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Les mitsvot = s’élever et pouvoir recevoir une énorme lumière

+ Les mitsvot = s'élever et pouvoir recevoir une énorme lumière (paracha Bo) :

-> La Paracha de Bo contient les 3 dernières plaies. On y trouve notamment la plaie des ténèbres.
A ce propos, Hachem dit à Moché : "Tends ta main au ciel, et qu'il y ait l'obscurité sur la terre d'Egypte".
Suite à cet ordre, "Moché tendit la main au ciel, et il y eut l'obscurité profonde dans tout le pays d'Egypte ... Et pour tous les Bné Israël, il y avait de la lumière dans leur résidence".

Selon nos Sages, cela ne signifie pas seulement que les juifs n'avaient pas la pénombre et qu'ils n'avaient que la lumière habituelle. Mais plutôt, que les juifs bénéficiaient d'une lumière particulière, plus importante qu'à l'habitude.

=> On peut s'interroger : quand Moché a tendu la main, cela a entraîné, comme le dit le verset, que l'obscurité tombe sur l'Egypte.
Ainsi, qu'est-ce qui a fait, en plus, venir cette lumière toute particulière?
Puisque Moché n'a rien fait pour cela, d'où cette lumière est-elle donc venue?

-> Un midrach dit, au nom de Rabbi Yéhouda, que l'obscurité qui a atteint les égyptiens provenait de l'obscurité ''d'en-haut''.
Qu'est-ce que cela signifie ?

Le Arizal explique qu'avant la création du monde, la Lumière Divine remplissait tout. Cette Lumière était tellement intense qu'il était de ce fait encore impossible de créer le monde, car aucune créature ne pourrait supporter une telle lueur et ne pourrait subsister en présence d'un tel rayonnement.
C'est pourquoi, Hachem a réduit l'éclat de Sa Lumière et a accordé à chaque créature uniquement le niveau et l'intensité de lueur qu'elle pourrait supporter.
De la sorte, les anges les plus élevés (les Sérafins) ont reçu un niveau de lumière plus important que les anges plus bas, ... Chacun selon sa grandeur et sa capacité à supporter cette clarté.

Lorsque le prophète (Yéchayahou 6,2) décrit les anges, il dit : "Chacun dispose de 6 ailes : 2 pour couvrir son visage, 2 pour couvrir ses pieds et 2 pour voler". En effet, un ange, par définition, ne peut rester que statique. Il ne peut pas s'élever et s'approcher encore plus d'Hachem. Il reste toujours au même niveau qu'il a été créé.
Ainsi, il ne peut pas recevoir plus de lumière que le niveau où il a été prédisposé, sinon il ne pourrait pas le supporter. C'est pourquoi, il doit couvrir son visage pour ne pas voir les dimensions qui sont plus hautes que son niveau. De même, il doit couvrir ses pieds, pour cacher sa lumière des anges qui lui sont inférieurs, car ces derniers ne peuvent accéder à une dimension plus haute.

Tout cela n'est valable que pour les anges, qui sont nécessairement statiques. Mais le peuple d'Israël, bien que chacun de ses membres a aussi reçu l'éclat correspondant au niveau qu'il peut supporter, malgré tout grâce à la Torah et aux mitsvot, il est possible de se constituer un ''vêtement'' et une protection qui permet de s'élever et de recevoir encore une plus grande lumière qu'avant, tout en pouvant le supporter.
Chaque mitsva accomplie lui accorde une sorte de ''bouclier'' qui lui permettra d'obtenir des niveaux spirituels encore plus haut, sans en être endommagé. Car la grande lumière devient alors accessible et supportable.

=> Tel est ainsi le rôle des mitsvot : permettre à chaque juif de s'élever et de recevoir une plus grande lumière, ''en toute sécurité''.
La guémara rapporte des histoires où de grands tsadikim ont regardé des réchaïm, et par cela ces réchaïm moururent.
[par exemple, la guémara (Béra'hot 58a) rapporte un Tsédoki qui s'est moqué de rabbi Chéchét, qui était aveugle. Ensuite, rabbi Chéchét puis jeta ses yeux sur lui, et il devint un tas d'os.
Lorsque rabbi Chéchét jeta son regard sur le Tsédoki, une lumière brillante l'éclaira, et quiconque ne s'attache pas à la Torah et aux mitsvot n'a pas les moyens de tolérer la brillante lumière céleste. C'est pourquoi il fut transformé en un tas d'os.
Le sens de cela est que ces tsadikim, par leur regard, attirèrent sur ces impies une lumière venant d'En-Haut, d'une intensité qui dépasse ces impies, et ne pouvant supporter ce rayonnement, ils moururent.

D'après cela, on peut comprendre ce qui s'est passé en Egypte lors de la plaie des ténèbres. En fait, Hachem a ôté le voile de Sa Lumière, qui empêche d'ordinaire à Sa Lueur de se dévoiler plus que la capacité de chacun à la supporter. Et puisque les égyptiens ne disposent pas de la force de la Torah et des mitsvot qui filtrent cette Lumière intense et la rend supportable, ils n'avaient donc pas cette protection et ne purent supporter un tel éclat.
Automatiquement, ils en furent complètement déstabilisés et se retrouvèrent dans l'obscurité totale. A l'image de quelqu'un qui observe une lumière trop forte pour lui, il s'en retrouve ébloui et aveuglé, et ne peut plus rien voir.
Tel était le sens de cette plaie. Les égyptiens furent complètement éblouis devant la lumière intense qui se dévoilait alors en Egypte.
Ils se retrouvèrent donc littéralement dans le noir. Il s'agissait bien, comme le dit le Midrash, de l'obscurité ''d'En-Haut''. Car , ils furent dans l'obscurité du fait du dévoilement d'un éclat d'En-Haut, c'est à dire, de dimensions qui dépassaient complètement le niveau des égyptiens, et ils tombèrent dans la pénombre.

Cela explique aussi le verset qui dit que Moché tendit les mains ''au ciel'', car il devait attirer une obscurité qui provenait en fait de dimensions célestes, trop lumineux pour que les égyptiens puissent le supporter.
Mais en même temps, « pour les enfants d'Israël, il y eut de la lumière ».
=> En fait, ce qui fut pour les égyptiens source d'obscurité, était en même temps pour les Juifs source de grande lumière.
L'obscurité pour l'Egypte et la lumière pour Israël n'étaient pas 2 choses distinctes. Les ténèbres étaient en eux-mêmes une grande lumière pour Israël. En effet, les juifs avaient hérité la Torah et les mitsvot des Patriarches, qui les accomplissaient déjà, avant même le don de la Torah.
Et grâce à cela, ils avaient la force de pouvoir recevoir la Lumière Supérieure et de la supporter, et même d'en profiter pour en être positivement éclairé.
Ainsi, ce qui était obscurité pour les égyptiens, du fait de leur impossibilité à supporter une telle lumière, était en soi même une grande lumière pour les juifs, qui, dotés du ''filtre'' de la Torah et des mitsvot, purent jouir de la douceur de cette grande lueur.

Tout cela peut aussi nous permettre de comprendre l'enseignement de nos Sages (guémara Nédarim 8b) qui disent que dans les temps futurs, Hachem sortira le soleil de son écrin, les tsadikim en seront guéris et les réchaïm en seront affligés.
Le soleil fait ici allusion à la clarté de la Lumière Supérieure. Et l'écrin, c'est le voile qui couvre cette lumière pour que chacun puisse recevoir selon sa capacité.
Mais, dans les Temps Futurs, après la venue du Machia'h, Hachem révélera la Lumière d'En-Haut et ôtera l'écrin.
- Les tssadikim qui se sont évertués toute leur vie à accomplir les mitsvot, se sont ainsi constitués une protection et un filtre, et pourront par cela bénéficier de cette grande Lumière, sans aucun risque.
Au contraire, cette lumière leur sera très positive et les guérira.
- Mais les réchaïm, qui n'ont pas investi dans la pratique des mitsvot, sont restés tels qu'ils ont été créés, sans progresser.
Quand la Lumière leur sera alors dévoilée, ils n'auront pas la protection des mitsvot et ne pourront donc pas supporter cet éclairage. Ils en seront donc endommagés. A l'image de la plaie des ténèbres qui fut éblouissement pour les égyptiens et lumière profitable pour les juif.

[d'après rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Bo 10,21-23]

"Beaucoup de gens pensent qu'ils ont une excuse pour toutes leurs fautes.
Ils prétendent : "Que puis-je faire? J'étais tenté par le yétser ara?"

Mais cette excuse n'est pas valable, car avec une goutte de crainte d'Hachem (yirat chamayim), nous n'avons plus du tout de yétser ara.
La force du yétser ara réside principalement dans le fait qu'il fait oublier aux gens leur crainte d'Hachem.
C'est l'explication du verset : "Maintenant, Israël, qu’est-ce qu’Hachem te demande si ce n’est que de Le craindre" (Ekev 10,12)
[car si tu crains Hachem, alors ton yétser ara va automatiquement ne plus avoir de force sur toi]

[Beit haLévi]

Ouverture de la mer Rouge & émouna

+ Ouverture de la mer Rouge & émouna :

-> Au moment où les Bné Israël se trouvaient face à la mer, poursuivis par les égyptiens, Hachem dit à Moché : "Pourquoi cries-tu vers Moi?" (Béchala'h 14,15) .

=> Comment comprendre cela, car vers qui peut-on crier sinon vers Hachem, en particulier dans un tel instant de détresse?

-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch répond :
A cet instant, les Bné Israël étaient soumis à un jugement céleste (''tant ceux-là (les égyptiens) que ceux-là (les Bné Israël) servent les idoles'' - midrach, Chémot Rabba 21).
Ils avaient donc besoin de beaucoup de miséricorde Divine.
Cependant, même si Hachem voulait leur accorder un jugement favorable et accomplir un miracle en leur faveur, ils ne possédaient aucun mérite ni mitsva pour éveiller cette miséricorde.

C'est pourquoi Hachem demanda à Moché : "Pourquoi cries-tu vers Moi?" = Il voulut lui suggérer ainsi que cela ne dépendait pas de Lui, étant donné que la ''midat haDin'' (la mesure de rigueur) s'opposait à l'accomplissement d'un miracle, faute de mérites.

Hachem dit à Moché, qu'il ne reste qu'une solution : "Parle aux Bné Israël, qu'ils se renforcent dans leur émouna de tout leur cœur, et qu'ils avancent dans la mer avant qu'elle se fende, en ayant confiance qu'un miracle se produira.
Grâce à cela, la mesure de miséricorde aura le dessus, car la émouna et le bita'hon sont suffisants pour faire à eux seuls pencher la balance du bon côté!""
Et il en fut ainsi!

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-> Au moment où les Bné Israël se trouvaient face à la mer, poursuivis par les égyptiens, Hachem dit à Moché : "Pourquoi cries-tu vers Moi?"
Le rav 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm 1,9) commente :
Cela signifie que si les Bné Israël ont une émouna et un bita'hon forts, et s'ils se déplacent dans la mer [car ils ont confiance en Son sauvetage] ... alors cela va entraîner un éveil d'en-Haut afin qu'un miracle se produise pour eux, et la mer Rouge va alors s'ouvrir.

[les actions d'Hachem reflètent les actions des juifs.
En faisant preuve d'émouna et de bita'hon, nous pouvons entraîner une action Divine aussi miraculeuse que la traversée de la mer Rouge.
A l'image des kérouvim, plus nous faisons face à Hachem par de l'étude de la Torah et des prières, plus Hachem va nous faire face et nous combler de Ses bontés.
Par contre si nous comptons sur d'autres forces que Lui, alors Il laisse la nature s'occuper de nous.]

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-> Le midrach rabba (Chémot 22,3) écrit :
"Quelle différence y a- t-il entre les miracles de la sortie d’Egypte et celui de l’ouverture de la mer Rouge?
La différence est que les miracles relatifs à la sortie d’Egypte étaient plus durs (kachim) que celui de la mer Rouge.
C’est pour cette raison que lorsqu'Hachem parle de la sortie d’Egypte Il mentionne son Nom : "Anokhi Hachem" = Je suis Hachem qui t’ai fait sortir du pays d’Egypte, alors que Son Nom n’est pas mentionné lorsque la Torah parle de l’ouverture de la Mer rouge."

Hachem a mis de côté la rigueur et la droiture, dans tous les miracles qu’Il leur a réalisés dans cette libération, en comptant sur le fait que dans le futur ils se mettront au niveau et ils recevront la Torah.
Hachem a agit ainsi, en Egypte, dans la mesure où cela était indispensable vue leur situation (arrivés au 49e niveau d'impureté, ils ne pouvaient pas y rester un instant supplémentaire).
C’est pourquoi le midrach précise que les miracles faits en Egypte étaient durs à réaliser car ils n’étaient pas justifiés et vont à l’encontre de la droiture et de la rigueur.

Le Sfat Emet ajoute : "C’est pourquoi la paracha Béchala’h commence par Vayéhi qui est un langage de malheur (vaye) car il est vraiment difficile et malheureux de libérer des gens qui ne sont pas du tout aptes à cette libération (vayéhi béchala'h Par'o ét aam - Ce fut, lorsque Pharaon eut renvoyé le peuple) ...
La mesure de rigueur a été patiente et a attendu ; mais les accusations se sont renforcées et accumulées, et il devenait indispensable que les Bné Israël vivent une épreuve telle que celle de l'ouverture de la mer Rouge où ils allaient eux-mêmes être actifs dans la libération et la mériter d’un point de vue strict."

-> Le Sfat Emet dit que les Bné Israël avaient une émouna en Hachem pour l’instant superficielle avec une connaissance générale du principe de émouna mais sans avoir fait rentrer dans leur cœur la grandeur du Roi des rois.
Ils ont donc tous paniqué lors de cette épreuve de l'ouverture de la mer Rouge.
Moché leur a dit : "Juste taisez-vous, tenez-vous prêts à la délivrance (yéchouva)" ; les Bné Israël ont donc commencé ce travail à faire rentrer dans leur cœur toute la connaissance de ce qu’ils avaient vécu en Egypte, des miracles extraordinaires, afin qu’ils arrivent à comprendre que dans les détails présents de leur épreuve il y avait aussi cette main d’Hachem, qui pourrait subitement devenir salvatrice dès qu’Il l’ordonnerait.

-> Le rav 'Haïm Chmoulévitz (Si'hot Moussar) explique que la difficulté pour les Bné Israël dans cette épreuve est qu’Hachem a ordonné : "Parle aux Bné Israël et qu’ils voyagent (dans l’eau)" (daber el bné Israël vé'issaou) = c'est-à-dire qu’ils devaient arriver à un niveau de confiance en Hachem où la sensation effrayante de l’eau serait moins intense que le sentiment de confiance en Hachem qui remplirait leur cœur, à tel point qu’ils aient l’impression de ‘’voyager’’ à pied sec.

Leur acte était donc plus issu d’abnégation que de émouna et là n’était pas le but.
Il est certain que tous les Bné Israël auraient le cran de se sacrifier pour Hachem, mais ce qu’Il leur demandait c’était de se renforcer en Confiance en Lui : que chacun travaille sur son cœur pour que la émouna découverte en Egypte soit maintenant assimilée, ressentie et mise en pratique ...

Rabbi Yéhouda bar Ilaï (guémara (Sota 37a) est d'avis que chaque juif disait : je ne veux pas rentrer, je ne veux pas rentrer, jusqu’à que Na'hchon ben Aminadav avance dans l’eau.
Le rav Chmoulévitz explique que nous parlons pas de "gens petits" qui ne sont pas prêts à écouter la parole d’Hachem ou à se sacrifier pour Lui (et qui préfèrent attendre que les égyptiens les rattrapent!), mais plutôt à des personnes conscientes qu’elles n’ont pas le niveau d’avancer dans l’eau avec assez d’émouna pour avoir l’impression qu’elles voyagent tout simplement vers l’autre rive.

C'est pour cela que le miracle de l'ouverture de la mer Rouge était particulièrement difficile, car cette fois-ci il ne s’agissait pas d’une difficulté pour Hachem (si l’on peut dire) comme ce fut le cas des miracles en Egypte, mais d’une difficulté pour les Bné Israël qui devaient se mettre au niveau et mériter leur libération.

C’est pourquoi selon le Ohr ha'Haïm haKadoch (cf. ci-dessus), Hachem a dit à Moché : "J’ai envie de leur faire un Miracle et les sauver mais je ne peux pas intervenir car la midat haDin l’empêche".
Non pas qu’Hachem ait un quelconque empêchement de réaliser Sa volonté, mais pour le coup il fallait maintenant que les Bné Israël s’affirment et méritent une libération d’un point de la stricte rigueur ; car tous les miracles dont ils avaient profité en Egypte, étaient en réalité comme "un crédit" qu’ils n’avaient même pas mérité (chélo kéDin).

-> C’est pourquoi nous disons tous les jours dans les bénédictions de la lecture du Shéma : "Chira 'Hadacha chibé'hou guéoulim léchim'ha haGadol al séfat hayam" (Un chant nouveau, ont chanté les libérés pour Ton grand Nom, sur le bord de la mer).
En d’autres termes, c’est seulement lorsque les Bné Israël sont arrivés au bord de la mer qu’ils ont pu mériter leur statut de "libérés" ; car jusqu’à maintenant, il s’agissait d’une libération assez superficielle ; une sortie géographique de l’Egypte, accompagnée de miracles "non mérités" et une attache à l’impureté et aux Klipot encore très présente.

Le Maharal écrit également (Nétsa’h Israël) : "C’est seulement lorsque l’homme atteint un niveau de Chlémout (perfection) que peut sortir de lui tout naturellement une chira (chant) pour Hachem."
[d'après Néfech Yéhoudi - Béchala'h 5778]

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-> "Pharaon s'approcha, les Bné Israël levèrent leurs yeux et voici que les égyptiens les poursuivaient, ils eurent très peur et les Bné Israël crièrent vers Hachem" (Béchala'h 14,10)

-> Le Alcheikh haKadoch (v.14,5) enseigne :
"Hachem n'a d'autre désir que celui de voir les Bné Israël se soumettre à Lui et reconnaître qu'ils ont constamment besoin de Son immense bonté et de Sa miséricorde débordante.
Dès l'instant où ils l’oublièrent, d'emblée : "Voici que les Egyptiens les poursuivaient."
Ainsi puisque : "Les Bné Israël sortirent la main haute" (v.14,8), ce que le Targoum traduit : ''l'esprit orgueilleux'', alors par conséquence D. envoya sur le champ Pharaon, afin de les amener à se soumettre et à reconnaître leur impuissance en l’absence de l’aide Divine.
Dès qu'ils en prirent conscience, "les Bné Israël crièrent vers Hachem" et au même instant, Il vint les délivrer d'une manière exceptionnelle en bouleversant l’ordre de la nature. Il fendit la mer et la leur fit traverser à pieds secs."

-> "Les Bné Israël crièrent vers Hachem"
Rachi commente : Ils ont agi comme l’avaient fait leurs ancêtres. [qui se tournait toujours en prières à Hachem]
=> Le Barténoura interroge : que vient nous apprendre Rachi, puisque le verset signifie déjà qu'ils se sont tournés vers Hachem en prières?

Il explique que Rachi dit qu'ils étaient en train de copier les Patriarches, et qu'ils ne faisaient rien [des profondeurs] d'eux-mêmes.
Nous ne devons pas faire la prière parce nos Patriarches l'ont instituée, mais plutôt nous devons la faire avec une émouna totale que Hachem est au même moment en train de nous écouter, qu'Il est en face à face avec nous.
Cela ne doit pas être une routine ou le fait de copier autrui, même des tsadikim.
Nous devons prier parce que nous le désirons sincèrement, parce que nous en comprenons la nécessité vitale et son objectif (se soumettre totalement à D.).
Il manquait ces aspects dans leurs prières.

[il semble d'après le Barténoura qu'ils ont dû avancer dans la mer afin de prouver leur émouna authetique, ce qu'ils n'avaient pas pleinement fait par le biais d'une prière des profondeurs de leur cœur!]

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-> "Et ses mains furent (étendues avec) confiance" (Béchala'h 17,2)

Le Divré Chmouël commente :
"Celui qui possède une émouna authentique, celle-ci le sert comme il le ferait avec sa propre main.
De la même manière qu'un homme est en mesure d'agir grâce à ses mains selon sa volonté, il est en mesure d'agir également avec sa émouna."

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-> A la mer Rouge, tout le monde a atteint un haut niveau de prophétie (même les servantes voyaient D. et Le pointaient du doigt : "c'est mon D." [zé éli]).
Mais au don de la Torah, il y avait des limitations : certains pouvaient être plus proches du mont Sinaï, tandis que d'autres se tenaient plus loin. [chacun recevait la Torah en fonction de son niveau en Torah]
=> Pourquoi l'ouverture et la traversée de la mer Rouge étaient similaires pour tous les juifs, tandis que le don de la Torah dépendait du niveau de chacun?

Le rabbi de Tchortkov explique que le niveau en Torah dépend de la quantité qu'on a pu étudier.
Cependant, à la mer Rouge il s'agissait de la émouna, dans lequel il n'y a pas de différences.
En effet, quelqu'un peut avoir peu de connaissances, mais avoir une "émouna péchouta", et percevoir autant qu'un grand tsadik, sans aucune différence.

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-> "Ils se révoltèrent aux bords de la mer, de la mer Rouge" (Téhilim 106,7)

La guémara (Pessa'him 118b) explique que les Bné Israël s'apprêtant à quitter la mer Rouge après leur traversée, et voyant les égyptiens commençant à s'y engager à leur poursuite, ils avaient peur qu'ils les rattrapent.

=> Après tous les miracles que Hachem a fait pour eux lors de cet événement incroyable de la traversée de la mer Rouge, comment comprendre que les Bné Israël avaient encore peur des égyptiens?

Le rabbi Moché Mordé'haï de Lélov répond : "Ils croyaient en Hachem, mais ils ne croyaient pas en eux-mêmes".
Ils se demandaient : "Comment se peut-il que je sois si spécial pour Hachem? Je suis un simple être humain, avec beaucoup de fautes, de limitations et de faiblesses. Se peut-il que Hachem va réaliser des miracles que pour moi?"
Ils s'interrogeaient : "De même que j'ai été sauvé, peut-être que les égyptiens vont également être sauvés".

Lorsque la mer Rouge s'est ouverte, le peuple juif avait une émouna défaillante, puisqu'ils ne croyaient qu'en la grandeur d'Hachem.
Mais au moment de chanter le Cantique de la mer, leur émouna a grandi, et ils croyaient également en leur grandeur personnelle.

=> C'était cela la rébellion à la mer Rouge, et nous faisons également face à cette même épreuve au quotidien.
Certes nous devons renforcer notre émouna en Hachem, mais nous devons également travailler à développer notre fierté d'être juif, notre émouna en nous-même (l'âme d'un juif est une partie Divine beaucoup plus puissante que celle d'un non-juif).

Par exemple, nous devons répondre au yétser ara : "Tu as tord, je suis une personne sainte, de grande valeur. Et mon papa Hachem a un amour infini inconditionnel pour moi . Il désire et se réjouit de me voir faire Sa volonté."
Au moment d'être testé par la femme de Potiphar, Yossef va dire : "Il n'y a [personne de] plus grand que moi dans cette maison ... et comment puis je commettre un si grand méfait et offenser Hachem?" (Vayéchev 39,9).
Selon nos Sages, nous devons suivre l'exemple de Yossef et proclamer : "je suis quelqu'un de grande valeur", et par conséquent comment en venir à fauter?
C'est grâce à cela que Yossef a réussi à surmonter l'épreuve.
[on doit avoir un orgueil de sainteté, qui nous pousse à donner le meilleur de nous même dans notre service d'Hachem]

-> "Bien-aimé est le peuple d’Israël pour être appelé "enfants de D." ; c’est un surcroît d’amour que de leur avoir fait savoir qu’ils sont les enfants de D., car il est dit : "Vous êtes les enfants de Hachem votre D." (Réé 14,1)" (Pirké Avot 3,14)

=> Pourquoi l'emploi de : "un surcroît d’amour ('hiba yétéra - חִבָּה יְתֵרָה) de leur avoir fait savoir qu’ils sont les enfants de D"?

Le rav Elimélé'h Biderman répond qu'en se basant sur le principe que l'on ne dit pas toutes les louanges d'une personne en sa présence, si Hachem nous a dit que nous sommes Ses enfants, ce n'est qu'une louange partielle.
La réelle étendue de Sa louange à notre égard ne nous a jamais été dite.
La michna emploie "un surcroît d’amour" pour nous signifier qu'en réalité l'amour d'Hachem à notre égard est beaucoup plus important que peut l'être l'amour d'un parent pour ses enfants.

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-> "C'est alors qu'il chantera" (az yachir - Béchala'h 15,1)
La guémara (Sanhédrine 91b) explique l'utilisation du futur : "A partir de là, on apprend de la Torah la résurrection des morts."

=> Pourquoi nos Sages ont-ils déduit précisément la résurrection des morts à partir de ce verset?

Rabbi Yé'hiel de Kozmir explique qu' à ce moment là (juste après la traversée de la mer Rouge), les Bné Israël méritèrent un tel dévoilement de la Présence Divine, qu'ils tendirent leur doigt en s'écriant : "Voici mon D." (zé Eli).
La plus simple des servantes vit sur la mer ce que le prophète Yé'hézkiel Ben Bouzi lui-même ne vit pas.
Il en résulta que leur émouna disparut complètement car la foi concerne les choses que l'on ne peut voir.
En revanche, pour quelque chose qui se trouve devant les yeux, il n’est pas question de croyance mais de l’utilisation du sens de la vision.
C'est pourquoi, il fallut à ce moment-là éveiller leur foi par celle de la résurrection des morts.
Celle-ci ne leur ayant pas encore été dévoilée, ils pouvaient ainsi accomplir cette mitsva de émouna à travers elle.

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-> "Qui a droit au monde futur?
C'est celui qui juxtapose la délivrance (du peuple d'Israël au moment de la sortie d'Egypte à la fin des bénédictions du Shéma) et la prière (la Amida)."
[guémara Béra'hot 4b - en pratique dès que nous disons "gaal Israël", nous enchaînons tout de suite avec "Adonaï chéfataï"]

-> Rabbénou Yona explique :
"C'est parce que lorsqu'un juif mentionne la délivrance de l'Egypte et qu'il prie juste après, il montre par là qu'il place sa confiance en Hachem en lui demandant de pourvoir à ses besoins, car celui qui n'a pas foi en Lui ne Lui demande rien ...

Cela semble être également l'explication du midrach (Chémot Rabba 23,2) selon lequel lorsque les Bné Israël virent la main puissante d'Hachem en Egypte, ils se mirent à craindre Hachem et eurent foi en Lui.
Et puisqu'un juif mentionne la même délivrance au cours de laquelle nos pères eurent confiance en Hachem et furent sauvés et il se met à prier immédiatement après, il montre qu’il est convaincu qu'Hachem lui répondra comme Il répondit alors aux Bné Israël ...
La confiance en D. est l'essentiel de la crainte et de la foi, c'est pourquoi il mérite grâce à elle le monde futur."

=> Ainsi grâce au rappel des miracles et des prodiges qui eurent lieu lors de la sortie d'Egypte, la émouna et le bita'hon d'un homme grandissent.
Dès lors, il aura également davantage confiance dans sa propre délivrance. Lorsqu’il priera, il sera certain qu'Hachem lui répondra et le comblera de tous les bienfaits du monde.

-> "Il a fait un souvenir à Ses merveilles, Hachem est miséricordieux et Il fait grâce" (Téhilim 111,4)

=> Quel rapport y a-t-il entre le souvenir qu'Il a fait à Ses merveilles et Sa miséricorde?

Le rav Elimélé'h Biderman explique :
Hachem dit à Ses enfants bien-aimés : "Souvenez-vous des merveilles que J'ai accomplies pour vous au moment où vous êtes sortis d'Egypte, et lorsque vous vous trouverez dans la détresse (à D. ne plaise), rappelez-vous l'adresse à laquelle il faut s'adresser dans de telles circonstances.
Adressez-Moi vos prières et vous réveillerez ainsi en Moi le désir d'accomplir pour vous des miracles et des merveilles."

C'est ce qui est dit : "Il a fait un souvenir à Ses merveilles", afin qu'on se souvienne des miracles qu'Il a accomplis, car "Hachem est miséricordieux et Il fait grâce", Il désire constamment nous prodiguer du bien, ce qu'Il fait en nous rappelant la sortie d'Egypte afin que nous disions Ses louanges.

=> En plaçant sincèrement et simplement notre confiance en Hachem, nous pouvons libérer une profusion de bienfaits et de grands miracles.

-> Rachi (Béchala'h 14,15) : Le mérite de leurs pères et la émouna qu’ils m’ont vouée en quittant l’Egypte suffiront à leur ouvrir la mer.
=> Ainsi, nous renforçons notre émouna dans la sortie d'Egypte, et ensuite dans le début de la amida nous rappelons le mérite de nos Patriarches (éloké Avraham, éloké Its'hak, éloké Yaakov).

[cela est très motivant : en effet, pour maximiser l'impact de nos prières, cela ne dépend pas de notre niveau actuel, mais à la fois de nos ancêtres (ex: nos Patriarches) et et surtout de notre projection dans le futur.
En rappelant la sortie d'Egypte, nous développons notre conscience en la toute-Puissance, en la bonté infinie de Hachem (qui a même libéré nos ancêtres qui étaient au 49e niveau d'impureté!).]

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-> Dans la paracha Béchala'h, il y a 116 verset, comme la guématria de : "yad émouna" (une main confiante - יד אמונה).
C'est une allusion à la foi des Bné Israël qui s'est affermie quand ils ont vu la main de D. punir les égyptiens au passage de la mer.
Ils se sont rendus compte d'à quel point tout ce produit selon main d'Hachem (yad Hachem).

[un juif se rappelle fréquemment de la sortie d'Egypte, car bien que Hachem soit le Créateur du monde, Il est impliqué dans toute chose, au point que rien ne peut se passer sans qu'Il en émette un décret en ce sens.]

"Moché resta sur la montagne 40 jours et 40 nuits" (Michpatim 24,18).

-> Le rav David Pinto (Pa’had David) demande : Que sont ces 40 jours?

Ils correspondent à la Torah qui a été donnée en 40 jours (guémara Ména’hot 99), et comme 6 de ces jours étaient des jours de préparation à recevoir la Torah, il reste 34 jours (soit : לד), ce qui correspond à dal (pauvre - דל), l’abaissement, pour nous dire en allusion que tout homme doit accepter la Torah comme un pauvre.
En effet, la Torah ne subsiste que chez celui qui est humble, car il doit s’incliner et s’annuler devant elle.

"Si le voleur est découvert en train de creuser" (Michpatim 22,1)

-> L’un des meilleurs disciples du rabbi Mendel de Kotzk lui dit : "J’ai réfléchi ce matin au verset "si le voleur est découvert en train de creuser", et je voudrais l’expliquer de la façon suivante : Si quelqu’un creuse dans son intériorité et dans les profondeurs de son âme, "le voleur sera découvert", on peut être certain qu’il trouvera le voleur qui s’y cache, et qui n’est autre que le mauvais penchant, qui aspire sans cesse à le faire tomber dans ses filets."

Le rabbi de Kotzk le félicita et fit remarquer : "C’est exactement ce que j’avais envie d’entendre aujourd’hui, et ces choses sont dignes d’êtres dites par vous tous les jours"

"Tout ce qu’a prononcé Hachem, nous ferons et nous écouterons" (Michpatim 24,7)

-> Rabbi Aharon Zakaï (Torat haParacha) demande pourquoi cette déclaration a été faite au pluriel. Comment pouvaient-ils savoir ce que leur prochain ressentait?
Il aurait semblé plus logique que chacun déclare "je ferai et j’écouterai".

Le Rabbi de Pchis’ha l’explique à l’aide de l’exemple suivant : des prisonniers sont assis dans la même cellule d’une prison. En pleine journée d’été, alors que la chaleur est étouffante, un homme entre dans la cellule pour proposer aux détenus de l’eau. D’une seule voix, ils répondent tous par l’affirmative : "Nous voulons boire !"
Sans devoir se consulter, ils savent tous que chacun éprouve la même envie.

De même, les Bné Israël avaient une grande soif de Torah. C’est pourquoi, certain que leur prochain ressentait ce même désir, chacun put affirmer au nom de tous : "Nous ferons et nous écouterons".

"S’il se relève et qu’il puisse sortir appuyé sur son bâton, l’auteur de la blessure sera absous. Toutefois, il paiera le chômage et les frais de la guérison" (Michpatim 21,19)

-> Le Kéren haTsvi s’interroge : si l’auteur de la blessure paie le chômage et les frais de la guérison, qui remboursera la perte de Torah causée au blessé ?

Il répond que c’est effectivement l’auteur de la blessure qui est responsable de la perte de Torah causée au blessé, mais ceci uniquement dans la mesure où ce dernier étudiait la Torah avant d’avoir été blessé et où il retourne à son étude aussitôt après sa guérison.
Par contre, "s’il se relève et qu’il puisse sortir" = cela signifie que, non seulement il n’éprouve pas de peine pour le temps perdu, mais en plus utilise celui dont il dispose à présent pour sortir. Le cas échéant, l’auteur de la blessure n’est pas du tout responsable de la perte d'étude de Torah dont il "sera absous" et il n’aura qu’à payer "le chômage et les frais de la guérison".

"Vous servirez uniquement Hachem votre D. ; et Il bénira ton pain" (Michpatim 23,25)

-> Quel est le service effectué par le cœur?
Selon nos Sages, il s’agit de la prière.

Le Baal haTourim explique le glissement de notre verset du pluriel au singulier :
- "Vous servirez" est écrit au pluriel, en référence à la prière en public, jamais repoussée ;
- "Il bénira ton pain" est au singulier, Hachem adressant à chacun une bénédiction personnelle, en fonction de ses propres besoins.

D’après le ‘Hatam Sofer, la prière récitée en public est toujours agréée, parce que, par ce rassemblement, chacun des fidèles protège les autres et leur apporte une expiation.
[b'h, à ce sujet : https://todahm.com/2016/12/27/prier-avec-la-communaute ]

Le Maharcha (Baba Métsia 107b) interprète "vous servirez" comme se rapportant au respect des mitsvot, pour lesquelles tous les juifs sont solidaires, d’où l’emploi du pluriel.
Par contre, seule une élite d’individus est capable de se contenter de pain et d’eau ; aussi, notre verset se conclut-il par un singulier.

"Je comblerai la mesure de tes jours. Je mettrai tous tes ennemis en fuite devant toi" (Michpatim 23,26-27)

-> Le grand-père du Gaon de Vilna (rabbi Moché Kremer) explique ainsi :
Nous trouvons dans la guémara (Méguila 28a) que celui qui regarde le visage d’un idolâtre raccourcit ses jours, et au contraire celui qui fait attention à ne pas regarder le visage d’un idolâtre est épargné par cela.
Or quand on va à la guerre, apparemment les combattants sont obligés de regarder le visage des idolâtres, ils peuvent donc en arriver à voir leur vie raccourcie.
C’est pourquoi Hachem a promis que les ennemis tourneraient la tête, donc on ne verrait pas leur visage, et la Torah dit à proximité "Je comblerai la mesure de tes jours", ceci parce qu’il n’y aura aucun besoin de regarder le visage de l’ennemi ni d’en arriver à un raccourcissement des jours.

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-> "J’ai 120 ans aujourd’hui" (Vayélé'h 31,1-2)

-> Rachi explique ces paroles de Moché : "Aujourd’hui mes jours et mes années ont été remplis ; en ce jour je suis né et en ce jour je vais mourir."

-> La guémara (Kidouchin 38a) dit : "Cela nous enseigne que D. remplit les jours des Justes jusqu’au jour et au mois, comme il est écrit : "Je remplirai le nombre de tes jours" (אֶת מִסְפַּר יָמֶיךָ אֲמַלֵּא - ét mispar yamé'ha amalé - Michpatim 23,26).

-> Le Zohar enseigne qu’en accomplissant chaque jour une mitsva, le tsadik confectionne une "vêtement" spirituel pour sa Néchama, grâce auquel il peut jouir du "rayon de la Chékhina" dans le Gan Eden. Hachem comble ainsi les "vêtements" du tsadik avec la Lumière Divine (à noter que le mot מִסְפַּר – Mispar [nombre] – s’apparente au mot ספיר Saphir – une pierre lumineuse), afin qu’il puisse recevoir le Dévoilement Divin, la Crainte et l’Amour Supérieurs dans son âme.
[Torah Ohr]

"Les enfants d’Israël n’écoutèrent pas Moché, à cause du souffle court et du travail pénible" (Vaéra 6,9)

-> Le Ohr ha'Haïm commente :
"Peut-être que du fait qu'ils n'étaient pas des Bné Torah, ils n'ont pas écouté Moché.
C'est ce que le verset vient nous apprendre en mentionnant "souffle court", car la Torah élargit le cœur de l'homme."

-> Le rav Elimélé'h Biderman explique :
Les juifs travaillaient très durement comme esclaves en Egypte, et il n'y avait pas de place dans leur cœur pour accepter le message réconfortant de Moché.
Mais s'ils avaient eu la Torah, alors la Torah aurait amené une sérénité interne et un réconfort qui auraient permis d'accepter les mots si positifs de Moché, et ce malgré un esclavage très dur.

[On apprend de là à quel point la Torah transforme un homme, lui donne de la sagesse, une clarté d'esprit qui lui permet d'être stable durant sa vie, et ensuite de permettre la plus importante des choses : se rapprocher d'Hachem.]

-> Le 'Hazon Ich dit que lorsque quelqu'un a un doute et ne sait pas comment procéder, il doit étudier une daf de guémara, car ensuite il aura la sérénité interne (yichouv hadaat), et il sera alors capable de décider comment agir.

-> Le Divré Shmouël disait : "Lorsque je suis préoccupé par quelque chose, j'étudie pendant une heure, et ensuite l'inquiétude s'en va.
Si j'ai une préoccupation plus importante, j'étudie pendant 2 heures, et alors je ne suis plus inquiet ...
On atteint la tranquillité par l'étude de la Torah".