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+ "Jusqu'à (l'époque) d'Avraham, les signes de vieillesse n'existaient pas. Ainsi, celui qui voulait parler à Avraham, parlait (par erreur) à Its'hak (qui lui ressemblait) et celui qui voulait parler à Its'hak parlait à Avraham.
Alors, Avraham pria et les traits de vieillesse apparurent (afin de distinguer un vieillard d'un jeune) sur son visage, d'après le verset : "Avraham était devenu vieux, avancé dans la vie" ('Hayé Sara 24,1).

Jusqu'à (l'époque de) Yaakov, la maladie qui précédait la mort n'existait pas. Alors Yaakov pria et la maladie apparut, selon le verset : "On vint dire à Yossef : Voici, ton père est malade"(Vayé'hi 48,1).

Jusqu'à (l'époque de) Elicha, toute personne malade ne guérissait jamais. Elicha (tombé malade) pria et il guérit.
[guémara Baba Métsia 87a]

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=> Comment interpréter au sens figuré le fait que la vieillesse n'existait pas jusqu'à Avraham?

-> Le Maharal enseigne :
Le mot "zikna" (זקנה) dont le sens habituel est "la vieillesse", peut prendre le sens de "sagesse" ('hokhma) d'après l'enseignement de la guémara (Kidouchin 32b) : "On désigne "zaken" (זקן) celui qui a acquis de la sagesse" (zé kana 'hokhma).
En effet, lorsqu'un homme vieillit, son corps s'affaiblit, et corrélativement ses "forces" de l'âme se renforcent.
La guémara (ci-dessus - Baba Métsia 87a) a donc voulu nous enseigner que jusqu'à l'époque d'Avraham, les gens n'avaient pas de sagesse, car ils n'avaient pas reconnu leur Créateur qui dirige le monde.
"Celui qui voulait parler à Avraham parlait par erreur à Its'hak et vice-versa" = l'intention est d'enseigner que jusque-là, les gens mettaient au même niveau le vieux sage et le jeune qui n'a pas de sagesse.
Par sa prière, Avraham, qui désirait que la matérialité s'affaiblisse et la sagesse remplisse le monde, obtint que le monde renforce son niveau d'intelligence et accède à un niveau de sagesse sur le plan spirituel, même si tout le monde n'accédait pas à cette sagesse.

-> Le Na'halat Yaakov écrit :
La guémara (Baba Métsia 97b) enseigne que les pièces de monnaie à l'époque d'Avraham, portaient gravées un homme âgé et une femme âgée (Avraham et Sarah) sur une face, un jeune homme et une jeune fille (Its'hak et Rivka) sur l'autre face de la pièce, ce qui traduisait l'équivalence des 2 faces de la même pièce.
Avant qu'Avraham ne prie, les gens pensaient que de même que le corps périt après la mort, l'âme aussi ; d'après leur opinion, plus l'homme vieillit, plus il perd de son importance, car son corps et son âme s'affaiblissent et vont vers leur disparition.
Ainsi, ils portaient plus de considération aux jeunes qu'aux vieux : c'est le sens de l'expression : "la vieillesse n'existait pas".
Avraham a alors prié pour "ouvrir" les yeux de ses contemporains et leur dire que l'âme des vieux se renforce, et donc, au contraire, il faut honorer davantage les vieux que les jeunes, et c'est le sens de "la vieillesse a été instaurée" après la prière d'Avraham qui a été exaucée.

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=> Pourquoi Yaakov a-t-il demandé l'instauration de la maladie?

-> Yaakov a demandé la maladie, afin que chacun de ses enfants, notamment Yossef, ait le temps de se déplacer et d'être présent à ses côtés au moment de sa mort, afin de leur communiquer ses dernières volontés et de les bénir.
[Rachi]

-> Depuis la Création du monde et jusqu'à la fin de la vie de Yaakov, personne n'était malade [avant de mourir].
Qu'une personne soit à son domicile ou dans la rue, elle éternuait simplement et mourait soudainement.
Yaakov intervint et pria ainsi : "Maître du monde, ne reprends pas mon âme avant que je n'aie eu le temps d'exprimer mes dernières volontés à tous mes enfants et de faire pénitence" et il fut exaucé : la maladie l'a frappé quelques jours avant sa mort.
La coutume est demeurée de dire à celui qui éternue : lé'haïm (pour la vie) ou "labriout" (à ta bonne santé).
[Pirké déRabbi Eliézer - chap.52]

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-> Selon le Maharil Diskin, Yaakov est tombé malade 5 jours avant sa mort.

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=> Comment peut-on interpréter au sens figuré le fait que la maladie n'existait pas jusqu'à Yaakov?

-> D'après la guémara (Shabbath 12b), la Présence Divine est présente au-dessus de la tête du malade et le soutient d'après ce verset : "Hachem soutiendra (le malade) au-dessus de son lit de douleur" (Téhilim 41,4).
Lorsque le malade souffre, ses fautes sont pardonnées dans ce monde-ci, afin de recevoir la récompense complète de ses bonnes actions dans le monde futur.
De plus, parfois Hachem éprouve une personne qui n'a presque pas de faute à expier, par des souffrances induites par l'amour d'Hachem à son égard (yissourim chel aava), afin d'augmenter sa récompense dans le monde futur.

Ainsi : "Jusqu'à Yaakov, il n'y avait pas de maladie" = les hérétiques, jusqu'à l'époque de Yaakov ne croyaient pas qu'un homme frappé de souffrances ou d'une maladie bénéficierait de ces privilèges : Présence Divine, expiation des fautes, affection d'Hachem.
Ils pensaient donc que la maladie ou une épreuve n'apportait aucun avantage, et ils n'y voyaient que des souffrances "pour rien".
Cependant, à l'époque de Yaakov, ils ont reconnu sa droiture et sa sainteté exemplaires.
Ils ont compris qu'il était "aimé" par Hachem, et pourtant il a été fortement éprouvé durant sa vie.
De plus, lorsque Yaakov a demandé lui-même à Hachem de créer la maladie, ils ont compris les "bénéfices" que l'homme peut tirer des épreuves et d'une maladie.
[Ora'h Yacharim]

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=> La maladie n'existait-elle pas déjà avant Yaakov?

-> Le Tossefot (guémara Baba Batra 16b) enseigne :
Selon la guémara (Baba Batra 16b), une pierre précieuse était suspendue au cou d'Avraham, et tout malade qui l'observait guérissait.
Donc la maladie existait déjà à l'époque d'Avraham, le grand-père de Yaakov, contrairement ce qu'affirme notre guémara.
On pourrait répondre qu'à l'époque d'Avraham, la pierre précieuse guérissait une blessure ou un coup, mais une véritable maladie interne n'existait pas.
Rabbénou Tam répond autrement : même si la maladie existait au temps d'Avraham, elle n'entraînait pas la mort et la pierre d'Avraham avait un pouvoir de guérison.
Lorsque Yaakov pria pour la maladie, il s'agissait d'une maladie qui précédait la mort, sans possibilité de guérir, afin que le malade se prépare à quitter ce monde.
D'ailleurs, plus tard, Elicha réclama la guérison de maladies mortelles.

Kaddich de l’endeuillé – 3 explications

+ Kaddich de l'endeuillé - 3 explications :

-> Bien que nous puissions ne pas comprendre pourquoi la mort du défunt a été aussi rapide ou sa vie si difficile, nous reconnaissons que D. est juste.
En effet, nous disons dans le kaddich : "Que Son grand Nom soit exalté et sanctifié ... Que Son grand Nom soit béni à tout jamais".

Ainsi, en réalité nous disons : "J'éprouve du réconfort de la perte de mon parent terrestre parce que son destin est une manifestation de la volonté de mon Père céleste, et cette volonté est juste ; par conséquent, la disparition de mon parent et mon acceptation de ce fait sont une sanctification du Nom".

Ainsi, les morts trouvent le pardon à travers leurs héritiers vivants.

[rav 'Haïm ben Bétsalel - Séfer ha'Haïm]

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-> Dans une armée humaine, la perte d'un seul soldat passe complètement inaperçue.
Quant des centaines de milliers de soldats disparaissent, on ressent un vide et il faut enrôler de nouvelles recrues, autrement il serait impossible de poursuivre la stratégie élaborée par l'Etat, mais enfin on peut se permettre de perdre un soldat individuel.

Hachem a lui aussi Ses plans. Son Nom doit être sanctifié et chaque juif est un soldat dans l'armée qui lutte pour atteindre ce but.
La perte d'un seul soldat n'est pas négligeable pour D., et nous non plus n'avons pas le droit de la considérer comme telle, car Son royaume s'en est trouvé pour ainsi dire diminué.
C'est pourquoi ses héritiers doivent combler le vide en annonçant à une communauté juive que le Nom de D. doit être sanctifié (yéhé chémé raba mévara'h).

Les Sages enseignent : "Les enfants d'Israël sont aimés parce qu'ils sont appelés enfants de D." (Pirké Avot 3,14).
Un juif est mort. Ses enfants ont perdu un parent ; Hachem a perdu un fils.
Il y a un vide dans Son armée. Comblons-le.

[rabbi Sim'ha Bounam de Pschischa]

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-> Le frère du Maharal (dans son Séfer ha'Haïm - partie 'Haïm Tovim) enseigne :
On ne meurt pas sans faute et la plupart des gens meurent à cause de la profanation du nom de D. (qui avec tous ses dérivés est une faute très vaste), pour la quelle, seule la mort permet d'être pardonné.
Lorsque Hachem fait payer le fauteur (au moment de sa mort), le nom de D. est sanctifié.
C'est pour cela que le fils du fauteur se met (à la synagogue) devant la Téva et récite : "Yitgadal véyitkadach ...", à savoir, je me console de la mort de mon père par le fait que le nom de D. est grandi et sanctifié par sa mort, et aussitôt la faute de la profanation du nom de D. qu'il a commise est pardonnée.

Cela correspondrait à l'image d'un accusé qui a été jugé dans un tribunal. Les proches de ce dernier doivent se présenter à la salle d'audience et proclamer : "Le jugement que vous avez fait est juste!"
Ceci, afin de faire savoir qu'ils n'ont rien contre le tribunal.
Cela concorde aussi avec la fin d'une phrase du kaddich où l'on dit : "De notre vivant et de nos jours", à savoir : vous êtes le peuple juif, faîtes attention à vos actions pour ne pas causer la mort de vos âmes, vivez donc avec la crainte de D.

[ Le mot : "yécharim" (יְשָׁרִים - les justes) est l'acronyme de : Yéhé Chémé rabba mévara'h.]

Mourir et être enterré en terre d’Israël

+ Mourir et être enterré en terre d'Israël :

Selon le Méam Loez (Vayé'hi 47,31), on peut citer les avantages suivants :

1°/ Quand une personne meurt, l'âme quitte le corps. Si cela survient en Terre sainte, elle monte directement aux cieux.
En effet, le lieu où résident les âmes se trouve sous le trône de gloire de Hachem (kissé hakavod), et ce trône est à proximité [spirituelle] directe de la Terre sainte.
Le Temple céleste est également situé exactement au-dessus du Temple de Jérusalem, et c'est par son intermédiaire que les âmes entrent en ce monde et y vivent.

Lors des 12 mois qui suivent la mort d'un individu, l'âme descend dans sa tombe chaque Shabbath et à Roch 'Hodech, pour rendre visite au corps auquel elle était associée.
Si le corps est enterré en Terre sainte, l'âme peut descendre et monter directement sans aucun délai.

Lorsqu'un homme décède hors de la Terre sainte, l'âme éprouve d'immenses difficultés pour s'élever vers les cieux. Elle doit franchir de nombreux obstacles, tels que les Pouvoirs dénonciateurs (Mékatriguim) associés au mal de "l'Autre côté" (Sitra A'hra).
L'âme se trouve alors dans la situation d'un homme devant affronter soudainement des dizaines de milliers de guerriers. Elle doit subir de nombreuses souffrances jusqu'à ce qu'elle les franchisse tous.
[...]

Lorsqu'un individu meurt en Israël, son âme va immédiatement vers le caveau de Ma'hpéla, et de là elle se dirige vers l'endroit qui lui est destiné. [Zohar - 'Hayé Sarah]

L'enterrement en Terre d'Israël équivaut à être inhumé près du grand autel (mizbéa'h) [du Temple], et également sous le trône de gloire. [Zohar - Térouma]

-> Quiconque est enterré en terre d'Israël est considéré comme s'il était enterré sous le Mizbéa'h.
[Yérouchalmi - Kétoubot 67 ]

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2°/ Quand un homme décède en-dehors de la Terre sainte, sa mort est prise en charge par l'ange de la destruction : Samael, connu aussi sous le nom d'ange de la mort.

Par contre, quand une personne meurt en Terre sainte, c'est l'ange de miséricorde : Gavriel, qui l'accueille.
Seules Moché, Aharon et Myriam firent exception. Ils moururent en-dehors de la Terre sainte, mais ne furent pas confiés à Samel. [Zohar - Térouma]

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3°/ Si un individu décède en Israël et est enterré le jour-même, avant le crépuscule, aucune force impure n'a de pouvoir sur lui.

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4°/ Les souffrances de la tombe ('Hibout haKévère) sont pires que la mort elle-même.
En mourant hors d'Israël, il n'existe aucune voie pour échapper à ce sort.
Par contre, en Terre sainte, si un homme est enterré le vendredi après la 4e heure du jour, il évite cette terrible angoisse.
[cela concerne uniquement celui qui meurt à une heure avancée de la journée du vendredi, et non pas celui qui retarde son enterrement spécialement pour l'être à ce moment]

En effet, la sainteté de la terre d'Israël jointe à celle du Shabbath le protège.

Quand un homme vient à mourir dans ces conditions, c'est le signe qu'il ne mérite pas un tel châtiment. La Providence Divine fait en sorte qu'il décède le jour qui précède le Shabbath.
A l'évidence, s'il a été un racha, ces 2 éléments de sainteté ne le protégeront pas des souffrances de la tombe.

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5°/ La chair d'un individu, enterré hors de la Terre sainte, se décompose et s'emplit de vers.

Nos Sages disent : "Un ver dans la chair d'un mort est pareil à une aiguille dans le corps d'un vivant" (guémara Béra'hot 18b ; Shabbath 13b,152a).
[Le Emounot véDéot dit qu'il s'agit d'une angoisse plutôt psychologique que physique, qui réside dans la douleur mentale ressentie à la vue de ses restes décomposés.]

Puisque le sol de la Terre sainte est semblable à de la chaux, la chair du défunt ne devient pas véreuse.

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6°/ En-dehors de la Terre sainte, un individu meurt 2 fois.
En effet, à l'heure de la résurrection (té'hiyat hamétim), l'âme ne peut rejoindre le corps à moins qu'il ne soit en Terre d'Israël.

Au moment de la résurrection, Hachem en personne, ouvrira les sépultures, aucun ange n'en aura la charge.
Cela ne signifie pas que les gens enterrés ailleurs ne ressusciteront pas.

[Voici le processus de la résurrection : ]
Un petit os [situé à la base du cou], connu sous le nom de Louz ne se décompose pas dans la terre.
C'est à partir de cet os que sera reconstitué le corps des défunts.
L'âme, cependant, ne rejoindra directement le corps que s'il est enterré en Israël.

Dès que le corps seront reconstitués, D. créera des passages souterrains menant tous vers la Terre sainte, ils permettront le transfert de tous les corps.
Tant que ces derniers n'auront pas atteint la Terre d'Israël, ils demeureront sans âme.
Mais dès qu'ils se trouveront en Israël, les âmes les rejoindront. Les corps reprendront alors vie.
C'est là ce que sous-entend le verset : "D. donne une âme au peuple [du pays d'Israël]" (Yéchayahou 42,5).

Selon une autre opinion, l'ange Gavriel transportera les os des mort en Terre d'Israël, et là ils ressusciteront. [Zohar 'Hayé Sarah]

De plus, la résurrection des juifs enterrés en Terre sainte interviendra avant celle de ceux inhumés dans des pays étrangers. En effet, ces derniers devront être transportés en Israël, de sorte que leur résurrection surviendra avec retard ...

Une tradition affirme que les morts enterrés en Israël ressusciteront 40 ans avant ceux inhumés dans d'autres pays.
[...]

La raison pour laquelle les juifs enterrés en Terre sainte ressusciteront avant les autres repose sur le fait qu'ils ont enduré plus de souffrances durant leur vie. Ils y ont subi plus d'épreuves, sans jamais renoncer à vivre en Terre sainte.
Leur vie fut si amère, qu'ils étaient considérés comme des morts. Puisqu'ils ont accepté d'être semblables à des morts de leur vivant, ils ont droit à une période de vie supplémentaire avant la résurrection.
Leurs souffrances et leur volonté de rester en Terre sainte sont considérées comme plus importantes que l'observance de toutes les mitsvot ensembles.

=> Ainsi en résumé, quiconque est enterré en Israël bénéficie de 2 avantages concernant la résurrection : d'une part, il ressuscite avant ceux qui sont enterrés ailleurs, d'autre part, il évite l'épreuve du transfert des voies souterraines, qui provoque une terrible angoisse.
[...]

Nos Sages affirment que tous ces avantages ne concernant que ceux qui vivent en Terre sainte pour un temps et sont dignes d'y mourir. Par contre, celui qui vient à mourir ailleurs et est enterré ensuite en Israël, ne peut bénéficier de ces avantages.

Il n'est pas bon de venir enterrer un défunt en Terre d'Israël.
Concernant ceux qui agissent de la sorte, il est écrit : "Vous veniez et souilliez Ma terre" (Yirmiyahou 2,7).
Hachem se plaignait des gens qui ne venaient qu'après leur mort, un cadavre souille tout autant qu'il est impur.

=> On peut objecter que Yaakov mourut en Egypte et fut ensuite inhumé à 'Hevron. Pour quelle raison l'exigea-t-il de ses fils?

Tout dépend des motivations de chacun.
Nombre d'hommes passent leur vie à étudier la Torah et à multiplier les bonnes actions, aidant ceux qui ne peuvent étudier la Torah à trouver le temps pour s'y consacrer.
Ces hommes ne cessent d'observer les mitsvot et prennent garde à ne pas commettre de péchés.
De tels hommes sont pareils à des saints, et même s'ils meurent ailleurs qu'en Terre sainte, ils méritent d'y être enterrés.
Le verset : "Vous venez et souillez Ma terre" ne les concerne évidemment pas.

Par contre, il existe des juifs qui ne ressentent aucun lien avec le judaïsme et n'ont jamais cru au monde futur.
Leurs pensées sont tournées toutes entières vers les plaisirs de ce monde. Même très riches, ils ne songent nullement aux pauvres. Ils sont avares et sans cœur, alors qu'ils savent qu'après la mort toutes leurs richesses seront partagées par des mains étrangères.
Souvent, de tels hommes attendent jusqu'au dernier instant avant le décès pour annoncer qu'ils lèguent une partie de leurs biens à une oeuvre charitable, uniquement pour le bénéfice de leur âme. Ils agissent ainsi, alors qu'ils n'ont jamais rien donné durant leur vie.
Le verset : "Vous venez et souillez Ma terre" s'applique à ce type d'individus.
=> Lorsqu'ils sont emmenés en Terre sainte, non seulement ils n'en tirent aucun bénéfice, mais ils risquent un châtiment particulier, puisqu'ils souillent la terre. [Zohar - Vayé'hi]

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-> Ruth a prié de mourir et d'être enterrée en terre d'Israël.
Nos Sages enseignent que quiconque meurt en terre d'Israël est comme un bébé dans les bras de sa mère.
Celui qui meurt ailleurs est comme dans les bras de sa belle-mère.
Toute personne enterrée en terre sainte est considérée comme ensevelie sous l'autel du Temple.
[Méam Loez - Méguilat Ruth 1,17]

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-> Le Yalkout 'hadach (Erekh Galout 12-14) écrit :
"L'exil des égyptiens a été causé par leur faute de vente de Yossef, qui n'a pas vu son père pendant 22 ans.
Cela a entraîné 22 ans d'exil pour chacun des 10 frères qui ont participé à sa vente (Réouven était absent lorsque les autres frères l'ont vendu).
Ainsi, l'exil aurait dû durer 220 ans.
Cependant, comme chacun des 10 frères est mort dans un pays impur, ce qui leur a causé de grandes souffrances, cela a soustrait 10 ans à leur exil, ce qui laisse 210 ans."

Le Zohar ('Hayé Sarah 224a) affirme que lorsque le moment est venu pour l'âme d'une personne de monter au Ciel, elle "s'habille" avec les jours qu'elle a passés sur la Terre.
Ensuite, les jours qui ont été ternis (en ne servant pas correctement Hachem pendant ces jours) sont retirés du vêtement de l'âme. Si ces jours sont nombreux, l'âme n'a plus rien pour s'habiller dans le monde à Venir.

La tsédaka nous sauve de la mort

-> "Ta vertu marchera devant toi, et derrière toi la majesté d'Hachem fermera la marche"
Le Radal explique : nos bonnes actions nous précéderont pour que l'on soit jugé favorablement et tenteront de nous sauver de la mort, comme il est écrit 'la tsédaka sauve de la mort' (Michlé 11,4 & 10,2)."

-> Nos commentateurs expliquent, qu'en hébreu, les initiales de la phrase "et la tsédaka sauve de la mort" (וצדקה תציל ממות - Michlé 11,4) forment le mot "mort" (mavét - מות).
Cela permet de déduire que lorsqu'on donne de la tsédaka, on est préservé de la pauvreté, et donc automatiquement, on n'est pas concerné par ce qu'affirment nos Sages (guémara Nédarim 64a), qu'un pauvre est considéré comme mort.

En ce sens, selon le Zohar haKadoch (Ekev 273b) : "Nous disons que la tsédaka sauve de la mort, car le pauvre est considéré comme mort, et donc, celui qui lui donne de l'argent lui redonne vie, et en retour, Hachem lui accordera également la vie".

Il faut comprendre quel est ce système de "mesure pour mesure" dont parle le Zohar : pourquoi le bienfaiteur bénéficie-t-il d'une protection contre la mort?
Le pauvre a un statut de mort, et lorsque quelqu'un lui accorde la charité, il le "ressuscite".
Par conséquent, du fait que le donateur s'est investi dans la résurrection des morts en sauvant le pauvre de la mort, Hachem le récompense en lui accordant la vie à lui aussi.

-> "Il existe deux sortes de tsédaka: celle qui sert à sauver l'homme d'une mort violente, et celle qui sert à sauver l'homme du jugement de l'enfer" [guémara Baba Batra 10a]
[ainsi la tsédaka nous apporte de la 'vie' dans ce monde et dans le monde à Venir. ]

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-> "L'homme ne subira jamais le moindre préjudice en accomplissant la mitsva de tsédaka"
[Rambam - Lois sur les dons aux pauvres 10,2 ]

-> "4 choses déchirent la sentence de l'homme: la charité, les cris d'imploration, le changement de prénom et le changement au niveau des actes."
[guémara Roch Hachana 16b]

La réincarnation

+ La réincarnation :

-> "Toutes les âmes d'Israël doivent être réincarnées de nombreuses fois afin d 'accomplir la totalité des 613 commandements de la Torah par la pensée, par la parole, et par l'action"
[Tanya - Iguéret haKodech 7,29]

-> "Aussi longtemps qu'une personne ne parvient pas à réaliser sa finalité dans ce monde, Hachem la déracine pour la replanter encore et encore."
[Zohar I ; 186b]

-> "Toutes les âmes sont sujettes à la réincarnation.
Les gens ignorent les voies de Hachem. Ils ne savent pas qu'ils sont amenés devant le tribunal avant d'entrer dans ce monde, comme après l'avoir quitté.

Ils sont dans l'ignorance des nombreuses réincarnations et des processus secrets par lesquels ils sont passés, ainsi que le nombre d'âmes nues et combien d'esprits nus errent dans l'autre monde sans être en mesure de passer l'entrée du palais du Roi.

Les hommes ne savent pas que les âmes tournent comme une pierre lancée par une fronde.
Mais le temps viendra où ces mystères seront dévoilés."
[Zohar II ; 99b]

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-> "La chose essentielle [à garder à l'esprit est que la finalité de la réincarnation] a pour effet de réparer une influence [négative] provenant d'une vie précédente ...

Le type de mal auquel aspire le plus notre âme correspond sans doute à quelque chose auquel nous nous sommes habitués dans notre précédente vie.
Par conséquent, prêtons attention à nos vices [car ils nous indiqueront exactement les domaines sur lesquels nous devons travailler]. "

[Gaon de Vilna - commentaire sur Yona]

[Le mot hébreu pour réincarnation : "guilgoul" a la même guématria que : 'hesséd (bonté).]

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+ Quelques questions/réponses :

-> Un retard dans l'enterrement peut-il affecter la réincarnation?

"Après que l'âme ait quitté le corps, et que celui-ci soit resté sans souffle, il est interdit de le laisser sans sépulture (guémara Moéd Katan 28a ; ainsi que Baba Kama 82b).

Car une personne défunte laissée sans sépulture durant 24 heures ... empêche que le plan Divin soit accompli, car peut-être D. a-t-Il décrété qu'elle devait être réincarnée immédiatement au jour de sa mort.
Cela aurait mieux valu pour elle, mais tant que le corps n'est pas enterré, l'âme ne peut se retrouver en présence de Hachem, ni être transférée dans un autre corps.

En effet, une âme ne peut pénétrer un second corps tant que le 1er n'est pas enterré."

[Zohar III ; 88b]

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-> Un homme peut se réincarner dans une femme, mais pas le contraire.

Un être humain peut se réincarner dans un animal, dans une plante ou même dans un minéral mais pas le contraire (cf. Chaar haGuilgoulim du Ari zal).

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-> "Pourquoi une bonne chose arrive à une personne vertueuse, alors qu'à un [autre] tsadik, ce sont de mauvaises choses qui surviennent?

C'est parce que le [dernier] tsadik avait mal agi dans une vie antérieure, et il en supporte à présent les conséquences."
[Né'hounia ben haKana - Séfer haBahir]

-> Le Ramban fait également remarquer que la réincarnation résout toutes les difficultés liées à cette question : "Pourquoi de mauvaises choses arrivent-elles à de bonnes personnes?"

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-> Quel corps sera ressuscité et qu'arrivera-t-il aux corps n'atteignant pas l'ultime perfection?

"Rabbi Yossé répondit : "Ces corps ne furent pas méritants et qui ne réalisèrent pas leur finalité seront considérés comme n'ayant jamais existé"

Rabbi Its'hak [ne fut pas d'accord et] dit : "A de tels corps, Hachem procurera d'autres esprits, s'ils se révèlent méritants, ils seront capables de se maintenir dans le monde, et sinon, ils seront des cendres sous les pas des Justes". "

[Zohar I ; 131a]

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-> Combien de chances une âme a-t-elle d'atteindre la complétude par le biais de la réincarnation?

Le Zohar (III;216a) et les Tikouné Zohar (6;22b), par exemple, suggèrent 3 ou 4 chances.

Les Tikouné Zohar (69;103a) avancent l'idée que même si l'âme n'effectue qu'un petit progrès à chaque fois, il peut lui être donné l'opportunité de revenir dans ce monde afin d'atteindre sa complétude.

Après la mort : revoir toute son existence

+ Après la mort : Revoir toute son existence :

-> Tous les actes d'une personne sont écrits dans un livre"
[Pirké Avot 2,1]

-> "Ne pense pas que la tombe sera un refuge pour toi ... Dans le monde futur, tu devras rendre compte de tous tes actes devant le Roi des rois"
[Pirké Avot 4,22]

-> "[Même les actes qu'une personne] foule au pied [c'est-à-dire qu'elle considère sans importance] seront présentés en jugement"
[guémara Avoda Zara 18a]

-> "Lorsqu'une personne se rend à sa dernière demeure, tous ses actes sont détaillés devant elle, et on lui dit : "Tu as fait ceci et cela à tel et tel endroit, tel et tel jour".
Et elle répond : "Oui".
On lui dit alors : "Signe". Et elle signe ...

Et plus encore, elle reconnaît la justice du verdict et affirme : "Vous m'avez bien jugé". "
[...]
"Qui témoigne [à son propre jugement après la mort]?
L'âme de celui qui est jugé."
[guémara Taanit 11a]

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-> Le rav Aryeh Kaplan nous aide à réaliser le déroulement :

"Imaginez-vous debout nu devant D., avec votre mémoire grande ouverte, complètement transparente, sans le moindre mécanisme permettant de diminuer sa force.
Vous vous souviendrez de tout ce que vous avez fait dans votre vie ...

Le souvenir de chaque bonne action constituera le plus sublime des plaisirs ...
Mais votre mémoire sera aussi ravivée à toutes les choses dont vous avez honte.
Elles ne peuvent être justifiées, ou rejetées. Vous serez face à vous-même, pleinement conscient des conséquences de tous vos actes.

Nous savons tous quelle honte et humiliation terribles subit celui qui est surpris en train de faire quelque chose de mal.

Imaginez ce que peut représenter le fait d'être pris la main dans le sac, par sa propre mémoire, sans le moindre espoir de fuite"

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+ La téchouva :

-> "Hachem ne se réjouit pas de la punition du méchant"
[guémara Méguila 10b ; et ainsi que Sanhedrin 39b]

-> La téchouva, terme signifiant littéralement "retour", comme celui qui retrouve ses esprits, revient vers lui, de retour vers son véritable moi.

Dans ce monde, ce retour (téchouva) permet de retirer du film de sa vie des événements négatifs.
Dans le monde futur, il ne sera plus possible d'y effectuer des modifications.

-> Au sujet de l'importance d'une prise de conscience tant que nous sommes en vie, nos Sages nous disent :
- "Mieux vaut subir la honte dans ce monde que dans le monde futur" [guémara Kidouchin 81a]

- "Béni soit D., Qui a donné à l'humanité l'opportunité de ressentir la honte dans ce monde plutôt que dans le suivant" [guémara Yébamot 105b]

-> Le jugement n'est pas une punition, mais une relation de cause à effet de la vie d'une personne.

Notre monde futur, qui est éternel, dépend de chacun de nos actes (net de téchouva).
Nous avons constamment la possibilité de l'embellir, en faisant de belles actions.

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-> Selon nos Sages, pour un méchant, l'enfer ne peut durer plus que 12 mois maximum (Edouyot 2,10).

-> Beaucoup (le Maharal, le rav Dessler, ...) sont d'avis que l'enfer n'est pas un endroit géographique, mais un vide énorme que la personne ressent en étant détachée du monde matériel, et parfois, la demande du plaisir matériel est tellement forte qu'elle "brûle" la personne car elle ne peut plus réaliser ses désirs.

Plus on donne d'importance à la matérialité, plus il nous sera difficile de la quitter au moment de notre mort.

Au-delà du prix à payer pour nos fautes, le plus douloureux sera cette sensation de honte éternelle (Comment ai-je pu me faire avoir à ce point en agissant de la sorte ? En passant à côté de ma vie ... et maintenant il est trop tard!).

-> Chacun aura pour juges les sages de sa génération, qui sont à même de prendre en compte toutes les difficultés propres à cette génération.

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-> Selon le Ramban (Chaar haGuémoul), il existe 3 jours de jugement durant lesquels l'âme est jugée :

1°/ à Roch Hachana : passage en revue de l'année passée et détermination des conditions matérielles pour l'année à venir ;

2°/ le jour de la mort : la vie du défunt est passée en revue, et il est déterminé si l'âme devra poursuivre l'expérience éprouvante d'un examen plus attentif de sa vie ou si elle est prête à entrer au paradis ;

3°/ le Grand Jour du Jugement (suite à la venue du machia'h).

A quoi sert-il?

Selon le rav Aharon Kotler (Michnat Aharon), l'une des réponses est qu'après la mort, tous les actes bons et mauvais, ainsi que toutes les influences qu'une personne aura exercées sur les autres, sont "encore en mouvement", puisque que ses enfants, lorsqu'ils font le bien, peuvent ajouter du mérite.

Ce ne sera qu'à la fin de l'histoire de l'humanité que le "décompte final" pourra être établi, déterminant ainsi l'impact qu'un individu aura eu sur le monde au cours de son existence.

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[par exemple : un sourire ou un mot positif qu'on aura exprimé à une autre personne, peut totalement la changer (un sourire redonne de la vie, de la joie, de la confiance, de la motivation ... C'est comme si c'était une nouvelle personne, et par ricochet cela change positivement toute sa descendance.).
Il en est de même d'une écoute d'autrui, d'un conseil, ...

Que de conséquences positives pour un acte apparemment si petit, banal! ]

Après la mort

+ Après la mort (Quelques pensées selon nos Sages) :

-> "Ceux qui sont sur le point de venir [dans ce monde] sont vêtus de vêtements, avec des visages, des corps, comme ceux de ce monde ...
[Au moment où ils pénètrent réellement dans ce monde], ils retirent leurs vêtements spirituels et enfilent ceux de ce monde ...

Lorsqu'il est temps pour eux de quitter ce monde, le vêtement du corps [est retiré] et ils [remettent] le vêtement dont ils s'étaient dépouillés au moment d'entrer dans ce monde."
[Zohar II 150a]

-> Le midrach (Béréchit rabba 20,12) rapporte comment suite à sa faute, Adam est passé d'un "vêtement de lumière" à un "vêtement de peau".

-> "L'âme ne sort du corps que si elle se tient devant la présence divine, ainsi qu'il est dit : 'car un homme ne peut Me voir et survivre' (Chémot - Ki Tissa 33,20). "
[Pirké déRabbi Eliézer 34]

-> Selon la loi juive, les proches parents du défunt doivent déchirer leurs vêtements, et cela peut être une façon de dire au défunt errant aux alentours qu'ils perçoivent sa perte comme le déchirement de leur propre corps.

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-> "L'homme entend ses louanges [lors de son oraison funèbre] comme s'il était dans un rêve"
[midrach Béréchit rabba 96,24]

-> "Sois fervent lors de mon éloge funèbre, car je me tiendrai là"
[guémara 153a]

-> "Le mort sait tout ce qui est dit en sa présence jusqu'à ce que la tombe soit remplie ...
[Une autre opinion est :] jusqu'à ce que la chair se désagrège."
[guémara Shabbath 152b]

De même, la loi juive interdit les propos futiles ou stupides en présence du défunt (guémara Béra'hot 3b), car l'âme entend tout.

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-> "Durant 3 jours [après la mort], l'âme erre au-dessus du corps, tentant de le pénétrer à nouveau, mais dès qu'elle voit l'apparence [de son visage] se modifier [c'est-à-dire lorsque le corps commence à se désagréger], elle s'en va"
[midrach Vayikra rabba 18]

-> "Durant les 7 jours de deuil, l'âme va et vient entre son domicile [sur terre] et sa résidence céleste, et de sa résidence céleste jusqu'à son domicile [précédent]"
[Pirké déRabbi Eliézer 34]

-> "L'âme d'un homme est en deuil d'elle-même durant 7 jours"
[guémara Shabbath 152a]

C'est une période de deuil pour l'endeuillé, et également pour le défunt.

-> "Tant que le corps existe, l'âme monte et descend [entre le monde céleste et le monde matériel] ; au bout de 12 mois, le corps se désagrège et l'âme ne monte ni ne descend plus"
[guémara Shabbath 152b]

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+ Le lieu de sépulture :

-> "Le Zohar et les écrits du Arizal expliquent que ... le néféch [contrairement au roua'h et à la néchama, qui sont d'autres composants de l'âme] reste constamment à errer au-dessus de la tombe ...
En l'honneur du néfech et afin de lui définir un endroit où résider, nous démarquons le lieu de sépulture ou nous bâtissons une structure par-dessus"
[Taamé haMinhaguim]

-> Nos Sages (guémara Yérouchalmi - Taanit chap.2) nomment même ce monument : "néféch", en allusion au fait qu'un résidu de l'âme du défunt demeure perpétuellement attaché à l'emplacement de sa sépulture.

=> Ainsi, ce monument est destiné à l'endeuillé, et également au défunt.

-> "Lorsque l'âme quitte le corps, les tsadikim viennent et disent : 'Venez en paix!' "
[Pirké déRabbi Eliézer 34]

-> "[L'âme est] lumineuse comme la lumière"
[Rabbi Saadia Gaon - Emounot véDéot 6,3]

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+ Le tunnel :

-> "Que sous-entend la phrase : "L'âme n'est pas remplie" (Tsav 6,7) ?

Elle signifie qu'au moment de la mort, l'âme ne quitte pas le corps en douceur.
Comment l'âme s'en va-t-elle? ...

Comme le son d'eau rugissante ... ou bien, comme le son d'un jaillissement d'eau à travers un canal"
[midrach Kohélet rabba 6,7]

=> Il en ressort une sensation auditive et un passage éventuel dans une sorte de tunnel.

-> Le Zohar (1;127a) nous enseigne que "l'entrée du paradis" correspond à la caverne de la Ma'hpéla, située à 'Hévron, et tous les êtres humains passent à travers cette caverne lorsqu'ils quittent ce monde.

Le Zohar fait également mention du fait qu'après qu'Avraham soit entré dans la caverne pour l'inspecter, il aperçut "une porte ouverte vers le paradis", et "de plus, il vit une lumière brillante qui éclairait la caverne".

En hébreu, la racine à l'origine du mot 'Hévron, signifie : "joindre".
C'est un lieu de jonction entre le Ciel et la terre.

=> Il en ressort une notion de perception d'une lumière, et d'un lieu de passage entre 2 domaines (la terre et le Ciel).

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-> Autre divré Torah sur ce sujet : https://todahm.com/2015/10/24/3775

Mourir en Israël

+ Mourir en Israël :

-> La guémara (Yérouchalmi Kilayim 82a) rapporte l'histoire suivante sur "Oulla le Descendeur".
[le Pné Moché explique qu'Oulla était appelé "le Descendeur" parce qu'il voyageait régulièrement de la terre d'Israël à Bavel, où il transmettait la Torah qu'il avait apprise de nos Sages en terre d'Israël. ]
Oulla se trouvait sur son lit de mort en dehors de la terre d'Israël et se mit à pleurer, manifestement contrarié par le fait qu'il allait mourir en dehors d'Israël.
Ses élèves lui demandèrent : "Pourquoi pleures-tu? Nous apporterons ton corps pour qu'il soit enterré en terre d'Israël".
Oulla répondit : "Qu'est-ce que cela peut me faire si je perds mes trésors dans une terre contaminée? Il n'y a aucune comparaison entre quelqu'un qui renonce à sa vie dans les bras de sa mère et quelqu'un qui renonce à sa vie dans les bras d'une femme étrangère".

Le Pné Moché explique que les "trésors" d'Oulla font référence à son âme (néchama). Son analogie était que la relation entre la terre d'Israël et une âme juive est comme celle d'une mère avec son enfant.

En effet, la guémara (Kétoubot 111a) rapporte une réaction similaire de la part d'un des collègues d'Oulla lorsqu'il apprit la mort de ce dernier.
Lorsque Rav Elazar apprit qu'Oulla était décédée à Bavel, il fit remarquer : "Toi, Oulla! Devras-tu mourir sur un sol contaminé?"
Les élèves d'Oulla répondirent : "Son cercueil est déjà arrivé en terre d'Israël pour l'enterrement ; il n'est plus dans une terre contaminée."
Rav Elazar a répondu : "Il n'y a pas de comparaison entre une personne qui est absorbée par la terre d'Israël de son vivant et une personne qui est absorbée après sa mort".

+ Rabbi Eli'ézer dit : Les réchaïm, éloignés de la Torah et de D., qui ne croient pas en la résurrection des morts, doivent savoir que le bâton d'Aharon qui avala les serpents créés par les sorciers égyptiens se transforma momentanément en une créature, animée d'un souffle de vie.
Et si D. a pu donner une vie à ce bout de bois sec, il ressuscitera certainement les corps qui ont déjà abrité une âme sainte et qui se sont appliqués jour et nuit aux mitsvot.

En amollissant, par une rosée régénératrice, un os resté intact dans la terre, Hachem le rendra comme le levain d'une pâte, qui s'étendra de tous les côtés pour reconstituer tous les membres du corps, dans lequel Il mettra un nouveau souffle de vie.
On assistera alors à une véritable résurrection, et non à une nouvelle Création.
[Zohar - Vaéra p.28a ]