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"Car la chose est très proche de toi : dans ta bouche et dans ton cœur pour l'accomplir" (Nitsavim 30,14)

-> Puisque pour parler il faut d’abord réfléchir, ainsi le cœur vient avant la bouche, et le verset aurait donc dû dire d'abord "dans ton cœur" et après "dans ta bouche"?

En fait celui qui veut émettre des reproches à son prochain pour l'aider à améliorer son comportement, il doit alors vérifier si ses paroles proviennent bien de son cœur c'est-à-dire qu'il ressent profondément ce qu’il dit.
Ensuite, il vérifiera qu'il réalise bien ce qu'il exige à l'autre.

Cela se trouve en allusion dans notre verset :
- "Dans ta bouche" : si tu veux parler à ton prochain pour le corriger, il faudra alors appliquer les termes : "Dans ton cœur pour la réaliser" : c'est-à-dire qu'il faut que tu ressentes vraiment dans ton cœur ce que tu dis et que tu le réalises. Seulement alors, tes paroles auront tout leur effet.
Comme le disent nos Sages : "Arrange-toi d’abord et ensuite arrange les autres".
[en effet : "Une personne voit tous les défauts, à l’exception des siens" - Négaïm 2,5

A son époque, le Sifri (guémara Arakhin 16b) dit : "Se trouve-t-il un seul individu, dans cette génération, qui soit apte à faire des remontrances? Il voit la paille dans l’œil du voisin, et ne voit pas la poutre dans le sien!" ]

[Rabbi Noa'h Milkovitch]

"Depuis celui qui coupe ton bois, jusqu'à celui qui puise ton eau" (Nitsavim 29,10)

-> Selon Rachi : Des Cananéens prétendant faire partie d'un peuple lointain s'étaient présentés à Moché pour se convertir au judaïsme. Comme leur adhésion au judaïsme n'était pas sincère, Moché n'a pas permis leur conversion mais les a autorisés à suivre le peuple juif, à couper le bois et puiser l'eau pour le Michkan (Tabernacle).

-> Le Beit Yits'hak transmet l'enseignement suivant :
- Le coupeur de bois à été cité avant le puiseur d’eau, ce qui laisse entendre qu’il est plus important.
En effet, le bois, qui se dit "éts" (עץ), fait aussi allusion au conseil, qui se dit "étsa" (עצה).
Ainsi, le coupeur de bois évoquerait celui qui donne des conseils.

- D'autre part, l’eau symbolise la Torah, comme l’affirment nos Sages : "l'eau, c'est la Torah" (guémara Taanit 7a).
Le puiseur d’eau fait donc allusion à celui qui étudie la Torah et puise de nouvelles explications pour enrichir son étude.

Celui qui donne des conseils précède celui qui puise des commentaires sur la Torah, car il est plus productif pour la communauté, permettant à ceux qui sont dans le besoin d’éclairer leurs routes et de savoir comment avancer dans la vie.

=> On voit ici l’importance d’aider les autres dans leurs chemins.

"Tous les peuples de la terre verront que le Nom de Hachem est associé au tien, et ils te craindront" (Ki Tavo 28,10)

-> Tant que l'homme se garde des transgressions, l'image de D. ne quitte pas son visage, et toutes les créatures, hommes et bêtes, tremblent devant lui.
Cela n'est pas le cas s'il commet des actes honteux, car alors on lui enlève cette image, comme le dit Caïn (Béréchit 4,14) : "Quiconque me trouvera me tuera".

[Ohr ha'Haïm haKadoch]

[d'où l'importance de très fréquemment chercher à faire téchouva sur nos fautes, pour retrouver au plus vite cet état de : "le Nom de Hachem est associé au tien", et qu'ainsi l'image de D. puisse rester au maximum sur mon visage!]

"[D. déclare : ] Je vous ai conduits à travers le désert pendant 40 ans durant lesquels vos vêtements ne se sont pas usés sur vous, et ta chaussure ne s'est pas usée sur ton pied" (Ki Tavo 29,4)

1°/ "Ta chaussure ne s'est pas usée sur ton pied" :

-> L'un des élèves de rabbi 'Haïm Kanievsky s'est étonné : Quel besoin y avait-il de chaussures dans le désert, puisque les nuées de gloire chassaient toute saleté et tout obstacle de leur chemin?

Rabbi Kanievsky a répondu qu'il fallait des chaussures pour pouvoir dire la bénédiction : "qui m'a donné tout ce dont j'ai besoin" (qui porte sur les chaussures <- chéassa li kol tsorki).

On lui a de nouveau demandé : Apparemment, s'ils n'avaient pas besoin de chaussures, n'est-ce pas une bénédiction inutile (ce qui est interdit)?

Il a répondu que les juifs marchaient dans le désert avec des chaussures [uniquement] pour pouvoir les enlever à Yom Kippour, accomplissant ainsi les 5 choses dont il est interdit de profiter en ce jour.

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2°/ "Vos vêtements ne se sont pas usés sur vous" :

-> Le midrach rabba rapporte :
Rabbi El'azar, fils de rabbi Chimon bar Yo'haï, a demandé à son beau-père rabbi Yossi fils de rabbi Lakonia de lui expliquer ce verset.
Il lui a répondu : "Les nuées de gloire entouraient les juifs et repassaient leurs vêtements."
- Leurs habits n'étaient-ils pas brûlés par les nuées de feu?
- Ne t'étonne pas car il existe un certain tissu qui ne se repasse qu'au feu.
Leurs vêtements étaient miraculeux : la nuée de feu les repassait sans les abîmer."

-> Le Mean Loez (Ki Tavo 29,4) ajoute :
"D. désirait guider cette génération, la purifier des croyances égyptiennes perverties et leur faire prendre conscience que le monde est dirigé par Sa volonté. Il a donc multiplié les miracles et a fait ressentir Sa Présence d'une façon que les générations suivantes n'ont pas connue.
[...]
Ce miracle faisait partie de celui des [7] Nuées de Gloire.
En général, les vêtements s'abîment et s'usent au contact de la poussière.
Dans le désert, les habits étaient protégés de la poussière par les Nuées de Gloire qui les entouraient comme une boîte (une bulle à la bonne température, bonne odeur, ... les transportant, les maintenant propres, leurs repassant les habits, ...).
[...]
Comme les juifs allaient recevoir la Torah Écrite et la Torah Orale, Hachem désirait les débarrasser de toute préoccupation matérielle, pour qu'ils puissent être entièrement disponibles pour l'étudier."

"Hachem te frappera de folie et d'égarement du cœur" (Ki Tavo 28,28)

-> "l'égarement du cœur" = le Saba de Kelm explique que cette expression désigne la fermeture du cœur, comme si l'homme était pris de léthargie, comme quelqu'un qui aurait été anesthésié en vue d'une opération, qui est plongé dans un sommeil profond et ne ressent pas qu'on coupe dans sa chair vive.

De même, le cœur de l'homme qui est frappé d'égarement se trouve plongé dans le sommeil et ne se réveille pas même quand sa vie est menacée. C'est pourquoi le danger est extrêmement grand!

[à l'image d'une personne endormie, parlant dans son sommeil, on peut murmurer de belles paroles sur la nécessité de se réveiller, de changer (l'heure est grave!), mais cependant tant que cela n'arrive pas et ne provient pas de notre cœur, cela reste extérieur!]

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-> Le rav Aharon Kotler enseigne : tout le monde sait combien les grands du monde redoutaient l'approche du mois d'Elloul.
(notre vie dans ses moindres détails est décidée à Roch Hachana ; nous pouvons avoir tout ce que nous désirons, mais à la condition de le demander de tout son cœur à Hachem!)

Notre cœur est complètement obtus, sans le moindre soupçon de crainte, alors que nous devrions craindre d'autant plus du fait même de cette situation amère où il nous manque la moindre étincelle de sentiment.
En effet, le fait d'avoir perdu ce sentiment est malheureusement le niveau le plus bas qui existe.
Comme le dit la guémara (Shabbath) : "Un idiot ne se vexe pas, et la chair qui est morte chez le vivant ne sent pas une aiguille".
[l'heure est extrêmement grave/vitale, c'est juste que notre cœur est tellement endormi, au point que nous ne ressentons rien de particulier!]

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-> Rabbi Yé'hezkel Levinstein dit :
"Il est vrai qu'en Elloul, nous sommes tous animés d'un éveil plus grand que durant le reste de l'année. Mais il faut faire très attention à éviter un simple éveil qui ne serait qu'extérieur et superficiel.

Tel est le juste service qui s'appelle : "repentir complet". [complet => total => même du plus profond de nous, et pas uniquement à l'extérieur! ]

Si nous agissons ainsi, nous ressentirons la gravité du jour du jugement, et serons emplis de la crainte de D."

"Tu te réjouiras de tout le bon que Hachem ton D. t'a donné" (Ki Tavo 26,11)

-> Le Tiféret Chlomo commente :
Quand est-ce que quelqu'un peut se réjouir de "tout le bon"?
Quand il connaît celui qui lui fait ce cadeau.

A quoi est-ce que cela ressemble?

A quelqu'un qui reçoit un cadeau du roi. Certes, il a beau être heureux du fait même de la valeur du cadeau, mais sa joie est encore bien plus considérable du fait que ce soit le roi qui lui a fait ce cadeau.
L'importance de celui qui donne est l'essentiel de sa joie.

=> Ainsi : "Tu te réjouiras de tout le bon" = non pas seulement parce que c'est bon, mais surtout parce que c'est : "Hachem ton D. [qui] te l'a donné".

[pour permettre la véritable existence de notre libre arbitre, nous n'avons pas conscience sur le moment de la bonté infinie que Hachem nous fait. D'ailleurs, nous en arrivons même parfois à nous persuader à tord que c'est une mauvaise chose.
C'est pourquoi, nous devons au moins toujours nous réjouir à l'idée que c'est le Maître du monde, Hachem, qui nous donne tout à chaque instant, à commencer par la vie!]

"Et que toutes ces malédictions viendront sur toi et t'atteindront" (Ki Tavo 28,15)

-> Le mot : "véhissigou'ha" (t'atteindront - וְהִשִּׂיגוּךָ) est écrit d'une façon pleine, avec un vav, alors que plus haut dans les bénédictions, quand il est dit : "toutes ces bénédictions viendront sur toi et t'atteindront" (Ki Tavo 28,2), c'est écrit sans le vav (véhissigou'ha - t'atteindront - וְהִשִּׂיגֻךָ).

=> Comment comprendre cela? En effet, normalement une bénédiction vient d'une façon plus pleine, abondante, que la malédiction!

Rabbénou Bé'hayé répond que c'est écrit d'une façon pleine, selon ce qui est écrit : "Je suis avec lui dans le malheur/détresse" (Téhilim 91,15 - imo ano'hi bétsara - עִמּוֹ-אָנֹכִי בְצָרָה).
Les dernières lettres de chaque mot sont : youd, hé, vav (יהו), et c'est pourquoi dans ce verset qui parle de nos moments de douleur sont écrites les 3 lettres du Nom de Hachem (יהוה).

Parce que la Torah a effrayé les juifs par des malédictions, elle vient dire en allusion qu'ils ne seront pas perdus, car Hachem est présent/réside [toujours parmi eux] dans leur malheur et les protège.

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b'h, également sur ce sujet :
-> https://todahm.com/2016/08/22/quand-je-souffre-mon-papa-hachem-souffre-encore-plus-que-moi
-> https://todahm.com/2018/08/08/la-douleur-de-la-presence-divine

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-> "Toutes ces bénédictions viendront sur toi et t’atteindront" (Ki Tavo 28,2)

=> On peut s’interroger sur ce verset. De façon générale, les hommes aiment et recherchent la bénédiction. Aussi, quand le verset dit que les bénédictions viendront sur toi, pourquoi avoir besoin de rajouter ‘‘et elles t’atteindront’’, comme s’il ne suffisait pas que ces bénédictions viennent sur toi et qu’il fallait en plus ajouter qu’elles t’atteignent?
On peut comprendre qu’en ce qui concerne les malédictions, le texte ait besoin d’ajouter qu’elles t’atteindront, pour dire que même si tu les fuis, tu ne pourras pas en échapper et elles finiront par t’atteindre. Mais pourquoi avoir également besoin d’utiliser cette formulation pour les bénédictions que l’homme ne fuit pas et qui n’ont donc pas besoin de t’atteindre? Au contraire, en général, dès que la bénédiction s’approche, ce sont les hommes qui courent vers elle pour l’atteindre!

-> C’est que parfois, il peut arriver qu’Hachem souhaite envoyer une bénédiction à un homme, mais que celui-ci s’efforce de la fuir, car elle lui paraît être un mal et pas un bien. Parfois, nous prenons peur et nous nous inquiétons quand il nous arrive quelque chose de nouveau, en craignant qu’il s’agit d’un changement qui risque de nous être défavorable et qui pourrait s’avérer être une malédiction, D. Préserve.
Alors, on essaye même parfois de s’en préserver et de l’éviter à tout prix, par toutes sortes de démarches. Mais alors, on se rend compte que rien n’y fait et qu’on ne parvient pas à échapper à cette circonstance. Alors on prend peur, on s’angoisse, on se fait du soucis… On peut même se demander pourquoi Hachem nous fait cela. Quelle est notre faute pour mériter cela?

Mais en réalité, c’est notre regard étroit d’être-humain qui nous trompe complètement. Hachem sait que cet événement est une bénédiction, c’est un bien pour nous! Et dans Son Infinie Bonté, Il cherche à nous en faire bénéficier. Et c’est pourquoi, même si on s’inquiète et on essaie de l’éviter, Hachem enverra cette bénédiction malgré tous nos efforts pour en échapper, du fait de notre peur.
"Toutes ces bénédictions viendront sur toi", et même si tu n’es pas conscient qu’il s’agit de bénédictions et que tu tentes de les fuir, pensant que ce n’est pas bon pour toi, "elles t’atteindront" malgré tout. Car Hachem veut ton bien et cherche par tous les moyens de te l’accorder. La leçon qui en ressort est que l’on doit savoir que parfois on s’inquiète et on cherche à éviter une situation, alors qu’il s’agit en fait d’une véritable bénédiction.
Cela doit nous aider à nous rassurer et à espérer en la Bonté d’Hachem, même si on ne voit pas le bien. Notre regard peut nous tromper.
[rapporté par le rav Mikaël Mouyal]

"Regarde de Ta sainte demeure ... et bénis ton peuple Israël" (Ki Tavo 26,15)

-> Selon le Sifri, cela signifie : Bénis Ton peuple Israël par des fils et des filles.

-> Le Avné Ezel de commenter :
Quand l'homme accomplit la mitsva d'apporter ses prémices [au Temple à D.], il sait et comprend qu'elle ne touche pas seulement aux fruits de la terre, mais également aux fruits du ventre.
Il faut offrir à Hachem les prémices des années de l'enfance, alors qu'on est jeune, et rapprocher les enfants de la sainteté par une éducation de Torah convenable.

Si l'homme se conduit ainsi, alors il est béni automatiquement par des "fils et des filles, car alors les enfants constituent une bénédiction pour leurs parents et ne leur deviennent jamais étrangers.

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"Regarde depuis Ta sainte demeure (mimé'on - מִמְּעוֹן), depuis le ciel (chamayim - שָּׁמַיִם) et bénis Ton peuple Israël" (Ki Tavo 26,15)

-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch explique que les 2 expressions : "sainte demeure" (mimé'on) et "ciel" (chamayim) se réfèrent à 2 types de bénédictions : la 1ere est l'esprit de pureté que D. accorde à Son peuple, et la seconde, une bénédiction matérielle de prospérité.

-> Le Ben Ich 'Haï enseigne :
La guémara ('Haguiga 12b) liste 7 cieux : Vilon (וילון), Rakia (רקיע), Shé'ḥakim (שחקים), Zevoul (זבול), Ma'on (מעון), Ma'hon (מכון), and Aravot (ערבות).
Pourquoi est-ce que notre verset fait allusion spécifiquement au 5e ciel : Ma'on (מעון)?
La guémara rapporte que le ciel appelé מעון contient des groupes d'anges qui adressent des chants à Hachem pendant la nuit, mais qui restent silencieux durant la journée par respect pour le peuple juif, qui loue Hachem pendant la journée (ne souhaitant pas rivaliser avec nous!).
Ainsi, ce ciel révèle la grandeur du peuple juif, puisque les anges qui y résident témoignent du respect aux juifs.
Nous voulons recevoir les bénédictions directement de Hachem, et non par le biais de l'intermédiaire d'aucun des anges.
C'est pourquoi nous mentionnons מעון (ma'on) au moment de demander la bénédiction, pour faire remarquer que nous sommes supérieurs aux anges, comme on peut le voir dans ce ciel. Par conséquent, il serait inapproprié de recevoir la bénédiction par les anges.

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-> Dès qu'une personne prend sur elle de donner aux pauvres, alors immédiatement elle reçoit de la bonté d'en-Haut, ce qui amènera de la bénédiction dans tout ce qu'elle entreprend.
Peut-être que c'est le sens du verset ici. Nous demandons à Hachem de regarder depuis le ciel, depuis là où la bonté est en attente d'être envoyée sur terre, et de là qu'Il prépare le flux de bénédictions, qu'Il bénisse le peuple juif.
[rabbi 'Haïm de Volozhin (Roua'h 'Haïm - drouch aléph)]

-> "Il retiendra le ciel et il n'y aura pas de pluie et et la terre ne donnera plus son produit, et vous disparaîtrez rapidement de la bonne terre que Hechem vous donne" (Ekev 11,17)
Lorsque le peuple juif ne suit pas la volonté de Hachem, Il ferme "l'entrepôt" (façon de parler), et les juifs meurent dans la famine.
Cependant, lorsque le peuple juif fait la volonté de D., Il ouvre "l'entrepôt", comme le verset dit : "Regarde depuis Ta sainte demeure, depuis le ciel" = de Sa demeure, Il ouvre "l'entrepôt" du Ciel ["et bénis Ton peuple Israël"].
[מדרש הבאור]

"Toutes ces bénédictions viendront à toi et t'atteindront, si tu écoutes la voix de Hachem ton D." (Ki Tavo 28,2)

-> Le 'Hafets 'Haïm disait : Hachem a beaucoup de bénédictions à Sa disposition, mais la plus grande de toutes est : "tu écouteras la voix de Hachem ton D."
Heureux est l'homme qui reçoit cette bénédiction du Ciel, car celui qui en profite mérite automatiquement toutes les autres bénédictions du monde.

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-> Le Nétivot haMichpat (rabbi Yaakov Lorberboïm de Lissa) fait observer : selon nos Sages (guémara Kidouchin 39b) : "Il n'y a pas de récompense à une mitsva en ce monde".
Il en ressort que tout le bien que Hachem épanche dans la vie sur ceux qui font les mitsvot est uniquement destiné à leur permettre d'accomplir d'autres mitsvot.

C'est ce que dit le verset : "Toutes ces bénédictions viendront à toi et t'atteindront" pour te permettre d'accomplir : "si tu écoutes la voix de Hachem ton D."

"Un pays de blé, d'orge, de raisin, de figues et de grenades, un pays d'olives huileuses et de miel [de dattes]" (Ekev 8,8)

Le Méam Loez commente sur ce verset :

-> Outre leur nombre abondant [en quantité], les fruits de la terre d'Israël étaient énormes [en taille].
Le blé avait la taille d'un rein, et l'orge, la taille d'un noyau d'olive. Mais bien entendu, les fruits atteignaient ces dimensions miraculeusement seulement lorsque les juifs obéissaient à la volonté de D.

Dans la paracha Chéla'h Lé'ha, il est dit qu'il fallait 8 hommes pour soulever une grappe de raisons cueillie en terre d'Israël (cf. Rachi Chéla'h Lé'ha 8,8 : "Huit d’entre eux ont pris la grappe, un a pris une figue et un une grenade").

A l'époque de Chimon ben Chéta'h, les lentilles étaient aussi grosses que des dinars.

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-> Il est écrit dans la guémara (Kétoubot 112a) :
Rabbi Yéhochoua ben Lévi est arrivé en terre d'Israël après la destruction du Temple. Il a aperçu des grappes de raisins si grosses qu'il les a prises pour un groupe de veaux attachés.
Lorsqu'il s'est rendu compte de son erreur, il s'est lamenté : "Oh! Vigne! Pour qui produis-tu ces raisins? Pour les païens qui, à cause de nos nombreuses fautes, habitent cet endroit à notre place? Perds tes raisins immédiatement!"

Un an plus tard, rav 'Hiya est passé par le même endroit et a vu que les grappes de raisins avaient diminué et ne ressemblaient plus qu'à un groupe de chèvres.
Il a posé la même question que rabbi Yéhochoua une année plus tôt mais les habitants de la région l'ont supplié de ne pas prononcer de phrase qui puisse causer une réduction supplémentaire de la taille des raisins.

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-> Il est également rapporté dans cette guémara que :
Le vin qui provenait des raisins de la terre d'Israël était de qualité supérieure.
Le miel coulant des dattes était si abondant qu'il formait des rivières.

Rami bar Yé'hezkel a raconté qu'il était entré dans un village de la terre d'Israël et avait vu des chèvres brouter sous un palmier. Le lait ruisselant des pis des chèvres se mêlait au miel qui coulait des dattes.
Ce spectacle confirmait qu'il s'agissait bien "d'un pays ruisselant de lait et de miel" (Chémot 3,8).

Rech Lakich a décrit une [impressionnante] rivière de miel et de dattes de 16 mil sur 16 mil qui coulait à travers la ville de Tsippori.

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-> Le Méam Loez (Ekev 8,9) nous enseigne :
"Chaque nation a un ange gardien, mais le peuple juif est gardé par Hachem. La Torah nous dit : "La part de D. est son peuple, Yaakov est la part de Son héritage" (Haazinou 32,9).

Pourquoi Hachem n'a-t-Il pas choisi de nourrir Israël de la manne en terre d'Israël, comme Il l'a fait dans le désert?

Lorsque les juifs ont reçu la Torah, D. les a sanctifiés par les mots : "Vous serez pour Moi un royaume de Cohanim et une nation sainte" (Yitro 19,6).
Comme le désert se trouve hors de la terre sainte [d'Israël] et était impur, la manne (cet "aliment des anges") sanctifiait les juifs.
Lorsque le peuple d'Israël est entré en terre sainte, la sainteté de la manne a pénétré dans les produits agricoles.
C'est pourquoi les juifs n'avaient plus besoin que la manne descende du ciel pour être sanctifiés."