Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Il faut réjouir les pauvres à chaque fête ; celui qui se réjouit sans réjouir les pauvres sera gravement puni"

[Zohar - paracha Yitro]

"Et les Cohanim et le peuple ... quand ils entendaient le Nom, tel qu'il est écrit, qui sortait de la bouche du Cohen Gadol ..." (Moussaf de Yom Kippour - passage chanté en cœur par toute l'assemblée - véaCohanim véa'am ... késhéayou shom'im ét shèm améforach yotsé mipi Cohen Gadol)

On peut se demander : le mot "yotsé" (qui sortait) n'est-il pas superflu?
(s'ils entendaient, c'est qu'il l'avait dit?)

-> Selon le Ari zal, le Cohen Gadol ne disait pas le Nom de D., mais plutôt, lorsqu'il ouvrait sa bouche pour le dire, de façon miraculeuse le Nom sortait de sa bouche sans qu'il n'ait rien à faire.

-> Il y a un avis dans la michna (Tamid 3,8) que lorsque le Cohen Gadol disait le Nom de D., sa voix était entendu sur tout le chemin jusqu'à Jéricho, qui était distante de 10 parcha, soit environ 40 kilomètres!!

=> On peut comprendre ce phénomène (la voix surpuissante), par les paroles du Ari zal, nous disant que le Nom de D. n'était pas dit physiquement par le Cohen Gadol, mais c'est plutôt par D., lui-même, qui l'émettait au travers de la bouche du Cohen Gadol.

[d'où la nécessité d'avoir le mot : "yotsé" (qui sortait) ...]

Source (b"h) : traduction personnelle issue d’un dvar Torah du rabbi Moshe Bogomilsky (Védibarta Bam)

"Lorsque les enfants d'Israël échangent leur foi contre des sottises et des coutumes non-juives qui leur paraissent plus importantes que les commandements éternels de la Torah, ils sont attaqués et pourchassés par des peuples qui perdent leur aspect humain et les haïssent de façon irrationnelle."

[le Avnei Azel (1897-1943) - Rabbi Alexander Zoucha Friedman (auteur aussi du Maayana chel Torah) - commentaire sur Haazinou (32,20) ]

"Que mon enseignement s'infiltre/tombe comme la pluie ; que coule ma parole comme la rosée" (Haazinou 32,2)

-> Rachi explique que la Torah est ici comparée à de la pluie, car la Torah apporte la vie au monde à l'image de la pluie qui est indispensable à la survie du monde.

=> Mais on peut se demander pourquoi avoir pris particulièrement la pluie en référence? Pourquoi ne pas avoir comparé la Torah à l'eau en général? L'eau apporte d'autres avantages par rapport à la pluie, comme le fait d'étancher la soif ...

-> Rabbi Sim'ha Bounam de Pchis'ha explique que la pluie a ceci de particulier qu'au moment où elle tombe, on ne voit pas immédiatement le bénéfice.
La pluie tombe en hiver et abreuve la terre, mais la récolte commence à pousser au printemps, plusieurs mois plus tard. La Torah ressemble justement à cette image. Parfois, un homme étudie la Torah, assiste à des cours et apprend de nombreux enseignements, mais il ne voit pas l'effet. Il peut avoir l'impression de ne pas avoir changé, progressé et évolué. Il peut même en venir à douter de l'intérêt de continuer à étudier puisque rien ne change dans sa vie. Il ne se sent pas plus heureux, ni meilleur.

Le verset vient ici le rassurer. La Torah est comparée à de la pluie. Son impact s'opère en discrétion. Chaque enseignement étudié laisse une trace, aussi fine soit-elle. Celui qui persévère et se renforce dans son étude malgré la sensation que cela ne lui apporte rien, absorbera des paroles de Torah qui feront leur travail dans son coeur sans même qu'il ne s'en rende compte. Goutte après goutte, la Torah s'imprégnera en lui jusqu'au jour où l'effet se montrera.
Alors, après un certain temps de "macération", cet homme remarquera les bienfaits de son étude et sentira que son "champ" intérieur aura donné de "bonnes récoltes". Ses traits de caractère se trouveront plus raffinés, ses sentiments d'amour et crainte d'Hachem, sa joie et enthousiasme dans la pratique, se développeront.
A l'image de la pluie, l'homme ne doit pas désespérer du fait qu'il ne sente pas l'influence de la Torah dans sa vie. Toute parole de Torah a forcément un impact. C'est l'accumulation des enseignements qui, impact après impact, finira pas se manifester par un changement visible du comportement.
Ainsi, deux critères sont à respecter : persévérance dans l'étude et patience pour le résultat.

-> Le Midrach Sim'ha écrit aussi :
"La Torah ressemble à la pluie.
Tout comme l'effet des précipitations n'est pas immédiatement visible, les récoltes dont elle favorise la maturation n'étant recueillies qu'à terme, de même l'effet de l'étude de la Torah n'est-il pas aussitôt perceptible."

-> Nous trouvons un verset explicite à ce sujet (Yéchayahou 55,10) :
"Comme la neige et la pluie, une fois descendues du ciel, n'y retourne pas avant d'avoir humecté la terre, de l'avoir fécondée et fait produire ... ainsi est Ma parole : une fois sortie de Ma bouche, elle ne revient pas à vide sans avoir accompli Ma volonté et mené à bonne fin la mission que Je lui ai confiée".

-> Le Gaon de Vilna fait remarquer que même si la pluie tombe uniformément sur le sol, le profit qu'elle procure dépend du lieu où elle se déverse.
Si l'on plante du blé, elle le fera pousser ; mais si l'on fait pousser une plante vénéneuse, c'est son poison qu'elle favorisera.
Il n'empêche que ses fonctions bénéfiques la font considérer comme fondamentalement bonne.

Il en est de même de la Torah, qui a le pouvoir de faire progresser ce que contient notre cœur.
Si nous l'étudions dans de bonnes dispositions, elle développera notre caractère positivement.
Mais celui qui l'approfondit en la décriant, en fait un usage perverti et en devient indigne.

C'est ce que nous apprend le verset : "... les justes y marcheront, mais les pécheurs y trébucheront" (Hochéa 14,10).

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-> "Que Mon Enseignement ruisselle comme la pluie" (Haazinou 32,2)

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"Mon enseignement s'abattra comme la pluie" (Haazinou 32,2)

-> Ce verset compare la Torah à la pluie. En effet, la pluie ne permet de produire de belles pousses que si la terre a été travaillée, labourée et bien ensemencée. Mais, si la terre n'a pas été travaillée, ou que l'on ne l'ait pas ensemencé, alors la pluie ne permettra pas de faire pousser quoi que ce soit de bien. Au contraire, la pluie rendra ce terrain boueux et impraticable.
De même, l'étude de la Torah n'apporte le raffinement et le perfectionnement qu'à un homme qui travaille sur lui, qui cherche à s'améliorer, qui se remet en question. Mais, pour une personne qui se laisse aller et qui ne cherche pas à s'améliorer, alors la Torah n'aura pas d'effets positifs. Au contraire, elle pourra même lui être dommageable. Ainsi que le disent nos Sages (guémara Shabbath 88b) : "S'il est méritant, la Torah sera pour lui un élixir de vie, et s'il n'est pas méritant, la Torah sera pour lui un poison".
[rav Mikaël Mouyal]

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-> "Mon enseignement s’abattra comme la pluie" (Haazinou 32,2)

La pluie symbolise la subsistance, puisque c'est elle qui fait pousser le blé ainsi que toutes sortes de fruits et d'aliments. Ainsi, sans la pluie, il y a la famine.
Certes, Hachem demande à l'homme d'étudier la Torah. Seulement, Il n'exige pas l'impossible. Si une personne manque de moyens et que sa subsistance lui est insuffisante, il pourra interrompre son étude pour s'occuper de ses affaires, en vue d'obtenir de quoi vivre.
C'est à ce propos que nos Sages disent : "S'il n'y a pas de farine, il n'y a pas de Torah"(Pirké Avot 3,17).

Cela est en allusion dans notre verset : "Mon enseignement s'abattra comme la pluie", c'est-à-dire qu'en fonction de la pluie et de la subsistance, ainsi tu devras t'occuper de Mon enseignement et de l'étude.
L'enseignement de la Torah est fonction de la subsistance. Si le besoin se fait ressentir, on pourra interrompre l'étude et travailler pour sa subsistance.
[Ohr ha'haïm]

"Monte vers cette montagne des Avarim, le mont Névo" (Haazinou 32,49)

Le Panim Yafot rappelle que le nom de cette montagne est : "har Névo" (le mont Névo), et en ajoutant : "har a'Avarim" (littéralement : "le mont/montagne des côtés"), la Torah en souligne la sainteté.

Les lettres hébraïques qui précèdent celles composant le mot : הר (har - "mont") sont : ק et ד, et celles qui les suivent sont : ש et ו

=> Les 4 lettres prises des 2 "côtés" du הר ("mont") forment ainsi le mot : קדוש (kadoch) : "saint".

Les 5 interdits de Yom Kippour

+ Les 5 interdits de Yom Kippour :

-> Il est écrit dans la michna (Yoma 8,1) :
"À Yom Kippour il est interdit : de manger, de boire, de se laver, de s’appliquer des lotions, de porter des chaussures en cuir et d’avoir des relations conjugales."

-> Le Maharal (Dracha léChabbath Téchouva) de dire :

"Toutes les mitsvot que D. a ordonnées en ce jour grand et saint ont pour but d’annihiler le côté physique de l’homme au point qu’il s’élève au niveau d’un ange.
C’est pourquoi nous avons l’ordre de nous affliger afin de supprimer ou d’amoindrir le physique pour en arriver à être aussi purs que des anges …

D. nous a imposé ces 5 interdictions à Yom Kippour afin que notre âme ne soit pas dérangée par notre corps … et étant donné que l’âme a 5 appellations : néfech, roua’h, néchama, yé’hida et ‘haya, cela nous montre qu’elle possède 5 facettes … Similairement, nous avons 5 interdits pour effacer le physique [sur les 5 niveaux]."

On peut noter les paroles du Rama (Choul'han Arou'h 610,4) : "Il y en a qui ont pris l’habitude de porter des vêtements propres blancs à Yom Kippour, symbolisant les anges de service."

-> Au sujet du jeûne, le rav 'Haïm Friedlander (Sifté 'Haïm) d'écrire :
"En jeûnant et en se rabaissant, une personne mérite de s’éloigner de sa nature bestiale : le monde physique, et de se rapprocher de D."

-> Le Séfer ha'Hinoukh (mitsva n°313) de nous enseigner :
"Nous avons l’ordre de jeûner en ce jour, étant donné que la nourriture et la boisson, ainsi que les autres plaisirs physiques, éveillent la matérialité de l’homme, l’incitent à chercher le désir et la faute, et peuvent le distraire dans sa recherche de la vérité, c’est à dire servir D."

=> Dans une optique de ne pas tenir compte de nos besoins physiques afin de se concentrer entièrement sur la spiritualité, on peut comprendre tous les interdits sauf un : celui de porter des chaussures en cuir.
Pourquoi l’interdit porte-t-il spécifiquement sur les chaussures ?
(On pourrait aussi proscrire le fait de s’asseoir dans des chaussures confortables par exemple.)

-> Le rav 'Haïm de Volozhin (Roua'h 'Haïm sur Pirké avot - 1,1) de nous apprendre :
"L’essence de l’âme est son origine supérieure, là-bas est sa demeure principale.
Une partie en descend dans le corps, qui a le statut de "chaussure" pour l’âme.

De la même façon que la chaussure n’est pas un habit pour tout le corps, mais [en couvre] la partie inférieure [c.-à-d les pieds], ainsi le corps n’est pas un vêtement recouvrant la totalité de l’âme.
Il agit plutôt comme un revêtement couvrant seulement la partie inférieure de l’âme.

Le corps est comme une "chaussure" pour l’âme, n’en couvrant uniquement la partie inférieure, et c’est la signification de "retire tes chaussures de tes pieds" [que D. ordonna à Moché dans le buisson ardent], signifiant [enlève] le corps."

-> Le rav Mordé'haï Bé'her nous enseigne également dans ce sens :
"Les chaussures sont une métaphore se rapportant au corps humain et à la matérialité.
De la même façon que les chaussures renferment cette partie du corps en contact avec le monde, ainsi le corps enveloppe la partie de l’âme connectée à ce monde et lui permet d’être en contact avec la matérialité.

Notre peau recouvre notre corps, tout comme les chaussures qui sont faites de peau animale, le cuir.
En nous interdisant de porter des chaussures en cuir, D. cherche à nous éloigner du matériel afin de nous lier à Lui à un niveau spirituel.

Ainsi, à Yom Kippour, lorsque nous devons nous concentrer complètement sur l’âme et ignorer totalement le corps, il est approprié de ne pas porter ce qui symbolise le plus le corps : les chaussures en cuir."

=> Yom Kippour est le jour où nous nous efforçons de comprendre et d’accomplir la mission de notre vie, nous devons ainsi supprimer les distractions qui nous entourent afin de pouvoir nous concentrer sur l’essentiel.

b"h, Profitons de ce jour unique où tels des anges, nous pouvons donner une sublime impulsion de spiritualité qui irradiera toute notre année à venir pour le meilleur ...

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+ Pourquoi avons-nous l'interdiction de porter des chaussures en cuir à Yom Kippour?

-> Le jour de Kippour, lorsque chaque juif se repent, toute la Création est élevée.
Oui, même la terre sur laquelle nous marchons est élevée à un niveau plus haut et devient une terre sanctifiée.
=> C'est pour cette raison qu'à Yom Kippour, nous avons l'interdiction de marcher dessus avec des chaussures.

Cette pensée trouve un écho dans l'épisode au cours duquel D., apparaissant devant Moché dans le buisson ardant, lui demanda d'enlever ses chaussures en disant : "Ôte ta chaussure, car l'endroit que tu foules est un sol sacré!" (Chémot 3,5).
[rabbi Ména'hem Mendel de Rymanov - Ména'hem Tsion]

-> A la suite de la faute d'Adam la terre a été maudite.
Nous portons des chaussures afin que nos pieds ne touchent pas directement la terre qui a été condamnée.
Mais le jour saint de Yom Kippour, la malédiction est levée, et la terre devient sanctifiée.
Nous n'avons donc pas la nécessité d'éviter de marcher dessus directement, et ainsi on n'a pas besoin de porter des chaussures.
[Agra déPirka]

"Celui qui n'est pas regardant sur la crainte à porter sur son Rav n'arrive pas à retenir son limoud (étude)".

[guémara Kidouchin 23]

Cette crainte au rav témoigne du respect, de l'importance que l'on accorde aux paroles de Torah, et ceci va conduire à les graver au plus profond de nous.

On peut noter que l'étude de la Torah est différente de l'étude des matières profanes, elle doit se faire avec une crainte particulière, en ayant sincèrement conscience qu'on étudie "devant" la présence divine, comme il est écrit dans la guémara Béra'hot (6a) :
"Lorsque 2 personnes étudient la Torah, la présence divine est parmi elles, et ce même lorsqu'une personne étudie seule".

=> Ainsi, lorsque nous sommes en train d'étudier notre chère Torah : D. est là.
Il nous écoute et prend plaisir à nous voir nous acharner sur nos pages de guémara, sur des hala'hot, sur la paracha, ...

=> Tâchons de prendre conscience de la présence et de la grandeur de notre hôte (c'est D. lui-même!) pendant notre étude afin de nous stimuler, motiver à donner le meilleur de nous-même dans notre limoud.

Le repentir …

+ Le repentir (téchouva) ...

-> "Les justes parfaits ne peuvent se tenir où se tiennent les repentis"
[guémara Béra'hot 34b]

-> "Grand est le repentir, car il transforme les fautes intentionnelles en mérites"
[guémara Yoma 81b]

-> "On demanda à D. : quelle est la punition du pécheur?
Il répondit : "Qu'il se repente et il recevra le pardon"."
[guémara Makot - chap.2]

-> "Quand un pécheur se repent, on le lui compte comme s'il était monté à Jérusalem, avait bâti le Temple avec l'autel et y avait offert tous les sacrifices mentionnés dans la Torah."
[Midrach Vayikra Raba 7,2]

-> "Grande est la force du repentir, car un individu s'élève dès qu'il nourrit dans son cœur la pensée de se repentir"
[Psikta Rabati 44]

-> "Viens voir combien la force du repentir est grande, car il confère la royauté aux gens dans le monde, attache des couronnes à leurs têtes, guérit le malade et préserve de toute souffrance et affliction, du soupir et de l'enfer"
[Tana déBé Elyahou - chap.18]

-> "Le repentir et les bonnes actions sont comme un bouclier devant le châtiment"
[Pirké avot 4,11]

-> "Une heure de repentir et de bonne action en ce monde est plus belle que toute la vie du monde à venir"
[Pirké avot 4,17]

-> "Si le repentir n'avait pas été créé, le monde ne pourrait subsister.
Mais le repentir a été créé et D. a la main tendue pour accueillir les repentis."
[Pirké déRabbi Eliezer - chap.42]

-> "Le repentir est supérieur à la prière, car D. n'a pas exaucé les prières de Moché pour lui permettre d'entrer en terre d'Israël, tandis qu'il a agréé le repentir de Ra'hav, bien qu'elle soit vouée à l'extermination en tant que cananéenne, et Il l'a laissé vivre en Terre sainte"
[Tana déBé Eliyahou Zouta - chap.22]

-> "Le repentir est supérieur à la charité, car celle-ci implique un investissement matériel, contrairement au repentir.
D. ne demande rien d'autre aux enfants d'Israël que le repentir et des paroles (de confession), comme il est dit : "Prenez avec vous des paroles et revenez vers D." (Hochéa 14,3)

Autre enseignement : grand est le repentir, car il apporte un remède aux fautes d'Israël, comme il est dit : "Je les guérirai de leur égarement, J'aurai pour eux un amour dévoué" (Hochéa 14,3)."
[Tana déBé Eliyahou Zouta - chap.22]

-> " "Allez, reconcilions-nous, déclare D.
Vos pêchés fussent-ils comme l'écarlate, ils peuvent devenir (blancs) comme la laine." (Yéchayahou 1,18)

A qui s'adressent ces propos?
[Rabbi Eliézer de répondre] : Uniquement aux repentis, car D. a la main tendue pour les accueillir.
Il se dit : quand se repentiront-ils et Je les accepterai en repentir complet devant Moi.

En effet, l'expression : "et les mains de l'homme sous leurs ailes" (Yé'hezkiel 1,8) révèle que D. est assis sur Son trône glorieux, les mains tendues sous les ailes des 'hayot (les êtres célestes) pour accueillir ceux qui se repentent et Il demande : "Quant les enfants d'Israël se repentiront entièrement devant Moi"
[Tana déBé Eliyahou Zouta - chap.22]

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-> "Tu reviendras jusqu'à Hachem, ton D., et tu écouteras Sa voix" (Dévarim 4,30)
=> Se repentir est un commandement de la Torah.

-> "Que tes vêtements soient blancs à tout moment" (Kohélet 9,8)
Le pirké avot (2,10) nous dit : "Repens-toi un jour avant ta mort" ( = tous les jours de ta vie, car tu peux mourir demain).

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-> Il n'y a pas de plus grande faute que de penser que nous n'avons aucune faute.
[rabbi Sim'ha Bounim de Pshischa]

Les jours de pénitence (Rambam)

+ Les 10 jours de pénitence par le Rambam ...

"Même si le repentir et le cri sont toujours bons, ils sont encore meilleurs pendant les 10 jours de Roch Hachana à Yom Kippour et ils sont agréés immédiatement, comme il est dit : "Recherchez D. pendant qu'Il est proche" (Yéchayahou 55,6).

Toute cela est vrai pour un particulier.
Mais la collectivité est toujours exaucée chaque fois qu'elle se repent et se lamente sincèrement, car il et dit : "Qui est comme Hachem notre D. ... proche chaque fois que nous L'appelons" (Dévarim 4,7)."

[le Rambam - Hilkhot Téchouva 2,6]

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La guémara (Rocha Hachana 18a) dit également : "D. est toujours proche quand la collectivité prie et se repent. Mais durant les 10 jours de pénitence, Il est proche même d'un seul repenti."

Yom Kippour : propice à la téchouva et au pardon

+ Yom Kippour : un moment propice à la Téchouva et au pardon

-> L'origine de Yom Kippour :
D. se révéla et donna les 10 Commandements à tout le peuple juif au mont Sinaï : cela se produisit le 6 Sivan (Shavouot).
Immédiatement après cela, Moché gravit le mont Sinaï et y resta 40 jours afin de recevoir la Torah, après quoi il descendit avec la 1ere série de tables. Mais les juifs avaient érigé le Veau d’Or, une idole, car ils pensaient que Moché était mort puisqu’il n’était pas revenu à la date prévue dans le calendrier.
Lorsque Moché revint et vit le Veau d’Or, il brisa les Tables.

Il gravit une nouvelle fois le mont pour 40 jours et pria afin d’obtenir le pardon pour le peuple juif.
Moché fut alors appelé une 3e fois pour recevoir la 2e série de Tables.

Laissons Rachi nous dire la suite (Bamidbar 9,18) :
"[Moché gravit le mont Sinaï une 3e fois à Roch ‘Hodech Elloul] et resta 40 jours supplémentaires qui prirent fin avec son retour à Yom Kippour.

Ce jour-là, D. pardonna au peuple juif et dit à Moché : "j’ai pardonné, selon ta parole."
Par conséquent, Yom Kippour fut fixé et proclamé jour de pardon et d’absolution."

-> Le Ram'hal (Dérekh Hachem) nous enseigne :
"La signification de Yom Kippour est que D. a réservé un jour pour le peuple juif où leur repentir est accepté sans effort et leurs fautes peuvent être facilement effacées.
Cela répare tous les dégâts [spirituels] causés [par ces fautes]…et permet à ceux qui se repentent de revenir à leur niveau initial de sainteté et de proximité avec Lui, duquel ils s’étaient éloignés à cause de leurs méfaits."

-> Le rav 'Haïm Friedlander (Sifté 'Haïm) de dire :
"Étant donné que Yom Kippour est un jour de miséricorde divine, il y a une aide spéciale du ciel présente ce jour-là, qui incite l’homme à se repentir.

Cela s’applique à une personne qui ne mérite pas d’aide selon la stricte loi.
Tel est le pouvoir de ce jour extraordinaire : le Ciel aide l’homme à se repentir."

-> Le Séfer ha'Hinoukh (mitsva n°185) nous enseigne à ce propos :
"La base de cette mitsva est qu’en raison de la gentillesse de D. avec le peuple juif, Il a établi un jour par an où ils peuvent expier leurs fautes par leur Téchouva.

Si leurs fautes s’accumulaient d’année en année, elles atteindraient une limite maximale en quelques années et le monde devrait être détruit.
Par conséquent, afin que le monde continue d’exister, D., dans Son infinie sagesse, a réservé un jour dans l’année pour permettre à ceux qui se repentent d’expier leurs fautes."

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-> A chaque fête juive, il est important de se rappeler les paroles du rav Dessler (Mikhtav méEliyahou) :

"Nous ne célébrons pas les fêtes de façon symbolique, mais nous remontons à l’origine de chaque fête dans le temps ; cette sainteté dans le temps qui nous influence aujourd’hui est la même que lorsque les fêtes furent célébrées pour la 1ere fois.
Mon maître, Rav Tsvi Hirch Broyde de Kélèm affirmait que le temps ne passe pas sur l’homme, c’est plutôt l’homme qui voyage à travers le temps."

Une fête juive n'est pas qu'un vaste souvenir d'une célébration passée ...
=> Ainsi, notre Kippour de cette année a la même puissance d'expiation/de pardon que le 1er Kippour, survenu au Sinaï avec Moché rabbénou ...

A nous de se travailler (b"h) pour saisir l'importance unique de ce jour ...

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-> Selon le Zohar (Béréchit 8b), c'est à Yom Kippour que le prophète Nathan vint annoncer au roi David que D. avait pardonné sa faute avec Batchéva.

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-> "Le roi David avait témoigné que ... "mon cœur est mort en moi" (Téhilim 109,22) [selon Rachi, cela signifie : mon mauvais penchant ne se trouve plus en moi et n'a plus d'influence en moi].
Dans ce cas, comment a-t-il pu néanmoins commettre cette faute?
C'est afin de donner la possibilité à ceux qui pécheraient après lui, de se sentir encouragés à la téchouva, et se dire : "C'est l'exemple de David que je dois suivre et me repentir [et D. acceptera ma téchouva]."
[guémara Avoda Zara 4b-5a]

[si même le roi David a pu fauter et être pardonné, alors à plus forte raison pour moi aussi, qui ne suis qu'un simple juif!]

-> Il existe un principe : "Celui qui désire se purifier y est aidé par D." (guémara Yoma 39a)
Le Maharcha explique que normalement le roi David ayant consacré son existence à devenir meilleur et à faire le bien, il aurait dû bénéficier d'une aide Divine toute particulière pour dominer ses instincts et éviter la faute.
Cependant, Hachem sachant que cette faute ferait de David le pénitent par excellence, et que cela aiderait toute l'humanité à se repentir, il ne l'empêcha pas de trébucher.

-> Le Maharal (Nétivot Olam - Néétiv haTéchouva - chap.4) explique que la téchouva signifie : "retour" = c'est un retour à D., source de toute vie, une renaissance, un nouveau départ.
Adam, le 1er des hommes et celui le plus proche de la source de vie, l'oeuvre des mains de D., avait fait don de 70 années de sa vie à David (cf. midrach Yalkout Chimoni Béréchit).
C'est pourquoi, c'est à David, plus qu'à n'importe qui d'autre, que fut confiée la mission exceptionnelle de ramener l'humanité aux racines de son existence.
Le repentir de David allait renseigner au pécheur qu'il est toujours possible de revenir au niveau spirituel de Adam avant la faute.

[le nom : Adam (אדם) est fait des initiales de : Adam, David et machia'h. En effet, le rêve messianique s'accomplira grâce à la téchouva par laquelle David nous a appris à retrouver la stature d'Adam (terme renvoyant tout spécifiquement aux juifs).
=> A Yom Kippour, jour où Hachem a pardonné au roi David pour sa "faute", nous devons y puiser des forces pour faire une téchouva totale, amenant ainsi la Délivrance personnelle et collective!]

-> Ainsi, il n'est pas étonnant que le thème de la téchouva revienne fréquemment dans les Téhilim qui expriment le désir de David de retrouver les plus hauts niveaux d'amour de D.
Comme l'enseignent nos Sages : "Quiconque veut sincèrement se repentir, doit soigneusement examiner [les paroles et] les actes du roi David" (midrach Cho'her Tov 4,4).

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+ "D. créa l'homme (אָדָם) à son image" (Béréchit 1,27)

-> Le mot Adam (homme) renvoie à :
- א = Adam, le 1er homme ;
- ד = le roi David (דוד) ;
- מ = à Machia'h (משיח)

Le rav Yossef Carol fait remarquer qu'il y a 2 854 années entre Adam et le roi David, et qu'il y a 2854 années entre le roi David et la création de l'état d'Israël (qui représente la lettre "mém" = machi'ah).