Aux délices de la Torah

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Aspirer à vivre en Israël

+ Aspirer à vivre en Israël :

-> "Plus une personne aspire intensément à se relier à la terre d'Israël, plus ses réflexions deviennent limpides grâce au fond de "l'air de la terre d'Israël" qui flotte au-dessus de quiconque désire le voir."
[rav Avraham Kook - Orot - Orot Israël - chap.4]

-> La sagesse conférée par l'air d'Israël ne concerne pas seulement les juifs qui vivent dans la terre, mais, comme le précise le rav Kook, "elle flotte au-dessus de quiconque aspire à la voir".
Il n'est pas nécessaire de se trouver en Israël pour être doté de cette sagesse. Tout juif qui souhaite ardemment y vivre reçoit une part de ses trésors secrets.
En aspirant à retrouver sa terre, un juif s'attache à l'âme du Klal Israël et s'élève dans son intense lumière. Par son attachement à la terre d'Israël, il est débarrassé de toutes les klipot et des forces célestes inférieures. Son âme cesse d'être un âme de la diaspora individuelle et se transforme en âme transcendante, divine, de la nation.

Ressentir véritablement de la nostalgie pour la terre d'Israël, c'est vouloir y vivre. Si un juif prie le matin pour le rassemblement des exilés et ne pense plus à Israël jusqu'à ce qu'il ouvre à nouveau son livre de prières, il y a de fortes chances pour que sa nostalgie soit pas vraiment authentique (Kouzari 2,24).
Si, par contre, il désire vivre en Israël et œuvre passionnément en ce sens pour réaliser son rêve dès qu'il le pourra, il mérite de bénéficier des bénédictions particulières de la terre d'Israël.

Le rav Avraham Kook explique que la capacité de partager la sagesse de la terre d'Israël "flotte" sur quiconque aspire à la voir. Le mot "flotte" évoque l'idée de provisoire, d'évanescent, quelque chose qui va et vient. Il existe en galout un lien vital à la terre d'Israël, mais il n'est ni aussi permanent ni aussi durable que lorsqu'on se trouve dans le pays.
On demanda un jour au rav Kook s'il aimait étudier dans la célèbre yéchiva de Volozhin sous la tutelle du fameux Nétsiv (auteur du haEmek Davar). Il répondit : "C'est comme si on était en terre d'Israël. C'est "comme si" on était en terre d'Israël du fait de l'ardent amour du roch yéchiva pour la terre d'Israël, mais ce n'est pas la chose elle-même.

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-> "L'aspiration sainte à l'amour de Sion ... lorsqu'elle s'intensifie dans une âme, même une seule, agit comme une source débordante pour l'ensemble du Klal (Israël) ... et la lumière du Salut et de la Délivrance se répand comme l'aube qui se déploie au-dessus des montagnes."
[rav Avraham Kook - Orot - Orot Israël - chap.6]

-> Le juif qui est parvenu à établir une relation intime vivifiante avec Israël la porte avec lui, même lorsqu'il doit voyager hors du pays.
L'étrangeté qu'il ressent en galout agit comme une protection contre la pollution qu'il y trouve, préservant son salubre attachement à la terre d'Israël.
Tout juif, où qu'il vive, possède cette aptitude à établir un lien de vie avec Israël. S'il parvient à se purifier, à cheminer honnêtement en lui-même pour se découvrir, pour ôter chaque klipa l'une après l'autre, chaque diaspora, chaque culture étrangère, à remonter plusieurs générations dans le temps dans l'histoire de sa famille pour découvrir sa patrie d'origine et ses racines - s'il est courageux, déterminé et assez chanceux pour établir cette relation, il en arrivera à se sentir étranger dans sa vie de diaspora et à ressentir une fervente nostalgie pour Sion.

S'éveiller de la galout à une nouvelle vie en Israël ressemble au cheminement du repentir d'un juif qui se tourne vers une nouvelle vie de Torah. Au début, il se sent étranger à son ancien mode de vie. Il ressent son impureté et aspire à se détacher de son ancien style de vie et de son ancien environnement. Il ne se reconnaît plus dans la vie qu'il menait autrefois. De nombreuses choses qu'il appréciait auparavant lui semblent désormais ne revêtir aucune importance. Il recherche un nouveau milieu, de nouvelles valeurs, de nouveaux objectifs et de nouveaux idéaux ...

Si un juif n'aspire pas activement à la terre d'Israël, c'est que quelque chose ne va pas dans sa vie spirituelle. S'il a conscience d'être juif et en est fier, le fait qu'il soit satisfait de la galout indique qu'il est toujours détaché de l'idéal juif.
Car les expressions les plus authentiques du judaïsme et de l'identité juive sont une dévotion pour Hachem, la Torah, le Peuple d'Israël et la terre d'Israël. Aucune de ces dimensions ne peut être complète sans les autres (Sidour Beit Yaakov - Introduction).

... Le Kouzari (5,27) écrit que Jérusalem ne pourra être reconstruite que lorsque les juifs y aspireront au point d'embrasser ses pierres et sa poussière, comme le dit le verset : "Tu te lèveras, Tu prendras Sion en pitié, car il est temps de lui faire grâce : l'heure est venue. Car Tes serviteurs affectionnent ses pierres et ils chérissent jusqu'à sa poussière" (Téhilim 102,14-15).
[...]

Selon le rav Avraham Kook : "L'aspiration sainte à l'amour de Sion (terre d'Israël), au souvenir de la terre à laquelle sont liées toutes les bonnes choses de la vie, lorsqu'elle s'intensifie dans une âme, même une seule, agit comme une source débordante pour l'ensemble du Klal, les âmes innombrables qui lui sont liées ..."

Le rav Avraham Kook dévoile ici un secret très profond de la Délivrance. Le réveil de la nostalgie pour Sion n'influence pas seulement la vie de la personne qui aspire à la terre qu'elle chérit, il influence également son environnement et le peuple juif dans son ensemble.
La nostalgie d'une personne pour Sion réveille la nostalgie d'autres juifs.
Comme chaque âme juive est liée à chacune des autres âmes du Klal Israël, l'aspiration d'une seule à la Délivrance exerce une influence positive sur toutes.
[...]

Le rav 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm - 1ere partie) explique que tout ce qui existe dans notre "monde d'en bas", sur terre, a son équivalent spirituel dans les "mondes supérieurs". Un mouvement dans le monde d'en bas provoque un mouvement parallèle dans les mondes d'en-Haut.
Les mondes supérieurs réagissent en envoyant leur influence céleste vers la création d'en bas.
Toute âme juive sur la terre a son équivalent sublime dans le monde céleste supérieur. Comme l'âme céleste supérieure d'une personne est unie à toutes les âmes du Klal Israël, ses actions sur terre influencent l'ensemble du Klal. Lorsqu'un juif fait une mitsva, l'ensemble du Klal s'en trouve amélioré.
De même, une transgression sur terre dégrade l'ensemble de la nation.

C'est pourquoi, la nostalgie d'une âme juive pour la terre d'Israël déclenche une réaction en chaîne dans toute la nation juive. Un invisible bombardement de nostalgie est déclenché dans l'âme collective du Klal Israël où se trouvent rassemblées toutes les âmes, sans séparation, en une unité spirituelle.
Du fait de l'unité intérieure du Klal, la nostalgie d'une seule personne pour la terre d'Israël affecte tous les juifs.
Tous les juifs ne vont pas se précipiter en Israël, mais la réaction en chaîne suscitée par la nostalgie pour Israël pave la voie de la Délivrance (guéoula).
[rav Tsvi Fishman commentant le rav Kook ]

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-> Dans l'introduction de son siddour (le Téfilat Beit Yaakov), le rav Yaakov Emden (1697-1776) écrit :
"Celui qui décide de tout cœur de monter en terre d'Israël au moment opportun, ne restant en dehors d'Israël qu'en raison de sa situation actuelle, verra ses bonnes intentions prises en compte.
Ses prières seront acceptées comme s'il se tenait en terre d'Israël devant les portes du Ciel, et il méritera la réalisation de ses intentions."

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[ b'h, issu du dvar Torah : https://todahm.com/2024/11/12/la-terre-disrael-2 ]

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+ Aspirer à vivre en Israël :

-> Au sujet de celui qui désire (sincèrement) s'installer en terre d'Israël, mais qui est contraint de rester à l'étranger, Hachem le considère comme s'il l'avait fait.
[...]
La totalité du désir d'une personne qui immigre sur la Terre d'Israël doit être pour la sainteté du lieu, pour l'amour du commandement d'Hachem ....
Même s'il ne peut pas y immigrer et qu'il est contraint pour une raison quelconque, il doit désirer et aspirer à la terre d'Israël ....
Hachem attache une bonne pensée à un acte [et le considère comme s'il s'était installé sur la terre d'Israël].
[rabbi 'Haïm Palagi - To'hékhat 'Haïm - 'Hayé Sarah ]

"L'aspect de la gloire de D. était comme un feu dévorant" (Michpatim 24,17)

-> Lorsqu'une personne sert Hachem en observant la Torah et les mitsvot, cela procure à D. un plaisir immense.
Comment une personne peut-elle savoir si D. reçoit effectivement du plaisir de son service?
Le test est de savoir si la personne voit que son cœur brûle comme un feu et qu'elle aspire toujours à Le servir. Si elle possède une aspiration et un désir extraordinaires dans son service Divin, cela prouve que D. en tire un plaisir immense. C'est pourquoi une telle personne est aidée par le Ciel et reçoit de saintes pensées.

C'est le sens du verset "l'aspect de la gloire de D." = ce verset sert de signe lorsqu'une personne veut savoir si elle voit la gloire de D. et si D. est satisfait d'elle.
Le signe est qu'elle est "comme un feu dévorant" = que son cœur brûle en lui comme un feu.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi ]

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-> Si nous éprouvons de l'enthousiasme dans notre service Divin, cela indique que D. est satisfait de notre service envers Lui.

Trois choses épuisent les forces d'une personne, l'une d'entre elles étant la peur/crainte. [guémara Guitin 70a]
Rachi précise qu'il s'agit des "inquiétudes concernant l'avenir, comme les problèmes de nourriture ou la peur d'un ennemi".

-> Rabbénou Bé'hayé (intro à la paracha Ki Tissa) écrit :
Shlomo dit : "La crainte d'Hachem prolonge les jours" (Michlé 10,27), parce que l'inquiétude et la crainte affaiblissent la force d'un homme dans le nature des choses et rapproche sa mort, et [le roi] Shlomo affirme que celui qui "craint Hachem" et se soucie au sujet de ses fautes, alors il prolongera ses jours.

-> Le Malbim (sur Michlé 10,27) développe ce thème :
"Il y a une différence entre la crainte de Dieu et les autres types de crainte, car si quelqu'un a peur des événements de ce monde, cette crainte raccourcit sa vie, elle l'empêche de manger et de dormir, mais la crainte d'Hachem (à la fois de la faute et la crainte d'Hachem [yirat haromémout]) est propice à la vie et celui qui la possède se reposera satisfait (Michlé 19,23), il mangera à sa faim et dormira aussi, car cette crainte éloignera de lui toute autre crainte, car celui qui craint Hachem est certain qu'aucun mal ne l'atteindra, et qu'aucun mal ne le touchera.
Il a donc confiance et ne craint rien, et c'est pourquoi la crainte d'Hachem prolonge la vie."

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-> Le rav Moché Sternbuch enseigne :
Nous devons réserver tout sentiment négatif de tristesse et de détresse pour les moments de prière au cours desquels nous implorons Hachem de veiller au bien-être spirituel et physique de chaque juif.
[notre peur doit servir de moteur pour davantage prier en déversant notre coeur à papa Hachem, dont toute chose dépend de Lui. ]

À tout autre moment, ils vivent avec la joie engendrée par l'accomplissement des mitsvot et l'étude de la Torah, et avec une foi solide qui génère un profond bonheur intérieur. Une telle personne ne craint rien de matériel.
De plus, notre joie qui découle de la avodat Hachem, est capable d'annuler les mauvais décrets.

Il est toujours bon d'avoir peur, mais seulement une peur productive liée à la faute, qui nous pousse à nous abstenir de fauter et à nous améliorer.
Hachem nous a promis que la nation juive est une entité éternelle qui n'est soumise à aucun événement naturel extérieur. Nous avons l'obligation de réorienter tout sentiment de peur destructeur vers une peur constructive de la faute.

"Tu te souviendras de ce que t'a fait Amalek ... quand tu étais faible et fatigué, et qu'il ne craignait pas D." (Ki Tétsé 25,17-18).

-> Non seulement le peuple juif (les descendants d'Israel) a reçu l'ordre d'effacer la mémoire d'Amalek (les descendants d'Essav), mais chaque juif doit également éradiquer l'élément de mal caché en lui, qui s'appelle Amalek.
Tant que la nation d'Amalek existe dans le monde (le macrocosme), cela indique qu'Amalek, la force intérieure du mal en chaque personne qui l'incite à fauter, existe dans l'individu juif (le microcosme). [midrach Tan'houma Pékoudé 3]
C'est l'éradication de cette mauvaise influence que la Torah nous ordonne de nous rappeler.
[...]

C'est le sens sous-jacent du verset décrivant la bataille contre Amalek : "Lorsque Moché levait la main, les Bné Israël l'emportaient" (Béchala'h 17,11).
"La main" est une métaphore du pouvoir. Lorsqu'une personne utilise son pouvoir, lorsqu'elle "lève la main", alors "le peuple juif l'a emporté".
Cependant, si une personne abandonne son pouvoir, "dépose sa main", alors, à D. ne plaise, l'inverse est vrai, comme le poursuit le verset : "Lorsqu'il dépose sa main, Amalek l'emporte".
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Za'hor ]

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=> Notre Amalek intérieur est notre propension à la faute ; notre défense contre ce penchant est notre foi en D.

Seul les juifs possèdent les traits de caractère pour recevoir la Torah

+++ Seul les juifs possèdent les traits de caractère pour recevoir la Torah :

Et il dit : "Hachem est venu du (mont) Sinaï, il a rayonné de Séir pour eux, Il est apparu du mont Paran, et s'est approché avec une partie des saintes myriades, de Sa droite Il leur [a donné] la Torah de feu. (Vézot haBéra'ha 33,2)

-> Rachi commente que "il a rayonné de Séir" fait référence à l'offre de la Torah aux fils d'Essav, et que "Il est apparu du mont Paran" est l'offre faite aux fils de Yichmaël. Tous deux refusèrent (la proposition d'Hachem de recevoir la Torah).

-> Le Maharal (Gour Aryé) enseigne :
La guémara (Avoda Zara 2b) affirme que lorsque Essav s'est vu offrir la Torah, il a demandé ce qui y était écrit. Lorsqu'on lui dit que l'interdiction du meurtre y figurait, il répondit : "Toute la bénédiction que j'ai reçue [de la part de Its'hak] était : "Tu vivras par l'épée". Nous ne voulons pas l'accepter."
De même, lorsqu'on offrit la Torah à Yichmael, il demanda ce qu'elle contenait. Lorsqu'on lui dit qu'elle contient l'interdiction de voler, il répondit : "Toute la bénédiction que j'ai reçue (d'Hachem) était 'il sera un homme sauvage qui aura la main sur tout'. Nous ne voulons pas l'accepter".

=> Pourtant, qu'ont-ils gagné à rejeter la Torah? Les interdictions de meurtre et de vol sont incluses dans les 7 lois noa'hides qui s'appliquent à toute l'humanité. En tant que tels, Essav et Yichmael étaient déjà obligés de respecter ces interdictions.

La réponse est que ce ne sont pas ces interdictions qui les ont poussés à rejeter la Torah. Au contraire, les bénédictions qu'ils ont reçues : "tu vivras par l'épée" (Béréchit 27,40) et "tu seras un homme sauvage" (Béréchit 16,12), ont démontré leur agressivité inhérente et leur inadaptation à la Torah.
Les voies de la Torah sont l'amabilité et la paix, contrairement à leur nature.
Bien que les autres nations non juives n'aient pas les traits agressifs d'Essav et de Yishmael, elles manquent toutes des qualités qui les rendraient aptes à recevoir la Torah.

En revanche, le peuple juif est éminemment apte à recevoir la Torah.
La guémara (Bétsa 25b) affirme que c'est parce qu'il est "effronté" (azim).
L'effronterie nous rend aptes à recevoir la Torah en raison de la difficulté inhérente à l'observation de la multitude de mitsvot de la Torah. Nous avons la ténacité et la persévérance nécessaires pour réaliser les 613 mitsvot de la Torah.

Cependant, l'effronterie a aussi un inconvénient, car la Torah qualifie le peuple juif "d'un peuple à la nuque dure" (am kéchei oréf - Ki Tissa 33,3). Ceux qui ont l'effronterie sont audacieux et tenaces, mais ils ne se repentent pas facilement de leurs transgressions.
Vers la fin de l'époque du premier Temple, les prophètes ont réprimandé le peuple juif pour s'être éloigné des voies de la Torah. Cependant, le peuple juif refusa catégoriquement d'écouter les prophètes par effronterie, ce qui l'empêcha d'admettre ses torts et de se repentir.

Les nations non juives qui n'ont pas cette caractéristique se repentent plus facilement. Cela explique la déclaration de nos Sages, qui ont dit que les nations non juives sont toujours "proches du repentir" (Rachi - Yona 1,1).
En effet, le prophète Yona était réticent à réprimander Ninive parce qu'il avait peur qu'ils se repentent et que la nation juive soit mal vue pour son refus de faire la même chose (Rachi - Yona 1,3).
En fait, c'est ce qui s'est finalement produit. (le repentir de Ninive fut cependant de courte durée et la ville fut finalement détruite).

"Celui qui fait la narration de la sortie d’Égypte plus longuement est digne de louanges" (Haggada de Pessa'h)

b'h, ci-dessous de la matière pour développer au maximum notre sortie d'Egypte :
-> 1ere plaie : https://todahm.com/2019/04/15/la-1ere-plaie-le-sang
-> 2e plaie : https://todahm.com/2017/04/26/la-2e-plaie-les-grenouilles
-> 3e plaie : https://todahm.com/2017/04/26/la-3e-plaie-les-poux
-> 4e plaie : https://todahm.com/2018/02/20/la-4e-plaie-les-animaux-sauvages
-> 5e plaie : https://todahm.com/2018/02/20/la-5e-plaie-la-peste
-> 6e plaie : https://todahm.com/2018/02/20/la-6e-plaie-les-ulceres
-> 7e plaie : https://todahm.com/2018/02/20/la-7e-plaie-la-grele
-> 8e plaie : https://todahm.com/2018/02/20/la-8e-plaie-les-sauterelles
-> 9e plaie : https://todahm.com/2018/02/20/la-9e-plaie-lobscurite
-> 10e plaie : https://todahm.com/2018/04/22/la-10e-plaie-la-mort-des-1ers-nes

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+ b'h, Mais aussi :
-> L'exil en Egypte (1ere partie) : https://todahm.com/2015/02/28/lexil-en-egypte-1ere-partie
-> L'exil en Egypte (2e partie) : https://todahm.com/2015/02/28/lexil-en-egypte-2e-partie
-> L'exil en Egypte (3e partie) : https://todahm.com/2015/02/28/lexil-en-egypte-3e-partie
-> L'exil en Egypte (4e partie) : https://todahm.com/2015/02/28/lexil-en-egypte-4e-partie
-> L'exil en Egypte (5e partie) : https://todahm.com/2015/02/28/lexil-en-egypte-5e-partie

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-> La sortie d'Egypte : https://todahm.com/2018/02/20/la-sortie-degypte
-> La traversée de la mer Rouge : https://todahm.com/2018/02/20/la-traversee-de-la-mer-rouge
-> au sujet de la traversée de la mer Rouge, voir une compilation de magnifiques commentaires du Meam Loez : https://todahm.com/2020/03/23/hachem-nous-aime
-> Le cantique de la mer : https://todahm.com/2018/02/20/le-cantique-de-la-mer

Pessa'h Cashère véSaméa'h!! 🙂

Prier sous la forme d’un cri de détresse

"Et Yaakov dit : "D. de mon père Avraham et D. de mon père Its'hak, Hachem qui m'a dit ..." (Vayichla'h 32,10)

-> Les commentateurs (comme Abarbanel) observent que la prière de Yaakov est précédée du générique "et Yaakov dit" (vayomer Yaakov), au lieu du plus adapté à la situation : "et Yaakov pria" (pour être sauvé d'Essav). Pourquoi un tel choix de terme?

Le Imré Emet explique qu'étant donné que Yaakov était saisi par la peur (ex: pensant aux mérites spirituels d'Essav comme le respect des parents), il lui était techniquement interdit de prier, car la prière n'est permise que lorsque l'on est dans un état d'esprit serein (Erouvin 65a).
La "prière" de Yaakov n'était pas formelle ; c'était selon le langage du Sfat Emet (Béchala'h 5635) : la prière = la réaction naturelle d'un juif confronté à une crise.
Ainsi, même si les mots ne peuvent être formulés correctement, toute expression de détresse (d'un juif mettant ses espoirs en Hachem) est intrinsèquement un acte de prière.
[Imré Emet 5670]

L’impatience de Kora’h

+++ L'impatience de Kora'h :

"Yits'ar, fils de Kéhat, fils de Lévi, prit ... ainsi que Datan et Aviram" (Kora'h 16,1)

-> Rachi explique que Kora'h était motivé par la jalousie qu'il éprouvait à l'égard de la nomination d'Elitsafan, fils d'Ouziel, en tant que prince du clan de Kéhat.
Cette remarque laisse perplexe. Pourquoi Kora'h ne s'est-il pas rebellé immédiatement après que Moché l'ait nommé, plusieurs mois auparavant?

Avant que le peuple juif ne soit condamné, à cause de la faute des espions, à errer 40 ans dans le désert et à y mourir, il était digne d'entrer immédiatement en terre d'Israël. Par conséquent, Kora'h pensait que la nomination d'Elitsafan ne durerait que peu de temps, car ils allaient de toute façon entrer en terre d'Israël très prochainement.
Cependant, après le décret, émis par Hachem à cause de la faute des espions, il réalisa qu'ils seraient dans le désert pendant 40 ans, et à ce moment-là, il envia la nomination d'Elitsafan comme prince pendant 40 ans.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi ]

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=> Kora'h a supposé que, de la même manière qu'en entrant dans la terre d'Israël, la direction du peuple juif passerait de Moché à Yéhochoua, la fonction de prince des tribus individuelles et des clans des Lévi'im changerait également.
C'est pourquoi ce n'est qu'après que D. eut informé le peuple juif qu'il resterait dans le désert pendant 40 ans que Kora'h protesta contre la nomination de quelqu'un qu'il considérait comme étant de statut inférieur au sien.

"Kora'h ... a pris" (Kora'h 16,1)

-> Certains tsadikim ne servent Hachem que pour Lui plaire. Pour un tel tsadik, il importe peu que ce soit lui qui plaise à D. ou bien que ce soit un autre tsadik. Cependant, ceux qui souhaitent recevoir une récompense pour leur service divin désirent être ceux qui plaisent à D.

C'est le sens profond de l'expression "Kora'h a pris". Il voulait être le seul à recevoir le crédit et à récolter la récompense (le "moi je"), et non pas quelqu'un d'autre.

Dans cette optique, nous pouvons comprendre les remarques de Rachi (guémara Sanhédrin 109b) qui explique l'affirmation de la guémara selon laquelle "il (Kora'h) a fait un mauvais achat pour lui-même" comme signifiant qu' "il a décidé de discuter" et d'entrer en conflit avec Moché, et qu'il voulait être le Cohen Gadol. S'il n'avait servi Hachem que pour Lui donner du plaisir, il n'aurait certainement pas contesté la nomination du Cohen Gadol.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi ]

Avant de commettre une erreur, tout homme a le libre arbitre.
Mais après les faits, nous devons nous souvenir que Hachem a souhaité cette erreur.
Une personne dotée de foi ne perd pas son temps à tenter de modifier ce qu'elle ne peut changer et n'éprouve pas d'angoisse à propos de ce que lui réserve l'avenir.
Elle ne fonde tous ses espoirs en aucun être humain, ni ne se met en colère lorsque les autres contrecarrent ses plans. [rien ne peut se passer sans que Hachem n'en émette un décret le permettant. ]
[Pélé Yoéts]