Aux délices de la Torah

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La savlanout

+ La savlanout :

"Il vit un lieu de repos, qu'il était bon, et la terre, qu'elle était agréable, et il courba (lisbol - לִסְבֹּל) son épaule pour porter des fardeaux" (Vayé'hi 49,15)

-> Le verset semble dire qu'il avait une vie agréable et bonne, mais il dit ensuite qu'il a plié son épaule pour travailler dur. Si la vie est si agréable, pourquoi voudrait-on travailler dur?

Le rav Bounim de Peshischa répond que le mot "sovel" (supporter) indique la "savlanout" (patience ou tolérance). Ainsi, le verset nous enseigne que le meilleur moyen d'avoir une vie agréable est de faire preuve de patience et de tolérance.

Si une personne est impatiente ou intolérante, elle ne pourra pas vivre en paix. Même si tout est bon pour lui, il ne pourra pas en profiter. Mais si quelqu'un est patient et tolérant, il se sentira toujours en paix et pourra vraiment profiter de la vie.

Ainsi, le verset dit que celui qui a de la savlanout trouvera que la vie est bonne et agréable.

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-> Le rav Shloimke de Zhvil se rendait très souvent au mikvé. Lorsqu'on lui demandait des conseils sur des questions compliquées, il répondait qu'il devait acquérir de la "daat elyon" (la hauteur d'esprit).
Son intention était qu'il devait d'abord aller au mikvé et qu'ensuite il serait capable de penser à une réponse.
Un jour, alors qu'il se rendait au mikvé, un homme effronté lui courut après et commença à lui crier des insultes. Le rabbi s'arrêta et écouta tranquillement toutes les insultes, sans répondre à un mot. Une fois que l'homme eut fini de lui faire honte et qu'il se fut éloigné, le rabbi rentra chez lui.
Les membres de sa famille lui demandèrent pourquoi il n'était pas allé au mikvé, comme il l'avait prévu, et il répondit : "Aller au mikvé est très bénéfique, mais recevoir des bizyonot (humiliation) l'est encore plus. Puisque j'ai souffert de tant de honte, je n'ai pas besoin d'aller au mikvé!"

[ ainsi, ne pas répondre sur le coup à une situation humiliante, est très efficace pour se nettoyer de nos impuretés spirituelles (faire la même chose après notre mort est beaucoup plus douloureux et long), et selon nos Sages c'est un moment très propice pour que notre prière soit exaucée. ]

La prière est l’arme contre le yétser ara

+++ La prière est l'arme contre le yétser ara :

"Et moi, je t’ai donné Chékhem, une portion supérieure à celle de tes frères, que j’ai conquise des mains des Emoréens par mon épée et mon arc" (Vayé'hi 48,22)

-> Onkelos interprète ainsi les derniers mots du verset : "Par ma prière (Tséloti) et mes supplications (Baoti)".

-> La guémara (Baba Batra 123a) pose la même question : "L'a-t-il pris avec son épée et son arc? Le verset dit déjà : "Je n'ai pas confiance en mon arc, et mon épée ne me sauvera pas" (Téhilim 44,7), au lieu de cela, חרבי est la prière ('harbi - épée), et קשתי est la supplication (kachti - arc)."

-> Le Bina Lé'itim (drouch 62) demande : Comment la prière est-elle comparée à l'épée et à l'arc?
Certes, lorsque l'on prie, on est considéré comme un temps de guerre, mais pourquoi ces deux armes en particulier, l'épée et l'arc?

Il répond que le yétser ara se bat sur deux fronts, comme l'écrit la guémara (Baba Batra 16a) : "le yétser ara descend dans ce monde et induit une personne en erreur pour qu'elle commette une faute, puis monte au Ciel, lance des accusations contre ce même fauteur et enflamme la colère d'Hachem contre lui."

Ainsi, le yétser ara nous combat sur deux fronts ; il se bat lorsqu'il est près de nous et lorsqu'il est loin de nous. Ici, il s'approche de nous, et en se battant face à face, il cherche à nous piéger dans les pièges de la faute par ses incitations.
Puis il monte très haut, au Kissé Hakavod (Trône de Gloire), au Beit Din supérieur, où il mène une autre guerre contre nous, nous accusant d'avoir fauté, excitant les dinim (jugements, rigueur) à nous punir.

Et nous ripostons par la prière. Si une personne fait correctement sa prière, elle mérite d'être sauvée de ces deux guerres, et c'est pourquoi nos Sages (Yébamot 105a) nous dit à propos de la prière : "Lorsque l'on prie, on doit avoir les yeux tournés vers le bas et le coeur dirigé vers le haut" = on doit regarder vers le bas et percevoir sa propre bassesse, et notre cœur doit être élevé pour reconnaître la grandeur d'Hachem.
Ces deux traits de caractère protègent du yétser ara : le fait de percevoir sa bassesse empêche une personne de fauter, et elle peut alors vaincre le yétser ara en s'élevant.

Nous pouvons maintenant comprendre les deux noms donnés à la tefillah : "épée" et "arc".
L'épée combat face à face, tandis que l'arc combat l'ennemi de loin. Et les deux sont vrais en ce qui concerne la prière, car elle combat comme une épée le yétser ara qui nous affronte face à face, nous incitant à la faute ; et comme un arc contre le yétser ara en haut, dans les hauteurs.
Le pouvoir de la prière s'oppose au yétser ara dans ce monde et dans l'autre.

C'est la raison pour laquelle Yaakov a précédé "l'épée" par "l'arc". Bien qu'en temps de guerre, on utilise d'abord l'arc de loin pour atténuer la résistance de l'ennemi, et ce n'est que lorsqu'ils se rapprochent et se retrouvent face à face qu'ils se battent avec l'épée.
Mais Yaakov voulait nous faire comprendre qu'il ne parlait pas littéralement de "l'épée" et de "l'arc", mais d'une bataille contre le yétser ara avec la prière, et dans cette bataille, "l'épée", qui se rapporte à la bataille contre le yétser ara dans ce monde, précède "l'arc", qui combat le yétser ara dans le monde supérieur.

Yéhouda & Hachem est toujours en toi

+ Yéhouda & Hachem est toujours en toi :

"Un lion rugissant est Yéhouda ... Il se couche, se reposa comme un lion, et comme un lion, qui le réveillera?" (Vayé'hi 49,9)

-> Le Sfat Emet (5651) cite le 'Hidouché haRim qui expliquent la comparaison de Yéhouda avec un lion couché et au repos en disant que la force de Yéhouda était si grande que même lorsqu’il se reposait, il était capable de se relever avec la force d’un lion.
On le voit dans l’histoire de Tamar où il a surmonté l’embarras et admis la vérité, et c’est ce que l’on verra lorsque machia’h, le descendant de Yéhouda, arrivera.

Il ajoute que les lettres du nom de Yéhouda (יהודה) épellent le saint nom d’Hachem, "Havaya" (יהוה), avec une lettre supplémentaire "dalét" (ד) qui représente le mot "dal", pauvre.
Cela indique que Hachem est avec chaque juif, même s’il est pauvre (spirituellement) et très bas (suite à ses fautes).

Il poursuit en disant que Yéhouda lui-même a agi comme un homme pauvre en s’abaissant et en admettant sa faute. Bien qu’il fût grand et puissant, il ne se souciait pas de son honneur car il savait que tous ses talents et capacités venaient de Hachem.
Sa récompense pour cela a été que le nom de Hachem sera toujours avec lui. Même lorsqu’il tombait (dans la faute), il était toujours avec Hachem.
[ainsi, Yéhouda a défini ce que nous sommes en tant que juif : nous avons Hachem qui reste avec nous, même si l'on est le plus pauvre spirituellement, même si on a pu faire les pires fautes. Un juif n'est jamais seul. Un juif a constamment Hachem qui attend pour l'aider à revenir vers Lui (on doit faire le premier pas).
Un juif (Yéhoudi), c'est יהודה soit le Nom Divin d'Hachem dans Sa miséricorde (יהוה) + le dalét (dal - pauvre - ד), allusion au fait que Hachem nous aime indépendamment de ce que nous sommes. Même si nous n'avons rien (ex: aucun actif (des mérites spirituels), que des dettes (des fautes), et bien Il reste toujours avec nous, avec toute Sa miséricorde, Son amour infini et inchangé pour nous, on sera toujours Son enfant adoré. ]

Le Sfat Emet ajoute encore que c’est le sens du midrach (Béréchit rabba 98,7) qui dit : "Il s’accroupit dans les moments où il n’a pas d’ennemis et il se repose dans les moments où il a des ennemis".
Il explique que même lorsque Yéhouda est fort et n’a pas d’adversaires, il reste bas et humble comme un lion au repos. Il est calme et modeste aussi bien dans les bons que dans les mauvais moments.
Enfin, il note que tous les juifs sont appelés "Yéhoudim". Nous portons tous le nom de Yehouda parce que nous avons tous sa qualité de s’abaisser (en humilité), et nous avons tous Hachem avec nous même dans les moments difficiles et gardons notre émouna en Lui.

Donner de la tsédaka de tout cœur expie les péchés

+ Donner de la tsédaka de tout cœur expie les péchés :

"Et maintenant, allez travailler. Et la paille ne vous sera pas donnée, mais vous devrez fournir la quantité de briques (véto'hen lévénim titnou)" (Chémot 5,18)

-> Le rav Mordchele de Nadvorna (séfer maamar Mordé'haï) dit que ce verset fait allusion à la mitsva de la tsédaka.
Le mot" to'hen" (la quantité - תֹכֶן) signifie : to'h (de l’intérieur).
Le mot "lévénim" (briques - לְבֵנִים) signifie : lev (le cœur).
Le mot "titnou" (fournir, donner) indique le don de tsédaka.
Le verset suggère donc que lorsqu’on donne de la tsédaka, cela doit se faire du plus profond de son cœur.

Selon ses paroles, nous pouvons ajouter ce qui suit : l’une des façons de faire téchouva est de donner de la tsédaka, comme il est dit : "Et ta faute sera effacée par la charité" (Daniel 4,24).
Nos Sages (guémara Baba Batra 4a) disent que Daniel fut puni pour avoir conseillé Névou'hadnétsar et lui avoir dit qu’il pouvait prolonger son règne et expier ses fautes en fournissant de la nourriture aux affamés.

Nous pouvons donc comprendre le début du verset : "Et maintenant, allez travailler". Le midrach dit que le mot "vé'ata" (et maintenant), fait référence à la téchouva.
Ainsi, le verset nous dit : comment peut-on faire téchouva et mériter le pardon de nos fautes?
En donnant de la tsédaka du plus profond de son cœur.

Le bienfait de la vente de Yossef

+ Le bienfait de la vente de Yossef :

"Et ils (les frères) s'assirent pour manger du pain" (Vayéchev 37,25)

-> Ce verset raconte comment, après que les Shévatim (tribus) aient vendu Yossef, les frères se sont assis pour manger. Le midrach (Béréchit rabba 84,16) dit : Rabbi Achva Bar Zeira a enseigné sur ce verset, la faute des Shévatim est rappelée éternellement et elle apporte un espoir éternel.

Le Zéra Shimshon pose une question évidente : ces deux choses se contredisent clairement. Comment peut-on se souvenir éternellement d'une faute d'une telle ampleur, et en même temps, que cela apporte un espoir éternel qui semble placer cette faute sous un jour positif?

Pour répondre à cette question, le Zéra Shimshon cite le Shach suivant (Sifté Cohen sur la Torah).
Le Sifté Cohen écrit qu'il a entendu dire que sans la faute de vente de Yossef, le peuple juif aurait finalement été détruit en exil, que D. préserve.

Le Shach explique que si la Chékhina n'était jamais partie en exil auparavant, alors lorsque le peuple juif a fauté pendant la période du premier et du deuxième Temple, il n'y aurait pas eu la possibilité pour les juifs de partir en exil, puisque la Chékhina aurait dû les accompagner en exil.
Il est tout simplement impensable d'entraîner la présence divine d'Hachem en exil à cause des fautes des juifs. La seule autre option serait d'exterminer le peuple juif fauteur, que D. préserve.

C'est la vente de Yossef hatsadik qui a sauvé le peuple juif, puisqu'il est descendu en Egypte sans qu'il y soit pour rien et que la Chékhina est descendue pour l'accompagner.
C'est ce que suggère le mot "mitsrayéma" (vers l'Egypte - מצרימה), qui a la même valeur numérique que le mot "Chékhina" (la présence Divine - שכינה) soit : 385.
Dans ces conditions, la Chékhina, pour ainsi dire, avait déjà subi l'exil et pouvait maintenant rejoindre le peuple juif dans ses exils ultérieurs.

Le Zéra Shimshon souligne qu'il existe une différence entre les deux types d'exil.
Yossef n'a pas provoqué l'exil de la Chékhina à cause de ses fautes, alors que les juifs de la période du Temple ont provoqué l'exil de la Chékhina par leurs fautes, ce qui est inacceptable.

En d'autres termes, puisque la Chékhina avait déjà connu l'exil, il lui serait plus facile de subir un autre exil, même si c'était à cause de la faute du peuple juif.

Telle est la signification du midrach susmentionné.
Même si la faute des Shévatim restera éternellement gravé dans les mémoires, puisque c'est à cause d'eux que la Chékhina doit maintenant subir un exil continuel, il est en même temps porteur d'un espoir éternel, puisque la Chékhina sera finalement délivrée, et nous, le peuple juif, avec elle.

Tout juif, même le plus bas spirituellement, peut s’élever à de grandes hauteurs

+++ Tout juif, même le plus bas spirituellement, peut s'élever à de grandes hauteurs :

"L'Egypte (mitsrayim) saura que Je suis Hachem lorsque J'étendrai Ma main sur l'Egypte" (Vaéra 7,5)

-> Le Baal Shem Tov (cité dans le Déguel Ma'hané Efraïm - paracha Vaéra) demande pourquoi Hachem accomplirait tous ces grands miracles et merveilles simplement pour que l'Egypte sache qu'Il est Hachem. Était-ce suffisamment important pour devoir en arriver à changer la nature et accomplir de telles merveilles?

-> Le Imré Emet (cité dans Likouté Yéhouda) répond que "Mitsrayim" (Egypte) symbolise les juifs qui ont un niveau spirituel bas, connues sous le nom de "métsarim" (personnes enfermées dans des limites étroites). Hachem voulait dire que ces personnes sauront qu'Il est Hachem et qu'Il peut même les élever à de grandes hauteurs.

Cela se produira également lors de la Délivrance finale (guéoula), comme l'indique le verset : "Ce jour-là, un grand shofar retentira et les perdus viendront du pays d'Achour et les dispersés du pays de Mitsrayim (c'est-à-dire les personnes prises dans les "métsarim") et ils se prosterneront devant Hachem sur la montagne sacrée de Jérusalem" (Yéchayahou 26,13).
C'est également ce que dit le verset : "Béni soit Ma nation Mitsrayim, Mon œuvre Achour et Ma portion Israël" (Yéchayahou 19:25). Le Targoum explique que cela fait référence à la nation d'Hachem qu'Il a fait sortir d'Egypte (Mitsrayim).

Le verset se poursuit avec Hachem qui dit qu'Il étendra Sa main. Cela signifie qu'Il ouvrira Sa main pour accepter la téchouva même des juifs qui sont le plus bas spirituellement.

Rachi explique cela comme suit : "Sa main au sens littéral" (yad mamach). Cela peut être compris avec les mots de Rachi (Nitsavim 30,3) : "le jour du rassemblement des exilés (suite à la venue du machia'h) sera si grandiose et si difficile [à réaliser] qu’il en sera comme si Hachem devait tenir chacun par la main pour l’emporter de là où il se trouve, ainsi qu’il est écrit : "Et vous, vous serez rassemblés un à un, enfants d’Israël" (Yéchayahou 27,12)."

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[ainsi, nous ne devons jamais se sentir nul dans notre spiritualité, loin et pas important aux yeux de D., ... car à chaque seconde le machia'h peut se dévoiler et Hachem nous prendra par la main pour nous ramener vers Lui, et ce peu importe d'où nous pouvons être (même très très bas spirituellement).

En tant que juif nous aurons une éternité à venir auprès de papa Hachem, mais chaque centimètre, chaque goutte d'effort, que nous pouvons faire dans ce monde en allant vers Lui (ex: en faisant Sa volonté, en Lui parlant), améliora toujours davantage notre relation épanouissante et joyeuse avec l'Infini (Hachem). A nous d'en profiter, b'h! ]

"Le son du shofar se répandit et devint de plus en plus fort ; Moché parlait et D. lui répondait d'une voix" (Yitro 19,19)

-> Le Beit Aharon de Stolin (cité dans séfer Birkat Aharon - p.118) note que le verset dit que Moché "parlera" (yédaber), au futur, plutôt que "a parlé", au passé.
Il en déduit que Moché parle encore aujourd'hui.
Après avoir dit cela, le rabbi de Stolin s'est tapé l'oreille et s'est exclamé : "Celui qui veut l'entendre peut l'entendre".

La puissance de l’unité, comme le fait d’avoir Yaakov à nos côtés pour nous aider

+ La puissance de l'unité, comme le fait d'avoir Yaakov à nos côtés pour nous aider :

"Yaakov acheva de donner des ordres à ses fils, il ramena ses pieds dans le lit ; il expira et fut réuni à son peuple" (Vayé'hi 49,33)

-> Le rav Shmouel Shmaryahu d’Ostrovtze (séfer Zikhron Shmouel) explique que la Torah nous enseigne une leçon pour toutes les générations futures. Nos Sages nous disent que les parachiot allant de Chémot jusqu'à Michpatim (celles dites de "Chovavim") sont un moment (particulièrement propice) pour chaque juif de rectifier sa propre âme. Pendant la période où nous lisons les récits de la sortie d’Egypte, chaque juif est censé traverser son propre exode personnel en échappant aux forces impures qui nous assaillent. Nous sommes tous censés livrer bataille contre ces forces et en ressortir dans un état de pureté.

Avant de commencer cette bataille, Yaakov dit à ses fils comment vaincre les forces de l’impureté.
Il dit que l’objectif principal doit être de s’assurer qu’ils sont en paix les uns avec les autres et qu’ils forment une équipe unie (tous les juifs ont un même objectif final, un même papa). Il a été dit à chacun d’entre eux de voir le bien chez ses frères et d’adopter les traits positifs qu’ils voient chez les autres. De cette façon, ils pourraient tous se renforcer mutuellement et ainsi s’améliorer.

Lorsque les juifs se lient de cette manière dans ce monde, leurs âmes s’unissent également dans les mondes supérieurs, ce qui nous est d’un grand bénéfice à tous égards.

Le Zikhron Shmouel utilise ce concept pour expliquer le verset : "Je rassemblerai encore d’autres vers Lui, avec ceux qu’il a rassemblés" (Yéchayahou 56,8).
Cela signifie que lorsque les âmes se rassemblent et s’unissent dans ce monde, Hachem rassemble les âmes des tsadikim dans les mondes supérieurs, et elles apportent le salut aux gens de ce monde.
Cette idée se retrouve également dans le midrach, qui dit que Yaakov a dit à ses fils que s’ils suivent son conseil et restent unis, il sera toujours avec eux. Mais sinon, "je me reposerai avec mes pères" = je resterai dans le monde supérieur et ne viendrai pas à votre secours.

Ainsi, le verset dit que Yaakov a conclu "létsavot ét banav". Le mot "létsavot" signifie "tsavta", c’est-à-dire "s’unir". Yaakov disait à ses fils (et plus généralement à tous ses descendants) de s’unir et leur promettait que s'ils le faisaient, alors ils seraient toujours ses fils et qu'il serait toujours avec eux.

L’unité mène à toutes les bonnes choses

+ L'unité mène à toutes les bonnes choses :

-> "Hachem n'a pas trouvé de réceptacle pour contenir la bénédiction d'un juif, sauf la paix (shalom)" (michna Ouktzin 13,12).

-> Le rav Its'hak de Vorka explique que chaque juif a son propre mazal. Une personne peut avoir un mazal dans les affaires, tandis qu'une autre a un mazal avec ses enfants. L'un a le mazal de la bonne santé, ...
Si un groupe de personnes est vraiment uni, lorsque l'une d'entre elles manque de parnassa ou de quoi que ce soit d'autre, tous les autres membres du groupe en souffrent. Lorsque l'un d'entre eux a besoin de quelque chose, ils ont tous l'impression de manquer personnellement de cette chose parce qu'ils sont de vrais amis.
Si tel est le cas, même si un seul membre du groupe possède le mazal de la richesse, ils deviendront tous riches. En effet, aucun d'entre eux ne se sentira riche si l'un d'entre eux manque de moyens de subsistance.
Puisqu'ils sont dans l'unité (comme un), alors afin d'accomplir le mazal de la richesse d'une personne, tous doivent se voir accorder la richesse.
Il en va de même pour toutes les bonnes choses de la vie, comme les enfants, la santé, ... Si un membre du groupe a le mazal pour cela, tous les membres du groupe doivent également le recevoir.

Cela explique la parole de nos Sages selon laquelle le seul récipient qu'Hachem peut utiliser pour contenir les bénédictions est la paix. Ce n'est que si le shalom et l'unité prévalent au sein du peuple juif que chacun peut recevoir toutes les bénédictions du monde.
Il est certain qu'au moins certains membres de peuple juif ont le mazal de recevoir chaque bénédictions. Par conséquent, lorsqu'il y a de l'unité entre tous les membres du peuple juif, chaque bénédiction doit être accordée à chaque individu.

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[chaque juif a son heure, chaque juif peut avoir des mérites personnels qu'on ne peut soupçonner, chaque juif peut avoir des mérites de ses ancêtres, d'enfants à venir, ... et grâce à l'unité que l'on a avec autrui, on peut tous bénéficier de cela.
Par ailleurs, plus nous sommes unis (malgré que cela ne soit pas toujours naturel), plus papa Hachem est heureux et fier de voir ses enfants proches, et du coup Il nous comble plus facilement et largement de bénédictions. ]

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-> "Celui qui forme leurs cœurs ensemble, qui comprend toutes leurs actions" (Téhilim 33,15).

-> Le Divré Israël (Klalé Oraïta - ot 5) explique ce verset en disant que l'unité est très puissante. Il cite la déclaration du midrach (Béréchit rabba 38,6) selon laquelle la paix est si grande que si les juifs vivent ensemble en paix, même s’ils adorent des idoles, Hachem dit qu’Il ​​ne peut pas les punir parce que la paix entre eux.
Mais si les juifs se disputent entre eux et ne s’entendent pas, Hachem dit qu’ils peuvent être punis parce qu’ils n’ont pas la paix.

Cela nous enseigne que lorsque les juifs vivent ensemble dans l’unité, même s’ils n’en sont pas dignes, ils trouveront toujours la réussite, le succès.

C’est le sens du verset. Lorsque les cœurs sont "formés ensemble", c’est-à-dire que les juifs s’entendent et sont en paix, alors Hachem "comprend toutes leurs actions", c’est-à-dire qu’Il ​​justifie leurs actions et ne trouve pas de raisons de les punir.

[ grâce à notre unité, d'une certaine façon c'est comme si Hachem nous voyait sous notre plus belle image spirituelle (les fautes étant comme occultées), entraînant qu'on peut recevoir davantage de belles bénédictions, aide Divine, de proximité avec Hachem, ... ]

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-> Lorsque Hachem voit que des juifs s’aiment vraiment mutuellement, ils sont alors littéralement comme un seul corps. S’il en punit un, Il punirait également l’autre. Ce serait injuste car un seul d’entre eux a commis une faute. Par conséquent, Hachem les laisse les deux, les exonérant de châtiment.

Plus nous avons d’amis (considérant tout juif comme notre prochain) et plus nous sommes unis, mieux ce sera. Même si un décret est émis contre l’un des membres de notre groupe uni selon lequel il mérite d’être puni, Hachem ne le punira pas.
En effet, Il verra à quel point punir l’un d’entre nous nous fera du mal à tous, et ce n’est pas juste. [si Hachem déclare que seul A doit avoir une souffrance, et qu'Il constate que B, C, ... vont en souffrir par ricochet, alors Il ne peut pas l'appliquer. La justice d'Hachem étant précise. ]
Par conséquent, la punition est annulée en raison de l'unité.
[ rabbi de Lisk - séfer Akh Pri Tévoua (paracha Vayigach) - citant le Baal Akéda]

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[ ex: on doit se considérer comme potentiellement la seule personne du peuple juif (ou d'un entourage) qui ne doit pas souffrir dans un malheur, difficulté, et que grâce au fait que nous faisons l'effort de partager la douleur d'autrui, alors Hachem pourra l'arrêter, ou à défaut réduire son ampleur, sa gravité. ]

Le machia’h arrivera d’une manière soudaine

+ Le machia'h arrivera d'une manière soudaine :

+ Yaakov appela ses fils et dit : "Rassemblez-vous et je vous dirai ce qui vous arrivera (ét acher yikra) à la fin des temps" (Vayé'hi 49,1)

-> Le séfer Yalkout Moché, cite le Baal Shem Tov, qui dit que le mot "yikra", arriver, a une connotation de "mikré", un événement qui arrive par hasard.
Cela indique que le machia'h viendra d'une manière imprévue. Les gens seront assis et feront leur travail ou étudieront la Torah. La vie se poursuivra comme d'habitude, et il arrivera soudainement.

Le rav de Satmar (le Divré Yoel) écrit : "J'ai entendu au nom de rav Elazar de Raisha, qui a entendu du Divré 'Haïm, qui lui l'a entendu directement du rabbi de Rophitz, que nous n'aurons pas besoin de passer par toutes les souffrances et les épreuves que nos Sages ont prédits au sujet des jours précédant l'arrivée du machia'h parce que les tsadikim des générations passées ont déjà rectifié cela.
Au lieu de cela, le tailleur "il sera assis dans sa boutique et coudra, et l’aubergiste sera assis dans son auberge, et soudain, l’annonce sera faite que le machia’h est arrivé!"

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-> Pourquoi est-il écrit : "pitom yavo él hékhalo" (le machia'h "viendra soudainement dans Son sanctuaire" - Mala'hi 3,1)?
Le peuple d'Israël dans cette génération [précédant la venue du machia'h] dira : "Est-il possible que nous voyons le monde fonctionner comme il l'a toujours été, et cependant la guéoula arrivera cette année?"
Mais ils ne savent pas que le machia'h arrivera soudainement.
[midrach Hechalot Rabbati 36,5]

-> "pitom yavo él hékhalo" (le machia'h "viendra soudainement dans Son sanctuaire" - Mala'hi 3,1)
Le rav Moché Sorotzkin dit que le risque d'être pris au dépourvu est que nous n'ayons aucune chance de nous y préparer ; et nous serions alors exclus de cet incroyable moment qu'est la guéoula.
Par conséquent, on nous envoie des souffrances pour nous motiver à nous préparer à l'avance, afin que notre expérience du machia'h soit à un niveau spirituel élevé.