Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"D. dit à Avram après que Lot se fût séparé de lui" (Lé'h Lé'ha 13,14)

-> Rachi de commenter :
"Tant que le méchant [Lot] était avec lui, [Avram] ne recevait pas la parole divine. Or, plus haut, lorsque Lot était avec lui, il est écrit : "D. apparut à Avram", parce qu'à ce moment-là, [Lot] était encore convenable."

-> Le Mélo haOmer demande : Pourquoi Lot s'est-il perverti? Que lui est-il arrivé?

Et de répondre :
Nous voyons que quiconque va habiter en Israël s'élève spirituellement : "Un de nous [qui habite en Israël] est aussi sage que 2 Sages de la diaspora" (guémara Kétoubot 5).

Or, on sait que : "quiconque est supérieur à son prochain, son mauvais penchant est supérieur au sien".
Par conséquent, le mauvais penchant se développe et il faut déployer davantage de force pour le dominer.

C'est pourquoi, lorsqu'Avraham et Lot sont arrivés en Israël, Avraham qui a sans cesse lutté contre son mauvais penchant s'est élevé encore davantage en sainteté, mais Lot, qui n'a pas dominé son penchant, est descendu très bas et a pris une mauvaise voie.

Les choses se passent toujours ainsi en Israël : soit l'homme s'élève dans la sainteté, soit il descend et chute parce que son mauvais penchant s'y développe davantage.

Source (b"h) : dvar Torah issu du "Maayana chel Torah" du rav Alexander Zoucha Friedman

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-> La Torah nous raconte qu’Avraham et son neveu Loth, revinrent tous 2 très riches d’Égypte.
Toutefois, une dispute les sépara, car les bergers de Loth estimaient que leurs troupeaux avaient le droit le paître sur des terrains étrangers, en terre d’Israël. D’après eux, Hachem avait donné la terre Sainte à Avraham et Loth étant son seul héritier, il pouvait d’ores et déjà en profiter.
Ceci est faux, car Avraham n’avait alors pas encore hérité de la terre, leur acte était donc considéré comme du vol. Les bergers d’Avraham réprimandèrent ceux de Loth, ce qui donna naissance à une discorde.
Pour éviter qu’elle ne s’envenime, Avraham proposa à son parent de se séparer de lui. Loth accepta et partit en terre de Sodome, région prospère.
Ensuite la Torah annonce qu’Hachem parla à Avraham, précisant que c’était "après que Loth se fut séparé de lui". Le Midrach Tan’houma (Vayétsé 10), rapporté par Rachi enseigne que ces quelques mots, apparemment superflus, indiquent qu’Hachem ne parlait pas à Avraham tant que son neveu racha faisait partie de son entourage. Pourtant, on remarque que plus tôt, Hachem avait parlé à Avraham, bien que Loth fût à ses côtés (cf. Lé'h Lé'ha 12,7).

Nos Sages expliquent qu’auparavant, Loth était considéré comme vertueux, donc il n’empêchait pas les discussions entre D. et Avraham. Par la suite, il connut une dégradation spirituelle. Ainsi, Hachem ne pouvait plus parler à Avraham tant qu’il était en sa compagnie.
=> Quelle fut l’origine de la chute spirituelle de Loth?

Rav Shimon Schwab répond en analysant un autre verset de la présente paracha. Durant la guerre entre les 4 rois et les 5 rois, le camp victorieux kidnappa Loth : "Ils prirent Loth et ses biens, le neveu d’Avraham et se retirèrent" (Lé'h Lé'ha 14,12). L’agencement de ces versets est difficile à comprendre ; les mots "le neveu d’Avraham" semblent être placés au mauvais endroit, ils auraient dû apparaitre juste après le nom "Loth". Pourquoi l’expression "et ses biens" les sépare-t-ils?

Le rav Schwab pense que cela fait allusion à la cause sous-jacente de la séparation entre Avraham et Loth : les biens matériels de ce dernier.
C’est l’argent de Loth qui marqua la scission des 2 proches, non seulement dans ce verset, mais dans leur conception de la vie en général. Et leur séparation se produisit quand ils revinrent d’Égypte avec de grandes richesses. Ensuite, le verset parle des valeurs peu éthiques des bergers de Loth (qui furent certainement influencés par leur maître).
Ainsi, la fortune de Loth fut la cause directe de sa dégradation spirituelle. Son attrait pour l’argent incita ses bergers à justifier leur vol. C’est également ce qui le poussa à se rendre à Sodome, aux pâtures abondantes.

Le rav Yéhonathan Gefen ajoute :
L’exemple de Loth nous montre que l’acquisition de biens entraîne souvent une descente spirituelle. Quand l’individu s’enrichit, il risque d’en vouloir davantage et d’oublier que l’origine de son succès ne fut pas ses efforts, mais l’aide divine.
Ce fut un phénomène très visible chez Loth. Quand la Torah nous raconte qu’il s’enrichit, nos Sages soulignent que c’était par le mérite d’Avraham. Ce fut sa proximité avec un homme tellement vertueux qui lui apporta cette grande bénédiction. Mais Loth ne comprit pas ce message et n’en profita pas pour se rapprocher de son oncle. Il pensa qu’il pouvait s’enrichir en agissant malhonnêtement. Et au lieu de tenter de rester aux côtés d’Avraham, il choisit de vivre à l’opposé de tout ce que notre Patriarche Avraham représentait pour pouvoir encore prospérer.
Comment tout ceci se finit-il? Il perdit tous ses biens quand la ville de Sodome fut détruite.

Ainsi, quand une personne s’enrichit, elle risque fortement de chuter spirituellement et d’agir frauduleusement, pour préserver sa fortune.

[sur les dangers de la richesse, le 'Hafets 'Haïm dit qu'on se persuade qu'on serait très généreux si seulement on devenait très riche. Mais en réalité avec l'arrivée de l'argent, vient aussi en nous un yétser ara supplémentaire, et une fois riche la réalité est très différente de ce qu'elle est actuellement pour nous! ]

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-> "Le pays ne les recevait pas pour résider ensemble car leurs biens étaient grands et ils ne purent résider ensemble" (Lé'h Lé'ha 13,6)

=> Ce verset semble se répéter car si "le pays ne les recevait pas pour résider ensemble", cela revient à dire qu'"ils ne purent résider ensemble"?

En fait, dans une dispute, souvent il y a une raison qui la justifie et la renforce. Mais avec le temps, les gens continuent à se quereller même sans cette raison, parce qu'ils se sont installés dans cette dispute.
Ainsi, au départ, les bergers d'Avraham et ceux de Lot avaient une raison pour laquelle ils ne pouvaient résider ensemble. C'était "car leurs biens étaient grands".
Mais ensuite, la dispute s'est installée et ils ne purent plus être ensemble, sans raison. "Et ils ne purent résider ensemble", tout simplement.
[Chaaré Sim'ha]

"Le corps a besoin d'air.
Quel est l'air de l'âme?
La émouna."

[Rav Eliyahou Lopian]

"Le feu correspond à 1/60e de l'enfer, le miel à 1/60e de la manne, le Shabbath à 1/60e du monde à venir, le sommeil à 1/60e de la mort, et un rêve à 1/60e de la prophétie"

[guémara Béra'hot 57b]

Le Rambam (dans son livre des égarés 2,36) dit que bien qu'il soit inapproprié de faire un lien entre 2 concepts totalement différents, métaphoriquement cela ressemble à un bourgeon qui correspond au fruit à un état non développé.
Comme il est écrit : "Les bourgeons de la prophétie sont les rêves" (midrach Béréchit rabba 17,7).

Comme dans la cacherout, la quantité de 1/60e, est la mesure minimale permettant de ressentir quelque chose.

"Si une personne qui a vécu une perte (matériel, financière) ou un type de souffrance, est capable de "se renforcer comme un lion" afin d'accepter avec joie la décision d'Hachem, alors elle est assurée de récupérer ce qu'elle a perdu"

[Rav 'Haïm Palagi - Zéchira lé'Haïm - vol.2]

Le roi David dit : "Celui qui a confiance en D., [alors Sa] bienfaisance l'entourera [pour le garder]" (Téhilim 32,10).

Par exemple dans le cas d'une perte d'argent, si on accepte la décision de D. avec amour et joie, sans en être bouleversé, alors le rav 'Haïm Palagi nous assure qu'on récupérera cette somme.
(de la façon et au moment où D. le souhaitera).

=> L'unique condition est de garder fermement en son cœur son entière confiance en Hachem, sans se plaindre, et en étant persuadé que : "Grâce à D. (b"h), je sais que c'est pour le bien!"

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-> "Nombreux sont les maux qui menacent le racha ; mais quiconque a confiance en Hachem se trouve environné de Sa grâce" (Téhilim 32,10)
Le midrach (Téhilim, Yalkout Chimoni) explique que même, si quelqu'un est englué dans les fautes, qu'il est un racha, mais dès qu'il se tourne avec confiance vers Hachem, il sera alors entouré de bonté.

["quiconque a confiance en Hachem" = cela concerne même les racha, entraînant une disparition de "nombreux sont les maux qui menacent le racha", et à la place ils : "se trouve environné de Sa grâce".
Ainsi, au regard du pouvoir de la confiance en Hachem, nous devons tout faire pour l'avoir autant que possible!]

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-> Nos Sages commentent le verset : "Nombreuses sont les souffrances du racha, et celui qui place sa confiance en Hachem, la bonté l'enveloppera" (Téhilim 32,10) = "même un racha, s'il place sa confiance en Hachem, la bonté l'enveloppera. Car puisqu'il place sa confiance en Lui, Hachem, par bonté, le sauvera".
[Messé'h 'Hokhma - Ekev 10,20]

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-> "Nombreux sont les maux du juste, mais de tous Hachem les débarrasse" (Téhilim 34,20)

Un juste (tsadik) est quelqu'un qui vit pas le biais de sa émouna : "Le juste vivra par sa émouna" ('Habakouk 2,4).
=> Ainsi à partir du moment où une personne a de la émouna [même dans les épreuves de la vie, alors elle devient par cela "tsadik" dans sa vision des événements se produisant], et ainsi automatiquement Hachem va lui résoudre tous ses problèmes. ("de tous Hachem les débarrasse").

+ "Si une personne souhaite savoir à quoi ressemble sa part dans le monde à venir, elle doit réfléchir à combien de plaisirs spirituels et de sentiments de kédoucha (sainteté), elle expérimente pendant Shabbath.

Et si une personne désire connaître son niveau d'amour de D., elle doit évaluer la véritable valeur de son amour du peuple juif, envers chaque juif quel qu'il soit."

[Rav Aharon de Karlin]

La gravité de parler à la synagogue

+ La gravité de parler à la synagogue :

-> "Mon Sanctuaire vous révérerez" (Vayikra 26,2)

Le Sforno de commenter :
"Ce commandement s'applique aux synagogues et aux lieux d'étude, qui pendant l'exil, remplacent le Sanctuaire (le Temple)".
On appelle ainsi une synagogue : un mikdach méat (un Temple miniature).
Par exemple, lorsque le rav Yéhouda Zev Segal s'approchait de l'entrée de la synagogue, il se comportait comme quelqu'un qui entrait dans le palais du Roi.

-> Celui qui parle pendant la prière est coupable de voler la sainteté de la synagogue (massig gvoul).
[Rambam - Hilkhot Téchouva 26]

-> Selon le 'Hafets 'Haïm (michna Béroura 151,1), utiliser un lieu aussi sacré afin de se rassembler pour discuter vainement, c'est transformer la synagogue en : "un lieu d’idolâtrie".

-> Le 'Hafets 'Haïm (michna Béroura 151,2) insiste sur la gravité d'y parler pour rien :
"car en agissant ainsi, une personne exprime un manque de respect pour la présence divine.
[De plus,] il n'y a aucune comparaison entre une personne qui faute en privé et une personne qui faute dans le palais du Roi, en présence du Roi.

Ce mal s'aggrave lorsque l'on cause d'autres à se joindre à la faute ... voir que l'on est à l'origine d'autres fautes (lachon ara, créer des disputes, ...) ...

Et qui est la cause de tout cela, si ce n'est celui qui a initié cette démarche de discuter.
C'est certain, qu'il recevra une "récompense" pour tout cela."

-> En parlant, on exprime indirectement aux autres que ce n'est pas si grave, que c'est normal de se comporter avec légèreté dans la synagogue (si lui parle, pourquoi pas moi!).
Ainsi, lorsque nous parlons, nous ouvrons l'appétit, la tendance naturelle d'autrui à discuter (c'est plus facile et agréable sur le moment), en oubliant pourquoi et devant qui on est là.
C'est une forme de 'hiloul Hachem.

Si tu as envie de parler, alors parle à D.!
Ainsi, on peut être aussi une source d'exemple (si lui il prie de toutes ses forces, alors pourquoi pas moi!).
C'est une forme de kidouch Hachem.

=> Au lieu de venir louer D. (par notre prière), nous venons dans Sa maison, face à face avec Lui, et nous l'ignorons, Lui "crachant à la figure" en disant qu'il y a mieux à faire, plus important.
Quel affront!!

Imaginons qu'au moment du don de la Torah, alors que D. parle, nous discutons avec nos voisins en disant tu connais la dernière blague, le dernier potin, ...

=> Au lieu que notre prière soit une source de mérites, c'est tout le contraire ... notre prière se retourne contre nous!!

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-> Le Zohar (vol.II - p.131b), nous enseigne :
"Concernant un individu qui parle dans une synagogue :
Honte à lui, pour le manque de foi, d'espérance [en Hachem] ;
Honte à lui, car il n'a pas de part dans le dieu d'Israël, car il démontre [qu'il croit] qu'il n'y a pas de dieu, et qu'Il n'est pas présent ici [dans la synagogue], et qu'il ne Le craint pas."

-> Le 'Hatam Sofer (Drachot 'Hatam Sofer - vol.II - p.309) de nous dire :
"Dans Sa bonté et miséricorde, D. nous a laissé un Temple miniature (les synagogues et les lieux d'étude).
Si nous les traitons comme un lieu sacré, alors ils seront transportés (lors de la venue du machia'h) en terre d'Israël, et ils ont actuellement la même sainteté que la terre d'Israël ; et les prières qui y sont récitées montent jusqu'à la porte du ciel.

Cependant, si, D. nous en préserve, nous traitons ces lieux d'une manière honteuse, et que nous y échangeons des paroles vaines, alors la vapeur de ces discussions y est présente, et le "prince de l'exil" (le Satan) s'en revêtit.
Il devient alors : "le maître de la synagogue", que D. nous en préserve, et il accepte alors les prières et les dépose chez les forces négatives.
[Plutôt que de servir Hachem par notre prière,] c'est comme si nous adorions une idole (avoda zara) [dans le Temple miniature qu'est la synagogue]."

=> Prier et parler dans une synagogue, c'est alimenter, donner des forces au mal.
Nos prières au lieu de venir nous aider/bénir, viennent nous accuser/maudire.

De même que nos paroles ont un pouvoir positif phénoménal, elles peuvent aussi avoir un impact négatif énorme, si nous ne les utilisons pas comme il le faut, c'est pour cela que le yétser ara nous pousse beaucoup à y parler.

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-> Selon le Zohar (paracha Térouma), en prononçant des paroles étrangères à la synagogue durant la prière, on témoigne que l'on n'a pas de part dans le peuple d'Israël.
C'est comme si on niait la présence divine dans ce lieu (Ben Ich 'Haï - Vayéra 1), et c'est cette faute qui prolonge l'exil et repousse la venue du Machia'h.

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-> "Les synagogues et les lieux d'étude de Bavél sont destinés à être implantés en Israël"
[guémara Méguila 29a]

Lorsque Machia'h viendra, tous les endroits de prières et d'étude seront déplacés en Israël.
Mais il y a une condition pour cela : il faut que nous y ayons témoigné le respect dû, en évitant d'y discuter.

Rabbi Moché Wolfson dit :
"Il est certain que les synagogues dans lesquelles les personnes discutent régulièrement durant la prière vont rester à leur même place au moment de la guéoula [alors que les autres iront en Israël]"

=> Dans un futur imminent, après l'arrivé du machia'h, imagions notre honte lorsque l'on sera tous en Israël, et qu'on nous demandera : elle est où ta synagogue?

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-> Le Choul'han Aroukh (Ora'h 'Haïm 124,7) écrit :
"Une personne ne doit pas s'engager dans une discussion lorsque l'officiant répète la amida.
Si elle parle, elle est un fauteur, et sa faute est trop grande pour être supportée, et on la réprimandera."

Il est intéressant de noter qu'aucune autre faute n'est dénommée ainsi, et elle est à rapprocher de : "Caïn dit à Hachem : Mon crime est-il trop grand pour être supporté" (Béréchit 4,13).

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-> La michna Béroura (124,27), cite le Kol Bo qui dit :
"Honte à ceux qui discute pendant la prière, car nous avons vu plusieurs synagogues détruites pour cette raison".

-> Le Tossefot Yom Tov (1578-1654) fit un rêve dans lequel on lui annonça que si la population juive d'Europe de l'Est a été dévastée par 2 années entières de pogroms cosaques (en 1648 et en 1649), c'est parce que les gens avaient l'habitude de parler à la synagogue durant la répétition de la amida.

Le rav Matitiahou Salomon développe à ce sujet :
"Que pensez-vous qu'il arriva lorsque commencèrent les massacres cosaques?
Que pensez-vous que firent les habitants des villages lorsqu'ils virent les cosaques à cheval sur leurs grandes montures fondre sur eux à toute allure?

Ils se précipitèrent à la synagogue et implorèrent D. avec désespoir.
Ils adressèrent des "prières complètes", intimement convaincus que leurs prières avaient le pouvoir de les sauver.
Ils prièrent sans arrogance ni complaisance, tels "des mendiants se tenant devant la porte".

Mais leurs efforts restèrent vains.
Leurs prières ne furent pas "immédiatement acceptées".
Pour quelle raison?

Parce que D. dit : "Lorsque tout allait bien et que vous veniez à la synagogue, vous aviez l'habitude de bavarder avec vos amis et vos voisins pendant la répétition de la amida, comme si vous ne vous trouviez pas dans un lieu saint.
Vous avez tourné en dérision les prières qui M'étaient adressées.
Et à présent, vous venez prier!
Maintenant, vous venez dire : notre Père, notre Roi! (avinou malkénou)!

Si Je suis un Père, où est Mon honneur?
Si Je suis un Roi, où est le respect qui m'est dû? (midrach rabba 46,4).

Me considériez-vous votre Père et votre Roi lorsque vous bavardiez en Ma présence?
Il est trop tard à présent. Je ne peux accepter vos prières."

Voilà pourquoi les bavardages à la synagogue pendant la répétition de la amida sont "une faute trop grande à porter". "

=> En y parlant, nous nous interdisons toute aide, tout sauvetage futur de D., lorsque nous en aurons véritablement besoin.

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-> En 5408/5409, il y eut en Europe des grands pogroms et beaucoup de sang juif fut versé, sans raison apparente. De grands malheurs se produisirent et la raison de colère divine restait inexplicable.
Le Rav Tossfot Yom Tov décida alors de faire une "Chéélat ‘Halom" (une question dans les rêves), et reçut cette réponse : le décret divin provient des paroles futiles prononcées dans les synagogues.
Il rédigea alors un Michébérakh spécial pour les personnes se taisant à la synagogue.

-> L’Admour de Gour (le Imré Emet) expliqua l’impossibilité des Nazis d’atteindre les juifs d’Afrique du Nord par le fait qu’ils craignaient et respectaient profondément la synagogue.

-> Le rav Yonathan Eibschutz dans son livre Yaarot Dvach explique également par cette raison la destruction des synagogues de Prague.

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-> "Les difficultés qu'une personne rencontre dans sa vie, en ce qui concerne les enfants, la santé et la parnassa, proviennent de la faute de parler durant la prière"
[Rabbi Dov Ber de Loubavitch]

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+ Encore quelques mots sur la synagogue :

La michna Béroura (Siman 46, introduction) affirme qu'avant qu'une personne n'entre dans une synagogue [le matin], alors qu'elle est encore à l'extérieur, elle doit dire : "Dans la maison de D., nous entrerons avec agitation".

En franchissant le seuil de la synagogue, il faut prendre un moment pour s'imprégner de la sainteté intense et imposante qui nous enveloppe.
Ensuite, on doit dire : "Et moi, grâce à Ton immense bonté, j'entrerai dans Ta maison, je me prosternerai à Ton Saint Temple pénétré par Ta crainte" (Téhilim 5,8 - vaani bérov 'hasdé'ha avo bété'ha ...).

Selon le rav Mattitiahou Salomon cela nous enseigne que nous devons faire une pause et réaliser le privilège que nous avons de pouvoir prier dans une synagogue.
Combien nous sommes chanceux de pouvoir nous tenir entre ces saints murs et nous rapprocher de D.

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-> Une personne qui vient à la synagogue pour parler, est considérée comme un fauteur qui entraîne les autres à la faute, et ce comportement lui fait perdre sa part dans le monde à venir.
[Dover Shalom - p.70]

-> Un tsadik a rencontré une fois Eliyahou haNavi, qui était en train de charger 300 chameaux avec des punitions.
Il lui a demandé : "Pour qui sont-ils?"
Eliyahou lui a répondu : "Pour celui qui parlent entre "barou'h chéamar" et la fin de la Amida".
[Or'hot Israël citant la Pessikta]

-> La michna Broura rapporte (56,101), au nom du traité Dérekh Erets, que Rabbi 'Hama a trouvé le prophète Eliyahou en train de conduire des milliers de chameaux chargés de Colère divine et d'Emportement pour punir ceux qui parlaient pendant le Kaddich et la Kédoucha.

Le Michna Broura continue en citant le Sefer 'Hassidim qui raconte l’histoire d’un homme pieux qui a rêvé d’un de ses amis décédé, pieux lui aussi, dont le visage était vert.
Le rêveur lui a demandé la raison de cette couleur, il lui a répondu "parce que je parlais pendant le Kadich".

Le Michna Broura écrit que même penser des paroles de Torah pendant le Kadich est interdit, car il faut beaucoup se concentrer sur les réponses du kadich.

Pour la répétition de la Amida ('Hazara), cela est écrit clairement dans le Choul’han Aroukh (chap.124, alinéa 7) : "qu’on n’a pas le droit de parler de choses profanes pendant que l’officiant fait la 'Hazara (et le rav Ovadia Yossef qu’on n’a même pas le droit d’étudier de la Torah ne serait-ce qu’en pensée, et à plus forte raison d’en parler (Halik'ot Olam, Tome 1 p.192), et si la personne a parlé, elle fait un péché qui est insoutenable et qui doit être réprimandé."

-> Le Magen Avraham rapporte que le Arizal ne disait que des mots de prière dans la synagogue, évitant même des discussions de moussar et de téchouva, de peur d'être amener à des sujets inconvenables pour le lieu.

-> La michna Broura écrit que nous devons éduquer nos enfants à respecter la synagogue.
[il faut être un exemple à leurs yeux, et ne pas attendre d'eux ce que nous ne faisons pas]
Il est ainsi mieux de ne pas les y amener trop jeunes, si c'est pour qu'ils y jouent et dérangent les autres, et surtout qu'ils acquièrent de mauvaises habitudes qui vont rester durant toute leur vie (ex: la synagogue est un lieu où l'on peut venir s'amuser, parler comme dans café, ...).

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+ La sainteté d’une synagogue est la même que celle du Temple.
De la même manière que nous nous conduisons actuellement dans une synagogue, de la même manière nous nous comporterons dans le futur Temple.
[…]
Si nous ne nous efforçons pas d’honorer une synagogue, alors [pour l’éternité] nous n’aurons aucune compréhension de ce qu’est réellement la sainteté du Temple.
[Rav Avraham Pam]
[citation rapportée dans le Séfer Torah Tavlin du rabbi David Hoffman (Kédochim 5776)]

-> Le Smak écrit que de nos jours, la synagogue est un Temple miniature (mikdach méat).

-> Le Kav haYachar ajoute que les murs d’une synagogue sont tellement saints que la lumière de la présence Divine plane constamment au-dessus.

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"Au moment où l'on sort les Séfer Torah de l'Arche (la Téva), il ne faut pas parler.
On reste debout avec crainte, car à ce moment-là, les Portes du Ciel et les Portes de la Miséricorde s'ouvrent, et l'amour de D. s'éveille envers Ses Créatures.

A ce moment, on doit sentir qu'on reçoit la Torah. Il ne faut donc pas parler, pas même pour dire des paroles de Torah, et certainement pas des paroles futiles."

[le Méam Loez - sur Vayélé'h 31,19]

[ex : imaginons l'insulte à Hachem, qui est en train de donner Sa Torah, et nous pendant ce temps là nous discutons du dernier match de foot!]

-> "Dès que le Séfer Torah est posé sur la Téva, toute l'assemblée doit ressentir de la crainte, "trembler" et se considérer comme face au mont Sinaï et disposée à recevoir la Torah.
Chacun des fidèles doit se concentrer et prêter l'oreille à la lecture, et nul n'a le droit "d'ouvrir la bouche" même pour dire des paroles de Torah.
Chacun doit être animé d'une crainte lui faisant oublier qu'il possède une bouche."
[Zohar - Vayakél 206a]

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+ A la synagogue, on n'engagera pas de discussions légères, que ce soit le Shabbath ou en semaine.
[A shabbath,] Quiconque se comporte de la sorte, les 2 anges qui l'accompagnent, imposent leurs mains sur sa tête et disent : "Untel n'a pas de part dans le D. d'Israël".
De plus, il profane le [jour du] Shabbath.

Hélas, nous voyons nombre de gens qui conversent à la synagogue comme s'ils étaient chez eux.
Ils oublient que s'ils avaient un invité de marque, ils ressentiraient une gêne profonde si d'autres se mettaient à discuter en sa présence.
A plus forte raison à la synagogue, qui représente la maison de D.

Les juifs viennent y prier Hachem, lui demandent d'effacer leurs péchés et de subvenir à leurs besoins. Mais si les gens discutent entre eux, comment est-il possible de lui demander ses bienfaits?
Quiconque discute dans la synagogue, se dissocie de l'assemblée.
Il faut donc éviter d'y prononcer même un mot, et ne penser qu'à sa prière afin qu'elle soit acceptée par D.

[Méam Loez - Béréchit 2,2]

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-> Lorsqu'un homme bavarde à la synagogue, même si ce n'est pas pendant la prière, que ce soit le Shabbath ou même en semaine, 2 anges posent les mains sur sa tête et déclarent : "Malheur à cet homme qui n'a pas de part en le D. d'Israël ni part au monde futur!".
S'il parle à la synagogue Shabbath, Roch Hachana ou Yom Kippour, outre la faute de dire des paroles profanes à la maison de prière, c'est comme s'il profanait le Shabbath ou le jour saint (yom tov).
Il faut donc se renforcer dans ce domaine.
[...]
Quiconque parle à la synagogue s'exclut du sein du judaïsme.
[Méan Loez - Nasso 5,5-6]

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-> "Actuellement, comme nous le savons, puisque le Temple a été détruit, les endroits où Hachem fait résider Son Esprit Divin, sont les synagogues et les lieux d’études (beit midrach) du peuple juif (cf. guémara Méguila 29a).

C’est pourquoi celui qui parle dans une synagogue ou durant la prière est littéralement en train de se rebeller contre Hachem, et il entraîne que la présence divine s’éloigne. Il accomplit ce que l’armée grecque n’a pas pu faire.
Il rend l’air [spirituellement] impur, et [c’est comme si] il met des idoles dans la Court [du Temple] [מעמיד צלם בהיכל], car pour chacune de ses fautes il entraîne l’apparition d’une séparation avec D. (klipa) et d’un esprit impur!"

[Noda biYéhouda – Rabbi Yé’hezkel Landau – Drouché Tzla’h ‘Hanoucca]

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-> Le Yalkout (Chouël I - remez 106) dit : "Dans le futur, le peuple d'Israël va mépriser 3 choses : la malkhout chamayim, la malkhout (royauté) beit David, et le Temple (beit hamikdach). Et le peuple d'Israël ne sera pas méritant d'être délivré tant qu'ils n'en reviennent à désirer ces 3 choses".

D'après la guémara (Méguila 29a), depuis la destruction du Temple, les synagogues et maisons d'étude viennent en place du Temple. [la synagogue est un Temple en miniature (beit mikdach méat)]

=> Ainsi, nous devons témoigner de l'importance et du respect à nos synagogues, et grâce à cela nous aurons le mérite d'avoir la venue du machia'h, d'avoir le Temple reconstruit pour l'éternité.
[d'après un divré Torah du rav Its'hak Sorotzkin]

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+ "Qu'ils Me fassent un Sanctuaire (mikdach) et Je résiderai parmi eux" (Térouma 25,8-9)

-> Le Méam Loez (Térouma 25,8-9) nous enseigne :
La Présence Divine allait résider essentiellement à l'intérieur des juifs, et non dans le bois et le métal du Michkan.
Certes, un édifice tangible devait être construit mais sa seule fonction était de stimuler spirituellement le peuple.

Entrer dans le Michkan, le Temple ou une synagogue n'est pas suffisant en soi. Un bâtiment n'est fait que de bois et de pierre. Le principal, ce sont les personnes qui s'y trouvent et qui doivent s'imprégner de la sainteté de la Présence Divine, sanctifier leur cœur et se tenir avec crainte devant D. pour ne pas agir contrairement à Sa volonté.

Un tel édifice peut alors être appelé "un Sanctuaire", un Michkan, une congrégation sainte ou un Temple.
Ce n'est pas le bois dont il est fait qui est important mais le cœur des fidèles qui s'y rassemblent.

L'édifice physique a pour seul but de tirer ceux qui le fréquentent de leur torpeur spirituelle et de diriger leur conscience vers Hachem.
Ainsi chacun se dira : "Si je me trouve dans ce lieu saint où réside la Présence Divine, je dois me comporter avec crainte et ne pas prendre part à des conversations futiles".
[Alchikh haKadoch]

Ce sont donc les personnes elles-mêmes qui constituent le "vrai" Michkan. C'est pourquoi après avoir dit : "Qu'ils me fassent un Michkan", Hachem ajouta : "ainsi ils feront".
Les hommes doivent travailler sur eux-mêmes pour faire le Michkan en purifiant leur cœur.
[...]

Construire une synagogue est considéré comme un acte aussi important que de bâtir le Temple.

Les prières offertes chaque jour à la synagogue sont comparables au service (avoda) des sacrifices effectué au Temple. En effet, la prière est aussi appelée "service" (avoda) ...
La synagogue qui reflète le Temple d'en-Haut doit être aussi belle que possible.

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Il y a des anges chargés de surveiller les gens qui parlent dans les synagogues.
Lorsqu'ils en trouvent, ils imposent leurs mains sur la tête du pécheur et disent : "Malheur à cet homme qui parle en ce lieu".

[Zohar - Vayakel]

-> Parler sans raison dans une synagogue est un grave péché.
Quiconque le fait ne mérite pas le D. d'Israël, car il montre clairement qu'il n'honore pas Sa Présence au sein de la synagogue.
[En ce sens, Yaakov disait : "Que ce lieu est redoutable!"]
[Zohar - Térouma]

-> Tout juif doit être conscient de la gravité de prononcer des propos profanes dans la synagogue.
Le Zohar explique que celui qui discute à la synagogue provoque une séparation, détachant son âme de D.
[le Maharam Shick]

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-> b'h, également à ce sujet : http://todahm.com/2020/03/23/13473
mais également :
-> http://todahm.com/2016/06/30/4605
-> http://todahm.com/2014/08/08/parler-pendant-la-priere
-> http://todahm.com/2014/02/01/1036
-> http://todahm.com/2020/12/28/parler-a-la-synagogue
-> http://todahm.com/2021/01/21/30262

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-> A cause de ceux qui parlent dans la synagogue, la date de la guéoula est repoussée, et il devient plus difficile aux juifs de monter s'installer en Israël.
[Zohar - rapporté dans un cours du rav David Touitou]

-> Prier dans une synagogue où l'on y discute/parle, va avoir pour conséquence qu'aucune téfila ne monte, car les paroles créée un nuage noir et la prière ne monte alors pas plus haut que le toit.
[Yaarot Dvach]

-> Toute personne qui parle dans une synagogue n'a pas de part au D. d'Israël, dans ce monde et dans le monde à venir.
[Zohar - Térouma 131]

-> Si un homme avait conscience d'à quel point le fait de parler dans une synagogue détruit son mazal, il rentrerait comme un muet dans la synagogue.
[Tikouné Zohar]

-> Le salaire qu'une personne peut obtenir par la synagogue (efforts pour y aller, répondre amen, prier, ...), est perdu par sa faute d'y parler.
Plus grande est la faute que le salaire qu'on obtient.
[rabbénou Yona]

-> Parler dans une synagogue est un signe que cette personne n'a pas de crainte du Ciel.
[Chla haKadoch]

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-> Selon le Baal haTourim, chaque parole que nous prononçons dans une synagogue va créer des ronces dans notre monde futur (sauf si nous faisons téchouva la dessus).
[est-ce que nous voulons une éternité rayonnante de beauté, ou bien gâchée par de mauvaises herbes (ronces), qui nous piquent au rappel de notre grave faute de parler à la synagogue!]

-> "Hachem t’a glorifié à son tour en te conviant à être Son Peuple privilégié ... Il veut que tu deviennes la première de toutes les Nations qu’Il a faites, pour la louange, pour le nom et pour la splendeur ; et pour que tu sois un Peuple consacré à Hachem, ton D., comme il l’a déclaré" (Ki Tavo 26,18-19).

Le Baal HaTourim explique ainsi l’expression : "pour la louange, pour le nom et pour la splendeur" = "Autant que les juifs louent et glorifient le Nom, autant cela sera splendeur pour eux".
Ainsi, cite-t-il la guémara (Méguila 15b) : Dans le futur, Hachem sera une couronne sur la tête de chaque tsadik, comme il est dit : ‘En ce jour, Hachem sera une couronne de gloire et un splendide diadème’ (Yéchayahou 28, 5)."
Le Baal Hatourim explique alors : "Cette couronne par laquelle ils ont couronné Hachem lors de leurs prières, leur reviendra sur eux. En revanche, celui qui prononce des paroles profanes à la synagogue, verra son corps entouré de ronces."

-> Selon le Chomer Emounim, le salaire de ne pas parler dans une synagogue est incommensurable, et a même la capacité d'annuler de durs décrets qui sont sur le peuple juif.
On s'évite beaucoup de malheurs en évitant de parler dans une synagogue.

-> Le Séfer Ahavat 'Haïm enseigne que le salaire de celui qui ne parle pas dans une synagogue, alors Hachem ne laissera pas parler contre lui des anges Accusateurs, au moment du jugement en Haut devant le beit din, le jour de sa mort.

-> Parler dans la synagogue fait partir la Présence Divine, et Hachem dit que puisque tu ne respectes pas ma maison, là où tu iras je mettrai le bazard (balagan) dans ta vie.
[Ohr Tsadikim]

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-> Un téléphone allumé dans une synagogue est un grand affront envers D.
[rabbi 'Haïm Kanievsky - le 24 Iyar 5780]

"Allons, bâtissons-nous une cité et une tour ayant son sommet au ciel, et faisons-nous un nom, de peur que nous soyons dispersés sur la surface de toute la terre." (Noa'h 11,4)

Le récit de la Tour de Babel se situe en 1996 de la Création, soit 340 années après le déluge.
Noa'h et ses enfants étaient encore vivants à l'époque, et Avraham, âgé de 48 ans, avait déjà reconnu son Créateur (Séder Olam).
Toutes les familles-nations étaient concentrées dans une région correspondant à l'Irak actuelle (Babel), et parlaient toutes la même langue, la langue sacrée (Rachi), celle avec laquelle le monde a été créé (Mizra'hi).

Nous allons voir en résumé l'explication du Rav Yonatan Eibshutz (Tiféret Yonatan, paraha Noa'h) sur la construction de cette Tour.
[pour avoir plus de détails, il faut se rapprocher du texte original du rav]

A l'époque, les personnes pensaient avoir la solution parfaite afin d'éviter un nouveau déluge mondial : quitter tout simplement la planète terre.
Le véritable but des constructeurs de la Tour était ainsi d'atteindre la lune, afin d'y vivre, car étant pour eux un lieu clairement à l'abri d'un potentiel déluge.

Il est clair que la Tour n'était pas la finalité de leur objectif, mais plutôt un moyen permettant d'accéder à la lune.

L'idée était de fabriquer une embarcation avec des voiles, positionnées de telle sorte qu'elles puissent capter les courants d'air thermiques ascendants, la propulsant vers le ciel.

Le problème jusque là était l'inévitable pression atmosphérique terrestre, qui attire l'embarcation vers le sol.
Le plan de cette génération était de contourner ces conditions atmosphériques en lançant leur embarcation depuis une hauteur à laquelle la densité de l'air est considérablement plus faible.

C'est toute l'idée de la Tour de Babel : créer une structure dont le sommet possède un air plus fin, qui ne viendra pas en opposition à l'ascension du vaisseau.

=> Selon rav Yonatan, la Tour devait servir de rampe de lancement vers la lune, pour ses astronautes en herbe.

Nos Sages appellent ces personnes des "rebelles contre Hachem".
En effet, la solution la plus simple pour éviter une future punition est de suivre la volonté de D.
Mais, souhaitant agir à leur convenance sans risquer de déluge, ils ont préféré mettre en place une stratégie, très farfelue (aller habiter sur la lune!).

Aussi ridicule que cela puisse paraître, il existe aussi des personnes de nos jours qui suivent leur exemple.

Conscient qu'une soumission totale à D. vient en opposition avec la réalisation débridée de leurs caprices et désirs, ces personnes cherchent à éviter de reconnaître le Maître de l'univers à tout prix, même s'il faut se mentir à soi-même et à autrui, en utilisant les pires bobards.

On ne recherche alors plus la vérité, mais des justifications à nos déviances.

N'oublions pas :
-> Béréchit = au commencement et à chaque instant, D. permet à toute chose d'exister (seul Lui est qualifié d'éternel) ;

-> l'homme le plus sage de toute l'histoire (le roi Salomon) a dit : "La conclusion de tout le discours, écoutons-la: "Crains Dieu et observe ses commandements; car c'est là tout l'homme." (Kohélet 12,14).

b"h, Tâchons de vivre avec cet héritage, cette façon de voir la vie, qui est toute notre force et toute notre grandeur!!

La prière : être au plus proche de papa Hachem

+ La prière : être au plus proche de papa Hachem

Le rav Shimshon Pinkous (Siddour Téfila) nous explique que la prière est un voyage au plus proche de la présence divine :

1°/ tout d'abord, nous arrivons au mont du Temple (Har haBayit) = les bénédictions du matin ;

2°/ puis, nous entrons dans la cour du Temple (la Azara) = les korbanot et les Péssouké déZimra ;

3°/ puis, au moment où nous disons comme les anges : "kadoch, kadoch, kadoch", nous faisons face au Sanctuaire (le Heichal), où il y a la ménora, le mizbéa'h (l'Autel) et la choul'han ;

4°/ Au moment de dire la amida, nous entrons dans le Saint des saints (kodech haKodachim), lieu où même la personne la plus sainte du peuple juif (le Kohen gadol) ne pouvait y entrer qu'une seule fois par an (à Yom Kippour).
Et nous, nous pouvons y entrer 3 fois par jour!!

Ensuite, nous faisons le chemin inverse :
3°/ après la amida, nous récitons Achré et Ouva léTsion = on retourne alors dans le Sanctuaire (Hekhal) ;
2°/ puis nous allons de nouveau dans la Cour (Azara) = en disant le Chir chel Yom ;
1°/ et enfin nous nous retrouvons sur le mont du Temple = en prononçant : Ein Kélo-hénou et le passage des kétoret.

C'est la fin de la prière, nous retournons à notre quotidien, mais comment ne pas garder clairement le souvenir de ce périple, de ce moment d'énorme proximité avec D.

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-> Dans le Ma'hzor Ich Matslia'h [Mazouz] (Roch Hachana), il est écrit :
[En commençant la Amida,] on s'imaginera que l'on est en train de prier à Jérusalem, dans le Temple et face au Saint des Saints.
On inclinera la tête, on baissera les yeux, on élèvera son cœur et on s'imaginera que l'on se trouve au Ciel, face à Hachem.

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-> Au moment de la Amida, la loi juive (Michna Béroura 94,7) demande que nous concentrons nos pensées vers la terre d'Israël, vers Jérusalem, vers le Temple et nous devons nous imaginer soi-même comme si l'on se tenait devant le Saint des saints, le lieu le plus saint de la terre, en face du Aron où la présence divine réside.

-> La michna béroura se base sur le verset : "Ils t'adressent leur prière dans la direction de leur pays que tu as donné à leurs pères, de la ville que tu as élue et de la maison que j'ai bâtie en ton honneur.
Du haut du ciel, ton auguste demeure, tu entendras, tu écouteras leur prière suppliante, et tu leur feras justice." [Méla'him 8, 48-49]

-> On peut noter que le matin juste après le Shéma, on dit : émet, véyatsiv, vékayam, véyachar, ... véné'hmad, véna'im.

Il y a en tout 15 mots, commençant tous par la lettre vav, en lien avec les 15 marches nécessaires afin d'accéder au Saint des saints dans le Temple.

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-> Le Baal Chem Tov enseigne que là où sont les pensées d'une personne, c'est là où elle se trouve dans son essence, dans son intériorité.

Au-delà de ce qu'on a vu, être à Jérusalem, c'est important par exemple car :
-> Selon le Maharcha (guémara Kidouchin 69a), Jérusalem est le lieu le plus élevé spirituellement sur terre, le lieu le plus proche de D., permettant à l'âme de s'envoler vers des hauteurs les plus élevées.

-> Selon le pirké dé Rabbi Eliézer (chap.35) : "Toute personne qui prie à Jérusalem est considérée comme se tenant en prière devant le Trône de gloire"

-> "Yaakov dit : Que ce lieu est redoutable! Ce n'est autre que la demeure de D. et ceci est la porte des cieux" (Béréchit 28,17)
Rachi citant le midrach, nous précise que c'est le point d'où les prières s'élèvent vers D.

On comprend l'importance d'y diriger ses pensées, qui nous permettent dans notre essence de profiter de la force de cet endroit.

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-> Il faudra préserver un espace de 4 amot (2 mètres) autour d'une personne qui prie sa amida (surtout devant et sur ses côtés).
Selon la michna Béroua, c'est afin de ne pas la gêner, la déconcentrer, et aussi de risquer de l'empêcher de vider totalement son cœur à D., par honte d'être observée.
Selon le Tour, la présence divine réside dans cet espace, et en respect à Son égard, il sera interdit de s'y asseoir.

[ La loi juive est qu'il est interdit de s'asseoir dans les 2 mètres autour d'une personne qui fait sa amida : devant et sur ses côtés (derrière : il vaut mieux éviter).
Si l'on est en train de prier, on a le droit de s'asseoir. ]

La amida qui est le sommet de notre prière, est également le moment où l'on ressent au plus proche D.
Cela n'est pas une belle pensée, c'est une réalité, que même la loi juive prend en considération.

=> Ayons conscience de la grandeur de ce moment, de la chance que nous avons de nous présenter devant le Roi du monde, qui attend que nous mettons tous nos espoirs en Lui ...

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-> Lorsqu'elle prie, une personne doit se tourner vers le mur.
Le mot : "mur" (kotel - כותל) fait allusion à l'unification des 2 noms Divins : Tétragramme et Elokim.
Le Tétragramme (יהוה) a une guématria de : 26, soit : כו, tandis que les lettres תל ont la même valeur que 5 fois le nom Elokim (אלהים).
Lorsqu'elle prie, une personne doit avoir à l'esprit d'unir complètement ces 2 Noms, et d'adoucir les décrets difficiles (allusion à Elokim : attribut Divin de Justice) avec de la miséricorde/bonté (allusion au Tétragramme).
[Béér Mayim 'Haïm - Bé'houkotaï]

Importance de remercier D.

+ Importance de remercier D.

-> "Lorsque nous reconnaissons que Hachem est l'Unique qui peut nous sauver, et que nous apprécions le bien qu'Il fait pour nous, nous permettons aux conduits de bénédictions d'en-Haut de continuer à nous donner des bontés"

[le Chla haKadoch - guémara Pessa'him 161]

-> "D. nous comble de tout ce qu'il y a de mieux pour nous, et quelle est notre part à faire?
Il nous faut le bénir et le remercier (apprécier ce bien)"
[le Alshich - Thilim 3,9]

-> "Qu’ils rendent grâce à D. pour sa bonté, pour ses miracles en faveur des hommes!" (Téhilim 107,8)

-> Le 'Hida commente le Téhilim (118,1) :
" "Rendez hommage à D." (Hodou lachem ki tov) = lorsque nous remercions D. pour le bien qu'il nous fait, alors nous permettons à ce bien de nous être donner continuellement ... "car il est bon, car sa grâce est éternelle" (ki léolam 'hachdo)".

+ "Qu'est-ce qu'une grande ville?
Un lieu qui compte 10 hommes étudiant la Torah à temps plein (avré'him) dans une maison d'étude (beit midrach) ; une ville qui en a moins est considérée comme un village"

[guémara Méguila 5a]

 

Dans la prière du matin, nous disons concernant ceux qui sont disciples de D. : "Ne lis pas "mes enfants" ; mais "mes bâtisseurs" " (guémara Béra'hot 64a - al tikré banaï'h éla bonaï'h).

=> Ainsi, l'importance d'une ville est fonction de ses avré'him.

Il y a plus de 60 ans, le Rav Yossef Kahaneman (rav de Poniovitch) disait à ce sujet :
"Ainsi, Moscou est seulement un village qui a un million de petites maisons.
Et Radin (ville du 'Hafets 'Haïm, ayant alors moins de 10 000 habitants) est une métropole.
Tel Aviv n'est rien qu'un grand village, et chaque rue de Bné Brak est une ville!!"

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+ Quelle est la plus belle ville au monde?

-> "Dix mesures de beauté sont descendues dans le monde.
9 ont été données à Jérusalem, et 1 pour le restant du monde"
[guémara Kiddouchin 49b]

-> "Tout celui qui n'a pas vu Jérusalem dans sa gloire n'a jamais vu de belle ville de sa vie"
[guémara Soucca 51b]

-> "Comme elle se dresse magnifique, joie de toute la terre, la montagne de Sion"
[Téhilim 48,2]

La tristesse ou la déprime n'avaient pas leur place à Jérusalem ("joie de toute la terre").
C'est ainsi, que toute personne qui devait analyser ses affaires financières, sortait de la ville où il y avait un endroit spécial pour cela : "le rocher des calculs" (kipa chél 'hechbonot - midrach Chémot rabba 2,3).
Une fois l'angoisse passée, elle pouvait de nouveau retourner à Jérusalem, où tout n'est que joie.
-> Suite à la destruction du Temple, il est dit : "Est-ce là la ville qu'on appelait un centre de beauté, les délices de toute la terre?" (Eikha 2,15)

-> Quelle était cette beauté de Jérusalem?
Qu'aucune personne qui avait fauté, n'y habitait.
Le sacrifice tamid du matin réparé les fautes de la nuit, et le sacrifice tamid de l'après-midi réparé les fautes du jour.
[midrach Téhilim 48]

=> N'oublions pas que Jérusalem est très largement la plus belle et la plus grande ville au monde.