Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Tu veux savoir ce qu'est la véritable 'Grandeur'?

Le fait d'arriver à pleinement ressentir ce que vit autrui (au point de s'unir émotionnellement à elle), que ce soit joyeux ou bien triste, est le signe d'une énorme sensibilité et d'une réelle grandeur."

[Rabbi Yissa'har Dov de Belz]

"Regardez à quel point la force de l'amour entre les hommes est grande.
Le mot : "aava" (amour - אהבה) a une guématria de 13.
Lorsque 2 personnes se témoignent l'une l'autre un véritable amour, cela est doublé pour atteindre 26, qui est équivalent à la guématria du Nom de Hachem (יהוה).

Ainsi, il est évident que lorsque des gens partagent un amour réel l'un pour l'autre, alors Hachem fait résider Sa Présence Divine entre eux!"

[Rabbi 'Haïm Vital]

[se disputer avec autrui, c'est dire à D. : je préfère que Tu partes et avoir le dernier mot, plutôt que Tu restes avec moi!]

-> Dans la Torah, il y a 304 805 lettres.
Quelles sont les 3 le plus fréquemment utilisées?

Il s'agit du youd (י), du vav (ו) et du hé (ה), qui sont les lettres formant le nom de D. (le Tétragramme - יהוה), qui représente Son Attribut de miséricorde.

"Ne te réjouis pas mon ennemi, car si je suis tombé, je me lève, si je suis assis dans les ténèbres Hachem est une lumière pour moi" (Mikha 7,8)

-> Le midrach (Téhilim 22) explique que l'un mène à l'autre : si je n'étais pas tombé alors je n'aurais pas pu m'élever, et si je n'avais pas été assis dans l'obscurité alors je n'aurais pas pu bénéficier de la grande lumière de Hachem.

-> Rabbénou Yona (Chaaré Téchouva 2,5) écrit qu'une personne qui a une solide émouna en Hachem, doit avoir conscience que dans ses moments les plus difficiles, l'obscurité qui est sur elle va lui permettre d'atteindre la plus grande lumière possible.
Ceci fait partie des plans Divin qui échappent à notre compréhension (nous ne sommes pas D.!).

[chez les juifs une journée commence le soir. En effet, pour un juif une période d'obscurité est le chemin nécessaire pour atteindre la plus grande des illuminations (le plein jour!)
A l'image d'une plante qui doit être dans la terre (souvent noire) pour pouvoir s'épanouir au grand jour.]

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-> [Hachem dit à Yaakov: ] "Ta descendance sera comme la poussière de la terre ; et tu déborderas, à l’ouest et à l’est, au nord et au sud ; et toutes les familles de la terre seront bénies par toi et par ta prospérité." (Vayétsé, 28,13-14)

-> Lorsque Yaakov se met en route et quitte la terre d’Israël pour l’exil, long et démoralisant, Hachem lui apparaît et le rassure quant à l’avenir de ses descendants. Cette promesse, prise au sens simple, signifie que le peuple juif sera aussi nombreux que la poussière de la terre, et s’étendra donc sur tout le pays d’Israël.
Le "problème" de cette interprétation est la comparaison du peuple juif à la poussière que l’on piétine et qui n’est donc pas la substance la plus respectable et respectée.
=> Si la Torah veut faire allusion à la grandeur future que connaîtra le peuple juif, pourquoi ne pas employer une métaphore plus positive (les étoiles par exemple, comme ce fut le cas lors de la promesse d’Hachem à Avraham)?

Le Sforno explique que la Torah utilisa délibérément le terme "poussière", pour évoquer l’époque où le peuple juif atteindra le niveau le plus bas aux yeux des autres nations ; alors, seulement, le peuple juif "débordera" sur la terre d’Israël.

Il ajoute que la Délivrance Finale n’aura lieu que lorsque les Juifs seront perçus comme des "moins que rien" par les non-juifs.
Cette idée est exprimée dans la guemara (Sanhédrin 98a) qui affirme : "Si tu vois une génération où les souffrances débordent comme une rivière, alors garde espoir, comme dit le prophète Isaïe : "Quand cela deviendra comme un fleuve étroit… Le Rédempteur viendra à Tsion" (Yéchayahou chap.59)".
La guémara nous apprend que le Machia’h ne viendra qu’à la suite de terribles épreuves, quand les choses ne pourront plus empirer.

[ainsi plutôt que de désespérer de notre dure situation, on doit au contraire se réjouir que c'est le signe de notre Délivrance imminente! ]

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-> b'h, voir également : https://todahm.com/2018/12/08/7616

Lorsqu'une personne sauve son âme des griffes du yétser ara, elle hâte alors la Délivrance finale de tout le peuple juif.

[Baal Chem Tov - commentaire sur Téhilim 69,19 - rapporté dans le Toldot Yaakov Yossef (Chémini)]

"La raison pour laquelle il est permis à un pauvre d'amener un sacrifice (korban) plus petit qu'un riche, est parce que la pauvreté est en soi une expiation, et à travers elle il est déjà nettoyé de son péché."

[Rabbi Shalom Mordé'haï Schwadron - le Maharcham (dans son Téhélet Mordé'haï)]

(D. dit à Moché) : "Parle à ton frère : qu’il n’entre pas à toute heure dans le sanctuaire … afin qu’il ne meure pas ; car Je me manifeste dans un nuage au-dessus du couvercle de l’arche" (A’haré Mot 16,12)

-> Qui pourrait se comparer à Aharon, le Cohen Gadol, désigné par Hachem en personne?

Sa stature morale était absolument inégalable.
De plus, avant d'entrer dans le Saint des saints, il s'isolait pendant 7 jours consécutifs : "un isolement de sainteté" (selon les termes de la Tossefta Para - chap.2).

Malgré tout, la Torah lui adresse ici une mise en garde extrêmement stricte : "Qu'il n'entre pas à tout heure dans le Sanctuaire!"
Pourquoi cela?

Rachi de répondre sur notre verset : "Puisque Ma majesté s’y révèle : qu’il prenne garde de ne pas s’habituer à entrer (dans le sanctuaire)"

En effet, toutes ses perceptions dans ce lieu de sainteté exceptionnelles pourraient être affaiblies ou éteintes, à cause de l'accoutumance.
=> On apprend de là que l'accoutumance est le plus grand ennemi de tout sentiment de sainteté (kédoucha) et d'élévation spirituelle, même pour un homme aussi kadoch qu'Aharon.

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-> "Et quand viendra le peuple devant Hachem, lors des solennités celui qui sera venu (au Temple) par la porte du nord, pour se prosterner, sortira par la prote du sud, et inversement. On ne repassera pas la porte par laquelle on sera venu, mais on sortira par la porte opposée" (Yé'hezkiel 46,9)

-> Le Yaabets (commentaire sur Pirké Avot 1,4) de nous enseigner :
"Hachem exige que l'on ne voie pas la même porte à 2 reprises, de crainte de finir par la considérer comme la porte de notre demeure, et à prendre les murs du Temple pour ceux de notre maison ...

La faute du Veau d'or est une conséquence de cette conduite : comme la Tente d'assignation était au milieu du campement, ils finirent par la mépriser et à réclamer d'autres dieux.
Conscient de ce problème, Moché fit installer la Tente à l'extérieur, loin du campement."

-> Rav 'Haïm Chmoulévitch (Si'hot Moussar) explique que l'accoutumance est le pire ennemi du désir de sainteté et d'élévation.
Lorsque l'homme voit s'ouvrir devant lui de hautes dimensions spirituelles, que des éclairs de sainteté commencent à poindre, la routine vient éteindre ces flammes avec ses torrents de froideur, et étouffer jusqu'à la dernière étincelle.

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-> "Il est dans la nature de l'homme d'avoir du dégoût pour les choses faites régulièrement.

L'homme peut en arriver à dédaigner son maître et même la Torah (qu'il a étudiée).
C'est pourquoi, tu ne dois pas dire : 'J'ai déjà entendu cette parole de Torah de nombreuses fois!', mais (au contraire) : 'Bois leurs paroles (des sages) avec avidité' (Pirké Avot 1,4), comme si tu ne les avais jamais entendues."
[le Yaabets - Pirké Avot 1,4]

Ainsi, pour toute personne étudiant assidûment et régulièrement la Torah, il existe un danger puissant de s'en lasser et de finir par dédaigner le maître et la Torah (que D. nous en préserve), à cause de l'habitude.

-> Nos Sages (guémara Béra'hot 6a) disent que même si un homme seul est assis pour étudier la Torah, alors la présence divine est avec lui.
Ainsi, ne permettons pas à l'habitude d'éteindre notre conscience d'être en présence du Roi des rois : Hachem.

Dans nos prières par exemple, notre bouche nos lèvres continuent à adresser à D. des louanges, mais l'accoutumance refroidit l'enthousiasme et la ferveur.
Elle efface du cœur toute émotion.

=> Notre principal devoir consiste à alimenter continuellement nos émotions spirituelles, et veiller à ce que jamais la flamme du cœur ne s'éteigne.

[chacun doit utiliser des techniques qui lui parlent. Par exemple, à la fin de la amida on peut faire un ajout de prière personnel différent à chaque fois : pour un autre enfant, un autre sujet, ... afin de rendre à nos yeux nouvelle et nécessaire cette prière.]

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-> Dans le désert, chaque jour, le peuple d'Israël recevait la manne, qui tombait du ciel. A force d'habitude, il a commencé à se lasser de don miraculeux, et il se plaignit même : "Et nous sommes excédés de cet aliment misérable" ('Houkat 21,5).

Cependant, arrivés en terre d'Israël après 40 ans dans le désert, la manne cessa de tomber et il est écrit à ce sujet :
"La manne cessa de tomber le lendemain parce qu'ils avaient à manger du blé du pays ; les enfants d'Israël n'eurent plus de manne et ils se nourrirent dès cette année des produits de la terre." (Yéhochoua 5,12)

Rachi de commenter :
"Donc s'ils avaient eu (encore) de la manne, ils n'auraient pas mangé de ce blé, car ils préféraient la manne."

=> Ainsi, mangeant de la manne jour après jour, ils y étaient tellement habitué qu'ils ne savaient plus l'apprécier et l'ont même dédaignée.
Ce n'est que lorsqu'elle a cessé de tomber qu'ils ont reconnu ses avantages et regretté l'absence de cette nourriture aux qualités exceptionnelles.

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-> "As-tu trouvé du miel? Manges-en à ta suffisance (modérément) de peur de t'en rassasier et tu le rejetterais.
Espace tes visites dans la maison de ton ami ; il pourrait en être rassasié (saturé) et finir par t'en vouloir ou te haïr"
[Michlé 25,16-17]

Rachi enseigne sur cette juxtaposition de versets :
"Si tu trouves du miel dont le goût est agréable à lécher, n'en consomme pas (beaucoup) de peur de t'en rassasier et d'en vomir.
De même, retiens-toi d'aller chez ton ami jour après jour, de peur qu'il ne soit rassasié (de tes visites) et ne t'en veuille".

=> Ainsi, même notre ami le plus proche peut se changer en ennemi par la faute de l'habitude, car la nature humaine se lasse de la routine au point d'en éprouver de la répugnance.

"Il y a 2 types d'impureté qui peuvent impacter une personne : une impureté qui entre dans une personne comme le fait de manger des aliments non-cashers, et une impureté qui entoure une personne comme l'idolâtrie.

Nos Sages ont enseigné que Hachem a précipité les juifs de sortir d'Egypte car ils étaient sur le point de tomber définitivement dans l'impureté égyptienne.
En effet, nos ancêtres ont atteint le niveau où l'impureté extérieure d'Egypte s'apprêtait à faire partie intégrante d'eux. Hachem les a pris avant que l'impureté ne puisse pénétrer [leur intériorité].

=> Comment peut-on alors permettre à des aliments non-cashers d'entrer dans son corps?
Cela est possible uniquement si l'on refuse d'admettre la véracité de la sortie d'Egypte!"

[le 'Hida]

Normalement les juifs auraient dû être esclaves pendant 400 années, mais finalement ils ne sont restés que 210 ans en Egypte.

La matsa est appelé : "lé'hem oni" (un pain de misère, de pauvreté), et en araméen : "la'hma anya" (לחמה עניא).
La guématria de : לחמה עניא est de 210.

La matsa fait allusion au fait que si les juifs ont pu être libérés en "avance", c'est parce que leur esclavage était devenu beaucoup plus intense et difficile.

De même que la matsa doit être cuite rapidement pour devenir du pain, de même l'oppression des juifs a dû s'arrêter plus rapidement pour qu'ils ne deviennent pas 'hamets (bloqués pour toujours au 50e niveau d'impureté).

[le Tiféret Israël - Pessa'him 10,5]

"Moché dit : 600 000 hommes à pied, c'est le peuple au milieu duquel je suis" (Béaaloté'ha 11,21)

-> Le midrach nous rapporte que lorsque Pharaon a décrété que les bébés juifs devaient être jetés dans le Nil, les mères juives les ont alors cachés dans leur sous-sol/cave afin que les égyptiens ne puissent pas les retrouver.
Cependant afin de les débusquer, les égyptiens amenaient leurs propres bébés dans les maisons juives, et les faisaient pleurer, ce qui entraînait les bébés juifs à pleurer également.
C'est alors que les égyptiens prenaient les enfants juifs et les noyaient dans le Nil.

Rav Lévi affirme que 600 000 enfants ont été ainsi jetés dans le fleuve, et cela a poussé Moché à déclarer : "600 000 hommes à pied, c'est le peuple au milieu duquel je suis", et pour chacune de ces 600 000 personnes, un enfant a été jeté dans le fleuve.

-> Le rav Shimshon d'Ostropoli écrit à ce sujet :
En réalité, chacun de ces 600 000 enfants a vécu pendant encore 80 années.
En effet, à la place d'être noyés dans le Nil, ils se sont parfaitement développés dans le fleuve, comme le font les poissons.

Ce miracle a été révélé au grand jour, lorsque les juifs ont traversé la mer Rouge, puisque à ce moment ces enfants qui ont été transportés par les courants d'eau, sont sortis vivant de la mer.
=> Ainsi en plus des miracles sublimes liés à l'ouverture de la mer Rouge, il y a également eu des retrouvailles de chaque juif avec son enfant perdu (persuadé à tord d'être mort noyé!).

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-> Lorsque le machia'h arrivera, il se produira la même chose (ceux qui seront morts reviendront), comme le prophète Mala'hi (3,24) l'écrit : "Il ramènera le cœur des pères à leurs enfants, et le cœur des enfants à leurs pères".