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La résurrection des morts

+ La résurrection des morts :

-> Il est dit dans le Yalkout Chimoni (Bamidbar 21,9) qu'une personne reviendra avec exactement le même corps dans lequel elle sera décédée. Hachem fera descendre ce qu'on appelle le "tal chél té'hiya" : une rosée spéciale du Ciel, et l'utilisera pour reconstruire le corps à partir de l'os "louz", qui est indestructible.
[les ressuscités retrouveront le corps dont ils étaient dotés au moment de leur mort, avec tous leurs défauts, afin qu’ils soient reconnus de leurs proches, et ensuite, ils seront guéris.
En ce sens, le Mabit explique que celui qui meurt vieux reviendra au monde dans l'état dans lequel il était alors, car, sinon, nul ne le reconnaitrait. Mais, par la suite, son état de vieillesse se transformera.]

-> La guémara (Sanhédrin 90b) rapporte que les morts seront ressuscités entièrement vêtus.
[selon la plupart des avis, ce sont les habits dans lesquels l’homme a été enterré qui le revêtiront le jour venu.]

-> La guémara (Sanhédrin 91b) dit que peu importe les maladies qu'une personne a pu avoir avant de mourir, à son retour, Hachem les guérira toutes.

-> Le Zohar haKadoch (paracha 'Hayé Sarah) écrit que si une âme (néchama) venait au monde plusieurs fois dans différents corps pour accomplir sa mission, chaque corps sera ressuscité, et la partie de la néchama qui a été rectifiée avec chaque corps reviendra dans son corps respectif, car la néchama est infinie.

-> Selon le Ramban (Chaar haGuémoul), une fois que l'âme se réunit au corps, elle sera avec le corps pour l'éternité.
[l'opinion du Ramban est la plus suivie, et elle affirme que la résurrection des morts nous renverra dans le corps dans lequel nous avons vécu et agi. Et après la période messianique, avec ce corps, nous arriverons dans le monde futur. Le corps prendra alors une toute autre dimension, plus spirituelle. Mais, surtout après la résurrection des morts, la séparation que nous connaissons aujourd’hui avec la mort, n’existera plus.]

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-> "Au moment de la résurrection des morts, D. descendra des plus hautes sphères célestes et s’assiéra sur Son trône à Jérusalem ... Il prendra un énorme Shofar de la taille de mille coudées, selon la coudée de D., et y sonnera d’un son qui se propagera d’un bout à l’autre de la terre" (lettre de Rabbi Akiva).

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=> Pourquoi enterrons-nous les morts? L’inhumation est-elle plus qu’une simple "gestion" des restes humains?

-> Le rav Yéhochoua Alt enseigne :
L’enterrement est un acte de dissimulation par anticipation. Plus précisément, l’enterrement place quelque chose hors de vue avec l’espoir qu’il germera plus tard, prendra racine et finira par sortir renouvelé. L’enterrement n’est pas l’acte "d’élimination" qui était autrefois, mais c’est un acte de plantation.

Il est à noter que ‘nos Sages (Kritout 10a) se réfèrent à l’utérus comme la tombe.
La guémara (Béra'hot 15b) dit que puisque l’utérus reçoit en silence et donne ensuite naissance à une nouvelle vie, accompagnée de grands cris, il devrait s’ensuivre que la tombe qui reçoit avec de grands cris devrait certainement aussi donner naissance à une nouvelle vie.

Hachem a créé l’homme pour qu’il vive éternellement (Ramban sur Béréchit 2,17). Bien que le péché d’Adam ait entraîné la mortalité physique, le potentiel pour une vie éternelle demeure (voir le Maharal - Tiféret Israël - chap.13).
La te’hiat hamétim (résurrection des morts) réalise ce potentiel. A ce moment, l’homme émergera comme vivant de la tombe dans laquelle il était. Après la mort, l’homme attend sa propre renaissance. Quand une personne décède, elle n’a pas disparu. Au lieu de cela, elle continue dans la phase suivante de son existence éternelle.

La Torah exige que ses restes soient cachés dans un endroit qui est un environnement approprié pour anticiper sa réémergence. La terre représente un potentiel en ce sens que, bien qu’elle ne soit rien en soi, elle existe en fait dans un état latent avec une force germinatrice capable de faire pousser céréales, fruits et légumes. Quand une personne meurt, elle redevient un monde de potentiel et elle est enterrée dans la terre qui lui a donné naissance à l’origine parce que cette terre elle-même représente le potentiel.
En tant qu’entité saine qui transcende tout, l’homme est enterré dans le sol jusqu’au moment où son potentiel sera à nouveau révélé et réalisé, cette fois à travers la te’hiat hamétim (voir le Gour Ariyé sur Béréchit 2,7).

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-> La guémara (Sanhédrin 90b-91a) enseigne :
"La reine Cléopâtre posa cette question à Rabbi Meir : Je sais que les morts revivront (dans le futur) d'après le verset (Téhilim 72,16) : "Que bourgeonnent les villes (qu'elles voient croître leurs habitants) comme l'herbe de la terre!", mais lorsqu'ils se lèveront, seront-ils dénudés ou habillés?
Rabbi Méir répondit par un raisonnement a fortiori à partir du blé : Si le grain de blé qu'on met en terre nu (à l'ensemencement) sort de terre "habillé" de plusieurs enveloppes, a fortiori les Justes mis en terre avec leur linceul, reviendront à la vie habillés.
L'empereur (romain) a dit à Rabban Gamliel : "Vous affirmez que les morts retrouveront la vie ; or ils sont devenus poussière. La poussière peut-elle vivre?". La fille de l'empereur dit alors à Rabban Gamliel : "Laisse-moi lui répondre" ; puis elle dit (à son père) : "Si dans notre ville se trouvent deux potiers, l'un qui fabrique (des récipients) avec de l'eau (uniquement) et l'autre avec de l'argile, quel est celui qui est le plus louable?"
L'empereur répondit : "Celui qui n'utilise que l'eau". Sa fille conclut : "Si le Créateur peut façonner (un homme) à partir de l'eau seulement, à plus forte raison qu'Il pourra le façonner à partir de l'argile!".
Dans la Maison d'étude de Rabbi Yichmaël, on cite une autre réponse de la fille de l'empereur à son père : "Si des objets en verre, fabriqués par un souffleur de verre, se brisent, ils peuvent être réparés, a fortiori l'homme lui-même créé par le souffle d'Hachem".

-> Dans son explication des Pirké déRabbi Eliézer (ch.33,78), le commentateur Radal dit que l'enterrement des tsadikim (Justes) dans la terre est comparé à un ensemencement pour une "croissance" qui agit sur la purification du corps, afin que le tsadik ait le mérite de ressusciter avec un corps purifié.

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=> Avec quels habits les Justes (tsadikim) ressusciteront-ils dans le futur?

-> Selon le Béer Chéva :
Le fait que Rabbi Méïr ait dit à la fin de sa réponse à Cléopâtre : "Les Justes qui seront enterrés avec leurs vêtements (lévouchéem :
leur linceul), a fortiori reviendront à la vie habillés", c'est-à-dire qu'ils se lèveront dans le futur habillés de leur linceul avec lequel ils avaient été mis en terre.

-> Selon le Talmud Yérouchalmi, Rabbi a dit à son fils que dans le futur les tsadikim reviendront à la vie, non pas avec leur linceul, mais avec leurs vêtements qu'ils portaient de leur vivant (Tossefot dans Kétouvot111b).

-> Le rav Eliyahou Dessler (tome 4 - p.154) nous enseigne :
Avant de fauter, Adam haRichon n'avait accès qu'aux perceptions spirituelles et n'avait aucune perception du monde matériel (gachmi) ; c'est pourquoi il ne ressentait pas sa nudité.
Or, à la résurrection des morts, dans le futur, les tsadikim retrouveront l'état d'Adam haRichon avant la faute, avec leur "habit" originel, c'est-à-dire avec leur corps (gouf) désigné "habit", car il "habille" l'âme (la néchama). Certes, ce gouf est physique afin de distinguer la personne ressuscitée de toute autre personne ressuscitée, mais ce gouf est essentiellement nafchi (spirituel), car ce corps, comme avant la faute d'Adam, n'aspirait qu'aux satisfactions spirituelles.
La résurrection des tsadikim avec leurs "habits" (lévouchéem) peut signifier également qu'ils reviendront en vie avec les bonnes qualités (midot) qu'ils avaient acquises dans le Olam Hazé dans leur vie antérieure ; ces mêmes midot les envelopperont comme un "habit".

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=> Comment comprendre la parabole des 2 potiers?

-> Selon Rachi :
Son père a reconnu que le potier capable de créer un ustensile (kéli) à partir de l'eau seulement est plus compétent que le potier qui crée le même ustensile à partir de l'argile (ou de la terre). Cette reconnaissance implique que le premier potier qui a créé le kéli à partir de l'eau est certainement capable de le créer à partir de l'argile.
Sa fille lui dit alors : Du fait que Hachem crée l'homme à partir d'une simple goutte séminale qui ressemble à l'eau, a fortiori qu'Il est capable de créer l'homme à partir de la poussière de la terre dénommée "argile".

-> Le Maharal ('Hidcouché Aggadot) nous explique :
A la difficulté de l'empereur de croire que les morts revivront à partir de la poussière de la terre, sa fille répond par une parabole qui prouve à son père que le corps (gouf) de l'homme est plus proche de la terre que de l'eau.
C'est pourquoi, si tous les descendants d'Adam haRichon sont créés à partir de l'eau (goutte séminale), a fortiori les ressuscités pourront être créés à partir de la poussière de la Terre.
Bien qu'aujourd'hui les enfants conçus ne peuvent se développer que dans le ventre de leur mère, dans le futur ils retourneront à la vie par une création Divine (directement), à partir de la poussière de la terre.
Ainsi, la création à partir de la poussière est à un niveau supérieur à la création à partir de "l'eau", car Adam haRichon placé au Gan Eden a été créé à partir de la poussière de la Terre. Donc, ceux qui ressusciteront à partir de la poussière de la Terre auront un niveau supérieur aux personnes nées dans le ventre de leur mère à partir de "l'eau".

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=> Comment comprendre le kal va 'homer de la parabole du souffleur de verre?
Comment comprendre le raisonnement a fortiori (kal va'homer) de l'école de Rabi Ichmaël?

-> Selon le Alchikh haKadoch :
Après avoir soufflé dans la pâte à verre pour fabriquer un kéli (ustensile) en verre, le souffleur de verre n'a plus aucun lien avec ce kéli dont l'existence ne dépend plus du souffleur. Pourtant, si ce kéli est brisé, le souffleur peut chauffer les débris pour obtenir une pâte à verre et y réinsuffler de l'air pour créer un nouveau kéli.
A fortiori, Hachem, qui avait insufflé l'âme de vie à une personne, dont le lien avec son Créateur n'a jamais été rompu, pourra redonner vie à cette personne après sa mort.

-> Selon le Bet Elokim (dans Hayéssodot 55) :
Le kal va 'homer est relatif à l'âme (néchama) de l'homme qui, elle, se maintient toujours en vie. Le kéli en verre a été créé par le souffle de l'artisan et, après sa brisure, cet artisan pourra de nouveau par son souffle le reconstituer tel qu'il était avant d'être brisé.
De même pour l'homme, dont l'existence est assurée par l'âme (néchama) insufflée par Hachem, par le pouvoir de sa néchama, même la poussière de la Terre redonnera l'homme tel qu'il était avant la mort (brisure).

-> Le Maharcha enseigne :
Il n'était pas nécessaire de prouver la résurrection des morts à partir de raisonnements a fortiori, comme dans cette agada, car nous avons de nombreux versets du Tanakh qui prouvent la résurrection (voir guémara Sanhédrin 90b).
De plus, quelle est la nécessité d'amener une preuve de la résurrection des morts par kal va 'homer que Hachem peut ressusciter les morts à partir de leur poussière, puisque le séfer Béréchit précise qu'Adam haRichon a été créé à partir de la poussière?
En fait, ce kal va'homer n'est destiné qu'aux hérétiques (comme cet
empereur) qui ne croient ni à la Torah ni à ses versets.

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=> Pourquoi était-il nécessaire d'illustrer la résurrection par 2 paraboles : celle des potiers et celle du souffleur de verre?

-> Selon le Ein Eliyaou :
De l'exemple de l'eau et de l'argile, on aurait pu en déduire que tous les morts se lèveront à l'époque de la résurrection des morts (té'hiat hamétim), ce qui est inexact. C'est pourquoi, il était nécessaire de préciser la parabole du kéli de verre. En effet, d'après ce verset : "Ni l'or ni le verre ne peuvent rivaliser avec elle" (la Torah) (Iyov 28,17), la Torah est comparée à un ustensile (kéli) de verre, afin d'enseigner qu'à l'époque de té'hiat hamétim ne pourront se lever que ceux qui avaient cru à la Torah et avaient accomplies les mitsvot que D. a prescrites ; par contre celui qui n'accomplit aucune mitsva ne sera pas concerné par la résurrection des morts.

-> Selon le Arou'h laNer :
Les 2 exemples cités étaient nécessaires :
De l'exemple des potiers, on apprend seulement que les morts ressusciteront avec une vie végétative, comme l'animal.
C'est pourquoi, il fallait compléter avec l'exemple du souffleur de verre où on apprend, par kal va'homer, que le souffle d'Hachem redonnera vie à cet homme mort ; ce verset : "Hachem insuffla dans ses narines une âme de vie" (Béréchit 2, 7), prouve alors que l'homme ressuscitera dans le futur avec sa néchama (son âme supérieure) insufflée en lui par Hachem.

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-> La "Résurrection des Morts" aura lieu 40 ans après le Rassemblement des Exilés (Zohar I, 139a) ou 40 ans après la venue du Machia’h (voir HaRan sur Sanhédrin 99a).
[Il s’agit de la Résurrection de l’ensemble du peuple juif. En revanche, dès la venue du Machia’h, les Tsaddikim qui sont morts en Exil, reviendront à la vie physique du Olam Hazé (HaRitba sur Roch Hachana 16b)].
Cependant, si Israël est méritant, les 40 années seront remplacées par 40 "instants" de courte durée (Si’ha Balak 5741).

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-> Lorsque D. a créé l'homme, il lui a insufflé un esprit de vie.
Il en sera de même lorsqu'arrivera le moment de ranimer les morts, tout le monde mourra d'abord, puis vivra [de nouveau].
Au mont Sinaï aussi, à chaque mot leur âme s'envolait, et au mot suivant elle revenait. Ils étaient élevés de niveau en niveau et pouvaient atteindre le niveau des anges.
[Sfat Emet]

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