Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Quand un juif est tué par les non-juifs, D. prend Son vêtement et le trempe dans le sang de ce juif.
Lorsque le jour du jugement final arrivera, D. revêtira cet habit."

[ midrach Yalkout Chimoni 869
sur le Téhilim (110,6) : "Il fera justice contre les nations" ]

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-> Lorsqu'un individu est tué par une autorité étrangère, même s'il n'a pu se confesser, il a part au monde futur.
Hachem possède une tenture écarlate, teinte par le sang de tels martyrs. Une image de chacun d'eux y figure avec leur nom, afin que D. puisse venger leur mort le jour du Jugement.
[Méam Loez - Vayéchev 39,21-23]

"Si un homme fait un vœu à D. ou s'impose par un serment une interdiction à lui-même, il ne peut violer sa parole : tout ce qu'a proféré sa bouche, il doit l'accomplir." (Matot 30,2-3)

Nos Sages ont exprimé leur opposition aux vœux :
-> "L'homme qui prononce un vœu est comme un homme qui s'attache un collier (une chaîne en fer) au cou"
[guémara Yérouchalmi Nédarim 9,1]

-> "Toute personne prononçant un vœu, même lorsqu'elle le réalise, est nommée pêcheur"
[Rav Dimi, frère de rav Safra - guémara Nédarim 77b]

-> Rabbi Tsvi Hirch de Vadislav (père de rabbi Bounam de Pshisché) disait :
"L'homme qui prononce un vœu doit chaque fois qu'il accomplit son vœu avoir le même niveau de ferveur et d'enthousiasme qu'il avait au moment où il a prononcé son vœu.
Car, dans la plupart des cas, les promesses prononcées dans l'enthousiasme et le feu de l'action, sont par la suite réalisées la "tête froide"."

[=> Un vœu doit non seulement être tenu, mais en plus, être réalisé avec la même force qu'on a eu au moment de le faire. ]

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-> Si une personne fait le voeux de réaliser quelque chose, ses mots deviennent un commandement qu'elle se doit d'accomplir, comme si c'était une mitsva de la Torah.
Cela démontre à quel point sont importants les mots d'une personne aux yeux d'Hachem.
[rabbi Its’hak de Vorka]

 

-> " Lorsqu’un juif étudie la Torah, le peuple juif dans son ensemble s’élève."

[Rav Wolbe - Chiourei ‘Houmach - Toldot]

 

-> "La Torah donne à une personne le mérite d'être appelée : un Homme."

[Rabbi Na'hman de Breslev - Likoutey Moharan I 101,3]

Quelques ingrédients pour réaliser une prière

+ Quelques ingrédients pour réaliser une prière :

-> "Vous Le servirez de tout votre cœur"
La guémara (Taanit 2a) commente : "Servir avec le cœur, signifie : prier"

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+ Prier en collectivité :

-> "Même si le repentir et les cris de prière sont toujours bénéfiques, ils sont particulièrement salutaires pendant les 10 jours séparant Roch Hachana de Yom Kippour.
En effet, à cette période, les prières sont immédiatement acceptées, comme il est dit : "Recherchez D. lorsqu'il est accessible" (Yéchayahou 55,5).

Ce message est valable au niveau individuel.
Lorsqu'il s'agit d'une communauté, à chaque fois que les hommes prient avec une grande sincérité, se repentent et pleurent, ils obtiennent une réponse."
[le Rambam - Hilkhot Téchouva 2,6]

=> Selon le Rambam, D. est toujours réceptif à l'assemblée, d'où l'importance de prier avec d'autres personnes.

Il est intéressant de noter que le Rambam associe la téchouva avec la prière.
Ces 2 actions vont de pair, et si nous voulons que nos prières soient efficaces, nous devons tout d'abord "régulariser notre situation".

[Il est de même utile de mettre une pièce avant la prière, et/ou bien de prier pour quelqu'un d'autre pour une chose dont on a besoin.
En pensant à autrui, nous ouvrons davantage les vannes de la miséricorde divine]

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+ Etre convaincu de la réussite, de la puissance de sa prière :

-> Il existe une guémara étonnante qui évoque les prières non exaucées (Roch Hachana 18a) :
"Rabbi Méir avait l'habitude de dire :
"Deux personnes sont alités et atteintes de la même maladie. L'une guérit et l'autre pas.
De la même manière, deux hommes sont amenés à la potence. L'un est sauvé, l'autre non.

Ces 4 individus ont prié, et pourtant, seul 2 d'entre eux ont été exaucés.
Pourquoi?

Parce que 2 d'entre eux ont fait une prière complète (téfila chéléma), et les 2 autres non"."

-> Qu'est-ce qu'une "prière complète"?
Rachi explique ce concept en un mot : "nitkaven".
De manière générale, ce terme pourrait être traduit par : "il s'est concentré".
Que signifie ce terme exactement?

Le rav Elyahou Lopian traduit "lo nitkaven" en l'opposant à "nitkaven".
Selon lui, le patient qui a succombé à sa maladie et le condamné exécuté ont tous 2 prié "sans intention".
En d'autres termes, ils ne croyaient pas en l'efficacité de leurs prières.
Ils ne s'attendaient pas à obtenir gain de cause.

Pourquoi donc ont-ils prié?

Parce que c'est ainsi qu'un juif réagit. Il a des ennuis, donc il prie.
Mais, il n'y croyait pas vraiment.

[on peut voir une personne qui prie en pleurant. Mais pleure-t-elle car elle pense que tout est perdu? ou bien pleure-t-elle par l'intensité, la sincérité de sa prière, certaine que D. répond à une prière qui vient du cœur. ]

=> La prière a le pouvoir d'accomplir toute chose, mais seulement si celui qui prie en est convaincu.

[le monde entier est entre les mains de D., et rien ne Le limite.
Nos prières ont un pouvoir phénoménal, ne l'oublions pas!]

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+ Avoir de la vie, de la fraîcheur dans sa prière :

-> Rabbi Chimon dit : "Prêtez une attention toute méticuleuse à la lecture du Chéma et à l'ensemble de la prière.
Lorsque vous priez, ne faites pas de votre prière une activité routinière.
Il doit plutôt s'agir d'une supplication adressée à D. pour la bonté et les faveurs que vous Lui demandez, comme il est dit : "Car Il est clément et miséricordieux, lent à la colère, empli de bonté, et Il reconsidère les mauvais décret" (Yona 4,2). "

[Pirké Avot 2,13]

-> Le Choulkhan Aroukh nous enseigne que lorsqu'un homme prie, il doit se considérer comme un mendiant qui se tient à la porte, "implorant le secours et la miséricorde".
Il doit montrer qu'il se sent dépendant de D. et qu'il compte sur Lui entièrement.
C'est cela, la prière.

-> "Chaque personne doit plaider pour sa vie, parce qu'il n'y a personne sur terre qui ne faute jamais.
[...]
En réalité, chaque homme a besoin de compter sur la miséricorde divine.

Si les choses vont bien pour nous, ce n'est pas grâce à notre droiture, mais uniquement parce que [D.] est lent à la colère et nous pardonne nos fautes.
Par conséquent, nous devons supplier D. de rester indulgent envers nous.
Il n'en reste pas moins qu'un malheur peur survenir en raison d'une certaine faute, parce que les miracles n'arrivent pas tout le temps."
[Rabbénou Yona]

-> Selon le Rav Mattitiahou Salomon, Rabbénou Yona explique que nous vivons tous à crédit.
A tout moment, notre Créancier peut exiger le remboursement du prêt et nous mettre en faillite, pas seulement dans les affaires, mais dans tous les domaines de la vie (que D. nous en préserve).
Nous n'avons d'autre choix que de Le supplier pour qu'Il nous accorde une extension de crédit.

Si nous prenions conscience de notre situation, nous prierions comme des mendiants debout devant la porte.

La prière n'est pas un luxe accessoire obligé par la Torah, mais c'est une nécessité vitale, comme l'air que nous respirons, afin de vivre, b"h!

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La plupart des personnes ne réalisent pas que tout ce qu'elles possèdent est un cadeau de D.

Si les hommes comprenaient correctement le fonctionnement du monde, ils diraient :
"Hachem, je sais que je suis entièrement dépendant de Toi.
Je sais que tout ce que j'ai est une faveur que Tu m'accordes, un acte de pure générosité de Ta part, une extension de crédit pour une personne qui ne le mérite vraiment pas.

S'il Te plaît, D., je T'en supplie, fais en sorte que cela continue ainsi, et j'essayerai de faire ma part.
J'essayerai d'être meilleur.
J'essayerai d'être plus méritant.
J'essayerai d'être digne de ce que Tu fais pour moi.

Mais rien de ce que je fais ne pourra jamais justifier tout le bien que Tu m'as donné.
Je suis un misérable mendiant qui se tient devant Ta porte.
Je T'en supplie, donne-moi l'aumône de Ta main généreuse."

[Rav Mattitiahou Salomon]

"On doit être prompt à pardonner et lent à la colère, et lorsque le fautif demande pardon, on doit le lui accorder de tout cœur et dans un esprit d'amour.
Même si [le fautif] nous a causé beaucoup de peine, et nous a fait très mal, on ne doit pas chercher à se venger.
[...]
[Pardonner sans réserve et dans un esprit d'amour,] c'est l'attitude que leur cœur sincère dicte aux enfants d'Israël.
Mais les non-juifs qui ont le cœur obstrué se comportent différemment et conservent éternellement leur rancune"

[le Rambam - Michné Torah - Hilkhot Téchouva 2,10]

Le rav Mattitiahou Salomon dit que selon le Rambam, la ligne de démarcation entre ce qui est exigé du peuple juif et la conduite des autres nations du monde, n'est pas au niveau de la émouna, des mitsvot, ... mais au niveau des midot.

Seuls les juifs doivent se hisser à un tel niveau de distinction, de raffinement, acquérir une telle noblesse de caractère, au point de pouvoir sincèrement pardonner et oublier, au point de devenir de bons amis avec ceux qu'ils ont peut-être considérés comme leurs pires ennemis.

C'est une chose qui n'est exigée que d'un juif, descendant et héritier spirituel d'Avraham, de Yits'hak et de Yaakov.

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Le prérequis est le fait de préserver sa sainteté, en faisant particulièrement attention à 2 mitsvot : les relations interdites et les aliments interdits.

Le Kotel

+ Le Kotel :

-> "Le voici qui se tient derrière le mur, qui regarde par les fenêtres" (Chir haChirim 2,9)

-> Le midrach d'expliquer (Bamidbar Rabba 11,2) :
"Le voici qui se tient derrière notre mur : ce mur se réfère au Mur Occidental du Temple qui ne sera jamais détruit.
Pour quelle raison?
Parce que la présence divine observe à travers les fenêtres."

Quelle affirmation stupéfiante!
Le midrach ci-dessus fut écrit il y a près de 2 000 ans, au moment où les Romains détruisirent le 2e Temple.
Le pays était en ruine, la désolation régnait partout.
Le Temple n'était plus qu'un tas de cendres qui se consumaient ; ses trésors avaient été emportés à Rome avec des milliers de captifs.
L'avenir semblait sombre ou, dans le meilleur des cas assombrir.

Et malgré tout, les Sages témoignèrent d'une confiance incroyable en proclamant que le Mur ne serait jamais rayé de la carte. Jamais!

Quelle pouvait être la source d'une conviction apparemment irrationnelle?
Elle ne pouvait émaner que du fait qu'ils l'avaient appris de la bouche de D. Lui-même.
Elle ne pouvait émaner que du fait que la Torah Orale est divine.

L'histoire a corroboré leurs dires ...
La terre d'Israël se trouve au carrefour du monde. Au cours des 2 000 années écoulées, le pays a été foulé aux pieds et réduit en poussière par d'innombrables envahisseurs et de guerriers (dont les arabes qui auraient pu détruire le Mur, afin de planter un coup de poignard dans le cœur des juifs du monde entier => Pourquoi ne l'ont-ils pas fait?).
Et pourtant, le Mur s'est tenu debout dans toute sa majesté.
Qui aurait pu prédire une telle chose? Qui aurait pu l'imaginer?

Une seule réponse s'impose : c'est parce que D. a promis que le Mur ne serait jamais détruit.

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Le Rav Eliya Lopian avait pour habitude de dire, lorsqu'il citait ce midrach, que les gens se trompent.
Ils pensent que D. a garanti que le Mur continuerait d'exister parce que nous avons besoin d'un endroit pour prier, mais cela n'est pas vrai!

Nous avons besoin de prier à proximité de la terre sacrée sur laquelle le Temple était érigée autrefois.
Nous voulons en être aussi près que possible, mais nous n'avons pas besoin d'un Mur.

=> A quoi donc nous sert ce Mur?

Rav Eliya dit que nous en avons besoin pour prouver à ceux dont la foi est chancelante, ainsi que les Sages l'ont affirmé, que la Torah est d'origine divine.
Si l'on pouvait accrocher une banderole sur le Mur, elle proclamerait : "Cet endroit est l'argument qui s'oppose à ceux qui nient l'origine divine de la Torah".

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-> Rabbi Nissim Yaguen (Nétivé Or) enseigne :
Le Kotel n'est pas un lieu quelconque où l'on désire se rendre, on arrive, on rentre et on ressort.
Le Kotel est l'endroit le plus saint le plus saint au monde.
Depuis al destruction du Temple, la Présence Divine ne l'a jamais quitté. On ne peut aps s'y conduire comme à l'ordinaire. Il faut se préparer avant de se rendre dans les vestiges de notre Temple, en se sanctifiant par des pensées pures, en faisant téchouva;
Lorsque j'arrive au kotel, je suis tout gêné. J'ai di mal à me tenir droit en m'approchant, je baisse la tête en rentrant dans l'esplanade.
[...]

Que demandons-nous lorsque nous nous trouvons dans l'enceinte d'Hachem? De la santé, des revenus, couvrir le découvert à la banque ... Il est vrai, pour cela aussi il faut prier, mais ce n'est pas l'essentiel.

Imaginons que durant une guerre mondiale, le chef du gouvernement israélien s'adresse au président des Etats-Unis en lui demandant : "Monsieur le président, veuillez s'il vous plaît m'envoyer plusieurs paquets de papier toilette". Comme le président considérera cette stupide demande?
Il lui répondra : "Espèce de sot, tu t'occupes à présent de papier? Voilà que je t'envoie des avions, des équipements militaires qui valent des milliards de dollars ..."
Et en ce qui nous concerne? Nous ne différons pas tellement de ce sot. Nous nous rendons au kotel, à l'endroit du Saint des Saints, nous prions le Maître du monde, le Créateur du monde, le lieu de la Présence Divine, ou bien lorsque nous sommes dans la sépulture d'un tsadik, des saints très hauts, et que demandons-nous?! Des sottises, des vanités.

En tout premier lieu, nous devons prier Hachem de mettre dans nos mains une arme, afin de vaincre la terrible guerre : "Maître du monde, garde-moi afin que je ne me détériore pas. J'ai des proches qui ne sont pas si proches de Toi et qui ont besoin de se renforcer dans les voies de la Torah. Je n'ai pas de si bons voisins. Je ne suis pas suffisamment fort pour faire face à toutes ces épreuves. Aide-moi je Te prie. Je veux me renforcer dans la crainte des cieux".
Celui qui prie et demande de tout cœur de se rapprocher d'Hachem, il méritera sûrement la délivrance.

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=> Pourquoi le Kotel est-il un lieu saint de grande importance?

On peut rapporter les réponses suivantes :
1°/ Le Kotel est, selon la Tradition, une partie de la muraille du Mont du Temple (Har Hamoria) qui protégeait le second Temple. Cette muraille fut construite par le roi David, puis renforcée et restaurée sous le règne du Roi Hérod, qui a rétabli le Second Temple et ses alentours.
Elle est la "Porte des Cieux" par laquelle transitent toutes nos prières. [Chla haKadoch]

2°/ Selon une autre Tradition [voir Yalkout Méam Loez Dévarim], ce sont les pauvres qui ont bâti le Kotel.
Voyant que seul le Mur Occidental (Kotel) restait à bâtir, ils se mirent à l’ouvrage avec la volonté de contribuer au saint travail. Avec autant d’ardeur que d’humilité, ces hommes pauvres, posèrent les pierres, l’une après l’autre, jusqu’à ce que le Mur Occidental entier se dressât droit, solide, parfait.
Leur don de soi fut récompensé par l’aide des anges qui firent de ce mur, un mur indestructible.

3°/ A la surface du Kotel, plane l’Esprit Saint qui se lamente sur la perte du Temple.
A ce propos, le midrach (Eliyahou rabba 38) raconte que Rabbi Nathan entra un jour à Jérusalem et trouva le Temple détruit et un mur encore debout. Il demanda : "Quel vertu ce mur possède-t-il (pour rester debout)?"
Un homme lui répondit : "C’est le Mur Occidental et je vais te montrer [quelque chose de remarquable]. Prend une bague et pose-là sur le mur".
La bague se déplaça et l’on vit apparaître D. "se redresser et se lamenter".

4°/ A propos du verset : "Si un homme vend une maison d’habitation située dans une ville avec une muraille, le droit de rachat durera jusqu’à la fin de l’année de la vente". Et si elle n’a pas été rachetée dans l’espace d’une année entière, cette maison qui est dans une ville qui possède une muraille sera acquise définitivement à l’acheteur" (Béhar 25,29-30).
Le midrach [Tan’houma Béhar 1] explique "un homme" = c’est D., "une maison d’habitation" = c’est le Temple, "une ville avec une muraille" = c’est Jérusalem, "le droit de Rachat" = c’est la Délivrance.
Concernant le verset suivant : "Et si elle n’a pas été rachetée dans l’espace d’une année entière, cette maison qui est dans une ville qui possède une muraille [לא (לוֹ) חמָֹה] sera acquise définitivement à l’acheteur", le Ma’hsof Halavane explique : Même si le Temple n’est pas reconstruit et le peuple juif n’est pas délivré ("le droit de Rachat"), à la fin du 5e millénaire ("dans l’espace d’une année entière"), il ne faut pas désespérer car il est certain que la Délivrance viendra tôt ou tard (dans le 6e millénaire).
Preuve en est, le "Mur Occidental" (kotel hamaaravi - כותל המערבי), dernier vestige du Temple, auquel fait allusion l’expression : "acher lo 'homa" אשֲֶׁר לא חֹמָה - sans/avec muraille [écrit לא avec un Aleph – la négation, mais lu לוֹ avec un Vav – car "il en possède une [seule]" : le "Kotel").
En effet, le midrach (Chémot Rabba 2,2) enseigne : "Jamais la Chékhina (Présence Divine) n’a quitté le Mur Occidental", comme il est dit : ‘Le voici [allusion à la Chékhina] qui se tient derrière notre muraille, qui regarde par les fenêtres, qui observe par le treillis’ (Chir haChirim 2,9).
C’est donc le signe manifeste que le Temple ("[Demeure] acquise définitivement à l’acheteur לַקּנֶֹה [D.]") sera reconstruit à sa place et que le peuple juif retournera sur sa Terre.

5°/ Selon la Tradition (voir midrach Béréchit rabba 28,3), il existe un "os" de la taille d’un grain d’orge, appelé en hébreu "Louz" (לוז), qui se trouve au-dessus de la colonne vertébrale [à l’intérieur du crâne sous le cerveau].
Cet "os" ne reçoit sa nourriture que de ce que l’on mange le samedi soir à la séouda de Mélavé Malka. Il est indestructible.
La future Résurrection des morts aura lieu à partir de cet "os" (voir Michna Beroura – Choul'han Aroukh Ora'h ‘Haïm 300,2).
Le Kotel ressemble à cet égard au Louz : de même que le Louz ne sera jamais détruit, et il deviendra le point de départ de la Résurrection des Morts, de même, le Kotel ne sera jamais détruit et c’est à partir de lui que sera construit le 3e Temple. [Séfer Emouna VéHachga’ha]
Il est remarquable de noter que "Yom Yérouchalaïm" tombe le 43e jour du Omer ; nombre [43] qui correspond précisément à la valeur numérique du mot "Louz" (לוז).
[d'après le feuillet de la communauté Sarcelles - Bé'houkotaï 5782]

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-> b'h, voir également : https://todahm.com/2014/12/21/le-kotel

Le regard juif face à une catastrophe dans le monde

+ Le regard juif face à une catastrophe dans le monde :

"Si les gens disaient : "La tragédie qui nous est arrivée s'inscrit dans le cours ordinaire des événements. Nous avons subi cette calamité en raison d'un simple concours de circonstances", il s'agirait d'un acte de cruauté ... [puisque cette façon de voir les choses] provoque une poursuite et même une intensification des catastrophes"

[le Rambam - Michné Torah - Hilkhot Taaniot 1,3]

-> "D. apporte le malheur au monde afin que le peuple juif ouvre les yeux et fasse acte de repentir"
[guémara Yébamot 63a]

Après un désastre, quel conseil les gouvernements ont-il donné aux gens?
"Reprenez vos activités. Revenez à la normale. Continuez comme si rien ne s'était passé."

Mais ce conseil ne s'applique pas à nous, juifs, qui devons évoluer et changer .
Rester dans un état identique = c'est un acte de cruauté! (cf. le Rambam disant que cela va produire "intensification des catastrophes").

Rien n'arrive par hasard, chaque événement est porteur d'un message.
=> A nous de l'entendre et d'en tenir compte.

[sur quoi dois-je faire téchouva?
Dans quel domaine dois-je faire des efforts afin de m'améliorer? ...]

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-> Se basant sur cela, le rav Yonathan Eibschutz dit que la principale cause de nos souffrances provient du fait que nous attribuons les choses en fonction de la relation de "cause à effet", plutôt que de nous concentrer sur la téchouva.   [on fait de l'effort de comprendre la cause logique/naturelle de pourquoi ça arrive, mais pas pourquoi Hachem a en sorte que cela m'arrive]
A cause de ce problème notre séjour en exil est rallongé.

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-> Le rav El'hanan Wasserman enseigne :
Cette reconnaissance [d'admettre que tout vient d'Hachem et qu'il y a une raison derrière tout (c'est un message d'Hachem à notre égard), que rien n'arrive "par hasard"] peut nous éviter de rencontrer des difficultés supplémentaires.

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-> b'h, voir également : https://todahm.com/2020/03/22/12469

"Tout comme Jérusalem est entourée de montagnes, ainsi D. entoure Son peuple, maintenant et pour toujours"

[le Roi David - Téhilim 125,2]

-> "Je lève les yeux vers les montagnes pour voir d'où viendra le secours.
Mon secours viens d'Hachem Qui a fait le ciel et la terre."
[Téhilim 121,1-2]

Lorsqu'un homme lève les yeux vers une montagne, il pense à la sécurité et à la stabilité.
Il se sent protégé.

Pour un juif, il n'y a pas de place au désespoir.
De même que l'on peut observer les montagnes qui entourent Jérusalem, de même on peut être sûr que, par le passé, D. nous a toujours protégé du danger, et dans le futur, Il va toujours protéger nos vies et nos âmes, chaque jour, à tout instant.

"A chaque fois qu'une personne se prive d'un plaisir interdit de ce monde, afin d'être fidèle à la volonté de D. ; [il en résultera que plus tard,] au cours de sa vie, elle recevra un plaisir [d'intensité] similaire qui lui sera permis."

[le Steïpler - Karyana déIgarta - vol.I, lettre 15]

=> Mon cher yétser ara, je vais décliner mon envie de faire ta volonté, car cela va me permettre d'être fidèle à celle de D., en plus de vivre ce même kiff, dans le futur.
Ta voie n'est que perdante !!

Le Gaon de Vilna (Even Shéléma chap.2, part.10) dit en ce sens : "Tout plaisir interdit, qu'une personne qui ne se refuse rien, va profiter après beaucoup d'efforts, va arriver à une personne qui se contrôle, d'une façon permise et ce sans aucun effort."

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-> Le Steïpler promet 3 choses à celui qui garde sa brit :
1°/ Chaque plaisir qu'une personne va se refuser uniquement en raison du fait que la Torah l'interdit, alors [en plus du mérite énorme de cette mitsva "de ne pas faire"], elle va finalement recevoir ce même plaisir d'une façon permise.
2°/ Si on résiste à nos désirs interdits, alors on gagne une lumière sainte d'une grandeur inimaginable, et à ce moment même on est au niveau de Yossef haTsadik.
3°/ On mérite également une aide Divine dans tous nos efforts, un succès dans l'étude de la Torah, et une aide dans l'amélioration de notre caractère.

Ô Jérusalem

+ Ô Jérusalem :

-> "Si je t'oublie, ô Jérusalem, que ma droite perde sa force. Que ma langue s'attache à mon palais si je ne me souviens pas de toi, si je ne place Jérusalem au sommet de toutes mes joies" (Téhilim 137,5-6)

-> Selon le midrach (Béréchit Rabba 56,10), le mot : "Yérouchalayim" (Jérusalem) est composé de 2 noms.
D'après la tradition, c'est à cet endroit qu'Avraham offrit son fils Its'hak en sacrifice à D.
Lorsque l'épreuve fut achevée, Avraham érigea un autel et nomma cet endroit : "Puisse D. être vu" (Yéraé), car la présence divine y était palpable, et en ce lieu, le cœur humain s'éveillait à la crainte de D.

Quant à Chèm, le fils de Noa'h, qui dirigea la ville sous le nom de Malkitsédék, il appela cet endroit : Chalèm, un lieu de rencontre où règnent la paix et la perfection.

=> D. accola les 2 noms : Yéraé + Chalèm = pour former : Yérouchalayim  [ce nom témoigne aussi qu'à l'image de D., qui a cumulé les 2 noms donnés, afin de ne vexer ni Avraham, ni Chèm, nous devons être prêt à faire des concessions afin de préserver la paix, ciment de la nation et génératrice de toutes les bénédictions divines].
En ce lieu de rencontre avec la présence divine, l'homme peut atteindre la paix et la perfection.

-> "Nos pieds s'arrêtent dans tes portiques, ô Jérusalem, toi qui es bâtie comme une ville d'une harmonieuse unité!
Car c'est là que montent les tribus de D. qui sont un témoignage pour Israël, afin de louer le Nom d'Hachem" (Téhilim 122,2-4)

=> Bien que très différentes, lorsque les tribus d'Israël se réunissaient à Jérusalem dans le but commun de louer le Nom de D., alors toutes leurs différences étaient effacées.
Elles ne firent plus qu'une.

-> "Jérusalem est la ville qui lie entre eux tous les juifs."
[guémara Yérouchalmi Baba Kama 7,7]

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-> "Va proclamer aux oreilles de Jérusalem ce qui suit : "Ainsi parle D. : Je te garde le souvenir de l'affection de ta jeunesse, de ton amour au temps de fiançailles, quant tu me suivais dans le désert, une région hostile". " (Yirmiyahou 2,2)

Le rav 'Haïm de Volozhin s'étonne de la référence faite de Jérusalem dans cette prophétie.
Depuis quand Jérusalem a-t-elle des oreilles?
A quel moment Jérusalem s'est-elle trouvée dans le désert?
Et pourquoi Yirmiyahou s'adresse-t-il uniquement à Jérusalem et non au reste du peuple juif?

Le Rav 'Haïm de Volozhin répond à sa propre question, en nous apprenant que Jérusalem est le nom donné au peuple juif lorsqu'il est uni dans sa quête de perfection.

Il nous explique que parallèlement à la Jérusalem terrestre, la Kabbala décit la Jérusalem céleste comme étant le : makom knéssiat itklalélout néchamot chél Klal Israël.

=> Ici-bas et dans les Hautes Sphères, Jérusalem est le nom donné à la force unificatrice existant au sein du peuple juif.

Lorsque nous pleurons Jérusalem, nous pleurons l'absence d'une telle force unificatrice au sein du peuple juif.

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"La Jérusalem à laquelle nous aspirons tant, et dont nous avons pleuré la perte pendant des milliers d'années, n'a rien à voir avec la terre et les édifices que nous languissons.
Ce que Jérusalem incarne, c'est le lien suprême avec D."

[Rav Mattitiahou Salomon]

Lorsque nous pleurons Jérusalem, nous exprimons au grand jour notre envie d'avoir une relation d'une extrême proximité avec D.
Que c'est dur de ne pas avoir un lien plus intense avec toi D. !

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+ Se tourner vers Jérusalem lors de nos prières :

-> "Lorsqu'un homme se lève pour prier, il doit tourner son visage en direction de la terre d'Israël.
Il doit également orienter son cœur vers Jérusalem, le saint Temple et le saint des Saints"
[Choul'han Aroukh - Ora'h 'Haïm 94,1]

-> "Même si cet homme ne peut tourner son visage dans cette direction, il doit s'imaginer se tenir dans le Temple de Jérusalem, dans le saint des Saints"
[la Michna Béroura]

La source de la michna béroura est (Mala'him I 8,48-49) :
"S'il revienne vers Toi de tout leur cœur et de toute leur âme dans le pays où leurs ennemis les détiennent, et qu'ils T'adressent leurs prières dans la direction du pays que Tu as donné à leurs pères, dans la direction de la ville que Tu as élue et de la Résidence que j'ai bâtie en Ton honneur.
Du haut du ciel, dans Ton auguste demeure, Tu entendras, Tu écouteras leur prière suppliante et Tu leur feras justice"

-> Le roi Salomon supplia D. d'accepter les prières prononcées au Temple de Jérusalem, et D. répondit (Mala'him I 9,3) :
"J'accueille ta prière et la supplication que tu M'as adressée : cette Résidence que tu as bâtie, je la sanctifie en y faisant régner mon Nom à jamais, en y dirigeant constamment Mes yeux et Ma pensée"

Le rav Mattitiahou Salomon fait remarquer que c'est l'une des rares occasions où D. précise spécifiquement qu'une prière a été acceptée.
D. a promis que Ses yeux et Son cœur accepteraient les prières s'élevant du Temple jusqu'au Ciel.
Il est ainsi important que toutes nos prières, où que nous nous trouvions, s'élèvent du Temple de Jérusalem vers les Cieux.

-> Le 'Hafets 'Haïm, dans son Séfer Ma'hané Israël, prodigue des conseils aux soldats juifs enrôlés dans l'armée du Tsar, sur la manière de vivre en tant que juifs dans ces conditions éprouvantes.
Dans le chapitre 10 de ce livre, le 'Hafets 'Haïm fait figurer une prière que tout soldat juif doit prononcer avant de se rendre sur le champ de bataille.
Affrontant un danger tellement immense et ne sachant pas s'il lui sera accordé un jour d'existence supplémentaire, il doit se préparer à l'éventualité de sa mort, tout en priant de toutes ses forces pour avoir la vie sauve.

Comme l'on peut l'imaginer, cette prière particulièrement longue et émouvante comporte à la fois des aveux, des plaidoyers, des supplications et des manifestations de confiance et de foi en D.

Le 'Hafets 'Haïm commente que cette prière ne doit pas nécessairement être prononcée en hébreu.
Elle peut être récitée dans la langue comprise parfaitement par le soldat.
Mais deux conditions sont essentielles :
1°/ elle doit être dite avec une sincérité absolue et émaner du plus profond de son âme (idéalement avec des larmes) ;
2°/ le soldat doit s'assurer qu'il dirige sa prière vers la terre d'Israël, et plus particulièrement vers Jérusalem, le saint Temple, et le saint des Saints, et ce, afin que ses paroles s'élèvent vers les Cieux.

Le 'Hafets 'Haïm poursuit en citant le roi Salomon qui précise que D. accepte les prières s'élevant vers le Cieux, à partir du Temple Saint : "Si quelque membre de Ton peuple Israël Te supplie et T'implore, chacun connaissant la plaie de son cœur et étendant les mains vers cette Maison, Toi, Tu l'entendras du ciel, Ton auguste résidence et Tu pardonneras" (Mala'him I 8,39)

Le rav Mattiahou Salomon dit que lorsque le roi Salomon érigea le saint Temple, il créa une connexion entre les mondes physiques et spirituels, une courroie de transmission permettant à nos prières de monter directement vers le Trône Céleste et d'être reçues favorablement.

=> Quelle que soit la plaie, la maladie ou le danger mortel qu'un juif doit affronter, il peut envoyer sa prière directement vers les Cieux, à condition que sa tête et son cœur soient tournés vers la terre d'Israël, et plus particulièrement vers Jérusalem, le saint Temple et le saint des Saints.