Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Trois choses allongent la vie d'une personne, et l'une d'entre elles est le fait de prier lentement."

[guémara Béra'hot 54b]

-> Dans sa jeunesse, le 'Hatam Sofer a répondu à un ami critiquant sa longue prière au détriment de l'étude de la Torah :

"La guémara enseigne qu'une personne qui prie lentement aura ses jours et ses années allongés, ainsi en réalité, je gagne du temps en agissant de cette façon.
De plus, une bonne prière amène plus d'aide de D. dans l'étude."

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-> "Lorsque l'homme prononce lentement et avec ferveur les mots de sa prière, il ressent une proximité avec D. ...
Ceci provient de la pitié divine qui éclaire son âme à ce moment précis."

[Rabbi Na'hman de Breslev]

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-> "Quatre choses nécessitent d'être renforcés régulièrement, et l'une d'elles est la prière"
[guémara Béra'hot 32]

Rachi souligne que cette mitsva exige de l'homme des efforts renouvelés.

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-> "Une prière sans kavana est comme un corps sans âme"
['Hovot haLévavot]

-> Le Rokéa'h enseigne qu'il faut dire les mots de la prière en faisant aussi attention que si l'on comptait de l'argent, se concentrant intensément et en étant vigilant à ne pas précipiter ses mots.

Choisir ses difficultés

+ Choisir ses difficultés...

-> "Il n'existe aucun homme qui n'ai pas vécu des souffrances, bien heureux celui dont ses souffrances viennent au travers de son étude de la Torah"
[midrach Béréchit Rabba 92,1]

-> "Tous les êtres humains ont été créés pour peiner, bien heureux sont ceux qui peuvent peiner dans la Torah"
[guémara Sanhedrin 99b]

-> "Toute personne est destinée à vivre des difficultés dans ce monde.
Il vaut mieux que ses difficultés résident dans le fait qu'il soit dur d'étudier la Torah pendant des heures ou dans de prier pendant une longue durée, plutôt que de vivre des souffrances physiques.
[...]
Et le plus important est que les difficultés qu'une personne va vivre durant une longue étude de Torah ou prière, vont au final être remplacées par un plaisir spirituel intense et un sentiment de satisfaction qu'aucun plaisir physique ne peut égaler"

[Rabbi Moché Wolfson]

+ "Les instants les plus heureux de mon existence ont été ceux durant lesquels je récitais la amida, ces occasions de parler à D., de déverser mon cœur devant Lui et de Lui soumettre toutes mes demandes."

[le rav Chakh]

-> "Combien est heureux l'homme, qui a la possibilité de parler avec D., de se tourner vers Lui pour toutes ses demandes et de déverser devant Lui tout son cœur."
[le 'Hafets 'Haïm]

-> "Quelle merveilleuse opportunité que de pouvoir déverser ses soucis devant le Maître du monde, comme si on se confiait à un ami!"
[le 'Hazon Ich]

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+ "Hachem est la source de vie et de tout bien.
Si tu pries, tu te lies à tout le bien du monde.
S'en détacher, c'est la destruction : maladies, douleurs et autres tragédies.

Pourquoi ne savons-nous pas le faire par nous-même, sans en avoir reçu l'ordre [de D.]?

Car nous sommes semblables à un nourrisson, qui ne perçoit pas la réalité telle qu'elle est ...
C'est pourquoi, dans Sa bonté infinie à notre égard, Hachem nous contraint à prier, afin que nous méritions tout le bien du monde."

[rav Pinkous - Néfech Chimchon]

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-> "Sous l'effet de nos innombrables tracas liés aux vanités de ce monde, nous avons perdu notre sensibilité, notre capacité d'estimer à sa juste valeur l'immense mérite dont nous jouissons en ayant un lien constant avec le Créateur du monde, à travers l'accomplissement de Ses mitsvot, les bénédictions qui s'y rattachent, ainsi que les prières.
[...]
Si un homme réalise qu'il n'est qu'un amas de terre et qu'il a pourtant le mérite de parler à D., comme s'il faisait partie des légions céleste, ne serait-il pas juste que ses yeux laissent échapper des larmes de joie, qu'il s'incline devant Lui et prenne sur lui d'accomplir Sa Torah de toute son âme et de toutes ses forces."

[le 'Hafets 'Haïm - Chem Olam - 2e partie - chap.11]

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-> Le midrach (paracha Béchala'h) rapporte que lors de la prière tous les juifs sont égaux aux yeux de D.
Le juif le plus éloigné, s'il prie avec une véritable ferveur, peut être agréé dans sa demande comme le plus grand des rabbins.

Pour preuve, nous voyons dans les Téhilim que la même expression est utilisée pour le plus grand des prophétes, Moché rabbénou : "Téfila leMoché", que pour le malheureux : "Téfila Léani".

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-> La guémara ('Houlin 60b) enseigne que D. éprouve un grand plaisir à écouter les prières du peuple juif, surtout de nos jours alors que le Temple est détruit, et que nous n'avons plus de sacrifices ni d'autel.
Et plus particulièrement les prières de ces dernières générations, celles précédant le Machia'h, où le principal service de D. se déroule lors de la prière (le Tanya au nom de Rav 'Haïm Vittal).

C'est par l'intermédiaire de la prière que D. fait résider sa présence sur son peuple (Maalot haMidot), et c'est grâce à elle qu'Il annule les mauvais décrets (guémara Béra'hot 10a).

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-> Le Néfech ha'Haïm écrit que si l'on réfléchissait un tant soit peu, on se rendrait compte que la amida, a été instituée par 120 Sages, parmi lesquels se trouvaient également un certain nombre de prophètes.
Outre l'esprit divin qui les animait, ceux-ci possédaient une maîtrise parfaite des secrets de la Création et de la Torah.

D. a créé le monde par 10 paroles, et étant à l'image de D., lorsque nous prononçons les mots de nos prières, agencés par 120 de nos Sages, l'impact est phénoménal!!

D'ailleurs, la grandeur, la force du peuple juif est dans cette faculté à influencer le monde par sa prière :
"Où est le peuple assez grand pour avoir des divinités accessibles, comme Hachem, notre D., l'est pour nous toutes les fois où nous L'invoquons?"
[Dévarim - Vaét'hanan 4,7]

"Tu feras un éclairage à l'arche" (Noa'h 6,16)

Quelle est la nature de cet éclairage?

Le midrach rabba (chap.31) propose une réponse :
-> Selon Rabbi Aba ben Kahana, c'est une fenêtre.
-> Selon Rabbi Lévi, c'est une perle.

Rabbi Pin'has, au nom de Rabbi Lévi dit que pendant les 12 mois où Noa'h a résidé dans l'arche, il n'avait besoin ni de la lumière du soleil pendant la journée, ni de celle de la lune pendant la nuit, mais il avait une perle, et il la suspendait.

Lorsqu'elle était foncée, il savait qu'il faisait jour.
Lorsqu'elle était brillante, il savait qu'il faisait nuit.

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-> Le Méam Loez (Noa'h 6,16) enseigne :
Hachem dit à Noa'h : "Descend vers la rivière de Pi'hon (qui est l'un des 4 fleuves du Gan Eden), et là tu trouveras une pierre lumineuse. Place-la dans l'Arche et elle l'éclairera."
Cette précaution était nécessaire car durant les 12 mois du Déluge, le soleil ne brilla pas et le monde resta plongé dans les ténèbres.
D. ordonna donc à Noa'h de suspendre cette pierre au milieu de l'Arche et d'installer des miroirs permettant de réfléchir sa lumière sur les 3 ponts. Il n'avait alors pas besoin de la transporter pour s'occuper des animaux.

Lorsque cette pierre brillait, Noa'h savait que la nuit était tombée. Lorsque sa luminosité diminuait, il comprenait que le jour s'était levé, car la lumière du soleil atténue la brillance des objets.
[selon cette interprétation, "tsohar" (éclairage) = se rapporte à cette pierre]

Une autre opinion affirme que le soleil brilla pendant le Déluge, et que ce "tsohar" (éclairage) est effectivement une fenêtre. Cette dernière était faite d'un verre épais et solide permettant à la lumière de pénétrer, sans pour autant être endommagée par les fortes pluies.
Grâce à cette fenêtre, les occupants de l'Arche distinguait le jour et la nuit ... placée à son sommet, elle pouvait éclairer toute l'Arche.

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-> Selon la guémara (Yérouchalmi Pessa'him 1,1), il y avait en plus de la pierre principale fixée sur le toit de l'Arche, d'autres pierres pour éclairer l'Arche, placées dans différentes parties.
[Noa'h avait besoin de savoir si on était le jour ou la nuit, car certains animaux doivent être nourris de jour et d'autres de nuit]

-> Selon le Tiférét Yonathan (Noa'h 8,22), les luminaires sont restés immobiles de sortes que la moitié du globe terrestre demeurait dans l'ombre tandis que la terre d'Israël et les régions environnantes étaient éclairés.
Noa'h, qui n'était pas très éloigné du pays d'Israël a pu profiter de cette clarté.

-> Selon les Tossefot, bien que les luminaires (soleil, lune) n'aient pas éclairé la terre durant le Déluge, cela ne concernait pas l'Arche. Pour Noa'h, les constellations sont restées visibles et elles lui servaient à déterminer le jour et la nuit.

-> Selon le Ibn Ezra, Noa'h avait par prophétie la notion du temps qui passait.

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Rabbi Yaïr 'Haïm Bacharach (un des grands rabbins du 17e siècle) dit à propos de ce midrach qu'il en va de même d'un homme riche :

-> Si les perles (son argent) lui semblent foncées et qu'il n'en perçoit pas la valeur, cela veut dire qu'il fait jour, qu'il voit la vérité et qu'il va sur le droit chemin.
[la richesse n'est pas une fin en soi, ce n'est qu'un outil parmi d'autres permettant d'accomplir l'essentiel : faire la volonté de D.]

-> Mais si ses perles sont brillantes à ses yeux, cela veut dire qu'il fait nuit, qu'il cherche dans l'ombre et qu'il a perdu son chemin dans la vie.

[Puisqu'on n'est jamais rassasié en richesse, on sera perpétuellement en situation de manque, en mettant toutes ses forces dans cette poursuite, délaissant notre véritable mission dans ce monde.]

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-> Dans le langage de la michna, le mot : "Téva" (Arche) signifie également : une parole, un mot.
C'est le sens de la phrase : "Tu feras une fenêtre à la Téva" = fais de la lumière pour chaque parole de la Torah, que chaque mot de la Torah et de prière qui sort de ta bouche éclaire.
[lorsque l'on prie/étudie avec joie, concentration, ... l'impact est démultiplié!]

-> On raconte qu'un jour, on montra du Ciel au Arizal, qu'il y avait une personne dans telle ville qui avait mieux prié que lui pendant les jours de fête de Tichri.
Le Arizal alla trouver cette personne qui lui expliqua :
"Rabbi! Je ne connais même pas tout l'alphabet, mais seulement jusqu'au youd.
Quand je suis arrivé à la synagogue et que j'ai vu tout le monde prier avec concentration, mon cœur s'est brisé en moi, et j'ai dit : "Aleph, beit, guimel, dalét, hé, vav, zaïn, 'hét, tét, youd. Maître du monde, fais de cela des mots, unis-les et de toutes mes forces, et j'ai recommencé."

=> Les paroles de ce juif avaient fait plus dans le Ciel que toutes les prières du Arizal!
[on voit d'ici la puissance du fait d'ouvrir une fenêtre dans notre cœur, de faire une ouverture dans notre Téva personnelle (moi je!) par le fait de ressentir intérieurement notre dépendance totale en Hachem!]

"D. dit à Noa'h : Ceci [l'arc-en-ciel] est le signe de l'alliance que J'ai établie entre Moi et toute chair se trouvant sur la terre" (Noa'h 9,17)

-> Le Sforno de commenter : "Quand tu le vois, il doit te rappeler le Déluge et tu dois t'efforcer d'exhorter tes semblables au repentir"

L'arc-en-ciel est un signe de réprimande de D. à notre égard, afin que l'on améliore nos actions.
Alors, pourquoi a-t-il des couleurs aussi variées et belles?
N'aurait-il pas été plus logique qu'il soit tout noir?

On apprend de là que même s'il peut être nécessaire de faire une réprimande, elle doit être faite avec plein d'amour, d'une façon douce, et non avec de la colère, un sentiment de déception, ...

Ainsi, D. nous demande de nous repentir en utilisant les belles couleurs de l'arc-en-ciel, et non par le feu et le souffre.

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-> Hachem dit dans la paracha Noa'h : "Rappelez-vous quand Je suis "en colère" contre vous, un arc-en-ciel apparait dans le ciel".
Hachem aurait pu faire apparaitre un arc-en-ciel tout noir et bien flippant mais Il a pourtant choisi de le faire en couleur et splendide esthétiquement. Pour t'apprendre une chose : même quand tu fais un reproches ou tu t'énerves sur quelqu'un, fais ça de la plus belle façon possible.
[rapporté sur FB par Binyamin Benhamou]

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-> Le Sforno explique que lorsque les personnes vertueuses voient l’arc-en-ciel, elles sont motivées à prier et à se repentir. Ils font tout pour apaiser la colère divine.

Rav Yissa'har Frand explique : "Hachem prodigue au monde un bienfait exceptionnel. Il envoie à l’humanité un message indiquant Sa colère. Hachem n’a pas besoin de rappel, c’est nous qui en avons besoin. En voyant un arc-en-ciel, nous sommes supposés comprendre qu’Hachem est courroucé, au point que sans cette fameuse promesse, Il aurait à nouveau détruit le monde. C’est pourquoi nous devons nous hâter de nous repentir".

[c'est comme si papa Hachem nous disait : par ton comportement, par tes fautes, tu as fais que le monde soit obscure. S'il te plaît, Mon fils adoré, fait téchouva et rend toutes ses couleurs, toute sa magnificence à Ma Création!
(si le monde semble si noir, si rempli de mauvaises choses, c'est à cause de nos mauvaises actions. Alors faisons téchouva, et rendons-lui toutes ses couleurs!)]

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-> Pourquoi Hachem a créé l’arc-en-ciel si joli s’il ne faut pas le regarder pour jouir de sa beauté? Pourquoi n’a-t-il une apparence effrayante, ou au moins neutre?
Bien que l’arc-en-ciel soit une preuve de la Midat Hadin d’Hachem (Son attribut de justice), sa grâce indique que même la sévérité de D. provient de Son amour à notre égard. L’arc-en-ciel nous rappelle donc que par amour envers Son peuple, Hachem souhaite qu’il se repente et qu’il se rapproche de Lui.
[rav Yéhonathan Gefen]

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-> Le Ramban rapporte la guémara (Haguiga 16a) affirmant qu’il ne convient pas de regarder fixement un arc-en-ciel et celui qui agit de la sorte mériterait d’être éradiqué du monde.
=> Qu’y a-t-il de mal à observer un arc-en-ciel? N’est-ce pas effectivement un magnifique phénomène de la nature? De plus, dans le Vidouï du Rav Amram Gaon, l’une des fautes sur lesquelles il faut faire téchouva et réciter le Vidouï (avouer ses fautes) est celle d’avoir "observé l’arc-en-ciel". Quel problème y a-t-il à le faire?
[La guémara explique que cela ressemble au fait de regarder la Présence Divine (chékhina)]

-> Rav Sim’ha Zissel explique que notre réaction naturelle, en voyant un arc-en-ciel, est de trouver cela joli. On en admire les couleurs, la forme, les effets, ...
Or, comme le souligne le Rav Yissa'har Frand : "Analysons cette audace! D. est furieux. Il place un arc dans le ciel pour nous véhiculer un message que nous devons prendre très au sérieux, pour que nous fassions téchouva et que nous implorions Sa miséricorde. Mais comment réagissons-nous? En disant : "Oh ! C’est beau !" Quelle insolence!"

Rav Sim’ha Zissel compare cette situation à un père qui est en colère contre son enfant et lève sa main pour le frapper (à notre génération il faut éviter autant que possible de frapper un enfant).
Le père est furieux et son mécontentement envers l’enfant est manifeste. Ce dernier le regarde et est amusé par l’expression du visage du parent. Une telle réaction énervera le père davantage. Notre admiration et notre plaisir à regarder la beauté de l’arc-en-ciel ressemblent à la réaction de cet enfant.

Toutefois, Rav Sim’ha Zissel exprime son désaccord avec un commentaire du Michna Béroura (Siman 229,1), estimant que celui qui voit un arc-en-ciel ne doit pas raconter ceci à son prochain, car ce serait considéré comme lui annoncer une mauvaise nouvelle : la colère d’Hachem à notre égard.
Rav Sim’ha Zissel ne comprend pas la logique de ce raisonnement : si quelqu’un voit un arc-en-ciel, cela doit l’inciter à se repentir et à entrainer d’autres personnes à en faire de même.
Au contraire, il faut avertir le plus de gens possible, pour qu’eux aussi fassent téchouva.

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-> "Mon arc, je l'ai donné dans le nuage. Il sera signe d'alliance entre moi et entre la terre" (Noa'h 39,13)

-> Après le déluge, Hachm jura qu'Il n'amènerait plus de déluge sur le monde et Il caractérisa le signe de cette alliance par l'arc-en-ciel. Hachem jura (Noa'h 9,15) : "Je me souviendrai de mon alliance entre Moi et entre vous".
La guémara enseigne que l’apparition de l'arc-en-ciel témoigne d’une grande accusation dans le ciel. Sa présence a pour but de réveiller l’homme au repentir, en lui rappelant la promesse d’Hachem de ne plus détruire le monde malgré le mauvais comportement de ses habitants.
Mais pourquoi Hachem a t’IL précisément choisit ce signe de l'arc-en-ciel comme témoignage?

En principe, lorsqu’un homme tire une flèche avec un arc, la partie arrondie de l’arc se trouve dans le sens de la trajectoire de la flèche. Or lorsque l'arc-en-ciel apparaît dans le ciel, sa position indique une trajectoire de flèche partant de la terre vers le ciel!
En fait, Hachem signifie par là au peuple juif et à l’humanité toute entière que cette ‘flèche’ (la destruction du monde) qu’IL serai en droit d’envoyer vers le monde, retournera finalement au ciel du fait de Sa promesse faite à Noa’h et ses fils.
Par ailleurs, il est remarquable que l’arc-en-ciel commence par la couleur rouge (la plus haute) qui symbolise en kabbala la rigueur pour redescendre jusqu’au violet qui symbolise la bonté.
Hachem disant par là au monde que lorsque l’attribut de rigueur pèse sur le monde, IL annule cette rigueur et la transforme en bonté.
[d'après un dvar Torah du rav Zamir Cohen]

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-> Lorsqu’il apparaît, nous le regardons sans nous y attarder (Choul‘han ‘Aroukh) pour pouvoir prononcer la bénédiction de circonstance, tout en évitant de le montrer aux autres (‘Hayé Adam).

La bénédiction est : Barou'h ata Hachem élokénou, mélé'h aolam, zo'hér abérit vénééman bivrito, vékayam bémaamaro.
[Ora'h 'Haïm 229,1]

-> Durant les générations du roi 'Hizkiya et de Rabbi Chimon bar Yo‘haï, aucun arc-en-ciel n’a été vu, car elles n'en avaient pas besoin.

"Le salaire est en proportion de la peine" (Pirké Avot 5,23)

-> "Il est préférable pour un individu d'acquérir une chose par de la souffrance (des difficultés), que 100 choses qu'il reçoit sans peiner pour cela"
[Avot déRabbi Nathan 3,6]

Le 'Hafets 'Haïm a créé un Kollel Kodchim à Radin, dont les membres apprenaient à fond les lois concernant le service dans le Temple.
Un des membres de ce Kollel n'était pas rapide à comprendre les concepts et avançait lentement.

Après 1 heure d'étude, il voulait abandonner.
Totalement frustré, il dit : "Regardez, celui qui est assis à côté de moi a déjà étudié 4 pages, tandis que j'en suis toujours à la 1ere page!"

Le 'Hafets 'Haïm lui a répondu : "Qu'est-ce que tu es chanceux!
C'est incroyable tout ce que tu as fait!
En une heure, tu as étudié 101 pages!!
[...]
Ton ami en est à la 4e page, car il peut apprendre plus rapidement que toi, tandis que tu trouves cela difficile.
[...]
Une chose acquise avec difficulté, souffrance est meilleure que 100 acquises facilement.
Il est peut être à la 4e page (daf hé), mais tu en es à la 101e page (daf kouf bét)!!"

=> Quelle claque! Que les apparences sont trompeuses!!

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-> "D. rémunère chaque homme selon ses actes" (Téhilim 62,13)

Si l'on a des facilités, il ne faut pas se laisser aller en disant : "C'est bon! Je suis le meilleur, et de loin! Je peux me permettre de ralentir ..."
Si l'on a des difficultés, il ne faut pas abandonner en disant : "C'est pas fait pour moi! Laissons la Torah à ceux dont D. en a donner les moyens!"

Nous devons tous étudier la Torah, et faire de notre mieux en fonction de nos capacités.
Une personne peut nous sembler brillante, mais qui sait, si par nos efforts, on n'est pas en réalité très loin devant elle, en terme d'étude de Torah.

"Ce qu'une personne ne donne pas à la tsédaka va finir chez le médecin"

[midrach Pessikta Rabbati 11 ; midrach Bamidbar rabba 9,13]

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-> "De même que les revenus d'une personne pour l'année à venir sont déterminés à Roch Hachana, de même, ses pertes sont déterminées à Roch Hachana"

[guémara Baba Batra 10a]

Cette guémara nous raconte ensuite que dans une rêve Rabbi Yo'hanan ben Zakkaï a vu que ses neveux devaient perdre 700 dinars dans l'année à venir.
Il les a ainsi poussé à donner de la tsédaka, jusqu'à ce qu'ils en arrivent à 683 dinars.
Vers la fin de l'année, le gouvernement leur a demandé de payer 17 dinars en taxes.

Ses neveux ont alors eu peur que le gouvernement ne vienne à leur demander encore plus de taxes.
Rabbi Yo'hanan les a rassuré en leur disant qu'ils n'auraient pas a en payer plus que ce montant.

Ses neveux ont demandé : "Comment le sais-tu?"
Il leur a, alors, raconté son rêve, disant qu'ils devraient perdre 700 dinars dans l'année.
Suite à ses incitations, ils ont réussi à dépenser la quasi totalité dans la tsédaka, sauf les 17 dinars restants.

Ses neveux se sont plaints : "Pourquoi ne nous as-tu pas prévenu directement? Nous aurions tout donné à la tsédaka."

Il leur a répondu : "Je voulais que vous accomplissez la tsédaka de façon désintéressée, pure"

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-> "Existe-t-il au monde un investissement plus rentable que le fait de donner de la tsédaka?
Ce que l'on donne, nous devions le perdre de toute façon, d'une manière ou d'une autre.
Au moins, par ce biais nous gagnons une mitsva, qui en plus a la capacité de retirer les mauvais décrets."

[Rabbi Yaakov Galinsky]

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-> "L'oeuvre de la tsédaka sera la paix, et le fruit de la tsédaka sera le calme et la sécurité à tout jamais" (Yéchayahou 32,17)

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Une personne qui avait perdu son argent, sans s'en rendre compte, par un trou dans sa poche, en demanda la raison au 'Hafets 'Haïm, qui lui répondit : "L'argent ne s'est pas perdu en raison du trou. La poche a eu un trou afin que vous perdez votre argent"

"D. insuffla dans ses narines une âme de vie et l'homme devint un être vivant" (Béréchit 2,7)

Rav Yoël Teitelbaum (Rabbi de Satmar) donna un jour une explication au fait que la nuit, lorsque l'on étudie la Torah, on est souvent pris de somnolence et on doit faire de grands efforts afin de rester éveillé, tandis qu'une personne qui va faire des choses vaines/futiles n'aura aucun mal à rester éveillé (pour faire la fête jusqu'au bout de la nuit!).

L'âme d'une personne est une partie divine, qui cherche naturellement à revenir à sa source : à D.

Chaque nuit, lorsqu'une personne dort, l'âme va quitter le corps afin de rendre des comptes au Ciel des progrès spirituels réalisés durant la journée écoulée.

Ainsi :
-> Lorsqu'une personne fait quelque chose de bien, comme étudier la Torah, l'âme désire aller au plus vite rapporter fièrement ce qui a été réalisé, ce qui entraîne une envie de dormir.

-> Cependant, lorsqu'une personne gaspille futilement son temps et ses capacités, l'âme n'est absolument pas pressée d'aller reporter cela, et la personne peut rester éveiller sans effort.

"Vous n'explorerez pas à la suite de votre cœur et à la suite de vos yeux, par lesquels vous vous égarez" (Chéla'h Lé'ha 15,39)

-> Rachi de commenter : "Le cœur et les yeux sont les explorateurs du corps et l'attirent vers la faute, le cœur convoite, les yeux voient puis le corps commet la faute"

-> D. nous dit : "Si tu Me donnes ton cœur et tes yeux, alors je saurai que tu es Mien"
[guémara Yérouchalmi Béra'hot 5,5]

-> "Le yétser hara n'a de contrôle que sur ce que les yeux regardent"
[guémara Sota 8a]

-> "Celui qui ferme les yeux pour ne pas voir le mal, celui-là habitera dans les hauteurs (proche de D.)"
[Yéchayahou 33,15-16]

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-> Il existe 2 types de mitsvot : faire (assé) ou ne pas faire quelque chose (lo ta'assé).

Nous avons trop tendance à sous valoriser l'importance des mitsvot de type : ne pas faire (pensant à tord que l'essentiel est dans le faire quelque chose selon la volonté de D.).
Mais en réalité, nous aurons plus de récompenses pour le fait de se retenir de faire une faute, que pour la réalisation d'une mitsva.

Un midrach (michna Ouktsin 3,12) enseigne que D. donnera à chacun des tsadikim : 310 "mondes" comme récompense.
Le Gaon de Vilna (Adéret Eliyahou - Béréchit) dit que 300 "mondes" sont donnés au tsadik car il s'est détourné du mal (sour méra), tandis que seulement 10 "mondes" lui seront donnés pour la réalisation de ses bonnes actions (assé tov).

Quel contraste!!

Il peut sembler plus facile de vibrer, de retirer de la spiritualité lorsque l'on accomplit une mitsva (fêter un yom tov, étudier une guémara passionnante, prier avec ferveur, ...), que de se priver de réaliser une action (un petit goût amer de frustration s'en retire, en opposition avec la joie résultant de l'action).

L'essence, la base d'un juif est le fait de se détourner, d'éviter le mal (sour méra).

N'oublions pas que le "sour méra" surpasse le "assé tov", et donne une récompense qui lui est 30 fois supérieure!

=> Ainsi, par exemple, en lien avec notre dvar Torah, ne négligeons pas et ne sous-estimons pas l'importance, l'impact, du fait de détourner son regard d'une vision interdite.

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-> Le Beis Avraham (Rabbi Avraham Weinberg) a dit lors d'une visite à Tibériade (il y a environ 80 ans) :
"Ne dites pas que les générations antérieures étaient beaucoup plus grandes que la nôtre.
[...]
De nos jours, lorsque nous marchons dans les rues et que nous préservons notre kédoucha (sainteté), nous sommes beaucoup plus grands que les générations passées."

Personne à part Hachem ne peut savoir ce que je vois, ce que je pense.
Ainsi, dans l'intimité de mon esprit, de ma maison, j'ai la possibilité d'agir de façon pure, entière avec D., lui témoignant que rien ne peut lui être caché (akol galouï léfané'ha).
Mon intériorité et mon extériorité sont identiques : tout propres!

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-> Rav Yossef, fils de Rabbi Yéhochoua ben Lévi a survécu à une mort clinique, et à son réveil, il a raconté ce qu'il a vu :
"J'ai vu le monde à l'envers : [les gens] qui sont élevés dans ce monde sont bas dans le monde à venir, et ceux qui sont bas dans ce monde, sont élevés dans le monde à venir"
[guémara Pessa'him 50a]

Il peut nous sembler qu'une personne est faible dans un domaine, mais on ne sait pas toute la lutte qu'elle a fait pour être à ce niveau.
Par exemple, dans la kédoucha, seul D. peut avoir conscience des sacrifices, des efforts que nous sommes prêt à concéder pour Lui rester fidèle.

Dans ce monde, devant les projecteurs, en public, certaines personnes ont des facilités pour faire le beau avec peu.
Mais, dans le monde à venir, la vérité éclatera, et nous verrons clairement comment chacun aura été prêt à souffrir pour exprimer son potentiel dans la réalité.
Les petits d'un jour, deviendront les géants de l'éternité.

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-> "Vous serez pour Moi un royaume de Cohanim et un peuple saint" (Yitro 19,6)

-> Nos Sages nous disent que nous faisons tous partie de la royauté : "Tous les juifs sont des princes".
[Michna Shabbath - chap.14 - kol Israël béné méla'him ém]

Qu'est-ce qu'un prince?
Une personne qui arrive à se maîtriser, à se contrôler : avec elle-même et avec autrui.

-> Le Kouzari (maamar 3) d'enseigner :
"Un prince doit contrôler ses sens, son mental et ses capacités physiques, comme il est écrit : "Celui qui domine ses passions est supérieur à un preneur de villes" (Michlé 16,32).
Il a le mérite de régner, car s'il était prince sur un pays, il serait le même qu'il est avec son corps.
Il a pris le contrôle de ses passions ..."

=> b"h, Tâchons de faire honneur à notre statut de princes, en préservant autant que possible notre kédoucha.

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-> "Afin que vous ne vous égariez pas à la suite de votre cœur et de vos yeux" (v.15,39)

-> Le Chomer Emounim affirme que si un homme marchant dans la rue et confronté à une vision interdite se maîtrise et en détourne son regard, toutes ses prières seront exaucées, car ce sera un moment favorable dans le ciel.

[d'une certaine façon, on peut dire que regarder des choses interdites c'est s'égarer, car on avait alors une opportunité d'avoir toutes nos prières exaucées!]

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-> "Ne vous détournez pas après votre coeur ni après vos yeux" (Chéla'h Lé'ha 15,39)

-> Nos Sages expliquent : "Ne vous détournez pas après votre coeur : c'est l'hérésie, ni après vos yeux : c'est la
débauche".
=> Mais on peut se demander pourquoi avoir placé l'hérésie avant la débauche. Apparemment, l'envie de débauche est plus courant et plus puissant que le penchant à l'hérésie?

-> Le Saba de Kelm commente :
c'est que la Torah vient ici révéler que la racine de la débauche se trouve en fait dans l'hérésie. L'homme qui se laisse aller à ses envies et pulsions pour adopter un comportement immoral et faire tout ce qu'il a envie, la raison profonde de cette démarche, c'est la volonté de ne pas accepter l'Autorité Divine et s'y soumettre.
L'homme cherche à se libérer de tout joug et autorité, au point de hisser au plus haut le drapeau "des droits de l'homme", les droits à la liberté, d'être libre de faire ce que je veux, libre de ne pas me soumettre et me plier. Cela le poussera à chercher se libérer même du Joug de la Royauté Divine, qui exerce sur lui une contrainte et l'empêche de faire ce qu'il veut. Et c'est là que s'enracine toutes les fautes liées à la moralité.
=> En vérité, l'homme qui glisse à des comportements immoraux, plus que de chercher le plaisir que cela lui procure, c'est la recherche de sa liberté, de pouvoir faire ce qu'il souhaite sans contraintes, qu'il clame plus que tout. Et le monde actuel ne fait que le démontrer de jour en jour.

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-> Le Arizal (Drouché Tsitsit 7) nous révèle l’importance de regarder les tsitsit : "Sache que l’homme doit regarder les tsitsit à chaque instant, ainsi qu’il est écrit : ‘Vous le regarderez’. Cela est d’un grand profit pour l’âme, afin qu’aucune faute ne se présente s’il prend garde à cela ; il aura un grand profit".

-> Il semble que ces paroles soient la source des propos du ‘Hafets ‘Haïm (Chmirat Halachone 2,3) :
"Du sens simple du verset, il semble que la vue des tsitsit est d’un grand bénéfice afin d’être zélé dans les Commandements divins et de ne pas être détourné par les yeux. Aussi, ô combien est-il adéquat de les regarder plusieurs fois par jour, et particulièrement lorsqu’une pensée incorrecte survient ou bien une colère - il est très bien de regarder alors les tsitsit et le penchant éclatera".

-> Le rabbi 'Haïm Chmoulévitch (Si’hot Moussar - si’ha 44) enseigne :
Par le regard porté par tout homme sur les fils tékhélét des franges de son vêtement (tsitsit), dont la couleur bleu-azur ressemble à celle du Trône Divin, c'est comme si cet homme se tenait près du Trône de Gloire, reconnaissant ainsi son Créateur.
Ainsi, la vision a le pouvoir d'attacher non seulement à la chose observée, mais également à tout ce qui représente une ressemblance, ici par la couleur, à la chose observée.

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-> Le Séfer ha'Hinoukh (qui énumère toutes les mitsvot de la Torah) répertorie la défense "Vous n'irez pas après votre coeur et après vos yeux", comme étant la mitsva שפז (soit une valeur de 387).
Ce mot précède le שפח (soit 388), dont les lettres forment en commençant par la fin : חפש ('hoféch - les vacances).
Cela afin de suggérer que le préambule à la période des vacances est le renforcement dans la défense : "Vous n'irez pas après votre coeur et après vos yeux" (Chéla'h Lé'ha 15,39).
[rav Elimélé'h Biderman]

+ "Lorsque les fidèles prient à la synagogue, des lumières très saintes s'y diffusent au-dessus de la communauté qui prie.
Et selon le nombre de personnes présentes, cette lumière se dépose sur elles et leurs âmes reçoivent des couronnes de la présence divine"

[Zohar - Balak 196a]

-> "La prière est liée aux mystères supérieurs et les humains ignorent qu'elle traverse les airs, perce les cieux, ouvre les brèches et monte vers le Haut."

[Zohar II,201a]