"Hachem ton D. t'a béni dans toutes les actions de ta main" (Dévarim 2,7)
-> Il n’est pas dit : "dans toutes les pensées de ta tête", mais "dans toutes les actions de ta main".
En effet, il ne convient pas d’investir sa tête et toutes ses pensées dans sa profession pour gagner sa subsistance.
L'homme doit simplement s'acquitter de sa dette par un simple travail, où il ne laisse agir seulement ses mains, en ayant une confiance totale que par cela, Hachem lui donnera ce dont il a besoin.
Mais on ne doit pas y investir sa tête et sa réflexion pour trouver des idées et des subterfuges, pensant que cela aidera à gagner plus, car en réalité cela n’ajoutera rien de plus.
=> Ainsi, la tête ne doit pas être placée dans son travail, mais on doit la préserver que pour l’étude de la Torah.
[Rabbi Barou'h de Kossov]
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-> "Un père est obligé d'apprendre à son fils comment nager" (guémara Kidouchin 29a)
-> Rabbi Ména'hem Mendel de Kotzk disait :
Le secret pour nager est de ne jamais laisser sa tête totalement sous l'eau (ou très brièvement).
Nous vivons dans un monde [matériel] qui nous attire vers lui, et nous devons toujours être vigilant à avoir notre tête au-dessus de l'eau, c'est-à-dire à ne pas se permettre d'être totalement submergé par les préoccupations du quotidien.
[de la même façon que lorsqu'on nage, il faut veiller à garder la tête hors de l'eau, il faudra aussi tâcher de garder la tête en dehors, quant il s'agit de la parnassa. Dans notre tête, il ne doit y avoir que la émouna dans le Maître du monde, et donc le labeur de la parnassa ne doit toucher que les mains.]
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=> Comment savoir si notre est effectuée uniquement avec les mains ou également avec la tête?
-> Le 'Hazon Ich disait : Lorsqu'on plante un clou dans un mur, on peut continuer à taper dessus tant qu'il ne se tord pas. Dès qu'il se tord, on sait immédiatement que la mission a échoué et qu'il faut essayer à nouveau avec un autre clou.
Il en est de même pour la hichtadlout. Un homme peut s'occuper de sa parnassa sans souci, jusqu'à ce qu'il remarque que quelque chose devient "tordu".
Par exemple, lorsqu'il se rend compte qu'il manque une prière à la synagogue ou qu'il arrête même sa prière en plein milieu pour les besoins de sa parnassa, c'est le signe que le clou commence à se tordre, et qu'il ne s'agit plus de hichtadlout mais d'hérésie dissimulée.
-> Le rabbi Ména'hem Mendel de Kotzk apporte une autre preuve sur le fait que la hichtadlout doit faire fonctionner les mains et non la tête :
La michna (Baba Métsia - 1er chapitre, michna 4) dit : "Celui qui voit une trouvaille et tombe dessus, puis qu'un autre vient et s'en saisit, c'est celui qui l'a saisie, qui l'a acquise".
=> Pourquoi celui qui attrape l'objet l'a-t-il acquis, et non pas celui qui s'est couché dessus auparavant?
Le rabbi de Kotzk explique que celui qui s'est couché dessus a fait une hichtadlout "hystérique" qui était inconvenante. Il s'est empressé pour obtenir ce qu'il voulait, car il craignait qu'un autre ne s'empare de la trouvaille s'il ne tombait pas immédiatement dessus.
Or Hachem a tout ce qu'il faut dans Son monde, on a le temps de se baisser doucement et de ramasser. Si c'est prévu pour nous, cela ne peut pas s'enfuir!
Ainsi, l'homme, qui fait une hichtadlout démesurée, démontre qu'il a associé la tête à ses efforts, et pas seulement ses mains, oubliant le rôle d'Hachem dans la parnassa.
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-> "Plus grand est celui qui profite de son labeur, que celui qui craint le Ciel" (guémara Béra'hot 8a)
-> L'un des 'hassidim du rabbi Ména'hem Mendel de Kotzk lui demanda la raison de cette déclaration de la guémara : "Ce n'est qu'à propos de Moché qu'il est dit que la crainte d'Hachem était facile pour lui, mais pour des gens simples comme nous, la crainte du Ciel est dure à atteindre. Alors comment la guémara peut-elle dire que celui qui profite de son labeur dépasse l'homme qui crainte le Ciel?"
Le rabbi de Kotzk lui répondit :
Il faut préciser que pour appuyer ses dires la guémara rapporte le verset suivant : "Du labeur de tes mains tu mangeras, sois heureux et bien" (Téhilim 128,2).
"Du labeur de tes mains" et pas du labeur de ta tête!
Si l'homme travaille pour sa parnassa uniquement avec ses mains, mais que sa tête demeure toujours dans le Ciel, à s'adonner à la spiritualité, il possède une crainte d'Hachem (yirat chamayim) de haut degré.
Il sait que même lorsque ses mains s'occupent de leur travail, ce ne sont pas elles qui lui apportent la parnassa. Sa tête n'est pas plongée dans la parnassa, ni dans d'autres domaines matériels de ce monde, elle reste réservée au Ciel.
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-> Rabbi Aharon Kotler rapporte le Ram'hal (Messilat Yécharim - chap.21) : "L'homme doit faire une hichtadlout pour sa parnassa, car c'est ce qu'a décrété le Roi Absolu [Hachem]. C'est une taxe que toute l'humanité se doit de payer, et dont on ne peut se défiler".
Le rav Kotler ajoute : lorsqu'un homme fait un effort en effectuant encore une hichtadlout, puis encore une, à quoi cela ressemble-t-il? A celui qui a déjà payé ses impôts, mais revient encore et toujours au guichet pour payer".
-> Rabbi Avraham, le fils du Rambam, écrit dans son livre "Hamaspik léové Hachem" que la hichtadlout est une condition qu'Hachem a placée sur Ses créatures, à cause de la faute d'Adam. Nous sommes obligés de respecter cette condition : chacun doit faire sa hichtadlout à son niveau pour qu'Hachem envoie la parnassa.
Mais si l'homme pense, dans son cœur, que c'est la hichtadlout qui li amène la parnassa, il renie l'existence d'Hachem.
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-> Le Ram'hal (Messilat Yécharim chap.21) écrit :
"L'homme pourrait aisément rester assis à rien faire et le décret s'accomplirait (à savoir ce qui lui a été octroyé du Ciel), si ce n'était le châtiment de toute l'humanité qui l'avait précédé selon lequel : "C'est à la sueur de ton front que tu mangeras ton pain" (Béréchit 3,9).
De ce fait, l'homme est tenu de fournir des efforts dans le but de pourvoir à ses besoins, puisque c'est ainsi que l'a décrété le Roi suprême, et cela constitue comme un impôt que toute l'humanité doit payer et dont elle ne peut s'affranchir. C'est ce que veulent signifier nos Sages lorsqu’ils disent : "Pourrait-on penser que l’homme demeure sans rien faire? C'est pourquoi la Torah écrit : ‘toute l'œuvre de tes mains que tu entreprendras’." (Sifri Dévarim 123).
Cependant, ce n'est pas que la Hichtadlout (les efforts personnels) détermine (sa subsistance) mais seulement que celle-ci est obligatoire. Dès lors, à partir du moment où il a fourni des efforts, l'homme est quitte de cette obligation, il a déjà donné à la bénédiction du Ciel la possibilité de s'accomplir, et il n'a donc désormais plus besoin de gaspiller tout son temps à courir.
Désormais, il ne lui incombe plus que de placer sa confiance dans son Créateur, et il ne doit donc plus du tout s'affliger de ce qui arrive dans le monde."
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-> Lorsqu'un homme se dit : je ferai comme cela, je réussirai et j'obtiendrai tant et tant, de cette manière ses projets n'aboutiront pas.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - Téchouva]
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-> Le rav Yaakov Israël Pozen dit que la dose de hichtadlout varie d'un homme à l'autre, en fonction de son bita'hon.
Plus l'homme a véritablement confiance en Hachem, moins il a l'obligation de hichtadlout.
S'il en fait trop, cette hichtadlout devient superflue : non seulement elle est inutile car la parnassa de l'homme est déjà prévue depuis Roch Hachana, mais elle constitue une faute et met l'âme en danger d'éloignement d'Hachem.
-> En vue de la rencontre prévue de Yaakov avec Essav, Yaakov devance l'arrivée de son frère en lui envoyant un cadeau particulier : "Il choisit, dans ce qui se trouvait en sa possession, un hommage pour Essav son frère" (Vayichla'h 32,14).
"De ce qui se trouvait en sa possession" = c'est-à-dire sans choisir, sans tri particulier, sans avoir examiné la qualité des bêtes envoyées.
=> C'est surprenant. Tout le but de Yaakov était de trouver grâce aux yeux d'Essav, alors pourquoi ne vérifie-t-il pas ce qu'il envoie?
Rabbi Aharon haCohen, le gendre du 'Hafets 'Haïm explique :
Lorsque Yaakov a vu, dans son rêve, que les anges prenaient du bétail du troupeau de Lavan, et le faisaient passer dans son troupeau à lui (Rachi - Vayétsé 31,10), il comprit que toute la hichtadlout qu'il avait effectuée avec les bâtons pour faire multiplier le troupeau, avait été superflue.
Du Ciel, on se préoccupait de se battre pour lui, on arrangeait tout sans son intervention.
Ce troupeau, gagné par sa hichtadlout disproportionnée (au regard de son niveau), était pour Yaakov un rappel constant de sa faute et il en voulait pas en profiter. C'est pourquoi il l'a envoyé à son frère Essav.
C'est donc ainsi qu'il faut comprendre le verset : "Il prit de ce qu'il avait sous la main en offrande à Essav" = ces bêtes qui lui étaient parvenues par ses mains, par ses efforts et sa hichtadlout [superflue], il les a envoyées à Essav.
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-> Le rav Yaakov Israël Pozen dit que le juif, qui est confiant que sa parnassa est décidée par Hachem, ne voit pas de raison de s'inquiéter ou de trop se fatiguer pour elle.
Il sait qu'en aucun cas, il ne pourra recevoir plus que prévu, et que la hichtadlout qu'il fera ne l'aidera pas non plus à recevoir l'argent avant l'heure qui a été programmée.
L'homme, convaincu qu'Hachem pourvoit à ses besoins, est toujours heureux de son sort et ne s'inquiète jamais du lendemain.
A propos de la manne, il est dit dans le verset (Béaaloté'ha 11,8) : "Le peuple errait pour la recueillir, puis on l'écrasait sous la meule ou on pilait au mortier".
Le Zohar haKadoch commente : "Le terme "errait" (chatou) vient de la même racine que "sot" (chatya/choté).
"Le peuple errait pour la ramasser" : ils sont sots, ceux qui se jettent par terre pour ramasser la manne puisque chaque bien de l'homme lui est réservé et viendra facilement à lui, sans même qu'il n'ait à se baisser!"
[on peut citer le Méam Loez (Béchala'h 16,36) :
"La manne tombait dans la maison et dans la bouche des juifs saints [donc ayant un fort bita'hon (en Hachem)] ... La manne leur tombait réellement dans la main, ils n'avaient plus qu'à la porter à leur bouche pour la manger.
Par contre, au sujet des réchaïm [donc ceux ayant peu de bita'hon], la Torah dit : "Le peuple s'éparpilla et ramassa [la manne]" (Bamidbar 11,8). Ce verset implique qu'ils devaient aller loin dans le désert pour ramasser la manne ..."]
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-> Rien ne vaut pour la subsistance que la émouna.
[Divré Israël]
"L'essentiel de la quête de la subsistance (parnassa) consiste à tourner son regard vers le Ciel avec foi et confiance en Hachem ...
Plus un homme dirige son regard vers le Ciel, plus il reçoit, car de la sorte il devient un réceptacle davantage apte à contenir l'abondance qui se déverse".
[Divré Israël - Vayigach 47,12]
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-> Le rav Yaakov Galinsky, au nom du rabbi Moché Rozenstein, enseigne :
Il apparaît une contradiction entre 2 notions dans le judaïsme.
D'un côté, on dit "Je crois d'une émouna entière que le Créateur a fait, fait et fera toutes les actions", et c'est Lui seul que nous devons remercier pour tout.
D'un autre côte, nous avons l'obligation de hichtadlout selon nos possibilités, comme si c'est nous qui agissions et engendrions des résultats, comme si notre hichtadlout était celle qui porte des fruits.
=> Comment concilier ces 2 notions?
La réponse est que toute la hichtadlout n'est valable que pour le futur.
La hichtadlout ne touche pas le passé.
En ce qui concerne le passé, nous n'avons que la conviction qu'Hachem a fait, fait et fera tout.
Celui qui pense que le résultat aurait été différent, s'il avait agi autrement, frise l'hérésie.
Si l'homme n'a pas fait une certaine hichtadlout, c'est le signe qu'il ne devait pas la faire. La réalité n'aurait pas pu être autre!
-> Le rav Yaakov Galinsky continue en disant qu'en vérité, c'est ce que dit expressément le verset : "L'homme est maître des résolutions de son cœur ; mais c'est Hachem qui détient la réponse de la langue" (Michlé 16,1).
Et Rachi explique : "L'homme planifie son projet et ses paroles dans son cœur, mais lorsqu'il vient à parler, Hachem le rend plus intelligent".
Combien de fois l'homme programme-t-il de dire telle ou telle parole, de riposter de telle façon, et finalement les mots qu'il a sur la langue sont avalés et remplacés par d'autres.
Il s'en veut alors : "Pourquoi n'ai-je pas dit cela?" Et il ne comprend pas que l'activité de la langue appartient à Hachem. Il était décidé qu'il parle de cette façon.
Qui avons-nous de plus grand que Rabbi Yo'hanan ben Zakaï, et que lui est-il arrivé?
Vespasien a accepté de répondre à une seule requête, et Rabbi Yo'hanan a demandé de sauver Yavné et ses Sages, au lieu de demander de lever le siège sur Jérusalem. Pourquoi?
Parce qu'il s'est dit que "Si je demande trop, il ne me donnera rien", ou parce que "Il force les Sages de reculer" (Yéchayahou 44,25).
Le Maharcha (guémara Guittin 56b) explique qu'à cause des fautes de la génération, Hachem a fait qu'il réponde ainsi. L'homme ne dit ni n'agit si Hachem ne veut pas qu'il dise ou agisse ainsi!
[...]
Lorsqu'il naît, l'homme pense qu'il va travailler, obtenir, agir et acquérir.
Lorsqu'il meurt et qu'il passe en revue tout ce qu'il a accompli, il comprend que c'est Hachem qui a œuvré et que c'est un grand 'hessed qu'Il nous fait en nous donnant l'illusion que nos actes portent à conséquence : "Oui, Hachem est la bonté, car Tu rémunères chacun selon son œuvre" (Téhilim 62,13).
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-> Le machguia'h rav Yé'hezkel Lévinstein dit qu'il y dans le monde des dizaines de milliers de bêtes qui se nourrissent des poubelles, et l'on a l'impression que personne ne se préoccupe d'elles, et qu'en outre, on les chasse de partout. Pourtant, elles continuent à vivre, à se multiplier, parce qu'Hachem nourrit toute créature, depuis les grands réem jusqu'aux œufs des poux.
=> S'il en est ainsi pour des animaux, à plus forte raison pour les êtres humains, créés à l'image d'Hachem : Hachem ne les abandonne pas sans nourriture.
-> Le "réem" est un animal de très grand taille qui ne lui permet pas de pourvoir seul à sa nourriture, et si ce n'était Hachem, il ne survivrait pas.
Le 'Hida (Midbar Kdémot 100,12) dit avoir trouvé un ancien parchemin de l'année 226 qui explique que le réem était un animal pur dont la gestation dure 12 ans. Durant la 11e année, la femelle bascule sur le flanc et est incapable de se relever.
Hachem la prend alors en charge complétement : une salive particulière sort de sa bouche et fait pousser des plantes autour d'elle, dont elle se nourrit durant les 12 mois qui la sépare de la mise à bas.
A ce propos, nos Sages (guémara Avoda Zara 3b) disent qu'Hachem "est assis et nourrit le monde entier, depuis le réem jusqu'aux œufs des poux", ces espèces-là, de par leur taille, ne peuvent se débrouiller seules pour trouver de la nourriture, soit parce que ces animaux sont trop grands, soit parce que les insectes sont trop petits.
Ils ont des difficultés à subvenir à leurs besoins, alors Hachem se préoccupe d'eux dans Sa grande bonté.
De la même façon, le roi David dit : "Il donne leur pâture aux bêtes, aux petits des corbeaux qui la réclament".
Rachi explique que le corbeau est cruel vis-à-vis de ses petits, et il ne leur donne pas à manger. Que fait Hachem?
"Il a pitié d'eux et leur apporte des moustiques, attirés par leurs excréments, qui se dirigent directement dans leurs bouches".
Cela se renouvelle jusqu'à ce que les petits corbeaux soient suffisamment grands pour être capables de voler et de chercher de la nourriture par eux-mêmes.
=> Si Hachem se préoccupe tellement de chaque créature, à plus forte raison qu'Il abandonne aucun être humain qui lève les yeux vers Lui et espère en son aide.
[d'après un divré Torah du rav Yaakov Israël Pozen]
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-> "Hachem t'a béni dans toutes les œuvres de tes mains ... Il connaissait ta marche à travers ce long désert ... Hachem ton D. était avec toi et tu ne manquais de rien" (Dévarim 2,7)
-> Le midrach (Yalkout Chimoni Dévarim 2 - rémez 808) demande : Que signifie "Il connaissait ta marche"? et il répond : "Il [Hachem] était au courant de ta fatigue, ta souillure, ta peine quand tu t'occupes de ta parnassa".
-> Rabbi Ména'hem Mendel de Rimanov explique : "Je sais que l'homme se salit avec les inquiétudes de la parnassa et qu'elle le préoccupe et l'inquiète. Quel est le conseil pour éviter cela?
"Hachem ton D. est avec toi" = sache que c'est Hachem qui fait tout, c'est Lui qui te nourrit et qui donne à chaque créature ce dont elle a besoin. Toi occupe-toi simplement de hichtadlout.
De cette façon, "Tu ne manques de rien" = tu es garanti de ne manquer de rien, et également de ne jamais tomber dans le piège de la réussite ou de l'échec qui te rendent fou".
-> b'h, sur ce verset, voir également : https://todahm.com/2019/10/02/10641-2
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-> "Hachem dit à Moché : Je vais faire pleuvoir pour vous une nourriture céleste" (Béchala'h 16,4)
-> "[Hachem] fit pleuvoir sur eux la manne" (Téhilim 78,24)
Le rav Elimélé'h Biderman enseigne que la Torah utilise pour la manne le terme "pleuvoir" pour nous rappeler que : combien nous gagnerons d'argent, quand et comment, cela ne dépend pas de nous à l'image de la pluie. C'est entièrement dans les mains d'Hachem!
Nous ne pouvons rien faire pour avoir davantage de pluie (si ce n'est prier pour cela).
De même, il est impossible d'augmenter notre subsistance (sauf par notre prière). Certes nous faisons notre hichtadlout, mais le montant final obtenu ne changera pas, pas une goutte de plus, pas une goutte de moins.
-> 4 clés sont entre les Mains d’Hachem, qu’Il ne confie à aucun émissaire, pas même à un ange : la clef qui commande les naissances (‘haya – accouchement), la clef qui commande les pluies (guéchamim), la clef qui commande la résurrection des mots (té’hiat hamétim) et enfin la clef de la subsistance (parnassa).
[d’après la guémara Taanit 2a et 2b]
-> b'h, sur la notion que la subsistance est déterminée à Roch Hachana : https://todahm.com/2020/12/26/29603
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-> "Tout ce qui s'est passé à l'époque de la manne [la subsistance], se passe encore aujourd'hui, seulement la Providence d'Hachem était révélée à leurs yeux alors qu'aujourd'hui elle est cachée, quand bien même elle est similaire."
[rav Yérou'ham de Mir]
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-> Le Or'hot Tsadikim (Chaar HaSim'ha) écrit :
"(L'homme) devra être confiant qu'Hachem lui apportera la réussite dans ses entreprises et ne pas placer sa confiance en elles. Il pensera qu'elles ne sont qu'un moyen pour Hachem de lui apporter sa subsistance.
A l'instar du bûcheron qui fend le bois à l'aide de sa hache, bien que cette dernière constitue l'instrument qui coupe les bûches, la force nécessaire provient néanmoins de l'homme qui la saisit en main."
-> "Afin qu'Hachem ton D. te bénisse dans toute l'oeuvre de tes mains que tu entreprendras" (Réé 14,29) = selon nos Sages cela signifie que toute l'abondance dont un homme bénéficie, même s'il a travaillé durement pour l'obtenir ne lui est accordée que grâce à la bénédiction d'Hachem.
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-> "Le décret est vrai et l’empressement mensonger" (Vayéchev 37,15).
Le Rambam explique que cela signifie que l’homme ne gagnera exactement que ce qui a été décrété pour lui et tout empressement dans ce domaine et tout effort supplémentaire ne lui serviront à rien.
Si la richesse est son lot, il s’enrichira, même sans travailler davantage.
-> Le rav Shlomo Auerba'h a dit :
"Celui qui place sa confiance dans son métier et dans ses affaires et qui pense que ce sont eux qui lui apportent sa subsistance et qui pourvoient à ses besoins, ressemble à un idolâtre. En effet, qu’est-ce qui le différencie de ce dernier qui s'imagine que les astres et les constellations ont une influence sur l'abondance de ses ressources?
Il en est exactement de même de cet homme qui place sa confiance dans ses entreprises et dont il devient le serviteur en pensant que c'est d'elles que viendra son salut!"
-> Le rav Elimélé'h Biderman ajoute :
Au contraire, l'homme doit être parfaitement convaincu que la réussite de ses entreprises n'est qu'un canal par lequel Hachem lui envoie sa subsistance à chaque instant, et que tout ce qui lui est nécessaire lui parviendra, qu'il travaille ou pas pour l’obtenir.
Il devra toutefois agir selon l'ordre naturel du monde et accomplir sa part personnelle d'efforts afin de faire descendre cette subsistance de la main grande et généreuse du Créateur.
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-> "Tu te souviendras d'Hachem ton D. car c'est Lui qui te donne la force de réussir" (Ekev 8,18)
-> Le Yessod haAvod (2,8) commente :
"On nous enjoint par là à avoir la foi que tous les gains réalisés par un homme et l’obtention de sa subsistance, tout est dirigé par Hachem et n’existe que grâce à Son aide. Ce commandement constitue une des 613 mitsvot.
Grâce à cela, Hachem lui viendra en aide même dans les situations les plus difficiles.
Mais s’il pense : "C'est à la force de mon poignet que j'ai réussi", il ne bénéficiera pas de l'aide du Ciel et par conséquent, il ne pourra réussir dans ses entreprises."
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-> Le rav Pin'has Koritz enseigne que celui qui vit avec une confiance entière en D., Hachem le délivrera par des voies auxquelles il n'aurait jamais songé auparavant.
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-> L'une des raisons pour lesquelles nous devons faire hichhtadlout est de nous tester pour savoir si nous croyons que nous sommes la cause des résultats ou si nous croyons qu'Hachem l'est.
[ 'Hovot haLévavot - chaar HaBitachon 3]
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-> b'h, voir également le développement du rav Biderman dans le divré Torah : https://todahm.com/2022/03/30/36000
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-> Lorsqu'il s'agit de gagner sa vie, il existe 2 lignes rouges à ne pas franchir. II faut veiller à ne pas mettre sa santé en danger, et prendre soin de ne pas endommager son lien à Hachem avec des mensonges et des tromperies.
[Baal HaAkéda]
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-> Lorsqu'un homme atteint ses objectifs, il ne doit pas s'enthousiasmer à outrance en portant aux nues son talent et ses capacités. II doit plutôt être convaincu que toutes ses réussites sont dues à la bienveillance de Hachem.
['Hovot haLévavot - ch.4]
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-> Les efforts que l'on doit fournir à cause de la malédiction "Tu mangeras ton pain à la sueur de ton front" (Béréchit 3,19) sont négligeables, comparés aux efforts que l'on doit déployer pour obtenir la bénédiction : "Béni soit l'homme qui a confiance en Hachem" (Yirmiyahou 17,7).
[l'Alter de Novardok]
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-> "Et Hachem, ton Seigneur, te bénira dans tout ce que tu feras" (Béchala'h 15,8).
Selon le Sifri, ces mots impliquent que nous devons agir et ne pas compter sur les miracles.
[il nous est ordonné de faire notre part dans notre relation avec Hachem. ]
-> Lorsqu'on a demandé au 'Hazon Ich combien de hichtadlout il fallait investir, il a répondu : "La hichtadlout, c'est comme frapper un clou dans le mur. Tant que le clou s'enfonce, vous continuez à frapper. Lorsqu'il commence à s'enfoncer de travers, on s'arrête".
-> L'obligation de hichtadlout ne s'applique que jusqu'à ce qu'une personne commence à attribuer le succès à ses propres efforts. Une fois que cela se produit, elle doit cesser immédiatement.
[rav Yé'hezkel Levenstein]
-> Le rav Aharon 'Hadach demanda un jour à son père : "Comment une personne peut-elle acquérir le bon équilibre entre le bita'hon et hichtadlout? N'est-il pas plus facile de choisir la solution qui n'exige aucun effort de sa part? Peut-être qu'une personne qui se contente de s'asseoir et de ne rien faire n'est pas vraiment un baal bita'hon. Peut-être préfère-t-elle simplement suivre le courant parce que l'effort est trop pénible".
Son père, rav Meir 'Hadach, répondit : "Le roi David dit dans les Téhilim que l'homme qui s'abrite en Hachem est heureux. Nous voyons ici que si votre choix vous laisse un sentiment de sérénité, c'est du bita'hon.
-> Étant donné que le bita'hon est plus important que le hichtadlout dans la matérialité, nous pourrions aborder la spiritualité avec la même attitude, à savoir que la principale contribution dans la spiritualité est le bita'hon et que le hichtadlout n'est qu'un facteur secondaire.
Cependant, le Sifté 'Haïm souligne qu'il existe une différence cruciale entre les deux : "En matière de matérialité, la hichtadlout requise est une pénalité qu'une personne doit payer, et il n'est pas bon d'ajouter au paiement de la pénalité [c'est-à-dire qu'il doit minimiser sa hichtadlout autant que possible].
En revanche, dans l'avodat Hachem, il doit faire autant de hichtadlout que possible et s'efforcer de toutes ses forces".
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-> Lorsqu'une personne sait avec certitude (à 100%) qu'Hachem va certainement lui fournir ce dont elle a besoin, mais qu'elle attend de voir par quels moyens merveilleux Hachem va le faire, Hachem ne retiendra pas Ses bénédictions, même par des moyens surnaturels.
[Béer Mayim 'Hayim]
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-> Malgré la nécessité de faire des efforts pour se procurer ce dont il a besoin, l'homme doit comprendre que toute sa hichtadlout ne lui sert absolument à rien pour arriver à ses fins, car c'est Hachem qui détermine sa subsistance.
Dans son travail, il doit simplement être comme quelqu'un qui exécute le décret du Roi, car c'est ce qu'Hachem a décrété pour lui : Il ne lui enverra sa subsistance qu'après ses efforts, comme le disent [nos Sages] dans le Midrach en commentant le verset (Iyov 5,7) : "L'homme est né pour l'effort", Hachem a décidé que si [l'homme] ne fait pas d'effort, il n'aura pas de quoi manger.
Après avoir fait ce qui lui incombe et payé sa dette (c'est-à-dire avoir rempli son obligation) en ayant une activité quelconque, l'homme doit avoir confiance qu'Hachem lui procurera sa subsistance, comme il est écrit : "Tourne ta voie vers Hachem, aie confiance en Lui et Il agira" (Téhilim 37,5).
[Beit haLévi - maamar haBita'hon]
-> Selon le rav David Sutton :
La seule chose qui a changé à cause de la faute d'Adam, c'est l'obligation de travailler. Notre subsistance reste fournie par Hachem seul, exactement comme au Gan Eden; la seule différence, c'est qu'à présent, nous devons faire des efforts.
Pour mieux comprendre l'idée que nos efforts ne sont pas la cause de notre réussite financière, nous devons nous rappeler qu'on voit souvent des gens qui travaillent dur dans un domaine mais qui finissent par gagner de l'argent d'une autre source. C'est parce qu'Hachem décide de nos revenus, et nous ne travaillons qu'à cause du décret divin. Il n'y a pas de relation de cause à effet directe entre notre travail et son résultat. (voir Ram'hal - Messilat Yécharim, ch.21 ; rav Eliyahou Dessler * Mikhtav méEliyahou, Vol.1)
La hichtadlout peut être comparée à la peine de travaux forcés. Un prisonnier proposerait-il de faire des heures supplémentaires? Sûrement pas!
Il en est de même pour la hichtadlout. Nous avons l'obligation de faire la hichtadlout nécessaire. Une fois que nous l'avons faite, nous pouvons nous détendre, car nous avons fait notre part.
Celui qui engage une hichtadlout supplémentaire et fait plus d'efforts que nécessaires ressemble à celui qui travaille au-delà des heures de travaux forcés auxquelles il a été condamné.
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-> L'homme doit comprendre aussi que s'il limite son occupation professionnelle et se renforce dans son bita'hon, il aura besoin de faire moins d'efforts, car [Hachem] lui procurera ses besoins par un métier facile et propre.
Par contre, plus un homme accroît son hichtadlout, l'approfondit et la considère essentielle, en conséquence [Hachem] lui fournit sa subsistance seulement après de grands efforts de sa part.
Comme le disent nos Sages, de mémoire bénie (voir Ramban, Chemot 3,13) : D. dit : "Comme tu es avec Moi, Je suis avec toi". Car le libre arbitre est donné à l'homme pour choisir le bien ou, D. en préserve, le contraire, [et l'homme peut choisir dans quelle mesure accomplir la mitsva de bita'hon.
Si un homme choisit d'avoir un haut niveau de bita'hon, il a atteint un haut niveau de « Je suis avec toi » de la part d'Hachem et il n'aura pas à faire une grande hichtadlout. ]
[Beit haLévi - maamar haBita'hon]
-> "Hachem est ton ombre protectrice à ta droite" (Téhilim 121,5).
Le midrach (cité par le Rambam - Chémot 3,3) explique qu'Hachem est comparé à l'ombre de l'homme. De même qu'une ombre bouge suivant les mouvements de l'homme, Hachem agit en fonction des actes de l'homme.
L'Alter de Novardok (Madrégat haAdam - Darké Bita'hon - chap.2) écrit que cette idée évoque le niveau de bita'hon de l'homme. Hachem traite une personne en fonction de son niveau de bita'hon : plus notre niveau de bita'hon est élevé, plus Hachem nous octroiera des bienfaits, mesure pour mesure.
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-> "Celui qui bénéficie du labeur de ses mains est plus grand que celui qui craint le Ciel" (guémara Béra'hot 8a).
=> Cette déclaration est étonnante. Est-il possible que celui qui passe sa journée au travail et n'a pas la crainte du ciel soit supérieur à celui qui a la crainte du ciel?
-> Le rav 'Haïm Chmoulévitz (Si'hot Moussar - maamarim 1, 69 et 70) explique que les Sages parlent de deux hommes craignant D. : l'un gagne sa vie en travaillant et l'autre non.
Pourquoi celui qui bénéficie du labeur de ses mains est-il considéré comme supérieur?
Le rav Chmoulévitz répond que celui qui bénéficie de son labeur voit clairement, quotidiennement, qu'il ne peut pas compter sur sa hichtadlout. Il constate qu'il investit parfois beaucoup d'efforts dans une certaine entreprise qui ne réussit pas, mais que l'argent lui arrive ensuite par une source tout à fait inattendue. Cet homme voit constamment la façon dont Hachem s'occupe de lui.
Cependant, celui qui ne travaille pas, même s'il a la crainte du ciel, ne bénéficie pas de ces leçons constantes d'émouna et de bita hon.
Il ajoute que cet enseignement ne s'applique pas seulement à l'homme engagé dans le monde du travail, mais aussi à l'érudit de la Torah qui passe sa journée à l'étude. Cet homme voit constamment la présence d'Hachem.
Il reconnaît qu'Hachem lui donne l'intelligence pour comprendre ce qu'il étudie, et qu'Il lui répond lorsque, devant une difficulté dans l'étude, il L'appelle par la prière.
Bien que la hichtadlout fût au départ une punition pour la faute d'Adam, aujourd'hui, dans le monde d'après la faute, c'est une occasion de renforcer notre bita'hon.
-> Rabbi Yossef Dov Soloveitchik (le Beit haLévi - dans son maamar haBita'hon) écrit :
Notre subsistance nous parvient au prix de grands efforts seulement, à cause de nos nombreuses fautes. Car [Hachem] nous envoie notre subsistance couverte sous "l'enveloppe" du travail, c'est-à-dire d'une façon où la subsistance est le fruit de nos efforts, afin qu'il ne soit pas évident aux yeux de tous que c'est le Créateur qui nourrit et subvient aux besoins de tous les êtres vivants.
Mais en réalité, l'effort et le travail ne sont qu'un bandeau sur les yeux demandé à l'homme afin qu'on ne voie pas la grandeur d'Hachem, c'est-à-dire que c'est Hachem, plutôt que nos efforts, qui nous fournit notre subsistance ...
Mais malgré le décret divin nous imposant de travailler pour notre subsistance, notre travail ne sert en réalité à rien, comme le disent [nos Sages - Kidouchin 4,14] : "ni la pauvreté ni la richesse ne proviennent du métier. Seule la bénédiction d'Hachem enrichit" (Michlé 10,22).
Le lecteur ne doit pas penser qu'il n'est pas nécessaire de travailler, car au contraire, la Torah veut que chaque homme jouisse du travail de ses mains, comme le disent nos Sages (guémara Béra'hot 8a) : "Celui qui bénéficie du labeur de ses mains est plus grand que celui qui craint le ciel".
... Un homme doit comprendre que le travail ne peut produire de résultats que par la bénédiction d'Hachem.