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Moments de joie liés à une mitsva

Il est dit, au nom de rabbi Shlomo de Karlin, qu'une personne à qui D. a donné l'occasion d'organiser une fête associée à une mitsva, par exemple une brit mila ou le mariage d'un de ses enfants, il se voit accorder de grands privilèges.
Toutes les chambres du ciel lui sont ouvertes, tous ses désirs sont exaucés et il a la possibilité de comprendre de nombreux sujets.
Si quelqu'un lui cause de la souffrance en ce jour et interfère avec son bonheur ne serait-ce qu'un instant, cette personne est coupable d'un grave péché.
[rabbi Ouri de Strelisk - Imré Kodech]

Celui qui croit que tout ce qui lui arrive est pour le mieux ne sera jamais triste.
Une personne ne se blesse pas son doigt à moins que cela n'ait été décrété [par Hachem].

Cependant, il n'a pas été décrété qu'il devait être triste ...
Les défis de la vie sont un test pour voir s'il les accepte avec joie.
[Ben Ich 'Haï]

+ "Naassé VéNichma" (Nous ferons et nous écouterons - Michatim 24,7)

-> Avant même d' "entendre", d'expérimenter la douceur de l'illumination spirituelle, les juifs doivent être satisfaits de "faire", de pouvoir s'engager dans la avodat Hachem simplement parce que nous savons que c'est ce qu'Hachem désire, ce que notre âme désire ardemment et ce que nous avons besoin de faire pour mettre notre vie en ordre.
[d'après le Mé haChiloa'h - vol.2 - Vayikra]

Allumer le feux de notre cœur pour Hachem

+ Allumer le feux de notre cœur :

-> Il y a des gens qui dorment toute la journée. Même s'ils donnent l'impression d'être occupés par la Torah et la prière, Hachem ne se réjouit pas de leur présence, car toute leur avoda reste en bas et n'est pas capable de s'élever en haut.
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan 60:6]

[au lieu d'entretenir le sentiment d'être constamment "fiancé" auprès du Maître du monde (véérasti'h li léolam - Hochéa 2,19), on se contente de suivre notre vie religieuse dans la routine, comme une chose à faire (parfois à se débarrasser, la tête ailleurs), sans reconnaître l'émerveillement et la noblesse de la judaïcité. [l'impact fou et éternel de chaque mitsva, de chaque prièr]
Nous oublions d'y mettre notre joie, notre fierté ... ]

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-> "Hachem désire le cœur"
[ra'hmana liba baé - guémara Sanhédrin 106b]

-> "Que l'on fasse beaucoup ou peu, l'essentiel est que son cœur soit orienté [mé'haven] vers le Ciel"
[guémara Béra'hot 17a]

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-> Rabbi Kalonymus Kalman Shapira (dans son Hachsharat haAvré'him) écrit :
"Qu'il soit clairement établi que non seulement celui qui éprouve un ravissement complet (hit'lahavout) dans sa avoda, mais aussi celui qui est simplement touché à un niveau émotionnel (hitragchout), ce sentiment représente les premiers stades de l'émergence de son âme, sur laquelle réside une lumière élevée.
Les sentiments agréables et les émotions saintes éprouvés par cette personne dans ses prières, ses mitsvot et son étude de la Torah, ainsi que l'éruption d'étincelles de plaisir et de feu sacré, proviennent de sa portion du Gan Eden, qu'elle expérimentera pleinement, pour l'éternité, après l'achèvement de ses jours et de ses années".

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-> Le rav Shlomo Wolbe (Alé Shour - vol.2) enseigne :
La majeure partie de notre observance de la mitsva consiste simplement à accomplir la loi (halakha). Que serait notre vie, à la fois communautaire, personnelle et spirituelle, sans ces lois?
Cependant, même ainsi : "Jérusalem n'a pas été détruite jusqu'à ce qu'ils accomplissent la loi de la Torah en n'agissant pas au-delà [d'une application] à la lettre de la loi" (guémara Baba Métsia 30b).
La "halakha à la lettre" représente les limites à l'intérieur desquelles nous vivons notre vie. Cependant, la vie elle-même se trouve à l'intérieur de ces mêmes limites (lifnim méchourat hadin).
Il est impossible de fonder sa vie sur les seules limites. Ce n'est qu'au-delà de la surface des frontières que l'on trouve la bonté et l'amour. Il est de notre devoir de leur donner de l'espace et de les faire passer de la potentialité à la réalité.

[ la halakha est un cadre commun, dans lequel chacun doit y mettre de la vie, doit allumer le feu de son coeur, pour servir Hachem avec qualité et amour!
Hachem ne manque pas de "robot" de la halakha, comme par exemple les anges. Ainsi, le plus important n'est pas d'agir selon la volonté de D. (Hachem n'a besoin de rien), mais plutôt avec quel état d'esprit, avec quel joie et positivité j'y mets.]

-> Le roi David écrit : "Servez Hachem dans la joie!" (Téhilim 100,2 - ivdou ét Hachem béSim'ha).

-> "Soyez dans la joyeux (béSim'ha) et vous aurez des raisons d'être dans la joie (béSim'ha) ...
Car Hachem aime la joie!"
[Beit Israël]

-> Sur son lit de mort, Rabbi Méïr Shapiro, Roch Yéchiva de Lublin, n'avait plus les forces de parler, mais il a réussi à écrire 2 mots à ses élèves : rak bésim'ha (que dans la joie!).
Il est mort le visage rayonnant de joie, avec sur le bout des lèvres : que dans la joie, que dans la joie!

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-> le mot : "bésim'ha" (dans la joie - בשמחה) possède les mêmes lettres que : "ma'hchava" (la pensée - מחשבה).
Se focaliser sur tout le positif de la vie, est une façon de penser qui amène la joie, et qui est donc dépendante de notre regard envers le monde.
Etre joyeux, c'est réellement concrétiser le fait d'avoir confiance que Hachem peut tout et que tout est pour le bien (émouna/bita'hon), c'est avoir vraiment conscience de devant qui nous sommes (ex: ma Amida est un face à face avec le Maître de l'Univers : Hachem, qui est là en privé avec moi!), de la chance que nous avons d'agir selon Sa volonté (c'est ce qu'il y a de mieux à faire de ma vie! ; je construis mon éternité grâce à cela alors que les autres investissent dans du vide), ...
Etre joyeux, c'est regarder la vie en tant que juif, fils du meilleur papa au monde : Hachem!

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-> Pratiquement tous les maîtres hassidiques insistent sur le fait qu'il ne suffit pas pour un juif de suivre les voies de la Torah dans le but d'obtenir une récompense dans le monde à venir. Au contraire, Hachem veut que notre avoda soit débordante de passion, d'excitation, de vitalité et de sens, au point que nous fassions l'expérience d'un goût de paradis dans ce monde.
C'est ainsi qu'ils ont interprété les mots de la michna : "Sé'har mitsva mitsva", non pas que "la récompense d'une mitsva est l'opportunité d'accomplir une autre mitsva", mais plutôt que : "la récompense d'une mitsva est la mitsva elle-même ".
[ex: le Baal Chem Tov (Kéter Chem Tov 96) ; rabbi Na'hman de Breslev (Likouté Moharan 5:2) ; Baal haTanya (Likouté Amarim - Tanya chap.39)]

[le paradis n'est pas le fait d'avoir plein d'argent, et de regarder netflix toute la journée, ... c'est plutôt la possibilité d'être débarrassé de toutes contraintes pour pouvoir toujours plus se rapprocher d'Hachem (ce qui est le plus grande plaisir possible). En ce sens, Hachem n'a besoin de rien, et une mitsva est une occasion offerte de se rapprocher, de s'attacher davantage avec Lui. ]

-> Rabbi Na'houm de Tchernobyl (Méor Enayim - Vayéra) écrit :
La récompense principale d'une mitsva est la mitsva elle-même, le lien Divin et le plaisir spirituel impliqué dans l'action qui est un aspect de "saluer le visage de la Présence Divine (Chékhina)".
Sans cela, on parle de "mitsva vide", car il manque la force vitale et l'âme, il ne reste que le "corps" de l'acte.
Elle n'est véritablement appelée "mitsva" que par le biais du désir et de l'attachement ("tsavta") de l'étincelle intérieure de la Divinité à sa Source.

-> L'un des principaux enseignements que le Baal Shem Tov et ses élèves cherchaient à transmettre est l'idée qu'il est possible pour un juif de puiser dans l'esprit glorieux du monde à Venir (olam aba) même lorsqu'il vit dans ce monde-ci.
En ce sens, les premiers maîtres hassidiques entraînaient leurs disciples à sentir les rayons de l'esprit du monde à Venir.

-> Les lois, les concepts, les coutumes, les préceptes et les idéaux de notre sainte Torah forment une porte d'entrée par lequel le juif peut voyager vers un monde de lucidité transcendante et attirer des courants de clarté d'un autre monde pour illuminer le monde de l'obscurité, transformant la réalité avec l'éclat de sa perception spirituelle.
Les pensées, les paroles et les actions de sainteté qui sont autorisées à atteindre le cœur du juif pour engager consciemment son âme avec sincérité, joie, confiance et humilité, attirent l'esprit du monde à Venir dans son âme et remplissent son monde d'un parfum de paradis.

On raconte l'histoire d'un rabbin qui visita le paradis en rêve.
En entrant dans la salle où les Tanaïm jouissaient de leur récompense éternelle, il vit qu'ils étaient tous assis autour d'une simple table en bois, en train d'étudier la Torah.
Déçu, le rabbin demanda à un ange : "C'est tout? C'est à cela que ressemble le paradis?"
Il reçut la réponse suivante : "Les Tanaïm ne sont pas au paradis. Le paradis est dans les Tanaïm".

Les tsadikim souhaitaient démontrer comment la joie du paradis, présente dans chaque mitsva et chaque mot de la Torah et de la prière, pouvait se répandre dans les activités quotidiennes d'une personne, les remplissant toutes de sens et de satisfaction.
L'objectif, enseignaient-ils, n'est pas de se retirer de ce monde et de attacher seulement à la spiritualité du prochain, mais plutôt de permettre à l'esprit du monde à Venir d'illuminer son expérience quotidienne ...

Ainsi, lorsqu'il s'agit d'avodat Hachem, c'est la structure de la halakha et l'observance des mitsvot qui fournit un cadre, le seul cadre [possible], dans lequel [chaque juif] peut véritablement s'épanouir. [permettant à son intériorité d'exprimer ses plus beaux sentiments à Hachem]
[rav Yaakov Klein]

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-> Rabbi Nathan (Likouté Téfilot - vol.1,89) fait la prière suivante :
La joie et l'enchantement que je devrais légitimement ressentir à l'égard de ma part sont incommensurables et dépassent tout calcul, puisque Tu [Ha] m'as accordé le mérite, dans Ta grande miséricorde, d'être compté parmi la nation juive, la nation choisie parmi toutes les nations et élevée au-delà de toutes les langues, car Tu exprimes Ta tendresse pour nous en utilisant tous les termes d'affection, et Tu aimes Ta nation, Israël, d'un grand amour et d'un lien tout à fait éternel.
Et, en raison de Ton amour et de Ta miséricorde envers Ta nation, Israël, Tu nous as accordé une grande quantité de Torah et de mitsvot, de sorte que nous devrions ressentir une joie, une célébration et une allégresse sans fin pour chaque mitsva qui ravive l'âme et réjouit le cœur.

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-> L'expérience des mitsvot par le juif le plus simple sera le paradis des non-juifs dans le monde à venir.
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan 21:11]

[chaque mitsva n'est pas une contrainte d'Hachem, mais un cadeau incroyable, c'est un lien direct avec le Roi des rois, l'Auteur de toute existence.
Faire les mitsvot, c'est accomplir l'objectif de la Création, en conférant à l'ensemble de la matérialité une signification/profondeur, une pertinence et une sainteté accrues.
Hachem se réjouit des désirs de notre coeur pour les mitsvot (pour Lui) plus que toute autre chose. ]

Rava dit : Si vous voyez un étudiant [en Torah] dont les études sont aussi difficiles que le fer, cela est dû à son rav, qui ne lui montre pas un visage amical, mais qui est trop strict avec lui.
Cette pratique empêche l'étudiant d'apprendre.
[guémara Taanit 8a]

[ainsi  déjà à l'époque de la guémara, un maître devait témoigner à son élève un visage joyeux, une appréciation de lui enseigner, des paroles d'encouragement et de valorisation, ...
A combien plus forte raison cela est nécessaire à notre génération!]

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-> Un jour, le rav Ben Tsion Abba Shaoul annonça haut et fort : "C'est à nous de racheter les captifs".
Son auditoire tremblait en entendant ses paroles. Qui sait à quels dangers leur rabbi pouvait faire allusion?
Le rav a vu leur désarroi et les a rapidement calmés.
"Vous n'avez pas idée du nombre de jeunes juifs qui sont prisonniers de leur yétser ara, qui les empêche de s'épanouir et de grandir. Il suffit de peu d'efforts pour les libérer de leur emprisonnement. Avec un sourire et un peu de chaleur, il est possible de les libérer. Il n'y a pas de plus grand équivalent à la libération des captifs que celui-là".

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-> Dans la yechiva de rabbi Shlomo Freifeld, un garçon fut surpris en train de fumer Shabbat. Le garçon fut convoqué au bureau de rabbi Freifeld qui commença à pleurer. Le garçon pensait que rabbi Freifeld était désemparé parce que maintenant, cela donnerait une mauvaise réputation à sa yéchiva.
Rabbi Freifeld dit au garçon : "Je pleure parce que ce que tu as fait est de ma faute. Comment ai-je été incapable de faire ressortir ta grandeur? Où ai-je échoué dans le fait de ne pas t’avoir fait réalisé qui tu étais vraiment?"

[quel regard portons-nous sur chaque élève? Est-ce que nous apprécions autant un élève moyen, pas investi, ayant peu de capacités? Est-ce que nous considérons chaque élève sachant que Hachem nous a confié un de Ses enfants adoré (nous Lui rendrons des comptes de cela)? Est-ce que nous nous imaginons ses milliers de descendants et autres personnes qu'il va pouvoir influencer positivement, grâce à mon enseignement? Est-ce que je pense à mon honneur, à ne pas trop me fatiguer (ex ça va personne n'en sera au courant, qu'est-ce que cela peut bien changer?), ... plutôt que de tout donner (ex: parfois un sourire, un mot d'encouragement, ...) pour l'épanouissement de cet enfant (selon sa personnalité)? ... ]

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-> Sur ce sujet de croire en soi en et dans les autres, on peut rapporter :
On nous enseigne qu’Hachem dit à Moché de libérer les juifs mais il répondit qu’ils ne le croiraient pas. En conséquence, Hachem lui montra 3 miracles à reproduire pour gagner la confiance du peuple.
La question soulevée est que si Moché avait besoin des signes, alors Hachem aurait dû les lui donner immédiatement. Et s’il n’en avait pas besoin, alors Hachem devrait simplement dire à Moché de continuer avec ce qu’Il lui a déjà dit. (Chémot 4,1)
Moché et les juifs n’avaient pas besoin de signes. Cependant, après avoir affirmé que les juifs ne le croiraient pas, il eut alors besoin de signes.
Si tu ne crois pas qu’ils te feront confiance, alors ils ne te croiront pas. Hachem lui donna donc des signes. [rabbi Zev Leff]

=> Cette leçon puissante se présente plusieurs fois dans la vie.
Si vous êtes vendeur mais ne croyez pas pouvoir vendre le produit, le client ne l’achètera pas.
Dans le même ordre d’idées, si vous ne croyez pas en vos enfants ou en vos élèves, vous ne pouvez pas vous attendre à ce qu’ils croient en eux-mêmes.
[rav Yéhochoua Alt]

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[chaque personne doit faire face à son yétser ara, aux tentations de ce monde, à un environnement pouvant lui être nuisible, ... Il est important de croire en soi-même, d'avoir conscience de notre énorme valeur interne (la partie Divine en tout juif), de savoir que papa Hachem nous aime toujours indépendamment de nos actions, que nous ne sommes jamais seul (Hachem est toujours avec nous pour notre bien ultime) ...
Ainsi, nous aurons de l'ambition spirituelle, de la fierté, de la joie, ... en nous-même, et nous ne nous laisserons pas facilement aller à des choses en-deçà de notre dignité (de fils-fille du Roi (Hachem) - ben chél mélé'h). ]

Etre juif : une vie de joie ultime

+ Etre juif : une vie de joie ultime :

-> Nous (les juifs) sommes chanceux! Comme notre part est bonne! Comme notre sort est agréable et comme notre héritage est beau!
[Tana déBé Eliyahou - chap.21
achrénou ma tov 'helkénou ouma naïm koralénou, ouma yafa yérouchaténou]

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Le Zohar dit que :
- "La joie principale sur laquelle l’homme doit se réjouir, c’est la joie d’être un juif" ;
- si nous avions conscience d'à quel point Hachem aime chaque juif, nous rugirions comme des lions bondissant sur chaque opportunité de pouvoir faire Sa volonté.

Rabbi Na'hman de Breslev exprime dans sa célèbre chanson : "Si un juif avait conscience de ce qu'est être juif, alors il serait joyeux et il danserait jusqu'à 120 ans!" (im yéhoudi aya yodéa ...).

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-> La Torah montre à une personne un chemin droit qui mène au succès ultime et à une vie de joie et de bonheur. Ce n'est pas seulement dans l'au-delà qu'une personne obtiendra cette joie, mais même dans ce monde, la personne qui suit le chemin de la Torah connaîtra un immense succès ...
Certaines personnes pensent à tort que pour suivre pleinement le chemin de la Torah, il faut rejeter tout ce qui est mondain. Elles pensent à tort qu'il faut vivre une vie de souffrance et de privation et être soumis aux autres. Ce n'est pas la voie de la Torah, qui est qualifiée d'"arbre de vie".
En fait, il est dit explicitement que "les voies de la Torah sont des voies agréables" (Michlé 3,17-18).

Vous devez savoir que le but du chemin de la Torah est de procurer une joie authentique, comme il est dit : "La personne qui a un bon cœur, des idéaux de Torah, est toujours en train de festoyer" (Michlé 15, 15).
[rav Yérou'ham Lévovitz - 'Hokhma ouMoussar (vol.2)]

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-> Les mitsvot ont été données à la nation juive pour notre bonheur et notre plaisir ultimes.
"Hachem, a voulu donner du mérite à Israël, c'est pourquoi il lui a donné une abondance de Torah et de mitsvot" (guémara Makot 23).
Toutes les mitsvot et les lois de la Torah ont pour but d'enseigner à l'humanité les modes de vie, afin de nous être bénéfiques et d'améliorer notre vie. Comme il est dit : "Ses voies sont agréables, et tous ses sentiers sont paix" (Michlé 3,17).
[Alter de Slabodka - Tnouat haMoussar (vol.3)]

-> Toutes les mitsvot de la Torah apportent la paix au corps et à l'âme ...
Elles amènent la paix à l'âme parce que l'observance des mitsvot permet à l'âme de retourner à ses racines dans un état de pureté.
Rabbénou Bé'hayé (Choftim 16,18)

[les juifs ont reçu les mitsvot qui nous enseignent comment vivre la vie la plus agréable qui soit humainement possible.
Il s'agit essentiellement d'un don extraordinaire qu'Hachem nous a fait pour "apporter la paix au corps et à l'âme" et "pour notre bonheur et notre plaisir ultimes". ]

L'orgueil, les paroles en vain, les envies primaires et la tristesse sont les 4 fondements des dommages causés par la partie mauvaise de l'homme.
A l'inverse, il y a aussi 4 fondements positifs à l'intérieur de l'homme qui se traduisent par : l'humilité, le silence, le rejet des plaisirs corporels qui sont vains et la joie qui doit être constamment présente en l'homme.
[rabbi Shalom Sharabi - נהר שלום]

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[ainsi la tristesse fait partie des 4 sources de dommages du monde, d'où l'importance de toujours être dans la joie! ]

Servir Hachem dans la joie

+ Servir Hachem dans la joie :

-> Les cours de moussar de rabbi Shalom Shwadron étaient parsemés d'humour, et il se moquait de façon comique des comportements destructeurs/néfastes. Certains personnes pensaient que c'était de la moquerie, et lui ont dit qu'il n'était pas approprié de parler de cette manière.

Le rabbi Shwadron est allé demander conseil au géant de la génération le 'Hazon Ich.
Le 'Hazon Ich a demandé : " Donnez-moi un exemple de ce que vous dites lors de vos cours (drachot)."
Rabbi Shalom Shwardon a pris un shtender et a parlé exactement comme il le ferait devant de nombreuses personnes.

Le Chazon Ich a ri et a dit : "Tu dois toujours parler de cette de cette façon. Avec ton humour, tu sauveras les juifs! En Lituanie, il y avait de grands sages en Torah (talmidé 'hakhamim), et ils étaient des croyants d'Hachem exceptionnels, néanmoins, beaucoup de jeunes sont tombés dans la Haskala parce que les maskilim ont incorporé la joie, alors que nous ne l'avons pas fait.
Nous avons besoin de beaucoup de joie aujourd'hui. Nous devons servir Hachem avec joie"
['Hazon Ich - Maasé Ich - vol.5 p.130]

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[Certes à toutes les époques, nous avons une mitsva de servir Hachem dans la joie.
Mais dans le monde actuel, il y a tellement d'occupations qui viennent en concurrence avec la Torah, et sans une pratique dans une grande joie, nous risquons d'amoindrir notre relation avec Hachem (il y a mieux, plus intéressant ailleurs).
Servir Hachem dans la joie, c'est donner de la vie à nos actes (qui ne sont plus machinales/routiniers), et cela leur donne une valeur beaucoup plus élevée et appréciée d'Hachem.
N'oublions pas les paroles du 'Hazon Ich : Nous avons besoin de beaucoup de joie aujourd'hui. Nous devons servir Hachem avec joie"

(dans les générations passées, les cours/paroles pouvaient être très durs, pleins de réprimandes, de détails sur les punitions terribles pour nos fautes. Mais dans notre génération, nous avons besoin de beaucoup d'amour, de positivisme et de joie pour nous pousser à donner le meilleur de nous même.)]

Se réjouir de ce que l’on a

+ Se réjouir de ce que l'on a :

-> "L'homme a été créé pour tirer du plaisir d'Hachem" (Ramh'al - Mesilas Yeshorim, chap.1).
Selon le rav Nathan Tsvi Finkel (Ohr haTsafoun vol.3), roch yéchiva de Slobodka, ce plaisir ne se réfère pas seulement à l'au-delà, mais aussi à ce monde.
Chaque personne est entourée d'un potentiel illimité de plaisir et de jouissance. Le monde, avec tous ses détails, est une source de plaisir. Les expériences d'une personne dans les domaines physique et spirituel lui donnent le potentiel d'un bonheur sans fin.
Ce qui détruit ce potentiel, c'est que nous nous habituons à ce que nous avons déjà et que nous considérons les choses comme acquises. Nous ne tirons pas la grande joie et le plaisir illimité que le monde naturel pourrait nous procurer parce que nous nous habituons à ses vues et à ses expériences.
Afin de nous faire ressentir émotionnellement la bonté d'Hachem, les Sages ont prescrit des bénédictions quotidiennes.
[d'une certaine façon, les bénédiction sont là pour cesser de prendre tout pour acquis, et avoir un regard nouveau où l'on apprend ce que l'on a (ex: on peut boire un bon verre d'eau!)]

-> Lorsque l'on apprend à remercier [Hachem] pour la lumière, le vent, la lune, la nuit, la pluie, le processus d'élimination des déchets, la capacité d'entendre, de sentir et de goûter, le pouvoir de la parole, un logement, un lit, des chaises et une table, l'eau, chaque type de nourriture, la parenté et la paix, ces éléments et d'innombrables autres, contribuent à notre sentiment général de bonheur/joie.
[rav Avigdor Miller]

-> Ailleurs, le rav Nathan Tsvi Finkel (Tnouat haMoussar - vol.3) écrit également :
"Lorsque nous possédons quelque chose depuis longtemps, nous le considérons généralement comme acquis. Depuis le jour de notre naissance, nous avons respiré de l'air et vu la lumière du soleil. et la beauté de la nature. Nous avons la vue, l'ouïe, le goût, l'odorat et le toucher depuis si longtemps que nous avons perdu l'habitude de les apprécier. Nous prenons nos plaisirs quotidiens et nos réalisations intellectuelles pour acquis."

D'où (Ohr haTsafoun vol.3) son conseil : "Prenez l'habitude de regarder le monde comme si vous aviez été créé aujourd'hui. Imaginez mentalement que vous venez au monde pour la première fois et observez tout avec une certaine fraîcheur. Cet exercice peut transformer la banalité en une expérience passionnante."

-> Le rav Israël Salanter exprimait souvent des sentiments de grande joie à propos du bénéfice qu'il tire du soleil qui brille et qui aide l'humanité de tant de façons.
Le rav Moché Rosenstein demandait : "Pourquoi les autres personnes ne ressentent-elles pas la même joie que le rav Salanter?" La raison principale est que les gens se sentent plus heureux lorsqu'ils possèdent quelque chose qui manque aux autres. Lorsque tout le monde a la même chose, les gens n'ont pas l'impression d'avoir quelque chose de spécial.
Le rav Salanter ressentait un grand amour pour les autres. Par conséquent, le fait que les autres en profitent également augmentait son plaisir. De la même manière qu'une personne ressent plus de plaisir lorsque ses enfants ont également du plaisir, une personne qui aime sincèrement les autres ressent un plaisir accru lorsque les autres en bénéficient également.
[rabi Yaakov Neuman - Darké Moussar]

-> Lorsqu'une personne est malade, elle souhaite vivement guérir. Ellle s'imagine que lorsqu'elle sera guéri, elle ressentira une joie/bonheur constant. Mais peu après sa guérison, elle considère sa bonne santé comme un acquis, une chose due/normale.
[...]
Le principal désir de chaque personne est de vivre une vie de bonheur. C'est la motivation sous-jacente des divertissements tels que les jeux et la musique.
Pourquoi l'art de se réjouir de l'absence de préjudice potentiel serait-il inférieur à l'art d'apprécier la musique? La personne qui peut ressentir de la joie parce qu'elle n'est pas malade ou blessée vit une vie heureuse.
[rabbi Sim'hat Zissel Ziv - 'Hokhma ouMoussar - vol.2]

-> Le Rambam (Yessodé haTorah 2,2) écrit que la façon d'atteindre l'amour d'Hachem est de se concentrer sur Ses actes et Sa création, en prenant conscience de Son infinie Sagesse.
Plus nous apprécions la complexité et la beauté du monde, plus nous apprécierons Hachem.
[on prend tellement tout pour acquis, pour naturel, qu'on passe à côté d'une vie où l'on a de la gratitude et de l'appréciation pour toutes les petites choses du quotidien que Hachem met en place pour nous.
Si on attend que les miracles extraordinaires, que tout soit parfaitement comme je veux, ... alors on se prive d'une vie joyeuse.
Un exemple frappant est que lorsqu'un a un enfant après des années d'attente on est fou de joie, on fête cela beaucoup, mais par contre quelqu'un qui a un enfant rapidement se dit que c'est la normalité (c'est rien d'extraordinaire, c'est la vie!), et ne va pas remercier davantage Hachem, de lui avoir évité des années d'angoisse et des moments sans le plaisir d'avoir un enfant. Or, cela devrait être l'inverse : je devrais être fou de joie, encore bien plus lorsque tout se passe comme il faut!
Cela est transposable dans beaucoup de domaine de la vie. (ex: je suis en bonne santé, et bien d'une certaine façon je devrais être encore plus heureux que quelqu'un qui s'en sort d'une grave maladie, car Hachem me l'a évité!) ]

-> Toute personne vivant aujourd'hui bénéficie de conforts et de plaisirs qui n'existaient pas dans le passé. Toutes les dernières inventions et découvertes technologiques nous servent à un degré remarquable. Pour tout cela, nous devrions être pleins d'appréciation et de gratitude.
[Na'hlat Yossef - Torah]

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-> Chaque fois que votre esprit est libre, faites un effort conscient pour vous concentrer sur le bien que Hachem vous a accordé.
['Hovot haLévavot 10,7]

-> Profitez de chaque occasion pour prendre conscience de la bonté d'Hachem. Cette prise de conscience vous motivera à imiter Hachem et à faire de l'attribut de la bonté une partie intégrante de votre personnalité.
[rabbi Mordechai Gifter - Pirké Torah - vol.2]

-> Le point de vue de la Torah est que Hachem crée constamment le monde entier et tout ce qu'il contient pour chaque individu. Ce concept a le potentiel de donner à une personne un immense plaisir. Réfléchissez-y un instant.
Hachem, Créateur et soutien de l'univers, crée constamment pour nous le soleil, la lune et tous les autres phénomènes du monde. Il nous accorde constamment la vie et, à chaque seconde, il répond à vos besoins. [rabbi Nathan Tsvi Finkel - Tnouat haMussar - vol.3]

-> Chaque fois que vous avez un plaisir, même minime, comme un petit profit, soyez reconnaissant à Hachem. Chaque jour, nous avons de nombreuses occasions de ce genre qui sont facilement négligées.
Ce sont des leçons pour enseigner la conscience de la Divine Providence d'Hachem.
[rabbi Shlomo Finesilver - Hachlamat haMidot - chap.9]

-> Le rav Moché Schwab avait de nombreuses photos de ses enfants et petits-enfants sur les murs de sa maison. Lorsqu'on l'interrogeait à ce sujet, il répondait : "Je veux me souvenir constamment de la grande bonté dont Hachem m'a comblé".

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-> Si vous maîtrisez la capacité d'imaginer votre vie sans tout ce que vous avez actuellement, vous apprécierez ce que vous avez à un tel point que vous vivrez une vie de joie constante.
Si vous étiez perdu dans un désert sans eau ni nourriture et que vous trouviez ensuite du pain, vous apprécieriez ce pain plus que vous n'apprécieriez habituellement le plus somptueux des repas.
Le rav Simcha Zissel ('Hokhma ouMoussar - vol.2) écrit qu'il a personnellement vécu une telle expérience, et c'était comme vivre au paradis. Vous serez toujours en mesure de ressentir cette joie si vous vous entraînez à utiliser votre esprit avec sagesse.

Passez quelques minutes à imaginer ce que ce serait si vous n'aviez absolument rien : pas de famille, pas d'amis, pas de possessions, pas d'argent du tout, pas de connaissances, pas d'yeux, d'oreilles, de mains, de pieds - absolument rien. Continuez ainsi jusqu'à ce que vous le ressentiez réellement. Puis imaginez-vous en train d'obtenir ce que vous avez actuellement, un objet à la fois.
[d'après le rav Mordé'haï Gifter - Pirké Emouna]

-> Chaque jour, nous éprouvons des centaines de petits plaisirs dans les aspects matériels et spirituels de notre vie. Nous pouvons apprendre à nous concentrer sur tous ces événements courants et à reconnaître la bonté d'Hachem.
[Steïpler - Birkat Peretz]

[si notre joie dépend des petites choses/attentions d'Hachem alors nous nous octroyons le fait d'être constamment heureux, mais si nous la faisons dépendre uniquement de grandes réalisations, alors cela ne sera qu'occasionnel.
Le problème c'est que naturellement nous percevons des choses comme n'allant pas "comme je le veux" ce qui génère une certaine tristesse, et pour contrebalancer cela, il nous faut alors pleins de choses qui vont clairement bien pour nous. On y arrive en prenant le temps d'apprécier toutes les petites choses que Hachem fait pour nous au quotidien. ]

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-> Peu importe ce que vous avez, vous pouvez toujours éprouver un plaisir durable qui ne dépend que de vous et de personne d'autre.
[rabbi Sim'hat Zissel Ziv - 'Hokhma ouMoussar - vol.2]
[on garde toujours une maîtrise sur la façon (positive ou négative) dont nous abordons les choses que Hachem nous envoie dans la vie. ]

-> Celui qui profite de ce qu'il a, qu'il ait beaucoup ou peu, sera comme s'il assistait constamment à des fêtes. Il sera toujours de bonne humeur.
À l'inverse, une personne qui se concentre sans cesse sur ce que les autres ont et sur ce qui lui manque souffre constamment.
[Métsoudat David ; Michle 15,15]

-> Les personnes qui se concentrent sur ce qui leur manque sont aveuglées par ce qu'elles ont. Alors qu'elles pourraient et devraient être extrêmement heureuses grâce aux éléments positifs de leur vie, elles continuent à penser à ce qui leur manque.
['Hovot haLévavot -Section 2 ; rabbi Yossef Leib Bloch -Shiouré Daat]
[Il vous manquera toujours des choses que nous aimerions avoir. C'est inévitable. Si nous pensons sans cesse à ce que nous n'avons pas, nous n'apprécions pas ce que nous avons déjà.
Or, la vie est si courte pour la gâcher en attendant constamment une nouvelle chose qui nous rendra alors heureux. Si nous avons confiance en Hachem, alors nous pouvons être heureux avec ce qu'on a (puisque s'Il nous ordonne d'être joyeux, c'est que nous pouvons l'être!). ]

-> Soyons heureux de ce que Hachem nous a donné et ne concentrons pas nos pensées sur ce qu'Il ne nous a pas donné. Imaginez un instant ce que nous ressentirons si nous offrions un cadeau à quelqu'un, bien que nous n'ayons aucune obligation de le faire, et qu'il se plaignait immédiatement que nous ne lui ayez pas donné le double. Nous regretterions certainement de lui avoir donné quoi que ce soit.
Ne pas apprécier ce que Hachem nous donne, c'est se comporter de la même manière.
[Maguid Doubno ; Sefer haMidos]
[nos Sages disent que lorsque nous apprécions ce que nous avons, que nous sommes joyeux, alors Hachem va nous donner d'autres occasions de l'être. ]

-> Le plaisir que nous ressentons avec ce que nous avons ne vient pas seulement de la chose elle-même, mais aussi de celui qui nous l'a donné. C'est la leçon des bénédictions que nous faisons. Elles nous aident à apprécier que le Tout-Puissant est celui qui nous a accordé les plaisirs de ce monde - cette prise de conscience augmente considérablement la valeur de ces plaisirs.
[rav Nathan Tsvi Finkel - Ohr haTsafoun vol.3]

-> Le Saraf de Magalintsa explique que lorsque Hachem voit une personne qui est triste, Il lui envoie de la souffrance, puis lui enlève cette souffrance.
Lorsque la personne est libérée de sa douleur, elle devient pleine de joie. Bien qu'elle ne soit pas mieux qu'avant, elle est heureuse car il ne souffre plus.

[de même lorsqu'une personne est triste et cherche trop à comprendre tout ce qui lui arrive dans la vie plutôt que d'avoir confiance en Hachem, alors on peut la faire monter plus tôt que prévu au Ciel (mourir) pour lui permettre d'avoir les réponses à ses questions (dans le monde de Vérité).]

-> Une personne qui est sincèrement humble sera constamment heureuse.
Une personne humble se rend compte que rien ne lui est dû, et se sent donc satisfaite de ce qu'elle possède. Elle ne lève pas les yeux au ciel pour recevoir ce qui est au-dessus d'elle. Il a constamment la paix de l'esprit et ressent toujours la joie de vivre.
[rabbi 'Haïm Meir Hagar]

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+ Appréciez le fait d'être en vie :

-> La plupart des gens ne comprennent pas que nous devrions nous sentir chanceux et heureux simplement parce que nous sommes en vie.
[rabbi Moché Rosenstein - Ahavat Méchorim]

-> Tant que nous sommes en vie, nous devrions nous dire : "Combien je serais heureux si j'obtenais une grosse somme d'argent. Cependant, aucune somme d'argent ne peut être comparée à la valeur supérieure de la vie elle-même."
[Pélé Yoetz - sim'ha]

[le rav Pliskin disait à ce sujet : Asseyez-vous pendant quelques minutes et imaginez trouver une grande quantité de richesse. Imaginez le plaisir que vous auriez. Essayez d'éprouver ce plaisir. Essayez maintenant de transférer ce plaisir sur le plaisir de vivre.]

-> Au moins une fois par jour, essayez de ressentir la joie d'être en vie. Appréciez le don de la vie. Tous ceux qui sont déjà morts ne peuvent plus s'élever [spirituellement], mais vous êtes toujours en vie et vous pouvez continuer à grandir spirituellement.
['Hinoukh véedoun Hahergechim]

[selon le rav Pliskin : Imaginez-vous dans une situation où vous êtes sur le point de mourir. Ressentez-le réellement. Puis imaginez que l'on vous donne une autre chance. Plus votre imagination sera vive, plus vous serez en mesure de ressentir la joie de vivre.]

-> Pour chaque bouffée d'air inspirée, nous devrions exprimer notre gratitude envers D., Qui accorde la vie. (midrach Béréchit rabba 14,11)

Le Kédouchat Levi (sur Yom Tov de Roch Hachana) explique qu’à chaque expiration, notre néchama cherche à quitter le corps pour retourner à sa Source. Mais Hachem, dans sa miséricorde, l’empêche.

Le Maguid of Mézérich écrit que lorsqu’on expire, la néchama s’attache à sa Source et lorsque l'on inspire, Hachem nous la restitue. Quelque part, nous renaissons donc à chacune de nos respirations!
Cela doit nous emplir d’un sentiment de renouveau et de ferveur.

Le rabbi 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm - 1,15) écrit :
"La raison pour laquelle l'âme est appelée néchama est qu'elle provient du mot néchima, qui signifie la respiration. Ne viens pas croire qu'il s'agisse de la respiration de l'homme, mais si l'on peut s'exprimer ainsi, de l'expiration de la Bouche d'Hachem, comme il est écrit : "Il insuffla dans Ses narines une âme de vie" (Béréchit 2,7).

Hachem nous dit que les malédictions viennent sur le peuple juif : "parce que tu n'auras pas servi Hachem, ton D., avec joie et contentement de cœur" (Ki Tavo 28,47).

-> Le 'Hidouché haRim dit que si nous recevons de terribles malédictions pour ne pas servir Hachem avec joie, il est évident que nous recevons également d'immenses bénédiction et de bonté si nous servons Hachem avec joie.

Il ajoute que si nous sommes joyeux, nous apprendrons avec joie et nous "vivrons avec la Torah et mitsvot d'Hachem", et cela nous procure bénédictions et une grande lumière céleste.

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->"La principale avoda devrait être le fait d'être joyeux, car en vérité, il n'y a pas de tristesse dans le monde pour celui qui reconnaît la grande lumière de la Vérité."
['Hazon Ich - dans ses Igrot - 'helek 1 mikhtav 36]

-> "Renforce ton apprentissage et fais en sorte que ton cœur soit joyeux à tout moment, car par la joie, une grande abondance de sagesse descend d'en haut."
['Hazon Ich - dans ses Igrot - 'helek 2 mikhtav 9]

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+ La joie sauve de la souffrance :

-> "Tu es pour moi un abri, tu me protèges contre l’adversité, tu m’environnes toujours de chants de délivrance" (ata sétér li, mitsar titsréni, roné falét téssovévéni - Téhilim 32,7)

Le Saraf de Magalintsa explique que lorsque Hachem voit une personne qui est triste, Il lui envoie de la souffrance, puis lui enlève cette souffrance.
Lorsque la personne est libérée de sa douleur, elle devient pleine de joie. Bien qu'elle ne soit pas mieux qu'avant, elle est heureuse car il ne souffre plus.

Il explique le verset de Téhilim pour signifier que le roi David disait à Hachem : "Tu es pour moi un abri, tu me protèges contre l’adversité" = tu n'as pas à m'envoyer une souffrance et à la retirer ensuite pour que je sois dans la joie.

"Tu m’environnes toujours de chants de délivrance" = le roi David dit qu'il est toujours joyeux même sans souffrir car il chante à Hachem et ressent Sa délivrance à tout moment.
Il dit : "Je suis toujours dans la joie, et quelqu'un qui est toujours joyeux n'a pas besoin qu'on lui envoie une quelconque forme de souffrance."

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-> De même, le rav Méïr de Prémichlan enseigne que lorsqu'une personne est satisfaite de ce qu'elle a et ne désire rien d'autre, elle sera joyeuse. Elle n'aura pas besoin d'avoir une quelconque forme de souffrance qui doit lui être retirée pour qu'elle puisse voir qu'elle aurait dû être heureuse depuis le début.
Mais si quelqu'un est triste/malheureux de son sort, Hachem doit le mettre dans une situation inconfortable et ensuite lui supprimer la cause de son inconfort pour qu'elle en arrive à ressentir qu'elle aurait dû être joyeuse de son sort depuis le début.
[ainsi se travailler à toujours être dans la joie, nous évite bien des souffrances! ]