Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Ben Zoma dit : "Quel est le sage? C’est celui qui apprend de toute personne" (ézéou 'hakham, alomed mikol adam - Pirké Avot 4,1)

-> Le Baal Chem Tov explique : "de toute personne" (mikol adam) = cela inclut toute personne juive de peu de valeur apparente subjective, car même en elle réside une étincelle digne d'exemple.
En chaque juif réside une étincelle sainte. Chaque juif doit réparer la part du machia'h qui lui appartient.
[Hachem s'est révélé à Moché dans un buisson, lui annonçant la délivrance à venir]. Une flamme ardente jaillit d'un simple buisson, d'un simple juif.

Le racha [Haman] avait 360 conseillers, dont aucun n'était aussi sage que Zérech, sa femme.
[midrach Abba Gurion 5 ]

Téchouva & Bien être physique et moral = indispensable à une vie juive

+ Téchouva & Bien être physique et moral = indispensable à une vie juive :

-> Le rav Avraham Kook (Orot haTéchouva) commence son exploration du thème de la téchouva en décrivant ses trois phases de base :
1°/ un corps et un esprit sains ;
2°/ une orientation saine vers la croyance religieuse ;
3°/ une aspiration idéaliste à s'aligner sur le plan de D. pour l'univers.

-> Selon le rav Kook, le concept de téchouva (qui est central dans le judaïsme), va au-delà d'une simple réparation religieuse suivant une faute, et la téchouva commence par le simple fait de s'assurer d'être en bonne santé.
La téchouva est essentiellement un retour aux sources. Ainsi, une personne doit d'abord revenir à son être physique naturel, à son moi physique naturel. Pour atteindre la paix intérieure et l'harmonie avec le monde, un individu doit d'abord avoir un corps sain.

À notre époque, où les magasins de produits diététiques et les clubs de sport abondent, ce simple enseignement est connu de presque tout le monde. Un corps sain est la base de tout effort créatif.
Ce qui est nouveau, cependant, c'est que le rav Kook considère que cela fait partie du processus de la téchouva.
Être en bonne forme physique est un facteur important non seulement pour atteindre le bien-être personnel, mais aussi pour forger un lien avec Hachem (voir Rambam - Michné Torah - Hilkhot Déot 4,1).

Une personne est en bonne santé lorsque l'ensemble de son métabolisme fonctionne dans un équilibre naturel adéquat. Une personne en phase avec le bon fonctionnement interne de son corps est capable de s'aligner correctement sur le monde.
Pour se connecter aux canaux spirituels qui relient le ciel et la terre, une personne doit d'abord être en bonne santé physique. Par exemple, l'une des exigences fondamentales de la prophétie est un corps fort et sain.
La santé physique et la santé spirituelle vont de pair. Le Rambam, qui travaillait comme médecin lorsqu'il n'étudiait pas la Torah, a systématiquement détaillé dans ses écrits les règles d'une vie saine, soulignant l'importance de l'exercice physique, d'un régime alimentaire approprié et des soins corporels comme condition préalable à l'observance de la Torah. [Michné Torah - Yessod haTorah - 7,1 ]

-> Le rav Kook enseigne que lorsqu'une personne corrige une habitude de vie qui n'est pas saine pour sa santé, elle fait téchouva. Ainsi, il s'avère que les gymnases et les salles de sports sont remplis de personnes qui font téchouva. [indépendamment du fait que les règles de pudeur n'y sont souvent pas respectées. ]
Lorsque nous courrons, ou bien faisons du vélo d'appartement pour se remettre en forme, nous nous rapprochons d'Hachem.
De même, si une personne arrête de fumer, elle se repent. Si une personne en grand surpoids suit un régime, elle s'engage sur la voie de sa perfection personnelle.
De même, lorsque nous avons une alimentation plus saine (ex: moins de mauvais sucre comme avec les sodas), alors nous revenons à un état plus sain.
Dans le langage du Rambam (Hilkhot Déot 5,1), cette personne remplace un aliment qui n'a qu'un goût agréable (ex: un soda) par un autre qui est bénéfique pour le métabolisme humain.
Comme il l'explique, une personne doit toujours manger ce qui est sain et pas seulement des aliments qui stimulent ses papilles gustatives.

Il est important de noter que si le bien-être physique est une règle de base de l'art de vivre, l'injonction d'être en bonne santé est un principe de la Torah. Il nous est demandé de veiller attentivement à notre vie (ouchmor nafché'ha méod - Vaét'hanan 4,9).
Il s'agit d'un avertissement nous invitant à éviter les dangers inutiles et à veiller à notre santé. Il est interdit de s'infliger des dommages physiques, quels qu'ils soient (comme fumer excessivement des cigarettes). [Baba Kama 91b ; Rambam Hilkhot Néziké mamon 5,1]

Le Rambam explique : "Avoir un corps entier et en bonne santé fait partie intégrante du service de D., car il est impossible d'avoir de la compréhension et de la sagesse dans le domaine de la connaissance du Créateur si un homme est malade.
C'est pourquoi il faut éviter les choses qui endommagent le corps et s'habituer à des choses qui favorisent la santé." [Hilkhot Déot 4,1]

Le rav Kook écrit qu'une personne doit faire téchouva pour ses faiblesses physiques (qui dépendent de nous) et leurs conséquences. Par exemple, une personne en surpoids ou bien ne mangeant pas de bons aliments, peut alors être plus facilement fatiguée, manquant d'énergie pour accomplir les mitsvot avec l'enthousiasme nécessaire, ou se sentir trop faible pour résister aux tentations interdites.
Sa fatigue peut aussi interférer avec l'étude de la Torah et la prière.
Dans le service d'Hachem, un corps et un esprit forts vont de pair.

Le rav Kook explique qu'un affaiblissement de la volonté est dû en grande partie à un manque d'énergie et de force physiques. Lorsque la volonté d'une personne est faible, elle peut tomber dans de nombreuses mauvaises habitudes.
Dans le cadre de son rétablissement général, une telle personne doit améliorer sa santé physique, ainsi que ses mondes moral et spirituel.
[rav David Samson ]

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-> "La téchouva est le sentiment le plus sain qui soit.
Une âme saine dans un corps sain doit nécessairement apporter la grande joie de la téchouva, et l'âme ressent par conséquent le plus grand plaisir naturel".
[rav Avraham Kook - Orot haTéchouva 5,1 ]

=> Il est important de noter le lien que le rav Kook établit entre la téchouva et la santé. Un corps sain est un fondement important de la téchouva.
Contrairement à l'image que l'on se fait du pénitent, à savoir un reclus morose, frêle et courbé qui fuit le monde, le véritable baal téchouva est en bonne santé, heureux, robuste et débordant de vie.

Lorsqu'une personne se débarrasse de ses mauvaises habitudes, comme la suralimentation et la cigarette, sa santé s'améliore. Sans ces éléments nocifs, elle est plus forte et plus dynamique. De même, lorsqu'une personne se débarrasse de ses mauvaises habitudes morales et de ses mauvais traits de caractère, sa santé spirituelle s'améliore.
Sans ces influences négatives, son âme est libre de recevoir le flux de lumière divine qui remplit l'univers.
Lorsqu'elle est en bonne santé physique et spirituelle, sa capacité à faire l'expérience du Divin est renforcée. C'est cette "rencontre avec Hachem" qui apporte l'afflux de joie que ressent tout baal téchouva.
Lorsque les murs malsains (provoqués par les fautes) qui l'avaient séparé d'Hachem sont éliminés de sa vie, il est prêt à faire la plus grande découverte de sa vie, la découverte que D. et le monde spirituel sont réels. Soudain, l'amour et la bonté d'Hachem l'entourent.
Toutes ses fautes sont pardonnés. Au lieu de l'obscurité, il y a de la lumière tout autour de lui et un bassin d'amour sans fin.
[rav David Samson ]

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+ Un corps et une âme fortes :

-> Il est intéressant de noter que le rav Kook (qui a vécu de 1865 à 1935) a été condamné par certains groupes ultra-orthodoxes appartenant à l'ancienne colonie de Jérusalem lorsqu'il a prôné les vertus de l'exercice et d'un physique sain.
Dans son ouvrage classique, Orot (Orot haTékhiya), le rav Kook écrit que l'exercice des jeunes juifs en terre d'Israël, afin de renforcer leur corps pour devenir des enfants puissants pour la nation, ajoute une force générale au peuple juif, ce qui permet aux justes d'apporter plus de lumière divine dans le monde.

Il écrit (Orot haTékhiya - p.80, para.34) :
"Lorsque les jeunes s'engagent dans le sport pour renforcer leurs capacités physiques et leur moral dans le but d'accroître la force globale de la nation ..., ce saint effort élève la Présence de la vigne divine encore plus haut, tout comme elle est exaltée par les chants et les louanges chantés par David, roi d'Israël, dans le Livre des Téhilim".

-> En entendant cette comparaison entre le sport et les Téhilim du roi David, la communauté ultra-orthodoxe de Jérusalem a attaqué Rabbi Kook avec véhémence. Ils craignaient que tout éloge des sionistes laïques ne conduise à un effritement des barrières entre le sacré et le profane.
Outre cette inquiétude bien réelle, leur attitude négative à l'égard de la force physique peut être considérée comme issue de l'état misérable du juif dans le ghetto.
Dans l'exil, les juifs de la Diaspora étaient impuissants face à l'oppression des non juifs. Une philosophie s'est développée selon laquelle un juif était censé se tourner uniquement vers Hachem pour le salut et le sauvetage.
Les juifs étaient si peu nombreux qu'ils ne pouvaient pas se battre. Les prouesses physiques n'avaient aucun sens. Un juif ne devait compter que sur la Torah et la prière.
Bien que cela ait pu être vrai dans la Diaspora, avec le retour du peuple juif en Israël, la force physique est devenue une nécessité si les juifs voulaient réussir à coloniser la terre et défendre les colonies juives contre des voisins hostiles.

-> Dans la génération du renouveau national, alors que la nation juive retourne dans sa patrie, un nouveau type de juif religieux doit apparaître pour relever le défi.
Le Kook (Orot - Orot haTékhiya p.80, para.33) écrit :
"Notre exigence physique est grande. Nous avons besoin d'un corps sain.
Par notre préoccupation intense pour la spiritualité, nous avons oublié la sainteté du corps. Nous avons négligé la santé et la force du corps. Nous avons oublié que nous avons une chair sainte, au même titre que notre esprit saint. Nous avons abandonné la vie pratique et nié nos sens physiques et ce qui est lié à la réalité physique tangible, par peur de la chute (une crainte d'Hachem qui n'inclut pas le monde matériel dans la sainteté), par manque de foi dans la sainteté de la terre ...

Toute notre téchouva ne réussira que si elle est, en même temps que sa splendeur spirituelle, une téchouva physique/matérielle qui produit un sang sain, une chair saine, des corps fermes et puissants, et un esprit flamboyant qui se répand sur des muscles puissants.
Grâce à la puissance de la chair sanctifiée, l'âme affaiblie resplendira, comme la résurrection physique des morts".

=> Ainsi, notre première étape sur le chemin de la téchouva est la santé physique, tant pour l'individu que pour la nation.
Partout dans le monde, en faisant du jogging ont vient vers Hachem.
La renaissance de la force physique entraîne un renforcement spirituel renouvelé.

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-> b'h, sur la santé : https://todahm.com/2022/03/17/la-sante

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+ La santé morale, psychique :

-> La 2e catégorie de téchouva naturelle concerne l'état psychique et moral de l'homme.

Le rav Kook (Orot haTéchouva 1) écrit :
"Une étape plus intérieure de la téchouva naturelle s'applique à l'état psychologique et spirituel. C'est ce que l'on appelle communément les "troubles de la conscience".
L'homme est naturellement enclin à suivre la voie de la droiture. Lorsqu'il s'écarte du chemin et tombe dans la faute, si son sens spirituel n'a pas été totalement corrompu, ce sens moral provoquera un malaise dans son cœur, et il en souffrira.
Il s'empressera de revenir et de corriger ce qui a été perverti, au point qu'il aura l'impression que la transgression a été effacée".

-> Par nature, les gens sont généralement bons. Ils aiment aider les autres et faire de bonnes actions. Lorsqu'une personne fait de mauvaises choses, elle éprouve généralement des remords.
Le rav Kook dit que cette tendance de l'homme le pousse à devenir une meilleure personne. Lorsque les nombreuses et puissantes forces de la vie amènent une personne à s'écarter des sentiers de la droiture et de la bonté, cette personne voudra mettre fin à son comportement médiocre et revenir à un niveau plus élevé. La voix intérieure de sa conscience l'incite à vouloir corriger sa faute.
Selon le rav Kook, le deuxième élément de la téchouva naturelle est le fait d'être simplement un homme.
La téchouva naturelle est le fait d'être une bonne personne.
[rav David Samson ]

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+ La téchouva religieuse :

-> Après que la téchouva a élevé une personne en la mettant en harmonie avec les exigences intérieures de son corps et de son âme, la téchouva religieuse apparaît. C'est la téchouva que la plupart des gens identifient comme le repentir.
Dans ce cas, la personne décide non seulement d'être en bonne santé physique et morale, mais aussi de trouver grâce aux yeux d'Hachem.

-> "Après le stade naturel de la téchouva (physique, morale), vient la téchouva inspirée par la croyance religieuse. Cette phase de la téchouva découle de la religion et de la tradition, qui traitent abondamment de la téchouva. La Torah promet le pardon à ceux qui reviennent de leurs fautes.
Les fautes de l'individu et de la communauté sont effacées par la téchouva. Les prophètes vantent les vertus de la téchouva. En général, toute la valeur des admonitions de la Torah repose sur la téchouva inspirée par la croyance religieuse".
[rav Avraham Kook - Orot haTéchouva 1 ]

-> Il est important de souligner que le rav Kook considère que les différentes phases de la téchouva vont de pair. La téchouva religieuse ne doit pas se faire au détriment d'une bonne santé physique et psychologique.
Une personne ne doit pas être extérieurement religieuse mais moralement corrompue ou physiquement faible. Chaque étape doit être basée sur l'étape précédente.
Une personne doit d'abord être en bonne santé physique. Ensuite, elle doit avoir un état d'esprit sain. Elle doit se sentir motivée pour faire de bonnes choses et remédier à ses lacunes éthiques.

Une fois qu'on est en bonne santé et sur une voie morale positive, on peut s'engager dans la religiosité.
Ce faisant, on élève son code moral personnel à un niveau plus élevé et plus saint en adoptant un ensemble de règles éthiques prescrites non pas par les desseins de son cœur, mais par la parole de D. (Hachem) telle qu'elle est énoncée dans la Torah.
[rav David Samson ]

Le repos du Shabbath

+ Le repos du Shabbath :

-> Hachem nous a donné le Shabbath, comme jour de repos, mais nous ne sommes pas les seuls à nous reposer ce jour.

Il y a un fleuve appelée Sambaton qui, au lieu de couler avec de l'eau, coule avec des pierres, et elle se repose le Shabbath.
Le poisson appelé Shabtei (Shibouta) quitte l'eau et se repose sur la terre ferme le Shabbath. [Yalkout Chimoni - Béréchit]

Les nécromanciens qui ressuscitent les morts ne peuvent pas le faire le Shabbath. [Béréchit rabba 11,15 ; Rachi - Sanhédrin 65b]

Les feux du Guéhinam sont censés être refroidis le Shabbath, sauf pour ceux qui ont profané le Shabbath et le Yom Tov lorsqu'ils étaient en vie. [Tiféret Tsvi sur le Zohar Béréchit 48a]

Le ver ne s'occupe pas des morts le Shabbath. [Baal haTourim - Béchala'h 16,24]
Ni le Satan ni les esprits nuisibles n'ont de pouvoir de dominer le Shabbath. [midrach Téhilim 92]

Il y a des sources d'eau qui ne coulent pas le Shabbat. [séfer haBrit 1,8]
Les plaies n'ont pas agi en Egypte pendant le jour du Shabbat. [Kémotsé Shalal Rav Bo - au nom du Pné Yéhochoua]

Il y avait une Nuée céleste au-dessus de l'Aron dans le désert, et pendant la semaine, les deux lettres du nom d'Hachem, "youd" et "hé", allaient et venaient entre les quatre drapeaux des tribus situés de part et d'autre du camp. Le Shabbath, les lettres ne bougeaient pas de l'endroit où elles se trouvaient juste avant le début du Shabbath. [Yalkout Réouvéni - Bamidbar]

Prier à la synagogue

+ Prier à la synagogue :

-> La mitsva est principalement de prier à la synagogue, comme l'enseigne la guémara (Béra'hot 6a) : "La prière de l'homme n'est entendue qu'à la synagogue".

-> Celui qui s'abstient d'entrer à la synagogue est considéré comme un mauvais voisin et il cause l'exil de ses enfants.
[guémara Béra'hot 8a ]

-> Hachem dit : lorsque tu pries, prie à la synagogue. [Cho'her Tov 4,9]

-> Quiconque entre dans la synagogue ou la maison d'étude dans ce monde méritera d'y entrer dans le monde futur, comme il est écrit : "Dignes d'éloges sont ceux qui sont assis dans Ta maison, ils Te loueront à jamais, sélah" (Téhillim 84,5).
[Yalkout Chimoni - Téhilim 833)]

-> "Quiconque n'entre pas à la synagogue dans ce monde n'entrera pas à la synagogue dans le monde futur, car il est écrit : 'Les réchaïm marchent tout autour' (Téhillim 12,9)."
[guémara Yérouchalmi Béra'hot 5,1]

-> La guémara (Yérouchalmi - Béra'hot 5,1) dit également que si quelqu'un prie à la synagogue, c'est comme s'il apportait une pure offrande de farine.
Le prophète dit : "Cherchez Hachem là où on peut Le trouver". Où peut-on Le trouver? A la synagogue.

La grandeur de la prière

+ La grandeur de la prière :

-> Rien n'est plus important que la prière.
[midrach Tan'houma - Mikets 9 ]

-> La prière est équivalente à toutes les autres mitsvot.
[ Tikouné Zohar - chap.1 ]

-> La prière est plus grande que les bonnes actions, car personne n'était supérieur à Moché Rabbénou dans les bonnes actions, et pourtant, il ne fut exaucé que par la prière. Nous voyons que même Moché Rabbénou avait besoin de la prière.
[guémara Béra'hot 32b ]
[l'idée est que même si nous sommes une personne aussi élevée spirituellement que Moché, la règle est la même pour tous : il est nécessaire de prier à Hachem pour permettre à la bénédiction Divine de pleinement nous parvenir. ]

-> La prière est plus importante que les sacrifices.
[guémara Béra'hot 32b ]

-> Selon Rabbi Yo'hanan (Méguilla 27a), la prière est plus importante que l'étude de la Torah. Il apporte pour preuve que le prophète Elicha fut capable d'accomplir tous ses miracles uniquement par la prière.
[les déceisionnaires (poskim) écrivent au nom du Rokéa'h (cité par Michna Beroura 106;8) que si un homme omet une prière parce qu'il était occupé à l'étude de la Torah, même s'il enseigne aux autres toute la journée, c'est comme s'il n'avait rien étudié. ]

-> Le peuple juif n'a été délivré d'Egypte que par la prière.
[midrach Chemot rabba 38,4 ]

-> Un homme ne peut dépendre ni de son argent, ni de sa sagesse, ni de sa force physique. La seule chose qui peut le protéger, c'est sa prière.
[midrach Téhillim - Choher Tov 142,1 ]

-> Dans nos générations où nous n'avons ni roi, ni prophète, ni Cohen Gadol ni Ourim VeToumim, il ne nous reste que la prière.
[midrach Vayikra rabba 30,3 ]

-> Après la destruction du Temple, il ne nous reste que la prière.
[midrach Tan'houma - Vayichlah 9 ]

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-> Hachem ne rejette la prière d'aucune créature.
[midrach Tan'houma - Vaet'hanan 4 ]

-> Personne ne doit dire : "Je ne suis pas digne de prier pour le Temple et pour le peuple juif" parce que la Torah dit : "J'écouterai certainement son appel" (Michpatim 22,22).
[Mékhilta déRachbi - Michpatim 22 ]

-> Hachem dit : "Faites attention à la prière, car il n'y a rien de plus important et elle est plus importante que tous les sacrifices. Même si un homme n'est pas digne que ses prières soient exaucées et qu'on lui fasse des bienfaits, s'il prie et abonde en supplications, Je Lui octroierai des bienfaits"
[midrach Tan'houma - Vayéra 1 ]
[connaissant la force de la prière, notre yétser ara peut nous laisser croire que nous ne valons pas tant que ça (ex: au regard de notre niveau spirituel, de nos fautes), que notre prière n'est pas vraiment importante pour Hachem. Pourtant, même si nous étions un grand fauteur, notre prière serait écoutée et exaucée. Alors tâchons de renforcer notre confiance en chacune de nos prières.

La guémara (Béra'hot 32b) énonce quatre choses qui demandent un renforcement constant, l'une d'elles étant la prière.
Rachi commente : un homme doit toujours s'encourager de toutes ses forces pour y parvenir. ]

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-> Que doit faire un homme pour devenir sage? Il doit demander la compassion de Celui qui possède la sagesse. [guémara Nidda 70b]

-> A propos de Léa, le midrach (Béréchit rabba 70,16) enseigne : comme la prière est puissante! Non seulement elle a annulé le décret [que Léa épouse Essav], mais elle lui a même permis de précéder sa sœur [Ra'hel, pour épouser Yaacov].

-> Veux-tu connaître l'effet de la prière? Si elle n'accomplit pas tout, elle accomplit au moins la moitié [de la requête].
[midrach Dévarim rabba 8,1 ]

-> Selon nos Sages, la construction et le perfectionnement de tous les mondes célestes ne se produisent que par la prière. Chaque mot du service de la prière raffine et perfectionne le monde à un niveau extraordinaire, et la récompense de celui qui prie est illimitée.

"Sache ce qui est au-dessus de toi"
On peut l'interpréter comme suit : "Sachez que tout ce qui se passe en-Haut (au Ciel) vient de toi".
[Baal Chem Tov - Tsava'at Harivach 142]

-> "Hachem est ton ombre" (Téhilim 121,5).
Le Baal Chem Tov explique : de même que l'ombre de l'homme reproduit chacun de ses mouvements, de même Hachem se rapporte à l'homme en fonction de ses actions.
Les royaumes suprêmes sont affectés, pour ainsi dire, par tout juif. L'action de l'homme en bas entraîne donc une réaction correspondante en-Haut.

-> Il est écrit : "donnons de la force à D." (ténou oz l'Elokim - Téhilim 68,35).
Hachem attend et est dépendant (si l'on peut dire) nos actes d'être humain juif pour en résulter une force de pouvoir agir.
Ainsi, à chacune de nos actions nous avons un impact au Ciel, qui donnera ou pas de la force à impacter positivement notre monde ici-bas.
Un juif a donc la force d'impacter tous les mondes Supérieurs (en bien ou mal), et par ricochet cela impactera notre monde.

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-> Si Hachem vous révélait votre vrai visage (ex: la grandeur et l'impact spirituel énorme dans le monde de tout juif, à quel point Il nous aime et nous sommes importants à Ses yeux), vous ne pourriez pas exister un seul instant.
[rabbi Ména'hem Mendel de Kotzk]

[le libre arbitre dans ce monde, permet à notre yétser ara de nous faire croire que nous sommes un être simple, ayant peu d'importance et d'impact aux yeux d'Hachem. Ainsi, on ne va pas vivre sa vie en s'y investissant au max de nos capacités, préférant se laisser un peu aller. ]

L’éducation = arriver à mettre des sentiments dans notre relation avec Hachem

+ L'éducation = arriver à mettre des sentiments dans notre relation avec Hachem :

"Forme/éduque ton enfant selon sa voie"
[ 'hanokh lanaar al pi darko - roi Salomon - Michlé 22,6 ]

-> Notre objectif est d'entrer en contact avec l'être entier de l'élève. Nous voulons saisir le néfech, le roua'h et la néchama de cet enfant juif et les relier à Hachem, afin qu'il grandisse en "tremblant à la parole d'Hachem" et qu'il canalise tous ses désirs vers Lui.

Chaque parent et chaque enseignant sait que les petits enfants et les jeunes étudiants qui se tiennent devant eux aujourd'hui ne resteront pas petits et jeunes pour toujours. Ils deviendront des adultes et pourront même atteindre la grandeur dans la Torah et l'avodat Hachem.
Malgré ce fait évident, il y a des personnes dont les objectifs se concentrent uniquement sur ce qui se présente à eux maintenant, dans le présent. Et comme ceux qui se présentent à eux sont des enfants, ils s'efforcent de leur apprendre à être de bons enfants.
Par conséquent, le niveau de Torah et de crainte du Ciel que ces enseignants s'efforcent de transmettre est proportionnel au niveau de maturité (ou de manque de maturité) de leurs élèves. Ces enseignants considèrent que cela est suffisant.
Mais ce type de parent ou d'enseignant commet une grave faute à l'encontre d'Hachem et du peuple juif. Les parents et les enseignants doivent être conscients que leur mission est de découvrir et d'élever les enfants d'Hachem. Ils doivent considérer leurs enfants et leurs élèves comme de grandes âmes (néchamot) encore immatures, et se considérer eux-mêmes comme responsables de leur épanouissement et de leur croissance.

Les parents et les enseignants sont des jardiniers chargés de cultiver et de protéger le jardin d'Hachem. Ils peuvent rencontrer des disciples qui, pour autant qu'ils puissent en juger, sont désobéissants et de mauvais caractère. Cependant, ils doivent garder à l'esprit que, tout comme les fruits sont amers lorsqu'ils poussent, mais doux et succulents une fois qu'ils ont mûri, il en va de même pour les âmes.
Le Baal Shem Tov et ses disciples nous ont enseigné qu'il n'existe pas d'enfant juif dont la nature même ou les caractéristiques particulières soient absolument mauvaises. Le tout est de savoir comment les utiliser et les cultiver.
[...]

Nous devons nous adapter à chaque enfant et lui parler dans un langage qu'il peut comprendre, presque jusqu'à devenir nous-mêmes des enfants et lui parler en fonction de ses opinions et de son statut.
Il ne suffit pas d'enseigner aux jeunes qu'ils ont le devoir d'écouter leurs professeurs. Cela ne suffira pas, car ils finiront par considérer leurs professeurs comme l'opposition et comme des tyrans étrangers cherchant à les contrôler.
La chose la plus importante est de leur enseigner qu'ils sont eux-mêmes leurs propres éducateurs. Ce ne sont pas de petits enfants, mais plutôt des graines uniques (qui n'a jamais existe et n'existera jamais plus) qu'Hachem a plantés dans la vigne du peuple juif, et c'est à eux seuls qu'incombe la responsabilité de les transformer en d'imposants arbres de vie, des serviteurs d'Hachem justes et profondément érudits (chacun au mieux de ses capacités internes).
[...]

Même si nous parvenons à pénétrer l'esprit de nos enfants et élèves, en leur inculquant la conscience qu'ils sont, eux et eux seuls, responsables de leur spiritualité, nous devons nous rappeler que leur esprit (encore jeune) ne les contrôle pas de manière exclusive.
Leur personnalité, leurs émotions, les choses qui les intéressent et les excitent, tout cela se développe et émerge prématurément, avant qu'ils ne soient devenus des adultes à part entière. Par conséquent, ils sont fascinés par les possibilités de divertissement apparemment si attrayantes que le monde non juif a à leur offrir ...
Par conséquent, si nous ne parvenons pas à influencer leur âme de manière à ce qu'ils trouvent de l'enthousiasme dans l'observance de la mitsva et de la fascination dans leur étude de la Torah, nous n'aurons rien accompli, que D. préserve.
Car même s'ils comprennent qu'ils sont les seuls responsables de leur éducation, leurs émotions et leurs désirs internes les conduiront à s'écarter du chemin de la Torah pour emprunter une voie qu'ils reconnaissent eux-mêmes comme corrompue. Après tout, la plupart des délinquants ne se rendent-ils pas compte dès le départ que leurs actions sont mauvaises? Ils tombent dans l'abîme spirituel parce que leurs passions et leurs désirs l'emportent sur leur propre sens commun.
[d'une certaine façon il y a une concurrence des plaisirs dans ce monde, si nous n'arrivons pas à développer de l'appréciation pour le spirituel, alors nos enfants trouveront davantage de plaisirs faciles dans le matériel. Et même s'ils restent fidèles en pratique aux mitsvot, ils le feront d'une manière routinière, sans émotion. Or, l'essentiel que Hachem désire c'est notre cœur (la joie, les sentiments que nous aurons à faire Sa volonté, plutôt que le fait de réaliser Sa volonté). ]

Cela nous amène au principe fondamental de la 'hassidout. L'homme ne peut pas se fier uniquement à son intellect pour déterminer s'il doit servir Hachem. Un lien basé exclusivement sur l'intellect ne peut durer. Il peut contraindre une personne à parvenir à la conclusion logique que chacune de ses pensées et de ses actions doit être canalisée vers le service d'Hachem ; cependant, dans le même temps, son cœur et son corps peuvent rester loin derrière.
Une personne doit lier son âme, son essence physique et spirituelle, à son avodat Hachem. Elle doit pénétrer son âme, la remuer et l'élever pour qu'elle s'enthousiasme et éprouve un plaisir et un bonheur spirituels dans la Torah, la prière et toutes les mitsvot.
Une fois qu'il y sera parvenu, il verra que son niveau d'observance de la mitsva a atteint un nouveau palier de sainteté. Mais plus encore, il sera beaucoup plus confiant dans sa capacité à résister au yétser ara et à toutes ses tentations, et il ne sera pas arraché à la Source de toute vie spirituelle.
[...]

Lorsqu'un enseignant discute longuement de la grandeur d'un juif, ses paroles de moussar ont un effet positif et l'âme de ses élèves est éveillée et enthousiasmée.
[rav Kalonymus Shapira - 'Hovat haTalmidim]

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+ Un appel aux jeunes juifs (du rav Kalonumus Shapira) :

Vous aussi, jeunes juifs, vous êtes comme une petite vigne dans le vignoble d'Hachem. Lorsque nous vous parlons aujourd'hui, nous ne savons pas vraiment à qui nous nous adressons. Vous ne savez pas non plus qui vous êtes vraiment et ce que vous êtes capable d'accomplir lorsque vous progressez dans la Torah et la avodat Hachem."
Les anges célestes vous envient et vous respectent ; les séraphins sont émerveillés par vous et vous honorent. Les cieux d'en haut et la terre d'en bas se réjouissent à votre sujet et se soumettent même à vous ; ils s'interrogent les uns les autres : "Qui est ce jeune homme? [Lorsqu'il étudie la Torah et qu'il prie,] un feu de sainteté sort de sa bouche! Hachem est glorifié et exulte en lui devant Ses myriades d'anges et de saints".

Hachem est heureux avec vous et vous devriez donc être heureux et joyeux aussi, d'avoir une telle chance et un tel succès. Pensez-vous qu'il soit possible pour quelqu'un de voir le Roi [des rois] face à face et de ne pas en être heureux et joyeux?

Je sais très bien que si vous étiez conscient de la pureté de cœur et d'esprit que vous possédez lorsque vous étudiez la Torah, ou du degré de proximité d'Hachem avec vous, qu'Il s'assoit au sens figuré en face de vous et étudie avec vous ... si vous saviez que Hachem vous répond comme un père aimant répond à son fils bien-aimé, alors chaque fibre de votre être résonnerait et votre joie atteindrait les profondeurs de votre âme.
Mais parce que vous ne ressentez pas ces choses et que vous vous considérez comme un enfant comme les autres, pas différent des autres, vous ne trouvez pas le bonheur dans ces choses dont vous avez le droit de vous réjouir. De plus, ce manque de bonheur diminue parfois votre désir d'étudier la Torah d'Hachem et vous empêche d'entendre Son message.

C'est pourquoi je t'écris, mon cher fils. Je veux te montrer comment y parvenir. La lumière de la Présence Divine (Chékhina) brillera sur ton visage. Ton esprit, ton cœur et tous les membres de ton corps seront ouverts à l'étude de la Torah et au service d'Hachem. Votre cœur et votre âme ressentiront Sa proximité ; vous pourrez lui confier tous vos besoins, comme si vous parliez à un père aimant.
Et il s'empressera de vous répondre, car vous êtes son enfant bien-aimé.
[...]

Si tu te sens découragé parce que tes parents et tes grands-parents étaient des gens simples (spirituellement parlant), élève ton point de vue et regarde plus loin en arrière. Qui étaient vos ancêtres?
Les saints, les Néviim, les Tanna'im, les Amora'im, les Guéonim et [beaucoup d'autres] tsadikim.
La guémara (Pessa'him 66a) dit : "Si les juifs ne sont pas des prophètes, ils sont les enfants de prophètes". Cette guémara ne parle pas d'un passé lointain. Elle nous enseigne que même aujourd'hui, dans votre cœur et dans le cœur de tous les enfants juifs, il y a une étincelle qui vient des Néviim (Prophètes). Tout ce que vous avez à faire, c'est de la chercher et de la découvrir en vous.

Le fait que vous ne vous sentez pas meilleur ou plus grand que vos amis ne prouve rien. Cela ne signifie pas que vous êtes incapable d'atteindre des sommets spirituels considérables.
Comment pouvez-vous savoir ce qui se cache réellement dans le cœur de vos amis? Pouvez-vous vraiment savoir ce qu'est un enfant juif?
Écoutez et laissez-vous émouvoir par les paroles du midrach (Eikha rabba 1,32-33) : Rabbi Yéhouda a dit : "Voyez combien Hachem aime les enfants [juifs]. Le Sanhédrin a été exilé de Jérusalem, mais la Chékhina ne s'est pas exilée avec eux. Les Cohanim et les Levi'im ont été exilés, mais la Chékhina ne s'est pas exilée avec eux. Ce n'est que lorsque les enfants ont été exilés que la Chékhina est partie en exil avec eux.
Les enfants juifs qui étudie la Torah sont si précieux pour Hachem!
Lorsque le Sanhédrin, les Cohanim et les Léviim sont partis en exil, la Chékhina est restée en arrière.
Mais lorsque les enfants ont été exilés, la Chékhina a dit : "Je suis tellement attaché à eux que je ne peux pas être sans eux. C'est pourquoi j'accepte sur moi l'épreuve de l'exil. Je serai avec eux et, pour ainsi dire, nous souffrirons ensemble de la douleur de l'exil (galout)".

Si vous avez du mal à assimiler ce concept, écoutez les paroles de Yéchayahou (5,7) : "Car la vigne de l'Éternel, le Seigneur des armées, c'est la maison de Israël, et le peuple de Yehouda est la plantation qu'Il aime". Le peuple juif tout entier est la vigne d'Hachem, et chaque juif individuel représente un arbre précieux dans lequel Hachem se réjouit, aussi longtemps qu'il suit Ses voies, les voies de la Torah.
Vous aussi, jeunes juifs, vous êtes comme une petite vigne dans le vignoble d'Hachem. Lorsque nous vous parlons aujourd'hui, nous ne savons pas vraiment à qui nous nous adressons. Vous ne savez pas non plus qui vous êtes vraiment et ce que vous êtes capable d'accomplir lorsque vous progressez dans la Torah et la avodat Hachem.
[rav Kalonumus Shapira - 'Hovat haTalmidim - chap.1 ]

Le Séfer Yétsira

+ Le Séfer Yétsira :

-> Le Séfer Yétsira est un texte hébreu ancien, écrit par Avraham et transmis à Its'hak, puis à Yaakov et enfin à ses éminents enfants. [Chla'h - Vayétsé]
Le texte donne diverses méthodes pour manipuler les lettres de la langue sainte de l'hébreu afin de créer certaines choses.
Des personnes ont été créées avec le livre, comme Avraham qui a créé des êtres (Rokéa'h - Lé'h Lé'ha), les tribus qui ont créé des femmes avec lesquelles ils allaient se promener (Chla'h - Vayéchev), Yirmiyahou et son fils Sira qui ont créé une personne (Yalkout Réouvéni - Béréchit), et enfin Rava qui a fait de même (Sanhédrin 65b).

Des animaux ont également été créés avec le Séfer Yétsira.
Les tribus l'ont fait (Chla'h - Vayéchev), Avraham l'a fait, créant du bétail pour nourrir les anges ('Hessed léAvraham 5,54), et enfin Rav 'Hanina et Rav Oyshaya ont créé un veau "troisième né" (Sanhédrin 65b).

-> Ces créations présentent certaines qualités.
Ils ne peuvent ni parler (Sanhédrin 65b), ni entendre (Mégadim 'Hadachim Béra'hot 139 - au nom du Chéalat Yaavets 2,82).
On ne peut créer de telles créatures que le vendredi, car les animaux ont été créés le 6e jour de la Création. [Rachba - Sanhédrin 65b]
Ces créatures n'existent que pendant 24 heures, et la viande des animaux ne rassasie pas. [Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada - Sanhédrin 65b ]

On ne doit pas utiliser le Séfer Yétsira lorsqu'on est seul (Yalkout Réouvéni - Béréchit), et il est interdit d'utiliser ce séfer si l'on n'est pas âgé d'au moins 20 ans (Kessef Nivchar Vayéchev - au nom du Ramak).
Si l'on écrit à l'envers la formule des lettres hébraïques utilisées pour créer une créature, celle-ci redevient poussière. [Yalkout Réouvéni - Béréchit]

L’arrivée du machia’h

+ L'arrivée du machia'h :

"Nous devons espérer que Hachem ne prolonge pas l'exil, car nos forces physiques et spirituelles s'affaiblissent. Vous devez savoir que nous avons dépassé le moment officiel de son arrivée et que nous nous trouvons juste avant la naissance d'une nouvelle ère".
['Hafets 'Haïm - Chem Olam 12 ]

Cela ressemble à la fin de l'exil égyptien. Même si le temps de la rédemption était venu, la servitude et la douleur de l'esclavage égyptien se sont accrues jusqu'à ce qu'ils puissent partir.

Cependant, il ne faut pas se focaliser sur le moment exact de la Délivrance finale.
Le 'Hafets 'Haïm (Chem Olam) s'y oppose lorsqu'il écrit :
"Nous ne pouvons pas connaître le moment précis de la Délivrance finale. En effet, lorsque Hachem a révélé ouvertement la fin de l'exil babylonien et a dit qu'il durerait 70 ans, même à ce moment-là, beaucoup ont calculé le temps de manière incorrecte.
A combien plus forte raison la Délivrance finale est-elle encore plus cachée!
Cependant, au regard de notre détresse (ex: spirituelle, émotionnelle), nous pouvons comprendre qu'il n'y en aura plus pour longtemps."

-> La guémara va jusqu'à maudire toute personne qui tente de calculer le moment précis de l'arrivée du machia'h. Le Akédat Its'hak (56,15) en explique pourquoi :
"Lorsque D. a dit dans Yéchayahou : "Le jour de la vengeance est dans Mon coeur" (Yéchayahou 63,4), cela signifie qu'Il ne révèlera pas le moment, mais qu'il reste dans Son coeur. C'est pourquoi la guémara maudit ceux qui calculent à l'avance le moment de l'arrivée du machia'h. De tels calculs retardent en fait son arrivée.
Si quelqu'un avait calculé que le machia'h n'arriverait pas avant l'an sept mille en utilisant des données astronomiques et astrologiques, nous nous résignerions à un long exil et nous relâcherions nos efforts pour hâter son arrivée par l'accomplissement de bonnes actions.

Nous devons croire que "Ma rédemption est à portée de main" (Yéchayahou 56,1), et que lorsqu'on y pense le moins, elle peut arriver.
L'expérience nous a appris que Hachem peut hâter la fin, comme lorsqu'Il a abrégé notre exil en Égypte.
"Moi, le Seigneur, en son temps, je la hâterai" (Yéchayahou 60,22)
Hachem se réserve le droit d'accélérer son calendrier, si cela s'avère nécessaire. Nous apprenons ici que la "loi naturelle" peut être supplantée par la hachga'hah pratit, l'implication directe d'Hachem."

[d'une certaine façon : peu importe si actuellement une prophétie de la fin des temps de nos Sages se réalise, peu importe si nous sommes dans une période propice, ... la guéoula peut venir véritablement à chaque seconde, car Hachem, qui est au-dessus de tout, peut la déclencher en un instant. ]

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-> Selon rabbi Yaakov Israël Kanievsky (Or'hot Rabbénou - vol.1), le Steïpler, bien que nous ne puissions pas déterminer quand les douleurs de la naissance du machia'h commencent ou se terminent réellement, nous savons que nous sommes actuellement proches de la fin, car le peuple juif a connu la plus grande partie de ces douleurs pendant la Seconde Guerre mondiale.

-> Le Or Ha'Haïm haKadoch (Vayé'hi 49,11) suggère que toutes ces difficultés de l'ère pré-messianique ne se produiront que dans le cas où le machia'h viendrait sans que nous le méritions positivement.
Si nous apportons la Délivrance en étudiant la Torah et en accomplissant les mitsvot, l'arrivée du machia'h ne sera pas précédée de souffrances. Si nous ne le faisons pas, nous risquons d'avoir un dirigeant qui souhaite nous détruire, comme Haman dans l'histoire de Pourim.
[pensons aussi à l'honneur d'Hachem : combien il est plus beau que Son peuple revienne vers Lui de lui-même par amour et craindre, plutôt que de revenir par la contrainte d'un couteau sous la gorge d'atroces ennemis, d'une bombe atomique, ... (faisant qu'on court par désespoir vers papa Hachem, plutôt que par amour et attachement pour Lui). ]

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=> Pourquoi faut-il qu'il y ait une période difficile avant l'arrivée du machia'h (si nous ne faisons pas téchouva de nous-même)? Pourquoi tant de difficultés doivent-elles se présenter?

-> Le rav El'hanan Wasserman (Ikvéta déMechi'ha 18) explique :
"Puisque, avec la venue du machia'h, le monde sera dans un état parfait, sans défaut, il est nécessaire que tous les vieux comptes soient réglés au cours de la période qui précède.
Des piles de comptes se sont accumulées au ciel depuis la Création du monde jusqu'à aujourd'hui (c'est-à-dire les fautes que l'homme n'a pas encore corrigés), et elles doivent être mises en ordre avant la venue du machia'h. Il est donc du devoir de chacun de payer ce qu'il doit encore au ciel".

-> Rabbi Avraham Azoulay ('Hessed Lé'Avraham 1,17) écrit que l'intensification de l'oppression d'Israël constitue un processus stimulant de purification en préparation de la Délivrance.
Dans ses mots :
"Les épreuves du peuple juif deviendront très difficiles et ils souffriront d'une douleur intense. Ils diront des montagnes : "Elles nous ont recouverts", et des collines : "Elles sont tombées sur nous", à cause des énormes problèmes qui les entoureront de toutes parts.
La raison en est que la Présence divine jugera sa maison et que D. la ramènera à l'alliance établie afin de la purifier en vue de la Délivrance (guéoula) et de la bonté qui nous a été promise par ses prophètes.

Cette bonté est quelque chose que l'intellect ne peut pas comprendre. La délivrance d'Égypte et les miracles qui l'ont accompagnée pâliront en comparaison des miracles et des merveilles qui nous arriveront lors de la Délivrance d'Israël à la fin des jours. Comme il est dit : "Ils ne diront plus : "Par la vie d'Hachem qui a fait monter les Bné Israël de la terre d'Égypte", mais plutôt : "Par la vie d'Hachem qui a fait monter et revenir les descendants de la maison d'Israël du pays du Nord et de tous les pays où Il les avait dispersés" (Yirmiyahou 23,7-8).

Il y aura alors des miracles et la révélation de la Présence divine à Israël d'une manière étonnamment merveilleuse. Tous ceux qui mériteront ces temps diront : "Voici notre D. en qui nous avons placé nos espoirs" (Yéchayahou 25,9), pointant littéralement du doigt la révélation de la Présence divine. Qui en sera digne?"

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+ Combien de temps durera l'ère messianique?

Une fois le machia'h arrivé, combien de temps durera l'ère messianique?
Un certain nombre de réponses différentes sont données à cette question, avec des durées allant de quarante ans à mille ans ou plus.

-> Selon Rabbi Eliezer (guémara Sanhédrin 99a), la période messianique durera 40 ans .
C'est après cette période que commencera celle de la résurrection des morts.
Rabbi Eliezer voit une allusion à cette période dans le Téhilim (95,10) : "Pendant 40 ans, je prendrai une génération" (arba'im chana akout bédor).
L'emploi du temps futur du mot "prendre" (akout - אָקוּט ), et l'idée d'une génération future font référence à une génération très différente et unique qui, selon la guémara, est une référence à la génération messianique.
Ces quarante années serviront donc de préparation à la résurrection des morts.

-> Un autre avis, dans la même guémara, est que l'ère messianique durera 70 ans, alors que Rabbi Yéhoudah HaNassi dit qu'elle durera trois générations.

Selon le Rambam (intro au 11e chapitre de Sanhédrin), le machia'h, qui est un homme ordinaire de chair et de sang, mourra après un long règne et un fils, puis un petit-fils, lui succéderont.
En précisant trois générations, le Rambam sous-entend que la dynastie messianique ne durera pas plus de trois générations avant que ne commence la résurrection des morts.

-> Une autre opinion dans la même discussion de la guémara dit que selon Rabbi Dossa, l'ère messianique durera 400 ans.

-> Une autre version de l'opinion de Rabbi Yéhouda HaNassi est que l'ère messianique durera 365 ans, et une dernière opinion d'Avimi est que l'ère messianique durera sept mille ans.

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-> Suite à la venue du machia'h, les bêtes sauvages vivront en harmonie. Cela peut être vu comme une métaphore, car la nature des animaux ne changera pas du tout à l'ère messianique. Les animaux carnivores le resteront après la venue du machia'h, et ils continueront à s'attaquer à d'autres créatures pour survivre.
La métaphore utilisée ici indique que les nations du monde, qui agissent comme des animaux sauvages en dévorant les petites nations qu'elles rencontrent, cesseront de vouloir détruire et attaquer ces nations.
Ces "animaux sauvages" vivront enfin en paix avec le peuple juif et ne chercheront plus à le détruire.
Le Rambam ajoute que, bien que ces prophéties soient métaphoriques, ce n'est que lorsque ces événements réels se produiront que nous comprendrons enfin exactement ce que le prophète nous décrivait.

=> ainsi, n'oublions pas que la période du machia'h, et le monde à Venir, sont des moments qui dépassent notre compréhension, puisque d'une grandeur Divine, d'une spiritualité pleinement dévoilée.