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"Pourquoi la Torah commence par la lettre bét (béréchit)?
Pour nous enseigner que nous n'en connaissons pas même la 1ere lettre."

[le Baal Chem Tov]

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-> Le Sfat Emet (commentaire sur Shavouot) nous enseigne :
La Torah commence avec la lettre : "bét", et cela a une profonde signification : le "bét"(ב) est fermé de 3 côtés et ouvert sur le 4e.
Il ferme ce qui est au-dessus, en-bas et derrière lui, comme un signe que les choses qui sont hors de l'univers ou qui concernent l'existence céleste qui ont précédé la Création sont fermées à la compréhension.
Il est vain de spéculer sur de tels concepts ésotériques.

Le "bét" (ב) est ouvert du 4e côté, faisant face à toute la Torah, comme pour nous dire : "Commencez par étudiez la Torah. C'est la source de toute compréhension et connaissance. Alors, vous trouverez toutes les réponses".

Les 10 Commandements commencent par la lettre : "aléph" (א) du mot : "anokhi" ("Je suis"), qui est ouvert de tous les côtés. Car dans la sagesse des lois de la Torah, un juif peut reconnaître le Créateur dont la Présence emplit toute l'existence, s'étendant dans les 4 directions, en-haut et en-bas, à l'infini.

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-> Il est écrit dans le Likouté Si’hot :
Le "bét" (ב) est la 2e lettre de l’alphabet hébreu ; pourtant, D. choisit de commencer la Torah par cette lettre. Il aurait été logique, à première vue, de commencer par le mot Elokim (אלקים), Hachem créa le Ciel et la Terre, qui a un Aleph à sa tête.
En fait, un enseignement important découle du fait que la Torah ne commence que par la 2e lettre de l’alphabet : La Torah a la qualité d’être précise ; rien ne peut y être considéré comme involontaire ou accidentel.
L’usage de la 2e lettre sous-entend, en fait, que l’étude ne représente que la 2e phase de l’approche du juif à la Sagesse Divine. Avant de s’engager dans l’étude, le Juif doit d’abord se préparer convenablement. Ce n’est qu’après avoir passé cette étape préparatoire qu’il est assuré que son étude s’inscrira sous la forme appropriée
à la volonté de D.
C’est en prenant conscience de la sainteté contenue dans la Torah que l’homme se prépare à l’étudier. Un juif doit se rappeler constamment que Hachem nous donna Sa Sainte Torah dans le but précis de nous relier à Lui.
L’étude est le moyen qui nous permet de nous unir avec Lui. Sans cette prise de conscience préalable. Sans la préparation adéquate, il serait capable d’oublier que la Torah est sacrée et que son objet principal est de nous permettre de nous rattacher à D., le Donneur de la Torah.
En résumé, la Torah que nous étudions ne constitue donc que le beit; alors que le but fondamental est de se relier à D. (le Un, l'Unique), le Aleph.

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-> b'h, également sur la lettre "bét" (ב), dans le divré Torah : http://todahm.com/2022/10/27/37633

Pourquoi nous laisses-Tu si longtemps en exil?

+ Rabbi Lévi Its'hak de Berditchev butait toujours à la lecture du verset : 'Ne lésez ni veuve ni orphelin' (Chémot - paracha Michpatim - 22;21)
Il pleurait même en disant :
"Maître du monde! Tu nous ordonnes si sévèrement de ne pas offenser la veuve et l'orphelin.
Ne sommes-nous pas orphelins, nous?
N'est-il pas écrit que nous sommes des orphelins sans père ("yétomim ayinou vé'èn av" - livre d'Eikha 5;3) ?...
Où est Ta pitié?
Pourquoi nous laisses-Tu si longtemps en exil? "

+ "Et D. dit à Adam : 'Où es-tu?' " (Béréchit 3;9)

Un chef des gardes d'une prison en Russie, demanda au rabbi Chnéour Zalman (qui y était en attente d'un procès pour trahison à cause de son enseignement) :
"Pourquoi D. a-t-Il demandé à Adam : 'où es-tu?'
Ne le savait-Il pas?"

Rabbi Chnéour Zalman répondit :
"La Torah n'est pas un simple livre d'histoire, mais plutôt un enseignement s'adressant à tous les hommes de tous les temps.
A chaque époque, D. demande à l'homme : "Où es-tu? Où te trouves-tu dans ton monde? Qu'as-tu accompli avec les jours qui t'ont été attribués?"  "

==> Tous les jours, D. demande à l'homme : "Où es-tu?"
Tous les jours, l'homme doit se tenir prêt à rendre compte  de sa vie.

Source (b"h) : compilation personnelle issue d'un dvar Torah du rav Avraham Twerski

+ "Elle (la Torah) n'est pas au ciel" (Dévarim - Nitsavim 30,12)

= "La Torah ne se trouve pas chez ceux qui croient atteindre le ciel"

[Rabbi Menachem Mendel de Kotsk]

+ "Car ce n'est pas une parole vide pour vous (mikèm - מִכֶּם)"  (Haazinou 32;47)

La guémara Yérouchalmi (Péa 1,1) commente : elle n'est pas vide, pour vous ; mais si elle est vide c'est : "à cause de vous" (מִכֶּם).

Le 'Hafets 'Haïm illustre cet enseignement ainsi :
Il y a des gens qui n'observent pas des mitsvot comme celles des tsitsit ou des téfiline, parce qu'elles leur paraissent dépourvues de sens.
Il ne faut pas croire que les téfiline sont devenues trop petites pour leurs têtes bouffies.
C'est au contraire leurs têtes qui se sont rétrécies, de sorte que les téfiline n'y tiennent plus.

Les mitsvot nous vont parfaitement!!
Et si quelqu'un vient leur chercher des défauts et les trouve "vides", c'est chez lui que quelque chose ne va pas, et non chez elles.

Source (b"h) : compilation personnelle issue du "tal'lé orot" du Rav Yissa'har Dov Rubin

+ "Il [D.] est le Rocher, parfaite est Son oeuvre."  (Haazinou 32;4)

1°/ Un jour le Rav Lévi Yits'hak de Berditchev demanda à 2 'hassidim :
"Dites-moi! Si vous étiez les maîtres du monde, que décideriez-vous?"

Le 1er répondit qu'il établirait l'égalité entre les hommes, afin que chacun reçoive exactement autant que les autres, et le second qu'il instituerait l'harmonie universelle, de façon qu'il n'y ait jamais plus de guerre.

Rav Lévi Yits'hak répliqua :
"Si c'était moi, le maître du monde, je ne changerais rigoureusement rien.
Je suis fermement persuadé que tout ce que fait D. est pour le bien de l'homme.
Ce sont nos défauts qui nous empêchent de percevoir la droiture de Ses voies."

2°/ Le 'Hafets 'Haïm ayant demandé un jour à un visiteur comment allaient ses affaires, celui-ci répondit :
"Elles vont correctement, mais cela ne me ferait pas de mal si elles allaient un peu mieux!!"

Le 'Hafets 'Haïm répondit :
"Comment pouvez-vous être sûr que cela n'irait pas plus mal ?!
Hachem, Le Miséricordieux et le Compatissant, sait mieux que vous ce qui est pour votre bien.
Si D. a décidé de ne pas vous accorder plus que vous avez, c'est sûrement parce qu'il sait que cela vaut mieux pour vous."

Source (b"h) : "tal'lé orot" du Rav Yissa'har Dov Rubin

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-> Lorsqu'un malheur s'abat sur quelqu'un, on peut dire qu'il est amer ou douloureux, comme peut l'être un médicament au goût déplaisant, mais jamais qu'il est mauvais. Car tout ce que fait Hachem est pour le bien de l'homme.
[le 'Hafets 'Haïm]

-> Pendant la 1ere Guerre mondiale, le 'Hafets 'Haïm s'adressait à ceux qui perdaient espoir en raison des terribles souffrances qu'ils subissaient ou auxquelles ils avaient assisté :
"Pourquoi avez-vous si peur et êtes-vous si abattus?
Nos Sages relatent (guémara Avoda Zara 8a) que lorsque Adam a assisté au premier coucher de soleil, il s'est dit : "Malheur à moi qui ai péché! Le monde va retourner au chaos et à la confusion!"
Il pleura toute la nuit en compagnie de 'Hava, et c'est seulement quand il aperçut les premières lueurs de l'aube qu'il se rendit compte que la disparition du soleil faisait partie partie de l'ordre naturel institué par Hachem.
Ainsi, lorsque le soleil se coucha à nouveau ce soir-là, il ne se fit plus aucun souci, car il comprenait à présent par expérience ce qui se passait.

Je vous le demande, mes chers frères! Est-ce la première nuit dans notre histoire où nous avons assisté à des tragédies et à des épreuves au sein de notre peuple?
Malgré les efforts déployés par nos ennemis, nous avons toujours survécu, et l'aurore est toujours apparue dans sa pleine splendeur.
Pourquoi cette nuit-ci : celle de nos souffrances présentes, serait-elle différente de celles que nous avons traversées dans le passé?
Nous savons qu'elle ne durera pas éternellement. La lumière fera sa réapparition, car c'est ce que Hachem a voulu pour le monde!"

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+ "Parfaite est Son oeuvre"

-> Selon Rachi : Hachem récompense les justes dans le monde à venir ... et Il récompense les réchaïm dans ce monde-ci pour leurs [trop rares] bonnes actions.

-> Pourquoi une telle différence de traitement?
Le Maharal enseigne que pour le tsadik ses quelques péchés sont des aberrations, sa véritable nature étant ses bonnes actions, et c'est pourquoi il reçoit sa récompense dans le monde futur, qui est le monde véritable et "essentiel".
Pour le racha ses quelques bonnes actions sont des égarements, sa mauvaise conduite étant sa vraie nature, et c'est pourquoi sa récompense ne peut pas lui être accordée dans le monde de Vérité.

+ "Car j'appellerai le nom de D. ; attribuez de la grandeur à notre D."
(Haazinou 23;3 - כִּי שֵׁם יְהוָה, אֶקְרָא ; הָבוּ גֹדֶל לֵאלֹהֵינוּ ).

Le 'Hida fait remarquer que ce verset comporte 7 mots, autant que de fois où l'on procède à la lecture de la Torah :
-> le lundi ;
-> le jeudi ;
-> le Shabbath ;
-> à Roch 'Hodèch ;
-> à 'Hol haMoèd ;
-> les jours de fêtes (yom tov) ;
-> Yom Kippour.

Il contient 25 lettres, autant qu'il y a de gens appelés à la Torah :
-> 3 personnes = les jours de semaine et à min'ha du Shabbath ;
-> 4 personnes = Roch 'Hodech et à 'hol haMoèd ;
-> 5 personnes = les jours de fêtes (yom tov) ;
-> 6 personnes = Yom Kippour ;
-> 7 personnes = le Shabbath.

Source (b"h) : "tal'lé orot" du Rav Yissa'har Dov Rubin

+ "Tous les peuples de la terre verront que tu portes le nom de D. et ils te craindront." (Ki Tavo  28;10)

La guémara (Ména'hot 35b) nous révèle que le verset fait référence aux téfilin de la tête, dans les mots : "... tu portes le nom de D. ..."

A ce propos le Gaon de Vilna dit un jour à ses élèves :
" Il n'est pas écrit : 'les téfilin qui sont sur la tête', mais 'les téfilin de la tête'.
Il n'est pas suffisant simplement de porter les téfilin, il faut ressentir que toute leur signification est présente dans la tête, et c'est là qu'on pourra dire : 'que tu portes le nom de D.'

Le Rambam explique (dans Hilkhot Téfilin - chap 4,25) :
"la kédoucha des téfilin est incommensurable, et à l'instant même où elles sont sur son bras et dans sa tête, une personne est humble, possède la crainde de D., n'est pas attirée par les futilités, n'a pas de mauvaises pensées et son coeur est tourné vers la vérité et la justice."

On peut se demander : Mais pourtant, j'ai déjà vu des juifs avec les téfilin qui avaient un comportement léger, et ne correspondaient pas à la description du Rambam ...

Dans le même état d'esprit que la réponse du Gaon de Vilna, la réponse à cette interrogation se trouve écrite dans l'extrait du Rambam ci-dessus.
"A l'instant où les téfilin sont ... dans sa tête ..." = il ne s'agit pas seulement d'avoir les téfilin 'sur la tête', mais de savoir dans sa tête que l'on porte sur nous un objet de sainteté comparable à un séfer Torah, un objet qui est de plus le signe de l'alliance avec D.

["Ce sera pour toi comme un signe sur ta main et comme un souvenir entre tes yeux." - Chémot 13,9].

Sources (b"h) : issu du "le repas du roi" du rav Moché Pell + "la mitsva et son histoire" du rav Its'hak Shnéor & C & J.Hagège

+ "Si un homme a un fils dévoyé et rebelle, qui n'écoute pas la voix de son père ni la voix de sa mère ..."  (Ki Tétsé 21;18)

Si tu vois un enfant désobéissant, tu pourras, d'une façon générale, trouver l'origine du problème dans  : "la voix de son père et la voix de sa mère."

Ils élèvent sûrement la voix un peu trop fortement, et s'ils parlaient plus calmement, avec plus de patience, alors leur enfant serait plus calme et obéissant, comme il est écrit : "une parole douce brise la résistance la plus forte" (Michlé 25;15).

Dans le même ordre d'idées, la guémara (Ména'hot 37a) explique que l'on place les téfilin de la tête, à l'endroit même où le cerveau de l'enfant est mou (il n'est pas dit simplement qu'on les place à l'endroit du cerveau).

=> Cela nous enseigne que l'éducation se fait chez le jeune enfant, alors qu'il est encore souple, afin de l'orienter dans le sens que nous désirons.

Mais si nous attendons trop, nous risquons de ne plus pouvoir corriger ses imperfections (à l'image d'un bois tendre qui peut encore être redresser, mais qui cassera, une fois qu'il aura grandi ...).

+ "Quand tu bâtiras une nouvelle maison, tu feras à ton toit un parapet ; ainsi tu ne mettras pas de sang en ta maison, si en tombe celui qui devrait tomber."  (Ki Tétsé 22;7-8)

Le 'Hida donne une belle explication de saison sur ce verset ...

Pendant le mois d'Elloul, tout juif analyse son comportement et essaie de faire "téchouva" en rompant avec ses mauvaises habitudes, et en se construisant une "nouvelle maison".

Mais, s'il souhaite que ses efforts soient couronnés de succès, il se doit de faire "au toit, un parapet", c'est-à-dire de se créer des limites et des barrières pour être assuré de ne pas revenir à son état antérieur.