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A la mer …

+ A la mer ...

-> Le nom Divin : Elokim (אלהים) a une valeur numérique de 86, qui est la même que le mot :"haTéva" (la nature - הטבע).
Ce nom de D. peut également se diviser en : "à la mer" (el ayam - אל הים).
L'ouverture de la mer Rouge est une expression éclatante de la maîtrise totale et permanente de Hachem sur la nature.

=> Elokim, représente l'attribut Divin de justice, et il a entraîné que les égyptiens sont morts noyés, à l'image des enfants juifs qu'ils faisaient périr par l'eau.

-> Pharaon a déclaré : "Qui (מִי) est cet Hachem dont je dois écouter la parole en laissant partir Israël?" (Chémot 5,2)

Le midrach rabba commente :
"Hachem a dit : "Tu as demandé : Qui est Hachem? (mi Hachem – מִי יְהוָה), tu seras puni par 50 plaies ! (guématria de : מִי)."
Il est en effet écrit dans la Haggada [de Pessa'h] : "La main de D. à la mer Rouge a entraîné 50 plaies."
[en plus des 10 plaies précédentes, il y en a eu 50 à la mer!]

Le mot : מִי à l’envers devient : ים (yam - la mer).
A la mer tu verras qui est Hachem!"

[Toute personne devra reconnaître la toute puissance de Hachem. Ainsi, autant le faire tout de suite, plutôt que d'amener des épreuves sur nous visant à nous le faire admettre par la force.]

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+ "Pourquoi est-ce que Hachem a amené 10 plaies sur l'Egypte?

Les 10 plaies correspondent aux 10 Paroles (maamarot) à partir desquelles Hachem a créé le monde.
Ainsi, c'est comme si D. avait recréé le monde durant les 10 plaies.
En montrant Sa domination totale sur le monde, Hachem a démontré qu'Il avait créé le monde et qu'Il continue à le recréer [à chaque instant]."

[Torat haMin'ha]

"Les enfants d’Israël se dirent les uns aux autres : "Qu’est ceci?" (מָן הוּא - manne ou - litt. c'est la manne!) car ils ne savaient ce que c’était" (Béchala’h 16,15)

-> La Torah nous apprend que les juifs l'ont nommée : "manne", car "ils ne savaient ce que c’était".

Nos maître du moussar font remarquer que les lettres de : "manne ou" (מן הוא) permettent de former : "émouna" (אמונה).
En effet, lorsqu'une personne ne comprend pas ce qui lui arrive dans la vie, lorsqu'elle se demande : "Qu’est ceci?" (מן הוא), la réponse est : émouna (אמונה).
Nous devons alors se focaliser sur notre foi et notre croyance en Hachem.

Plus que cela, le verset comment par : "Les enfants d’Israël se dirent les uns aux autres", ce qui nous enseigne que lorsqu'autrui traverse une période difficile, nous devons être présent en lui fournissant des mots d'encouragement, en essayant de lui remonter le moral.

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-> Le roi David dit : "Comme il est bon ... de raconter le matin Ta bonté ('hassdé'ha), et Ta fidélité (émounaté'ha) pendant les nuits" (Téhilim 92,2-3)

Pendant les périodes ensoleillées de notre vie, nous devons savoir louer et remercier Hachem pour Ses bontés ('hassdé'ha).
Par contre, durant nos moments plus sombres, nous devons se retourner vers notre réserve de émouna (émounaté'ha).
En effet, lorsque notre vision s'obscurcit, nous devons réveiller notre émouna en Hachem, Qui nous fait uniquement ce qui est le meilleur pour nous.
[Notre esprit humain (et non divin) n'a pas les capacités pour appréhender clairement cela sur le moment.]

[Source : adaptation personnelle d'un dvar Torah du Rabbi Guttman]

[une des particularités de la manne était sa capacité à prendre le goût, que l'on souhaitait qu'elle ait.
De même, notre vie a la capacité d'avoir le goût que nous voulons lui donner.
Par exemple, nos problèmes prennent les proportions que nous souhaitons leur accorder ; ou bien en portant un regard plein de émouna, de confiance dans la bienveillance de Hachem à notre égard, alors notre vie devient toute autre.]

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+ "Vous vous rassasierez de pain, et vous saurez que Je suis Hachem votre D." (Béchala'h 16,12)

-> "C'était cela le véritable miracle de la manne : l'homme pouvait être rassasié et quand même reconnaître Hachem".
[rabbi Naftali de Ropshitz]

[nous avons une tendance naturelle lorsque tout va bien dans notre vie, à se dire : "Hachem ne te dérange pas, c'est bon je gère tout seul!", plutôt que de reconnaître l'origine de notre bonheur, et de remercier D. pour cela!]

"Hachem avait dit à Avram : Eloigne-toi de ton pays, de ton lieu natal et de la maison paternelle, et va au pays que Je t'indiquerai" (Lé'h Lé'ha 12,1)

-> Le Zéra Kodéch (rabbi Naftali Tsvi Horowitz de Ropshitz) de commenter :

Avraham était obsédé par son infériorité.
Il pensait : "Comment oserais-je aspirer à devenir un tsadik et à proclamer la grandeur de D.! Ma ville natale Our Kasdim est une cité pécheresse. Les membres de ma famille seront tous des idolâtres. Comment quelqu'un avec un tel pedigree/parenté pourrait-il devenir un homme saint?"

Alors qu'il est vrai qu'une personne doit méditer sur son indignité, il est néanmoins écrit : "Son cœur grandit dans les voies de D." (Divré Hayamim II 17,6), qui signifie que lorsque vient le moment de servir Hachem, vous devez être fier et plein d'assurance, confiant dans le fait que D. pardonne et qu'Il fait le bien envers Ses serviteurs.

=> C'est ce que D. voulait dire lorsqu'Il s'adressa à Avraham : "Éloigne-toi de ton pays, de ton lieu natal" = vous pensez que vos origines souillées et vos ancêtres défaillants vous empêchent d'atteindre le degré suprême de sainteté. Chassez ces pensées de votre esprit!
Soyez vaillants dans les voies d'Hachem! Vous serez celui qui fera connaître le Nom de D. dans le monde."

[chaque juif en tant que descendant d'Avraham, se doit de suivre son chemin, et non celui que notre yétser ara souhaite nous faire prendre (pour qui te prends-tu à vouloir faire autant de mitsvot?, soit humble! = fait le minimum dans ta judaïcité, spiritualité).
De même que Avraham malgré ses origines est devenu le fondateur du peuple juif, de même en suivant son exemple (viser notre grandeur spirituelle), nous avons l'assurance qu'également : "Vous serez celui qui fera connaître le Nom de D. dans le monde"]

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-> Rachi : Va pour toi = Pour ton bonheur et pour ton bien.

-> "Va pour toi" = Il y a dans cet ordre une allusion pour tout juif : "lé'h lé'ha" = de servir Hachem dans le plaisir et la joie.
En effet, le service de D. s'appelle une marche. Ainsi qu'il est écrit dans les Téhilim : "Je marcherai devant Hachem dans les pays de la vie" (Tehilim 116,9).
A ce propos, la Torah ordonne que la marche devant Hachem soit pour ton agrément et pour ton bien, dans le plaisir et la joie.
De plus, "quitte ton pays et ta patrie" = sépare-toi de toutes les vanités du monde qui t'entoure, et de la maison de ton père, des habitudes ancrées en toi depuis le jour où tu es né dans la maison de ton père, va et sépare-toi de toutes ces vanités et des habitudes de ton enfance, progresse! Améliore-toi!
[le Ouva haLévi]

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+ "Va pour toi, hors de ton pays, de ton lieu natal et de la maison paternelle, vers le pays que Je t'indiquerai"

-> Le rabbi Na'houm de Tchernobyl commente :
Hachem a dit à Avraham, qui pratiquait l'hospitalité à une grande échelle : "Va t'en" (lé'h), et sois toi-même nomade, ainsi tu sauras exactement de quoi souffrent les invités nomades.
Mais sache que c'est pour ton profit et pour ton bien (lé'ha), pour que tu accomplisses ensuite la mitsva avec un grand plaisir et une grande joie, une fois que tu auras bien compris le cœur des invités.

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-> Le rabbi Bounim de Pschis'ha nous fait comprendre ce verset de la façon suivante :
"Etant donné que la vision du tsadik éclaire les yeux de l'homme et lui ajoute de la sagesse, Hachem enjoignit à Avraham de se rendre en un lieu où il montrerait son visage saint et lumineux aux autochtones.
Telle est l'ordre : "Va pour toi, hors de ton pays, de ton lieu natal et de la maison paternelle, vers le pays que Je t'indiquerai (aréka - אַרְאֶךָּ)".
Ce dernier mot est un verbe transitif pouvant être décomposé en : "aré oté'ha", autrement dit : "Je te montrerai là-bas, ainsi que ton saint visage, afin que les gens acquièrent la crainte du Ciel et la sainteté en t'observant, de même que [par la vision] de ton comportement."

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+ "Avraham partit comme le lui avait dit Hachem" (Lé'h Lé'ha 12,4)

-> Hachem avait promis à Avraham qu'il avait tout intérêt à partir ( "Va pour TOI").
Hachem lui donnerait une bonne renommée, des enfants, des richesses, ... Cependant, il est écrit : "Avraham partit comme le lui avait dit Hachem" = c'est-à-dire sans aucun calcul!
Si Hachem dit de s'en aller, Avraham s'en va, comme Hachem le lui a dit, et non pour recevoir une récompense!
[Sfat Emet]

[d'une certaine façon, le fait de pouvoir réaliser la volonté de D. est en soi une si grande chose, un si grand honneur, qu'aucune récompense n'a de valeur en comparaison!]

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-> "Avram partit comme le lui avait dit Hachem, et Loth alla avec lui. Et Avram était âgé de 75 ans à sa sortie de 'Haran" (Lé'h Lé'ha 12,4)

-> Le Ben Ich 'Haï (Lé'h Lé'ha) commente :
Nous apprenons en général la promptitude à faire les mitsvot d’Avraham, et c’est exactement la raison de la précision de son âge dans ce verset. En effet, après avoir reçu l’ordre d’Hachem de quitter ‘Haran, on aurait pu penser qu’il aurait pris le temps de se préparer à un long voyage ou qu’il aurait pris le temps de convaincre certains membres de sa famille de le suivre. Mais non, à peine l’ordre reçu, Avram prend ses affaires, lève le camps et s’en va, sans attendre et sans se retourner. Seul Loth vient avec lui, car il est enclin à le suivre, et qu’il n’a pas besoin de prendre le temps de le motiver à le suivre.
C’est le sens du mot "kaachèr" (כַּאֲשֶׁר), on le traduit par "comme", mais il veut dire aussi "quand", Avram est parti de suite "quand" Hachem le lui a dit.
Et n’allez pas croire qu’il a agit sur un coup de tête, qu’il était impulsif ou irréfléchi. Non c’était un vieillard de 75 ans, il a bien la tête sur les épaules, sait très bien à quoi il s’engage et ne fait rien sans y réfléchir.
Il agit par sagesse, uniquement pour répondre à l’appel d’Hashem pour accomplir son ordre.

"Tu ne me donneras rien" (Vayétsé 30,31)

-> Lavan a voulu fixé un salaire constant et établi à l'avance, et Yaakov lui a expliqué : Tu ne me donneras rien, parce que si le salaire est fixé à l'avance et assuré, je risque de me détourner de ma confiance en Hachem.
Je veux recevoir ma subsistance directement des mains de D., en fonction de ce qu'Il suscitera, des [bêtes] mouchetées ou des tachetées dans les naissances du troupeau.
Je ne veux pas un sou qui me soit promis à l'avance, ainsi j'aurai sans cesse les yeux tournés vers Lui, et Il me donnera ma nourriture en son temps.
En ce sens : "Tu ne me donneras rien" = Je ne voudrais certainement pas avoir un salaire fixe.

[rabbi David Kim'hi]

"Le peuple cessa d’amener (les offrandes pour le Michkan)" (Vayakél 36,6)

-> Dans la Torah, le terme : cessa (vayikalé - ויכלא) apparaît uniquement à 2 reprises : dans notre verset, et une autre fois dans le verset : "La pluie cessa (vayikalé - ויכלא - Noa'h 8,2)", concernant le déluge.
Le lien entre ces 2 occurrences est que c'est en donnant à la tsédaka que l’on attire sur nous le flux de la bénédiction divine.

Ainsi, si l'on cesse de donner, ce flux aussi se retire. De sorte que si "le peuple cesse d’amener", alors "la pluie cesse" de descendre.
La pluie, symbole du flux divin, cesse de s’épancher si le peuple aussi cesse de donner à la tsédaka.

[l'Admour de Bobov]

"Hachem parla à Moché en ces termes : Consacre-moi tout premier-né, toutes prémices des entrailles parmi les enfants d'Israël, soit homme, soit animal" (Bo 13,2)

-> Rabbi Israël Friedman de Rozhin (Irin Kaddichin) enseigne :
"Consacre-moi tout premier-né" = par "premier-né", la Torah désigne la première pensée qui entre dans votre esprit lorsque vous vous levez le matin.
Dédiez cette pensée initiale à D.

Si vous vous levez en vous sentant joyeux, réjouissez Hachem, quelle que soit la 1ere pensée que vous ayez ("soit homme [liée à la spiritualité], soit animal [liée à la matérialité]"), liez-la à D.

"Ceci est un statut de la loi ('houkat haTorah) qu'a prescrit Hachem, en disant : avertis les enfants d'Israël de te choisir une vache rousse, intacte, sans aucun défaut, et qui n'ait pas encore porté le joug" ('houkat 19,2)

-> Rabbi 'Haïm Halberstam de Tsanz (Divré 'Haïm) commente :
"Ceci est un statut de la loi " = [Les cendres de la vache rousse doivent être aspergées sur une personne qui a été rendue rituellement impure par le contact avec un cadavre].

La cause profonde de tout péché est la convoitise et l'orgueil.
C'est l'origine de la faute d'Adam qui a apporté la mort dans le monde.
[lorsque nous fautons, nous ne faisons pas suffisamment preuve d'humilité pour nous soumettre à la volonté de D., plutôt qu'à la nôtre!]

Pour rectifier ce péché, les cendres de la vache rousse sont aspergées sur la personne impure.

Brûler la vache rousse exprime symboliquement que nous effaçons toute trace de matérialité, de sensualité et de convoitise anormale.
Par cela, le péché originel, cause de la mort, sera réparé et l'impureté quittera la personne souillée par le contact d'un cadavre.

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-> "Avraham dit : … Je ne suis que poussière (afar) et cendre (éfer)" (Vaéra 18,27)

Le Ben Ich 'Haï commente : Avraham a fait preuve d’une humilité à la fois matérielle (son corps est comme poussière, à l’image de tout corps après la mort) et à la fois spirituelle (son âme est comme cendre, élément sans usage).

Nos Patriarches n’ont été des chars d’Hachem que lorsqu’ils étaient en Israël

+ Nos Patriarches n'ont été des chars de la Présence Divine que lorsqu'ils étaient en terre Israël :

"Hachem s'éleva d'au-dessus de lui à l'endroit où Il lui avait parlé" (Vayichla'h 35,13)

-> Nos Sages (midrach Béréchit rabba 47:8) commentent que le terme "s'éleva" (vayaal) nous enseigne que les Patriarches étaient un véritable char pour la Présence divine, c'est-à-dire que chacun de leurs mouvements était le reflet de la volonté de D.
[le fait que D. "se soit levé d'au-dessus d'eux" implique que Sa Présence s'est, pour ainsi dire, reposée sur eux, les dirigeant comme un cavalier dirige le char qu'il occupe.]

Cependant, ce n'est qu'en terre d'Israël que les Patriarches ont été à ce point soumis à la volonté d'Hachem, qu'ils ont pu être appelés le char de D.
[cela témoigne de la grandeur de nos Patriarches et de la terre d'Israël]
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi ]

"Délivre-moi de la main de mon frère, de la main d'Eissav" (Vayichla'h 32,12)

-> L'expression "la main de mon frère" semble superflue.
Essav symbolise la Sitra Achara (forces du mal) [Zohar 3:185a], l'ange de la mort, et le yétser ara. [Baba Batra 15a]
Ainsi, à un niveau plus profond, Yaakov demandait à Hachem d'empêcher ce que symbolisait Essav de devenir son frère.
Cela explique pourquoi le verset dit : "de la main de mon frère, de la main d'Essav".
Yaakov suppliait D. de faire en sorte que le yétser ara ne devienne pas son "frère". Car parfois, à D. ne plaise, le yétser ara tente d'inciter une personne à fauter en déguisant la faute en une mitsva.
De cette façon, le yétser ara peut se lier d'amitié avec une personne et la piéger rapidement dans le péché.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi]

=> Notre yétser ara essaie de nous tromper en nous faisant croire qu'il est notre "frère", qu'il agit par souci pour nous, pour notre bien, alors que la vérité est tout autre.

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-> "Tu as dit : "Je te ferai assurément du bien"" (Vayichla'h 32,13)

-> Le sens profond du verbe hébreu doublé "Je ferai assurément du bien" [étév étiv] est que la bonté de la bienfaisance divine doit être apparente.
En effet, les expressions de la bonté divine sont parfois dissimulées, et parfois, elles sont tellement cachées que, au contraire, les expressions divines de bonté peuvent sembler préjudiciables, puisque la bonté intérieure est cachée.
En revanche, lorsque D. accomplit des actes manifestes de bonté à l'égard d'une personne, la bonté est révélée.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi]

=> Yaakov a demandé à D. que Sa bonté nous soit toujours apparente.

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-> "Tu as dit : "Je te ferai assurément du bien"" (Vayichla'h 32,13)

Pourquoi la Torah dit-elle : "Je ferai assurément du bien" ?
Hachem accorde Sa bonté à la nation juive et Sa générosité aux autres nations également. La différence entre les deux, cependant, est que lorsque D. confère de la bonté au peuple juif, Il le fait pour son bénéfice.
En revanche, lorsqu'Il fait du bien aux autres nations, qui s'opposent aux valeurs juives, c'est à leur détriment, comme il est dit : "Il rétribue ceux qui Le haïssent, en face, pour les faire périr" (Vaé'hanan 7,10). Ainsi, la bonté qu'ils reçoivent n'est pas vraiment à leur avantage.
En revanche, lorsque D. confère des bienfaits au peuple juif, c'est vraiment pour son bien.
C'est pourquoi le verset ajoute le mot "assurément", pour nous enseigner que la bonté de D. nous est accordée pour notre bénéfice.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi]

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+ Une bonté révélée :

-> "Tu as dit : "Je te ferai assurément du bien"" (véata amarta étev étiv ima'h - Vayichla'h 32,13)

-> Ce verset contient également une prière pour que la bonté d'Hachem ne reste pas cachée et soit révélée.
Le rav Moché Leib de Sassov explique la double expression "hétev étiv" comme signifiant que même si une personne traverse une période difficile, elle doit croire que sa souffrance est pour son propre avantage.
Cependant, il est très difficile pour une personne de faire face à la douleur et à la souffrance, même si elle sait qu'elle en bénéficie. C'est pourquoi Yaakov a demandé au "tov d'être tov". Il a prié pour que la bonté soit révélée afin qu'elle soit clairement visible, ce qui rendrait la situation plus facile à gérer.

[de même lorsque nous souhaitons "shana tova oumétouka", nous espérons que l'année à venir soit bonne (tova) d'une manière visible, ressentie clairement (métouka - douce). ]

-> Le Divré Shmouel dit que le verse utilise une répétition de langage : "hétev étiv ima'h", parce qu'il fait allusion à 2 types de bonté.
Le mot "hétev" se réfère à la prière à Hachem, dont l'essence est bonne et qui fournit de la bonté au peuple juif à tout moment.
Le mot "étiv ima'h" demande que l'on soit capable de voir et de reconnaître la bonté d'Hachem. La vérité est que tout ce que fait Hachem est bon (guémara Béra'hot 60b). Cependant, Sa bonté nous est parfois cachée et nous ne pouvons pas la voir. C'est pourquoi nous lui demandons de nous permettre de comprendre ses voies et de voir clairement que tout ce qu'il fait est vraiment pour notre bien.

-> Nous prions Hachem : "Montre-nous, Hachem, Ta bonté, et Ton salut, Tu nous le donneras" (Téhilim 85,8).
Le rav Barou'h de Mézibou'h explique que tout ce que fait Hachem est miséricordieux et bon, mais que certains actes de bonté nous sont révélés, tandis que d'autres sont cachés à notre compréhension.
Nous demandons à Hachem de nous montrer Sa bonté, ce qui signifie qu'elle devrait nous être révélée de manière à ce que nous puissions comprendre en quoi ce qu'Il fait est bon pour nous.

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-> "Tu as dit : "Je te ferai assurément du bien"" (véata amarta étev étiv ima'h)

-> Le Sfat Emet (5633) explique que le pasouk dit qu'une personne ne devrait pas demander à Hachem de lui fournir le succès par le moyen qu'elle pense personnellement être le meilleur.
Par exemple, une personne ne devrait pas demander à Hachem de lui assurer le succès d'une certaine affaire qu'elle pense être bonne. Elle devrait plutôt dire qu'Hachem "fera sûrement le bien".
On doit demander à Hachem de nous fournir le succès de la manière qu'Il pense être la meilleure, car tout ce qu'Hachem fait est vraiment le meilleur.

"Le maître de Yossef le prit et le mit en prison" (Vayéchev 39,20)

=> Après la grande épreuve que Yossef a surmonté (avec la femme de Potiphar), est-ce sa récompense de rester pendant 12 années en prison?

-> Rabbi Yéhouda Tsadka explique que comme le moment n'était pas encore venu pour Yossef de régner, il y avait un risque, s'il restait dans la maison que la femme Potiphar ne revienne à la charge, ou bien d'autres, et alors il devrait lutter continuellement contre ses instincts et se trouver sans cesse dans une situation d'épreuve.

C'est pourquoi la sagesse Divine a décrété que pour la protection spirituelle de Yossef, seul la prison était bonne.
Mais pour qu'il ne soit pas trop malheureux : "Hachem était avec Yossef et penchait à la générosité envers lui" = Yossef sentait que Hachem était avec lui, et il ne s'est pas trouvé malheureux en prison