Aux délices de la Torah

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"Tu te réjouiras de tout le bon que Hachem ton D. t'a donné" (Ki Tavo 26,11)

-> Le Tiféret Chlomo commente :
Quand est-ce que quelqu'un peut se réjouir de "tout le bon"?
Quand il connaît celui qui lui fait ce cadeau.

A quoi est-ce que cela ressemble?

A quelqu'un qui reçoit un cadeau du roi. Certes, il a beau être heureux du fait même de la valeur du cadeau, mais sa joie est encore bien plus considérable du fait que ce soit le roi qui lui a fait ce cadeau.
L'importance de celui qui donne est l'essentiel de sa joie.

=> Ainsi : "Tu te réjouiras de tout le bon" = non pas seulement parce que c'est bon, mais surtout parce que c'est : "Hachem ton D. [qui] te l'a donné".

[pour permettre la véritable existence de notre libre arbitre, nous n'avons pas conscience sur le moment de la bonté infinie que Hachem nous fait. D'ailleurs, nous en arrivons même parfois à nous persuader à tord que c'est une mauvaise chose.
C'est pourquoi, nous devons au moins toujours nous réjouir à l'idée que c'est le Maître du monde, Hachem, qui nous donne tout à chaque instant, à commencer par la vie!]

Prendre conscience de la gravité du moment

+ Prendre conscience de la gravité du moment :

-> Rabbi Its'hak Gamliel Rabinowitz (Tiv haAvoda) rapporte que le rabbi Its'hak David Gottferd est venu un jour du mois d'Elloul dans la salle d'attente du tribunal rabbinique, et s'y est assis pendant 1 à 2 heures. Pourquoi cela?

Il a expliqué :
"Je suis venu observer de quoi a l'air quelqu'un avant qu'on le juge.
Il y a ici beaucoup de gens qui attendent. L'un fume nerveusement, l'autre fait les 100 pas d'un mur à l'autre, et se répète encore et encore les arguments qu'il va présenter au jugement, le 3e se lisse la barbe par nervosité, et le 4e dit des téhilim avec de vraies larmes.

Or de quoi s'agit-il en fin de compte?
On ne traite pas de cas qui mettent la vie en danger, on ne condamne pas non plus à la flagellation, mais il est question en tout et pour tout de quelques milliers de dollars d'un côté ou de l'autre. Et pourtant, les gens perdent toute sérénité!

Par contre, j'arrive maintenant de la rue un jour d'Elloul, alors que tout le monde se tient avant le jour du jugement où il est question de vie ou de mort, et personne n'est nerveux ni ne se lisse la barbe ni ne se répète les arguments de sa défense, mais la vie continue comme à l'habitude, et les sujets qui sont discutés n'ont aucun rapport avec le jour du jugement qui approche ...

C'est pourquoi je suis venu ici pour sentir une atmosphère de crainte avant le verdict, et apprendre de là l'inquiétude qui est exigée de nous maintenant que nous nous trouvons devant le Roi des rois, Hachem."

[de même, on peut se rendre dans un cimetière pour y voir les morts de l'année, dans un hôpital pour y voir les cas graves, ... et se dire que si nous ne sommes pas convaincants le jour du jugement, nous risquons de s'y retrouver, que D. nous en préserve.

Nous devons éviter de se croire comme faisant partie d'un groupe d'élites qui est immortel, invulnérable, car à l'image d'autrui, notre futur sera décidé à Roch Hachana, pour le meilleur ou pour le pire, en fonction de notre comportement à ce moment!]

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-> Le rav Eliayhou Lopian dit qu'il faut au moins avoir peur avant le jour du jugement, et cela même peut nous être compté comme un mérite.

[on doit avoir peur de notre situation : comment pouvons-nous être aussi peu affectés face à ces jours si redoutables (Roch Hachana, Kippour, ...)?
Nous devons ainsi être apeurés de ne pas être plus apeurés que cela!]

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-> Le rav Dov Yaffé donne l'exemple d'un homme qui doit subir une intervention complexe qui n'est pas conscient du grand danger qu'il encourt.
Cependant, quand il constate que les médecins et spécialistes qui le prennent en charge s’inquiètent à son sujet, il réalise la gravité de son état de santé.

-> Même si nous n'avons pas naturellement le sentiment de la crainte du jugement, nous devons quand même réfléchir à la conduite des grands d'Israël dans toutes les générations.
En effet, ils avaient servi Hachem fidèlement pendant toute l'année, et pourtant ils étaient saisi d'une grande frayeur tant le jugement est redoutable.

=> Nous devons en tirer des conclusions à fortiori pour nous-mêmes, car nous connaissons la bassesse de notre situation, et nous savons quelle devrait être notre inquiétude.

[n'oublions pas qu'il est facile de se mentir à soi-même, mais à Hachem rien ne peut être caché!]

"Les améliorations de ce monde-ci empêchent la crainte du jugement"

[rabbi Aharon Leib Steinman]

-> Pour cette raison nous sommes froids, nous ne ressentons pas la peur du jugement, parce que nous sommes sûrs de nous-mêmes.

En effet, autrefois, quand ce monde-ci était moins perfectionné, l'homme n'y était pas tellement attaché aux appareils électroniques et sentait en lui-même qu'il dépendait de la bonté de Hachem, c'est pourquoi Elloul était Elloul, et Roch Hachana était Roch Hachana.

Mais plus les améliorations techniques dominent et plus ce monde-ci devient quelque chose de stable, alors nous ne sentons plus combien nous dépendons de la miséricorde de Hachem.
Nous sommes tranquilles, parce que l'amélioration du monde matériel est si trompeuse que l'homme se sent comme "fixe" dans le monde.
C'est ainsi que nous pouvons entendre tant de catastrophes, mais nous ne paniquons pas, aveuglés par la technologie moderne qui nous fait croire que nous sommes éternels, [que tout est sous contrôle].

[c'est bon Hachem ne te dérange pas pour moi, je gère ma vie tout seul : j'ai une téléphone intelligent, une voiture, un appartement agréable, j'ai des économies, un travail assuré, ...
En effet, b'h, nous sommes dans une génération où le confort, le luxe est inégalé (même les plus grands rois du passé, n'avait rien de nos commodités actuelles!), mais au lieu d'en venir à remercier Hachem qui en est à l'origine (l'aimant davantage), nous préférons se croire encore plus puissant, autosuffisant!]

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-> Plus nous avons conscience de la grandeur, de la Toute-Puissance de D. dans le monde, plus nous devons être inquiets à l'approche de Roch Hachana.
En effet, si Hachem est petit à nos yeux, alors son jugement l'est également! Pourquoi alors se prendre la tête à ce sujet!!

"Durant leur vie, nos ancêtres ne se sont jamais séparés de la yéchiva.
Quand ils séjournaient en Egypte, une yéchiva les accompagnait. Dans le désert, ils en ont aussi établi une.
Même dans sa vieillesse, Avraham étudiait dans une yéchiva, et il en a été de même pour Its'hak et Yaakov."

[guémara Yoma 28b]

"Et que toutes ces malédictions viendront sur toi et t'atteindront" (Ki Tavo 28,15)

-> Le mot : "véhissigou'ha" (t'atteindront - וְהִשִּׂיגוּךָ) est écrit d'une façon pleine, avec un vav, alors que plus haut dans les bénédictions, quand il est dit : "toutes ces bénédictions viendront sur toi et t'atteindront" (Ki Tavo 28,2), c'est écrit sans le vav (véhissigou'ha - t'atteindront - וְהִשִּׂיגֻךָ).

=> Comment comprendre cela? En effet, normalement une bénédiction vient d'une façon plus pleine, abondante, que la malédiction!

Rabbénou Bé'hayé répond que c'est écrit d'une façon pleine, selon ce qui est écrit : "Je suis avec lui dans le malheur/détresse" (Téhilim 91,15 - imo ano'hi bétsara - עִמּוֹ-אָנֹכִי בְצָרָה).
Les dernières lettres de chaque mot sont : youd, hé, vav (יהו), et c'est pourquoi dans ce verset qui parle de nos moments de douleur sont écrites les 3 lettres du Nom de Hachem (יהוה).

Parce que la Torah a effrayé les juifs par des malédictions, elle vient dire en allusion qu'ils ne seront pas perdus, car Hachem est présent/réside [toujours parmi eux] dans leur malheur et les protège.

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b'h, également sur ce sujet :
-> https://todahm.com/2016/08/22/quand-je-souffre-mon-papa-hachem-souffre-encore-plus-que-moi
-> https://todahm.com/2018/08/08/la-douleur-de-la-presence-divine

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-> "Toutes ces bénédictions viendront sur toi et t’atteindront" (Ki Tavo 28,2)

=> On peut s’interroger sur ce verset. De façon générale, les hommes aiment et recherchent la bénédiction. Aussi, quand le verset dit que les bénédictions viendront sur toi, pourquoi avoir besoin de rajouter ‘‘et elles t’atteindront’’, comme s’il ne suffisait pas que ces bénédictions viennent sur toi et qu’il fallait en plus ajouter qu’elles t’atteignent?
On peut comprendre qu’en ce qui concerne les malédictions, le texte ait besoin d’ajouter qu’elles t’atteindront, pour dire que même si tu les fuis, tu ne pourras pas en échapper et elles finiront par t’atteindre. Mais pourquoi avoir également besoin d’utiliser cette formulation pour les bénédictions que l’homme ne fuit pas et qui n’ont donc pas besoin de t’atteindre? Au contraire, en général, dès que la bénédiction s’approche, ce sont les hommes qui courent vers elle pour l’atteindre!

-> C’est que parfois, il peut arriver qu’Hachem souhaite envoyer une bénédiction à un homme, mais que celui-ci s’efforce de la fuir, car elle lui paraît être un mal et pas un bien. Parfois, nous prenons peur et nous nous inquiétons quand il nous arrive quelque chose de nouveau, en craignant qu’il s’agit d’un changement qui risque de nous être défavorable et qui pourrait s’avérer être une malédiction, D. Préserve.
Alors, on essaye même parfois de s’en préserver et de l’éviter à tout prix, par toutes sortes de démarches. Mais alors, on se rend compte que rien n’y fait et qu’on ne parvient pas à échapper à cette circonstance. Alors on prend peur, on s’angoisse, on se fait du soucis… On peut même se demander pourquoi Hachem nous fait cela. Quelle est notre faute pour mériter cela?

Mais en réalité, c’est notre regard étroit d’être-humain qui nous trompe complètement. Hachem sait que cet événement est une bénédiction, c’est un bien pour nous! Et dans Son Infinie Bonté, Il cherche à nous en faire bénéficier. Et c’est pourquoi, même si on s’inquiète et on essaie de l’éviter, Hachem enverra cette bénédiction malgré tous nos efforts pour en échapper, du fait de notre peur.
"Toutes ces bénédictions viendront sur toi", et même si tu n’es pas conscient qu’il s’agit de bénédictions et que tu tentes de les fuir, pensant que ce n’est pas bon pour toi, "elles t’atteindront" malgré tout. Car Hachem veut ton bien et cherche par tous les moyens de te l’accorder. La leçon qui en ressort est que l’on doit savoir que parfois on s’inquiète et on cherche à éviter une situation, alors qu’il s’agit en fait d’une véritable bénédiction.
Cela doit nous aider à nous rassurer et à espérer en la Bonté d’Hachem, même si on ne voit pas le bien. Notre regard peut nous tromper.
[rapporté par le rav Mikaël Mouyal]

"Regarde de Ta sainte demeure ... et bénis ton peuple Israël" (Ki Tavo 26,15)

-> Selon le Sifri, cela signifie : Bénis Ton peuple Israël par des fils et des filles.

-> Le Avné Ezel de commenter :
Quand l'homme accomplit la mitsva d'apporter ses prémices [au Temple à D.], il sait et comprend qu'elle ne touche pas seulement aux fruits de la terre, mais également aux fruits du ventre.
Il faut offrir à Hachem les prémices des années de l'enfance, alors qu'on est jeune, et rapprocher les enfants de la sainteté par une éducation de Torah convenable.

Si l'homme se conduit ainsi, alors il est béni automatiquement par des "fils et des filles, car alors les enfants constituent une bénédiction pour leurs parents et ne leur deviennent jamais étrangers.

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"Regarde depuis Ta sainte demeure (mimé'on - מִמְּעוֹן), depuis le ciel (chamayim - שָּׁמַיִם) et bénis Ton peuple Israël" (Ki Tavo 26,15)

-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch explique que les 2 expressions : "sainte demeure" (mimé'on) et "ciel" (chamayim) se réfèrent à 2 types de bénédictions : la 1ere est l'esprit de pureté que D. accorde à Son peuple, et la seconde, une bénédiction matérielle de prospérité.

-> Le Ben Ich 'Haï enseigne :
La guémara ('Haguiga 12b) liste 7 cieux : Vilon (וילון), Rakia (רקיע), Shé'ḥakim (שחקים), Zevoul (זבול), Ma'on (מעון), Ma'hon (מכון), and Aravot (ערבות).
Pourquoi est-ce que notre verset fait allusion spécifiquement au 5e ciel : Ma'on (מעון)?
La guémara rapporte que le ciel appelé מעון contient des groupes d'anges qui adressent des chants à Hachem pendant la nuit, mais qui restent silencieux durant la journée par respect pour le peuple juif, qui loue Hachem pendant la journée (ne souhaitant pas rivaliser avec nous!).
Ainsi, ce ciel révèle la grandeur du peuple juif, puisque les anges qui y résident témoignent du respect aux juifs.
Nous voulons recevoir les bénédictions directement de Hachem, et non par le biais de l'intermédiaire d'aucun des anges.
C'est pourquoi nous mentionnons מעון (ma'on) au moment de demander la bénédiction, pour faire remarquer que nous sommes supérieurs aux anges, comme on peut le voir dans ce ciel. Par conséquent, il serait inapproprié de recevoir la bénédiction par les anges.

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-> Dès qu'une personne prend sur elle de donner aux pauvres, alors immédiatement elle reçoit de la bonté d'en-Haut, ce qui amènera de la bénédiction dans tout ce qu'elle entreprend.
Peut-être que c'est le sens du verset ici. Nous demandons à Hachem de regarder depuis le ciel, depuis là où la bonté est en attente d'être envoyée sur terre, et de là qu'Il prépare le flux de bénédictions, qu'Il bénisse le peuple juif.
[rabbi 'Haïm de Volozhin (Roua'h 'Haïm - drouch aléph)]

-> "Il retiendra le ciel et il n'y aura pas de pluie et et la terre ne donnera plus son produit, et vous disparaîtrez rapidement de la bonne terre que Hechem vous donne" (Ekev 11,17)
Lorsque le peuple juif ne suit pas la volonté de Hachem, Il ferme "l'entrepôt" (façon de parler), et les juifs meurent dans la famine.
Cependant, lorsque le peuple juif fait la volonté de D., Il ouvre "l'entrepôt", comme le verset dit : "Regarde depuis Ta sainte demeure, depuis le ciel" = de Sa demeure, Il ouvre "l'entrepôt" du Ciel ["et bénis Ton peuple Israël"].
[מדרש הבאור]

"Toutes ces bénédictions viendront à toi et t'atteindront, si tu écoutes la voix de Hachem ton D." (Ki Tavo 28,2)

-> Le 'Hafets 'Haïm disait : Hachem a beaucoup de bénédictions à Sa disposition, mais la plus grande de toutes est : "tu écouteras la voix de Hachem ton D."
Heureux est l'homme qui reçoit cette bénédiction du Ciel, car celui qui en profite mérite automatiquement toutes les autres bénédictions du monde.

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-> Le Nétivot haMichpat (rabbi Yaakov Lorberboïm de Lissa) fait observer : selon nos Sages (guémara Kidouchin 39b) : "Il n'y a pas de récompense à une mitsva en ce monde".
Il en ressort que tout le bien que Hachem épanche dans la vie sur ceux qui font les mitsvot est uniquement destiné à leur permettre d'accomplir d'autres mitsvot.

C'est ce que dit le verset : "Toutes ces bénédictions viendront à toi et t'atteindront" pour te permettre d'accomplir : "si tu écoutes la voix de Hachem ton D."

"Un pays de blé, d'orge, de raisin, de figues et de grenades, un pays d'olives huileuses et de miel [de dattes]" (Ekev 8,8)

Le Méam Loez commente sur ce verset :

-> Outre leur nombre abondant [en quantité], les fruits de la terre d'Israël étaient énormes [en taille].
Le blé avait la taille d'un rein, et l'orge, la taille d'un noyau d'olive. Mais bien entendu, les fruits atteignaient ces dimensions miraculeusement seulement lorsque les juifs obéissaient à la volonté de D.

Dans la paracha Chéla'h Lé'ha, il est dit qu'il fallait 8 hommes pour soulever une grappe de raisons cueillie en terre d'Israël (cf. Rachi Chéla'h Lé'ha 8,8 : "Huit d’entre eux ont pris la grappe, un a pris une figue et un une grenade").

A l'époque de Chimon ben Chéta'h, les lentilles étaient aussi grosses que des dinars.

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-> Il est écrit dans la guémara (Kétoubot 112a) :
Rabbi Yéhochoua ben Lévi est arrivé en terre d'Israël après la destruction du Temple. Il a aperçu des grappes de raisins si grosses qu'il les a prises pour un groupe de veaux attachés.
Lorsqu'il s'est rendu compte de son erreur, il s'est lamenté : "Oh! Vigne! Pour qui produis-tu ces raisins? Pour les païens qui, à cause de nos nombreuses fautes, habitent cet endroit à notre place? Perds tes raisins immédiatement!"

Un an plus tard, rav 'Hiya est passé par le même endroit et a vu que les grappes de raisins avaient diminué et ne ressemblaient plus qu'à un groupe de chèvres.
Il a posé la même question que rabbi Yéhochoua une année plus tôt mais les habitants de la région l'ont supplié de ne pas prononcer de phrase qui puisse causer une réduction supplémentaire de la taille des raisins.

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-> Il est également rapporté dans cette guémara que :
Le vin qui provenait des raisins de la terre d'Israël était de qualité supérieure.
Le miel coulant des dattes était si abondant qu'il formait des rivières.

Rami bar Yé'hezkel a raconté qu'il était entré dans un village de la terre d'Israël et avait vu des chèvres brouter sous un palmier. Le lait ruisselant des pis des chèvres se mêlait au miel qui coulait des dattes.
Ce spectacle confirmait qu'il s'agissait bien "d'un pays ruisselant de lait et de miel" (Chémot 3,8).

Rech Lakich a décrit une [impressionnante] rivière de miel et de dattes de 16 mil sur 16 mil qui coulait à travers la ville de Tsippori.

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-> Le Méam Loez (Ekev 8,9) nous enseigne :
"Chaque nation a un ange gardien, mais le peuple juif est gardé par Hachem. La Torah nous dit : "La part de D. est son peuple, Yaakov est la part de Son héritage" (Haazinou 32,9).

Pourquoi Hachem n'a-t-Il pas choisi de nourrir Israël de la manne en terre d'Israël, comme Il l'a fait dans le désert?

Lorsque les juifs ont reçu la Torah, D. les a sanctifiés par les mots : "Vous serez pour Moi un royaume de Cohanim et une nation sainte" (Yitro 19,6).
Comme le désert se trouve hors de la terre sainte [d'Israël] et était impur, la manne (cet "aliment des anges") sanctifiait les juifs.
Lorsque le peuple d'Israël est entré en terre sainte, la sainteté de la manne a pénétré dans les produits agricoles.
C'est pourquoi les juifs n'avaient plus besoin que la manne descende du ciel pour être sanctifiés."

"Lorsque tu mangeras et que tu seras rassasié, tu béniras Hachem, ton D., pour ce bon pays qu'Il t'a donné" (Ekev 8,10)

b'h, Nous allons voir une compilation de commentaires du Méam Loez sur ce verset :

-> Il existe un principe bien connu selon lequel, avant d'avoir récité une bénédiction, la nourriture que nous nous apprêtons à consommer appartient à Hachem. En effet, c'est uniquement après la bénédiction que l'aliment est considéré comme le nôtre.
Après avoir exprimé notre gratitude à D. en Le remerciant par une bénédiction, nous pouvons considérer la terre comme la nôtre.
[tu béniras Hachem => ce bon pays qu'Il t'a donné]

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-> "C'est parce qu'il récitait scrupuleusement les bénédictions sur la nourriture avant et après consommation que Yossef a mérité de nourrir le monde entier lorsqu'il est devenue vice-roi.
[Sifté Cohen]

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-> Nous devons nous laver les 2 mains avant de prendre un repas de pain, même si elles sont tout à fait propres.
Les mots de la bénédiction récitée après l'ablution sont : "al nétilat yadaïm" (nous a ordonné l'ablution des mains - על נטילת ידיים). Les initiales de ces mots composent : "ani" (עני - pauvre) ; ceci nous indique que la négligence de cette mitsva conduit à la pauvreté.

Quiconque ne se lave pas les mains avant le repas, son âme sera noyée dans les eaux impétueuses, dans le monde à venir (olam aba).
[...]

Procéder à l'ablution des mains avant le repas rend l'homme semblable à un ange ...

A la table de chaque juif sont assis 2 anges, l'un s'appelle : "Tov Ayin" (généreux) et l'autre "Ra Ayin" (avare).
Si un homme respecte les lois de l'ablution des mains, l'ange Tov Ayin s'exclame : "Cette table est la table de D.!"
Et si un homme néglige cette mitsva, Ra Ayin affirme : "Cet homme m'appartient!"
[...]

Ce sont le roi Salomon et son Beith Din qui ont institué l'ablution des mains avant le repas.
En retour, une voix céleste a exprimé son approbation en citant les paroles de Michlé (23,15) : "Mon fils, si ton cœur est sage, mon cœur sera heureux aussi" (guémara Erouvin 21b).

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-> Avant le repas, il faut poser du sel à table.
Pendant que tous les convives terminent l'ablution, le Satan risque d'accuser ceux qui sont déjà assis à table de n'accomplir aucune mitsva. Nous plaçons donc du sel sur la table pour que l'alliance de sel nous protège.
Quelle est cette alliance?

Au moment de la Création, l'eau s'est plainte à D. : "Maître du monde! Le monde est partagé en 3 : le désert, les régions habitées et la mer. La Torah va être donnée aux juifs dans le désert, le Temple sera construit dans une région habitée, mais la mer n'a reçu aucun mérite!"
Hachem a alors promis à la mer qu'après la construction du Temple, on verserait toujours du sel sur les sacrifices.

Comme la table est comparable à un autel et la nourriture aux sacrifices (korbanot), nous devons saler le pain après avoir récité la bénédiction de haMotsi.

Dans le verset (Vayikra 2,13) décrivant l'offrande (korban min'haté'ha), la Torah mentionne le sel à 3 reprises. On trempe donc 3 fois le pain dans le sel.

Ensuite, on prend le pain de ses 2 mains en y apposant les 10 doigts dessus. Ceci évoque les 10 mitsvot que nous avons reçues concernant la nourriture (ex: bikourim, lékét, chikha, péa, 'halla, masser, ...)
[...]

La bénédiction sur le pain est : "... amotsi lé'hem min aaréts" (qui fait sortir le pain de la terre).
C'est difficile car c'est le blé, et non le pain qui sort de la terre ...
Une explication est liée à notre foi qu'à la venue du machia'h, nous n'aurons pas à peiner pour produire le pain, mais qu'il nous sera donné tout prêt.

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-> Si un homme mange et boit dans sa maison et ne réjouit pas les pauvres, le Satan l'accuse.
En effet, les pauvres sont la part de D. ; Il veut qu'ils se réjouissent.

Lorsque D. voit que l'on ne s'occupe pas des pauvres, Il désire détruire le monde.
Les anges interviennent : "Aie pitié et ne détruis pas le monde!"
Hachem leur répond : "J'ai créé le monde pour que les hommes soient charitables les uns envers les autres. A présent regardez! Ils ne font pas la charité aux pauvres!"

A ce moment-là, les anges admettent : "C'est vrai. Regardez un tel et un tel qui mange et boit sans rien donner aux pauvres".
Alors le Satan vient et profère des accusations. C'est pourquoi, lorsqu'une dispute éclate à table, c 'est un signe que le Satan accuse.

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-> Pendant le repas, on peut accomplir 2 mitsvot : chercher à inviter un pauvre pour accomplir la mitsva de charité, et entretenir des discussions de Torah.
Ces habitudes donnent à la table où nous mangeons le statut d'un autel.

D'une part, la nourriture que nous donnons aux pauvres est équivalente à un sacrifice apporté à D. sur l'autel.
D'autre part, les paroles de Torah remplissent le rôle des lévi'im qui chantaient des louanges à D. lors du service au Temple.
Cependant, comme tous les juifs ne sont pas capables de parler de Torah, nos Sages ont composé des zémirot, des hymnes pour accompagner le repas.
Chanter des zémirot correspond au service des lévi'im dans le Temple, ce qui renforce la comparaison de la table à un autel.

Il existe une raison supplémentaire d'étudier la Torah pendant le repas. Manger et boire sont des plaisirs physiques qui si on en abuse peuvent conduire à l'augmentation des désirs et à la faute.
Discuter de Torah et chanter des hymnes sert d'antidote au yétser ara.
[...]

Celui qui parle de Torah à table est accompagné par 2 anges : l'un s'assoit à sa droite et l'autre à sa gauche.
Ces anges rapportent au Ciel les paroles de Torah prononcées à sa table et bénissent la personne qui prend son repas.

La michna y fait allusion : "Si 3 personnes [l'homme et les 2 anges] sont assis à table et étudient la Torah, elles sont considérées comme ayant mangé à la table de D." (Pirké Avot 3,3)

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-> Si l'on a mangé un morceau de pain du volume d'une olive (kézayit), on a l'obligation de réciter le birkat hamazon.
Certes, il est écrit : "Lorsque tu mangeras et que tu seras rassasié, tu béniras Hachem, ton D." (Ekev 8,10), impliquant que cette bénédiction doit être récitée lorsque l'on est totalement rassasié.
Pourtant selon la loi juive, il faut dire le birkat hamazon, même après avoir consommé la quantité minime d'un kazayit.

La guémara (Béra'hot 20b) rapporte que les anges ont demandé à D. pourquoi Il favorisait Israël, comme il est écrit : "Que D. te favorise" (yissa Hachem panav élé'ha), alors que la Torah dit : "le D. redoutable qui ne fait pas de favoritisme" (acher lo yissa panim - Ekev 10,17).

Hachem a répondu aux anges qu'un peuple qui va au-delà de ce qu'exige la loi et loue D. même après avoir mangé une si petite quantité de nourriture mérite une considération particulière.

- La 1ere bénédiction du birkat hamazon = elle a été rédigée par Moché en témoignage de gratitude pour la manne que D. a offerte chaque jour à Israël dans le désert (guémara Béra'hot 48b).
Selon le Bayit 'Hadach, c'est pourquoi cette bénédiction précède, celle pour la terre, même s'il paraît plus logique de remercier Hachem en premier lieu pour la terre qui produit la nourriture.

- La 2e bénédiction = elle commence par les mots "nodé lé'ha" (nous Te remercions), est appelée la bénédiction pour la terre (birkat aarets) et a été composé par Yéhochoua (guémara Béra'hot 48b).
Selon le Chibolé haLékét, Yéhochoua, qui avait vu à quel point Moché désirait pouvoir entrer en terre d'Israël et à quel point les Patriarches, par le choix du lieu de leur sépulture, lui étaient attachés, composa cette bénédiction en son honneur lorsqu'il eut le privilège de pouvoir y pénétrer.
La plupart des commentateurs disent que la prescription d'inclure dans le Birkat haMazone des remerciements pour la terre est un commandement de la Torah. Yéhochoua n'a rien fait d'autre que d'en formuler le texte.

- La 3e bénédiction (celui qui reconstruit Jérusalem) = elle est la dernière de celles qui ont été instituées par la Torah. Elle a été composée successivement par le roi David et son fils Salomon.
David, qui avait conquis Jérusalem, y fit référence à Israël : "Ton peuple, et à Jérusalem".
Salomon, après avoir construit le Temple, ajouta : "Ta grande et sainte maison" (guémara Béra'hot 48b).
Selon le Arou'h haChoul'han, leur bénédiction constituait pour que D. maintienne la paix dans le pays.
Après la destruction et l'exil, elle devint une prière pour la restauration du pays, du Temple et de la dynastie de David.
Déjà avant la conquête par Yéhochoua, elle s'était présentée sous une autre forme : une prière pour que D. ait pitié de Son peuple.

Ces 3 bénédictions trouvent leur source dans la Torah : "Lorsque tu auras mangé et que tu seras rassasié, tu béniras Hachem, ton D., pour ce bon pays qu'Il t'a donné" (Ekev 8,10)
La 1ere bénédiction = "Lorsque tu auras mangé" + "tu béniras" ; la 2e bénédiction = "ce pays" ; la 3e bénédictions = "bon" (= Jérusalem et le Temple) ...

- La 4e bénédiction = il s'agit de "atov véamétiv" (bon et bienfaisant), qui a été instituée par les élèves de rabban Gamliel, comme une expression de gratitude envers Hachem pour avoir gardé intacts les corps des victimes massacrés par les romains à Bétar, et pour avoir ensuite permis leur inhumation (guémara Béra'hot 48b).

Sous le règne de l'empereur Hadrien, Bétar fut le centre stratégique de la révolte malheureuse de Bar Korhba.
Lorsque les romains écrasèrent l'armée juive, les vainqueurs se vengèrent de sa résistance en massacrant des centaines de milliers d'habitants de Bétar et en interdisant leur inhumation.
Des années plus tard, rabban Gamliel et son académie jeûnèrent et prièrent longtemps, et rabban Gamliel épuisa sa fortune à satisfaire la cupidité des des postes romains.
On lui accorda finalement la permission d'enterrer les morts : les cadavres étaient miraculeusement demeurés intacts.
Les rabbins instituèrent alors une bénédictions pour remercier Hachem de Sa double bonté : "atov" (Celui qui est bon) = pour avoir gardé intacts les restes (les corps ne se décomposant pas) ; "amétiv" (et bienfaisant) = pour leur avoir permis de recevoir les derniers honneurs (être enterrés). [guémara Béra'hot 48b]
Le Aboudraham dit qu'ils ont incorporé cette bénédiction dans le Birkat haMazone, parce que les repas sont toujours associés aux événements heureux.

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-> Après le repas et avant de prononcer la bénédiction sur la coupe de vin, on dit : "koss yéchouot essa ouvé'chem Hachem ékra" (Je lève la coupe de délivrance et j'invoque le Nom de D.).
=> A quelle coupe le roi David fait-il allusion dans ce verset des Téhilim? Dans quel contexte faut-il le comprendre?

La guémara (Pessa'him 119b) nous en donne l'explication : après la venue du machia'h, D. fera un festin pour les tsadikim.
Il demandera à Avraham de conduire le birkat haMazon [en disant la bénédiction sur la coupe de vin].

Notre Patriarche refusera en expliquant qu'il a donné naissance à Ismaël.
Its'hak refusera la coupe à cause de son fils Essav.
Yaakov refusera parce qu'en épousant 2 sœurs, il n'a pas observé un commandement, or la Torah est mentionnée dans cette dernière bénédiction.
Moché refusera parce que n'ayant pas été autorisé à entrer en terre sainte [d'Israël], il ne pourra pas dire le passage relatif à la terre d'Israël.
Yéhochoua refusera aussi car mentionner le Temple dans le birkat haMazone serait humiliant, car il n'a pas eu de fils qui comme David aurait pu commencer la construction du Temple.

Lorsqu'on demandera à David de prendre la coupe, il acceptera cet honneur.
Telle est donc "la coupe de délivrance dont parle David dans les téhilim ...

Le pluriel "délivrances" fait référence à la délivrance personnelle de David (expiation totale de sa faute avec Batchéva) et à la délivrance du peuple juif à l'époque du machia'h.

Il existe des raisons supplémentaires au choix de David pour conduire le birkat haMazone parmi les tsadikim de toutes les époques : David était destiné à mourir à sa naissance mais Adam, qui devait vivre 1 000 ans, lui a donné 70 ans de sa vie. David pourra donc être considéré comme le plus âgé des convives présents au banquet.
De plus, il a ainsi été un invité ou un voyageur en ce monde-ci, et on donne toujours à l'invité l'honneur de réciter le zimoun.

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-> Après le birkat haMazone, tous les convives goûtent du vin.
Il faut balayer les miettes de pain tombées au sol car marcher sur des aliments est un marque de mépris pour la nourriture.
Quiconque montre du mépris pour le pain ou le jette aux convives au lieu de le poser devant eux deviendra pauvre (Zohar - Pin'has 244).

La guémara ('Houlin 105b) raconte l'histoire d'un homme poursuivi par l'ange responsable de la pauvreté. L'ange ne parvenait pas à appauvrir cet homme car ce dernier veillait scrupuleusement à ne jamais laisser traîner de miettes à terre.

Un jour, l'homme a mangé sur l'herbe et l'ange s'est dit : "Ah! Maintenant, cet homme va tomber entre mes mains!"
Cependant à la fin de son repas, l'homme a pris une sarclette, a nettoyé l'endroit et a jeté les miettes à la rivière.
L'ange de la pauvreté s'est alors exclamé : "Malheur à moi! Je vais partir d'ici car cet homme m'a chassé de son domaine et il m'échappe constamment!"

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-> Comment bénir D. alors qu'Il est Lui-même la source de toutes les bénédictions?

En réalité, les "bénédictions" que nous prononçons sont une forme de louange et de remerciement à D. pour Sa bonté envers nous.

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+ L'essence de la nourriture :

-> Le Arizal explique que chaque objet, chaque être physique doit son existence à une étincelle sacrée enfouie au fond de lui.
L'âme humaine habite le corps et elle se nourrit tout autant des aliments qu'il consomme que de la Torah qu'il étudie et des bonnes actions qu'il accomplit.
Lorsque nous mangeons, nous extrayons des aliments les vitamines et les produits minéraux dont nous avons besoin, mais ce ne sont pas eux qui nous maintiennent en vie, car si l'âme devait nous quitter, nous ne serions pas plus animés que la pierre ou le sable.
Notre âme retire de l'aliment étincelle de sainteté qui y est enfouie et c'est celle-ci qui nous maintient en vie.

La manne était une substance matérielle que les hommes pouvaient à ce titre toucher, préparer, mâcher et manger. Mais dans son essence elle était sainteté ...
D'après le Sifté Tsadik, la grande leçon de la manne est : l'homme ne vit pas de pain, de sa farine, de son eau, de son levain, de ses calories, de ses vitamines, ... il vit de ce qui émane de D. et qui est enfoui dans chaque tranche de pain.

-> Après la faute, Hachem confectionna pour Adam et 'Hava après leur faute comme étant : des vêtements de lumière (kotnot or - midrach Béréchit rabba 20,12).
Le Chla haKadoch explique que cela nous donne une définition de la véritable finalité de l'existence humaine : l'homme vient au monde et passe sa vie vêtu de "vêtements de peau" (Béréchit 3,21) = il lui incombe de maîtriser son corps et de faire rayonner son âme, d'extraire les étincelles de sainteté qui gisent dans tout ce qu'il rencontre, de transformer son pain quotidien en une manne, le pain des anges.
S'il y parvient, il revêtira vraiment des "vêtements de lumière", car il aura ainsi illuminé les ténèbres qui obscurcissent la sainteté, ce qui constitue en fait la seule justification de son existence.

[les bénédictions, dont le birkat haMazone, permettent ainsi d'extraire pleinement les étincelles de sainteté présentes dans ce que nous mangeons.]

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-> b'h, au sujet du birkat hamazone, voir également : https://todahm.com/2013/12/01/birkat-hamazone

"Observe les commandements (mitsvot) et les statuts ('houkotav) de D. que je te prescris aujourd'hui pour que tu jouisses du bien" (Ekev 10,13)

-> Israël doit observer toutes les mitsvot : celles dont la Torah donne la raison et les 'houkim (statuts) dont le sens ne nous est pas révélé.
Il faut les considérer toutes aussi importantes les unes que les autres afin de jouir du bien, car c'est l'homme qui bénéficie de l'observance des mitsvot, et non D.
S'il les néglige, Hachem ne subit aucune perte.

[Méam Loez]

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-> "Si les juifs gardent les mitsvot, ils seront gardés contre leurs ennemis et contre toutes les forces du mal."
[Méam Loez - (sur Ekev 11,23)]

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+ "Optez les clôtures de votre cœur et cessez d'être opinâtes" (Ekev 10,16)

-> Moché enseigne aux juifs que l'amour et la crainte de D. ne peuvent être acquis qu'en dominant le mauvais penchant qui forme une barrière entre l'homme et D.
Lorsqu'on domine son mauvais penchant (yétser ara) et que l'on ne se laisse pas aller à l'écouter, alors cette clôture est brisée et l'on parvient à la crainte de D. authentique.
[Méam Loez]

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-> Vous circoncirez le prépuce de votre coeur" (Ekev 10,16)

La Torah enjoint : "Vous circoncirez le prépuce de votre coeur et vous n'endurcirez plus votre nuque".
=> Mais que signifie circoncire le coeur? De même, que signifie le fait que vous n'endurcirez plus votre nuque?

-> Rabbi Meir de Prémichlan explique que le monde est rempli de questions et d'objections sur la foi en Hachem et Sa Torah. Les doutes et les pensées envahissent les esprits, semant le doute et niant la vérité de la Torah.
Mais en fait l'origine de ses pensées et de ses doutes viennent du "prépuce du coeur". Le coeur de l'homme est dur. Il y a comme un coquille, comme une pierre, qui bouche le coeur et lui ferme l'accès aux ressentis spirituels, aux sentiments de foi, d'amour, de crainte d'Hachem, et d'émerveillement devant Sa Grandeur ...
C'est ce bouchon que l'on appelle "le prépuce du coeur". Et il est formé par l'accumulation des fautes, des mauvais comportements liés aux mauvais traits de caractère, et rend l'homme insensible à la sainteté et la spiritualité.

La Torah demande à l'homme de circoncire le prépuce du coeur, de briser sa dureté et plier son orgueil et sa rigidité. Dès lors, "vous n'endurcirez plus votre nuque". Les mots ''vous n'endurcirez plus'', qui se disent ''Lo Takchou'' peuvent aussi se traduire par ''vous n'aurez plus de questions''.
Si on parvient à briser la pierre et le prépuce du coeur, on se rendra alors compte que toutes nos questions, nos objections et doutes sur Hachem et Sa Vérité, se dissiperont d'eux-mêmes. On se rendra compte qu'en fait, la Vérité d'Hachem est simple et que ce sont les questions que l'on avait qui étaient une erreur, elles étaient simplement le fruit de la dureté du coeur.