Aux délices de la Torah

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Quiconque ne croit pas en la providence Divine et affirme qu'Hachem a abandonné le monde et qu'Hachem ne nous voit pas nie la souveraineté d'Hachem.
Nos Sages appellent une telle personne un hérétique (min), et l'hérésie est un véritable culte d'idole.
Quiconque lit des livres qui se moquent d'Hachem et de Sa Torah et qui nient Sa providence est comme quelqu'un qui introduit une idolâtrie dans sa maison et la vénère.

[issu d'une lettre du 'Hafets 'Haïm au public - rapporté dans Ma'amré hé'Hafets 'Haïm 9]

Chaque Shabbath, il faut penser à la sainteté de ce jour, et il faut que notre esprit s'adapte à ce qui est écrit : "Souvenez-vous du jour du Shabbath pour le sanctifier" (Yitro 20,7).

... c'est l'idée qui sous-tend le kidouch, dont la première bénédiction est prononcée sur la sainteté de ce jour.
[ 31e directive du 'Hafets 'Haïm - kountress Marganita Tava - à la fin du Ahavat 'Hessed]

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[à l'image de la nécessité de s'arrêter un instant avant de rentrer dans une synagogue pour réaliser qu'on entre dans un lieu avec une forte concentration de sainteté, de même en entrant dans le temps appelé Shabbath on doit internaliser la réalité que c'est un moment temporel dont la sainteté et la présence d'Hachem sont beaucoup plus importantes que d'habitude.
On peut alors en profiter et le respecter à sa pleine mesure, alors que pour les non juifs c'est un jour comme un autre.
("Souvenez-vous du jour du Shabbath pour le sanctifier" = on doit faire l'effort de se souvenir de ce qu'est réellement ce jour (au point d'en vibrer de fierté/chance en nous!), pour alors pouvoir le sanctifier) ]

"Qu’il n’y ait pas en toi de dieu étranger" (lo yiyé bé'ha él zar - Téhilim 81,10).
Nos Sages (guémara Shabbath 105b) commentent : "Qui est le dieu étrange qui réside en l'homme? C'est le yétser ara".

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[combien nous devons être vigilant et nous demander en toute honnêteté : est-ce que j'agis véritablement pour le D. (Hachem) ou bien pour mon dieu personnel (égo)?
Nous devons être conscient de cette lutte de divinité qui a lieu en nous, car le yétser ara est très rusé et a beaucoup d'atouts pour prendre subtilement le pouvoir (sous couvert de bonnes intentions). ]

Notre bonté avec autrui permet à nos mitsvot d’être acceptées

+ Notre bonté avec autrui permet à nos mitsvot d'être acceptées :

Nos Sages (guémara Béra'hot 58a) enseignent un principe : "La monarchie sur terre est un reflet de la monarchie céleste".
Lorsqu'une personne monte au Ciel et y présente sa marchandise : et qu'est-ce qui est considéré comme une marchandise là-bas?
La Torah et les mitsvot -> alors au Ciel ils l'examineront et trouveront de nombreux défauts. Par exemple : cette mitsva a été accomplie sans joie, et ils la mettront de côté, la déclarant invalide. Cette mitsva a été accomplie sans la kavana appropriée, et elle sera mise de côté. Cette mitsva a été réalisée parfaitement, mais la bouche qui a étudié la Torah a été souillée par des paroles interdites ...

Existe-t-il un pot-de-vin qui serait efficace au paradis pour faire bien voir nos mitsvot? Bien sûr que non. La Torah elle-même nous dit qu'Hachem n'accepte pas les pots-de-vin.
Mais il y a une certaine conduite qui a lieu au Ciel qui aide le jugement à bien se dérouler, qui garantit que nous serons jugés méritants et traités avec miséricorde : "Quiconque est miséricordieux envers les autres, le Ciel lui fait miséricorde" (guémara Shabbath 151b ; Bétsa 32b).

Si nous traitons les autres avec bonté, ils considéreront notre 'marchandise' (nos mitsvot) avec bonté.
Si nous jugeons les autres favorablement, ils nous jugeront favorablement [au Ciel].

Lorsque nous présentons toutes nos prières en-Haut, s'ils les examinent attentivement, en voyant combien de fois nous avons mentionné le nom d'Hachem sans la crainte et la kavana appropriées, combien de fois nous avons permis à des pensées inappropriées d'entrer dans notre esprit pendant la prière, nous ne serons pas jugés méritants.
Mais si nous considérons les autres avec bonté, ils nous considéreront avec bonté. Ils verront que nous étions préoccupés par d'autres choses, que nous avions du mal à rester concentrés, et ils essaieront de nous juger favorablement et de prendre nos 'biens' même avec tous nos défauts ...

Certains juifs consacrent tout leur temps à l'étude de la Torah et essaient de consacrer un peu de temps chaque jour à réaliser du 'hessed (bonté). Cette heure par jour peut être ce qui sauvera tous leurs efforts du reste de leur journée.

Tout comme ces paroles sont vraies pour chaque individu, lorsqu'une personne présente ses mitsvot au Ciel le moment venu, elles s'appliquent également à la nation juive dans son ensemble, qui attend la guéoula chaque jour.
La guéoula dépend de nos actes et de nos mérites. Mais que pouvons-nous faire s'ils examinent [au Ciel] attentivement nos actes et s'ils sont très exigeants? Quelles sont nos chances de mériter la guéoula, lorsque l'Attribut de Justice/Rigueur (midat hadin) prévaut?

['Hafets 'Haïm - Si'hot hé'Hafets 'Haïm - vol.2, p.24]

La halakha stipule qu'un homme qui entre dans le Temple en état d'impureté est passible de la peine de mort. Il en est ainsi parce que les bâtisseurs ont érigé le Temple pour qu'il soit sacré pour Hachem.
A plus forte raison, nous devons veiller à entrer dans le Shabbat dans un état de pureté approprié. Car le Sabbat a été sanctifié par D. lui-même.
[rav Eliyahou Lopian]

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-> à l'image du respect que nous aurions pour de la sainteté extrême dans l'espace qu'est le Temple, on doit avoir un respect équivalent lorsque l'on entre dans un Shabbat, qui est la sainteté extrême dans le temps.

Les mitsvot & souffrance = extraire les étincelles de sainteté

+ Les mitsvot & souffrance = extraire les étincelles de sainteté :

-> Le Tsla'h écrit que les conséquences spirituelles de la faute originelle d'Adam ont été que des étincelles de sainteté ont été dispersées à travers le monde.
La mission du peuple juif est de retrouver ces étincelles de sainteté et de les reconnecter à leur source (voir aussi Ohr ha'Haïm - Ki Tétsé 21,11).

Le 'Hida (Maarit haAyin - Pessa'him 87b) écrit que lorsqu'un juif étudie la Torah, accomplit les mitsvot, ou fait face à un certain degré de souffrance dans un endroit où se cachent les étincelles de sainteté éparses, les étincelles saintes peuvent être spirituellement éveillées par sa présence en ce lieu.

Dans cette veine, conclut le 'Hida, une personne peut se rendre dans un endroit lointain en pensant que c'est pour son propre bénéfice ou ses besoins personnels, mais en réalité, Hachem l'a orchestré parce que son âme a la capacité unique d'extraire les étincelles cachées dans cet endroit, et c'est la véritable raison pour laquelle il a été guidé là-bas.

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-> Nos Sages de la Kabbale (ex: Kav haYachar chap.7) écrivent que : "le but de l'étude de la Torah est de faire le tri des étincelles Divines, les saintes étincelles qui ont été capturées par des forces impures et se sont égarées ainsi du chemin de la Sainteté. Il faut les ramener, les réunir, et leur redonner leur sainteté originelle."

Grâce à la Torah et aux mitsvot, de génération en génération, nous pouvons libérer toutes ces particules de sainteté jusqu'au dévoilement total du Royaume Divin sur terre.
[...]

Grâce à l'étude de la Torah, la Chékhina, l'assemblée d'Israël s'élève ...
L'étude de la Torah a ce pouvoir de les tirer des endroits obscurs où les particules de sainteté originelles sont descendues.
[...]

Grâce à notre victoire sur son mauvais penchant (yétser ara), on libère le bien et ses dérivés qui étaient prisonniers de l'ange du mal depuis la faute de Adam.
[...]

Dans les temps futurs, Hachem enlèvera au mauvais penchant son pouvoir, c'est pour ainsi dire "l'égorger" (guémara Soucca 52), c'est-à-dire qu'Il retirera de lui cette nuance de vitalité qui est une étincelle Divine qui lui donnait la vie l'existence. Et ainsi toute la création sera parfaite ...

Notre tâche dans ce monde est de réunir toutes les étincelles saintes qui sont descendues, de les parfaire et de les ramener à leur endroit initial, d'égorger (de vaincre) son mauvais penchant à tout jamais afin de pouvoir se tenir "vivant" devant D. et ainsi vaincre tout ceux qui nous veulent du mal.
"Ce jour-là Hachem règnera sur le monde entier, tout le monde reconnaîtra qu'il est le Maître suprême et Son Nom sera Un".
Hachem et Son Nom ne sont qu'Un et aucune autre force que Lui règne dans ce monde (Zé'haria 14,9).
Ce jour-là toutes les nuances de la Sainteté seront réunies et parfaites.

[ Ohr ha'Haïm haKadoch - Tsav 37-38]

"Ne désirez pas à la table des rois, car votre table surpasse la leur et votre couronne surpasse la leur" (Pirké Avot 6,5)

-> Le mauvais penchant tente de convaincre l'homme de se plonger dans le commerce pour devenir riche.
Il argumente : "Les riches acquièrent leur part dans le monde à Venir en faisant la charité, et ils jouissent aussi des plaisirs de ce monde. Vous pouvez être comme l'un d'entre eux, au lieu d'être emprisonné dans la salle d'étude".

La Michna (Pirké Avot 6,5) répond à cet argument : "ne désirez pas à la table des rois, car votre table surpasse la leur et votre couronne surpasse la leur". Hachem nous récompensera pour notre travail, et "la récompense est proportionnelle à l'effort" (Avot 5,26).

Nous trouvons un concept similaire dans la guémara (Béra'hot 17a) : "Dans le monde à Venir, les justes s'assoient avec leur couronne sur la tête (בראשיהם) et jouissent de l'éclat de la Chékhina".
Dans ce monde, la couronne n'est pas nécessairement portée par son propriétaire légitime, mais dans le monde à Venir, les justes s'assoient avec leur couronne.
Chaque personne porte la couronne qui lui convient, en fonction du niveau qu'elle a atteint. Plus le niveau est élevé, plus la couronne est grande.
Comme l'explique la guémara : "Hachem créera un dais pour chaque personne en fonction de son niveau, et chaque personne sera brûlée par le dais de son compagnon" (guémara Baba Batra 75a).
[ le Maharcha commente : "même le plus juste brûlera de honte à cause du dais de son compagnon, car chacun a quelque qualité qui manque à d'autres". ]

De plus, la guémara utilise l'expression "leurs couronnes" (בראשיהם), qui signifie littéralement "dans leurs têtes", par opposition à על ראשיכם (al roché'hem), qui signifie "sur leurs têtes".
Les couronnes de ce monde sont placées sur la tête des gens et peuvent être enlevées. Les couronnes du monde à Venir sont fixées sur la tête de leurs propriétaires, pour ne plus jamais être déplacées.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm ]

Principe de foi = Hachem m’aime

+++ Principe de foi = Hachem m'aime :

"Vous êtes un peuple saint pour Hachem, votre D. Hachem vous a choisis pour être Son peuple précieux parmi tous les peuples de la surface de la terre ... En raison de l'amour d'Hachem pour vous et parce qu'il tient le serment qu'il a juré à votre ancêtres, Hachem vous a fait sortir d'une main forte et vous a délivrés de l'esclavage du Pharaon, roi d'Égypte" (Vaét'hanan 7,6-8)

-> Ce qui a toujours été considéré comme un fait incontestable au fil des générations : l'amour d'Hachem pour nous, à la fois en tant que nation et en tant qu'individus, semble avoir été remis en question dans notre génération.
Pourtant, le rav Its'hak Berkovits explique qu’il est si important que nous sachions qu’Hachem nous aime, car cette compréhension constitue le fondement d’une relation.
En fait, le rav Berkovits dit souvent qu'il est sûr que si le Rambam écrivait ses 13 principes de foi [d'un juif] pour cette génération, il en ajouterait un 14e : "Je crois d'une foi parfaite qu'Hachem m'aime [pour ce que je suis personnellement (un enfant adoré!), indépendamment de ce que je peux faire]".
Non seulement cela, conclut le rav Berkovits, mais cela figurerait en très bonne place sur la liste.

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[ainsi, lorsque notre yétser ara nous pousse à croire que chaque juif n'est pas si important et si aimé que ça par Hachem, alors au-delà d'être un mensonge c'est une pensée hérétique. On renie un principe de base de tout le judaïsme, c'est comme si l'on remettait en cause toute la Torah!
A l'inverse, nous devons développer notre perception de cela, car c'est un fondement sur lequel on pourra développer/épanouir notre vie juive. ]

"Se référant à la terre d'Israël, le verset déclare que "les yeux d'Hachem sont constamment [dirigés] sur elle" (Ekev 11,12).

-> Le Alchikh haKadoch (sur ce verset avec Roch Hachana 17b) demande quelle est la pertinence de souligner que les yeux d'Hachem sont "toujours" [dirigés] sur cette terre?

Le Alchich haKadoch répond que la terre d'Israël n'est pas sous la juridiction d'un Ange Tutélaire/gardien, mais qu'elle est gouvernée directement par Hachem Lui-même (sans aucun intermédiaire), faisant référence à la hachgakha pratit, la providence personnelle dont jouissent les habitants de la terre d'Israël, par opposition à la hachgakha klalit, une providence Divine plus générale qui gouverne les autres nations du monde.
En tant que telle, la terre d'Israël est jugée différemment de tous les autres pays. En effet, tous les autres pays sont jugés à Roch Hachana et le verdict de ce jugement dure jusqu'au Roch Hachana suivant.
Par conséquent, si une nation est jugée favorablement à Roch Hachana, sa terre recevra la pluie dont elle a besoin cette année-là, même si son comportement s'aggrave au fil de l'année.
Inversement, si les actions d'une nation étaient insuffisantes à Roch Hachana, elle ne recevrait toujours pas assez de pluie tout au long de l'année, même si elle se repentait de ses mauvaises actions après Roch Hachana.

Cependant, la terre d'Israël est différente. En effet, elle est toujours jugée.
Par conséquent, même si le jugement d'Hachem à Roch Hachana détermine la quantité de pluie que la terre recevra cette année-là, l'endroit où elle tombe dépend des actions du peuple juif, jugées sur une base constante.
Ainsi, si Hachem a déterminé à Roch Hachana que la nation juive ne méritait pas de recevoir beaucoup d'eau, mais qu'au cours de l'année, elle s'est repentie et a augmenté son niveau de dévouement envers Lui, alors, bien que les précipitations soient encore rares (comme cela a été décrété à Roch Hachana), la pluie tombera néanmoins au bon endroit et au bon moment, donnant à la terre suffisamment d'eau pour qu'elle prospère.

Orgueil & position de pouvoir

+ Orgueil & position de pouvoir :

-> Rabbi Yéhochoua ben Péra'hia qui était Nassi, dit :
"Au début, celui qui me disait de monter au gouvernement, je le faisais taire et je le livrais au lion.
Avais-je besoin d'être au-dessus les gens? Je n'étais pas du tout intéressé!
Maintenant celui qui me dit de descendre de statut (Nassi - chef spirituel), je lui verse une bouilloire d'eau chaude. À présent que je suis monté au pouvoir, celui qui me dit de me retirer de mon poste, je lui verse une bouilloire d'eau bouillante sur la tête ...

Je n'ai pas découvert ce principe de moi-même. On l'apprend de Chaoul qui fuit les honneurs et qui, une fois roi, voulut tuer David.
Avant de régner, il était des plus modestes et fuyait les honneurs. Après avoir obtenu le pouvoir, il désira tuer David qu'il considérait comme un rebelle à la royauté.
Nous n'avons aucune notion de ce qu'éprouve un homme qui est promu puis ce qu'il ressent quand on lui reprend le pouvoir!"
[guémara Ména'hot 109b]

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[ Lorsqu'on n'est pas à la place d'autrui, il peut être facile de juger, de se dire que nous n'agirions pas pareil.
Par exemple, le 'Hafets 'Haïm disait qu'avec la richesse, il vient également un yétser ara plus fort. Ainsi, maintenant on peut dire si j'avais beaucoup d'argent alors je ferais ça et ça, mais nous ne prenons pas en compte qu'on aura un grand yétser ara correspond à cette nouvelle richesse (libre arbitre oblige).
On a pu voir de même avec les positions d'honneur. ]