Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Hachem regretta le mal qu’Il avait envisagé de faire à Son peuple" (Ki Tissa 32,14)

-> Rabbi Mena’hem Mendel de Kotzk enseigne :
Pourquoi Hachem a-t-Il pardonné à Israël la faute du Veau d’Or bien qu’il ne s’en soit pas repenti, alors que la faute des explorateurs ne leur a pas été pardonnée, bien qu’ils s’en soient repentis?

La réponse est que la faute du Veau d’Or comportait une étincelle de spiritualité et de soif d’une force supérieure, "fais-nous un Dieu", alors que dans la faute des explorateurs il y avait un désir de matérialité ... "Vous verrez quelle est la nature du pays" (Chéla'h Lé'ha 13,18).

"Celui qui fait honte à son prochain en public et méprise ainsi l’honneur de son prochain ... même s’il possède dans ses mains l’étude de la Torah et des bonnes actions, il ne pourra pas rentrer au monde futur."
[guémara Sanhédrin 99a]

"Il n'y a rien dans ce monde de plus agréable, de plus chéri, de plus désirable, de plus aimable, de plus souhaitable pour les hommes que la proximité avec la lumière d'Hachem."
[Ohr ha'Haïm haKadoch - Béréchit 2,1]

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-> "Celui qui a atteint l'amour d'Hachem pourra espérer un grand salaire selon la Rigueur (al pi din) de la part d'Hachem bien qu'en vérité c'est nous qui devrions payer une fortune pour pouvoir goûter à ce sentiment d'amour d'Hachem et de proximité qui est plus doux et agréable que tout ce qui existe à l'infini.
Mais puisque l'homme s'est fatigué pour arriver à goûter à l'amour d'Hachem, à goûter à la vraie vie, alors cela mérite salaire."
[Ohr ha'Haïm haKadoch]

De la même façon qu'une personne qui a volé un objet de son prochain, tant que le propriétaire n'a pas désespéré de retrouver son objet, le voleur ne peut pas se l'approprier.
De même si le mauvais penchant a ''volé'' toutes nos forces positives en nous faisant fauter, nous devons toujours garder espoir. Car tant que l'on ne désespère pas de se repentir, le penchant ne pourra pas s'approprier nos forces.
[Divré Yé’hezkel]

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-> Il est dit qu'Hachem "protège les restes d'Israël" (chomer chéérit Israël), c'est-à-dire que même s'il ne reste en un juif que des ''restes'' et de simples ''résidus'' de judaïsme, que son cœur et ses yeux sont déjà complètement souillés, malgré tout Hachem Lui-même protégera cette ''trace'' de judaïsme pour ne pas qu'elle sombre complètement. Et ainsi, cette étincelle ne se perdra jamais.
[le Chéérit Israël]

"Le peuple d'Israël n’existe que pour la Torah ... et c’est la raison essentielle pour laquelle ils ont été libérés d’Egypte afin qu’ils reçoivent la Torah au mont Sinaï et qu’ils l’appliquent ...
[Avoir la Torah et pouvoir la mettre en pratique : ] c’est la plus grande bonté qu’Hachem peut nous faire, encore plus grande que la libération de l’esclavage."
[Séfer ha'Hinoukh - mitsva n°306]

Si l'homme dit du bien du prochain, même les anges disent du bien de celui qui parle, et s'il dit du mal, même les anges disent de lui du mal.
[Pélé Yoets - Orot Eilim]

A Pourim ... Hachem accorde [aux juifs] tous les désirs de leur cœur.
[Ma'hzor Vitri - 465]

Alors b'h, n'oublions pas de désirer un maximum de bonnes choses pour nous et pour tous les juifs ... 🙂

"Tout celui qui étudie la Torah entre la lecture de la méguila du soir et la lecture de la méguila du matin, il est certain qu'il méritera le monde à Venir (olam aba)."

['Hatam Sofer - Drouchim p.245]

"Moché sortit tous les bâtons de devant Hachem et les exposa devant les Bné Israël : ils les regardèrent, et reprirent chaque homme son bâton" (Kora'h 17,24)

-> On peut avoir tendance à penser que l'herbe semble plus verte chez autrui, et on peut alors en venir à souffrir, à se refuser d'être heureux en appréciant ce que l'on a déjà.
Le Rachach enseigne que si chacun posait sur une place publique un sac empli de toutes ses richesses, ses misères et ses épreuves, et qu’il avait ensuite la possibilité de choisir le sac qu’il voudrait, alors chacun reprendrait finalement le sac qu’il venait de poser.

Selon le rabbi Bounim de Pschisha, on retrouve cette idée dans le verset ci-dessus, où finalement chacun repris son bâton personnel, et réalisa pleinement que son lot dans la vie est ce qu'il y a de meilleur pour lui.

"N'affligez pas la veuve et l'orphelin ; Si tu les affligeais et qu’ils crient vers Moi, assurément J’entendrai leur plainte. Mon courroux s’enflammera et Je vous tuerai par le glaive, vos femmes seront veuves et vos enfants orphelins" (Michpatim 22,21-23)

-> Rachi commente : Il en va de même de tout homme qu’il ne faut pas faire souffrir, mais la Torah a utilisé des exemples courants (veuve, orphelin) car étant faibles et fragiles, il est habituel qu’on les vexe ou qu’on les fasse souffrir.

-> De fait, dans le doute, nous devons soupçonner chaque individu de rentrer dans la catégorie de la veuve et de l'orphelin. En effet, qui peut connaître les sentiments d'autrui, ses épreuves, ses handicaps,...
C'est pourquoi s'applique également à ce sujet le principe général de : "safék déOraïta la 'houmra" (dans un doute qui concerne une loi de la Torah, on se comporte avec rigueur).

-> La Mékhilta explique sur "si tu les affligeais" (im ané taané) : qu’il s’agisse d’une grande souffrance ou même d’une petite souffrance (dans tous les cas, cela est interdit).
[le "ça va, c'est vraiment rien ce que je lui fais/dis!" : n'est pas une excuse valable!]

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-> Pourquoi le verset débute au singulier : "Si tu les affligeais" et se termine par une malédiction au pluriel "Je vous tuerai".

Le Ibn Ezra répond : celui qui verrait un homme affliger un orphelin ou une veuve et ne leur viendrait pas en aide, lui aussi serait considéré comme leur oppresseur ...
Si un seul les opprime et que personne ne leur vient en aide, le châtiment les concerne tous.
Car celui qui est en mesure de protester contre l’oppresseur et ne le fait pas, ou de venir en aide aux victimes et ne le fait pas, lui aussi sera inclus dans le même sort amer, comme s’il les avait lui-même oppressés.
Car le Hachem est particulièrement sévère en ce qui concerne la souffrance occasionnée à une veuve et à un orphelin.

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-> "Si tu le feras souffrir (l'orphelin)... J'enflammerai Ma Colère et Je vous tuerai par l'épée"

=> Ce verset débute par un singulier : "Si tu le feras souffrir", et se poursuit par un pluriel : "Je vous tuerai". Comment l'expliquer?

En fait, quand un homme fait souffrir l'opprimé, tous ceux qui le voient faire doivent l'en empêcher et s'insurger.
Mais, si on le voit passivement, sans réagir et en le laissant faire, alors non seulement Hachem punira le méchant, mais aussi Il déversera Sa Colère sur tous ceux qui n'ont pas empêché.
"Si tu le feras souffrir" = si un homme unique le fera souffrir, alors "J'enflammerai Ma Colère et Je vous tuerai par l'épée" = à savoir vous tous, qui avez vu et n'avez pas empêché.
[rav Moché Sternbuch - Taam véDaat]

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-> Le rav Shach a vu son maître le rabbi Isser Zalman Melzer qui montait à son appartement, puis il est immédiatement redescendu.
Par la suite, rabbi Isser Zalman Melzer est monté à nouveau, et il en est redescendu à peine arrivé en haut.
Le rav Shach lui a demandé ce qui se passait.
Rabbi Isser Zalman lui a répondu : "Il y a une orpheline qui nettoie ma maison, et en ce moment elle chante à elle-même. Si je rente chez moi maintenant alors elle va devoir s'arrêter de chanter, et la Torah dit : "N'affligez pas ... l'orphelin".

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-> Le Gaon de Vilna ("Si tu l’affliges [l'orphelin]" - v.22,22) commente :
Littéralement, ce verset dit : "Si tu le fais souffrir, seulement qu'il crie Je l'entendrai"
=> Comment comprendre cela?

En fait, il peut arriver qu'un homme qui voit un orphelin dans sa peine, souhaite le pousser à prier et à implorer Hachem pour qu'Il le prenne en pitié et lui accorde Ses Bienfaits.
Mais même quelqu'un qui ferait souffrir un orphelin avec l'unique intention de le pousser à implorer Hachem, même s'il a cette bonne intention, Hachem écoutera le cri de l'orphelin et punira cet homme qui l'aura fait souffrir.

Même "si tu le fais souffrir seulement pour qu'il crie", avec cette unique bonne intention qu'il implore Hachem et obtienne Son Secours, malgré tout "Je l'entendrai" et enverrai des lourdes sanctions à cette personne qui l'aura fait souffrir, comme le dit la suite du verset : "J'enflammerai Ma Colère".
Aucune raison n'est valable pour faire souffrir un malheureux.

[on peut arriver à se mentir à soi-même pour justifier le fait de faire du mal à autrui, même un peu, même pour son bien futur, ... mais Hachem nous avertit qu'aucune justification n'est acceptable!]

-> Le rav ‘Haïm Chmoulévitch explique :
"Celui qui met sa main dans le feu, fût-il contraint de le faire par un véritable cas de force majeur, ne pourra se soustraire aux conséquences de son acte en arguant qu’il y était forcé.
Il subira la même brûlure, même s’il avait une intention Léchem Chamaïm (pour Hachem).
Il en est de même à ce sujet : la souffrance d’un juif est un feu, et même si celui qui la provoque y est forcé, même s’il le fait Léchem Chamaïm, il manipule alors un feu dévorant."

-> L’exemple de Pénina (l’autre femme de Elkana, le père du prophète Chmouël) qui faisait de la peine à ‘Hanna en lui rappelant qu’elle n’avait pas mérité d’enfant le prouve.
La Guémara (Baba Batra 16a) enseigne qu’elle agissait de la sorte avec une intention pure afin que ‘Hanna prie de tout son cœur et qu’elle soit exaucée.
Malgré tout, elle fut quand même punie, comme il est dit : "Jusqu'à ce que la femme stérile enfante et que celle qui était rassasiée de fils s'afflige" (Chmouël I 2,5), car tous ses fils moururent de son vivant.