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"Ce fut, lorsque tous les hommes de guerre eurent péri du milieu du peuple par la mort." (Dévarim 2,16)

La Torah nous apprend qu'en punition du péché des explorateurs, tous les hommes âgés de plus de 20 ans ont été condamnés à mourir dans le désert sans pouvoir entrer en terre d'Israël.

Le midrach (Eikha Rabba) relate que chaque année, la veille du 9 Av, tous les enfants d'Israël se préparaient des tombes.
Une fois que celles-ci étaient creusées, ils s'y allongeaient pour y rester toute la nuit.

Le matin venu, on annonçait : "Que les vivants se séparent des morts!"
Ceux qui étaient encore en vie se relevaient de leur sépulture ; mais 15 000 personnes, chaque année, n'en sortaient plus ...

On continua de respecter la tradition jusqu'à la veille du 9 Av de la 40e année.
Personne, cette fois-là, ne mourut dans la nuit.
Certains, croyant qu'ils s'étaient trompés de date, y sont retournés la nuit suivante, et ainsi de suite jusqu'au 15 du mois.

C'est alors que, voyant la pleine lune, ils comprirent qu'ils n'avaient commis aucune erreur de calcul et que le décret de mort avait été abrogé.

=> Ils instituèrent le 15 Av comme jour de fête pour les générations à venir.

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+ Bonus :

Le 15 Av, on se trouve à 45 jours de Roch Hachana.
45 est la valeur numérique du mot Adam (homme - אדם) et du mot : "ma"(Quoi? Que suis-je? - מה) :

A partir du 15 Av, nous disposons de 45 jours pour se poser en toute humilité et honnêteté les questions sur notre vie, afin de mériter ce titre d'homme juif, lorsque nous nous présenterons devant D. à Roch Hachana.

Pour approfondir l'importance du "ma" chez l'homme : http://todahm.com/2014/04/01/pessah-ma-ma-ma

"Car le jugement est à D." (Dévarim 1,17)

Le Gaon de Vilna d'expliquer :
"Quand un juge est attentif à ne pas accepter de présents corrupteurs ni à se laisser influencer, D. vient à son aide en lui permettant de discerner lequel des plaideurs dit la vérité et lequel profère des mensonges."

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+ "N’ayez pas peur devant l’homme, car la justice est à Hachem" (Dévarim 1,17)

Ce verset signifie que le juge ne doit redouter aucun homme.
Cela fait également allusion à une autre idée. En effet, le juge pourrait penser que puisque finalement, il n’est qu’un homme et qu’en tant qu’homme il est faillible et peut se tromper, alors il pourrait craindre de s’être trompé dans son jugement.
Néanmoins, il pourra se rassurer en prenant conscience qu’Hachem est présent avec les juges et les aide à rendre une véritable justice.

Cela est en allusion dans ce verset :
- "N’ayez pas peur devant l’homme" que vous êtes = c'est-à-dire que les juges n’ont pas à redouter le fait qu’ils ne sont que des hommes et risquent donc de se tromper.
- "Car la justice est à Hachem" et Il est présent aux côtés des juges pour les aider à rendre un jugement équitable.

['Hatam Sofer]

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-> Moché dit littéralement : "Je les placerai à votre tête" (Dévarim 1,13).
L'expression "je les placerai" se dit en hébreu : vaassimem (וַאֲשִׂימֵם), de la même racine que : chémama, qui signifie destruction.
Le verset pourrait se lire : "Je placerai leur destruction sur votre tête" = Nommer des juges incompétents cause la destruction dans le monde et D. punira les responsables.
[...]
Moché recommande aux juges de ne craindre personne parce que "le jugement appartient à D." (Dévarim 1,17).
Hachem est le Maître du jugement et Il protégera le juge de tout mal. Le juge est comparable au messager d'un roi qui parle en son nom ; il n'a à craindre de punition de personne.
De même, si le juge n'invente pas ses décisions mais applique toute ce qui est écrit dans la Torah, le Maître du jugement [Hachem] le protégera.
[Méam Loez - Dévarim 1,17]

"Jusqu'au grand fleuve, le fleuve de l'Euphrate." (Dévarim 1,7)

Rachi explique qu'il est qualifié de "grand", parce qu'il est évoqué avec la terre d'Israël.

Le Rav 'Haïm Shmoulevitz fait observer que, selon le Mizra'hi, l'Euphrate est le plus petit des fleuves mentionnés dans la Torah.
Son appellation de "grand" par celle-ci nous montre l'importance de ce qui est associé à la terre d'Israël.

Celui qui y observe les mitvot atteint un degré d'élévation et de dignité auquel il est impossible d'accéder hors de ses frontières.

Si nous n'en sommes pas conscients, c'est parce que nous sommes inaptes à apprécier la sainteté inhérente à la terre d'Israël.

Nous trouvons un concept identique dans le midrach selon lequel, si Yossef a mérité d'être enterré en terre d'Israël, c'est parce qu'il s'est associé à elle en se présentant comme : "ich ivri" (homme hébreu -> Béréchit 39,14).

Moché, en revanche, est appelé : "ich mitsri" (homme égyptien -> Chémot 2,19), raison pour laquelle il n'a pas été enterré en terre d'Israël.

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Le verset suivant : "Vois, J'ai mis le pays devant vous." (Dévarim 1,8)

Le Or ha'Haïm fait observer que ce verset commence par un verbe au singulier (réé = vois) et se poursuit au pluriel (lifné'hém = devant vous).
Pourquoi cela?

Pour regarder le pays, ils étaient tous égaux et formaient comme un seul homme, d'où l'emploi du singulier.
En revanche, pour l'apprécier et le comprendre, pour concevoir leurs sentiments à son sujet, chacun à réagi à sa manière, selon sa personnalité et son niveau.
Voilà pourquoi la suite est au pluriel.

Tâchons d'avoir un regard qui ne cherche qu'à mettre en avant le positif d'Israël ...

Source (b"h) : compilation personnelle de dvar Torah issus "Talelei Orot" du rav Yissa'har Dov Rubin

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-> "Hachem a donné au peuple juif 3 magnifiques cadeaux, cependant chacun d'eux doit être acquis par le biais de souffrances. Il s'agit de : la Torah, la terre d'Israël et le monde à venir (olam aba)."
[Rabbi Chimon bar Yo'haï - guémara Béra'hot 5a]

Pourquoi cela?

Selon le Ben Ich 'Haï (Bénayahou), les souffrances sont en réalité un moyen de déterminer si nous méritons ces cadeaux.
Par exemple, si une personne traverse des moments difficiles, et que malgré tout elle continue à étudier, elle atteste alors qu'elle étudie uniquement parce que telle est la volonté de D.
En effet, si elle le faisait uniquement pour acquérir de belles connaissances, elles aurait abandonner dès que cela serait devenu difficile, désagréable.

Il en est de même pour la terre d'Israël et le monde à venir.

"Onze journées depuis 'Horev." (Dévarim 1,2 - 'Horev = le lieu d'acceptation de la Torah)

Le Kéli Yakar signale que les 11 jours cités ici sont une allusion aux 11 jours pendant lesquels nous pleurons la destruction du Temple : 9 jours au mois d'Av, le 17 Tamouz et le 10 Tévét.

"Hachem votre D., était avec vous, vous ne manquiez de rien." (Dévarim 2,7)

Le rav Twerski rapproche ce verset des paroles du roi Salomon : "Celui qui désire l'argent n'est jamais satisfait de ce qu'il possède" (Kohélet 5,9).
Ainsi, en est-il de toutes les recherches physiques. Elles sont insatiables.

=> Moché nous dit, dans le verset ci-dessus, que plus nous sommes proches de D., moins sont ardents nos désirs et nos besoins.
Si nous sommes loin de D., nos désirs et besoins peuvent alors devenir insatiables.

[le fait de se satisfaire de ce que l'on a, est une grande richesse dans la vie ...]

1er mot de la paracha : élé

“Voici (אלה - élé) les paroles que Moché adressa à tout Israël …”  [Dévarim ch.1 ; v.1]

1°/ Selon le Mégalé Amoukot, les lettres du mot אלה forment les initiales de אבק  לשון הרע (avak lachon ara = poussière de médisance).
Moché exposa cette interdiction "à tout Israël" car nos Sages disent : “la plupart des gens faute par le vol, une minorité par les relations interdites et tous par la poussière de médisance" (Baba Batra 165b).
Puisque la grave faute de lachon ara est réalisée par tout le monde, il a fallu mettre en garde "tout Israël".

2°/ Il est écrit dans le séder olam (pérek youd), que toutes les parachiot  du livre de Dévarim, depuis Dévarim jusqu’à la paracha Vayélé’h (ch.31 ; v.2 : Moché dit : “Je suis âgé de 120 ans aujourd’hui”) ont été dites en 36 jours (du 1er Shévat au 6 Adar).
La paracha Vayélé’h a été dite le 7 Adar, jour de décès de Moché.
Le mot אלה (élé) utilisé en tête de ce verset (et du livre Dévarim) a pour valeur numérique 36.

3°/ Il est intéressant de noter que la paracha Dévarim tombe toujours le Shabbath précédant le jeûne du 9 Av, jour où nous lisons le livre de Ei’ha (les lamentations).
Or le mot ‘Ei’ha’ (איכה ) a comme valeur numérique : 36  …

En attente de la venue d’Eliyahou …

“Moshé commença (הוא'ל - o’il) à expliquer cette Torah en disant”  (Dévarim ch.1 ; v.5)

Pourquoi n’est-il pas écrit : “Moshé expliqua cette Torah en disant”?
Que vient nous apprendre le mot : 'commença' (o’il)?

Les lettres de ce mot peuvent former le mot ‘Eliyahou’.
Dans le Talmud quand on n’a pas de réponse à une problématique, on conclut en utilisant le terme : תיקו (teikou) : תשבי יתרץ קושיות ובעיות (‘tishbi yétareitz koushio’t vé’abayot = ‘[Elyahou le] Tishbi va résoudre toutes les difficultés et problématiques”

Bien que Moshé a expliqué de façon très claire la Torah, il savait que les générations futures auraient des difficultés à comprendre des points de la Torah.
Ainsi, il a laissé entendre de façon cachée (mot o’il), que tout manque de clarté sera finalement élucidé par le prophète Eliyahou.

Source : "védibarta bam" du Rabbi Moshe Bogomilsky