Aux délices de la Torah

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Le conseil du Sfat Emet pour faire disparaître nos souffrances

+ Louer et remercier D. : le conseil du Sfat Emet pour faire disparaître nos souffrances

Il existe une halakha (guémara Méguila 31a - "èn mafssikim biklalot"), selon laquelle on ne doit pas s'arrêter durant les passages avertissant des calamités pouvant s'abattre sur le peuple juif s'il trahit Hachem (une fois dans la paracha Bé'houkotaï et une fois dans Ki Tavo), la totalité devant être lue en une seule montée (alya).

La raison se trouve dans les paroles d'Hachem : "Il n'est pas adéquat que Mes enfants soient maudits au moment où Je suis béni" (midrach Dévarim Rabba 4,1).

En effet, lorsqu'un homme monte à la Torah, il récite une bénédiction, adressant des louanges à D., le décrivant comme le Roi de monde.
D. ne souhaite pas être béni pendant la lecture de redoutables malédictions concernant Ses enfants, et par conséquent, la loi juive interdit d'être appelé pour une montée durant la lecture de ce passage.

Le Sfat Emet conclut en disant que le fait de louer et remercier D., attestant qu'Il sait ce qu'il fait, cela va faire disparaître nos souffrances, parce que Hachem ne peut supporter d'entendre Ses louanges tandis que Ses enfants supportent la peine.
Il n'a donc pas d'autre choix que de mettre un terme à nos souffrances.

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-> Selon le midrach Téhilim, le fait de remercier D. de sa bonne fortune est considéré comme équivalent à l'acte d'apportant un sacrifice de remerciement (korban toda), qui déclenche une abondance de bienfaits sur soi.

-> Le Pélé Yoets (Erekh Hilloul) note que si l'on est témoin d'un miracle et que l'on chante les louanges de D., on acquière le mérite de bénéficier d'un autre miracle.

-> "Toute personne ayant bénéficié d'un miracle et ayant chanté des louanges est assurée de voir ses fautes pardonnées"
[midrach Téhilim - mizmor 18]

Le rav David Ashear fait remarquer que si telle est notre récompense pour remercier D. pour un miracle important, combien pouvons-nous gagner lorsque nous exprimons en permanence notre gratitude, pour des petits miracles d'apparence banale, se produisant chaque jour.

Cela est à l'image du Téhilim (150,6) : "Que notre âme (néchama) loue Hachem", que nos Sages commentent : "pour chacune des respirations (néchima) que nous avons".
Nous devons remercier notre Créateur à chaque instant, parce qu'à tout moment, nous respirons et notre corps fonctionne.

Nous avons donc sans cesse des miracles dont nous avons conscience (que nous considérons souvent, à tord, comme petits car ayant lieu fréquemment), et des miracles dont nous n'avons pas conscience ("Il réalise de grands miracles par Lui-même (lévado)" - Téhilim 136,4 -> lévado = seul, sans que personne ne le remarque!).

Nous disons dans la prière : "La délivrance appartient à D. ; Ta bénédiction repose sur Ton peuple" (l'Hachem ayéchoua, al amé'ha bir'haté'ha).
Cela s'explique par : le rôle d'Hachem est de prendre soin de nous, et notre travail est de Le bénir et Le remercier pour tout ce qu'il fait pour nous.

-> "Que pourrais-je rendre à Hachem pour toutes [les bontés] qu'Il a répandues sur moi?" (Téhilim 116,12 - verset du Hallel)

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-> "Par la louange j'invoquerai Hachem, et de mes ennemis, je serai sauvé" (Tehilim 18,4)

-> La guémara (Shabbath 119b) dit que si lors du Kadich, une personne proclame de toutes ses forces (avec toute sa concentration, ferveur) les mots : "yé'é chémé raba mévora'h léolam" (que Son grand Nom soit béni pour toujours), alors cela a la capacité d'annuler tous les mauvais décrets qui ont été pris sur cette personne.
Ainsi, cette puissante expression de louange de D. a la possibilité de nous sortir de nos mauvaises passes.

-> Le Tana débé Eliyahou (Zouta 6,3) enseigne que même si une personne n'a pas de mérite dans la Torah, ni dans de bonnes actions, le fait de penser et de louer D. constamment, peut doubler ses moyens de subsistance.

-> Rabbénou Yona (Chaaré Téchouva) dit qu'une personne qui apprécie et remercie pleinement Hachem pour ce qu'elle a, peut s'attendre à recevoir encore plus.

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-> Le Gaon de Vilna (Béouré Aggadot) dit que nous sommes tous des invités dans ce monde, et qu'il nous faut nous efforcer d'être de "bons invités", appréciant tout ce que notre "Hôte" fait pour nous.

[basé sur la guémara (Béra'hot 58a), le bon invité dit : "Regardez tout ce que mon hôte (D.) a fait pour moi! Je lui suis si reconnaissant!" ; à l'inverse du mauvais invité qui s'exclame : "Qu'y a-t-il d'extraordinaire à cela? Mon Hôte (D.) aurait préparé tout cela de toute façon. Il n'a rien fait de particulier pour moi!"]

"Voulez ce que Hachem veut pour vous"

[le Roch - Or'hot 'Haïm - ot 69]

=> Si vous désirez quelque chose, et qu'au final, cela ne se fait pas, vous devez dire : "Si telle est la volonté de D., alors je suis content!"

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+ "Il peut nous sembler que le monde est régi par l'attribut divin de la stricte justice, mais en vérité, tout ce qui se passe est une manifestation de la bonté de Hachem, et peut être reconnu comme tel dès qu'il est perçu, du point de vue de D."

[le Ari zal - commentaire sur le Téhilim 48,10 ]

-> D. nous prévient : "car vos pensées ne sont pas Mes pensées" (Yéchayahou 55,8).

La émouna signifie que nous ne comprenons pas tout (nous ne sommes pas D.), mais nous avons la conviction que tout ce que fait Hachem est correcte et juste ("Il est juste et droit" - Dévarim 32,4 - "tsadik véyachar").

=> Notre tâche est de continuer à renforcer notre conviction que Hachem sait toujours ce qu'Il fait et qu'un jour, Il nous expliquera tout.
Entre temps, nous devons garder la émouna.

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-> "La confiance en Hachem ce n’est pas d’espérer qu’Il me donnera ce que je désire mais plutôt de comprendre que ce qu’Il m’a donné est ce que je devais recevoir."

[Rav Yehia Benchetrit Chlita]

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-> "Celui qui a confiance en Hachem, a bien plus qu'une solution à un problème, il dispose d'un chemin de vie qui lui permet d'avancer."

[le Sabba de Novardok - chap. n°12]

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-> Le midrach (Cho'her Tov 100) dit qu'un jour nous cesseront d'amener au Temple, tous les types de sacrifices, à l'exception de celui de remerciement.
Pourquoi cela?

Le baYam Dérech explique que dans le futur, on nous montrera à quel point chacune de nos douleurs, chacun de nos moments de détresse, chacune de nos difficultés que nous avons rencontré durant notre vie, était en réalité une expression de la bonté de Hachem.
Nous en arriverons tous à ce constat, et nous voudrons alors remercier D. pour tout le bien dont Il nous a couvert en permanence dans ce monde.

-> La guémara (Pessa'him 50a) dit qu'actuellement en fonction de la tournure d'un événement, nous pouvons récitons 2 types de bénédiction :
-> "atov véamétiv" (qui est bon et qui fait le bien) : sur ce qui nous semble bien,
-> "dayan aémét" (le véritable Juge) : sur ce qui nous semble un malheur.

La guémara d'enseigner que dans le futur nous ne dirons plus que : "atov véamétiv".
En effet, à ce moment il sera très clair à nos yeux, que tout ce qui nous arrive est uniquement pour notre bien.

Dans le futur, la bonté de D. à notre égard sera clairement évidente.
Dans ce monde, où la vérité est cachée, le fait de louer à chaque instant Hachem, a une valeur immense!!

=> Nous tous, qui en viendrons un jour ou l'autre à remercier Hachem pour chacune des choses qui nous est arrivée dans notre vie, essayons, autant que possible, de commencer à le faire dès maintenant, car on ne peut que y gagner ...

"D. se fait tellement petit, qu'on a l'impression que c'est nous qui sommes les grands"

[Rabbi Chmouel Toledano]

"Hachem peut nous sembler lointain, mais en réalité, rien ne nous est aussi proche que Lui"

[guémara Yérouchalmi - Béra'hot 63a - "èn karov miménou" ]

Personne ne nous aime plus que D., personne ne s'occupe de nous autant que D., personne ne peut comprendre ce que nous sommes en train de vivre mieux que D., personne ne peut ressentir nos douleurs comme D., ...

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Cette même guémara ajoute que bien que D. réside dans les cieux, lorsqu'une personne ouvre sa bouche afin de prononcer le plus léger murmure, Hachem est à ses côtés écoutant chacun de ses mots.

-> "Quelle est la grande nation qui a un dieu proche d'elle comme Hachem, notre D., chaque fois que nous L'appelons" (Dévarim 4,7)

-> "Hachem est proche de tous ceux qui L'appellent" (Téhilim 145,18)

-> Le midrach (Téhilim Rabba 100) enseigne que lorsque nous nous tenons pour prier devant D., nous devons le faire avec un coeur plein de joie.
Nous devons savourer cette opportunité de pouvoir parler directement à Hachem.

-> On a demandé un fois au Baal haTanya comment il faisait pour passer autant de temps en prières, 3 fois par jour.
Il a répondu : "Si vous aviez véritablement conscience de ce que cela signifie de se tenir et de parler avec le Créateur, vous n'aurez jamais posé cette question.

Je ressens tellement de plaisir, à chaque seconde que je passe à prier, parlant au : "kol ya'hol" (l'Unique, celui qui peut tout), le Roi de l'Univers entier, et sachant qu'Il s'intéresse à moi et à ce que je vais dire.
Lorsque je prie, je ne veux pas que ce moment prenne fin!"

=> N'oublions pas qu'il n'y a pas de problème trop grand ou trop petit pour D.

Hachem connaît parfaitement ce que nous ressentons et ce dont nous avons besoin, mais Il souhaite que nous nous rapprochions de Lui, en Lui exprimant tout ce que nous ressentons.

En effet, plus nous vidons notre cœur à Hachem, plus nous reconnaissons à quel point Il est proche de nous, plus notre vie sera joyeuse.

"Le miracle de la fiole d'huile n'est là que pour montrer aux juifs à quel point D. les aime."

[Pné Yéhochoua]

"Que signifie 'Hanoucca?
Le don de soi.
Si notre néchama ne s'allume pas en allumant les bougies, que valent-elles?!
[...]
Si les 'Hachmonaïm avaient été nonchalants en disant : "Ce n'est pas à nous de faire ce travail", le Temple ne serait pas resté intact sur sa base pendant encore 210 ans"

[Rabbi Nissim Yaguen]

=> A mon niveau, que puis-je faire afin d'éclairer un peu plus mon intériorité, mon entourage ...

La leçon du candélabre pur

+ La leçon du candélabre pur (Rabbi Nissim Yaguen) :

-> "Durant Lag baOmer, nous allumons des feux pour nous souvenir du feu qui était descendu du ciel le jour du décès du Tana Rabbi Chimon Bar Yo'haï.
En revanche, le jour de 'Hanoucca, nous n'allumons pas de feux ...
Nous allumons des petites lumières, pour apprendre et nous souvenir que le but n'est pas d'obtenir une grande quantité, dans le bruit et les chants, mais plutôt la meilleure qualité dans le silence!
Même la plus petite flamme, si elle est de qualité, est suffisante pour accomplir la Torah dans sa pureté parmi le peuple d'Israël.

De plus, si nous réfléchissons, nous trouverons que les Grecs n'ont pas renversé l'huile pure ... Ils ne l'ont pas détruit ... Ils l'ont impurifiés!

Les Grecs n'étaient pas contre l'allumage du candélabre, comme au début, ils n'étaient pas contre l'étude de la Torah en soi ...
Leur problème était le candélabre pur, avec la Torah dans sa pureté!

Ils voulaient que le peuple d'Israël reste lié à la Torah, mais aussi avec les autres "sagesses" et les "loisirs", et alors la pureté s’effondrera, celle de la Torah et celle du peuple d'Israël."

‘Hanoucca : Ne jamais baisser les bras …

+ 'Hanoucca : Ne jamais baisser les bras ...

Les 'Hachmonaïm ont allumé la Ménora avec le peu d'huile pure trouvé dans le Temple.
En vérité, ils auraient pu, tout simplement, y renoncer sous prétexte qu'ils n'avaient pas assez d'huile pour allumer le Candélabre durant 8 jours [le temps de confectionner de l'huile pure].
Or, voilà que l'huile contenue dans la fiole brûla miraculeusement durant 8 jours (le Maharal dit que ce chiffre est le symbole du miracle, des manifestations surnaturelles).

=> De là, le rav Pinkous enseigne que la tâche de l'homme est d'accomplir ce qui est à sa portée, et qu'il ne doit jamais se décourager devant l'ampleur de sa mission.

=> Rabbi Nissim Yaguen de nous expliquer :
"L'homme risque de se dire : "Que puis-je faire de plus? Je suis tout seul, petit face à cette grande et dangereuse société!"

Mais nous lui répondons : " Vois ce qu'une petite fiole d'huile a réalisé!!
Bien que son pouvoir ait été infime, bien qu'elle n'aie pas eu suffisamment d'huile pour l'allumer un seul jour, D. a fait le miracle qu'elle a suffi pour 8 jours!

Et toi aussi ... Si tu donnes du tien, Hachem te donnera des forces prodigieuses, tu pourras réaliser de grandes et importantes choses!! "

" 'Hanoucca n'est pas doté de sainteté (kédoucha) en et de lui-même.
Il reçoit sa sainteté de l'enthousiasme avec lequel nous allumons les bougies, et des louanges que nous chantons dans le Hallel.

Nous sommes les seuls à pouvoir sanctifier et injecter de la kédoucha dans les jours de 'Hanoucca."

[Sfat Emet - 'Hanoucca 5631]

Pharaon dit : "Monte, et enterre ton père comme il te l'a ordonné" (Vayé'hi 50,6)

-> Rachi note que Pharaon n'aurait pas permis à Yossef d'enterrer Yaakov en terre d'Israel si ce n'était pour le vœu que Yossef avait fait à Yaakov.
Il explique que Pharaon n'a pas voulu forcer Yossef à transgresser son vœu, car Yossef aurait pu répondre : "Si c'est le cas, je transgresserai le vœu que je t'ai juré (de ne pas révéler) que je connais la langue sainte (l'hébreu) et que tu ne la connais pas".

=> Pourquoi Pharaon était-il si préoccupé par le fait que les gens découvrent que Yossef connaissait une langue de plus que lui? Après tout, il n'était pas préoccupé par le fait que le peuple découvre que Yossef était plus sage que lui.
[Pharaon dit à Yossef : "Nul n’est intelligent et sage comme toi" (Mikets 41,39). ]

La réponse est que s'il est important pour un roi d'être sage, il est encore plus important pour un roi de connaître de nombreuses langues. Un roi qui ne connaît pas les langues de ses sujets n'est pas apte à les gouverner.
Comme Yossef maîtrisait toutes les langues, y compris la langue sainte, il était plus qualifié pour régner sur la myriade de nations soumises à la domination égyptienne. Si cela avait été rendu public, Pharaon aurait été contraint de se retirer en faveur de Yossef. Il avait donc tout intérêt à garder le secret.

=> Pourquoi Pharaon était-il incapable d'apprendre la langue sainte? Après tout, il avait réussi à apprendre les 70 langues des nations non juives.
La réponse réside dans le caractère sacré de la langue sainte. Si Pharaon parlait couramment les autres langues, c'est parce qu'il était capable d'entrer en contact avec chaque nation à un certain niveau. Cependant, Pharaon était incapable de se connecter à la sainteté d'Israël, la nation sainte d'Hachem, à quelque niveau que ce soit. En tant que telle, la langue sainte lui échappait.

En revanche, la grande sainteté de Yossef a fait de la langue sainte sa langue la plus naturelle. Il eut du mal à apprendre les 70 langues, car contrairement à Pharaon, il n'avait pas de lien naturel avec les 70 nations du monde.
L'ange Gavriel tenta d'enseigner à Yossef les 70 langues des nations non juives, sans succès, et ce n'est que lorsque Hachem ajouta la lettre hé de Son nom au nom de Yossef, le transformant en Yéhossef, qu'il réussit à les apprendre. [guémara Sotah 35b]
Le hé a renforcé le lien de Yossef avec Hachem. Comme Hachem englobe tout, y compris les 70 nations, Yossef s'est connecté aux 70 nations et a pu apprendre leurs langues.
[Maharal - Gour Aryé]

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-> En résumé :
Pharaon parlait couramment les 70 langues des nations non-juives parce qu'il était lié à chacune d'entre elles à un certain niveau. Pourtant, Pharaon trouvait que la langue sainte était insaisissable parce qu'il n'avait aucun lien avec la sainteté du peuple juif, et en tant que telle, la langue sainte était au-delà de sa capacité à l'apprendre.
Pour Yossef, c'est l'inverse.