Les jours de Nissan sont des jours de repentir, comme Tichri.
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan - 2e tome - Torah 4,6-9]
L'essentiel de la mitsva de l'honneur à accorder au saint Shabbath, sans montrer à D. ne plaise, nulle tristesse ou tracas durant ce jour, et en accroissant les délices du Shabbath par toutes sortes d'agréments, qu'il s'agisse de nourriture, de boisson ou de vêtements selon ses possibilités.
Car la consommation d'aliments à Shabbath est tout sainteté, tout entière spiritualité, tout entière "Divinité", et ascensionne vers un lieu qui diffère complètement de la nourriture prise durant la semaine.
Heureux celui qui s'efforce de se réjouir le Shabbath, car l'essentiel de l'honneur que l'on témoigne envers le Shabbath, c'est la joie!
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan - 2e tome - Torah 17]
Chaque membre d'Israël, selon sa pureté et sa sainteté, possède un aspect du machia'h.
Et l'homme doit veiller soigneusement à ne pas endommager son propre aspect du machia'h, l'essentiel étant de se préserver soi-même de la débauche, et l'on doit se garder beaucoup même de l'odeur de débauche, car ceci porte atteinte à l'aspect du machia'h qu'il possède.
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan - 2e Tome - Torah 32]
Le soupir de sainteté est très précieux [même aux yeux d'Hachem], car grâce au fait que l'homme soupire parce qu'il est éloigné de la sainteté, il se sépare de cette manière de la corde d'impureté et il s'attache à celle de la pureté.
De même, lorsqu'il soupire après quelque désir vers lequel il est porté, c'est le contraire, à D. ne plaise.
Le soupir que l'homme pousse à l'égard de ses fautes ou sur sa faible compréhension, est bien meilleur que de nombreuses mortifications et jeûnes.
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan - Torah 109]
+ Celui qui possède la émouna, sa vie en est une, mais sans émouna, il n'a pas du tout de vie, car il n'existe pas d'homme qui ne traverse pas de nombreuses tribulations, des mésaventures et des ennuis, car l'homme est né pour l'effort ; lorsqu'il possède la émouna (foi), alors même quand des souffrances et des malheurs s'abattent sur lui, il peut se consoler car Hachem le prendra en pitié et sa fin sera bonne.
Les souffrances constituent un bien et une expiation pour lui, car tout ce qu'accomplit D. est certainement un grand bien.
Mais le sceptique qui n'a pas la émouna, quand lui arrive quelque ennui, n'a personne vers qui se tourner et ignore par quel moyen se revivifier et se consoler, c'est pourquoi il n'a pas du tout de vie, parce qu'il marche sans Hachem et sans providence.
Mais grâce à la émouna, la vie de l'homme est bonne en permanence, comme dit précédemment.
[rabbi Nah'man de Breslev - Si'hot Haran 32 & 53]
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-> La perfection de la émouna réside seulement dans le fait de croire en D., sans aucune sagesse du tout, sans signe ni prodige, et sans aucune spéculation, uniquement avec simplicité et naïveté.
[rabbi Na'hman de Breslev - Si'hot haRan 33]
"Il y a 4 attitudes chez les individus. Celui qui dit : "Ce qui est à moi est à toi et ce qui est à toi est à moi" : c’est un ignorant ; ... [Celui qui dit : ] "Ce qui est à moi est à toi et ce qui est à toi est à toi" : c’est le pieux ('hassid)" (Pirké Avot 5,10)
-> Le rabbi Bounim de Pshis'ha explique ainsi :
Qui est un vrai ignorant?
Celui qui demande à Hachem de faire ce qui en réalité serait à lui de faire, et inversement.
Par exemple, nos Sages disent que tout est dans les mains d'Hachem sauf la crainte du Ciel.
Un ignorant dit : "ce qui est à moi" = mon obligation de craindre Hachem, "est à toi" = Hachem.
Il demande à D. de faire en sorte qu'il Le craigne.
" et ce qui est à toi" = ce qui appartient à Hachem, comme la subsistance (parnassa) et la richesse, "est à moi" = c'est dans ma main (c'est bon Hachem pour le travail je gère tout seul!).
Tout celui qui a de telles affirmations est un vrai ignorant.
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-> Le Maggid de Kozhnitz explique :
celui qui sert Hachem avec des arrière-pensées, espérant que Hachem va agir réciproquement Le récompensant pour ses actions, est un ignorant.
Ceci est ainsi car il dit : "Ce qui est à moi est à toi et ce qui est à toi est à moi" = ce que je fais pour Toi, Hachem, je le fais en réalité pour moi-même.
Cependant, une personne pieuse ('hassid) fait tout en l'honneur d'Hachem, n'attendant rien en retour : "Ce qui est à moi est à toi et ce qui est à toi est à toi" = quoique je puisse faire Hachem, je le fais pour Toi!
"Une mouche n'a jamais été vue dans l'abattoir (du Temple, là où l'on préparait la viande des sacrifices)" (Pirké Avot 5,5)
-> Le rav Yossef Tsvi haLévi (Zikhron Yossef) écrit :
selon la guémara (Soucca 52b) : "Si ce méprisable (le yétser ara) t'affronte, amène-le dans la maison d'étude (beit hamidrach)".
Cela signifie que si le yétser ara commence à exercer ses mauvaises manières sur toi, alors amène-le dans le beit hamidrach, pour y étudier la Torah afin de vaincre ton inclinaison au mal.
Maintenant, on sait que le beit hamidrach peut s'appeler aussi : beit hamitba'haïm (l'abattoir) = la maison d'étude est semblable à un abattoir car on y égorge le yétser ara.
Il en est de même dans les maisons des tsadikim, et particulièrement dans le Temple, qui peuvent également être appelés des "abattoirs", puisqu'on y égorge le yétser ara.
La guémara (Béra’hot 61a) compare le yétser ara (mauvais penchant) à une mouche.
Ainsi, nous pouvons relire notre michna ainsi : aucune mouche n'a été vue dans l'abattoir = aucune forme de yétser ara n'a été trouvée dans le Temple.
Les Cohanim et les Lévi'im étaient occupés à abattre le yétser ara.
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-> b'h, diverses explications sur le lien entre le yétser ara et une mouche : https://todahm.com/2019/02/14/le-yetser-ara
"[Dans le Temple] On s’y tenait debout serré et on s’y prosternait [pourtant] avec aisance" (Pirké Avot 5,5)
-> Le rabbi Bounim de Pshis'ha explique ainsi la dynamique de ce miracle :
une fois qu'ils se prosternaient, démontrant une annulation de soi, et une soumission à une force Supérieure [Hachem], ils étaient élevés à un plan surnaturel au-dessus de la dimension de l'espace, et ainsi ils avaient beaucoup de place.
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-> Le rabbi Mena'hem Mendel de Kotsk enseigna à ses élèves que cette michna contient une leçon de vie :
celui qui se tient droit et fier, plein d'une arrogance hautaine, alors il se sentira toujours à l'étroit, car il n'y a pas assez de place pour lui.
Cependant, si quelqu'un s'incline, se soumet, agit avec humilité et modestie, alors il sentira que tous ses besoins sont pris en compte, et il y aura plein de place pour une croissance personnelle.
"Dix objets furent créés la veille du Shabbat [de la Création] au crépuscule. Ce sont : ... la bouche du puits [qui abreuva les Bné Israël dans le désert]" (Pirké Avot 5,6)
-> Le Sfat Emet enseigne que le Shabbath, lui-même, est la bouche d'une source de bénédiction abondante.
Pendant le crépuscule de la veille de Shabbath, tout celui qui est jugé digne reçoit ces bénédictions.
Le fait d'être considéré digne de recevoir les bénédictions, dépend de la façon dont on s'est conduit pendant les 6 jours de la semaine.
Nos Sages (guémara Avoda Zara 3a) enseignent : "tout celui qui peine/se prépare la veille de Shabbath, mangera à Shabbath".
"10 miracles furent accomplis pour nos ancêtres en Égypte et 10 sur la mer [Rouge]" (Pirké Avot 5,4)
-> Le Ohev Israël (le rav d'Apta - paracha Bé'houkotaï) explique un principe fondamental du fonctionnement des miracles.
Pourquoi fait-on tout un plat de l'ouverture de la mer Rouge, alors que nous savons que ce miracle s'est produit plus d'une fois par la suite?
Lorsque Yéhochoua a traversé vers la terre d'Israël, les eaux [du Jourdain] se sont séparées pour le laisser passer, ainsi que tout le peuple juif.
De même, la guémara ('Houlin 7a) nous rapporte que Rabbi Pin'has ben Yaïr est allé racheter des captifs et [les eaux du] fleuve de Ginaï se sont ouvertes pour lui.
=> Si plusieurs mers et fleuves se sout ouverts, pourquoi l'ouverture de la mer Rouge est un événement si unique?
Le Ohev Israël répond qu'il y a des portes spirituelles au Ciel qui correspondent à chaque miracle.
Pas n'importe qui a la stature et la grandeur lui permettant d'ouvrir de telles portes.
Moché et les 600 000 du peuple d'Israël avaient le mérite suffisant pour ouvrir les portes au Ciel pour entraîner le miracle de l'ouverture de la mer.
Une fois que ces portes ont été ouvertes par un acte miraculeux, alors le miracle pouvait être répété plus facilement et n'était plus aussi difficile ou aussi miraculeux à accomplir.
C'est pourquoi Yéhochoua et Rabbi Pin'has ben Yaïr ont été également capables d'y parvenir par la suite.
-> D'une façon similaire, le rabbi Elimélé'h de Lizensk (Likouté Chochana) enseigne que la première fois qu'un miracle est réalisé cela est extrêmement difficile ; cependant une fois fait, les tsadikim venant après peuvent l'accomplir encore et encore avec beaucoup plus de facilité, car la porte [au Ciel] a été ouverte.
Le rabbi de Lizensk voit une allusion à cela dans le Téhilim (66,6) : "Il [Moché] change la mer en terre ferme, à travers le fleuve on marche à pied sec".
[Pourquoi le verset commence-t-il par " la mer en terre ferme", pour ensuite passer à : "le fleuve on marche à pied sec"? ]
C'est parce qu'une fois que Moché a transformé la mer en une terre ferme, alors Yéhochoua et Rabbi Pin'has ben Yaïr pouvaient traverser le fleuve [du Jourdain et de Ginaï].
Rabbi Pin'has ben Yaïr l'a même traversé à plusieurs reprises!!
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-> De son côté, le Ohr ha'Haïm haKadoch (Béchala'h 14,21) enseigne :
Pourquoi le miracle de l'ouverture du fleuve de Rabbi Pin'has ben Yaïr passe quasiment sous silence, contrairement à l'ouverture de la mer Rouge, dont tout le monde a entendu parler. Pourquoi une telle différence?
C'est que par le mérite et la force de la Torah, il est possible d'accomplir tous les miracles.
Ainsi, l'ouverture de la mer qui s'est réalisée avant le don de la Torah, constitue un miracle extraordinaire. En effet, les Hébreux ne bénéficiaient pas encore de la grande force de la Torah.
En revanche, Rabbi Pin'has Ben Yaïr, qui disposait quant à lui du mérite de la Thora, a pu réaliser un miracle analogue, sans autant de "difficulté". Pour lui, ce n'était déjà plus une chose aussi extraordinaire.