Aux délices de la Torah

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Shavouot est une fête très sainte, lors de laquelle Hachem nous a sanctifiés par Sa Torah et Ses mitsvot, et nous a choisi parmi toutes les nations pour être Son peuple bien-aimé.
Si ce n'était ce jour-là, nous serions comme Sodome et Gomorre, et les Cieux et la terre n'auraient pu exister.

En ce jour, il est impossible de ne pas se réjouir, car la Torah et les mitsvot sont meilleures pour nous que toutes les bonnes choses de ce monde, et que toute la vie du monde futur.

[Pélé Yoets - Atsérét]

-> "L'homme libre est celui qui ne dépend ni d'autrui, ni de lui-même, [mais uniquement d'Hachem]."

-> "L'homme, qui a réussi à faire régner la paix en lui-même, est capable de l'établir dans le monde entier."

[Rabbi Sim’ha Bounim de Pschischa]

Négliger l’étude de la Torah

+ Négliger l'étude de la Torah :

-> De même que la récompense pour l'étude de la Torah est plus importante que toutes les autres mitsvot, de même la punition pour la négliger est plus importante que toutes les autres fautes.
[Sifri - cité par Rabbénou Yona - Chaaré Téchouva 3,14]

-> Hachem peut fermer les yeux sur l’idolâtrie, les relations interdites et le meurtre, mais il ne ferme pas les yeux sur la négligence de l'étude de la Torah.
[guémara Yérouchalmi 'Haguiga 1,7]

-> "Il a méprisé la parole de Hachem" (Chéla'h Lé'ha 15,31)
Cela fait référence à tout celui qui a la possibilité d'étudier la Torah et ne le fait pas. (guémara Sanhédrin 99a)

-> Chaque jour, Hachem pleure pour 3 types de personne, et l'un d'eux est celui qui a la possibilité d'étudier la Torah, mais ne le fait pas.
[guémara 'Haguiga 5b]

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-> Par la faute de négliger l'étude de la Torah, les enfants d'une personne peuvent mourir.
[guémara Shabbath 32b]

-> Par la faute de négliger l'étude de la Torah, la violence et les pillages abondent dans le monde, et la peste et la famine viennent, les gens mangent et ne sont pas rassasiés.
[guémara Shabbath 33a]

-> Tout celui qui a la possibilité d'étudier la Torah et ne le fait pas, Hachem amène sur lui des souffrances horribles qui [vont lui causer une extrême douleur et] le mettre dans un état d'immense détresse.
[guémara Béra'hot 5a]

-> Selon Rav Hamnouna (guémara Shabbath 119b), Jérusalem a été détruite uniquement parce que les enfants étaient dans la rue, plutôt que d'aller étudier de la Torah.

-> Yéhochoua a été puni (en n'ayant pas d'enfant) uniquement parce qu'il a détourné les juifs de l'étude de la Torah, pendant une nuit, dans le cadre des préparatifs à la guerre.
[cf. guémara Erouvin 63b]

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-> L'étude de la Torah est plus grande que les mitsvot [relatives au fait] d'offrir les sacrifices quotidiens, que de sauver des vies, que de construire le Temple, et qu'honorer son père et sa mère.
[cf. guémara Méguila 3b et 16b]

-> Selon le Gaon de Vilna (Shénot Eliyahou), à chaque mot de Torah, nous réalisons la mitsva d'étudier la Torah.

De plus, dans son commentaire sur Michlé (19,4), il écrit : de chacun des mots de Torah qu'une personne étudie, un ange est créé, et il va devenir un défenseur pour nous au Ciel.

[A l'inverse,] Si la négligence de l'étude de la Torah est la faute la plus grave, c'est parce qu'à chaque instant où l'on pourrait étudier et que nous ne le faisons pas, nous commettons une faute. [avec un accusateur contre nous!]

-> Le Gaon de Vilna (Even Cheléma 6,7) écrit :
Il y a 6 niveaux de Guéhinam, et chacun est composé de 10 sections.
Le 6e niveau inclut tous les autres, et il est appelé : "mort". C'est là qu'est jugée la personne qui avait l'opportunité d'étudier la Torah et ne l'a pas fait.

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-> Lorsque quelqu'un perd son temps, c'est comme si à ce moment il se tuait lui-même avec ses propres mains, car le temps est passé en perte. [c'est une sorte de suicide personnel!]
A la fin, il ne lui restera que très peu de temps [réellement bien utilisé] de sa vie, et la réalisation de toutes ses opportunités gâchées va lui causer [dans le monde à venir] une terrible douleur qui va durer éternellement.

En effet, selon nos Sages midrach Tan'houma - début de Vayakél), dans le monde à venir chaque personne sera nommée en fonction de ses actions.
Par exemple, celui qui perd son temps ou le paresseux, sera pour l'éternité connu sous le nom : "le gaspilleur de temps" ou bien "le paresseux".

Selon nos Sages (cf. guémara Moed Katan 9b), la plus grande punition dans le monde à venir sera la honte que nous ressentirons [face à toutes nos opportunités gâchées de faire des mitsvot, à nos fautes réalisées, ...]
(cette souffrance de honte sera tellement importante, qu'elle ne peut être comparée à aucune de ce monde - Rabbénou Yona (Pirké Avot - début chap.3)).

Cependant, tant qu'une personne est vivante dans ce monde, elle peut encore tout corriger, avant qu'il ne soit trop tard (pour l'éternité)!

Il est important de noter que l'interdiction de dire des propos futiles, n'est pas une interdiction de ne rien dire en dehors de mots de Torah. En effet, cela n'est [humainement] pas possible, à part chez des personnes qui sont à un niveau très élevé comme le Gaon de Vilna, qui avant sa mort se lamentait : "Il y a de nombreuses secondes dans ma vie durant lesquelles j'ai pu négliger l'étude de la Torah".

Ainsi, pour maintenir une étude de Torah, il faut de temps en temps, s'engager dans des discussions plus légères.
[chacun parlera en fonction de ses besoins nécessaires, sans émettre de lachon ara.
De plus, il faudra faire attention à ce que cela ne se fasse pas au détriment de l'étude d'autrui.]

[d'après le rav 'Haïm Kanievsky - dans son livre : Or'hot Yocher]

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-> "Une personne doit étudier sans pression.
Si quelqu'un devait me dire de m'asseoir et d'étudier pendant 400 heures consécutives sans pause, je ne pourrais pas étudier même une minute.

Ce n'est que, parce que je sais que je peux m'arrêter à tout moment, que je suis capable d'étudier même 10 heures consécutive.
Tu dois étudier sans pression."
[Rav 'Haïm Kanievsky à un de ses enfants]

-> "[Lorsque le Steïpler était malade, il étudiait quand même, disant :] c'est difficile pour moi d'étudier, mais cela est encore plus difficile de ne pas étudier ...
[Durant ma vie,] Si je n'avais étudié que lorsque cela était facile pour moi, je serais resté un ignorant (am aaréts) total."

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-> Le kabbaliste rabbi Eliyahou Salman Moutsafi (1899-1975) faisait très attention à ce qu'on ne le photographie pas.
Sa famille pensait que cette opposition provenait du fait que des esprits se trouvent sur l'image de l'homme qui a été créé à l'image de D., et viennent le déranger dans son service de D.

Cependant, un jour il expliqua son attitude :
La raison essentielle pour laquelle je ne veux absolument pas qu'on me photographie n'est pas celle que vous croyez, à cause des esprits qui se posent sur une image, la raison est bien plus grave que cela, c'est que quand on permet à l'homme lui-même d'être photographié dans des occasions diverses et des réjouissances familiales, il se met à faire une collection de ces photos, qui atteint avec le temps les dizaines et peut-être les centaines de photos.
Un jour, il s'assied pour les regarder, et perd un temps précieux, un quart d'heure ou une demi-heure, à regarder des photos, à négliger la Torah, et c'est une faute très grave.
Par conséquent, en se laissant photographier on transgresse les paroles de la Torah, et on se prépare à commettre la faute de la négligence dans l'étude, puisque le but de se tenir en face d'un appareil photo est de les regarder ensuite ...

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-> Le 'Hazon Ich rapporte que lors de l'épisode où le 'Hafets 'Haïm a obligé un dibouk à quitter le corps de quelqu'un, ses plus grands élèves ont demandé au dibouk : "De quoi admire-t-on le 'Hafets 'Haïm dans le monde de vérité?"

Le dibouk leur répondit : "De son assiduité dans l'étude de la Torah!"
Le 'Hazon Ich de dire : "Pour nous enseigner que l'assiduité est considérée comme une grande qualité parmi toutes celles dans lesquelles le 'Hafets 'Haïm excellait!"

Shavouot : un pouvoir exceptionnel de guérison

+ Shavouot : un pouvoir exceptionnel de réfoua chéléma
(par le rav Shalom Eliyashiv) :

"Nos Sages disent que lorsque Hachem a donné la Torah au peuple juif au mont Sinaï, tous les malades juifs ont instantanément guéri.
Tout celui qui était sourd pouvait soudainement entendre ; si on était aveugle on pouvait alors voir ; et une personne défigurée ou boiteuse pouvait alors se tenir debout sans aucune difficulté (Mekhilta - Yitro 19,11 ; 20,15).
C'était un miracle exceptionnel que Hachem a réalisé pour Sa nation bien-aimée.

Chaque année, pendant le Yom Tov de Shavouot, lorsque nous commémorons le don de la Torah, cette qualité spéciale se manifeste à nouveau ... [et elle] est ressentie dans le monde entier.
...
On doit tirer profit de ce cadeau que D. donne au monde chaque année, à ce moment.
Même pour les maladies pour lesquelles aucun remède n'a encore été trouvé, et même pour les maladies graves et en phase terminale, c'est le moment de prier [et d'implorer D.] pour un rétablissement total, et Hachem écoutera certainement.
...
Cette influence [si spéciale] n'est pas ressentie durant toute la journée de Shavouot. Il y a un moment unique, une petite fenêtre d'opportunité, où l'on peut utiliser ce formidable pouvoir de guérison.
Le matin de Shavouot, pendant que les 10 Commandements sont lus, c'est le moment le plus propice pour que l'on prie [de tout cœur à Hachem] pour un rétablissement complet et rapide."

[paroles du rav Yossef Shalom Eliyashiv - rapporté par le rav David Hoffman (Séfer Torah Tavlin - vol.II p.518)]

+ "Si tu as beaucoup étudié la Torah, n'en tire pas vanité, car c'est pour cela que tu as été créé!"
[Rabbi Yo'hanan ben Zakaï - Pirké Avot 2,8]

-> "Quand il m'arrive de trouver un magnifique 'hidouch en Torah, je me sens si bien!
Certes je ne dois pas m'en accorder le crédit (c'est grâce à D.!), mais en revanche je peux en prendre le plaisir!"
[Rav Noa'h Weinberg]

=> certes on se doit d'être humble en ayant conscience que tout ce que l'on réalise l'est uniquement grâce à Hachem, mais cela ne nous empêche pas d'apprécier de vivre juif, d'être fier de pouvoir agir en accord avec la Volonté de D., Maître du monde.

Ainsi, être humble c'est forcément avoir une haute estime de soi, car grâce à Hachem (qui est en nous!), nous faisons pour l'éternité ce qu'il y a de mieux pour nous-même et le monde entier : Sa Volonté!

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-> "Il est faux de penser qu’une personne qui apprécie d’étudier la Torah, manque le lichma (d’agir de façon désintéressée). L’essence même de cette mitsva est d’étudier la Torah avec joie et plaisir."
[Avnei Nézer - Introduction à son Eglei Tal]

[chaque matin dans les bénédictions relatives à la Torah, nous proclamons : "Rends agréable, de grâce Hachem, notre D., les paroles de Ta Torah" (véaarév na Hachem Elokénou, ét divré Toraté'ha)]

-> Le rav Salanter dit que le fait de ne pas éprouver de joie, d’émerveillement dans l’étude de la Torah, fait que la Torah reste extérieure à une personne.

"Par dénombrement des noms" (Bamidbar 1,2)

=> Que signifie le fait que les juifs sont comptés par le nombre "des noms"?

-> De même qu’il y a 600 000 lettres dans la Torah, il y a aussi 600 000 âmes [primaires] dans le peuple juif. Ainsi, chaque âme a sa racine dans une lettre de la Thora.
[Zohar Chir haChirim maamar 2,51]

[d'ailleurs, le rav ‘Haïm de Volozhin (Néfech ha’Haïm 4,11) écrit : "La sainteté de chaque âme juive est littéralement la sainteté du Séfer Torah."
Même le juif qui nous semble le plus simple/le plus bas spirituellement, son service Divin est crucial pour la perfection et la rédemption de l'ensemble du peuple juif.
=> A l’image de chaque lettre de la Torah, tout juif est indispensable et d’une valeur infinie.]

-> Le Maharcha (guémara Béra’hot 21a) enseigne :
"La Torah entière est faite des Noms de Hachem.
Lorsqu’une personne étudie la Torah, c’est comme si elle mentionnait constamment le Nom de D., et Hachem vient alors la bénir."

-> En se basant sur ces enseignements, le 'Hidouché haRim dit que chaque juif, a sa racine dans la Torah, et est ainsi relié aux Noms Divins.
=> C'est pourquoi, pour parler du nombre de juifs, la Torah écrit : "Par dénombrement des noms" = en allusion aux Noms Divins auxquels tout juif est relié.

"Shavouot est la seule fête Biblique pour laquelle la Torah n'ordonne pas d'apporter un Korban 'Hatat (sacrifice pour expier nos fautes).
La raison est qu'à Shavouot, jour durant lequel la Torah a été reçue, chaque juif est dans la catégorie d'un converti, qui est considéré comme : "un jeune enfant qui vient de naître".
=> De même qu'un nouveau-né est sans faute, de même les juifs sont sans faute à Shavouot.
[...]
Shavouot est considérée comme notre jour de mariage, durant lequel Hachem, le fiancé, prend le peuple juif comme Sa fiancée. […]
Toutes nos fautes sont pardonnées à Shavouot, de la même façon que Hachem pardonne les fautes de chaque fiancé et fiancée le jour de leur mariage."

[Kédouchat Lévi - rabbi Lévi Its'hak de Berditchev]

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-> La guémara (Yérouchalmi Roch Hachana 4,8) écrit :
"Concernant Shavouot, la Torah ne mentionne aucun sacrifice obligatoire pour expier les fautes.
Cela nous enseigne que Hachem dit : "Puisqu'en ce jour vous avez accepté la Torah, [alors] toutes vos fautes sont éliminées. C'est comme si vous n'avez jamais fauté."

Le rav Guédalia Schorr (Ohr Guédaliyahou) enseigne :
"Cela s'applique à chaque génération.
La Torah a la capacité d'éliminer nos fautes.Mais pour cela il n'est pas suffisant d'étudier la Torah, nous devons accepter sur nous le joug de la Torah.
Ce n'est qu'alors que Hachem retire toute trace de faute ou de souillure sur l'âme."

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-> Lorsque le peuple juif s'est tenu au mont Sinaï, toute leur impureté les a quittés.
[guémara Shabbath 146a]

Lorsque machia'h arrivera, la terre et les pierres, sur lesquelles on aura marché durant l'exil, s'exprimeront et accuseront alors : "De quel droit avez-vous marché sur nous sans avoir prononcé des paroles de Torah?"

[Rabbi Rayats - le 6e Rabbi de 'Habad]

[Pendant toute la semaine des célébrations de Souccot au Temple, les juifs] se passaient de véritable sommeil, car ils se suffisaient de somnoler les uns sur l'épaule des autres.
[guémara Soucca 53a]

 

-> Le Darach David commente : A Souccot, il était possible de ressentir à quel point chaque juif appartient à un ensemble, à quel point il est uni à chacune de ses parties (les autres juifs).
Cela suscite naturellement un sentiment de joie, qui permet d'ouvrir le cœur de tous les juifs et de les unir au service de leur papa Hachem.
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-> Rabbi Yéhouda ben 'Hanania dit : "Quand nous nous réjouissions dans la Sim'hat beit haChoéva, nous ne voyions pas le sommeil dans nos yeux"

Comment est-il possible de voir le sommeil dans les yeux?

 

Le 'Hatam Sofer répond : Cela signifie qu'ils ne dormaient pas avec les yeux ouverts, car celui qui ne fait rien c'est comme s'il dormait et l'oisiveté est donc comme le sommeil avec les yeux ouverts, mais eux étaient occupés du service de Hachem et ne restaient pas oisifs un seul instant.

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-> La guémara (Soucca 53a) dit que : "lorsque nous devions nous réjouir à Sim'hat Beit haChoéva, nos yeux ne voyaient pas le sommeil".

Le terme : "sommeil" (shéna - שינה) a une guématria de 365, qui est le nombre de mitsvot lo taassé dans la Torah.
Nos Sages nous indiquent que même si les juifs ont pu fauter durant l'année, ils peuvent corriger leurs fautes par la téchouva.
Lorsqu'ils arrivent à la Sim'ha beit haChoéva, ils étaient alors purs et ne voyaient aucune faute en eux.
[Zéra Kodech - guémara Soucca 53a]

 

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-> Nos Sages (midrach Béréchit rabba 70,8) enseignent :
"Pourquoi appelle-t-on : "Beit haChoéva"?
C’est parce que l’on puisait de là-bas l’esprit prophétique (roua’h hakodech)."
[Choéva provient de la racine « choèv » qui signifie "puiser"]

 

La guémara (Sota 3a) nous enseigne qu'une personne ne commet une faute que lorsqu'un vent de folie s'empare d'elle.
D'un autre côté, si une personne fait attention de ne pas fauter ou bien à faire téchouva sur ses fautes, à propos d'elle, il est écrit : "sur lui reposera l'esprit de Hachem : esprit de sagesse et d'intelligence, esprit de conseil et de force, esprit de science et de crainte de D." (Yéchayahou 11,2).
C'était cela l'esprit prophétique qui reposait sur les gens qui étaient présents à la Beit haChoéva = un esprit qui était le résultat de la téchouva et du fait d'évider de fauter.
[Yétev Panim - maamar Kidouchin 7]

 

-> La guémara (Soucca 53a) rapporte qu'à la sim'hat beit haChoéva, les hommes pieux et les hommes de bonnes actions, ainsi que les gens qui avaient fait téchouva, disaient : "Est digne d'éloges celui qui n'a jamais fauté, mais pour celui qui a fauté, qu'il fasse téchouva et il sera pardonné".
Pourquoi cela était-il dit particulièrement à ce moment de beit haChoéva?

C'était pour le bénéfice de ceux qui n'ont pas encore fait téchouva.
Si une personne n'a pas fait téchouva, son jugement peut avoir été scellé pour le mal à Yom Kippour, mais néanmoins il y a toujours possibilité de tout changer.
Dans Sa grande bonté [sur notre jugement annuel], Hachem donne aux gens une occasion de faire téchouva jusqu'au moussaf de Chémini Atsérét.
Si nous faisons téchouva avant, alors Hachem nous pardonnera.
=> C'est pourquoi les gens pieux essayaient d'inspirer les gens à prendre avantage de cette chance supplémentaire et faire téchouva pendant Souccot, s'ils ne l'ont pas fait avant.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada - guémara Soucca 53a]

 

[ainsi, la notion d'avoir les yeux ouvert, de se passer de sommeil à la Sim'hat Beit haChoéva, est en lien avec l'éveil spirituel, l'éveil à la téchouva que cela provoqué!]

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+ "Tout celui qui n’a pas vu la joie de Beit haChoéva, de toute sa vie, n'a jamais vu une véritable joie" (guémara Soucca 53a)

 

-> Pourquoi nos Sages nous disent cela?
Le mot : réé (voir - ראה) dénote le fait de : "voir avec son cœur".
La véritable joie dans ce monde est liée à la joie d'être présent au Temple.
Nous devons espérer voir cette joie dans notre cœur, afin de se rendre compte à quelle point servir Hachem amène une joie phénoménale, [bien au-delà de notre imagination], et seul celui qui l'a vécu a déjà vu une véritable joie.
[Sfat Emet]

[on comprend mieux pourquoi leurs yeux ne se fermaient pas, car la joie qu'ils vivaient, était folle!]

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-> "Sur les rives des fleuves de Babylone, là nous nous assîmes, et nous avons aussi pleuré au souvenir de Sion" (al naarot Bavél ... - Téhilim 137,1)
Pourquoi est-ce que les juifs pleuraient particulièrement près des fleuves?

 

Le 'Hout haMéchoulach explique que : Rabbénou Bé'hayé (Vayikra 2,13) dit que lorsque le monde a été initialement créé, il n'y avait qu'une seule entité d'eau, et Hachem l'a divisée en 2 entités : les eaux supérieures et les eaux inférieures.
["D. fit le firmament et sépara les eaux qui sont en dessous du firmament de celles qui sont en dessous" - Béréchit 1,7]
Les eaux inférieures ont pleuré car elles étaient ainsi séparées, éloignées de la Présence Divine, qui est en-Haut.
Hachem les a apaisées en disant qu'elles seront utilisées pour la mitsva de libation des eaux (nissou'h hamayim), et que le sel des sacrifices (korbanot) sera pris d'elles.
Cependant, lorsque le Temple a été détruit, les eaux inférieures ont pleuré de nouveau, car les mitsvot avec lesquelles elles ont été apaisées ne se faisaient plus.

Le verset : "gam ba'hinou" (nous aussi avons pleuré) = Israël a pleuré avec les eaux lorsque le Temple a été détruit.
Les 2 ont pleuré pour la même raison : ils étaient alors distancié de la Présence Divine.

 

=> Nous comprenons alors la signification de la libation des eaux : de même que le peuple juif a pleuré sur la destruction du Temple ensemble avec l'eau, de même à l'époque de la présence du Temple, le peuple juif se réjouissait ensemble avec l'eau.
L'eau était heureuse d'être amenée sur l'autel (mizbéa'h), proche de la Présence Divine, et le peuple juif était joyeux d'être proche de la Présence Divine dans le Temple.

[il n'y a pas de plus grande joie authentique que d'être proche de Hachem, que de voir son intériorité (âme) être proche de sa source, de son papa Hachem!]

[Baré'h Moché]

-> b'h, ce dernier divré Torah a été un peu complété : https://todahm.com/2020/12/26/29618

Décorer la synagogue avec des fleurs pour Shavouot est une belle coutume, mais une personne doit également se "décorer" elle-même.
Cela ne peut se faire qu'en acceptant la Torah et en l'étudiant.

[rav Yéhouda Zev Segal]