Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

+ "Louez Hachem, vous tous, ô peuples, glorifiez-le, vous toutes, ô nations! Car immense est sa bonté en notre faveur" (Téhilim 117,1-2)

-> Nos Sages (guémara Pessa'him 118b) demandent : Si Hachem est bon envers nous, pourquoi est-ce que les autres nations Lui chantent des louanges?

Et de répondre : uniquement elles sont au courant d'à quel point Hachem nous protège, en faisant échouer autant de tentatives d'attaque contre nous, sans que nous en soyons conscients.

"Lorsque Hachem parle à propos d'un juif, Il est envahi par de l'amour et de l'émotion."
[midrach Yalkout Chimoni - Yimiyahou 315]

Ce midrach compare ensuite la proximité du peuple juif avec Hachem, aux vêtements que l'on porte directement sur la peau, tandis que les autres nations ne sont mis qu'ensuite.

-> "[Israël est] Le peuple proche de Lui" (am kérovo - Téhilim 148,14)

-> "Vous serez mon trésor entre tous les peuples!" (Yitro 19,5)

Rachi commente : "Vous serez pour moi un trésor plus cher que les autres peuples.
Mais ne dites pas que vous seuls m’appartenez, et que je n’en ai pas d’autres que vous! Qu’ai-je d’autre qui puisse rendre évident l’amour que je vous porte?
"Car à moi est toute la terre". Mais à mes yeux et devant moi ils ne comptent pas."

[Hachem aime tellement fortement le peuple juif que cela rend quasi inexistant l'amour qu'il a envers tout autre peuple, toute autre créature (anges, animaux), l'univers entier, ...]

-> "mon trésor" = ségoula.
Le rabbi David de Leilov explique que la particularité du Ségol (voyelle qui a 3 points), est que quelque soit son sens, il reste toujours un Ségol.
De même, Hachem nous appelle : "am ségoula" = le peuple du "ségol", pour nous faire comprendre que même si le peuple juif se conduit mal (Lui faisant tourner la tête par son comportement), il reste toujours un Ségol pour Hachem, il reste toujours Son peuple adoré, Son "trésor plus cher que les autres peuples".

[de même que le ségol peut être tourné dans tout les sens, et il reste identique, de même en est-il pour l'essence du peuple juif : partout où il se trouve, quelles que soient les situations qu'il traverse, il reste le même, conserve son identité et subsiste éternellement.]

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-> Le mot : "ségoula", vient de : "ségol", qui est composé de 2 points en bas et d'un point en haut.
Ils représentent les 2 yeux et la bouche. [on doit inverser l'utilisation habituelle qu'on en fait, plein de notre animalité (égo), pour les réserver à la sainteté.]
Le message est : si tu gardes tes yeux et ta bouche, alors tu seras un "ségoula", un trésor spécial pour Hachem.

Comment est-ce qu'un mikvé purifie-t-il?
Le rabbi Shlomke dit que c'est parce que dans un mikvé on a nos yeux et notre bouche qui sont fermés, et cela purifie!

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-> "Vous serez pour Moi une סְגֻלָּה Ségoula entre tous les peuples" (Yitro 19,5)

-> Le Ibn Ezra commente : "Agréable et distingué, qu’on ne trouve nulle part ailleurs".
[à noter que le mot "Ségoula" rappelle le mot français "singulier"].

-> Cette distinction d’Israël d’entre les peuples, est aussi celle procurée par la Mila (circoncision), comme l’indique le Baal haTourim : les dernières lettres des mots: לִי סְגֻלָּה מִכָּל הָעַמִּים (li ségoula mikol aamim - "Vous serez pour Moi une Ségoula entre tous les peuples") forment le mot מילה (Mila).

-> Le mot Ségoula (סְגֻלָּה) s’apparente au mot Ségol (סגול), le nom de la voyelle formée de 3 points disposés en triangle et dont la pointe est dirigée vers le bas. Israël est donc appelé "Ségoula" en référence à l’enseignement de la guémara (Chabbath 88a) : "Loué soit le Miséricordieux, qui a donné une triple Torah (Torah, Néviim et Kétouvim) à un triple peuple".

-> On peur rapporter à ce propos, quelques précisions du Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) concernant la triple dimension du peuple juif (justifiant son appellation de "Ségoula") :
a) le peuple juif tire son origine des Patriarches : Avraham, Its’hak et Yaakov, qui sont au nombre de trois.
b) le peuple juif porte 3 noms : Yaakov (יעקב), Israël (ישראל) et Yéchouron (ישורון) [à noter que ces 3 noms commencent par la lettre Youd (י), qui s’apparente à un point, ainsi ces 3 Youd regroupés, forment-ils la voyelle "Ségol"] ;
c) l’âme d’un juif est constituée principalement de 3 composantes : le Néfech, le Roua’h et la Néchama.

[pour prolonger cette idée d'am ségoula : https://todahm.com/2020/03/23/quelques-privileges-provoques-par-le-don-de-la-torah ]

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+ Avoir conscience que Hachem est toujours avec nous => Plus facile d'accepter que tout est pour le meilleur :

-> Hachem affirme aux juifs : "Je suis toujours avec vous, et prêt à pourvoir à tous vos besoins."
[Rachi - Béchala'h 17,8]

-> "Dans toutes leurs souffrances, il [Hachem] a souffert avec eux (les juifs) ... il les a portés et soutenus pendant toute la durée des siècles" (Yéchayahou 63,9)

-> "Je ne craindrais aucun mal, car Tu es avec moi" (Téhilim 23,4)

=> Où que nous puissions être, quoiqu'il se passe dans notre vie, nous pouvons toujours trouver du réconfort à l'idée que Hachem est toujours avec nous.

Lorsque Moché répond : "Qui suis-je pour aller vers Pharaon et faire sortir d'Egypte les juifs?", D. ne lui répond pas : "Tu en as les capacités".
Mais, plutôt : "Je serai avec toi" (ki ééyé ima'h - Chémot 3,12).

Le 'Hozé de Lublin explique que Hachem lui signifiait : "Peu importe qu'elles sont tes capacités, puisque Je serai avec toi à chaque étape du chemin".

=> Dans notre vie également, plus nous avons conscience d'à quel point D. nous accompagne à tout moment, moins nous avons besoin d'explications à nos incompréhensions.

[on décharge sur Lui notre fardeau émotionnel, persuadé que tout est pour le bien, et que c'est seulement nos moyens de compréhension limités qui conduisent à nous inquiéter à tord!]

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-> Le Séfer Yad Yossef affirme que lorsque Hachem a dit à Avraham que les juifs souffriront en Egypte, Il lui a également montré combien bénéfique pour eux serait chaque minute d'esclavage.

C'est pour cela qu'à ce moment (brit ben habétarim), Avraham n'a émis aucune prière pour eux, car D. lui a clairement fait comprendre comment chaque gramme de souffrance était nécessaire pour recevoir le plus grand des cadeaux donné à l'humanité : la Torah.

-> "Le peuple chercha des sujets de récrimination ; c'était mal aux oreilles de Hachem" (Béaaloté'ha 11,1)

Dans le désert, les juifs se demandent : Que sommes-nous venus faire ici? Qu'allons-nous manger et boire?

Le Ramban vient nous en expliquer la faute : ils auraient dû suivre la volonté de Hachem pour eux avec joie et de bon cœur.
En effet, il est vrai qu'ils étaient dans une situation difficile, et effrayante [isolés en plein désert], mais cependant, ils auraient dû penser : "Si c'est l'endroit dans lequel Hachem souhaite que nous nous trouvions en ce moment, cela doit forcément être le meilleur pour nous, et c'est pourquoi nous l'acceptons avec joie!"

-> Le Or'hot Tsadikim (Chaar haSim'ha) écrit que celui qui a une émouna et un bita'hon total en Hachem, va toujours être heureux quoiqu'il puisse se passer, car il sait que Hachem est la cause de toute chose et qu'Il ne fait que ce qui est le mieux pour nous.

-> Selon le Ramban (introduction à Iyov), un des principes fondamentaux de la Torah est la émouna que Hachem est conscient, et impliqué dans les moindres détails de nos vies.
Le fait de dire qu'une chose est trop insignifiante ou futile pour que Hachem s'en occupe, est une négation de la Torah.

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-> "Alors s'ouvriront les yeux des aveugles" (Yéchayahou 35,5)

Le Ram'hal commente : dans le futur, Hachem ouvrira nos yeux, et nous aurons alors la capacité de voir que absolument tout ce qui s'est passé dans notre vie n'a été que pour le bien.
[il n'était pas possible de faire mieux!]

Alors se réalisera le Téhilim (126,2) : "notre bouche s'emplira de rire [car comment ai-je pu tellement me prendre la tête sur des choses qui était en réalité des bontés de D.], et notre langue de chants de joie [louant et remerciant Hachem pour Ses bontés à notre égard]."

-> "D. Tes lois sont justes et avec raison j'ai été affligé" (Téhilim 119,75)

-> "Son oeuvre est parfaite, car toutes Ses voies sont justice. D. de fidélité et sans iniquité, Il est juste et droit" [Moché rabbénou - Haazinou 32,4]

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-> Le Ben Ich 'Haï (guémara Taanit 21a) fait remarquer que le mot : "oï" (malheur - אוי) a la même valeur numérique que le mot : "tov" (bien - טוב).
[ce qui nous apparaît comme un malheur, est en réalité une bonté de Hachem, mais nous ne le comprendrons que dans le monde à venir.]

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-> "Si c'était moi, le Maître du monde, je ne changerais rigoureusement rien.
Je suis fermement persuadé que tout ce que fait D. est [ce qu'il y a de meilleur] pour le bien de l'homme. Ce sont nos défauts qui nous empêchent de percevoir la droiture de Ses voies."
[rabbi Lévi Its’hak de Berditchev]

-> Le 'Hafets 'Haïm disait : "Lorsqu'un malheur s'abat sur quelqu'un, on peut dire qu'il est amer ou douloureux, comme peut l'être un médicament au goût déplaisant, mais jamais qu'il est mauvais, car tout ce que fait D. est pour le bien."

-> Un jour, le 'Hafets 'Haïm répondit à quelqu'un se plaignant que sa vie pourrait être meilleure :
"Comment pouvez-vous être sûr que cela n'irait pas plus mal?
Hachem, Le Miséricordieux et Compatissant, sait mieux que vous ce qui est pour votre bien. Si Hachem a décidé de ne pas vous accorder plus que ce que vous avez, c'est sûrement parce qu'il sait que cela vaut mieux pour vous!"

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-> Rabbi Moché de Kobrin dit que lorsqu'une personne accepte [concrètement] que ce qui lui arrive est en réalité bon, puisque provenant de Hachem, alors elle réalise davantage que ne peut le faire un jeûne ou une souffrance.
En déclarant face à l'adversité : "gam zou létova" (cela aussi est pour le meilleur!), alors nous expions nos fautes de cette façon plutôt que par des souffrances.

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-> La guémara (Pessa'him 54b) rapporte 7 choses que Hachem nous cache : le jour de la mort, le jour de la consolation, ...

Rachi commente le "jour de la consolation" = c'est le moment où une personne sera soulagée de ses inquiétudes.

"Hachem parla à Moché : ... tiens-toi devant Pharaon" (Vaéra 9,13)

-> Le midrach rapporte que l'entrée de la porte du palais de Pharaon était très basse, afin que tout celui qui voulait y pénétrer était obligé de se prosterner devant une idole égyptienne qui faisait face à cette porte.

Cependant, lorsque Moché et Aharon se sont approchés de cette porte, elle est miraculeusement devenue plus haute, et ils n'ont même pas eu besoin de baisser leur tête pour entrer.
[surtout qu'ils avaient tous les deux une taille d'environ 5 mètres (10 coudées)]

-> Le Alshich haKadoch dit que c'est ce que Hachem signifie lorsqu'il dit à Moché : "tiens-toi devant Pharaon" = lorsque tu arriveras devant lui, tu n'auras pas besoin de te prosterner, vas-y en te tenant bien droit [fier de ton patron : Hachem!].

Le Alshich rapporte qu'il en a été de même lorsque Yaakov a rencontré Pharaon. Hachem a produit un miracle en agrandissant la porte du palais, afin de le dispenser de se prosterner devant les idoles.
En effet, il est écrit : "Yossef amena Yaakov, son père, et le présenta en se tenant debout devant Pharaon" (Vayigach 47,7).

[Pharaon représente le yétser ara.
Le message est que lorsqu'il nous arrive de faire face au yétser ara, il faut bomber le torse, avoir la tête haute : être fier de ses origines (je suis juif! mon père c'est Hachem!), et avoir conscience que nous devons donc agir avec toute la grandeur qui va avec (tu connais la valeur d'une mitsva! comment puis-je faire un acte si bas pour mon rang si élevé de juif?)]

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-> Le midrach (Yalkout Chimoni 181), nous rapporte quelques miracles qui se déroulèrent à l'occasion de cette visite chez le roi d'Egypte :
"Le palais de Pharaon possédait 400 portes, et chacune d'elles était gardée par des lions, des ours et des bêtes sauvages qui ne laissaient personne entrer, à moins qu'on ne leur amène de la viande à manger.
Lorsque Moché et Aharon arrivèrent, toutes les bêtes se rassemblèrent, elles se frottèrent à leurs jambes et les accompagnèrent jusqu'à Pharaon."

On apprend également dans ce midrach, que c'était le jour d'anniversaire de Pharaon, et que tous les rois de l'Est et l'Ouest s'étaient réunis en son honneur.
En voyant Moché et Aharon arriver dans la salle du trône, ils leur apparurent comme des Anges célestes, leurs yeux brillaient comme le soleil, ...
Ils furent saisis de tremblements et se prosternèrent devant eux.

Le midrach (Yalkout Chimoni 176) nous enseigne qu'au début l'ensemble des 71 Anciens accompagnèrent Moché et Aharon, mais au fur et à mesure qu'ils prenaient conscience des dangers auxquels ils s'exposaient, ils se sont tous désistés.

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-> b'h, voir également : https://todahm.com/2015/02/16/2717

"Le bâton d'Aharon engloutit leurs bâtons" (Vaéra 7,12)

-> "Normalement, lorsque quelqu'un vainc une autre personne, la "dévorant", il est habituel que le vainqueur se remplisse d'orgueil, de fierté du fait de sa victoire (je suis le meilleur!).
Cependant, lorsque le bâton de Aharon a avalé ceux des magiciens de Pharaon, son bâton n'est pas devenu plus gros, ni n'a montré aucun changement de sa taille. Il est resté "humble".

Cela est un rappel au fait que de même que son bâton n'a pas grossi, de même Aharon ne s'est à aucun moment rempli de fierté, ni n'a changé sa nature humble, alors qu'il avait lui-même réalisé cet énorme miracle."

[le Maguid de Jérusalem - Rabbi Shalom Mordé'haï haCohen Schwadron]

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+ Pourquoi les bâtons se sont-ils changés particulièrement en serpents?

Le rav Shimshon Pinkous donne la réponse suivante.

-> "Hachem dit au serpent : Parce que tu as fait cela, tu es maudit entre tous les animaux et entre toutes les créatures terrestres : tu te traîneras sur le ventre, et tu te nourriras de poussière tous les jours de ta vie." (Béréchit 3,14)

Rabbi Mendel de Kotzk enseigne que le serpent se déplace horizontalement en regardant toujours vers le bas (la terre, la matérialité), et il ne lui manque jamais de nourriture (il y a plein plein de poussière!).
A l'inverse, les autres animaux sont dépendants de l'aide de Hachem pour trouver leur nourriture, ce qui leur permet de développer une relation spéciale avec D.

=> Ainsi, les serpents ont la pire des malédictions : ne pas pouvoir se tourner, se lier toujours davantage avec Hachem.
[à l'image d'un père disant à un enfant : "Tiens 10 millions d'euros, mais que je ne te revois plus jamais!"]

-> Rachi explique que la 1ere plaie (le sang) était dirigée spécifiquement contre le Nil, qui était une divinité chez les égyptiens, en raison du fait qu'il ne pleuvait jamais en Egypte, et le Nil était ainsi leur unique source d'eau!

Rav Chimchon Pinkous explique que symboliquement cela ressemble au serpent. Puisqu'il ne pleuvait jamais dans ce pays, les égyptiens ne devaient jamais lever les yeux vers le Ciel (la spiritualité) pour espérer de la pluie, vitale à l'agriculture.
En résultat de cela, ils n'avaient aucune dépendance avec Hachem, puisque tout ce qui se passait dans leur vie pouvait s'expliquer scientifiquement, et apparaître à leurs yeux comme totalement naturel.
[comme le serpent, ils étaient tournés vers la terre (matérialité), et ils ne manquaient pas d'eau (abondance du Nil) les empêchant d'entretenir une relation personnelle avec Hachem]

=> La sortie d'Egypte n'était pas qu'une libération physique d'un esclavage atroce, mais cela représentait également un départ philosophique plus profond.
C'était quitter un monde vide de spiritualité, dans lequel tout est compris et expliqué selon la science et la nature, pour une nouvelle réalité dans laquelle nous déclarons avec confiance que Hachem dirige chaque aspect de l'univers (petit ou grand) et de notre vie quotidienne.
Que nous sommes fiers d'être Son peuple élu.

[le serpent représente également tout]

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“Prends ton bâton, lance-le devant Pharaon et il deviendra un serpent" (Chémot 7,9)

Rabbi Méïr Shapira de Lublin y voyait une allusion au fait que l’entourage a beaucoup d’influence sur l’homme, pour le meilleur et pour le pire.

Ainsi, même le bâton de D. sur lequel le Tétragramme était gravé, si on le lance devant Pharaon, dans un environnement criminel et dépravé, deviendra un serpent, une bête féroce.
Cependant, ce serpent venimeux se transformera de nouveau en bâton de D. si ce sont les mains de Moshé qui le tiennent.

De même, Moshé fait comprendre à Pharaon que le peuple juif, lorsqu’il sera coupé de l’influence néfaste de l’Egypte (représentée par le serpent : le yétser ara, l'immoralité, ...), pourra s’élever à des sommets de spiritualité.

-> Le Imré 'Haïm (Toldot), au nom du 'Hatam Sofer, rapporte que Avraham ne pouvait pas imaginer que son fils Its'hak pouvait être influencé par Ichmaël.
Its'hak était un tsadik, et sa sainteté et son énorme sagesse allaient très certainement l'immuniser des mauvaises influences.
Cependant, Hachem était d'accord avec Sarah, et Il a dit à Avraham : "Tout ce que te dira Sarah, écoute-la!".
En effet, même le plus grand des tsadik peut être négativement influencé par un mauvais environnement.
Personne n'en est immunisé!

[à l'inverse un lieu particulièrement vertueux, a la capacité de nous tirer vers le haut!]

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-> b'h, divré Torah également sur ce sujet :
- https://todahm.com/2015/02/16/2725
- https://todahm.com/2018/03/04/6277

-> "10 objets furent crées la veille du Shabbath [de la Création] au crépuscule. Ce sont : la manne, le bâton [de Moché], ..." (Pirké Avot 5,6)]

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"Ils jetèrent chacun son bâton et ils se transformèrent en serpents et le bâton d'Aharon engloutit leurs bâtons" (v.7,12)

-> Rachi : Redevenu bâton, il a avalé tous les autres.
[le midrach précise que le bâton d'Aharon qui avait repris sa forme de bâton, a avalé les autres bâtons qui avaient encore l'apparence de serpents. L'exploit est qu'un bâton inerte avalait des créatures vivantes!
Le 2e miracle est que le bâton d'Aharon a avalé de nombreux serpents sans changer d'aspect.]

-> Le midrach rapporte :
"Un grand miracle se déroula avec le bâton : bien qu'il ait englouti tous les autres bâtons jetés à terre, qui étaient nombreux au point de pouvoir former 10 bottes, il ne s'épaissit pas pour autant.
Et tous ceux qui le voyaient pouvaient sans hésitation affirmer : "Celui-ci est le bâton d'Aharon"."

=> Le Béer Yossef dit que le message est le suivant : les égyptiens au lieu d'avoir été un bâton docile, il se sont transformés en bourreaux impitoyables qui frappent sans motif, à l'image du serpent.
Le bâton d'Aharon symbolise les tourments (les 10 plaies), qui vont être si terribles, que les souffrances qui ont pu être imposées aux juifs (les coups de "bâtons" des égyptiens), vont être "avalées" par ce bâton, puisque comme oubliées en comparaison de la grandeur et de l'intensité des plaies.

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-> Le midrach (Chémot rabba 9,6) rapporte que lorsque le bâton d'Aharon se transforma en serpent :
"A cet instant, Pharaon commença à les tourner en dérision, et à glousser comme une poule.
Il leur dit : "En général, on amène de la marchandise là où elle fait défaut. Ne savez-vous pas que j'ai la connaissance de toutes les sorcelleries?"
Sur le champ, il fit appeler des écoliers qui firent de même.
Bien plus : il fit appeler sa femme et elle aussi réalisa ce même prodige, tout comme des enfants de 4 et 5 ans."

Le rav Yé'hezkel Levinstein dit qu'e l'on peut apprendre 2 leçons sur la nature humaine, applicables chez chacun d'entre nous :
1°/ D. met un homme à l'épreuve, et Il lui laisse la possibilité de se tromper.
En effet, l'épreuve a pour objectif de déterminer si l'homme optera pour les fausses apparences ou bien s'il consentira à voir la main de D. (la Vérité ou l'illusion).

Ici, la seule présence miraculeuse de Moché et Aharon dans la salle du Trône du palais (sans avoir reçu aucune invitation!) aurait dû suffire à le convaincre.
(la prédiction des magiciens sur la venue du sauveteur juif est clairement en train de se réaliser, cf. les nombreux miracles pour entrer et parvenir jusqu'à Pharaon, l'apparence d'anges Divins de Moché et Aharon, ...).
=> La malveillance de son cœur l'a aveuglé, l'empêchant de voir l'évidente réalité, préférant se réfugier dans ses illusions!

2°/ Lorsqu'un homme s'engage dans une voie erronée, il lui est quasiment impossible de rebrousser chemin et de reconnaître qu'il a tort.
A l'image d'un joueur au casino qui sans cesse se persuade de : "je vais me refaire" causant une augmentation de ses pertes ; un homme dans le faux se persuade d'être sur le bon chemin, en utilisant tout argument venant défendre sa cause.

Ce principe est clairement illustré par Pharaon, où chaque plaie ne suffit pas à lui faire reconnaître qu'il s'est trompé, lui faisant payer ainsi un prix très cher.

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-> Lorsque Aharon jettera son bâton devant Pharaon, celui-ci deviendra un serpent.
Ceci symbolise Pharaon : un serpent peut perdre sa peau mais il reste le même serpent. Pharaon semble changer d'attitude et mais il reste toujours le même.

De plus, lorsque Aharon attrapera le serpent, il se transformera à nouveau en un bâton de bois.
Bien que Pharaon semble à présent aussi meurtrier qu'une vipère, lorsque vous l'attraperez, il ne sera pas plus dangereux qu'une baguette de bois.

Le 1er signe sera le bâton pour montrer à Pharaon que Hachem le frappera comme un chien.
Mais puisqu'il est roi, il n'est pas convenable de le lui dire ouvertement.
Le bâton est un signe pour lui faire comprendre cela [indirectement].
[...]

Hachem avait une importante raison d'employer le symbolisme d'un bâton se transformant en serpent.
Lorsqu'une personne se prosterne devant D., elle doit complètement se pencher en avant de sorte que toutes ses vertèbres se courbent.
Lorsqu'ensuite elle s'incline, elle doit être droite, le dos raide comme un bâton, mais lorsqu'elle se relève, elle doit le faire petit à petit, comme un serpent se redresse.
Telle est la façon dont on doit se pencher pendant la amida (guémara Béra'hot 12b ; Ora'h 'Haïm 113,6).

Pharaon avait nié l'existence de Hachem et dit : "Qui est D. que Je doive écouter Sa voix?" (Chémot 5,2).
On lui montra donc le signe d'un bâton transformé en serpent, comme pour dire : "C'est ainsi que tu te prosterneras devant Hachem. Tu te courberas comme un bâton et tu te redresseras comme un serpent. Ce sera un signe que tu te seras totalement soumis D."
[Méam Loez - Vaéra 7,8-10]

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-> "Quand Pharaon vous parlera en disant : produisez un prodige pour vous" (Vaéra 7,9)

-> Le rabbi Shalom de Belz enseigne :
On peut s'interroger. Pharaon aurait dû plutôt demander : "Produisez un prodige pour nous"! Car Moché devait prouver aux égyptiens qu'il est réellement l'envoyé d'Hachem.
En fait, Pharaon était tellement racha et ne cherchait tellement pas à changer et à croire en Hachem, que même si on lui apportait toutes les preuves les plus convaincantes, il ne croira toujours pas.
Seulement, dans son hérésie, Pharaon suspecta que même Moché et Aharon ne croient pas vraiment. Même eux ont en fait besoin d'une preuve et d'un prodige pour se convaincre.
"Produisez un prodige pour vous" = car pour nous, cela ne servira à rien. Mais par contre vous, vous en avez besoin.

-> Le Haflaah explique également :
"Produisez un prodige pour vous" = Donnez un signe pour vous-mêmes.
En effet, la force de l'impureté de l'Egypte était devenue si puissante que Pharaon osait tenté d'éveiller en Moché et Aharon des doutes sur le pouvoir de Hachem.
Pharaon leur disait : Vous-mêmes, vous ne croyez pas à ce que vous dites, vous-mêmes vous avez besoin, pour ainsi dire, d'un signe.

-> "Quand Pharaon vous dira : faites-vous un prodige" (v.7,9)
Le Noam Elimélé'h explique :
Logiquement, Pharaon aurait dû plutôt dire : "Faites-nous un prodige"!
En fait, la différence entre un prodige réalisé par de la sorcellerie et un miracle réalisé par un Juste envoyé par Hachem, consiste en la connaissance du sorcier de son tour de magie. Il sait bien que ce n'est que mensonge. Ainsi, il n'est nullement impressionné par son prodige.
En revanche, le Juste qui réalise un miracle, reste toujours émerveillé par la grandeur d'Hachem Qui réalise ce prodige. Il ne sait jamais à l'avance tout ce qu'Hachem fera et en sera toujours impressionné.
Ainsi, Pharaon dira à Moché et Aharon : "Faites-vous un prodige" = c'est à dire : réalisez une merveille qui sera une source d'étonnement pour vous aussi, et non pas uniquement pour les égyptiens. Cela sera une preuve que ce signe sera d'origine Divine, et non pas l'effet de la sorcellerie.

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"Le bâton d'Aharon engloutit leurs bâtons" (Vaéra 7,12)

=> Pourquoi Hachem a-t-il demandé à Aharon de faire ce miracle, et non pas à Moché?

Le Maharil explique qu'une personne ne peut pas réaliser un miracle plus d'une seule fois.
Or, Moché avait déjà fait ce même miracle au buisson ardent : "il le jeta à terre et il devint un serpent" (Chémot 4,3), et ainsi il ne pouvait plus le refaire.

Pour prouver cela, le Maharil rapporte l'épisode d'Elicha avec le fils de la Choulamite qui était mort (Méla'him II 4,20-37).
Lorsque Elicha a entendu ce qui s'était passé, il a donné son bâton à son serviteur Gué'hazi, et lui a demandé de le placer face au visage du garçon, ce qui le ramènera à la vie.
Cependant, lorsque Gué'hazi a fait cela, rien ne se passa, jusqu'à ce que Elicha lui-même intervienne et ressuscite l'enfant.
Pourquoi le plan initial n'a-t-il pas fonctionné?

Le Panéa'h Raza explique que Gué'hazi était sceptique sur la capacité du bâton d'Elicha à faire revivre les morts, à tel point que Gué'hazi l'avait déjà utilisé en le plaçant sur un chien mort, qui est effectivement revenu à la vie.
Cependant, puisqu'il avait déjà réalisé ce miracle une fois, il ne pouvait plus le refaire une 2e fois sur le fils décédé de la Choulamite.

Le Panéa'h Raza ajoute que cela explique également pourquoi Bil'am n'a pas utilisé son pouvoir de malédiction son âne lors de son obstination à ne pas poursuivre son chemin.En effet, s'il l'utilisait une fois à ce moment, il ne pourrait plus le faire ultérieurement en maudissant le peuple juif.

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+ Pourquoi Hachem fit-Il une telle chose : que le bâton d'Aharon n'a pas grossi, même après avoir avalé de nombreux autres bâtons des sorciers égyptiens?

-> Le Imré Chefer dit que le bâton d'Aharon était destiné à réaliser de grands et nombreux miracles.
Si ce bâton avait grossi après avoir avalé les bâtons des égyptiens, certains auraient pu croire que c'est la présence des bâtons égyptiens dans le bâton d'Aharon, qui a permis de réaliser ensuite toutes ces merveilles.
Dès lors, le dégât aurait été important, car, au lieu de reconnaître la Main d'Hachem et Sa Toute-Puissance, Qui réalise les miracles qu'Il souhaite, certains auraient pu penser que c'est la force de la sorcellerie d'Egypte,
incarnée par ces bâtons, qui a contribué à tout cela.
=> C'est pourquoi, Hachem fit disparaître toute trace des bâtons des égyptiens dans le bâton d'Aharon, pour qu'on sache bien que la sorcellerie égyptienne n'a aucune présence dans ce bâton, et tous les miracles qui seront accomplis par son intermédiaire, ne viennent que d'Hachem, et aucunement de par la force d'une quelconque sorcellerie.

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-> Le Ktav Sofer explique que le bâton d'Aharon symbolise le Pouvoir Divin, alors que les bâtons des égyptiens symbolisent le pouvoir de Pharaon. Le fait que le bâton d'Aharon avale ceux des égyptiens fait allusion au fait que le Pouvoir Divin va dominer l'Egypte.
Mais quand un roi domine un autre roi, cela peut se faire de 2 façons : soit le 1er roi domine et soumet le second, qui continue à exister mais se plie au 1er roi. Mais, il est aussi possible que le roi dominant fasse totalement disparaître l'existence du second royaume.
Ainsi, si le bâton d'Aharon avait grossi, cela aurait signifié que le Pouvoir Divin dominera celui de Pharaon tout en maintenant son existence. Mais, Hachem avait prévu que suite aux 10 plaies, Il allait complètement anéantir le
royaume d'Egypte, qui allait cesser d'exister (dans l'Histoire, l'Egypte dont on parlera après est un peuple tout à fait différent).
=> C'est pourquoi, le bâton d'Aharon n'a pas grossi, pour signifier que le pouvoir de l'Egypte n'aurait plus aucune existence et serait anéanti. On ne pouvait même plus distinguer leur présence dans celui d'Aharon.

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-> Le Béer Yossef compare ce passage au rêve de Pharaon dans la paracha de Mikets, quand les vaches maigres dévorèrent les vaches grasses, et qu'elles ne grossirent pas. Cela signifiait que les années de famine allait être tellement dures qu'elles allaient faire oublier les années d'abondance.
Il en est de même concernant les bâtons. Le bâton d'Aharon c'est le bâton qui frappera l'Egypte, alors que les bâtons des égyptiens symbolisent les coups et les souffrances que les égyptiens imposèrent au peuple juif.
Le bâton d'Aharon avala ceux des égyptiens sans grossir = cela fait allusion au fait qu'Hachem se prépare à frapper l'Egypte de coups et de plaies tellement durs et tellement redoutables, que ces coups feront même oublier les souffrances que les égyptiens imposèrent aux juifs pendant cet esclavage.
Les souffrances qu'Hachem enverra à l'Egypte seront bien plus terribles que celles que l'Egypte fit endurer aux juifs au point que ces dernières seront même insignifiantes comparées à celles qu'Hachem leur imposera.

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-> Le Imré Emet explique qu'à travers l'esclavage et les souffrances en Egypte, il s'avéra que le peuple juif se sépara intrinsèquement de l'Egypte et des autres peuples, au point qu'ils ne puissent plus se mélanger et s'assimiler dans aucun autre peuple.
En effet, plus les juifs tentèrent de se fondre à l'Egypte, et plus on les fit souffrir, leur faisant ainsi comprendre qu'ils ne peuvent pas se mélanger.
A la fin de l'exil d'Egypte, Israël fut constitué en tant que peuple ne pouvant définitivement plus jamais recevoir une influence étrangère. Dès lors, quand les juifs essaieront de s'assimiler et de suivre les influences extérieures, on leur rappellera toujours leurs particularités.
Le peuple Juif ne peut plus s'imprégner réellement des influences étrangères des nations du monde.

=> Le bâton d'Aharon symbolise le peuple juif et les bâtons des égyptiens représentent les influences des nations étrangères, en l'occurrence de l'Egypte.
Le bâton d'Aharon avale les bâtons des égyptiens sans grossir, car les influences et les traces étrangères ne peuvent pas s'imprégner ni s'installer au sein du peuple juif.
Après la sortie d'Egypte, le peuple juif est devenu un peuple à part, séparé de tous les autres, et ne pouvant plus être influencé par aucun "bâton" étranger.

"Je vous prendrai pour Moi comme peuple ... et vous saurez que Je suis Hachem votre D." (Vaéra 6,7)

Hachem est au-delà de toute pensée. En effet, personne ne peut concevoir Hachem par la pensée, tellement Il est élevé.
Malgré tout, Il nous a donné Sa Thora, et par elle, c’est-à-dire en la saisissant et en la comprenant, on peut parvenir également à "saisir" Hachem.

C'est pourquoi, il n'est possible de connaître Hachem qu'à travers la Torah, car de par Lui-même, Il n'est pas perceptible.

Cela est en allusion dans ce verset :
- "Je vous prendrai pour peuple" = cela fait référence au don de la Torah ;
- "et vous saurez que Je suis Hachem" = c’est par la Torah que l’on peut prétendre"saisir" et connaître la Réalité Divine.

[Kédouchat Lévi]

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-> "Je vous prendrai Moi comme peuple, Je serai pour vous D." (Vaéra 6,7)

-> A première vue, il semblerait que les mots "comme peuple" soient en trop dans le verset puisqu'il aurait suffi à la Torah de mentionner "Je vous prendrai pour Moi, Je serai pour vous vous D."
On peut expliquer que le mot : "lé'am" (comme un peuple - לעם) est composé des mêmes lettres que le mot "amal" (labeur/effort - עמל), car Hachem notre D. nous a délivrés d'Egypte pour que nous puissions mettre nos forces et nos efforts au service de la Torah.
Nos Sages ont enseigné à propos du verset : "Parce que l'homme est né pour l'effort" (Iyov 5,7) : l'homme a été créé uniquement pour ressentir l'effort de l'étude de la Torah et de l'accomplissement des commandements.
Ainsi le mot "li" (pour moi - לי) de notre verset a une valeur numérique de 40 qui correspond aux 40 jours d'attente en vue du don de la Torah mais également aux 40 jours qui permettent la formation d'un embryon.
L'homme est né pour appartenir à Hachem et accomplir la Torah et les commandements. C'est ainsi qu'il prendra intégralement part au peuple d'Israël.
[Dorech Tsion]

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-> "Je vous prendrai pour Moi comme peuple" (vélaka'hti ét'hem li léam - וְלָקַחְתִּי אֶתְכֶם לִי לְעָם).

Les 1eres lettres de ces 4 mots permettent de former : Elloul (אלול), le mois durant lequel nous devenons proche de Hachem par nos prières et notre téchouva.

Cela fait allusion à la promesse que D. a fait : si nous faisons une téchouva sincère, alors Il nous prendra pour Lui comme Sa nation choisie (en amenant immédiatement le machia'h!).

[le Bné Yissa'har - Rav Tzvi Elimélé'h Shapira de Dinov - Igra déKalla]

"Et aussi (végam), j'ai entendu les gémissements des enfants d'Israël" (Vaéra 6,5)

Que nous apprend le mot : "et aussi"?
Qu'a entendu Hachem en plus du gémissement de chaque juif, entraîné par le terrible esclavage?

Le Séfer Ki Ata Imadi apporte la réponse suivante.

En réalité, chaque juif entendait les gémissements des autres juifs.
Bien qu'étant dans la même situation, chaque juif était sensible à son prochain dans la douleur et il disait : "J'espère que cela puisse être plus facile pour lui. Je prie pour que Hachem allège son fardeau."

Lorsque D. a entendu cela, Il a déclaré : "Je veux "aussi" y être inclus. Lorsque tu ressens la charge de ton ami, malgré le fait que tu as le même problème, alors Je veux "aussi" venir aider."

C'est peut être une illustration des paroles de nos Sages : "Toute personne qui prie pour un besoin de son prochain, alors qu’elle en a elle-même besoin, se verra exaucée en 1er" (guémara Baba Kama 92a).

=> Ce qui a véritablement permis d'entendre les gémissements des juifs, c'est lorsque chacun s'inquiétait pour son frère dans la douleur. Hachem est alors venu pour aider tout le monde.

De même dans notre vie, en étant sensible aux malheurs d'autrui, cela va éveiller la compassion de Hachem également sur nous, et on se donne ainsi les moyens de se débarrasser de nos propres malheurs.

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b'h, à ce sujet :
- https://todahm.com/2016/10/18/4883-2
- ou également : https://todahm.com/2014/10/23/allons-hessed

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-> "Toute personne qui prie pour un besoin de son prochain ... "
Le Kéhilat Yaakov (Yom Kippourim - Drouch 18) dit que le terme "prochain" fait référence à Hachem, et qu'ainsi la guémara signifie que si quelqu'un prie pour Hachem, s'il prie pour la gloire de D. et non pas pour son propre honneur, alors il sera répondu en 1er.
[Hachem est appelé "prochain" (akhi'ha), comme dans le verset : "N'abandonne ni ton ami ni l'ami de ton père" (Michlé 27,10)]

[en priant pour une chose dans un but spirituel, comme moyen permettant de pouvoir (mieux) faire la volonté de D. et d'ainsi grandir Son Nom dans le monde, alors nous avons la certitude d'être répondu.
A l'inverse en priant pour une même chose uniquement dans un but de satisfaire son égo, alors il nous est plus dur de l'obtenir. ]

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-> Nos Sages expliquent que le mot "aussi" employé dans le verset vient suggérer que telle est la conduite du Créateur : lorsqu'un homme entend la plainte de son prochain, le prend en pitié, lui vient en aide, le libère de la peine et de la souffrance qui l'accablent et le respecte à sa juste valeur, alors "Hachem aussi" écoutera sa propre souffrance, le secourra et le délivrera avec miséricorde ...

Lorsqu'un juif agit envers ses frères juifs avec bonté et leur prodigue du bien, alors Hachem lui dit : "Moi aussi, Je suis ton Père et Je me comporterai avec toi tel qu'il est écrit : "comme un Père qui prend ses fils en pitié" (Téhilim 103,13)."
[Plus on se comporte avec un autre juif comme s'il était notre frère adoré, plus Hachem se comporte avec nous en tant que père, qui plus est au comble de la joie de voir une bonne entente entre ses enfants (iIl donne alors largement à tous indépendamment de nos actions/mérites)]
[rav Elimélé'h Biderman]

-> Le rav Yaakov Edelstein bénéficiait d'une force du Ciel de voir s'exaucer toutes les bénédictions qu'il faisait.
Il expliqua au rav Wozner qui souhaitait en connaître la raison :
"Un nombre important de personnes viennent chez moi et j'écoute chacune d'entre elles avec une patience infinie. Personne ne sort de chez moi sans avoir été écouté d'une oreille attentive du début à la fin.
C'est pourquoi dans le Ciel on dit : "Ecoutons patiemment tout ce qu'il a à dire et accédons à ses requêtes et à ses prières!"

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-> Hachem dit : "J'ai entendu les plaintes des enfants d'Israël.
En plus de les délivrer, J'ai pris le temps d'écouter leurs prières.
Ceci est en soi très important et montre combien Je les estime.
En effet, si Je les avais délivrés uniquement à cause de Ma promesse aux Patriarches, Je n'aurais pas pris le temps d'écouter leurs prières. Et c'eût été comme si Je ne voulais pas les regarder".
[Méam Loez - Vaéra 6,6-8]

+ "La valeur numérique du mot : Israël (ישראל) est de 541.
La guématria de : un feu (éch - אש) est de 301.

Si tu retires à un juif son feu interne, ce qui signifie que tu déduis 301 de 541, alors il te reste : 240, qui est la guématria de : Amalek (עמלק).

Or, il est écrit dans la Torah : "Souviens-toi de ce que t’a fait Amalek, lors de votre voyage, au sortir de l’Egypte ; comme il t’a surpris chemin faisant (achèr kar’ha badéré’h)" (Ki Tétsé 25,17-18).
Rachi commente : Ce mot (surpris - kar'ha) contient une connotation de froid (kar - קר) ... il t’a refroidi et tiédi alors que tu étais bouillant.

Amalek a refroidi notre passion, notre amour pour D. et Ses mitsvot.
A l'opposé, notre travail permanent est d'entretenir notre feu interne d'excitation et de passion à faire la volonté de Hachem.

[adapté d'un dvar Torah de Rabbi Avraham 'Haïm Feuer]

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-> Le mot חיים (la vie) a en son centre le nom de D. (יי), et de part et d’autre le mot : חם (‘ham) : chaud.
Dans la vie, il faut mettre au centre de tout Hachem et l’entourer de beaucoup de chaleur …

–> "Façonnée dans le feu, la Torah aime le feu : le feu de l’enthousiasme, le feu de l’ardeur."
[Rabbi Elimelé'h de Lizensk]

–> "Autrefois, le mikvé (bain rituel) était glacé et il en sortait des hommes chauds pour la prière ; aujourd’hui, il est chaud et il en sort des hommes de glace."
[citation hassidique]

"Malgré le fait que les juifs n'ont pas écouté leurs dirigeants [rapportant les paroles de D.], "à cause d'un souffle court et du travail pénible" (Vaéra 6,9), Hachem a ordonné à Moché et à Aharon de continuer à leur parler.

La raison est que les mots de D. ont toujours un impact et produisent un effet ; si ce n'est pas immédiatement, cela le sera plus tard.
En effet, les mots saints ne sont jamais perdus, et au final ils sont entendus."
[Sfat Emet]

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-> "Chaque mot de Torah prononcé, chaque mitsva réalisée a une influence sur l’intériorité de l’être.
De la même façon que l’effet du médicament n’est pas immédiatement perceptible, ainsi il en est pour l’éducation : l’effet ne se fait pas sur le champ, mais il est certain qu’avec le temps il se fait ressentir."
[Rav Chimchon Pinkous]

"De même qu'en Egypte, Hachem a nommé 2 messagers pour mener les juifs en dehors de l'esclavage : Moché et Aharon, de même nous aurons 2 émissaires au moment de la délivrance finale : Machia'h ben Yossef et Machia'h ben David.

Pourquoi cela?
Un pour sortir les juifs de l'exil, et un autre pour sortir l'exil des juifs."

[rabbi Chmouël Mohilever]

"Ne faites pas la même erreur que j'ai pu faire, me disant qu'il y a encore le temps, que je ferai téchouva et que je modifierai mon caractère lorsque je serai plus âgé.

C'est ce que j'ai fait, et regarde-moi maintenant!
Je suis vieux et je n'ai plus la force pour changer mes habitudes!
N'attendez pas, faites-le dès maintenant!"

[Rabbi Its'hak Blazer de Pétersbourg - élève du rav Salanter]