Aux délices de la Torah

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Notre tsédaka active la venue du machia’h

+ Notre tsédaka active la venue du machia'h :

-> Selon la guémara (Baba Batra 10a) :
"Il est enseigné dans une Baraïta que Rabbi Yehouda dit : Grande est la charité en ce qu'elle hâte la guéoula, comme il est dit : "Ainsi dit Hachem, maintenez la justice et faites la charité, car Mon salut est proche de venir, et Ma justice d'être révélée" (Yéchayahou 56,1)."

-> Le Maharcha commente que les actes de charité accomplis par le peuple juif apporteront la délivrance finale, et à ce moment-là, il y aura une révélation des actes de charité d'Hachem, qui sont actuellement cachés.

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yehoyada) s'interroge sur la raison pour laquelle le verset mentionne la "justice" (michpat), dans la mesure où Rabbi Yéhouda a dit que seule la "charité" (tsédaka) rapproche la guéoula.
Il explique que la charité n'a cet effet que lorsque l'argent donné est obtenu de manière juste par le donateur. L'argent acquis par des moyens malhonnêtes n'est pas acceptable pour Hachem lorsqu'il est offert en charité.
Ainsi, la "charité" seule a le pouvoir de rapprocher la guéoula, et Yéchayahou mentionne également la "justice" afin de définir de quel type de charité il s'agit.

En étudiant la Torah, nous apportons pour ainsi dire la Présence d'Hachem dans ce monde.
[d'après la guémara Béra'hot 6a]

Signe de la venue du machia’h = la reconstruction de Jérusalem

+ Signe de la venue du machia'h = la reconstruction de Jérusalem :

-> Le prophète Yéchayahou (49,19) parle des ruines de Jérusalem qui seront reconstruites : "Quant à vos ruines et à vos désolations, et à votre terre dévastée, vous serez désormais encombrés d’habitants, et ceux qui vous dévorent seront éloignés".

Rachi commente ce phénomène en expliquant que Jérusalem avant l’avènement de l’ère messianique sera si pleine d’habitants qu’il n’y aura pas assez de place pour construire des maisons pour tout le monde.

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-> Le roi David écrit : "Le constructeur de Jérusalem est D., Il rassemblera les exilés d'Israël" (Téhilim 147,2).

Le Métsoudot David explique :
lorsque vous verrez la ville de Jérusalem se construire avec des bâtiments, des constructions et des habitants, alors Il rassemblera tous les dispersés à Jérusalem des extrémités de la terre.

[ainsi lorsque nous marchons dans les rues de Jérusalem et que nous y voyons tant de constructions, nous devons percevoir cela comme un cri que le machia'h arrive très bientôt! ]

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-> Le prophète Zé'haria a parlé d'une vision d'un homme tenant un outil à mesurer. Lorsque le prophète lui a demandé où il allait, il a répondu : "Pour mesurer Jérusalem, pour voir sa largeur et sa longueur" (Zé'haria 2,1).
Selon les commentateurs, il s'agissait d'une vision prédisant des événements qui se dérouleraient à l'époque du machia'h. Pourquoi avait-il besoin de la mesurer?
Parce qu'il comparait la taille de la Jérusalem de l'époque de Zé'haria à celle de la ville qui s'agrandirait considérablement à l'arrivée du machia'h. En effet, à l'arrivée du machia'h (et peut-être en prévision de son arrivée imminente), Jérusalem connaîtra une grande expansion, comme on peut s'y attendre de la part de la plus grande ville du monde, qui sera au centre de l'attention de toutes les nations avant et après la venue du machia'h.

[même si tous les juifs retourneront en Israël et à Jérusalem, il y aura miraculeusement de la place pour tout le monde pour y résider confortablement. ]

-> Sur cette croissance, Zé'haria déclare aussi : "Jérusalem sera établie au-delà de ses murailles, en raison de la multitude de personnes et de bétail qui s'y trouvent. Et je serai pour elle une muraille de feu tout autour et je serai pour la gloire au milieu d'elle" (Zé'haria 2,8-9).
La guémara (Baba Batra 75b - avec le commentaire de Rachbam) interprète cela comme signifiant que l' "homme" [tenant un outil à mesurer] (qui était en réalité un ange de D.) reçut l'ordre de cesser de mesurer les murailles de la ville, car puisque la ville de Jérusalem allait s'agrandir autant, elle ne serait limitée à aucune zone déterminée.

Zé'haria a été informé que Jérusalem sera établie au-delà de ses murailles afin que tous ceux qui souhaitent venir y habiter le fassent et ainsi augmentent sa population de jour en jour.

Le 3e Temple

+ Le 3e Temple :

-> "À la fin des temps, la montagne de la Maison de D. (le Temple de Jérusalem) sera fermement établie comme le sommet des montagnes, et sera placée haut au-dessus des collines, et toutes les nations y afflueront. Beaucoup de gens iront et diront : "Venez, montons à la montagne de D. ... et Il nous enseignera Ses voies et nous marcherons dans Son sentier"." (Yéchayahou 2,2-3).

-> Sur "toutes les nations y afflueront" (vénaharou élav kol agoyim)
Rachi commente : "naharou (נָהֲרוּ) : toutes les nations se rassembleront comme un ruisseau vers le Temple, comme des rivières se rassemblant et coulant rapidement vers la mer.

Le Gaon de Vilna dit que ce flot de gens peut également représenter le moyen par lequel ils y parviendront, c'est-à-dire par les ruisseaux, les rivières, les océans et les mers.
Le mot nahar, littéralement "rivière", désigne non seulement un courant d'eau, mais aussi un flot de lumière.
Cela, explique le rabbi Samson Raphael Hirsch (sur Téhilim 34,6), signifie que la lumière spirituelle qui émanera de Jérusalem en ces jours-là attirera l'attention de tous, hommes et femmes, jeunes et vieux, juifs et non-juifs, et chacun ressentira l'incroyable attrait de cette lumière spirituelle.

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-> Yé'hezkel fut emmené dans une vision prophétique pour voir le Premier Temple détruit. Comme il est dit : "Dans une vision divine, il me conduisit au pays ; il me fit descendre sur une très haute montagne, près de laquelle il y avait quelque chose comme la structure d'une ville au sud" (Yé'hezkel 40,2).
Rachi commente : cette "très haute montagne" est une référence au Mont du Temple à Jérusalem, qui, bien que haut aujourd'hui, sera considérablement plus haut aux temps messianiques.

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-> Le Akédat Its'hak (50,1) explique que la construction du 3e Temple consiste bien plus que de simples plans de construction et une architecture solides.

La construction du 3e Temple nécessitera non seulement des compétences architecturales, mais aussi prophétiques. Un certain nombre de questions concernant l'emplacement précis du Temple et l'emplacement exact de nombreux éléments du Temple ne peuvent être déterminées que par la vision prophétique.
Par exemple, l'Autel ne peut être placé nulle part dans l'enceinte du Temple, sauf à l'emplacement exact où il se trouvait dans le Temple du roi Shlomo.
Lorsque le Second Temple fut construit après l'exil babylonien, l'emplacement de l'Autel a été révélé prophétiquement à Ezra.
Il en sera de même à l'ère messianique. Chaque élément du nouveau Temple devra être placé au bon endroit, ce que seul un prophète de D. peut nous révéler.

Le machia'h aura le pouvoir prophétique d'identifier l'emplacement précis de chaque élément du Temple. Lui et lui seul aura cette capacité et il utilisera ses sens pour localiser et établir chaque partie du Temple à Jérusalem. Personne d'autre qu'un grand prophète n'a ce pouvoir et cette capacité de faire cela.
[rav Lawrence Hajioff ]

Le machia’h sera un prophète moindre que Moché?

+ Le machia'h sera un prophète moindre que Moché? :

-> "Le machia'h sera un roi descendant du roi David, il sera même plus sage que le roi Shlomo (qui était connu comme le plus sage de tous les hommes). Son niveau de prophétie approchera celui de Moché Rabbénou."
[Rambam - Michné Torah - Téchouva 9,2 ]

-> Le Machia'h ne peut pas être plus grand que Moché Rabbénou, car un autre principe de notre foi, selon le Rambam, est qu'aucun prophète ne dépassera ni même n'égalera jamais le niveau de prophétie de Moché, le plus grand prophète de l'histoire du monde.
La prophétie de Moché est la Torah, aussi appelée pour cette raison les "Cinq Livres de Moché", et c'est là que sont consignées les 613 mitsvot de la Torah. Aucun prophète, pas même le machia'h, ne pourra lui-même rétracter une quelconque partie de la Torah.

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-> Le séfer ha'Ikarim (maamar Chlichi - chap.20) comprend le Rambam différemment qu'habituellement.
"Aucun prophète ne sera comme Moché Rabbénou" = cela ne fait référence qu'aux prophètes qui ont vécu par le passé. Mais, le Rambam n'avait pas l'intention d'inclure dans le futur un prophète qui pourrait bien être au même niveau que Moché, ce qui inclurait le machia'h et sa capacité prophétique.

"Un être humain n'a pas la capacité de comprendre pleinement la bonté du monde à Venir. Nul, hormis Hachem Lui-même, ne connaît sa gloire, sa beauté et sa puissance.
Tous les bienfaits prédits pour Israël ne sont que des bienfaits matériels, dont le peuple juif bénéficiera à l'ère messianique, lorsque sa souveraineté sera restaurée.
La bonté de la vie dans le monde à Venir est incommensurable et incomparable."
[Rambam - (michné Torah) Téchouva 8,7 ]

L’odorat du machia’h

+ L'odorat du machia'h :

-> Le machia'h sera un grand prophète, surpassé seulement par Moché Rabbénou.
Le prophète Yéchayahou fait la déclaration suivante à propos de la capacité prophétique du machia'h : "Il sera imprégné de la crainte de Hachem, et n'aura pas besoin de juger d'après ce que voient ses yeux, ni de décider d'après ce que ses oreilles entendent" (Yéchayahou 11,3).
Sur cela, la guémara (Sanhédrin 93b) explique : Rava dit : le machia'h sentira une personne et la jugera.

Que signifie le jugement du machia'h par son odorat?
Le machia'h sera imprégné d'un odorat prophétique lui permettant d'avoir une compréhension intuitive, aussi rapide que l'éclair, de ce qui est bien et de ce qui ne l'est pas. Cela se fera grâce à son odorat imprégné et non à sa compréhension logique de ce qu'il entend ou voit.

De tous les sens que nous possédons (toucher, voir, ouïe et goûter), l'odorat est considéré comme le plus spirituel. Pourquoi cela?
Lorsqu'Adam et 'Hava étaient dans le gan Eden, ils cédèrent à leurs désirs et mangèrent du fruit de l'Eitz HaDaat, l'Arbre de la Connaissance. Hachem leur permit de manger de tous les fruits délicieux et de tous les arbres du Jardin d'Eden, mais il leur fut interdit de manger du fruit d'un arbre, l'Eitz HaDaat.
Peu après, ils furent tous deux tentés de manger. Mais avant de le faire, ils virent d'abord le fruit, puis touchèrent l'arbre, et finalement mangèrent après avoir entendu Hachem leur interdire d'en manger.
La seule chose qu'ils ne firent pas fut de sentir le fruit.

N'ayant jamais utilisé leur odorat lors de cette première faute, les kabbalistes nous disent que l'odorat n'a jamais été affecté et qu'il est donc le plus pur des cinq sens, et probablement le plus sensible. L'odorat n'a jamais été affecté négativement et est donc le plus pur des cinq sens.

Si puissant est cet odorat que nos Sages (Sanhédrin 93b) l'ont utilisé pour déterminer si quelqu'un était réellement le machia'h attendu.
Son nom était Bar Kochba.

L'histoire juive regorge de personnes prétendant être le machia'h choisi. L'un de ces machia'h manqués est apparu à l'époque talmudique. Son nom était Shimon Bar Kochba, ou comme le Talmud l'appelle Bar Koziva. C'était le roi juif qui s'est révolté contre Rome sous l'empereur Hadrien après la destruction du Second Temple, et que Rabbi Akiva et d'autres sages pensaient pouvoir être le machia'h.
Après avoir régné pendant deux ans et demi, Shimon Bar Kochba a déclaré qu'il était le machia'h.
Les Sages le mirent à l'épreuve et demandèrent : "On dit du machia'h qu'il a le pouvoir de juger par l'odorat. Si tu as le pouvoir de sentir et de juger, tu es le machia'h. Testons-toi pour voir si tu peux sentir et juger".
Lorsqu'ils réalisèrent qu'il n'était pas doté de cette capacité, ils comprirent qu'il n'était pas le machia'h et les juifs l'abandonnèrent.
Les romains devinrent très méfiants envers Bar Kochba après cela et le tuèrent peu après.

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-> Le machia'h utilisera son odorat parfait pour déterminer des informations que la logique ne pourrait dicter. Par exemple, le machia'h sera capable de déterminer l'appartenance tribale d'une personne.
Par exemple, une personne sans s'en rendre compte, peut en réalité être un Cohen et donc apte à servir dans le Temple de Jérusalem. Si elle ignore ses origines, elle ne saura pas qu'elle a ce rôle important à jouer dans le Temple. Le machia'h, grâce à son flair prophétique, révélera à cette personne son illustre héritage qui le relie à son ancêtre direct Aharon, le frère aîné de Moché.
Il commencera par la tribu de Lévi, déterminant la légitimité de chaque Cohen et Lévi. C'est à cette purification des Cohanim et des Léviim que fait référence le prophète Mala'hi lorsqu'il déclare que le machia'h "purifiera les enfants de Lévi et les affinera comme l'or et l'argent, pour qu'ils deviennent des porteurs d'offrandes à D. en toute justice" (Mala'hi 3,3).
Après cette purification, les Cohanim observeront à nouveau strictement les lois du service sacrificiel.

Après avoir déterminé la tribu d'origine de chaque juif, le machia'h utilisera ces informations pour diviser la terre d'Israël en héritages fonciers, chaque tribu recevant sa part.
Après l'entrée du peuple juif en terre d'Israël à l'époque de Yéhochoua, la Terre fut conquise pendant sept ans, puis divisée en tribus, ce qui dura sept années supplémentaires au total. Nous ignorons combien de temps durera le futur partage de la Terre, mais chaque tribu reprendra sa terre ancestrale, comme par le passé.

La guéoula immédiatement & à la date fixée par Hachem

+++ La guéoula immédiatement & à la date fixée par Hachem :

+ La guéoula provoquée :

-> "Chaque génération a des kitsim [moments fixés pour la fin de l'exil, pour la guéoula], en fonction de la téchouva et de mérites particuliers à cette génération"
[Gaon de Vilna - Even Shéléma 155 - (11:9 dans la nouvelle édition) ]

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-> On parle ici de : "si on le mérite en écoutant la voix d'Hachem, il (le machia'h) viendra plus vite (a'hichéna) aujourd'hui-même. [guémara Sanhédrin 98a].
[Eliyahou a dit à Rabbi Yéhochoua ben Levi : "Aujourd'hui, si vous écoutez Sa voix." ]

Selon la guémara (Sanhédrin 98a) : "S'ils en sont dignes (méritants), il (machia'h) viendra avec les nuées du ciel". Rachi explique cela comme signifiant "rapidement".

=> On peut facilement penser : comment notre génération avec un niveau spirituel si bas peut-elle mériter la guéoula, sachant que les générations passées si élevées, avec des rabbanim si incroyables, n'ont pas réussi?
Le Gaon de Vilna vient nous dire que chaque génération peut déclencher la guéoula "en fonction de la téchouva et de mérites particuliers à cette génération.
Hachem ne nous demande pas l'impossible (juste de faire sincèrement de notre mieux), et la venue du machia'h est vraiment jouable!
[le minuscule que nous ferons sera vu comme considérable aux yeux d'Hachem. ]

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+ La guéoula en son temps :

-> Si on ne le mérite pas, le machia'h viendra au temps fixé (bé'ita).
[guémara Sanhédrin 98a].

-> Il s'agit du moment qu'a fixé Hachem comme la fin de notre exil. Lorsque ce moment arrivera, Il délivrera le peuple juif, quelle que soit sa condition spirituelle.
Si cette délivrance intervient sans repentance, elle se déroulera par étapes, petit à petit, et de manière naturelle, comme le dit la guémara Sanhédrin 98a : "S'ils sont indignes (non méritants), [le machia'h viendra comme un] pauvre et monté sur un âne". Rachi explique cela par "avec lenteur".

-> La délivrance "a'hichéna" dépend d'un repentir et de mérites volontaires, qui trouve son origine dans une prise de conscience par le bas, par le libre arbitre de chaque juif.

-> La délivrance "bé'ita" se déroule en 2 étapes :
1°/ d'abord, elle commence par une délivrance physique.

2°/ puis, elle se termine par une délivrance spirituelle.
La rectification spirituelle de notre peuple se fera même s'il ne s'y éveille pas de lui-même, comme l'enseignent nos Sages : "Je suis endormi" (Chir Hachirim 5,2) en ce qui concerne la délivrance, [mais "mon cœur est éveillé" (ibid.), ce qui signifie que Hachem est éveillé pour me délivré" (Chir Hachirim rabba 5,2).
L'éveil à faire téchouva se fera soit par la contrainte ("S'ils ne se repentent pas d'eux-mêmes, Hachem établira sur eux un mauvais roi dont les décrets seront aussi durs que ceux d'Haman, et il les soumettra, ce qui les amènera à se repentir" [Tan'houma - Bé'houkotaï 3] ), soit par une intervention directe d'en-Haut ("Hachem ton D. circoncira ton cœur" [Nitsavim 30,6] ; "Je ferai en sorte que tu suives Mes décrets, que tu observes Mes lois et que tu les accomplisses" [Yé'hezkel 36,27] ).

Seulement sur l'étape de "délivrance physique", il y a une divergence entre nos Sages sur la question de savoir si elle dépend ou non de notre téchouva volontaire.
[rav Yaakov Filber]

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+ Guéoula & téchouva :

-> Rabbénou Saadya Gaon est d'avis que lorsque le keitz (moment fixé pour la fin de l'exil) arriverait, nous serions délivré, même sans repentir.
Il écrit (Emounot véDéot 8:2 & 8:5) :
"Nous croyons qu'Il (Hachem) a assigné 2 temps à notre exil, le premier est le temps du repentir et le second est le temps du keitz. Quel que soit celui qui arrive en premier, nous serons aptes à la délivrance.
Si nous nous repentons, il ne fera pas attention au keitz ... et si nous ne nous repentons pas, nous resterons [en exil] jusqu'au temps du keitz.
Dans ce cas, certains d'entre nous seront punis et d'autres seront mis à l'épreuve ...
Nous savons déjà que si notre repentir est incomplet, nous resterons [en exil] jusqu'à l'achèvement du keitz.
Et si nous ne nous repentons pas avant la fin du keitz, il est possible que la délivrance se produise même si nous sommes [encore] fauteurs, car puisque le temps s'est écoulé sans que nous nous repentions, Hachem nous ramènera [sur notre terre] sans repentir."

-> Rachi (Yéchayahou 21,12) note que la téchouva ne fait que hâter la guéoula. Il écrit : "Si vous demandez à hâter la fin (keitz), elle viendra par la repentance". Cela implique qu'en son temps, la délivrance viendra même sans repentir.

-> Le Ramban affirme à 3 reprises que la délivrance finale est indépendante de la téchouva : 1) dans son commentaire de la Torah (parachat Haazinou), 2) dans son séfer HaGuéoula, et 3) dans son commentaire de la section Yaskil Avdi (Yéchayahou 52,13).

Selon le Ramban, dans le séfer HaGuéoula, Rabbi Yéhochoua ne veut pas dire que la délivrance future se produira sans aucun mérite. Il veut plutôt dire que si la génération qui vit au bord du keitz est dépourvue de mitsvot (comme l'étaient les juifs au moment de la sortie d'Egypte), Hachem la choisira pour le mérite des générations précédentes.
Dans les mots du Ramban : "Hachem les choisira en fonction du mérite de ceux qui les ont précédés, comme il l'a fait lorsqu'ils ont quitté l'Égypte, même s'ils étaient "nus et dépouillés" de tout mérite ou mitsva".

-> Rabbénou Bé'hayé (Béhar 25,47) écrit :
La délivrance dépend de la téchouva, mais même si [les juifs] ne se repentent pas, il est impossible [que la délivrance] intervienne plus tard que l'époque du keitz fixé.
Lorsque l'ère du keitz fixé arrivera, le peuple d'Israël ne sera plus soumis, sauf à Hachem ... la délivrance ne s'attardera pas au-delà du keitz fixé.

-> Selon le Radak (Téhilim 105,5) :
"Notre délivrance se produira en son temps, qu'Israël soit méritant ou coupable (n'ayant pas fait téchouva).
La seule différence est que si nous sommes dignes, le moment viendra plus tôt".

Ailleurs, le Radak (Yéchayahou 59,16) note qu'il y a une ambiguïté dans les écrits de nos Sages quant à savoir si la délivrance (guéoula) dépend ou non du repentir (téchouva). Pour régler cette question, il écrit que la délivrance commencera sans repentance, et que ce n'est qu'une fois que les juifs seront témoins de l'arrivée de la guéoula qu'ils reviendront [à Hachem et] se repentiront.

-> Le Métsoudat David (sur Yéchayahou 59,16) :
"Lorsque [Hachem] verra que parmi le peuple juif il n'y a pas d'homme digne et approprié au mérite duquel ils peuvent être délivrés, Il sera stupéfait. Et lorsqu'il sera dans cet état de stupeur et qu'il se rendra compte qu'il n'y a personne parmi eux qui demande et prie pour la délivrance, il apportera le guéoula.
Hachem le sauvera [Israël], en apportant la délivrance sans mérite et sans que personne n'ait imploré et prié pour la guéoula. "

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-> Le Maharcha (guémara Sanhédrin 97b) explique que le différend entre Rabbi Eliezer et Rabbi Yéhochoua porte sur la question de savoir si la délivrance dépend d'un "repentir volontaire" ou d'un "repentir forcé".
[Rabbi Eliezer dit que si les juifs se repentent ils seront délivrés, tandis que Rabbi Yéhochoua est d'avis qu'ils le seront même sans repentir et sans mérite. ]

Dans les mots du Maharcha : "Certes, il y a un temps [limite fixé ] pour la délivrance, mais la téchouva la fait venir avant son temps, comme il est dit : "En son temps, je la hâterai" (Yéchayahou 60,22), [ce que lnos Sages interprètent comme signifiant] : "S'ils ne sont pas méritants = en son temps ; "s'ils sont méritants = je la hâterai".

[il est à noter que son explication (de Sanhédrin 97b) va à l'encontre de celle de Rachi, selon Rabbi Yéhochoua, ils seront délivrés même s'ils ne se repentent pas du tout. (même sans repentir forcé) ]

-> Le Maharal (Nétsa'h Israël (chap.31) le différend entre Rabbi Eliezer et Rabbi Yéhochoua et conclut : "Néanmoins, nous sommes d'accord avec R. Eliezer et R. Yehoshua sur le fait qu'il n'est pas nécessaire de se repentir :
"Néanmoins, nous sommes d'accord avec Rabbi Yéhochoua qui a dit que [les juifs] seront délivrés même s'ils ne se repentent pas. Après tout, Rabbi Eliezer est resté silencieux à la fin [de leur débat]".
Le Maharal explique ici pourquoi Rabbi Eliezer est resté silencieux : si la délivrance dépendait du repentir, [Hachem] n'aurait pas pu le jurer, car Hachem ne peut prêter serment que sur quelque chose qui dépend exclusivement de Sa propre volonté, et le repentir est un acte volontaire, qui n'est pas entre les mains d'Hachem. Ainsi, la rédemption doit avoir lieu, quoi qu'il arrive.

-> Le Gaon de Vilna soutient lui aussi que la délivrance finale est indépendante de la téchouva.
Il écrit (dans Even Shéléma - sec. 155 (11:9 dans la nouvelle édition)) :
"Chaque génération a des kitsim [moments fixes/limites pour la délivrance], basés sur la téchouva et les mérites particuliers de cette génération.
Le keitz final, cependant, ne dépend pas de la téchouva, mais uniquement du 'hessed (bonté).
Il dépend également du mérite des Patriarches, comme il est dit : "Il se souvient de la bonté des Patriarches et apporte un rédempteur aux enfants de leurs enfants, pour l'amour de Son nom, avec amour" (d'après la première bénédiction de la Amida)."

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-> Le Ram'hal (Daat Tévounot - sec. 36) est aussi d'avis que la délivrance future ne dépend pas du repentir :
"Lorsqu'il (Hachem) veut [délivrer les juifs], il ne se préoccupe pas de toutes les actions [des juifs]. Au contraire, dans Sa bonté, Il fait du bien à qui Il veut et comme Il veut, comme Il l'a dit à Moché : "Je ferai grâce à qui Je ferai grâce" (Ki Tissa 33,19) ... même s'il n'en est pas méritant ...
C'est notre consolation dans notre état de faiblesse [spirituelle], car Hachem ne se concentrera pas sur nos [mauvaises] actions, ni n'attendra nos mérites [pour nous délivrer], ni ne nous échangera, à D. ne plaise, à cause de [notre] manque de [bonnes] actions. Il nous délivrera plutôt en raison de la promesse qu'Il a faite à nos Patriarches et de l'alliance qu'Il a établie.
Voici, même si le peuple d'Israël n'a aucun mérite, Hachem nous délivrera le moment venu, quoi qu'il arrive, car il est le maître de tout et il peut le faire s'il le veut."

-> Ailleurs, Ram'hal (Daat Tévounot - sec. 44) écrit :
"Nous voyons les promesses des prophètes, déjà citées plus haut, qui promettent que Hachem, délivrera Israël quoi qu'il arrive, même [s'ils] manquent de mérite, et qu'Il enlèvera le mauvais penchant de l'humanité et la forcera à Le servir".

-> Le Ohr Ha'Haïm HaKadoch (Béhar 25,28) affirme également que la délivrance finale ne dépend pas du repentir (téchouva) et qu'elle aura lieu "car il y a un moment de fin [à notre exil - keitz], même si le peuple d'Israël est complètement racha, à D. ne plaise".

-> Selon le 'Hafets 'Haïm (Shem Olam - Shaar HaHit'hazkout - chap.13), la rédemption "en son temps" ne dépend pas du repentir. Il écrit :
"Néanmoins, il existe un temps fixe (keitz) pour notre délivrance, c'est-à-dire la période du "en son temps" (béita), qui [se produira] même si [les juifs] en sont totalement méritants ...
De plus, il est certainement impossible de dire cela au sujet du peuple juif (qu'ils n'ont aucun mérite), à D. ne plaise, car il est bien connu que le peuple juif observe la Torah à toutes les époques et à tous les temps ... Qui peut dire que cette nation, à D. ne plaise, n'a aucun mérite, au point qu'elle doit attendre "son heure"? C'est pourquoi nous devons certainement anticiper le salut d'Hachem chaque jour."

-> Rabbi Shlomo Elyachiv (dans son Hakdamot VeShéarim 6:89) écrit également que la halakha suit l'opinion de Rabbi Yéhochoua (les juifs seront même sans repentir et sans mérite) :
"En effet, notre espoir futur pour [l'accomplissement de] toutes les aspirations d'Israël, qui sont toutes les promesses de fin des temps des jours de machia'h et du monde à Venir, ne dépendent véritablement que de l'alliance, et non du mérite, c'est-à-dire l'alliance des Patriarches et d'Israël ...
Les jours du machia'h ne dépendent pas du tout des mérites et des actes. C'est également [ce qui ressort de la guémara] dans Sanhedrin (97b-98a) concernant le débat entre Rabbi Eliezer et Rabbi Yéhochoua, car Rabbi Eliezer est resté silencieux à la fin, comme cela est clairement indiqué dans le texte. Cela montre que Rabbi Eliezer a concédé à Rabbi Yéhochoua que la délivrance future ne dépend pas du tout des mérites et des actes."

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-> Selon le Ben Ich 'Haï (Od Yossef 'Haï - drouchim Bo - Bamidbar) :
"Il existe un temps fixe, immuable et connu de Dieu seul, où le machia'h doit venir même si la génération en est totalement indigne (guémara Sanhedrin 98a).
La venue du machia'h est donc comme un 'hok, une décret qui ne peut être changée et qui ne peut être comprise par la raison humaine, car nous ne pouvons pas comprendre comment il peut venir dans une génération qui n'en est pas digne ...

"En son temps, je le hâterai" (Yéchayahou 60,22). Ce verset semble contradictoire : son arrivée se fera-t-elle "en son temps" ou D. la hâtera-t-il?
Il faut expliquer qu'il s'agit de 2 temps différents : "en son temps"= un temps fixe auquel D. a juré d'amener le machia'h indépendamment de la valeur d'Israël ; "je le hâterai" = si Israël est digne, D. amènera le machia'h avant le temps fixé (Sanhedrin 98a).

Le temps fixé se situe à la fin des six millénaires qui ont suivi la création du monde, c'est-à-dire quelque temps après l'an 5500 (soit 1740!)..
Personne ne peut cependant connaître cette date avec exactitude.

Les 5e et 6e millénaires sont le temps du "Je le hâterai" = Hachem fera venir le machia'h chaque fois qu'Israël se repentira.
Même si le peuple d'Israël se repent seulement en pensée, mais s'il est uni et charitable les uns envers les autres, il peut être racheté avant le temps fixé.
La possibilité de hâter la rédemption est entre nos mains.

D'autre part, la rédemption au temps fixé, à la fin des six millénaires, est le mérite des deux millénaires de Torah.
Lorsque le temps fixé arrivera, la rédemption sera apportée immédiatement, sans délai, même si Israël n'en est pas digne.

C'est pour cette rédemption accélérée que nous prions dans la Amida lorsque nous disons : "Élève rapidement à la grandeur le descendant de Ton serviteur David [le machia'h]" = nous espérons que notre génération accomplira de bonnes actions qui amèneront le salut plus tôt que prévu."

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+ Conclusion :

-> Nous pouvons provoquer la guéoula à chaque instant, et Hachem se base sur une téchouva et des mérites qui sont adaptés à notre génération. Il ne nous demande pas l'impossible, juste de faire au mieux en toute sincérité intérieure.

-> Nos Sages ont enseigné que "le monde durera 6 000 ans : deux mille = le vide ; deux mille = la Torah ; deux mille = les jours du machia'h" (guémara Sanhédrin 97a).
=> Ainsi depuis l'année 240, nous sommes dans la période des jours du machia'h.

-> La guémara (Sanhedrin 98a) rapporte qu'il y a 2 moments pour la guéoula : "en son temps"= un temps fixe, une date limite, auquel D. a juré d'amener le machia'h indépendamment de la valeur d'Israël ; "Je le hâterai" = si Israël est digne, D. amènera le machia'h avant ce temps fixé.

Le Ben Ich 'Haï (Od Yossef 'Haï - drouchim Bo - Bamidbar) précise :
"Le temps fixé se situe à la fin des six millénaires qui ont suivi la création du monde, c'est-à-dire quelque temps après l'an 5500 (soit 1740!).
Personne ne peut cependant connaître cette date avec exactitude."

Ailleurs, le Ben Ich 'Haï (Torah Lichma 472) enseigne :
"Le temps de la guéoula finale se situe à la fin du 6e millénaire, c'est-à-dire à n'importe quel moment entre 5501 et 6000.
Lorsque nos Sages disent que la fin est cachée, ils veulent dire que personne ne sait en quelle année de cette période.
Quoi qu'il en soit, le machia'h doit venir au moins un certain nombre d'années avant l'an 6000."

=> Depuis l'année 1740, nous sommes dans une période où à chaque seconde, cela peut être la date qu'Hachem a fixé comme étant la limite ultime pour apporter la venue du machia'h.
L'an 6000 correspond à l'année 2240, et la guéoula doit venir "au moins un certain nombre d'années" avant.
Il en découle que chaque jour la probabilité que le machia'h vienne augmente considérablement.
Or, nous avons vu que peu importe nos mérites, notre téchouva, cela arrivera. Il est donc dommage de ne pas réfléchir comme à notre niveau s'y préparer au mieux.
Hachem n'attend pas de nous que nous soyons des anges, des êtres parfaits, mais nous pouvons faire plus souvent téchouva, nous pouvons développer des désirs de grandeurs spirituelles, davantage parler et prier avec Hachem (ex: vidons nos angoisses en Lui), davantage mettre de la vie et de la joie dans notre avodat Hachem, on peut prendre une bonne résolution que l'on va tenir, faire un peu mieux, ... tout cela montre concrètement que nous sommes impatients et certains de retrouver notre papa Hachem totalement dévoilé, tout proche de nous, très rapidement.

Le 5e et dernier exil

+ Le 5e et dernier exil :

En se basant sur le chapitre 7 du prophète de Daniel :
- le 1er exil est celui de Babylonie et il est apparu à Daniel (chapitre 7) comme un lion avec des ailes d'aigle.
- Le 2e exil est l'exil Perse, qui est apparu à Daniel comme un ours.
- Le 3e exil est celui des grecs, qui apparaît dans la prophétie de Daniel comme un léopard à quatre têtes, ainsi que quatre ailes poussant sur son dos.
- Le 4e exil est l'exil de rome, et Daniel décrit l'empire romain, comme une bête "extrêmement terrifiante, redoutable et forte ; dotée d'immenses dents de fer, puis de cornes".
L'apparente redondance des mots "terrifiante et redoutable" correspond, par exemple, à l'essor du christianisme et de l'islam.

Le rav Lawrence Hajioff, rapporte que selon nos Sages, il y a un 5e exil, qui sera le plus court et le plus difficile de tous : l'exil d'Adam.

-> Pour comprendre ce 5e exil, il faut remonter à l'époque d'Avraham, de sa concubine Hagar et de leur fils Ismaël. La Torah nous apprend qu'Hachem ordonna à Hagar de "l'appeler Ismaël … il sera un 'péré Adam', un homme sauvage. Sa main sera sur tout et la main de tous sur lui" (Lé'h Lé'ha 16,11-12).
Le Ramban précise que ces versets ne se rapportent pas tant à Ismaël qu'à sa descendance ravageant tout le monde, et vice versa : "ses descendants feront la guerre à toutes les nations".

-> Le Zohar (I,25a & 119a) déclare : "Et les fils d'Ismaël (les arabes), à cette époque (l'ère pré-messianique), soulèveront le monde entier contre Jérusalem. Et toutes les nations s'uniront contre les juifs pour les expulser de la Terre [d'Israël] et du monde".
À propos de cette époque, il est écrit : "Ce sera un temps de détresse pour Yaakov (les juifs), mais il en sera sauvé" (Yirmiyahou 30,7).

-> La description des descendants d'Ismaël par la Torah comme étant un père Adam est très révélatrice. Le mot "péré" signifie "déchaîné", "sauvage", "déséquilibré", et pourtant, il est en même temps un Adam, un homme, contrairement aux quatre exiles précédents, comparés à des bêtes.

Ismaël est comparé à un humain, ce qui est plus digne (qu'une bête). Cependant, comme la Torah place l'adjectif "péré" avant le nom propre "adam", l'accent est mis sur la nature de son mauvais caractère, qui prend la forme d'un Adam.
Il est admis par les commentateurs juifs et d'autres que la descendance d'Ismaël fait référence aux musulmans, qui voient en lui l'un de leurs ancêtres spirituels les plus importants.

-> Rabbi 'Haïm Vital (Etz haDaat Tov - Téhilim 124) explique le 5e exil de la manière suivante :
"Vous savez déjà que les exilés d'Égypte jusqu'au machia'h sont au nombre de quatre : Babylone, Perse, Grèce et Rome. Cependant, le peuple juif est destiné ensuite, à la Fin des Temps, à être dans l'exil d'Ismaël, le fils d'Avraham.
Ismaël était circoncis et est qualifié de 'péré Adam', impliquant qu'il n'était pas un homme à part entière, car il était circoncis sans péria (une partie intégrante de la brit mila).
Mais les quatre autres exils sont comparés à des bêtes comme mentionné dans le Livre de Daniel."

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-> Si les quatre premiers exils sont illustrés par les mots "Si Hachem n'avait pas été pour nous", la partie suivante, "l'homme, Adam, s'est levé sur nous", fait référence à Ismaël, connu sous le nom d'Adam, l'homme. Ismaël est appelé "un homme" car il est fils d'Avraham et possède donc le mérite de son ancêtre, comme nous le voyons (Avraham priant D. pour Ismaël) : "Puisse Ismaël vivre devant Toi!" (Lé'h Lé'ha 17,18) et il possède également le mérite de la mila (circoncision). C'est également pour cela qu'il est appelé Adam.

Son exil est donc plus dur que celui des quatre autres royaumes, comme l'ont dit nos Sages : "Car c'est pour cela qu'il est appelé Ismaël, qu'à l'avenir Israël poussera des cris terribles pendant les jours de son exil, et yisma-El, D. écoutera et leur répondra."

Ainsi, selon Rabbi 'Haïm Vital, puisqu'Ismaël est un fils d'Avraham et que ses descendants circoncisent leurs enfants, même s'ils n'en ont pas reçu l'ordre, ils ont le mérite d'être écoutés par Hachem et de soumettre le peuple juif en Israël jusqu'à ce que le machia'h vienne et leur reprenne la terre d'Israël.

Il poursuit : "Après cela, Ismaël se lèvera et deviendra roi sur le monde entier et sur Israël."
Voilà ce que signifie "lorsqu'un homme s'est levé sur nous" (Téhilim 124,2).
Et voici ce qu'Israël dira alors : "Sans Hachem qui était pour nous, lorsqu'un homme (Adam) s'est levé sur nous", c'est-à-dire Ismaël, "ils nous auraient engloutis vivants" (Téhilim 124,3).
Cela signifie que le cinquième exil sera différent de tout ce qui nous a été imposé. Parce qu'ils voudront nous engloutir vivants lorsque leur colère s'enflammera contre nous, ils voudront effacer le nom d'Israël de dessous les cieux, comme quelque chose qui serait englouti, dont l'existence serait devenue insignifiante, comme s'il n'avait jamais existé.
Mais ils n'y parviendront pas, car D. entendra nos prières et nous délivrera."

Bien que nous soyons soumis lors de ce cinquième exil par les descendants d'Ismaël (les arabes), qui ont leurs propres mérites, ce ne sera que jusqu'à l'arrivée du machia'h. Une fois le machia'h révélé, la terre d'Israël tout entière et le Mont du Temple redeviendront la propriété du peuple juif.

Le Ta’hach

+ Le Ta'hach :

-> Le Ta'hach, dont la peau servait à recouvrir le Michkan, était un animal sauvage casher doté d'une corne et d'une peau de six couleurs. Il n'a été créé que pour cette période et a été caché par la suite. [midrach Tan'houma - Térouma 6]

Certains prétendent qu'il est appelé Glacktinun ou Teinun d'après sa couleur, ou Keresh. [Yérouchalmi Shabbath 2:3]
Et même si nous avons cité une source disant qu'il était casher et avait six couleurs, cela est contesté, car il y a une opinion selon laquelle il n'était pas casher. [Yérouchalmi Shabbath 2:3]

Il y a aussi une opinion selon laquelle il avait 708 couleurs, comme sa guématria. ['Hemdat Hayamim Hatemani]

Il y a aussi une opinion selon laquelle le Ta'hach a peut-être fait une apparition plus tôt, et a été la source des vêtements qu'Hachem a façonnés pour Adam et 'Hava. [Rabbénou Bé'hayé - Béréchit]

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-> La peau du ta'hach fut utilisée pour couvrir le Michkan (Tabernacle) : "peaux de bélier teintes en rouge, peaux de ta'hach et bois de chittim" (Térouma 25,5).

-> Il est écrit dans la guémara (Yérouchalmi Shabbath 2:3) :
"Rabbi Eléazar demanda : A-t-on le droit de faire une tente à partir de la peau d'un animal non-casher?
Pour sûr il est écrit "et la peau du ta'hach"! (compris comme étant un animal non-kasher, ce qui indique que c'est permis !)
[...]

Les Rabbins disent: c'était un animal casher qui vivait dans le désert. Et leur opinion suit l'opinion de Rabbi Lazar de la maison de Rabbi Yossi, Rabbi Avahou au nom de Rabbi Chimon ben Lakich au nom de Rabbi Méir : [avec le ta'hach] Hachem créa une espèce d'animal casher pour Moché dans le désert et une fois le Michkan fini, il fut caché ...
Rabbi Hochéa dit : il ne possédait qu'une seule corne."

=> le ta'hach est une sorte de licorne, selon certains cashère et d'autres non.

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-> Selon la guémara (Shabbath 28a) :
[Le ta'hach] se traduit (en araméen) par sasgavna parce qu'il se réjouit (sass) de ses nombreuses couleurs (gavnin)."

-> Le midrach (Tan'houma - Térouma 6) :
Rabbi Yéhouda dit : il y avait un grand animal sauvage casher dans le désert et il ne possédait qu'une seule corne sur son front, sa peau était de six couleurs ; ils le prirent et l'utilisèrent pour faire des tentures.
Rabbi Ne'hemia dit : ce fut un miracle, créé à cet instant et caché après cet instant.

-> Le Radak explique que ce nombre trouve aussi sa source dans le Targoum Onkelos, car sasgavna ponctué différemment peut être lu : "chéch gavnim" (six couleurs).

-> Le Maharal (Gour Ayré - Térouma 25,5) écrit :
Rachi : "et il ne vécut qu'à ce moment-là". Certainement, seuls des animaux casher ont servi à la construction des objets saints comme il est écrit : "que la Torah de D. soit dans ta bouche", de ce qui peut entrer dans ta bouche. Le ta'hach était donc un animal casher.
Alors pourquoi donc n'est-il pas listé parmi les animaux casher de la Torah? Il faut donc dire qu'il ne vécut que pour la construction du Michkan et la Torah n'a pas listé les espèces éphémères."

-> Le 'Hatam Sofer souligne "qu'il n'y a rien de nouveau sous le soleil" (Kohélet 1,9), rien d'entièrement nouveau n'apparaît dans le monde. Les apparentes nouvelles créations, comme la Manne dans le désert, sont listées dans la michna (Pirké Avot 5,6) et ont, en réalité, déjà été préparées depuis le moment de la création. Or cette Michna ne mentionne pas le ta'hach".
[on peut noter que le midrach Pitron Torah, mentionne le Ta'hach comme ayant été créé pendant les 6 jours de la Création (en référence aux spécimens utilisés pour la construction du Michkan). ]
Le 'Hatam Sofer (commentaire sur Nida 51b) conclut que lorsqu'il est dit que le ta'hach apparut seulement à ce moment, cela signifie que certains spécimens d'une espèce existante ont temporairement acquis les signes de pureté

Ainsi, le Né'hmad léMaré (sur Bamidbar rabba 6,3), dit sur "n'existait qu'à ce moment là" que le ta'hach se trouvait miraculeusement dans cette contrée du Sinaï à cet instant (pour le Michkan).

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+ La cacherout du ta'hach :

-> Il est écrit dans la guémara (Shabbath 28a) :
Rabbi Élazar avait demandé : "Une tente faite de la peau d'un animal impur (non-casher) peut-elle devenir impure? À quoi fait il référence (une telle impureté ne s'applique qu'aux matériaux utilisés pour la construction du Tabernacle)?
Rav Ada Bar Ahava dit : Sa question portait sur le ta'hach du temps de Moché, à propos duquel il avait un doute s'il était pur (casher) ou impur.
Rav Yossef dit : Quelle est la question? Nous avons déjà appris dans une Béraita que seule la peau des animaux casher est valide pour le service du Ciel.
[...]
[cependant, la guémara conclut plus tard que la règle enjoignant que "seule la peau des animaux casher est valide pour le service du Ciel" n'a été enseignée que pour les lanières des Téfillin. Ainsi, elle ne s'applique pas aux tentures du Michkan et le ta'hach n'était pas forcément un animal kasher.
La guémara porsuit : ]

Quel est le statut du ta'bach?
Rabbi Ila'a dit au nom de Rabbi Chimon Ben Lakich : Rabbi Meir disait "Le ta'hach du temps de Moché était une espèce insolite (lit. "une espèce en elle-même"), et les Sages ne savaient pas s'il s'agissait d'un animal sauvage ou domestique. Il avait une seule corne sur le front. Apparu au temps de Moché , il fut utilisé pour la construction du Michkan et fut ensuite caché".
Puisqu'il avait une corne sur le front, nous voyons qu'il est casher ...

Voici ce que Rabbi Yéhouda dit : Le taureau que le premier homme amena en offrande n'avait qu'une seule corne sur le front, comme il est dit: "[et les cantiques seront] plus agréables à Hachem que le taureau [que Adam amena en offrande] aux grandes cornes (makrin), aux puissants sabots". Mais makrin implique qu'il avait deux cornes?
Rav Na'hman Bar Yits'hak dit : il est écrit mikeren ("d'une [seule] corne").

=> La guémara semble définitivement conclure que le ta'hach est une espèce cashère. Mais une nouvelle fois, les apparences sont trompeuses.
Le rav Hizkiya ben David Di Silva (1659-1698) signale qu'on ne peut pas déduire du taureau unicorne d'Adam que tout animal unicorne est kasher. [Pri 'Hadach - Yoré Déa 80:1:2]
Il cite le rav Abraham Ben David Portaleone (1542-1612), médecin et érudit italien qui traite de plusieurs animaux unicornes qui ne sont pas casher. [Chilté haGuiborim - chap.53 ]
Il s'appuie pour cela sur le récit de Ctésias et d'autres licornes de légendes, qui trouvent leur origine du rhinocéros. Le rav di Silva conclut que la guémara ici suit l'opinion d'un seul Sage qui n'est pas unanime.

De même, le 'Hatam Sofer (commentaire sur Nida 51b) indique que l'avis selon lequel seuls des animaux casher pouvaient être utilisés pour le Michkan a pu être remis en question.

-> Rabbi Abraham Its'hak Kook (1865-1935), écrit (dans son Ein Aya - vol.3) :
"Comment est-ce possible que le saint Tabernacle (Michkan) fût construit avec la peau d'un animal impur? Quel intérêt cela peut-il avoir?
... Le Michkan contenait toute la beauté de l'ordre universel, ainsi que le dessein Divin d'élever toute la création. Le Michkan du désert n'était pas limité à certains individus pour une certaine période, mais au contraire comprenait l'ensemble de toutes les choses et de tous les instants. Il était donc possible que la couverture extérieure soit faite d'un animal impur.
Le ta'hach, avec toutes ses teintes, représentait l'unité ultime de toutes les forces du monde dans toutes leurs formes. Son inclusion dans le Michkan, quoique en tant qu'enveloppe extérieure permettait l'expression de la reconnaissance de l'unité essentielle d'Hachem, que rien n'existe en dehors de Lui, et que tout a été créé par Lui."