Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

+ Rabbi Its'hak dit : Il existe 4 choses qui peuvent modifier (ou déchirer) la sentence Divine d'un homme ; les voici : la charité (tsédaka), la supplication (en prière), le changement de nom et le changement [positif] de conduite (chinouï hachem) ...

Certains ajoutent (aux 4 choses citées) le changement de résidence : "Hachem dit à Avram : Quitte pour toi ton pays .. Je ferai de toi une grande nation" (Béréchit 12,1).
Mais pour rabbi Its'hak (qui limite à 4 le nombre de cas où la sentence peut changer), c'est le mérite de la résidence en Terre d'Israël qui l'a fait bénéficier de ses bénédictions.

[Selon le Ben Ich 'Haï, rabbi Its'hak ne cite pas cette raison avec les 4 autres, car il hésitait à savoir si Avraham a reçu les bénédictions grâce au mérite de sa résidence nouvelle en Israël ou bien grâce au simple changement de lieu]

[guémara Roch Hachana 16b]

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+ La tsédaka :

-> "La tsédaka délivre de la mort" (Michlé 10,2) vient nous enseigner que même dans le cas où le Ciel a prononcé un verdict de mort sur un homme, si ce dernier multiplie les actes de tsédaka avec son argent, son verdict peut être annulé.
[Maharcha]

-> Un homme qui distribue régulièrement de l'argent de tsédaka peut être sauvé de la condamnation à l'enfer (guéhinam) et d'une mort non naturelle, si sa tsédaka est discrète.
De plus, il créé un intercesseur auprès d'Hachem qui pourra atténuer ou annuler les sentences Divines prises dans le Ciel à son égard.
[d'après la guémara Baba Batra 10a-b]

-> b'h, Quelques réflexions sur la tsédaka : https://todahm.com/2019/07/07/9542

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+ La supplication > à la prière :

-> La supplication d'une personne consiste en des pleurs qui proviennent du plus profond de son cœur, au point qu'il lui devient impossible de sortir et d'exprimer la moindre parole par ses lèvres.
Ainsi, la supplication a un pouvoir supérieur à celui de la prière, exprimée par les lèvres, pour annuler une sentence du Ciel.
[Zohar]

-> La supplication, contrairement à la prière, consiste à crier de toutes ses forces pour appeler Hachem à son secours. Cette supplication Hachem désire l'entendre dans nos moment de détresse, selon le verset : "Laisse-Moi entendre ta voix, car ta voix est agréable" (Chir haChirim 2,14).
Par cette supplication, l'homme prend conscience que seul Hachem peut le sauver, il réveille alors sa personne et son âme pour revenir (faire téchouva) vers Hachem.
[Séfer haBatim]

-> Rabbi Its'hak est conforme à son opinion : "Il est bon que l'homme implore le Ciel aussi bien avant qu'après le verdict" (guémara Roch Hachana 16a).
En effet, d'après le verset : "Dans leur détresse, ils crièrent vers Hachem et Il les délivra de leur angoisse" (Téhilim 107,19), l'homme est délivré de la détresse dans laquelle il se trouve après le verdict, grâce à la supplication ou même la prière [des profondeurs du cœur] récitée entre la prononciation du verdict Céleste et l'exécution de sa sanction.
[Maharcha]

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+ Le changement de nom :

-> Il est vrai qu'après un changement de nom, la faute de cet homme, à l'origine de la sentence Divine, demeure. Cependant ce changement de nom a une influence positive sur le repentir (téchouva) de cet homme qui se dit : "Je ne suis plus le même homme qu'avant, et je me dois de réparer mes actions antérieures."
[Ran]

-> Nous comprenons que par ces 3 choses (actes de charité, supplication et changement de conduite), il est possible que le Ciel annule les mauvais décrets.
Par contre, comment le changement de nom peut-il annuler une sentence?

Nous pouvons répondre que les 3 choses citées, qui se traduisent par des actes et des efforts de l'homme, ont le pouvoir d'annuler un verdict prononcé à la suite d'une faute grave, par contre le changement de nom ne peut annuler que les sentences non liées aux fautes, comme par exemple les souffrances/épreuves d'amour (yissourim chel aava), pour élever le niveau d'un tsadik qui n'a pas fauté.

Cependant, même si une personne a fauté, l'attribution d'un nouveau nom l'aidera à faire téchouva selon le Ran, et donc son décret peut être annulé.
[Maharcha]

-> Le Ben Ich 'Haï enseigne :
Un homme a fait le vœu de ne plus entrer dans la maison de Réouven si ce dernier vend sa maison à Chimon.
Cet homme aura cependant la permission d'y entrer lorsque Chimon devient le nouveau propriétaire.
En effet, il avait fait un vœu relatif à la maison de Réouven, et maintenant c'est la maison de Chimon à qui il n'est lié par aucun vœu.

De même, après une sentence Divine prononcée contre Réouven, si ce dernier change de nom et se fait appeler Chimon, il sera épargné de l'accusation du Ciel à son égard, car par ce changement de nom il est devenu un autre.

[c'est pourquoi d'après le Yoré Déa (335,10), nous avons l'habitude d'attribuer un nouveau prénom à une personne gravement malade, afin d'annuler le verdict prononcé contre elle. C'est ainsi que le Rambam dit dans les Halakhot de téchouva (2,4) : par ce changement de nom, il devient un autre et il n'est plus celui qui avait accompli les actions qui avaient conduit à sa sanction.
(avant d'entreprendre un changement de nom, nous devons voir cela avec un rabbin compétent)]

Les nouvelles lettres hébraïques qui forment son nouveau prénom auront sur lui une telle influence qu'il sera considéré comme un nouveau-né.
[de même, Hachem dit à Avram : "Je vous donne à tous 2 un nom différent et alors votre destinée sera différente" (midrach Béréchit rabba 44,10)]

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+ Le changement de conduite :

-> Comment un changement d'attitude peut-il annuler un verdict du Ciel d'un particulier? N'est-ce pas trop tard?

Le Rachbetz répond : Il s'agit d'un homme qui répare également des actions autre que celles qui ont conduit à la sentence du Ciel.
Par cela, il révèle ainsi que ce n'est pas la crainte qui motive son changement de conduite, mais il accepte dorénavant d'un cœur entier de servir Hachem, avec amour.
Il mérite donc le pardon de l'ensemble de ses fautes et l'annulation du décret qui le frappait pour une faute particulière.

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+ Le changement de résidence :

-> Le Ritba explique :
Il est toujours difficile pour un homme de quitter son lieu de résidence où il est connu, où il a des attaches affectives, amicales, professionnelles, ... et encore plus s'il y est né.

Ce changement de lieu où l'homme arrive, sans repères, sans que personne ne connaisse ses qualités et où toute sa vie doit être reprise "à zéro", l'amène à un état de soumission et d'humilité propice à la téchouva, ce qui explique l'annulation de sa sentence.
C'est ainsi que rabbi El'aï dit : "Lorsqu'un homme ressent qu'il est dominé par les passions (incité par son yétser ara), qu'il aille dans un lieu où il n'est pas connu (afin que l'humilité affaiblisse les passions qui le dominent).

-> D'après le Maharcha, il semble que le changement de résidence ait moins d'effet que le changement de nom.
En effet, le changement de résidence d'Avram a été utile pour la naissance d'Ichmaël, mais pour la naissance de son véritable "héritier" Its'hak, il a fallu attendre son changement de nom et celui de son épouse Saraï (en Avraham et Sarah).

Sur les côtés de la toupie [utilisée à 'Hanoucca] figurent les lettres hébraïques noun, guimel, hé et chine, qui désignent l’expression : ness gadol haya cham ("Un grand miracle a eu lieu ici").

Lorsque la toupie tourne, les lettres disparaissent et deviennent indistinctes, et ne redeviennent visibles qu’une fois la toupie à l’arrêt.
La toupie est donc une métaphore de nous autres, êtres humains, qui, plongés dans le tourbillon vertigineux de la routine quotidienne vertigineuse, sommes incapables de distinguer les miracles qui surviennent constamment autour de nous.
Mais lorsque nous marquons une pause pour méditer à nos vies, nos yeux se dessillent et nous laissent entrevoir les miracles infinis qui jalonnent notre existence.

[rav Ephraim Nisenbaum]

Les voies du Ciel nous sont impénétrables, parce que notre regard est trop superficiel.
Notre vue n'englobe pas l'ensemble des générations passées et futures, et nous ne pouvons pas appréhender l'enchaînement des événements dans leur totalité.

Nous ne sommes pas différents d'un individu qui observerait un seul rouage d'une mécanisme immense, et qui se demanderait à quoi peut bien servir cette roue dentée.
Son étonnement est dû au fait qu'il ne regarde qu'une infime partie de l'appareil, sans voir comment ce simple élément interagit avec l'ensemble des autres pièces.
Dans le cas contraire, il comprendrait que celle-ci est nécessaire pour faire fonctionner tout le mécanisme.

L'homme a une vision des choses étriquée, certaines décisions célestes lui semblent hermétiques, voire aberrantes ...
Dans les temps futurs, il deviendra clair que "tout ce que le Miséricordieux accomplit, c'est pour le bien qu'Il le fait". Nous réaliserons alors que tous les événements passés, incluant ceux que nous vivons, se sont déroulés sur le mode de la bonté et de la justice.

[rav Eliyahou Duchnitser - rapporté dans le Léka'h Tov]

Quiconque a le mérite de s'abstenir d'une union prohibée (erva) bénéficiera d'un miracle en sa faveur.

[guémara Kidouchin 40a]

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-> Le Ben Ich 'Haï commente :
Pourquoi est-ce spécialement en faveur d'un homme mis en situation d'union interdite (erva), et qui fait tout pour ne pas fauter, que le Ciel produit un miracle pour lui, et pourquoi pas s'il s'abstient de fauter dans un autre domaine?

La raison est qu'Hachem réagit avec cet homme, mesure pour mesure. En effet, lorsque cet homme fait de gros efforts pour essayer de maîtriser sa nature, imprimée en lui, qui le pousserait au désir, Hachem produit pour lui un miracle, c'est-à-dire un événement à contre-nature, pour l'aider à ne pas transgresser.
[...]

Un homme mis en situation de commettre une transgression, et qui se retient de fauter, sanctifie Hachem.

Par cet acte de kiddouch Hachem, il s'attache aux 2 niveaux de son Créateur, caractérisés par 2 Noms Divins :
- le Tétragramme (יהוה) formé des 4 lettres, qui pleinement sont : יוד (youd), הא (hé), ואו (vav) et הא (hé) de guématria "pleines" respectives : 20+6+13+6 = 45.

- et le nom אדני qui a une guématria de : 65.
Les 2 Noms Divins ont ainsi une guématria totale de 110 qui est la même que celle du mot : ness (נס).

La Torah est comparée à un élixir de vie …

+ La Torah est comparée à un élixir de vie ...

Hachem dit à Israël : "Mes enfants, J'ai créé le yétser ara et J'ai créé un remède (tavline) : la Torah. Si vous étudiez la Torah, vous ne serez pas soumis au yétser ara ... mais si vous n'étudiez pas la Torah, le yétser ara vous dominera ... de plus, il redoublera d'efforts pour te faire trébucher ... mais si tu veux, tu pourras le vaincre (grâce à la Torah étudiée).

[guémara Kidouchin 30b]

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-> Lorsqu'un homme médite sur la Torah qu'il étudie assidûment, il annule les pensées impures suscitées par son yétser ara qui l'amèneraient à transgresser.
Ainsi la Torah est l'antidote (tavline) du yétser ara.
[Rachi - guémara Baba Batra 16]

-> Le mot "tavline" signifie aussi : épice.
Une épice apprête un mets pour qu'il devienne consommable et lui donne un goût agréable ; de même, l'étude de la Torah vient modérer les profits de ce monde, afin que ces derniers ne l'entraînent pas à transgresser.
Ainsi, ces produits modérés prennent un goût agréable.
[Iyoun Yaakov]

-> De même qu'une épice transforme un mets fade en bon plat, l'étude de la Torah transforme le yétser ara et le rend tov (bien).
['Hida - Péta'h Enaïm]

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-> Le Ben Ich 'Haï enseigne que si la Torah est qualifié de "tavline", c'est pour faire allusion à ces 3 propriétés de la Torah :
- l'étude de la Torah n'est efficace que si on y met tout son cœur.
En effet, le mot תבלין (tavlin) est formé des mêmes lettres que l'expression : yiten lev (mettre son coeur - יתן לב).

- l'étude de la Torah, du début à la fin, conduit à acquérir les 50 portes de sagesse.
Cela est en allusion dans le mot : תבלין par lequel la Torah est surnommée.
En effet, le 1er mot de ; "béréchit" (בראשית) de la Torah commence par la lettre ב et finit par la lettre ת qui sont les 2 premières lettres de תבלין.
De plus, le dernier mot de la Torah : ישראל (Israël) de la Torah commence par la lettre י et se termine par la lettre ל qui sont les 3e et 4e lettres de תבלין.
Enfin, la dernière lettre נ du mot תבלין, de guématria 50, fait allusion aux 50 portes de compréhension de la Torah.

- c'est par le mérite de la Torah que Eliyahou haNavi viendra nous annoncer l'arrivée du machia'h ben David qui amènera la guéoula.
Cela est en allusion dans le fait que Machi'a'h ben David (משיח בן דוד) et Eilyahou (ואליהו) ont une guématria totale de : 434+58 = 492, soit la même guématria que le mot : תבלין soit 492.

10 mesures de beauté sont descendues sur le monde : 9 mesures sur Jérusalem et une mesure sur le reste du monde.

[guémara Kidouchin 49b]

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=> De quelle beauté, attribuée essentiellement à Jérusalem, s'agit-il?

-> Il s'agit de la beauté physique des habitants de Jérusalem.
C'est ainsi que dans la guémara (Baba Métsia 84a), rabbi Yo'hanan, qui était d'une beauté remarquable, a dit : "Je suis un survivant des splendeurs de Jérusalem".

Le verset : "Les enfants de Tsion, tant estimés, comparables à l'or fin" (Eikha 4,2).
La guémara (Guittin 58a) le commente ainsi : La beauté des enfants de Tsion (Jérusalem) était telle qu'elle faisait paraître terne le plus bel or fin.

Le Méam Loez (Eikha 4,2) rapporte que les non-juifs pensaient que les traits d'un nouveau-né dépendaient de l'objet que sa mère regardaient au moment de sa conception. Ainsi, avant que Jérusalem n'ait été vaincue, ils plaçaient de fines statuettes et de belles images dans leur chambre à coucher.
Après la chute de la ville sainte, ils enchaînaient un juif (les habitants de Jérusalem étant célèbres pour leur beauté!) au montant de leur lit et s'accouplaient en le regardant (guémara Guittin 58a).

-> Il s'agit de la beauté de la ville de Jérusalem.
En effet, selon la guémara (Soucca 51b), nos Sages enseignent : Qui n'a pas vu Jérusalem dans sa splendeur n'a jamais vu de sa vie une belle cité.

Cette beauté parfaite est confirmée dans le verset : "Est-ce là la ville qu'on appelait "beauté parfaite"" (Eikha 2,15), où l'expression : "kélilat yofi" (כְּלִילַת יֹפִי) a été traduite par "beauté parfaite", car elle comprend toutes les formes de beauté, du fait que le mot כְּלִילַת (kélilat) dérive du mot כלל (kollel - qui inclut).

On retrouve également cette expression dans le verset : "Depuis Tsion (Jérusalem), ce centre de beauté, Hachem rayonne" (Téhilim 50,2), où Tsion (surnom de Jérusalem) est désigné : "centre de beauté" (miklal yofi - מִכְלַל יֹפִי), car le mot מִכְלַל désigne un "centre" inclusif.

-> Pour le Maharal ('Hiddouché Aggadot), il s'agit de la beauté sur le plan spirituel de la ville de Jérusalem où règne l'éclat de la lumière Divine.
C'est le pays d'Israël, et spécialement Jérusalem, qui est dotée d'une grande sainteté, donc qui est digne de cette beauté "spirituelle".

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-> Selon le Ben Ich 'Haï, la répartition des 10 mesures ne s'est pas maintenue au cours des générations, et c'est pourquoi à notre époque, on ne constate pas toujours la beauté de la ville de Jérusalem.

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-> La guémara (Béra'hot 5a) nous raconte que Rabbi Eliezer était malade et que Rabbi Yo'hanan vint lui rendre visite. La pièce étant sombre, Rabbi Yo'hanan dévoila son bras, apportant ainsi de la lumière dans la pièce.
Rachi explique que la peau de Rabbi Yo'hanan brillait parce qu'il était beau.
Rabbi Yo'hanan vit que Reb Eliezer pleurait. Rabbi Yo'hanan lui demanda : Pourquoi pleures-tu? Si c'est parce que tu [penses que tu] n'as pas assez étudié la Torah, regarde nos Sages nous disent : "une personne qui fait peu est égale à celle qui fait beaucoup, tant que son intention est pour le ciel". Si c'est parce que vous n'êtes pas riche, tous les gens ne méritent pas les deux tables [richesse et Torah]. Et si c'est parce que tu n'as pas d'enfants, voici l'os de mon 10e enfant.
Selon le Rachbam : Rabbi Yo'hanan gardait un petit os de son dixième enfant pour montrer aux gens sa souffrance afin qu'ils ne se sentent pas si mal à propos de leur propre souffrance.
[Rachi dit qu'il a gardé l'os à cause de sa détresse]

Rabbi Eliézer lui a répondu : Je pleure à cause de ta beauté qui [un jour] sera décomposée dans la terre."
Rabbi Yo'hanan répondit : "C'est certainement une raison valable de pleurer", et ils pleurèrent ensemble.

Le Maharcha explique que la guémara (Baba Métsia 84a) affirme que la beauté de Rabbi Yo'hanan était le dernier vestige de la beauté qui existait à Jérusalem à l'époque glorieuse du Temple.
Lorsque Rabbi Yo'hanan serait décédé, ce dernier souvenir du Temple prendrait fin, c'est pourquoi Rabbi Yo'hanan a reconnu qu'il s'agissait là d'une raison de pleurer.

Lorsqu'un homme parvient à s'élever spirituellement, se détachant totalement du monde environnant et s'attachant corps et âme à Hachem et à Sa Torah, il accède à des niveaux incommensurables.

Chaque instant de sa vie, il n'aspire qu'à accomplir la volonté du Créateur, avec une ferveur si intense qu'il devient totalement hermétique à l'influence extérieur et aux dérives de son entourage.
Un tel homme évolue immanquablement dans la sérénité, libre de tout sentiment d'inquiétude, de crainte et de jalousie, car il se sait à tout moment porté dans les bras de Hachem."

[rav 'Haïm Chmoulévitz - rapporté dans Moa'h vaLév - p.79]

Lorsque l'homme prend conscience que Hachem est la source de tout, du bien et du mal, alors il guérit peu à peu de ses angoisses et des menaces qui pèsent sur lui ; il comprend qu'il n'est pas soumis au "mal" ou au "bien" par hasard.

Le "mal" n'est qu'une sanction de la faute afin de la regretter, car il existe un D. de justice.
L'homme devient alors conscient de sa faute ; il soupèsera alors ses actions et ses paroles afin d'accomplir la volonté du Créateur.

[Rabbi Moché Miller]

Rabbi Akiva fait ce commentaire : "Si un homme et sa femme sont méritants, la Présence Divine résidera parmi eux, sinon un feu les consumera"

Rava précise : le feu de la femme est plus dévastateur que le feu de l'homme.
Pour quelle raison?
C'est parce que pour la femme (icha - אשה) les lettres (aléph et chin, qui forment le mot : éch - feu - אש) son juxtaposées, tandis que pour l'homme (ich - איש) ces lettres (qui forment le mot אש) sont séparées (par la letttre "youd").

[guémara 17a]

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-> Lorsque les 2 conjoints sont méritants, en demeurant fidèles l'un à l'autre et en suivant le chemin "droit" de la Torah, Hachem distribuera les lettres de Son Nom י-ה, le youd à l'homme (איש) et le hé à la femme (אשה).

Mais s'ils ne sont pas méritants, Hachem retirera Son Nom, donc les lettres youd et hé, et il ne restera plus chez chacun que les lettres aléph et chin qui forment le mot אש (éch - feu) ; ce couple va alors à sa perte par le feu de la dispute.
[Rachi]

-> Le rav 'Haïm Vittal dit que celui qui porte atteinte à sa paix conjugale provoque le départ de la présence Divine de son foyer et la disjonction du Nom divin : les lettres Divines Youd et Hé, respectivement placées en l’homme et en la femme, se détachant d’eux.

-> Tant qu'Adam était seul, il s'appelait : "adam" (אדם).
Lorsque Hachem lui a donné sa compagne 'Hava, ils se sont appelés : "éch" (אש).
Hachem a dit : "S'ils suivent Mes voies et accomplissent Mes commandements, Mon Nom י-ה sera posé sur eux pour devenir איש et אשה dignes de ce Nom, et Je les épargnerai de toute détresse ; sinon Je retirerai d'eux Mon Nom, c'est-à-dire les lettres youd et hé, et ils redeviendront אש (un feu), selon le verset : "Car ce sera un feu dévorant jusqu'à la perdition" (Iyov 31,12).
Ils se "brûleront" alors l'un l'autre jusqu'à se détruire mutuellement.
[Pirké déRabbi Eliézer - chap.12]

-> La lettre youd (י) du milieu du mot איש, qui s'écrit en plein יוד, a pour guématria : 20.
La lettre chin (ש) du milieu du mot אשה, qui s'écrit en plein שין, a pour guématria 360;
La guématria totale de ce couple de lettre est donc de 380 (20+360) ; si on ajoute les 6 lettres (de איש et אשה), on obtient 386 qui est la guématria du mot : "Ché'hina" (Présence Divine - שכינה), de valeur 385 auquel on ajoute 1 pour le mot lui-même (le kollel), soit au total 386.

Il y a donc ici une allusion au fait que la Présence Divine (chékhina) règne au "milieu" du couple.
[Ben Ich 'Haï]

L'avare n'a pas confiance en Hachem et porte constamment son œil (ayin - עין) sur son argent (késsef - כסף).
Ce lien entre son œil (עין) de guématria 130 et son argent (כסף) de guématria 160, donne une guématria totale de 290, qui est la valeur numérique du mot : "tsar" (étroit - צר).

[lorsque nous regardons notre vie par des yeux matériels (argent), plutôt que spirituels, il en découle que nous avons un regard qui est très étroit. Nous passons à côté de notre vie, se comportant de façon très petite par rapport à nos potentialités! ]

Par contre, l'homme généreux et bienveillant fait confiance à Hachem et porte constamment ses yeux vers Lui.

[Ben Ich 'Haï]