'action d'une mitsva est un récipient, un corps, tandis que la joie est la force vitale et l'âme de la mitsva. ]
[rabbi de Kossov - séfer Yessod ha'Emouna - drouch ahava véyir'a]

-> "La principale avodat Hachem, que ce soit dans l'étude de la Torah ou dans la prière, est que tout soit fait dans la joie. C'est là le principal plaisir d'Hachem, lorsque la nation juive élève ses voix dans la Torah ou la prière dans la joie et l'allégresse".
[Maor vaChémech - Chémot]

-> "Lorsqu'une personne accomplit l'une des mitsvot d'Hachem avec toute sa force et toutes ses capacités jusqu'à ce qu'elle parvienne à un éveil de joie dans la mitsva, cela active un esprit de joie dans tous les mondes et augmente la force des forces célestes, pour ainsi dire, élevant tous les mondes dans le Désir Élevé, lui-même parmi eux.
A partir de là, cette personne attire la générosité spirituelle d'un monde à l'autre jusqu'à notre humble royaume.
C'est ce que nos Sages ont voulu dire par leurs mots : "On ne se tient pas en prière, seulement au milieu d'une sim'ha chel mitsva", car de tous les traits de caractère d'une personne, le plus élevé de tous est joie (sim'ha).
Si l'on éprouve de la joie grâce à une mitsva, c'est la plus grande unification possible".
[rav Ména'hem Mendel de Vitebsk - Pri HaAretz - lettre 22 ]

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-> "Une avodat Hachem accomplie dans la tristesse cause une énorme tache dans les mondes Supérieurs".
[Maor vaChémech]
[la joie est similaire à une mitsva qui impacte positivement tous les mondes, de même la tristesse est semblable à une faute qui va impacter négativement tous les mondes! ]

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-> Nos Sages (Shabbath 32b) déclarent : "La Présence Divine (Chékhina) ne repose pas sur une personne, si elle n'est pas joyeuse".

-> "Toutes les perceptions spirituelles sont atteintes en servant Hachem avec joie".
[Imré Emet - Souccot 5666]

-> "Il est impossible de servir Hachem complétement ... si on ne Le sert pas avec joie."
[Imré Emet - séfer Likouté Yéhouda - Vaét'hanan]

-> Le 'Hida (Tsavaré Shalal - Béha'aloté'ha) écrit :
"Il est facile de comprendre que lorsqu'une personne se réjouit de la réalisation d'une mitsva, son corps tout entier s'éveille pour se lier à Hachem, et elle ressent une inspiration dans son cœur, qui affine ses éléments corporels et l'emplit de crainte et d'amour [d'Hachem].
S'il y avait en cette personne une quelconque emprise à la sitra a'hara (force impure, du mal), elle en est débarrassée.
C'est pourquoi la Chékhina ne se repose pas tant que l'on n'est pas engagé dans la sim'ha chel mitsva (joie de faire une mitsva), car le corps est alors préparé et prêt à ce que la Chékhina s'y repose".

-> Le 'Hida écrit également que la joie que l'on ressent en accomplissant la mitsva est plus récompensée que la mitsva elle-même.

-> Le Tiféret Shlomo (Likoutim, Il Shmouël 1) écrit :
"La source principale de l'âme est le domaine de la joie, car 'la force et la joie sont chez Lui, et il y a de la joie dans Sa demeure' (I Divré Hayamim 16,27).
Par conséquent, lorsque l'âme s'élève grâce à la Torah et aux bonnes actions, elle ne peut s'élever que grâce à la joie, car c'est son lieu d'origine.
Tous les aspects de la source aspirent à retourner à Hachem, à leur source, et ne s'arrêteront pas tant qu'ils ne seront pas rassemblés dans leur lieu d'origine ...
C'est le sens du verset "réjouis le cœur de ton serviteur" (Téhilim 86,4) = le cœur doit être constamment rempli de joie, car "c'est vers Toi, Hachem, que j'élève mon âme". L'âme ne peut s'attacher à sa source (Hachem) que par la joie."

-> Selon le Toldot Yaakov Yossef (Michpatim n°13) : "l'âme est incapable de se lier à Hachem, si ce n'est uniquement par le biais de la joie".

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+ L'essentiel n'est pas la réalisation d'une mitsva :

-> La joie [que l'on a à accomplir une mitsva] est un commandement positif de la Torah et une forme absolue de service d'Hachem. Elle est plus importante que la mitsva elle-même.
[ Rabbénou Bé'hayé - Kad HaKéma'h - Sim'ha]

-> "La joie est la avodat Hachem principale" (Séder Hayom - Yom haKippourim & 'Hanoucca).

-> "Il n'y a pas d'autre service d'Hachem que la joie!" (Zohar - Vayé'hi 217b)

-> "Lorsqu'une avodat Hachem manque de joie, elle ne peut être considérée comme une avoda" [tellement la joie est un élément fondamental, essentiel].
[Toldot Yaakov Yossef - Michpatim n°13].

-> "Et l'on reçoit une récompense pour notre joie, car l'accomplissement des mitsvot dans la joie est une partie essentielle de notre avodat Hachem".
[Rabbénou Yona - Michlé 4,21]

-> "La joie est un grand fondement de la avodat Hachem".
[Ram'hal - Messilat Yécharim]

-> L'essentiel de notre service d'Hachem est la joie [qu'on a à le faire].
[séfer Toldot Yaakov Yossef - Béhar 4 ] :

-> "L'essence de la avodat Hachem est qu'elle soit accomplie avec plaisir, comme le dit le pasouk : "Servez Hachem avec joie!"."
[Méor Enayim - hachmatot ]

-> "Il est connu que l'élément principal d'une mitsva est la joie avec laquelle elle est accomplie."
[séfer Agra déKalla - 'Hayé Sarah ]

-> "L'essence de la avodat Hachem et un fondement précieux du véritable service du cœur, est de se réjouir de la Torah et des mitsvot et de s'en réjouir plus qu'on ne le ferait après avoir trouvé des milliers de pièces d'or".
['Hida - séfer Roch David - Ekev]

-> Selon le Arizal (séfer chaar haMitsvot - introduction) :
"Sachez que lorsqu'on accomplit une mitsva, il ne suffit pas d'accomplir l'action ...
Le fondement sur lequel tout repose est que l'on ne doit pas considérer la mitsva comme un fardeau lorsqu'on l'accomplit ...
Au contraire, on doit se réjouir tout en accomplissant la mitsva avec une joie infinie, de tout son cœur et de toute son âme, et avec un grand désir, comme si on nous donnait des milliers et des milliers de pièces d'or pour l'accomplissement de cette mitsva.
C'est en fonction de notre joie sincère et de notre allégresse intérieure qu'on recevra la lumière élevée (liée à la mitsva que l'on fait).
Si l'on persiste dans cette voie, on recevra sans aucun doute le roua'h hakodech."

-> Le séfer 'Harédim (introduction) rapporte que tous les très hauts niveaux qu'a pu atteindre le Arizal (ex: ouverture des portes de sagesse, roua'h hakodech), cela a pu être possible comme récompense pour avoir accompli chaque mitsva avec une grande joie.

-> De même, le Imré Emet (Tétsavé) écrit : "Il est rapporté que le Cohen Gadol a atteint tous ses niveaux élevés parce qu'il se réjouissait de son mérite de servir Hachem."

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+ La récompense d'être joyeux de faire des mitsvot :

-> Ne sous-estimer pas ce sujet (d'être joyeux en faisant une mitsva), car sa récompense est extrêmement importante.
[séfer Chaar HaKavanot - drouch Birkat HaSha'har ]

-> La joie avec laquelle une personne réalise une mitsva est plus importante que la mitsva elle-même, et qu'elle reçoit plus de récompense pour sa joie que pour la mitsva elle-même.
['Hatam Sofer - Torat Moché - Pin'has 29,35]

-> La récompense pour la joie que l'on éprouve en réalisant une mitsva est plus grande [que la mitsva en elle-même]
[séfer 'Harédim - chap.59]

-> on a vu précédemment l'idée que : "La joie avec laquelle une personne accomplit une mitsva est plus grande aux yeux d'Hachem que la mitsva elle-même" (rav de Kossov)

-> "Celui qui accomplit les mitsvot avec joie reçoit mille fois plus de récompense que la personne pour qui les mitsvot sont un fardeau".
[Or'hot Tsadikim - 9e chaar ; ainsi que le Réchit 'Hokhma - chaar haAhava chap.12]

-> "La avodat Hachem réalisée avec une grande joie est beaucoup plus élevée qu'une grande quantité d'efforts dans notre avodat Hachem qui manque de vitalité et de joie."
[Admour de Lelov - rav David Tsvi Biderman]

-> Dans le séfer Yessod véChoresh Ha'Avoda (11,10), il est écrit à propos des afflictions de Yom Kippour, que celui qui ne se réjouit pas de l'accomplissement de cette mitsva, "ne reçoit pas même une portion de plusieurs milliers de milliers", de la récompense d'une personne qui se réjouit de l'accomplissement de cette mitsva.

-> Uniquement la joie avec laquelle une mitsva est réalisée est plus grande que la crainte du Ciel avec laquelle une mitsva est accomplie, car notre joie est plus grande que la mitsva, et on reçoit beaucoup plus de récompenses pour l'accomplissement d'une mitsva avec joie, que nous en recevons pour l'accomplissement de la mitsva elle-même...".
['Hida - Tsiporen Shamir n°11 - rapportant le Nétivot haMichpat - Béra'hot 8a]

Selon le 'Hida (Roch David - Ekev) : il n'y a pas de récompense pour les mitsvot dans ce monde, mais on reçoit une récompense dans ce monde pour la joie avec laquelle on accomplit les mitsvot.
[de nombreux Sages rapportent cette réalité, comme le Pélé Yoets (Sim'ha), le Noam Elimélé'h (Vayéchev) ; le rav Zéra Béra'h (Lev David 3). ]

-> Selon le Sfat Emet (sur Nossé panim lé'Israël - Il favorise la nation juive) :
Hachem accepte une petite mesure de avoda (service divin) tout comme Il accepte une grande mesure, car la règle est la suivante : en fonction de la joie qu'éprouve une personne à accomplir une bonne action et à considérer son mérite de pouvoir réaliser la volonté d'Hachem comme précieux, Hachem acceptera son service avec un visage brillant et plaisant".

-> Dans le séfer Imré Tsvi (paracha Vaéra), qui écrit par le rabbi Yéra'hmiel Tsvi, le petit-fils du rabbi de Kouzmir, il est écrit que si quelqu'un se réjouit de réciter la Torah et la prière d'une voix forte, même s'il ne comprend pas un mot de ce qu'il dit, il est capable de se débarrasser de toutes les forces d'accusation.
Car le principe essentiel de la avodat Hachem est la joie et l'attachement à Hachem.

-> Selon le Arizal, bien qu'il soit écrit (Tikouné Zohar 25b) que la Torah étudiée sans crainte et sans amour ne s'envole pas vers le royaume spirituel Supérieur, si elle est accomplie avec joie, elle reçoit la force de s'élever vers les royaumes Supérieurs, même sans les "ailes" de la crainte et de l'amour.
[nos Sages disent de même que certes les portes des larmes ne sont pas fermées, mais il existe un moyen encore plus puissant d'élever nos prières : être joyeux (ex: on est en face à face avec papa Hachem, qui peut tout!). ]

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-> Dans les saintes lettres du rav DovBer de Loubavitch (Vol.1, Lettre 18) au nom de son père, le Baal HaTanya, concernant le fait de prier avec joie.
Sur le verset "à cause de cela, tu n'as pas servi Hachem, ton D., avec joie ... et tu serviras ton ennemi", le rav DovBer explique que "l'ennemi" fait ici référence aux nombreuses forces Accusatrices qui cherchent à empêcher quelqu'un d'atteindre les bénédictions des enfants, de la bonne santé et de la subsistance de différentes manières. Et tout cela provient du fait que l'on ne sert pas Hachem avec joie.
C'est pourquoi Rav DovBer conseille à tous ceux qui ont le cœur brisé de prier en chantant et en se réjouissant ... afin que les forces Accusatrices s'enfuient.

Il est également écrit que si la prière collective de peuple juif est une prière de joie et de plaisir de la manière décrite précédemment, alors il n'y aurait pas de décret sévère sur aucun juif, car toutes les forces de Rigueur seront adoucies.

L’obligation de servir Hachem avec joie

+ L'obligation de servir Hachem avec joie :

-> La Torah nous commande d'observer la Torah et les mitsvot avec joie et allégresse, comme le dit le verset : "Parce que vous n'avez pas servi Hachem votre D. avec joie et allégresse" (Ki Tavo 28,47).

-> Ceci est codifié dans la halakha standard pour tous les juifs (pas que pour les pieux), par le Rambam (Hilkhot Loulav 8,16) : "La joie qu'un juif éprouve à accomplir une mitsva et à aimer Hachem, ce qui nous a été commandé, est une forme de service très grande. Quiconque se prive de cette joie est passible de punition, comme le dit le verset : "C'est pour cela que vous n'avez pas servi Hachem votre D.ieu avec joie et allégresse"." (voir aussi Hilkhot Téchouva 9,5)

-> De même, commentant Choul'han Aroukh (Ora'h Haïm 1), le Ba'ér Hétev (n° 7) déclare : "La prière et l'étude de la Torah doivent être menées avec joie."

-> Rabbénou Yona (dans son commentaire sur Michlé 21,15) :
"C'est un commandement pour nous de servir Hachem avec joie, comme il est écrit : ‘parce que vous n'avez pas servi Hachem votre D. avec joie", et comme il est écrit : ‘Servez Hachem avec joie!’ (ivdou ét Hachem bésim'ha - Téhilim 100,2)."

-> Dans le séfer Kad HaKéma'h (Sim'ha), Rabbénou Bé'hayé écrit :
"Cette joie (c'est-à-dire la joie dans la prière) est un commandement de la Torah qui s'impose à chacun, car elle est absolument une avodat Hachem."

-> Selon le 'Hatam Sofer (Vayé'hi) :
"La joie est une mitsvat assé dé'orayta (mitsva de la Torah), de servir Hachem avec joie et allégresse avant tout!".

-> Le ‘Hida (Tsiporen Samir 11:161) écrit :
"On peut peut-être suggérer que le mot "sim'ha" (שמחה) est un acronyme de : "Sim'ha Mitsva 'Hiyouv Hou" (la joie d’une mitsva est une obligation).

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-> Il convient de souligner que, même si certains soutiennent que la joie n'est pas un commandement explicite dans la Torah, ces autorités s'accordent néanmoins à dire qu'elle est obligatoire, car nous constatons qu'un manquement dans la joie peut être puni.
Ces autorités soutiennent simplement que la joie n'est pas un commandement explicite comme les 613 autres mitsvot.
Selon certains commentateurs, la joie n'est pas une mitsva indépendante. Elle fait plutôt partie de chaque mitsva, car chaque mitsva doit être accomplie avec joie. C'est pourquoi elle n'est pas présentée comme une mitsva indépendante.

Cela ne limite pas l'importance de la joie. Au contraire! C'est en raison de son caractère fondamental qu'elle ne pouvait être contenue dans un seul commandement explicite.
Le 'Hatam Sofer (Torat Moché sur Shemoné Esré) écrit : "La joie dans une mitsva est si incroyablement grande qu'il suffisait à la Torah d'y faire simplement allusion, tout comme d'autres éléments fondamentaux de la Torah dont il n'était pas nécessaire que la Torah les énonce explicitement."

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+ Il est impensable de ne pas être rempli de joie de pouvoir servir le Roi des rois :

-> Selon le 'Hida (Roch David - Ekev) : "Quoi de plus prestigieux pour un être humain que d'être un fidèle serviteur du Roi Glorieux?"

-> "Voilà la joie que l'on doit ressentir en avodat Hachem, comme le dit le verset : "Servez Hachem avec joie!" Cette joie ne doit pas s'éloigner de nos yeux, car on a mérité de servir Hachem. Existe-t-il plus grande joie que celle-ci?"
[rav Tsadok haCohen - Résissé Layla 53]

-> Selon le Sfat Emet (lettre 22) :
"La récompense des mitsvot est grande, car une personne mérite de servir Hachem comme aucune autre créature ne mérite de Le servir.
Un ange n'a qu'une seule mission.
Nos Sages enseignent que Hachem est plus fier d'une seule mitsva accomplie par un juif que du service de toutes les armées célestes. En effet, tous les anges attendent avec impatience qu'un juif accomplisse la volonté de Hachem avec amour, car tous les mondes dépendent de ses actions.
Par conséquent, si même le juif le plus bas (spirituellement) du monde s'en souvient, il devrait être rempli de joie et d'enthousiasme, car il a mérité d'apporter du plaisir à Hachem, au point que tous ses problèmes dans ce monde disparaissent."

-> Le Ram'hal (Messilat Yécharim) écrit :
"La joie la plus véritable est que le cœur d'une personne se réjouisse d'avoir mérité de servir l'Incomparable Maître, de s'occuper de Sa Torah et de Ses mitsvot, qui représentent le véritable accomplissement et qui sont éternellement précieuses."

-> En ce sens, selon le Arizal (Chemona Shéarim - chaar roua'h hakodech) : "Au moment d'accomplir une mitsva, une personne doit être plus joyeuse que si elle avait découvert des milliers de pièces d'or ...
on doit être plus heureux que si on avait amassé toutes les richesses du monde."
[si cela n'est pas le cas, c'est qu'on n'évalue pas les mitsvot à leur juste valeur. ]

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-> Selon le Or'hot Tsadikim (chaar HaSim'ha - chap.9) :
"Lorsqu'une personne accomplit les mitsvot, son cœur devrait se réjouir d'avoir mérité d'être le serviteur du Roi élevé devant lequel les êtres célestes s'inclinent."

-> Selon les mots du séfer 'Hassidim (n°32) :
"Réfléchissez à la joie que votre cœur ressentirait si un roi humain vous ordonnait de le servir, bien qu'il soit de chair et de sang, comparable à un humble ver, tout comme vous. Combien plus devrions-nous nous réjouir et agir avec empressement dans notre avodat Hachem!"

-> Le rav Yonathan Eibshitz (Yaarot Dvach 1,11) écrit :
"La joie d'avoir accompli les mitsvot naîtra de la pensée suivante.
Quand une personne prend conscience de son humilité et de son origine dans une goutte putride, et réalise pourtant que le Roi des rois lui a ordonné d'agir, comme secouer un loulav et un etrog, afin d'accomplir Sa volonté et de Lui apporter du plaisir, comment pourrait-elle ne pas se réjouir?
Quand on se rappelle que cela lui permettra de trouver grâce aux yeux d'Hachem et de s'attacher à Lui pour toujours, comment pourrait-elle ne pas se réjouir, le cœur joyeux?
D'autant plus que l'accomplissement des mitsvot avec joie peut permettre à une personne de mériter l'accès à la sagesse et au roua'h hakodech ...

Quiconque se réjouit en se souvenant des mitsvot d'Hachem oubliera toute sa souffrance et son angoisse en ce monde, car quelle importance cela a-t-il en comparaison de l'accomplissement des mitsvot de Hachem, qui lui permettra de mériter la prophétie et des visions divines dans l'au-delà (encore davantage de proximité avec Hachem pour l'éternité du monde à Venir)".

-> Selon le Réchit 'Hokhma (chaar haAhava - chap.10) :
"La nature de la joie de chacun devrait être liée au fait qu'Hachem lui a accordé le mérite d'être compté parmi Ses serviteurs privilégiés, un mérite qu'aucune autre nation n'a mérité.
À un niveau simple, cette joie devrait inspirer une personne qui y réfléchit et se demande : "Comment ai-je mérité de pouvoir (en réaliser une mitsva) accorder une couronne au Roi du monde?"
Dans Sa grande bonté (sans mérite de ma part le justifiant), le Roi m'a rapproché de Lui. Il convient donc de le servir avec une grande joie.

C'est comme un roi, entouré d'innombrables ministres respectés, qui aperçoit un serviteur dans l'un de ses domaines et l'appelle en disant : "Je veux que tu me serve et que tu te tiennes parmi les ministres qui fréquentent les appartements du roi. Si tu me sers correctement, je te placerai au-dessus de tous les ministres respectés qui m'entourent."
Ne conviendrait-il pas que ce serviteur exécute les ordres du roi avec joie, en se rappelant : "Puisque le roi, avec toute sa grandeur et sa souveraineté, qui ne manque de rien, m'a choisi, pour moi, pour accomplir mes devoirs devant lui, ne convient-il pas que j'accomplisse mon service avec joie et allégresse?" "
[à l'inverse, si je sers Hachem machinalement, avec tristesse, ... quelle disgrâce pour Hachem. Le problème c'est qu'on ne met pas de la vie, de la fraîcheur dans chacune de nos mitsvot. ]

-> Le Pélé Yoetz (Sim'ha) écrit :
"Chacun devrait se réjouir de cet honneur! Le Roi de l'univers, devant qui se tiennent d'innombrables légions d'anges et dont la grandeur est incompréhensible, a choisi et désiré qu'on se tienne à Son service, bénisse Son nom et lui parle face à face en tout temps, ce que les anges ne sont pas autorisés à faire.
Que le Roi (Hachem) se réjouisse et prenne grand plaisir à nos actions ... Impossible de ne pas se réjouir de cela. "

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-> L'Admour de Lelov dit : "Combien chanceux doit-on se sentir d'avoir mérité de servir Hachem à chaque instant et d'être un soldat de Hachem, 24 heures sur 24 !"

-> "Hachem accomplit assurément ce qui est écrit dans la Torah : "Chaque fois que vous mentionnerez Mon nom, Je viendrai à vous et vous bénirai". Si tel est le cas, on se tient littéralement devant Hachem et on Le sert. Comme ne doit-on pas s'en réjouir!"
['Hafets 'Haïm - 'Homat haDat - chap.17 en note]

-> "Lorsqu'on se souvient que, le corps physique qu'on est, a mérité de parler au D. Céleste comme l'un des êtres célestes d'en haut, nos yeux devraient verser des larmes de joie."
['Hafets 'Haïm - Chem Olam - vol.2 - chap.11]

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-> "C’est une mitsva d’être constamment joyeux". Cela est bel et bien une mitsva constante, car tout comme il nous est commandé : "J’ai toujours placé Hachem devant moi (chiviti Hachem lénegdi tamid), ainsi devons-nous être toujours joyeux (tamid liyot bésim'ha)."

-> Nos Sages ont écrit dans le Zohar que le mot mitsva (מצוה) se compose des lettres du nom de D. (יהוה), en appliquant le système At-Bach.
[ le système de guématria At-Bach (א"ת ב"ש) permet d'échanger les lettres d'un mot : la 1ere lettre de l'alphabet (alef) est échangée avec la dernière (tav), la 2e lettre (bét) avec l’avant dernière (shin), … ]
Ainsi en l'appliquant au 2 premières lettres de mitsva (מצוה) : le mém se transforme en youd (י), et le tsadik en hé (ה). En l'ajoutant à l'autre moitié des lettres (וה), on obtient : יהוה.
Car lorsque nous réalisons une mitsva ... alors nous prenons sur nous quelque chose de très grand et de très puissant : Hachem notre D., notre Roi.
[à chaque mitsva nous nous attachons, nous recevons davantage de liens avec Hachem. ]
[Ohr ha'Haïm haKadoch]

=> chaque mitsva est une occasion de décapsuler davantage de présence, de proximité d'Hachem en nous et dans le monde. Quel honneur et joie!

Joie & servir Hachem avec crainte

+ Joie & servir Hachem avec crainte :

"L'âme d'une personne qui sert Hachem comprend qu'elle est reliée à sa véritable source, et son cœur est rempli de joie."
[Sfat Emet - Nasso 5641]

-> "Il faut comprendre que c'est pour cela qu'on a été créé, pour servir notre Créateur.
Lorsqu'on accomplit une action pour laquelle on a été créé, on se réjouit et exulte, car les autres types de joie dépendent de choses qui sont éphémères, mais la joie sur l'accomplissement des mitsvot et l'étude de la Torah et de la sagesse est le véritable joie".
[Maguid Michné - Hilkhot Soucca véLoulav 8,15 ]

-> "Tu aimeras Hachem, ton D." (Vaét'hanan 6,5)
Le Sforno commente : "Réjouis-toi de faire quelque chose qui sera privilégié à tes yeux lorsque tu réaliseras qu'il n'y a pas de fin plus honorable."
[une mitsva produit un impact qui restera éternellement avec nous. Peut-on dire cela de beaucoup d'autres actions ? Cette réalisation (que les autres nations investissent dans du vide, éphémère) nous pousse à aimer avec joie Hachem. ]

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-> "Lorsqu'une personne sert le Créateur, béni soit-Il, et se soumet au Créateur, elle se lie à la source de la joie. Naturellement, la joie et la célébration reposent sur lui".
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - 'Hayé Sarah ]

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-> Le rav Tsadok haCohen de Lublin (Pri Tsadik - Béhaaloté'ha 1) écrit :
"Joyeux sont les cœurs de ceux qui cherchent Hachem" (yisma'h lev mévakéché Hachem - Téhilim 105,3).
Cela signifie que même si leur cœur n'est pas encore illuminé par la lumière d'Hachem, et qu'ils ne font que chercher, cela les rendra joyeux, car 'la force et l'allégresse sont chez Lui'.
C'est la joie qui précède la crainte du Ciel, la joie de chercher à atteindre le niveau de yirat chamayim ... de cette aspiration, de ce désir, de cette recherche d'Hachem, qui va remplir notre cœur de joie, même si notre cœur n'est pas encore illuminé".

-> Ailleurs, le rav Tsadok haCohen (Résissé Laïla 53) écrit :
"La joie est le résultat de l'attachement à Hachem.
Même si l'on n'est pas encore lié à Hachem, et même si l'on est incroyablement éloigné d'Hachem, mais que l'on continue néanmoins à chercher et à désirer se connecter à Hachem, c'est à ce sujet que le verset déclare : "Joyeux sont les cœurs de ceux qui cherchent Hachem".

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-> Lorsqu'une personne fait naître une étincelle de crainte du Ciel (yirat chamayim) dans son cœur, et qu'elle éveille en elle le désir de commencer à servir Hachem, cela donne naissance à une joie véritable et à un bonheur intérieur.
Car chaque personne sait au fond d'elle-même qu'en vérité, c'est le but unique pour lequel elle est née, et que c'est le seul moyen pour elle d'atteindre l'accomplissement et la véritable satisfaction.

Combien une personne se réjouira et éprouvera de la joie lorsqu'elle saura qu'elle a mérité d'atteindre ce qui est plus précieux que tout le reste.
[notre âme connaît la Vérité, et lorsque nos actions sont en phase avec cela, alors elle est épanouie heureuse. ]
C'est ce qui est dit le Ram'hal (Mesillat Yécharim - chap.19) : "C'est la joie la plus vraie, le cœur d'une personne doit exulter [du fait] qu'elle a mérité de servir le Maître sans égal (Hachem) et de s'engager dans la Torah et les mitsvot qui sont le véritable achèvement et le trésor éternel".

Cela peut être comparé à une personne qui travaille avec des bijoux, les préparant pour la vente. Son travail est empreint de joie car il sait que grâce à cet effort, il atteindra le but auquel il aspire, les nombreuses possessions qu'il sera en mesure d'acquérir après avoir vendu les bijoux.
Cependant, lorsqu'une personne travaille avec des bijoux de fantaisie, même s'ils sont beaux, il sait que leur vente ne l'aidera pas à atteindre son véritable but et qu'après tout son travail, il ne sera pas en mesure d'atteindre son objectif.
Il en va de même, avec un niveau infiniment plus élevé, à l'objet le plus précieux de tous : le service d'une personne envers son Créateur, que chacun comprend comme étant le bien ultime, car chaque accomplissement de avodat Hachem est une acquisition éternelle et inestimable.

Lorsqu'une personne accepte de vivre une vie de Torah et de mitsvot, en même temps que cette pensée, son cœur sera naturellement rempli de joie et d'enchantement pour le trésor qui y est caché.
Sa part est heureuse, car "son cœur a acquis une fortune".

[face aux faiblesses de notre nature humaine, nous devons par moment utiliser une crainte d'Hachem pour nous 'forcer', pousser, à faire la volonté Divine, cela réveille alors une joie interne, un sentiment de faire ce qu'il y a de mieux, d'investir dans de l'éternité, dans du divin. ]

[...]

Ainsi, la joie peut nous pousser à servir Hachem, mais servir Hachem réveille aussi de la joie en nous.
C'est pourquoi il est dit : "Servez Hachem avec joie" (Téhilim 100,2) et "Servez Hachem avec crainte" (Téhilim 2,11), car c'est avec ces deux émotions que l'on peut mériter de servir Hachem.

C'est ce qui ressort clairement du Tana déBé Eliyahou (chap.3) : "le roi David dit : 'Je suis craintif au milieu de ma joie, et je suis joyeux au milieu de ma crainte'. L'un entraîne l'autre : la joie mène à la crainte d'Hachem, et la crainte d'Hachem mène à la joie.
Ainsi, joie et crainte sont intimement liées.
[rav David Tsvi Shlomo Naftali Biderman - Admour de Lelov]

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-> "Réjouissez-vous [en Hachem] avec tremblement" (ivdou ét Hachem béyir'a, véguilou bir'ada - Téhilim 2,11).
La raison est que la crainte (yir'a) [en Hachem], entraînera la réjouissance et la joie.
[rav Tsadok haCohen - Pri Tsadik - Bamidbar 17]

-> Le fondement de cette relation entre la crainte et la joie se trouve dans le Zobar (A'haré Mot 56a) :
"Servez Hachem avec joie, venez devant Lui avec des louanges" (Téhilim 100,2) et "Réjouissez-vous [en Hachem] avec tremblement" (Téhilim 2,11).
Rabbi Its'hak explique : ces versets semblent contradictoires. Le sujet est le suivant : 'Servez Hachem avec crainte' = dans toutes les prières qu'une personne fait devant son Maître, elle a d'abord besoin de crainte, de trembler devant Lui, et en raison de sa crainte du Maître (Hachem), elle s'impliquera plus tard dans la joie de l'étude de la Torah."

[ex: plus je crains, j'ai conscience de la grandeur du Roi des rois, plus j'en viens à être fier et heureux de faire Sa volonté. ]

-> Selon Rabbénou Yona (Béra'hot 21a) :
"Pour les gens, la crainte et la joie sont opposées, car lorsqu'une personne a peur d'une chose, elle tremble et s'inquiète.
Mais avec Hachem, il n'en est pas ainsi. Au contraire, lorsqu'une personne contemple la grandeur d'Hachem et ressent de la crainte devant Lui, elle se réjouit et est heureuse au milieu de cette crainte.
En effet, la crainte d'Hachem permet de réaliser les mitsvot, et on se réjouit de leur accomplissement car on sait qu'on recevra une récompense de la part d'Hachem.
C'est à propos d'une telle joie que le verset déclare : "Servez Hachem avec crainte" et à un autre endroit : "Servez Hachem avec joie", cela signifie qu'il faut servir Hachem avec crainte, et au sein de la crainte, éprouver de la joie et de l'allégresse, comme nous l'avons expliqué".

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-> Le Sfat Emes (Souccot 5651) cite les mots du Baal Ha'Ikkarim (3:33) pour expliquer comment la crainte et la joie peuvent coexister.
Il écrit : "Dans le [séfer Baal] Ha'Ikkarim, la question est posée : Pourquoi, si la principale avodat Hachem est due à la crainte, le verset déclare-t-il : "C'est pourquoi vous n'avez pas servi Hachem avec joie", alors que la crainte est l'opposé de la joie?
Il répond que chez une personne complète, c'est l'accomplissement de l'achèvement qui lui apporte la joie. Parce que l'achèvement principal est la réalisation de la crainte du Ciel, et la réalisation de cette peur apporte plus de joie.
[le Sfat Emet ajoute: ] il a bien parlé, car il n'y a pas de joie comme celle de quelqu'un qui mérite de trembler devant la Véritable Unicité. Parce qu'il a mérité de servir Hachem, la nation juive doit toujours être joyeuse.
C'est pourquoi Its'hak, qui était plein de terreur devant Hachem, a été appelé "Its'hak", ce qui évoque le rire, car il était plein de joie. Car c'est la vraie crainte qui amène à la joie".

[Its'hak est le Patriarche qui est lié à l'Attribut de Rigueur, de sévérité, donc à la crainte (peur de la Justice stricte). Ainsi, c'est justement celui qui est le symbole de la crainte du Ciel, qui a pu avoir un nom signifiant le fait de rigoler (Its'hak), d'être joyeux!
On voit donc le lien dans le fait que notre yirat chamayim peut générer de la joie. ]

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-> Selon le Baal Ha'Ikkarim (chap.34) :
"En même temps que la crainte et le tremblement que l'on atteint dans notre crainte d'Hachem (yirat chamayim), il convient de se réjouir à juste titre avec une joie immense lorsqu'on perçoit la grandeur impressionnante de l'apogée primaire, de devenir subjugué devant Hachem et du service [Divin] que nous faisons, ce qui est le zénith de la crainte".

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-> Le Toldot Yaakov Yosef (Michpatim 13) déclare :
"J'ai entendu mon maître (le Baal Chem Tov) au nom du Ramban qui, lorsqu'on lui demandait comment on devait servir Hachem, répondait : "De n'importe quelle manière qui inclurait le plaisir et la joie, en même tant que de la crainte [d'Hachem]."

-> Le Sfat Emet (Souccot 5645) écrit : Ceci est similaire à ce qui est écrit : "Je suis craintif au milieu de ma joie, et je suis joyeux au milieu de ma crainte". La véritable crainte engendre la joie. Et c'est un indicateur de l'intégrité de la crainte d'une personne.

-> Le Sfat Emes (Souccot 5639) enseigne : "La joie qui est le produit de la crainte est pure et clarifiée."

-> Selon le rav Tsadok haCohen de Lublin (Pri Tsadik - Bamidbar 16) :
La seule clarification qui existe pour déterminer si la joie d'une personne est du côté de la sainteté (ou pas) est de voir si elle provoque de la crainte [d'Hachem], comme il est dit dans le Tana déBé Eliyahou : "Je suis craintif au milieu de ma joie, et je suis joyeux au milieu de ma crainte".
De même, la clarification ultime pour savoir si la crainte d'une personne est du côté de la sainteté est lorsque celle-ci produit de la joie, comme il est dit : "Je suis joyeux au milieu de ma crainte".
C'est alors que l'âme est complète dans sa sainteté".

-> De plus, le rav Tsadok haCohen écrit (Pri Tzaddik - Bamidbar 9) :
"Une fois que l'on a réussi à utiliser la crainte pour supprimer et redresser le caractère tortueux de son cœur, c'est alors que l'on atteint la joie ... comme le dit le verset : 'et pour ceux dont le cœur est droit, la joie.
C'est le summum de la joie, car la joie qui résulte de la crainte est vraiment très grande".

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-> Selon le rav Tsadok haCohen écrit (Pri Tzaddik - Toldot) :
C'est à partir de là que la joie entre dans les cœurs de la nation juive, qui sont concentrés seulement sur Hachem, comme le dit le verset : "Le peuple juif se réjouit en son créateur, car sa joie est l'acceptation de la souveraineté d'Hachem". C'est la signification de "Je suis craintif au milieu de ma joie, et je suis joyeux au milieu de ma crainte", car en dehors de cela, à quoi sert la joie?"

Joie & prière

+ Joie & prière :

"Sil advient (véaya) qu'il crie vers Moi, J'écouterai car Je suis compatissant" (Michpatim 22,26)

-> Le Ben Ich 'Haï (séfer Adéret Eliyahou) explique qu’une prière est plus efficace si elle est dite avec joie. Quand on prie avec joie, nos prières sont facilement acceptées.

Le mot "véaya" a toujours une connotation de sim’ha (midrach Béréchit rabba 42,3).
Ainsi, le verset dit : "véaya ki yits'ak élav" = si tu pries pour Moi avec joie.
"vé'shamati" = Hachem acceptera cette prière car Il désire que les prières soient prononcées avec joie.

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[on pense que si nous avions telle et telle chose alors nous serions heureux (nous attendons qu'Hachem fasse le premier pas), mais en réalité c'est à nous de faire l'effort d'être joyeux (quitte à se forcer), et par cela nous générons de belles choses dans notre vie. ]

La joie est un prérequis pour notre Avodat Hachem

+ La joie est un prérequis pour notre Avodat Hachem :

-> Il est impossible de vaincre le yétser ara par la paresse et la mollesse, qui découlent de la tristesse et de l'affadissement du cœur. Il faut plutôt de la vivacité, qui découle de la joie et d'un cœur ouvert qui n'est entaché d'aucune trace d'inquiétude et de tristesse dans le monde.
[Tanya - chap.26]

-> La tristesse qui nous affaiblit, démoralise, est un mal aux yeux d'Hachem, car elle pousse une personne à négliger son implication dans son avodat Hachem, et à servir Hachem avec un visage en colère, une faiblesse physique et une lourdeur, un désarroi et de nombreuses erreurs.
['Hida - Moré baEtsba 10,320]

-> "Lorsque nous disons que la joie est nécessaire (pour servir Hachem), la joie (sim'ha) dont nous parlons n'est pas une sim'ha cbel mitsa, car il s'agit déjà d'un niveau et nous ne pouvons pas demander que chaque juif soit à ce niveau. Ce que nous voulons dire, c'est qu'il ne faut pas se soumettre à une tristesse qui nous affaiblit".
[rav Aharon de Karlin]

-> Le Ben Ich 'Haï (Od Yossef 'Haï - Bé'houkotaï) déclare : "Par la joie, on tire le désir. C'est du désir que découle l'empressement à accomplir les mitsvot, de sorte qu'elles ne soient pas un fardeau pour la personne, mais qu'elle les perçoive plutôt comme légères et non comme lourdes."

-> La joie permet à une personne de lever la tête, d'élever son esprit afin qu'elle puisse prier correctement, apprendre de la bonne manière et accomplir ce qui lui incombe.
[rav David Tsvi Shlomo Biderman]

-> "L'âme n'est naturellement attirée que par les choses qui lui procurent la douceur, le plaisir, l'expansion et la joie. Elle ne s'engagera que dans quelque chose qui lui promet la joie et le plaisir".
[séfer haBrit 14:7,24]

-> Le Iglé Tal, citant le Zohar, explique que le yétser hatov (bon penchant) est renforcé par la joie.

-> Le Agra déKalla (Toldot) explique que par le biais du plaisir physique, on prépare son cœur à se réjouir et à s'engager avec joie dans la avodat Hachem. En outre, c'est l'essence des séoudot mitsva dans lequel nous devons prendre part.

-> Selon le Beit Israël (Gour - paracha Ki Tavo 5719), c'est grâce à la joie que l'on peut atteindre une véritable avodat Hachem.

-> Le 'Hatam Sofer (drachot du 7 Adar 5570) dit : "Il est impossible de servir Hachem et d'acquérir le monde à Venir sans l'avoda de la joie."

-> "C'est pourquoi vous n'avez pas servi Hachem, votre D., avec joie et allégresse de cœur mérov kol (par-dessus tout)".
Les mots "mérov kol" signifient "plus que toutes les mitsvot. L'intention est qu'une personne doit s'efforcer de servir Hachem avec le trait de la joie plus qu'elle ne s'efforce d'accomplir toutes les autres mitsvot.
[séfer Torat Avot - Ki Tavo]
[d'une certaine façon, la mitsva des mitsvot, est d'être dans la joie! ]

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-> Grâce à la joie, "une échelle plantée sur le sol", même si une personne a l'impression que son échelle est plantée sur la terre (qu'elle vaut pas grand chose, comme au ras du sol), elle peut être sûre que "son sommet atteint les cieux", elle est capable d'atteindre la Gloire de d'Hachem dans les cieux.
Un autre avantage de la joie est que, grâce à la joie, on peut atteindre un niveau plus élevé que celui des anges. En effet, si un ange tombe de son niveau, il n'est pas capable de se relever.
L'homme, cependant, est plus grand que cela, car il peut tomber et s'élever à nouveau jusqu'à la Maison d'Hachem.
L'homme atteint son apogée lorsqu'il sert Hachem avec joie et que Hachem plane sur lui. Une personne doit toujours être dans un état où aucun signe de tristesse n'apparaît sur son visage. Au contraire, elle doit toujours être dans un état de grande joie et servir Hachem avec joie.
C'est ainsi qu'elle ne connaîtra jamais le malheur".
[Kédouchat Yom Tov - Vayétsé]

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-> Selon le Baal Chem Tov, la joie est "un long chemin qui est très court". Ce qu'une personne doit s'efforcer d'atteindre en s'affligeant et en jeûnant pendant de nombreuses années pourrait être atteint en une période de temps infiniment plus courte si elle s'habituait à servir Hachem avec joie.
Le Taharat HaKodech (taharat haMa'hchava) compare cela à un ascenseur avec lequel on peut s'élever à un niveau très élevé en peu de temps. Il en va de même pour le pouvoir impressionnant de la joie.

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-> "Soyez extrêmement joyeux dans votre avoda actuelle, et grâce à cette joie, vous mériterez un niveau plus élevé"
[rav Ména'hem Mendel de Vitebsk - Pri HaAretz - lettre 22 ]

-> Lorsque le cœur d'une personne est rempli de joie à propos de l'unité d'Hachem avec toute l'étendue de la joie, son cœur reçoit la force, grâce à cette joie, de s'élever bien au-delà de tous les obstacles internes et externes, à l'accomplissement des 613 mitsvot.
[séfer haTanya - chap.33]

-> "Croyez-moi, il n'y a pas de moyen plus facile de se renforcer dans la avodat Hachem que la joie chel mitsva ... Lorsqu'une personne s'habitue à accomplir les mitsvot avec joie, le yétser ara et la sitra a'hra s'échappent naturellement de devant elle, car ils n'ont aucun lien avec la sim'ha chel mitsva.
En vérité, c'est la raison pour laquelle l'essence même de l'objectif du yétser ara est de priver une personne de sa joie. Mais une personne a besoin de croire de tout son cœur et de se réjouir de tout son cœur pour chaque action."
[Sfat Emet - lettre 22 ]

-> La avoda qui est accomplie avec joie est plus élevée dans le niveau de sa qualité et rapproche une personne d'Hachem, comme l'écrit le rav 'Haïm Vital (chaaré Kédoucha 2,4) : "La joie ajoute un énorme désir et un amour de la proximité avec Hachem".
Grâce à cela, on méritera de s'élever de plus en plus haut, niveau après niveau, sur l'échelle de la Torah et de la crainte du Ciel. En effet, la avoda accomplie avec joie entraîne dans son sillage un désir ardent pour le Créateur de tous les mondes, et une avoda joyeuse nous rapproche de notre Père céleste.

En effet, il est écrit dans le séfer Yaarot Dvach du rav Eibshitz (vol.1, 11e discours) que la joie dans la avodat Hachem "est ce qui amène une personne à l'admiration et à l'amour d'Hachem. C'est littéralement l'essence de la Torah d'une personne complète, car grâce à cela, on peut se lier à Hachem, se tourner vers Son amour et étudier Sa Torah avec passion, en se plongeant dans la Torah et la crainte du Ciel tout au long de ses jours."
[rav David Tsvi Shlomo Biderman]

-> "Il n'y a pas d'autre conseil pour lutter contre tous les détracteurs que celui d'une joie de sainteté".
[Shomer Emounim - Tsahala véRina ]

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-> "L'essence de tous les traits négatifs est la tristesse et la dépression".
[rav de Karlin - séder haYom]

-> "Il n'y a pas de trait de caractère plus détestable pour Hachem que la tristesse."
[Ben Ich 'Haï - Adéret Eliyahou - Vayakel]

-> "Honorez Hachem avec une âme joyeuse afin d'être prêt à recevoir Sa Gloire. En effet, la tristesse ferme la place de l'âme et sert de barrière entre l'âme et Hachem.
La Chékhina ne se repose (sur une personne) ni dans la tristesse, ni dans la paresse, mais uniquement dans la joie".
[Kol Bo - Hilkhot Ichout - Béiour Birkat Acher Bara]

-> "La tristesse empêche l'âme de se connecter à Hachem, ce qui est possible grâce à la joie."
[Toldot Yaakov Yossef - Michpatim n°13]

-> "La tristesse est le klipa la plus difficile de toutes, ... car on n'a pas de lien avec Hachem (voir Hochéa 4,17 : 'havour atsavin')."
[Pri haArets - Mattot-Massé]

-> Le Tiféret Sblomo (Pessa'h) notre à propos de ce que nous disons dans les Ta'hanoun :"Nivhala nafchénou mérov atsvonénou", que par la tristesse, l'âme devient confuse, car elle est tombée de son niveau [de sainteté].

-> On trouve dans les écrits du Arizal : "La tristesse est du côté de la klipa (force du mal), et l'âme est du côté de la sainteté. L'élément principal de l'étude de la Torah et de la avoda est enraciné dans une abondance de joie".
[Toldot Yaakov Yossef - Michpatim n°15]

-> "Le trait de tristesse est révoltant, en particulier lorsque l'on cherche à acquérir la sagesse et les réalisations spirituelles, car il n'y a pas de plus grand obstacle à des perceptions plus élevées que cela."
[Eitz 'Haïm - Introduction]

-> Tout ce que vous pouvez faire pour réjouir votre cœur, faites-le, car ... il est impossible qu'une pensée de vérité, même partielle, soit révélée dans un cœur attristé, enraciné dans le mal et le mensonge, ..."
[séfer Yocher Divré Emet - p.44]

-> "La tristesse crée un obstacle à la avodat Hachem et à l'accomplissement des mitsvot, interrompant l'implication de la personne dans l'étude de la Torah et sa kavana lors de la prière, annulant toutes les pensées positives de vouloir servir Hachem.
C'est la porte qui se trouve au tout début de l'attaque séductrice du yétser ara, même si l'on est un tsadik ...
Le contraire de cela est lorsque l'on sert Hachem dans la joie, car la joie augmente l'amour et le désir de se connecter à Hachem".
[rav 'Haïm Vital - Chaaré Kédoucha 2,4]

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-> Le Baal Ha'Harédim (Mili Dchmaya - chap.26) explique le pasouk : "C'est à cause de cela que vous n'avez pas servi Hachem avec joie". Il n'est pas dit : "C'est à cause de cela que vous n'avez pas servi Hachem". L'implication est plutôt qu'au début, ils ont servi Hachem, mais pas avec joie.
Une faute en appelle un autre, et par la suite, ils s'abstiendront complètement de servir Hachem".

-> Sefer HaTanya (chapitre 26) : "Il faut trouver un moyen de se libérer de la tristesse liée aux questions d'avodat Hachem ... car on sait qu'il s'agit d'une stratégie du yétser ara pour nous plonger dans des désirs impurs. Il faut se concentrer sur le fait que ce n'est pas le bon moment pour ressentir une véritable tristesse ou même pour s'inquiéter de ses graves fautes (il y a un temps pour chaque chse)."

-> "Lorsqu'une personne se promène constamment avec des soucis, même s'il s'agit de soucis concernant ses fautes, et qu'elle n'éprouve aucune joie, il lui est impossible d'aller jusqu'au bout de sa avodat Hachem."
[séfer Torat Avot n°36]

-> "Une personne doit s'éloigner considérablement de la tristesse, car ce trait de caractère fait tomber une personne dans les mains du yétser ara.
Selon le Zohar, la tristesse est la colère du dégoûtant (c'est-à-dire le yétser ara). La tristesse est absente d'un esprit serein, et lorsque l'on perd ce sens de la clarté, l'âme animale s'enhardit, et l'esprit de bonté et de pureté s'échappe devant elle ...
Par conséquent, le seul conseil que l'on puisse donner à une personne est de se renforcer de plus en plus avec joie".
[rav Avraham Slonim - Yessod haAvoda vol.3 chao.8]

-> "Ce Shabbath Kodech, avant la prière, j'ai contemplé divers éléments de avodat Hachem. J'ai alors commencé à m'interroger sur les différents échecs que l'on peut rencontrer dans la avodat Hachem, et j'ai vu que la source de tous ces échecs n'est autre que la tristesse".
[Shomer Emounim - dans une lettre du Tsahala véRina - note 19]

-> Les séforim hakédochim expliquent longuement comment la tristesse peut amener une personne à se laisser facilement attirer par les plaisirs de ce monde. L'âme juive tire son origine de la source du plaisir. C'est pourquoi, en l'absence de plaisir spirituel, elle recherchera des plaisirs beaucoup plus modestes de ce monde, voir dans la faute que D. préserve.
Le Maor VaChémecb (Béha'alotékha) écrit : "C'est un fondement important de la avodat Hachem que de s'éloigner de la tristesse, de toutes les façons possibles ... car elle nous amène à toutes sortes de transgressions. La tristesse provoquera d'abord le désir de manger (avec excès), puis ce désir conduira à d'autres ..."

-> "Si une personne n'a pas de plaisir ou de joie de son propre sort (spirituel), l'âme, qui a besoin de plaisir, commencera à désirer d'autres plaisirs (dans la matérialité, dans l'animalité)."
[rav de Vitebsk - séfer Pri Ha'Aretz - lettre 22 ]

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-> "On pourra se purifier en fonction de notre degré de joie. L'essentiel, c'est la joie".
[séfer Imré Emet - Tétsavé]

-> Le rav Tsadok haCohen (Pri Tsadik - Vayétsé n°3) affirme que si le cœur d'une personne est rempli de joie, "elle est délivrée de toutes sortes de pensées qui font souffrir et dégoûtent l'âme".

-> De même, le Or'hot Tsadikim (5e porte, cité dans le séfer 'Harédim n°300) explique que la sainte joie "... bannit du cœur la douceur du physique et les plaisirs de ce monde".

-> Le séfer Yisma'h Israël (méoran chel Israël) enseigne : "Et vous serez bésim'ha, seulement joyeux". Le mot "bésim'ha" contient les mêmes lettres que "ma'hchava", la pensée. Car on aura naturellement des pensées pures et bonnes, comme le dit le pasouk,

-> De même, le Beit Aharon ('Hanouka) écrit : "Le mot 'ma'hchava' contient les mêmes lettres que le mot 'bésim'ha', car le fait d'être joyeux, bésim'ha, permet à quelqu'un de garder son esprit et de se retenir de considérer les vanités de ce monde."
[si on trouve notre bonheur, notre épanouissement, dans la Torah, alors pourquoi chercher ailleurs.
Hachem nous demande de Le servir de tout notre être, de tout notre cœur. Ce n'est qu'en étant joyeux qu'on peut être à 100% avec Hachem, car sinon on a aussi des attentes dans d'autres domaines pour combler notre besoin de plaisir.
Ainsi, d'un côté notre yétser ara travaille discrètement pour qu'on soit moins épanouie, plus triste, et nous à l'inverse on doit constamment trouver des astuces pour rester pleinement joyeux. ]

-> Le rav Moché Leib de Sassov (Likouté Ramal de Sassov - Béréchit) écrit que la joie des mitsvot protège une personne des forces néfastes et garantit qu'elle ne sera pas attirée par les plaisirs de ce monde. C'est parce qu'il est déjà connecté à la joie de la Torah et des mitsvot.

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-> La guémara (Shabbath 30b) affirme : "Le Chékhina ne repose sur une personne que dans la joie".
On y lit également : "Avant de commencer leur discours les Rabbanan, Rabbah commençait par des plaisanteries et les Rabbanan riaient."
En effet, le Pirké Avot (6,6) enseigne que la joie est l'une des 48 façons d'acquérir la Torah.
Le rav Ovadiya de Barténoura commente que c'est "parce que la Chékhina ne se repose qu'au milieu de la joie".

Le Meiri commente : "Le Chékhina ne se repose pas dans la tristesse, car la tristesse ferme le cœur et scelle les voies de l'esprit. Au contraire, elle ne se repose que dans la joie du cœur et dans une disposition agréable".

Rabbeinu Bé'hayé (Béréchit 1,21) écrit : "Il est connu que lorsqu'une personne est très joyeuse, les forces intellectuelles de son âme sont renforcées et elle est mieux préparée à saisir les idées, comme dans le cas d'Elicha : "Procure-moi un musicien."

-> Le Maharal (Déré'h Ha'Haïm 6,7) écrit : "Par conséquent, le rire de l'esprit est une grande condition préalable à l'étude de la Torah, car pour comprendre la profondeur de la Torah, l'esprit d'une personne doit être lucide. Il s'agit d'une question qui ne nécessite aucune preuve, lorsque l'esprit d'une personne est lucide, son cœur s'ouvre à un degré toujours plus grand."

Dans la suite de ce passage, le Maharal explique la Mishna de manière plus approfondie :
"Lorsqu'une personne est joyeuse, elle est complète, ce qui lui permet de recevoir la Torah, qui est l'achèvement de l'homme. En revanche, lorsqu'une personne souffre et éprouve un manque, elle est incapable de recevoir la Torah, qui est l'achèvement de l'homme.
La règle [générale] est la suivante : La composition divine qu'est la Torah ne convient qu'à une personne remplie de joie, qui est l'achèvement de l'âme. Lorsque l'âme d'une personne est joyeuse, elle est apte à recevoir l'achèvement de l'homme, c'est-à-dire la Torah."

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-> Le Agra déKalla (Yitro) explique : "Lorsqu'une personne est triste, l'élément Terre est attiré sur elle et elle est incapable de contempler des idées profondes.
En revanche, lorsqu'une personne est joyeuse, l'élément du vent, qui se déplace d'un endroit à l'autre, est renforcé, et elle est ainsi capable de passer d'une idée à l'autre".

-> Le rav 'Haïm de Volozhin (Roua'h Haïm) écrit : "Une personne qui étudie pendant une heure dans la joie apprendra bien plus qu'une personne triste n'apprend en plusieurs heures."

- >Le séfer midrach Shmouel enseigne la même leçon : "Si quelqu'un n'étudie pas dans la joie et que la Torah devient un fardeau pour lui, il finira par se déconnecter de son étude et continuera à avancer (sans vraiment s'unir avec la Torah).
En revanche, lorsqu'on étudie la Torah dans la joie, on est constamment fou de cet amour, car la Torah et la joie sont frères."

-> Selon le Réchit 'Hokhma (chaar haKédoucha - chap.15) : "La Torah ne s'acquiert que par le principe de la joie."

-> Dans l'introduction du Iglé Tal, il est écrit : "Celui qui se réjouit de ses études, les mots de la Torah sont absorbés dans son système sanguin".

-> Selon le 'Hida (Dvach léFi 7) sur les mots "Mizmor léDavid lé'hazkir" = le chant (mizmor) aide à soutenir la mémoire (lé'hazkir), car c'est la douleur qui entraîne l'oubli.

La téchouva est impossible si elle est dépourvue de joie.
[Yessod haAvoda - lettre 58 ]

Se réjouir d’être juif(ve)

+ Se réjouir d'être juif(ve) :

-> Un jour de Roch Hachana, le rav Zoucha d'Anipoli sortit du beit midrach avant la sonnerie du shofar et tomba sur un enfant pauvre, pieds nus et vêtu de haillons. Le rav Zoucha dit à l'enfant : "Enviez-vous l'enfant non juif de l'autre côté de la rue qui a de la nourriture en abondance et de beaux vêtements?".
L'enfant répondit : "Ce que j'ai ou n'ai pas n'a pas d'importance. Je suis juif et je crois en Hachem".

Le rav Zoucha retourna à son beit midrach et dit : "Maître du monde, qui est comme Ta nation, Israël! Ce garçon est pauvre et affamé. Il n'a rien, mais il accepte tout et n'échangerait jamais sa place avec un non juif!"

Il lui fut révélé du Ciel que par ce mérite, les portes [du Ciel] de la miséricorde se sont ouvertes pour tout le peuple juif.
[Maassé Haguédolim Hachadom - p.34 ]

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=> On voit de là qu'à chaque fois que nous avons des moments difficiles et que malgré tout nous restons heureux uniquement par le mérite d'être juif(ve), d'avoir confiance en Hachem, alors nous apportons beaucoup de bonnes choses sur tous les juifs (dont nous)!

La qualité d’être joyeux à notre génération

+++ La qualité d'être joyeux à notre génération :

"Yossef vit que son père posait sa main droite sur la tête d'Efraïm, et cela lui déplut. Il saisit donc la main de son père pour la retirer de la tête d'Efraïm [pour la poser] sur la tête de Ménaché. Yossef dit à son père : "Non, père, car celui-ci est l’aîné ; pose ta main droite sur sa tête"." (Vayé'hi 48,17-18)

-> Lorsque le yétser ara incite et tente une personne, son objectif principal n'est pas la faute elle-même, mais, comme l'indique le 'Hozé de Lublin, l'objectif principal du yétser ara est la tristesse qui va venir envelopper une personne après avoir fauté, avec laquelle le yétser ara capture totalement sa proie, en disant (par exemple) à la personne : "De toute façon, tu es perdu, tu n'auras pas de part dans le monde à Venir, alors profite au moins de ce monde!"
Et lorsqu'une personne est envahie par la tristesse et la déprime (de sa stature spirituelle), elle se rallie à l'analyse du yétser et se retrouve ainsi prise au piège de son filet.
[l'idée est : comment as-tu pu être si stupide pour en arriver à fauter -> donc tu n'es pas quelqu'un de bien, donc Hachem ne doit pas t'aimer comme tu es un fauteur, Il doit être si loin/repoussé de toi -> donc c'est pas la peine de s'investir outre mesure, ni d'avoir des ambitions spirituelles élevées (meilleur de moi-même), je vais me contenter de faire le minimun, sans vraiment de joie, de kavana, de fierté d'être juif, ... (de sentiments avec Hachem) ]

-> De même, le rav Moché de Kobrin déclare : "La joie n'est pas une mitsva, mais elle permet d'accomplir toutes les mitsvot ; la tristesse n'est pas une transgression/faute, mais elle entraîne à toutes les transgressions".

Cette phrase est également citée au nom du rav Henoch Alexander ('Hachava léTova) : "La tristesse n'est pas une faute, mais la pollution du cœur que la tristesse peut apporter, même la faute la plus grave ne peut l'apporter."

-> Le rav David Abou'hatséra enseigne :
C'est pourquoi, lorsqu'une personne vient servir Hachem, toutes ces pensées inutiles augmentent et soudain, elle se souvient de toutes ses fautes. Pourquoi cela?
Parce que c'est le travail du yétser ara de rappeler à la personne ses fautes, afin qu'elle désespère de servir Hachem.

Comment gérer les affirmations du yétser ara qui provoquent le désespoir?
Lorsqu'une personne réalise que le but du yétser ara est de la pousser dans les profondeurs de la tristesse et du désespoir, elle ne coopérera pas. Au contraire, elle doit se renforcée pour se réjouir de la mitsva qui lui permet de se rapprocher d'Hachem par la prière, l'étude de la Torah et l'observance des mitsvot.
On ne sera pas du tout influencé par les paroles du yétser ara, même si le yétser vient avec un sac de revendications témoignant d'à quelle point personne n'est pas digne de s'approcher de la sainteté.
Mais la personne doit établir dans son cœur qu'il n'est pas possible pour le yétser ara de lui dire comment servir Hachem, car son but n'est pas de rapprocher l'homme d'Hachem, mais plutôt de le piéger dans son filet, et si c'est le cas, il est certain que toute pensée concernant la bassesse ne vient pas du pouvoir de la sainteté, et n'est pas le moyen de servir Hachem.
Par conséquent, il rejettera ces pensées et se réjouira plutôt d'avoir mérité de servir Hachem, et que sa avoda est très appréciée par Hachem, quelle que soit la situation dans laquelle il se trouve.

[sous couvert de bonne attention (penser à la spiritualité), notre yétser ara met notre nez dans ce qui ne va pas chez nous, alors que ce n'est pas le moment, là nous devons être joyeux et fiers de pouvoir faire la volonté d'Hachem. ]

C'est ce qu'écrit le Baal haTanya (Likouté Amarim 26) : "Pour ce qui est de la tristesse liée aux sujets célestes (spirituels), il faut chercher les moyens de s'en libérer. Il est évident que cela s'applique lorsque l'on sert Hachem, puisque l'on doit servir Hachem dans la joie et l'allégresse. Mais même lorsqu'on est occupé par notre travail et les problématiques de ce monde (matérielles), c'est certainement une ruse du yétser ara qui l'attriste, superficiellement pour des raisons spirituelles, afin d'attirer la personne après lui dans les désirs, comme c'est bien connu."

Que la tristesse nous envahisse pendant notre avodat Hachem, dans l'étude de la Torah ou la prière, ou lorsqu'on est simplement occupé à nos affaires matérielles, voici ce qu'on doit prendre en considération :
"Ce n'est pas le moment d'éprouver une véritable tristesse, ni même de s'inquiéter pour des fautes graves. Pour cela, il faut réserver des moments opportuns, lorsque l'esprit est calme, pour réfléchir à la grandeur d'Hachem contre lequel on a pu fauter, afin que notre cœur soit réellement déchiré par une véritable amertume. Par opposition à la tristesse ; la première est vivante et active, tandis que la seconde est résignée et "morte".
Il y est également expliqué qu'immédiatement après que notre cœur a été brisé pendant les temps fixés (à se focaliser sur nos fautes), nous devons complètement enlever le chagrin de notre cœur et croire avec une foi parfaite qu'Hachem a effacé notre faute et qu'Il pardonne abondamment.
Cette connaissance, qu'Hachem nous a certainement purifié de nos fautes, est la véritable joie d'Hachem qui suit la tristesse."
[à l'image de la période du Temple, où il y avait un lieu dédié (l'autel) pour apporter un sacrifice et effectuer une téchouva de tout notre coeur (s'apitoyant sur la gravité de notre faute, s'imaginant sacrifié en place du korban), et que tout de suite ensuite les Lévi'im jouaient de la musique pour nous sortir de la tristesse et revenir à la vie dans la joie et fierté d'être un enfant d'Hachem (qui pardonne toutes nos bêtises spirituelles), faisant Sa volonté.
De même, on doit réserver des moments cadrés dans notre vie, dans lesquels on se vide de honte, de téchouva, de demande d'aide à Hachem, et ensuite on revient à la vie juive, c'est-à-dire pleine de joie. ]

La règle qui ressort de nos paroles : nous ne devons pas prêter attention aux pensées qui assaillent notre esprit, qui nous disent que nous ne sommes pas dignes de nous approcher d'une avodat Hachem, car c'est la façon dont le yétser ara nous dissuade de servir Hachem.
Au contraire, nous devons être forts et savoir que la avoda de chaque juif, quelle que soit sa situation, est précieuse et chérie par Hachem, et quand on réalise la volonté d'Hachem en continuant à être joyeux, Hachem nous aidera.
Et c'est en accomplissant Ses commandements que l'on comprendra ce qu'il faut corriger. Mais nous devons être forts et ne pas tomber dans la tristesse et le désespoir.

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+ La joie étant un élément fondamental de la avodat Hachem, l'ordre à notre génération est de "faire le bien", même si l'on ne s'est pas encore "détourné du mal" :

-> Selon rav David Abou'hatséra :
Puisqu'il est écrit : "Ecarte-toi du mal et fais le bien" (sour méra vaassé tov - Téhilim 34,15), une personne pourrait en venir à soutenir que les affirmations du yétser ara sont correctes, puisque je n'ai pas encore fui le mal, alors comment puis-je "faire le bien"? [ je dois d'abord me focaliser sur mes fautes, avant de faire le bien, les mitsvot, comme nous pousse à le faire notre yétser ara. ]

Le Tséma'h Tsadik de Vizhnitz (Vayé'hi), cite le verset : "Sème pour toi un sillon, et ne sème pas sur des épines" (Yirmiyahou 4,3), et il l'explique : cela signifie qu'on doit d'abord éviter le mal et seulement après faire le bien, car si on n'évite pas d'abord le mal, les 'hitsonim (forces extérieures à la sainteté) pourront se nourrir de nos mitsvot et de nos bonnes actions, puisque notre âme n'est pas encore purifiée.

Cependant, de nos jours, et en particulier pour les gens comme nous, si nous attendons d'accomplir le "sois bon" seulement après avoir évité le mal, nous passerons toute notre vie sans faire une seule mitsva, car qui peut prétendre avoir atteint la véritable pureté de toute faute.
Par conséquent, le bon conseil est de commencer par "faire le bien", et en faisant le bien, la mitsva l'incitera à faire téchouva pour ses fautes antérieures, et par conséquent, en faisant une mitsva, on est considéré comme ayant également évité le mal.

-> Dans notre verset ci-dessus, Yaakov et Yossef discuter sur : quelle est la bonne façon de commencer à servir Hachem?
Yaakov plaça sa main droite sur la tête d'Efraïm, et Yossef lui dit : "Non, mon père, car c'est le premier-né, pose ta main droite sur sa tête".
Yossef était à un niveau très élevé, il a brisé tout le matérialisme, et dans sa perception, il était facile de commencer par "fuir le mal".
C'est pourquoi il voulait que Ménaché, dont le nom fait allusion à l'évitement du mal, "Hachem m'a fait oublier toute ma peine" (ki nassani Elokim ét kol amali - Mikets 41,51), soit le premier.

Mais Yaakov a vu avec son roua'h hakodech (esprit saint) que dans les générations ultérieures (surtout à celle d'avant la venue machia'h), il y aura ceux qui devront accomplir le "faire le bien" en premier, et donc Yaakov a précédé Efraïm qui fait allusion à "faire le bien", comme le suggère son nom, "Hachem m'a augmenté (fait fructifié)" (ki ifrani Elokim - Mikets 41,52).

Comme nous l'avons dit, une personne ne peut pas faire de comptes pour savoir si elle est suffisamment digne de servir Hachem, car c'est la ruse du yétser ara pour mettre le désespoir dans le cœur d'une personne après avoir fauté.
Au contraire, on doit d'abord entrer dans la avodat Hachem avec de la joie d'accomplir les mitsvot, avec la joie de qu'Hachem ne nous a pas créés comme des non juifs (chélo assani goy), et qu'en faisant le bien, on sera capable de se purifier et de faire une téchouva complète.

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[il en ressort qu'à notre génération, notre principale préoccupation en tant que juif(ve) consiste à faire des efforts pour constamment trouver des astuces qui nous permettent d'être joyeux de pouvoir faire la volonté d'Hachem (ex: mitsvot, prière), d'avoir de la fierté d'être juif, de prendre du plaisir à remercier Hachem sur ce qu'Il fait pour nous, à kiffer Lui parler de tout et de rien, ...
D'une façon secondaire, on réservera des moments, où l'on sortira les poubelles (nos fautes), en faisant une téchouva sincère (comment je peux avoir des choses qui sont si puantes, dégoûtantes!), et ensuite on rentrera fêter la vie, célébrer d'avoir un papa Hachem qui pardonne si facilement, qui nous aime à l'infini. ]