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"Ma colère s'enflammera contre lui en ce jour. Je les abandonnerai, Je leur cacherai Ma face et il deviendra une proie et nombre de malheurs et de calamités l’assailliront" (Vayélé'h 31,17)

-> "Je leur cacherai Ma face" : non par colère, mais par pitié.

L'attitude de D. peut être illustré par une parabole : un enfant ayant mal agi envers son père, ce dernier ordonne à son précepteur de le frapper.
Le père veut que son fils soit battu et corrigé, mais il ne veut pas voir son fils accablé de coups. Que fait-il?

Il se couvre le visage de ses mains pour ne pas voir la souffrance de son fils.
De même, Hachem punit Israël comme un père corrige son fils, mais Il "se couvre le visage" pour ne pas voir la souffrance de Son peuple.

[Selon le Daat Zekenim, cela exprime l'immense amour d’Hachem pour chaque juif.]

Pourquoi le voilement de la face de D. est-il si grave?

Parce que le peuple juif est placé sous la surveillance constante de Hachem et compte sur Lui en tout.
Si D. retire Sa Providence des juifs, ils sont exposés à de grands malheurs, car ils n'ont aucun moyen d'échapper aux calamités.
Ce n'est pas le cas des autres nations qui ont des princes (anges) célestes chargés de veiller sur elles.
Israël n'a pas d'anges céleste, car Hachem seul les protège.

[Méam Loez]

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+ "Mais alors même, Je persisterai, Moi, à dérober ma face" (Vayélé'h 31,18)

=> Pourquoi le verset emploie-t-il une répétition : "haster astir" (Je persisterai à dérober)?

Il est écrit au nom du Baal Chem Tov, que l'homme se sent parfois loin de Hachem, et déploie des efforts pour se rapprocher de Lui.
Mais ce qui est plus grave, c'est lorsque D. masque à l'homme le sentiment que Hachem est loin de lui, et il est ainsi convaincu d'en être proche, alors qu'il est en réalité très loin.

=> C'est le sens de ce doublon : "haster astir" Hachem cachera au peuple d'Israël ce voilement de Sa face, et ils ne sauront absolument pas qu'ils sont éloignés.
Un telle sanction est bien plus grave, car dans ce cas l'homme n'investit pas d'efforts pour se rapprocher de son Créateur (pensant à tord l'être déjà!).

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-> "Et Moi, Je persisterai à cacher Ma face en ce jour" (Vayélé'h 31,18)
Selon Rava, Hachem a voulu dire : Je leur cachera Ma face, cependant, Je leur parlerai en rêve.
Rav Yossef dit : La main de Hachem sera (toujours) étendue sur nous (pour nous protéger), d'après le verset : "Je t'ai abrité à l'ombre de Ma main" (Yéchayahou 51,16).
[guémara 'Haguiga 5b]

-> Le voilement de la face d'Hachem est une conséquence du principe de réciprocité : mesure pour mesure (mida kénéguéd mida).
Après que le peuple d'Israël ait tourné le dos à Hachem et à Ses commandements et soit tourné vers des divinités étrangères, Hachem à son tour "tourne le dos" à Son peuple, donc dissimule Sa face afin que ce peuple, livré à lui-même, amorce une téchouva sincère et totale.
[rav El'hanan Wasserman]

-> Rav enseigne : "Quiconque ne connait pas la dissimulation de la face d'Hachem ne fait pas partie du peuple juif".
En effet, Hachem montre Sa face et Son affection au juifs fidèles à Ses commandements et Il les récompense dans les 2 mondes.
Mais lorsqu'ils négligent Ses commandements et lorsqu'ils se tournent vers des divinités étrangères, en attribuant un pouvoir à une créature quelconque ou à toute idéologie, la colère d'Hachem s'enflamme et Il dissimule Sa face, abandonnant ainsi Israël aux caprices des nations et aux vicissitudes de l'Histoire.
Les juifs sont sensibles au voilement de la face d'Hachem.
Ainsi, lorsque Hachem dissimule Sa face, les juifs adressent leurs supplications pour faire cesser le malheur qui s'abat sur eux, mais Hachem ne répond pas et les juifs le ressentent et réagissent : "C'est parce que Hachem n'est plus au milieu de moi que ces malheurs m'atteignent!"
[d'après la guémara 'Haguiga 5a et 5b]

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-> "Hachem s'entendait avec Moché face à face" (Chémot 33,11)
L'intention d'Hachem, lorsqu'il dit voiler Sa face : "astir panaï" (Je voilerai Ma face), n'est donc pas de dissimuler totalement Sa face, mais de ne plus se révéler directement et nettement à Israël, comme Il se révélait à Moché "face à face".
Cependant, Hachem continuera à se révéler par une prophétie indirecte, comme pour les autres prophètes à travers un rêve, comme il est dit : "C'est en songe que je m'entretiendrai avec lui" (Bamidbar 12,6).
[Maharcha]

-> Même lorsqu'Hachem dissimule Sa face, Sa "main" demeure tendue discrètement vers nous afin de nous protéger et de nous secourir.
[Rachi]

-> Du fait que le verset (Vayélé'h 31,18) précise : "Je dissimulerai Ma face", et n'a pas écrit : "Je Me dissimulerai à eux", prouve que ... Seule Sa face sera cachée, mais Sa main (à Hachem) continuera à être dirigée vers nous pour nous sauver en cas de détresse.
[Roch Machbir]

-> Hachem ne détourne pas Sa face complètement, car Sa main est tendue vers nous et il continue à nous protéger, mais de façon plus discrète et indirecte ...
"Je t'ai abrité à l'ombre de Ma main" (Yéchayahou 51,16) où le mot : kissiti'ha (Je t'abrite - כִּסִּיתִיךָ) contient la racine : "mé'houssé" (caché à la vue - מכוסה) pour faire allusion au fait que Sa providence veille continuellement sur nous discrètement, sans que cela soit visible.
[Méromé Sadé]

-> La guémara ('Houlin 139b), et répond par le verset (31,18) : "Et Moi Je cacherai Ma face".
Cela signifie que même lorsque Ma face est dissimulée de vous en exil, J'enverrai cependant Ma "main" un libérateur, comme Esther, pour accomplir un grand miracle et vous sauver.
Ainsi Hachem n'abandonne jamais Son peuple même s'il lui dissimule Sa face.
[Gaon de Vilna - Kol Eliyahou]

-> Bien que les téfilin de la tête ne sont pas visibles sur la face d'Hachem qui nous est cachée, les téfilin des bras sont visibles à notre égard, et Il continue donc à nous aimer, selon le verset : "bétsel yadi kissiti'ha" (à l'ombre de Ma main, Je t'abrite - Yéchayahou 51,16) ...
Bien que la Providence d'Hachem sur Son peuple ne soit pas visible, car Sa face et les téfilin de la tête sont dissimulés, Sa providence et Son amour envers le peuple d'Israël continuent à se manifester avec discrétion, au niveau des téfilin de la main.
[Méche'h 'Hokhma - Chémot 3,13]

-> Même si la main, étendue sur nous, fait allusion à la Main d'Hachem qui sanctionne Son peuple, après ces "coups", Israël expie ses fautes et retrouve sa proximité avec Hachem. Il y a une consolation du fait qu'Hachem continue à exercer Sa Providence.
['Hatam Sofer]

-> Le verset cité par rav Yossef : "Je t'ai abrité à l'ombre de Ma main" commence par : "J'ai placé Mes paroles dans ta bouche" (Yéchayahou 51,16).
Dans ce verset, Hachem promet donc aux juifs que les nations ne pourront pas détruire le peuple d'Israël, même lorsque la face d'Hachem est cachée, tant que les paroles de la Torah sont dans la bouche et le cœur d'Israël.
[Radak]

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-> Le Gaon de Vilna (Divré Eliyahou) commente que Hachem s’est caché, ce qui a entraîné des souffrances au peuple juif.
Pour cela?
Parce qu’il souhaite qu’on Le cherche en utilisant l’arme ultime : la prière.

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-> "Je leur cacherai Ma face" (v.31,17) = le voilement de Sa face se rapporte à la période de 70 ans d'exil de Bavél.
"Je persisterai, Moi, à dérober/cacher ("haster astir") ma face" (v.31,18) = la répétition du voilement de Sa face se rapporte à l'exil d'Edom, et le terme redoublé : "haster astir" fait allusion à un renforcement de cette dissimulation que traduit la longue durée de cet exil d'Edom.
[Rabbénou Bé'hayé]

-> Selon le Ramban (Dévarim 31,17), la double expression : "haster astir" indique que Hachem cache Sa face, générant chez Son peuple une simple expression de regrets, et c'est pour cela qu'Il doit alors opérer à une dissimulation plus intense de Sa face afin d'obtenir une téchouva complète et un changement radical d'attitude.

"Car tu es poussières et tu retourneras à la poussière" (Béréchit 3,19)

-> Le 'Hida s'étonne : on connaît des tsadikim dont le corps est resté le même après leur mort, et nos Sages disent : "notre père Yaakov n'est pas mort" (guémara Taanit 5b). De plus, il est rapporté que des tsadikim (comme Rabbénou haKadoch), après avoir quitté le monde, revenaient chez eux toutes les veilles de Shabbath.

=> Comment s'accomplit en eux le verset : "tu retourneras à la poussières"?

Le 'Hida explique qu'en enlevant le prépuce (la orla) lors de la brit mila, et en l'enterrant, l'ordre de "retourner à la poussière" se réalise déjà, et ils en sont quittes, car en chaque partie du corps, il y a un peu de l'âme.

Paracha Béréchit – Le saviez-vous?

+ Paracha Béréchit - Le saviez-vous :

-> Le midach (Béréchit rabba) indique que lors de sa création, Adam avait une queue comme les autres animaux.

Le Méam Loez (Béréchit 2,7) commente :
Nous en tirons l'enseignement suivant : l'homme, malgré sa supériorité et sa grande intelligence, ne doit pas être orgueilleux, car il vient de la poussière.
Sous cet aspect, il n'est pas meilleur qu'aucun autre animal.

Hachem créa cette queue pour montrer à Adam sa véritable nature, puis il la lui retira immédiatement.

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-> Nos Sages demandent : "Pourquoi l'homme a-t-il été créé en dernier dans l'oeuvre de la Création?

Afin que s'il est méritant, on lui dise qu'il en représente le but ultime, et que s'il n'est pas méritant, on puisse lui dire que le moustique l'a précédé."

Selon le rabbi Its'hak de Warka, c'est une véritable leçon d'humilité : si l'homme n'est pas méritant, on peut lui dire alors qu'il n'a été créé que pour servir de nourriture aux moustiques en leur fournissant son sang!

-> "Si tous les habitants du monde se rassemblaient pour créer même un seul moustique, ils ne réussiraient pas à lui donner la vie"
[midrach Béréchit rabba 39,14]

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-> Certains disent (Zohar Pékoudé) qu’au début Adam et ‘Hava furent créés dos à dos.
Adam marchait en avant tandis que ‘Hava se déplaçait en arrière.
Plus tard, ils furent séparés.

Bien évidemment, cela ne signifie pas que D. regretta son premier projet.
Hachem les relia afin de nous enseigner qu’un couple forme un tout unique.
Si l’un fait le bien, les 2 en bénéficient.

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-> Selon le Targoum Yonatan, Adam fut créé avec une côté supplémentaire, ainsi après la création de la femme, rien ne lui manquait.

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-> La beauté de 'Hava était si intense qu'aucune créature ne pouvait la contempler, pas même Adam.

C'est uniquement après qu'elle mangea de l'arbre de la Connaissance qu'il le put, et alors il la "connut" (Béréchit 4,1).
En conséquence de son péché, sa beauté fut moins éclatante.

[Méam Loez - Béréchit 4,1]

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-> Selon le Pirké rabbi Eliézer (13), Lorsque 'Hava constata que Adam refusait de manger du fruit cueilli de l'arbre de la Connaissance, elle réduit en jus et lui en donna. Adam prit ainsi du fruit sans le savoir réellement.

Certains affirment qu'Adam accepta effectivement le fruit présenté par 'Hava.

D'autres disent qu'elle le contraignit à force de pleurs et de lamentations, et qu'ainsi il céda.

Par ailleurs, 'Hava ne se contenta pas de donner uniquement le fruit à Adam, mais aussi à tous les animaux et les oiseaux du monde.

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-> Avant d'avoir entraîné à la faute, le serpent occupait un rang très important, il était considéré comme le roi des animaux.
Jusqu'alors, à la différence des autres animaux, la nourriture du serpent était d'ordre spirituel.
Il fut condamné à manger la poussière de la terre, ne trouvant jamais satisfaction dans ce qu'il mange.

Avant la faute, le serpent marchait sur 2 jambes comme l'homme, et était le plus intelligent des animaux.
Suite à la faute, les anges descendirent et lui coupèrent les bras et jambes.
Il cria si fort qu'il fut entendu d'un bout à l'autre du monde.

Dans le futur, lors de la venue du machia'h, petits et grands seront guéris. Quant au serpent, D. dit : "Tu mangeras de la poussière tous les jours de ta vie".
Ainsi même durant la période du machia'h, le serpent ne changera pas.

=> Il en va de même de ceux qui médisent, ils ne seront jamais guéris tant que leur repentir ne sera pas complet (Zohar Chla'h).

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-> La femme Sota (soupçonnée d'infidélité conjugale) a jeté son regard sur un homme qui ne lui est pas approprié. Elle n'obtient pas ce qu'elle désirait, et de plus ce qu'elle possédait lui est retiré, car quiconque convoite ce qui ne lui appartient pas n'obtiendra pas ce qu'il désire et se verra privé de ce qu'il possède.
C'est ainsi que le serpent originel a convoité ce qui ne lui appartient pas ('Hava) ; non seulement ce qu'il désirait ('Hava) ne lui a pas été donné, mais de plus il fut privé de ce qu'il possédait.
[guémara Sota 9a]

-> "Adam Harichon était attablé (comme un roi) dans le Gan Eden ; les Anges de service lui rôtissaient de la viande et lui servaient du vin.
Lorsque le serpent vit les honneurs dont il était entouré, il le jalousa".
[rabbi Yéhouda ben Téma - guémara Sanhédrin 59b]

Le Ein Yaakov commente que le serpent a ainsi jalousé Adam sur 3 plans :
- car Adam était roi sur les Anges qui le servaient ;
- car Adam était attablé dans le Gan Eden ;
- car Adam consommait viande et vin, des mets de luxe.

C'est pourquoi, mesure pour mesure, à cause de ces 3 jalousies, le serpent a perdu les 3 avantages qu'il devait posséder : la royauté, la possibilité de s'attabler et la nourriture identique à celle des hommes.

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-> L'homme par la faute du serpent, a perdu la peau lumineuse et magnifique avec laquelle il avait été créé, et qui ressemblait à nos ongles.

Selon le Zohar, c'est pourquoi nous regardons nos ongles lors de la Havdala.
Tant que dure le Shabbath, l'individu est pareil à un roi.
Il met ses plus beaux vêtements, mange les meilleures nourritures et boit du bon vin. Il peut donc facilement se croire important et tenir des propos profanes lors du Shabbath.

=> La contemplation des ongles rappelle le danger représenté par le péché et la nécessité du repentir.

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-> Lorsque D. accomplira la résurrection des morts, Adam s'éveillera avant tous le tsadikim.
[Méam Loez - Béréchit 3,22]

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-> "Enoch, fils de Chéth, fils de Adam, pensait : "D. a créé les étoiles et les planètes avec lesquelles il dirige le monde. Puisqu'il les a honorées en les plaçant dans les cieux, respectons-les aussi.
Exactement comme on honore les ministres d'un roi. En agissant de la sorte, c'est le roi lui-même que nous respectons."

Se basant sur cette erreur, les hommes commencèrent à ériger des temples et y représentèrent des étoiles et des planètes. Ils se prosternèrent devant elles et leur offrirent des sacrifices, pensant agir selon la volonté Divine.

D'ailleurs personne ne considérait les étoiles et le soleil comme des dieux (ils n'étaient pas stupides), mais ils croyaient répondre à la volonté Divine en respectant les corps célestes.
[...]

Les années passèrent et chaque jour apparaissait un nouveau "prophète" (charlatan), prétendant qu'un ange ou une étoile lui avait parlé demandant de les servir.
Chacun inventa différentes sortes de culte. L'idolâtrie se répandit donc à travers le monde ; les hommes adorant des images, leur offrant des sacrifices et se prosternant devant elles.

[Progressivement,] l'humanité oublia complètement Hachem ... ignorants de tout, les hommes pensaient que ces statues de bois avaient créé les cieux.
[...]

Le monde continua à vivre de cette façon pendant 20 générations, jusqu'à Avraham, qui fut le 1er à convaincre les hommes de leur erreur et à expliquer la grandeur du maître de tous les univers.

Lors de la période d'Enoch, la magie noire et les sciences occultes se sont développées au point où même les jeunes enfants connaissaient de telles pratiques.

Clamant qu'ils ne craignaient rien, les hommes prétendirent détenir des sortilèges avec lesquels ils contrôlaient même les anges préposées au feu et à l'eau, desquels ils couraient donc aucun danger.
[...]

"Puisque les hommes considéraient les idoles comme les maîtres de l'univers, Hachem les punit selon leur crime [et permit aux forces de la nature d'agir librement].

Le grand océan [réduit auparavant par décrit Divin] déborda de ses limites et submergea le tiers du monde, provoquant presque autant de destruction que le déluge du temps de Noa'h.

[Méam Loez - Béréchit 5,9-11]

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+ "Mathusalem vécut 187 ans et engendra Lémé'h" (Béréchit 5,27)

-> Mathusalem (8e génération depuis la Création, né en 687) fut un véritable saint.
A sa mort, on entendit un bruit terrible, provoqué par les anges le pleurant ...

Il mourut juste avant le déluge. Sa droiture était telle que D. reporta le déluge et attendit la fin des 7 jours de deuil portés pour Mathusalem.

[Méam Loez]

[Source (b'h) : pour la majorité, une compilation personnelle issue du Méam Loez]

"Selon nos Sages, il est plus important de se marier et d'avoir des enfants que de construire le Temple.
[...]

La mitsva relative au mariage est si importante que nos Sages n'hésitent pas à autoriser quelqu'un à vendre un rouleau de la Torah dans ce but.
[...]

Tant qu'un homme reste sans épouse, la Présence Divine l'abandonne.
Un célibataire doit implorer D. de le sauver du mal, car toutes sortes d'esprits maléfiques s'attachent à lui.
Quiconque ne s'est jamais marié, il eut mieux valu qu'il ne vienne pas au monde.
Lorsqu'il quitte ce monde, il est puni pour ne pas avoir laissé de descendance.
[...]

Dans le monde futur, les provisions principales dont dispose l'homme pour le sauver, sont les bons enfants dont il est le père.
[...]

Tout comme le commandement nous enjoint de "croître et de multiplier", il nous ordonne également de "croître et de multiplier" notre étude de la Torah ...
Un homme doit ressentir les mêmes souffrances lorsqu'il perd un enfant ou oublie une étude."

[Méam Loez - Béréchit 1,28 : "Croissez et multipliez et remplissez la terre"]

"Noa'h trouva grâce aux yeux de Hachem" (Béréchit 6,8)

-> Le mot : "matsa" (trouva - מָצָא) a la même valeur numérique que : "anava" (humilité - ענוה), allusion au fait que Noa'h a trouvé grâce aux yeux de Hachem par le mérite de son humilité.
Hachem aime les humbles.

[Tsoar haBayit]

"Caïn parla à son frère Hével, mais il advint, comme ils étaient aux champs que Caïn se jeta sur Hével son frère, et le tua" (Béréchit 4,8)

Parmi les raisons avancées, on peut citer :

-> Chacun voulait s'emparer du site sur lequel le Temple allait être érigé.
Ils en connaissaient l'emplacement, car ils avaient vu Adam y offrir un sacrifice.
Ils désiraient cet endroit saint, pensant assister de leur vivant à la construction du Temple.

-> Adam et Eve eurent des enfants le jour même de la Création [la grossesse se mesurait alors en minutes plutôt qu'en mois].

2 personnes se rendent au lit conjugal et 7 le quittent.
Ces 7 sont : Adam, 'Hava, Caïn et sa sœur jumelle, Hével et ses 2 sœurs jumelles.
[Tikouné Zohar p.101]

Il est écrit dans le Zohar (I,50b) :
Caïn prétendit, qu'en tant qu'aîné, la sœur supplémentaire devait être son épouse.
Hével, au contraire, arguait qu'elle était sienne, puisque sa jumelle.

[selon une autre explication : ils se sont disputés sur le fait de savoir s'il y a un jugement dans le monde futur : punissant les réchaïm et récompensant les tsadikim.
Caïn pensait que non, et Hével que oui (il existe un tel jugement).]

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-> De façon lâche, Caïn mit Hével à terre, et commença par le frapper avec ses poing et ses pieds, tentant de le tuer mais ne sachant pas comment.
Il se rappela soudain la manière dont son père avait sacrifié l'animal en lui tranchant la gorge. Il fit de même avec son frère Hével.
[midrach Béréchit rabba]

Selon le Zohar (Pékoudé), Caïn tua Hével en le mordant comme un serpent.

-> La guémara (Sanhédrin 37b) nous enseigne qu'il a porté beaucoup de coups et de blessures à Hével son frère car il ne savait pas par où sortirait son âme, jusqu'à ce qu'il le frappe au cou.

-> Il est rapporté dans le livre "Zikhron Ra'hamim" : "Caïn mordit son frère Hével à 10 reprises jusqu'à ce qu'il atteigne l'œsophage".
[il l'a tué par morsures parce qu'il avait aussi comme père le serpent, et de la même manière que le serpent tue par morsure, ainsi Caïn tua par morsure]

-> Caïn ne sachant que faire du corps, laissa Hével dans le champs.
Pour la 1ere fois, il voyait un homme mort.

Il aperçut un groupe d'oiseaux cashers et des animaux sauvages luttaient entre eux. Quand l'un était tué, ils creusaient dans la terre et l'en enfouissaient.
Prenant exemple sur eux, Caïn enterra Hével.
[midrach Béréchit rabba]

Pour récompenser ces animaux, Hachem décréta que 2 bénédictions doivent être prononcées lors de la ché'hita d'un oiseau casher et d'un animal sauvage.

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-> Hével fut tué lorsqu'il était âgé de seulement 15 jours, et Caïn apprit qu'aucun de ses descendants ne survivrait.

-> Dans le cadre de sa téchouva sur sa faute, Adam se sépara de sa femme pendant 130 années, durant lesquelles il jeûna et ne mangea que des feuilles de figuier.
Ce n'est qu'ensuite, qu'il engendra un fils nommé : Chét (né en l'an 130 de la Création).

"Lémé'h ... engendra un fils, il l'appela du nom de Noa'h, en disant : "Puisse-t-il nous soulager de notre tâche et du labeur de nos mains, causés par cette terre qu'a maudite Hachem" (Béréchit 5,28-29)

-> Lémé'h (9e génération depuis la Création, né en 874) nomma son fils Noa'h [Na'hém = soulager => car il a : "soulager notre tâche et du labeur de nos mains"].

En effet, jusqu'à la naissance de Noa'h, le monde affronta 3 épreuves :

1°/ Depuis la faute d'Adam, les créatures (animaux) de la terre se rebellèrent et n'obéirent plus à l'homme, leur provoquant beaucoup de souffrances.
Par exemple, celui qui désirait labourer, son bœuf tentait de le ruer ou même de l'encorner.

De plus, la terre était maudite : quand un homme semait du blé, il récoltait des épines.

[D. a dit à Adam que cela serait valable jusqu'à la naissance d'un enfant naturellement circoncis, ce qui fut le cas de Noa'h.
De plus, Abarbanel fait remarquer que Noa'h est le 1er enfant né après la mort de Adam, ce qui entraîna la fin de la malédiction, puisque Adam ne vivait plus.]

Les hommes furent soulagés de leur souffrance dès que Noa'h vint au monde, et également par la suite car Noa'h inventa différents outils agricoles.

2°/ Pendant les 9 générations avant l'arrivée de Noa'h, 2 fois par jour, les eaux s'élevaient et submergeaient les cimetières.
Même les morts devaient souffrir matin et soir, leur tombe étant constamment imprégnée d'eau.
A la naissance de Noa'h ce décret fut annulé.

3°/ [La famine régnait juste avant la naissance de Noa'h, ensuite elle disparut.]

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+ "Lémé'h ... engendra un fils, il l'appela du nom de Noa'h"

-> Mathusalem, dont la sagesse était immense, avertit Lémé'h de ne pas nommer son fils dès sa naissance.
En effet, en ce temps, les maîtres de la magie noire étaient nombreux, et Mathusalem craignait qu'ils usent de leurs pouvoirs contre l'enfant s'ils connaissaient sa destinée.
Son vrai nom fut tenu secret.

=> Ainsi, aux yeux de tous, ils l'appelèrent Noa'h, mais ses proches savaient que son véritable nom était : Ména'hem [signifiant : "celui qui soulage"], indiquant que si les hommes se repentaient, leur vie serait alors plus douce.

[Méam Loez - Béréchit 5,28-31]

"Hachem regretta d'avoir créé l'homme sur la terre, et Il s'affligea en son cœur" (Béréchit 6,6)

-> "Il s'affligea en son cœur" = cela ne signifie pas que D. Lui-même fut attristé. De telles émotions ne s'appliquent en aucun cas à Hachem.
En réalité, nous apprenons que 7 jours avant le Déluge, le monde fut en deuil : le soleil et la lune masquèrent leur lumière.
Le monde fut plongé dans les ténèbres et couvert de nuages.
[...]

En ces temps, D. provoqua de terribles tremblements de terre dans les montagnes, et le monde était plongé dans les ténèbres.
Le tonnerre et les éclairs étaient constants.

Ces signes invitaient les hommes au repentir. Mais malgré tout, ils ne prêtèrent aucune attention à ces présages."

[Méam Loez]

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-> b'h, lire également : https://todahm.com/2016/08/22/le-regard-juif-face-a-une-catastrophe-dans-le-monde

"D. vit que tout ce qu'il avait fait, était très bien (tov méod), et ce fut ... le 6e jour" (Béréchit 1,31)

-> L'expression "très bien" (tov méod) se réfère aux 2 anges ayant des pouvoirs sur l'homme :
- Le premier = l'ange de la vie (yétser atov), lui conseille de bien agir et de mériter la vie éternelle.
- Le 2e = l'ange de la mort (yétser ara) éveille en l'homme des désirs pernicieux l'incitant à pécher.

Pour le 1er, la Torah emploie "c'était bien", tandis que pour le 2e : "très", ce qui indique que le yétser ara est le plus puissant des 2 penchants.
[...]

Il est évident que lorsque le yétser ara pousse l'homme à pécher, il le fait pour son bien.
Car même le penchant au mal a été créé par D., et comme étant son serviteur, il ne se rebelle pas contre lui ...
Il est clair que même le yétser ara accomplit la volonté Divine en exécutant sa tâche.
[...]

Si ce n'était le yétser ara, qui pousse l'homme au péché, l'homme ne mériterait aucune récompense pour avoir fait le bien.
[A ce sujet, le Méam Loez (Béréchit 2,7) écrit : "Avant sa naissance, une âme est semblable à une personne acceptant la charité à la table de son hôte. Une telle personne éprouve de la honte à regarder en face son bienfaiteur.
Pendant sa vie, un individu peut vivre selon la Torah et observer les mitsvot de D.
A sa mort, l'âme retourne à sa place d'origine, mais elle peut alors se réjouir du rayonnement de la Présence Divine, puisque cela provient du résultat de ses propres efforts, et non du "pain de la honte".]

C'est pourquoi nos Sages déclarent: "Heureux celui qui ne rencontre pas le penchant au mal, et heureux celui qui a rencontré le penchant au mal." [tout dépend si l'on en sort victorieux ou non]
[...]

Ne pensez pas que le penchant au mal désire tuer les gens, il n'en tire aucun profit.
Il réalise la volonté de D. en tentant l'homme, mais s'afflige lorsqu'un homme meurt /cède pour ses péchés. (Zohar - Chla'h)
L'individu éclairé remercie le yétser ara, puisqu'il porte la responsabilité pour son ultime récompense.
[...]

L'intention du yétser ara est calculée, et il éprouve un grand plaisir lorsque nous le faisons échouer et que nous sommes récompensés par Hachem ...

Nous suspectons à tort le yétser ara de vouloir nous faire pécher, mais en réalité, notre faute réside dans notre faiblesse à résister à la tentation. [D. ne nous envoie pas d'épreuves qui sont en-deçà de nos capacités!]
[...]

Si l'homme naissait parfait, il n'y aurait aucune différence entre lui et un animal.
Mais Hachem fait en sorte que l'homme naisse sans intelligence. Ainsi en vieillissant, il est lui-même responsable du développement de sa conscience : les qualités positives acquises au cours de sa vie ne sont pas innées comme pour les autres animaux.

Un animal à la naissance et à l'âge adulte n'est en rien différent.
L'homme, par contre, doit se battre pour ses bonnes qualités, ainsi elles deviennent véritablement siennes.

[Méam Loez - Béréchit 1,31]

"Et D. créa les monstres marins, et toutes les créatures vivantes qui se meuvent dans la mer selon leur espèce" (Béréchit 1,21)

-> Dans la guémara (Baba Batra 5), Rabba bar bar 'Hana décrit qu'une telle créature fut tuée par un parasite qui pénétra par ses narines. Puisque tout élément mort est rejeté par la mer, 60 villes furent détruites par le refoulement de cet animal.

Une multitude de gens purent manger de sa chair, tandis que le reste fut salé et conservé. Du globe de l’œil, ils firent quantité d'huile.
Lorsque le sage revint un an plus tard, il constata que les arêtes du poisson avaient permis de reconstruire les 60 villes détruites par le corps de l'animal.

Un jour que Rabba bar bar 'Hana voyageait en mer, il vit quelque chose ressemblant à une île.
Sur cette dernière poussait même de l'herbe. Pensant qu'il s'agissait de la terre ferme, les passagers débarquèrent du bateau se promenèrent sur "l'île" et allumèrent un feu pour cuisiner.
Lorsque le "sol" devint chaud, "l'île" se mit à bouger, rejetant tout le monde à la mer.
Si le bateau n'avait pas été proche, ils se seraient tous noyés.

Cette "île" n'était autre qu'un immense poisson, camouflé par du sable.

[Méam Loez]

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+ Le Léviatan :

-> Nos Sages parlent également d'un grand poisson appelé : Léviatan, créé lui et sa femelle le 5e jour de la Création.

Sa demeure est au plus profond de l'océan, le monde reposant sur son dos. Il garde toujours la bouche ouverte, aspirant des poissons et les mangeant. Chaque jour un autre poisson immense s'approche de la bouche du Léviatan, heureux d'être sa nourriture.
Tous les 70 ans, le Léviatan remue ses nageoires et provoque des tremblements de terre.

Il n'est pas permis au Léviatan de s'accoupler avec sa congénère, sinon sa descendance nombreuse engloutirait le monde.
Hachem, par conséquent, a tué la femelle, l'a salée, et l'a réservée pour le grand festin des tsadikim dans le monde à venir.

Après le festin du Léviatan, les hommes cesseront de manger et de boire, puisque ce ne sont que de simples plaisirs physiques.
Dans le monde futur, ils n'auront plus qu'à accomplir la Torah et à se délecter de la Présence Divine, la seule véritable nourriture de l'âme.

Ce festin n'aura pas pour but de rassasier. Il ne le pourrait pas, car les délices du monde futur n'incluent pas la nourriture et les boissons, mais uniquement le plaisir extrême de sentir l'émanation de la Présence Divine.
Pour ce festin, D. lui-même a réservé la chair créée lors des 6 jours de la Création. C'est la forme la plus élevée des nourritures, très semblable à la manne qui était complètement absorbée par le corps.
Des aliments fins apportent sérénité à ceux qui les mangent : à plus forte raison le festin du Léviatan.

Quiconque mange une nourriture cashère, ne laisse point sortir de sa bouche les mensonges et la médisance et réprime les vœux inutiles, partagera le festin du Léviatan dans le monde à venir.

D. tua la femelle car sa chair salée est meilleure que celle du mâle.

[Méam Loez]