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Noa’h

+ Noa'h :

-> Le Méam Loez (Noa'h 7,5-7) enseigne :
La foi de Noa'h n'est pas à remettre en question. Il pensa simplement que D. est bon et miséricordieux, et que jamais il ne détruirait jeunes et vieux. Il supposa qu'il s'agissait d'une menace devant inciter les hommes aux repentir.

Noa'h n'a pas non plus pensé que ses contemporains pouvaient s'obstiner à refuser de se repentir alors même que les eaux montaient.
Il avait la certitude qu'au dernier moment ils reviendraient à D. et que le décret serait annulé.
Malgré 120 ans qu'il consacra à tenter d'éveiller leur repentir, ils le rejetèrent se fermant ainsi les portes du pardon.
Hachem étant plein de miséricorde, Noa'h supposa que le Déluge ne surviendrait pas. Telles furent les intentions de Noa'h.
[...]

Malgré les pluies torrentielles qui s'abattirent durant les 7 jours (précédant le Déluge), il se rendit chez les uns et les autres afin de les convaincre de se repentir.
Il ne pouvait supporter l'idée de leur destruction, et ce n'est que lorsqu'il s'aperçut de leur obstination, qu'il se résolut à pénétrer dans l'Arche.
[...]

Certains affirment que Noa'h ne pria pas en faveur de ses contemporains non par négligence, mais parce qu'il ne trouva pas 10 tsadikim (justes) pour se joindre à lui.
La famille de Noa'h ne comptait que 8 âmes.
Sans 10 justes, un décret ne peut être annulé, tel que nous le voyons dans le cas de Sodome (Béréchit 18,32).

[selon le Tsor haMor, après le Déluge, Noa'h a apporté une offrande de faute pour ne pas avoir (quand même) prié en faveur de ses contemporains.]

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-> "Certes, Je ferai en cela comme pour les eaux de Noa’h : de même que J’ai juré que le déluge de Noa’h ne désolerait plus la terre" (Yéchayahou 54,9)

Selon le Zohar (Noa’h), le déluge porte le nom de Noa’h car celui-ci n’a pas demandé à D. d’épargner le monde, qui fut détruit lors de cet évènement.

Cette affirmation suscite notre interrogation : pourquoi Noa’h n’a-t-il pas invoqué la miséricorde divine en faveur de son peuple, si bien que le déluge porte son nom?

Le rav 'Haïm Chmoulévitz (Si'hot Moussar) écrit :
Noa’h savait que sa prière ne serait pas exaucée, car, comme nos Sages l’ont dit, il restait moins de 10 justes dans le monde. Cependant, le déluge porte malgré tout son nom. C’est que s’il avait souffert de voir le monde courir à sa perte, il aurait imploré D. de toutes ses forces pour qu’Il ne le détruise pas. S’il ne l’a pas fait, c’est le signe qu’il n’en souffrait pas.

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-> Rachi (Noa'h 7,7) écrit : "Même Noa’h faisait partie des gens de peu de foi, croyant sans vraiment croire que le déluge allait se produire, et il n’est entré dans l’arche que lorsque les eaux l’y ont obligé".

=> Apparemment, comment est-il possible de dire de Noa’h, que la Torah appelle "un homme juste et irréprochable", qu’il ne croyait pas de tout son cœur?

Le Mahari de Vork explique que jusqu’à la dernière minute, Noa’h croyait et espérait que les hommes allaient se repentir et que le décret du déluge serait annulé.
Voici ce que signifient les paroles de Rachi : Noa’h faisait partie des gens de peu de foi, croyant : même parmi les gens de peu de foi il faisait dépendre sa foi et son espoir du fait qu’à chaque instant ils pouvaient se repentir, c’est pourquoi "sans vraiment croire que le déluge allait se produire" : parce que leur techouva pouvait annuler le décret.

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+ "Noa'h était un homme juste et droit dans sa génération" (Noa'h 6,9)

-> L'Admour rabbi Yé'hezkel de Kozmir commente que la force et la grandeur d'un homme juste et droit réside en ce que "certains l’interprètent comme un blâme", parce que si l'on voit un meneur qui n'a pas d'opposants, mais dont tout le monde chante la louange, c'est un signe évident que c'est un homme rempli de mensonge et de flatterie, qui trouve des moyens détournés d'être en paix avec tout le monde.
En revanche, un grand dirigeant qui est mené par la générosité et la vérité éveille contre lui des accusations et de la haine du côté des réchaïm de la génération qui ne sont pas disposés à supporter le chemin de vérité de leur dirigeant.

-> Le Baal Chem Tov a transmis à ses descendants une tradition ancestrale selon laquelle tout dirigeant spirituel qui ne suscite aucune opposition, ne méritera pas de vivre longtemps dans ses fonctions.

En se basant sur cela, le Beit Israël explique le commentaire de Rachi au début de notre paracha Noa'h (à propos du verset "Noa’h était un homme juste dans sa génération") : "Certains l’expliquent dans un sens péjoratif et d’autres dans un sens élogieux".
A priori, on ne peut que s’étonner : pourquoi certains tenaient-ils tellement à l’expliquer péjorativement?
D’après ce qui précède, on peut comprendre qu’ils désiraient de cette manière lui allonger la vie. Et, en effet, au moment du déluge, Noa’h avait 600 ans.
Et pourtant, le lion le mordit (dans l’arche, parce qu’il avait tardé à lui apporter son repas) alors qu’il était déjà très âgé (car à son époque les hommes vivaient en moyenne 400 ans).
Il mérita une telle longévité grâce à l’opposition qu’il suscita auprès des gens de sa génération (qui le critiquaient et se moquaient sans cesse de lui).
[en ce sens on peut citer la guémara (Sanhédrin 108b) : "Noa’h était le juste qui réprimandait sa génération. Il leur disait des choses dures comme des pierres. Eux le méprisaient, ils lui disaient : Vieillard, pourquoi fais-tu cette arche?
Il répondait : Hachem va amener sur vous un déluge. Ils lui disaient : Un déluge de quoi? Si c’est un déluge de feu, nous avons une chose qui s’appelle alita, sur quoi le feu n’a aucune prise. Si c’est un déluge d’eau, s’Il l’amène de la terre, nous avons des boules brûlantes de métal dont nous recouvrirons la terre, et s’Il l’amène du ciel, nous avons quelque chose qui s’appelle akev.
Il leur dit : Il l’amènera d’entre les talons de vos jambes." ]

Il est donc très possible que ceux qui commentaient : "Noa’h était un homme juste dans sa génération" péjorativement avaient l’intention par cela de prolonger ses jours encore davantage.

En tout cas, cette explication doit nous servir de leçon. Lorsque nous subissons l’action de détracteurs, comprenons que cela n’est que pour notre bien et veillons à ne pas leur en garder rancune et à ne pas céder à la colère en répondant à la provocation illégitime qui nous est adressée.

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-> Le Admour rabbi Yé’hezkel de Kozmir dit à ce propos que la force et la grandeur d’un homme juste et droit réside en ce que "certains l’interprètent comme un blâme", parce que si l’on voit un meneur qui n’a pas d’opposants, mais dont tout le monde chante la louange, c’est un signe évident que c’est un homme rempli de mensonge et de flatterie, qui trouve des moyens détournés d’être en paix avec tout le monde.
En revanche, un grand dirigeant qui est mené par la générosité et la vérité éveille contre lui des accusations et de la haine du côté des réchaïm de la génération qui ne sont pas disposés à supporter le chemin de vérité de leur dirigeant.

-> Le Saba de Shapoli disait : Ceux qui interprétaient la conduite de Noa’h comme un blâme rendaient en cela un grand service à Israël, car ils voyaient par l’esprit saint que presque tous les justes (tsadikim) qui ont vécu dans le peuple d’Israël ont suscité une opposition.
Qui est plus grand que notre maître Moché, qu’on a soupçonné de choses qui étaient bien loin de lui!
Or voici que le premier juste évoqué dans la Torah était Noa’h, et si tout le monde l’avait admiré, tous les justes auraient appris de lui que s’il y avait contre eux une opposition quelconque, c’était un signe qu’ils n’étaient pas des justes.
C’est pourquoi certains ont interprété délibérément que le premier juste était à blâmer, pour enseigner que l’opposition n’est pas le signe évident d’un défaut, car malgré tout il est dit : "Et Noa’h trouva grâce aux yeux de Hachem".

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-> Si un sage en Torah (talmid hakham) est bien-aimé par les habitants de sa ville, ce n’est pas en raison de sa supériorité [en sagesse], mais plutôt parce qu’il ne leur fait pas de remontrance dans les sujets du Ciel.
[il est bien-aimé car il n’est pas strict avec eux au sujet de leur observance des mitsvot]
[Abbayé – guémara Kétoubot 105b]

-> Un rav dont la communauté ne souhaite pas le départ n’est pas un rav.
Et un rav qui a été renvoyé par sa communauté n’est pas un homme.
[Rav Chakh au nom du Maharil Diskin]

[Habituellement, les gens n’aiment pas recevoir de remontrances, et c’est pour cela qu’ils préfèrent avoir un rav de communauté qui les laisse "tranquilles" dans leurs agissements.

-> Le Ohr ha’Haïm commente :
"La réprimande réveille souvent un sentiment d’hostilité. Néanmoins, cela ne doit pas décourager un rav/rabbin de protester contre de mauvaises actions.
Il est mauvais que le rav/rabbin reste silencieux et se dise : "Pourquoi ai-je besoin de cet embarras? Pourquoi devrais-je créer de l’animosité et des différends dans ma communauté?"
Il doit avoir confiance dans la bonne volonté des gens et il devrait se dire à lui-même : "Je vais les réprimander comme il le faut, et je suis persuadé qu’ils sont assez honnêtes pour accepter la vérité sans garder de rancune à mon égard"."

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-> "D. vit la terre, et voici qu'elle s'était corrompue" (Noa'h 6,12)

Bien que la corruption de la génération du Déluge se soit étendue à tous les habitants de la terre, comme le dit le verset : "la terre se remplit d'iniquité", il n'y avait absolument personne qui en prenne conscience, seul "D. vit la terre, et voici qu'elle s'était corrompue."

Le Saba de Kelm explique que seul Hachem a constaté cette situation épouvantable : le fait que l'ensemble des hommes était plongé dans des profondeurs de perversion, et qu'ils ne s'apercevaient de rien.

Quelques leçons de l’Arche de Noa’h

+ Quelques leçons de l'Arche de Noa'h :

-> Ce n’est pas pour rien que la construction de l’Arche de Noa’h (la Téva - תיבה), prit 120 ans.
Ses contemporains lui disaient : "Pourquoi perds-tu ton temps dans la construction de cette Arche? Viens profiter du bon temps avec nous!"
De nos jours, on entend le même discours : Pourquoi gaspiller son temps dans des sujets spirituels? Soyons épicuriens!
De même qu’un déluge frappa la génération de Noa’h, la même chose attend les fauteurs après 120 ans et ce contrairement à ceux optimisant leur temps ici-bas dans le domaine spirituel.
Le terme : "Téva" (תיבה) signifie à la fois : une "arche", et aussi : un "mot". De même qu’entrer dans la תיבה permit le sauvetage physique du déluge, "entrer" dans les mots de la Torah et de la Tefila préserve du déluge spirituel.

On peut donner la comparaison suivante : Si l’on se trouve dans une ambassade à l’étranger, du fait de son statut extraterritorial, c’est comme si l’on se trouvait dans son propre pays. De même, la maison d'étude (beit midrach) a cette dimension extra-territoriale malgré sa localisation spatiale dans ce monde physique.

Il est écrit : "Car la part d’Hachem est son peuple, Yaakov la corde de son héritage" (כי חלק ה' עמו יעקב חבל נחלתו - Haazinou 32,9).
Cela signifie que l’on doit s’attacher à Hachem et accomplir sa Volonté à l’instar de nos Patriarches.
[un juif doit faire attention à ne pas avoir la tête sous l'eau, dans le sens où il garde bien à l'esprit le but de ce monde, qu'il ne se laisse pas submerger par les influences négatives environnantes.
Notre héritage est cette "corde" ('hévél) qui nous devons constamment garder avec nous pour ne pas couler dans les bassesses de ce monde.]

La Téva (תיבה) physique fait allusion à une Téva spirituelle :
1°/ Les dimensions de la תיבה ( 300 sur 50 sur 30 Amot ) donnent en lettres le mot : "lachon" (la langue - לשן) (ל =30, ש = 300 et נ = 50 ).
=> Il convient donc d’utiliser sa capacité locutoire pour la Torah, la prières, des paroles d’encouragement, ...
De même peut-on comprendre : "Tu donneras du jour à l'arche" (tsohar taassé laTéva - צהר תעשה לתיבה - Noa'h 6,16) = on doit exprimer des mots porteurs de lumière. [ex: qui donne de la valeur, du sourire à autrui!]
Sur le verset : "La mort et la vie sont dépendantes de la langue" (מות וחיים ביד לשון - Michlé 18,21), on remarque que les initiales forment le mot : "maboul" (déluge - מבול). Un vie authentique est remplie de spiritualité.

2°/ Le mot תיבה est une abréviation de : "téfila yéchara békavanat halev" (une prière convenable avec l’intention du cœur - תפלה ישרה בכונת הלב).
[ainsi dans le déluge de ce monde, on doit s'abriter dans la Téva, les mots de prière sincère à notre papa Hachem]

3°/ Si l’on multiplie les lettres du Tétragramme (י ה ו ה ) avec celles du Nom divin (אדנ י), on a : youd*aléf + hé*dalét + vav*noun + hé*youd = 10 + 20 + 300 + 50.
On retrouve exactement les dimensions de la Téva : 300 amot de long, 50 de large et 30 de haut (soit 10+20).
Quant au mot Téva (תיבה), il est l’anagramme de : "bayit Hachem" (la "maison" d’Hachem - בית ה).

4°/ Dans la prière de Arvit, nous disons : nassia'h bé'houkékha ... toraté'ha (נשיח בחקיך... תורתך - nous parlerons de tes décrets, nous nous réjouirons des mots de ta Torah et avec tes mitsvot)
Cela peut aussi viser la Téva qui représente la spiritualité.
Ainsi, "nassia'h" (nous nous réjouirons - נשיח) est l’acronyme de ceux présents dans la Téva : Noa'h, Chem, 'Ham et Yafét (נח, שם, חם, יפת).

[d'après un divré Torah du rav Yéhochoua Alt]

+ "C'est Yéhochoua qui a écrit les 8 derniers versets de la Torah (écrite).
En effet, il est écrit (à la fin du Séfer Dévarim) : "C'est donc là que mourut Moché, le serviteur d'Hachem" (Vézot haBéra'ha 34,5).
Est-il possible que Moché soit mort et qu'il puisse écrire ce verset (et les 7 versets qui suivent),
Donc Moché a écrit tout ce qui précède ce verset et c'est Yéhochoua (son successeur) qui a écrit les 8 derniers versets, selon rabbi Yéhouda (rabbi Né'hamia selon d'autres).
Rabbi Chimon objecte : Est-il possible qu'il manque une seule lettre lettre dans le Séder Torah (écrit par Moché)? ... Non!
Donc, selon rabbi Chimon, jusqu'au verset (v.34,5), Hachem dictait et Moché répétait, puis écrivait. Mais pour les 8 derniers versets, Hachem dictait et Moché écrivait avec ses larmes ..."
[guémara Baba Batra 15a]

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-> Rabbi Moché Feinstein (Iguérot Moché) écrit :
Après le décès de son maître Moché, Yéhochoua bin Noun a écrit les 8 derniers versets du Séfer Torah de la même manière que Moché avait écrit le reste de la Torah.
Ainsi, comme le faisait Moché, Hachem prononçait chaque mot de la Torah, Yéhochoua le répétait (pour éviter toute erreur), puis l'écrivait.
Par contre, Yéhochoua bin Noun a écrit son livre Yéhochoua, le premier livre des Névi'im (Prophètes), de la même façon qu'on été écrits tous les autres livres des Prophètes, c'est-à-dire par inspiration prophétique, sans dictée d'Hachem et sans répéter chaque mot.
C'est pourquoi, les 8 derniers versets de la Torah, écrits par Yéhochoua selon rabbi Yéhouda, font partie intégrante du Séfer Torah, et non pas les livres de Yéhochoua, par la façon dont ils ont été écrits.

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=> Quelle était l'intention de rabbi Chimon dans son enseignement : "Moché a écrit les 8 derniers versets de la Torah avec des larmes"?

On peut citer :
1°/ Depuis le début du Séfer Torah et jusqu'aux 8 derniers versets, D. dictait et Moché répétait le verset avant de l'écrire, non seulement pour éviter une erreur, mais surtout pour exprimer sa grande affection pour la Torah.
Mais pour les 8 derniers versets relatifs à son départ de ce monde, D. dictait et Moché écrivait sur le Séfer et pleurait, et il ne répétait pas le verset avant de l'écrire, en raison de la grande peine qu'il ressentait.
[à ce moment Moché pleura essentiellement car il a compris qu'il ne rentrerait pas en terre d'Israël avec le peuple juif, malgré ses prières insistantes]
[Ritba - guémara Ména'hot 30a]

2°/ L'intention de rabbi Chimon était de dire que Moché a écrit la fin de la Torah avec ses propres larmes et non avec de l'encre, car cet événement s'est produit le jour de Shabbath et la Torah interdit d'écrire avec de l'encre ce jour-là.
Ce sont les Rabanan qui ont interdit d'écrire avec n'importe quel autre liquide, mais lorsque Moché écrivit avec ses larmes, les Rabanan n'avaient pas encore décrété l'interdit avec d'autres liquides que l'encre, car la Torah avec les autres liquides ne se maintient pas, et de la Torah (déoraïta) n'est pas considérée comme une écriture.
[Ben Ich 'Haï]

3°/ Moché pleurait en écrivant les derniers versets.
Le fait qu'il ait écrit de son vivant : "là mourut Moché ..." n'est pas considéré comme un mensonge. En effet, les larmes versées par un homme anéantissent ses forces et son considérées comme un début de la mort ; donc l'expression "mourut" au sens figuré correspond bien à la situation présente.
[Maharal -'Hidouché Agadot]

[ainsi selon le Maharal, lorsqu'une personne désire quelque chose, et qu'elle en arrive à pleurer pour cela, c'est d'une certaine façon, comme si elle était prête à mourir pour cette chose désirée.]

4°/ Le mot : "dim'a" (larme - דמע) ne doit pas être pris ici au sens habituel de "larme", mais au sens de "dimoua" (mélange - דמוע). En effet, 2 millénaires avant la Création du monde, la Torah avait déjà été écrite, mais Hachem mélangea toutes les lettres contenues dans ce Séfer, jusqu'à ce que Moché vienne retranscrire toute la Torah, comme elle l'était initialement, redonnant ainsi au Texte toute sa compréhension.
Cependant, les 8 derniers versets relatifs à sa mort demeurèrent mélangés (en allusion dans le mot : דמוע - mélange), et Moché a bien écrit la totalité du Séfer Torah sans qu'il y manque une seule lettre, mais il n'eut pas accès à la compréhension des derniers versets qui relataient sa mort.
Après le départ de Moché, c'est finalement Yéhochoua bin Noun, son disciple, qui reprit les 8 derniers versets pour les remettre en ordre et leur donner une lecture lisible.
[Gaon de Vilna]

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-> Rabbi Shlomo de Radomsk considère que Moché a versé des larmes en écrivant les derniers versets de la Torah, non pas parce sa mort y était annoncée, mais parce qu'il était obligé, sur ordre de D., de se décerner à lui-même une série de compliments : "Moché était le plus humble des hommes" et "Il n'a plus paru, en Israël, un prophète tel que lui".

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-> Du fait que ces 8 derniers versets de la Torah traitent d'évènements qui ont eu lieu après la mort de Moché, bien que ce soit Moché lui-même qui les ait écrits sur la dictée d'Hachem, selon rabbi Chimon, leur sainteté est moindre que tout le reste de la Torah.
[Rambam]

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-> Un ministre demande à Zalman de Liady (le 1er rabbi de Loubavitch) qui se trouvait en prison : "Pourquoi vous, les juifs, vous réjouissez-vous ainsi à chaque fois que vous achevez la lecture de la Torah alors qu'il y est dit, à la fin de Dévarim, que Moché mourut? Vous devriez plutôt, me semble-t-il, verser des larmes!

- En vérité, nous nous réjouissons justement parce que la Torah nous annonce que Moché est mort. Car s'il avait vécu éternellement, certains auraient imaginé qu'il était lui-même D. et que c'est la raison pour laquelle il avait fait pour nous tant de miracles. Nous savons désormais qu'il n'était que l'envoyé de D.!

Noa’h – Trouver grâce aux yeux d’Hachem grâce à notre confiance en Lui

+ Noa'h - Trouver grâce aux yeux d'Hachem en Le plaçant constamment devant soi :

"Et Noa'h trouva grâce aux yeux d'Hachem" (Noa'h 6,8)

-> Nos Sages expliquent que Noa'h mérita de trouver grâce aux yeux d'Hachem, car ses propres yeux voyaient uniquement Hachem.

-> Selon le rav Elimélé'h Biderman :
la génération du déluge fut punie à cause d'un manque de foi en D.
Nos Sages enseignent (Sanhédrin 108a) [au sujet de la génération du Déluge] que "leur sentence ne fut décrétée définitivement qu'à cause du vol", ce que certains expliquent ('Hatan Ichaya sur Noa'h) en disant que celui qui vole son prochain montre par cela qu'il ne croit pas que c'est le Créateur qui nourrit, pourvoit aux besoins de tous les êtres et fixe la vie et la subsistance de chacun. S'il était doté de cette foi, il saurait qu'il ne gagne rien à voler.
Dès lors, les hommes de cette génération ne parvenaient pas à être sereins. Ils étaient en effet constamment préoccupés et anxieux des évènements qui pouvaient subvenir, de la manière d'obtenir leur subsistance, de la crainte d'un rival, de la peur de subir un préjudice et de l'inquiétude face à leurs ennemis.
C'est pourquoi ils furent dénommés 'dor hamaboul' (la génération du déluge), Maboul (le déluge) étant la même racine que 'bilboul' (le désordre, la confusion), car ils étaient constamment perturbés et tourmentés à cause de leur manque de émouna.

En revanche, le nom Noa'h est à rattacher au mot Ménou'ha (le repos), car grâce à sa confiance en Hachem, il n'avait peur de rien, car il savait que tout ce qui lui arrivait provenait du Ciel.
En accomplissant les termes du verset "Il me conduira sur les eaux paisibles ... Il me dirigera dans les chemins de la justice" (Téhilim 23,2-3), il fut épargné par les eaux tumultueuses du déluge.
[Noa'h voyait en toutes circonstances la Main d'Hachem qui se cachait derrière ses difficultés.]

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada - Bétsa 16a) enseigne :
Les lettres du mot "bita'hon" (בטחון - la confiance en D.) sont les mêmes que celles de l'expression "tov 'hèn" (טוב חן - la bonne grâce).
Il est écrit : "La grâce et l'honneur, Hachem les donnera, Il n'enlèvera pas le bien de ceux qui vont dans l'intégrité (Téhilim 84,12)".
On peut l'expliquer ainsi : Car ceux qui sont intègres, ce sont ceux qui ont confiance en Hachem (et grâce à) cette confiance, ils attireront sur eux une abondance de grâce et de bienfaits.
C'est ce que dit le verset : "La grâce et l'honneur Hachem les donne" et aussi "Il n'enlèvera pas le bien" ; et tout cela Il l'accorde "à ceux qui vont dans l'intégrité"."

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-> "Noa'h trouva grâce aux yeux de Hachem" (Noa'h matsa 'hen bééné Hachem - Béréchit 6,8)

-> Le mot : "matsa" (trouva - מָצָא) a la même valeur numérique que : "anava" (humilité - ענוה), allusion au fait que Noa'h a trouvé grâce aux yeux de Hachem par le mérite de son humilité.
Hachem aime les humbles.
[Tsoar haBayit]

[une personne orgueilleuse est au service de son égo, ne regarde que son nombril (moi je, moi je), tandis que l'humilité permet de laisser de la place pour Hachem à nos yeux (quelle est Sa volonté), et d'ainsi pouvoir Le placer devant soi, d'avoir vraiment confiance en Lui. Nous trouvons alors grâce aux yeux d'Hachem. ]

"Elle (Hagar) dit : Je ne veux pas voir la mort de l'enfant" (Vayéra 21,16)

-> Hagar s'éloigna de son fils Yichmaël pour ne pas voir sa mort.
En fait, on peut expliquer qu'elle craignait que l'enfant ne meurt à cause d'elle, parce qu'elle se trouve près de lui, c'est-à-dire du fait de ses fautes qui risquaient d'être une accusation pour son fils.
C'est pourquoi, elle choisit de s'éloigner de lui pour ne pas voir sa mort, et ainsi, elle cherchait à ne pas entraîner sa mort, voire même à le sauver. Car loin de lui, elle pensait que ses fautes n'allaient plus être une accusation pour lui.
[Tiféret Yonathan]

"Il s’éloigna d’eux et pleura. Puis il revint vers eux, leur parla et leur retira Chimon qu’il fit incarcérer à leurs yeux" (Mikets 42,24)

-> Rachi explique, sur les mots "à leurs yeux" : il ne l’emprisonna que devant eux, mais après leur départ, il le fit sortir, lui donna à manger et à boire.

-> Quand les frères de Yossef arrivèrent en Égypte, celui-ci les reconnut immédiatement et décida de ne pas leur dévoiler son identité ; il prétendit plutôt les suspecter d’être venus espionner le pays. Il fit emprisonner l’un d’entre eux, Chimon.
Nos Sages notent que parmi toute la fratrie, Chimon et Lévi étaient les principaux instigateurs du complot contre la vie de Yossef. En effet, Rachi affirme que Chimon fut celui qui mit en place le projet du meurtre et qu’ensuite, c’est lui qui le jeta dans le puits.

Yossef emprisonna donc Chimon et libéra les autres frères. Il avait plusieurs raisons de s’en prendre particulièrement à Chimon.
[Rachi explique qu’il souhaitait séparer Chimon et Lévi, parce qu’il savait qu’ensemble, ils formaient une équipe dangereuse.
D’autres commentateurs pensent qu’il voulait que les frères comprennent que ce qui leur arrivait était une punition, mesure pour mesure, de la vente de Yossef ; il emprisonna Chimon parce qu’il était le principal responsable du complot meurtrier contre Yossef.
Le Ibn Ezra affirme que l’otage aurait logiquement dû être l’aîné, Réouven, mais Yossef l’épargna par gratitude d’avoir tenté de le protéger tandis que les autres projetaient de le tuer ; il s’en prit donc au cadet, Chimon.]
Cependant, il est évident que Yossef n’était nullement motivé par un désir de revanche.
Preuve en est, dès le départ des autres frères, Yossef libéra Chimon et le nourrit. Le midrach (Beréchit Raba 91,8) ajoute qu’il se soucia personnellement de son repas et de sa toilette.

=> Pourquoi en faire autant? N’était-il pas suffisant de le faire sortir de son cachot? Pourquoi se soucia-t-il de son confort matériel et se comporta-t-il comme son valet?

Le rav Israël Salanter (Ohr Israël) nous enseigne que lorsque l’on subit une insulte ou un préjudice et que l’offenseur s’excuse, il ne suffit pas de pardonner, il faut aller jusqu’à agir avec bienveillance envers lui, parce que pour rétablir les bons sentiments entre les 2 personnes, il faut rendre le mal par le bien.

[Bien que Chimon n’ait apparemment pas demandé pardon à Yossef, celui-ci a entendu tous les frères reconnaître leur erreur quant à leur cruauté à son égard. On peut aussi expliquer que Yossef avait un tel niveau qu’il traita Chimon de la sorte, même s’il ne s’était pas excusé.]

Le rav Israël Salanter avance 2 raisons pour une telle attitude.
1°/ Tout d’abord, il s’agit de la mitsva de : "émuler les qualités d’Hachem" (véalakheta biderakhav).
Hachem "rembourse" constamment la déloyauté du fauteur par des bienfaits ; même après la faute et avant le repentir, cet individu continue de jouir la vie et de Ses faveurs.
Nous savons qu’Hachem renouvelle constamment le monde ; à chaque instant, Il accomplit un nouveau bienfait pour Ses créatures. Ainsi, l’existence même du racha malgré son attitude incorrecte témoigne de la patience et de la bienveillance d’Hachem.
L’homme doit essayer d’émuler Hachem et de faire du bien à celui qui agit mal, et cela s’applique même si la personne en question ne s’est pas excusée.

2°/ Voici une autre raison pour réagir avec bonté envers celui qui faute : une simple pensée ou quelques mots d’excuse ne suffisent pas pour déraciner des ressentiments que l’on peut éprouver envers celui qui a mal agi.
Ceci est basé sur un principe selon lequel une action peut annuler une pensée, mais une pensée ne peut annuler une autre pensée (guémara Kidouchin 59b).
Ainsi, pour chasser totalement les sentiments négatifs envers quelqu’un, il faut l’aider concrètement. Yossef aurait légitimement pu conserver de la rancune envers Chimon ; pour s’assurer que cette aigreur était complètement éradiquée, il est allé jusqu’à se mettre à son service.

-> Le rav Yéhonathan Gefen ajoute :
Certes, il n’est pas facile d’accorder le pardon à quelqu’un qui nous a offensés, mais nous apprenons de Yossef quelle est la réaction appropriée. Il convient d’ajouter que cette attitude bénéficie également à la victime, car elle lui permet de tourner la page en considérant l’oppresseur comme tout le monde, comme quelqu’un qui mérite un bienfait.

"Ne vole pas" (Vaét'hanan 5,17)

-> Dans le 8e Commandement, Hachem nous ordonne de ne pas voler et de ne pas nous lier à des voleurs.
Le vol cause la famine dans le monde.

Ce commandement correspond au 3e inscrit sur la 1er Table : "N'invoque pas le nom d'Hachem ton D. en vain" car un voleur finira par prêter un faux serment. Lorsqu'un homme fait un faux serment, il semble dire la vérité, mais en son for intérieur, il ment.
De même, le voleur apparaît comme une personne intègre mais il est un malfaiteur.

Prendre ne serait-ce qu'un sou à son prochain est comparable à lui ravir son âme.

La Torah ordonne d'enlever le jabot d'un pigeon offert en sacrifice (Vayikra 24,16) car comme l'oiseau mange ce qui appartient à autrui, il est considéré comme un voleur.
Ainsi, le jabot qui contient la nourriture volée ne doit pas être offert en sacrifice à Hachem.

Il faut prendre la leçon de la fourmi qui hait le vol. Nos Sages disent qu'une fourmi avait laissé un grain de blé sur le sol. Toutes les fourmis sont passées, ont senti le grain mais ne l'ont pas touché. Finalement, la fourmi qui l'avait laissé là est venue le reprendre.

La pluie n'est retenue qu'à cause du vol.

Le prophète Yé'hezkiel a dénombré 24 fautes mais il a scellé sa liste par le vol : "D. dit : Voici, J'ai lancé Ma main contre le vol que vous commettez" (Yé'hezkiel 22,13).

Nulle faute n'empêche les prières d'être agréées comme le vol.
Si un homme achète des aliments et des vêtements avec de l'argent volé puis se nourrit de ces aliments et porte ces vêtements pour prier, D. lui renvoie sa prière.
[...]

Il est interdit d'accomplir une mitsva avec de l'argent malhonnêtement acquis. Quand un homme accomplit un commandement, un ange est créé.
Cependant, s'il s'agit d'argent volé, l'ange crie devant D. : "Cet homme m'a accompli grâce à de l'argent volé!"
Dans ce cas, l'homme est puni plutôt que récompensé.

Un juif doit réciter une bénédiction sur la nourriture qu'il consomme. Il doit donc veiller à ne pas manger d'aliment acheté avec de l'argent volé car sa bénédiction serait un blasphème.
Lorsque cet homme meurt, son ventre éclate après 3 jours et dit au mort : "Reprends tout ce que tu m'as donné!"

Si un homme veille à ne pas commettre de vol et conduit ses affaires avec honnêteté, on considère qu'il a observé les 613 mitsvot.
[Méam Loez]

"N'invoque pas le nom de Hachem, ton D., en vain.
Hachem ne laissera pas impuni celui qui invoquerait Son nom en vain" (Vaét'hanan 5,11)

-> Ce verset contient 17 mots comme la valeur numérique de "tov", le bien : toute personne qui fait un serment vain est écartée du bien du monde futur.
Et quiconque veille à ne pas prononcer le Nom de D. en vain et à ne pas prêter serment goûtera une grande récompense dans le monde futur, ainsi qu'il est écrit : "Un soleil de justice brillera pour vous qui craignez Mon Nom, et par ses rayons, il apportera la guérison" (Mala'hi 3,20).
[Méam Loez]

Il (Moché) leur répondit : "C'est ce qu'a dit le Hachem : Demain est le sabbat solennel" (Béchala'h 16,23)

-> Rabbi Nissim Yaguen enseigne :
Hachem a averti Moché depuis le dimanche, et Moché n'a rien dit [jusqu'à la veille de Shabbath (vendredi)].
Il leur a alors fourni l'explication suivante : puisqu'il ne tombe pas de manne le Shabbath, les juifs ont mérité d'en recevoir le double [le vendredi] (et c'est en souvenir de ce miracle que nous avons l'habitude de mettre 2 pains à table le Shabbath).

=> Il se pose ici une question : nous savons qu'un prophète qui reçoit une prophétie d'Hachem, s'il la retient et qu'il ne la transmet pas aux juifs est passible de mort.
Voilà que notre maître Moché reçoit la prophétie depuis dimanche, pourquoi l'a-t-il retenue jusqu'au vendredi?

Moché a pensé : si je leur raconte le miracle qui va arriver vendredi dès le dimanche, ils vont s'habituer par la pensée à ce miracle, et la valeur de ce dernier diminuera à leurs yeux, car ils n'en seront pas surpris.
En conséquence, bien qu'Hachem lui ait dit de préparer le peuple à cette situation, Moché a pris l'initiative de laisser la surprise de ce fabuleux miracle aux juifs, afin de ne pas en gâcher la moindre parcelle ...

A notre grand regret, il nous est difficile d'être dans l'attente de la venue de la Reine Shabbath, il est possible que ce soit même pour certains une charge sur les épaules.
Pourquoi?

La principale raison de ce laisser-aller dans le respect du Shabbath et des préparatifs de son approche, est due à notre mauvaise habitude. La force de l'habitude atténue notre ressentie, et depuis le moment où il se transforme en routine pour l'individu, le caractère particulier et le ressenti disparaissent ...

Notre existence est entourée d'innombrables et incommensurables miracles et prodiges (ex: le soleil, le corps humain, ...) ... Ainsi est la force de l'habitude. Plus nous nous habituons à une situation, plus le ressenti va en diminuant.

[selon nos Sages, le Shabbath est le jour le plus élevé, important, de toute l'année juive, cependant le fait que dans sa bonté Hachem nous l'octroi tous les 7 jours, alors il perd toute sa valeur à nos yeux, devenant un élément lambda de notre routine. Mais la réalité est que Shabbath est tellement énorme que c'est déjà un aperçu du monde futur illimité et éternel, dans notre monde éphémère et très limité par la matière.
Le Shabbath est tellement la source des bénédictions, que selon le Ohr ha'Haïm haKadoch, c'est grâce à lui que le monde a les énergies et bénédictions nécessaires pour exister encore 6 jours jusqu'au Shabbath suivant!
b'h, Combien nous devons travailler à appréhender chaque semaine le Shabbath de la plus belle des manières!]

"Parce que tu n'auras pas servi Hachem ton D. avec joie" (Ki Tavo 28,47)

-> Rabbi Nissim Yaguen enseigne :
Après que avoir énuméré toutes les malédictions réservées à celui qui ne va pas dans ses voies et n'applique pas la volonté d'Hachem, la Torah conclut par ce verset.

Une énorme accusation est prononcée à l'encontre de celui qui ne sert pas son Créateur "avec joie et contentement de cœur", car les mitsvot lui semblent une lourde charge.

Hachem nous demande de Le servir avec joie.
Se lever tous les jours joyeux, porter les téfilin avec joie, prier avec joie, et durant toute la journée se réjouir et profiter de l'application des mitsvot de la Torah ...
=> Comment réussir à être constamment joyeux? Quel est le secret qui rendra l'homme toujours heureux dans l'application de la Torah et des mitsvot?
Par quelle force trouverons-nous dans chaque mitsva une source de profit, et non un fardeau ou une charge?

La réponse est enfouie dans le verset : "En ce jour, Hachem ton D. te recommande d'exécuter ces diverses lois et ces statuts" (Ki Tavo 26,16).
Rachi explique : "Qu'ils te paraissent nouveaux chaque jour, comme si on te les avait ordonnés ce jour-là".

Imaginez que le Steïpler en personne vienne vous demander de lui rendre un service, avec quelle joie et enthousiasme vous vous empresseriez d'agir.
Essayons d'imaginer que le 'Hafets 'Haïm aurait une demande, ou Rabbi Chimon bar Yo'haï ...
Notre exaltation serait difficile à décrire d'avoir un tel mérite ...
Si Rabbi Chimon bar Yo'haï se dévoilait à moi et me demandait de bien prier, je prendrais en main un livre de prières kabbalistes et commencerais à prier doucement en me concentrant sur chaque mot.

Comment dois-je me comporter lorsque Hachem se dévoile à moi et m'ordonne : "Et tu mangeras, et tu te rassasieras et tu rendras grâce"? Pourquoi mon birkat hamazon a-t-il si pauvre allure?

Hachem nous demande quotidiennement : "Appliquez devant Moi telle et telle mitsva".
Pourquoi ne sommes-nous pas choqués par la puissance de cet ordre? Pourquoi ne ressentons-nous pas un sentiment incommensurable?

Le Créateur du monde en personne tape à notre porte ...
Nous sommes stupéfaits : "Maître du monde, pourquoi t'es-Tu dérangé?"
Il nous répond : "Je veux que tu fasses quelque chose".
Nous devons tenter de nous connecter ainsi lorsque nous appliquons les mitsvot.
Chaque fois que nous mettons les téfilin, pensons que Hachem vient nous demander de faire quelque chose pour Lui ...

Si nous réussissons à ressentir cela même durant l'application de la mitsva du Shabbath, nous aurons la force de vaincre la puissance de l'habitude enfouie en nous.
Dès que l'épouse allume les lumières du Shabbath, elle doit penser : "Le Maître du monde vient de me demander d'allumer les bougies ... Il vient également de m'indiquer de couvrir la table avec une belle nappe, de bien m'habiller et non d'allumer en chemise de nuit ..."

Bien heureux celui qui se souvient à chaque instant de ce que lui demande Hachem notre D.!