Aux délices de la Torah

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Les 2 types de ‘hessed

+ Les 2 types de 'hessed :

 [Eliézer dit à Hachem : ] ... "la jeune fille à qui je dirai : 'Veuille pencher ta cruche, que je boive’ et qui répondra : 'Bois, puis je ferai boire aussi tes chameaux' , puisses-Tu l'avoir destinée à ton serviteur Its'hak et puissé-je reconnaître par elle que tu t'es montré favorable à mon maître!" ('Hayé Sarah 24,14)

-> Le Béer Mayim 'Haïm écrit sur la mitsva de guémilout 'hassadim (faire des actes de bonté ['hessed] ) et dit qu'il y a deux types de personnes qui font du 'hessed.
Le premier type de personne est appelé "baal 'hessed". Nos Sages (Shabbath 104a) décrivent ces personnes comme celles qui courent après les pauvres pour les aider. Leur cœur les pousse à aider ceux qui sont dans le besoin, et ils cherchent constamment autour d'eux des personnes qui ont besoin d'aide afin de leur venir en aide.
À propos de ces personnes, le verset déclare : "Celui qui poursuit la tsédaka et le 'hessed trouvera la vie" (Michlé 21,21).

Le deuxième type de personne est connu sous le nom de "baal ra'hamim". Cette personne ne court pas après les pauvres pour leur demander s'ils ont besoin d'aide, mais si elle tombe sur une personne qui a manifestement besoin d'aide, elle l'aidera. Elle ne recherche pas les occasions de faire du 'hessed, mais si cela se présentent à elle, elle fait ce qu'elle peut pour aider.

Il y a une grande différence entre ces deux groupes de personnes. Un baal 'hessed aura toujours une maison remplie de personnes bénéficiant de ses largesses, car il se fera un devoir de trouver ceux qui ont besoin d'un repas ou de toute autre forme d'aide.
Un baal ra'hamim, en revanche, peut ne voir personne ayant besoin d'aide, de sorte que sa maison peut être vide d'invités, car il ne prend pas sur lui de sortir et de les trouver.

Nos Sages (Méguila 12b) disent qu'Hachem traite les gens de la même manière qu'ils agissent. Ainsi, Il courra après un baal 'hessed afin de faire du 'hessed pour lui. Même si une telle personne ne prie pas et ne Lui demande pas ses besoins, et même si elle n'est pas consciente de ce dont elle a besoin, Hachem la cherchera et subviendra à ses besoins d'une manière merveilleuse.
En revanche, lorsqu'il s'agit d'un baal ra'hamim, Hachem ne l'aidera que s'il vient à Lui et Lui fait part de ses besoins. Il ne le sollicitera pas sans qu'il ne lui demande de l'aide.

Une autre différence est que si un baal ra'hamim est approché par un pauvre qui lui demande un dollar ou deux, il se sentira mal pour lui et lui donnera ce qu'il demande. Un baal 'hessed, en revanche, ira bien au-delà. Comme il veut faire le plus de 'hessed possible, il donnera au pauvre bien plus qu'un dollar ou deux.
Avraham Avinou était un baal 'hessed. Tout au long de sa vie, il a multiplié les occasions d'accueillir des invités et de les aider de toutes les manières possibles. Il s'asseyait à la porte de sa tente (Vayéra 18,1) afin de trouver des invités pour lesquels il pourrait faire du 'hessed (Baba Métsia 86b).
Puisque telle était sa vision de la vie, il mit Rivka à l'épreuve pour voir si elle était elle aussi une baalat 'hessed et si elle était digne de rejoindre sa famille. Il dit à Eliézer de lui demander un peu d'eau pour voir si elle offrirait plus que cela, ce qui serait un signe qu'elle est une vraie baalat 'hessed.

La principale façon d'atteindre le roua'h hakodech (esprit saint) est d'avoir la kavana en récitant chaque bénédiction sur la nourriture ou la boisson. Ce faisant, on détruit la klipa impure qui se trouve dans la nourriture que l'on s'apprête à manger et qui peut nuire à celui qui la mange.
En disant une bénédiction sur la nourriture avec kavana, on enlève la klipa et on purifie la nourriture, qui devient alors une source de sainteté pour nous.
[Arizal - rapporté par le rav 'Haïm Vital (chaar Roua'h haKodech 34,2) ]

Celui qui a une émouna sincère ne connaître pas le Guéhinam

+ Celui qui a une émouna sincère ne connaître pas le Guéhinam :

-> Le séfer Avkat Rochlim (chap.12, ot 41) rapporte qu'une fois, lorsque le Yessod ha'Avoda de Slonim était assis à sa table, il se mit à parler longuement sur les punitions qu'une âme peut subir au Guéhinam.
Il dit alors : "Celui qui a la émouna en Hachem ne sera pas au Guéhinam. En effet, l'ange chargé du Guéhinam le jettera dehors car il peut éteindre tous les feux qui s'y trouvent avec ses larmes".

Un baal téchouva fournit à Hachem deux fois plus de plaisir que ce qu'Il peut avoir de l'avoda (service Divin) des tsadikim.
[Méor Enayim - paracha Toldot]

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-> "Là où se tient un baal téchouva, même un tsadik parfait ne peut se tenir" (guémara Béra'hot 34b)

La bonté permet d’expier nos fautes comme le Temple

+ La bonté permet d'expier nos fautes comme le Temple :

"Its'hak sortit pour prier dans les champs vers le soir ... Il vit, et voici que des chameaux s'approchaient" ('Hayé Sarah 24,63)

-> Le Séfer Divré Israël enseigne que lorsqu'il est dit que Its'hak est allé pour "prier dans les champs vers soir", cela signifie qu'il est allé pour réciter des prières sur la destruction du Temple et l'obscurité de l'exil.
Selon le midrach (Yalkout Hochéa - rémez 522) : "Rabbi Yo'hanan ben Zakaï se promenait un jour à Jérusalem et Rabbi Yéhochoua marchait derrière lui. Ils virent les ruines du Temple et Rabbi Yéhochoua dit : "Malheur à nous que la maison, le lieu où nos fautes ont été expiées, ait été détruit".
Rabbi Yo'hanan lui dit : "Mon fils. Ne vous sentez pas mal. Il y a une autre façon de de recevoir l'expiation (de nos fautes). Qu'est-ce que c'est? La guémilout 'hassadim" (faire des actes de bonté).

Its'hak sortit vers le soir pour prier Hachem et il pleura sur la destruction du Temple, où le peuple juif recevait l'expiation de leurs fautes. Il s'inquiétait de savoir comment nous recevrions l'expiation après avoir été envoyés en exil (en l'absence du Temple).
C'est alors qu'il leva les yeux et vit des "guamalim" (des chameaux), qui venaient vers lui. Cela peut être compris comme signifiant qu'il a vu la guémilout 'hassadim" et il compris qu'elle a le pouvoir d'apporter l'expiation (le pardon de nos fautes), tout comme les sacrifices pouvaient le faire auparavant.
Cela l'a amené à être apaisé.

L’humilité adoucit la Rigueur Divine

+ L'humilité adoucit la Rigueur Divine :

Le rav Ouri Sterlisk (Imré Kodech - ot 35) déclare que lorsque on est très humble et qu'on méprise le trait de l'orgueil, par cela on adoucit tous les tous les jugements qui nous affectent.
Même s'il semble n'y avoir aucun moyen pour supprimer un décret sévère (qui est sur nous), Hachem Lui-même va l'annuler.
Même si des pensées orgueilleuses s'immiscent parfois dans notre esprit contre notre gré, on sait au Ciel qu'on ne les veut vraiment pas, car notre véritable désir est de de rester humble et modeste.
En conséquence, Hachem adoucit nos jugements (la Rigueur Divine qui est sur nous).

Hachem a choisi le peuple juif en raison de l'étincelle de spiritualité qui réside dans chaque âme juive.
Chaque juif a l'obligation d'attiser cette étincelle et de la nourrir par des mitsvot et de bonnes actions.
Cette étincelle intérieure, qui provient d'Avraham, est présente chez tous les juifs, même ceux qui s'éloignent du judaïsme. Hachem la protège pour qu'elle ne s'éteigne pas ; c'est la signification du titre "Magen Avraham" (le bouclier d'Avraham).
[Sfat Emet - Lé'h Lé'ha 5635]

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-> Nos Sages enseignent que les générations passant, il y a de moins en moins de sainteté dans le monde et les âmes (néchamot) sont moindres, faisant qu'on attend moins d'un juif (une toute petite chose passée devient une grande chose aux yeux d'Hachem).
Le rav Sim'ha Bounim de Pschisha affirme que plus les générations passent dans l'Histoire, plus la nékouda en chaque juif est importante et pure.
[la nékouda est cette partie de l'âme qui n'est pas impacté par les actions négatives, et qui reste toujours en un juif même s'il fait les pires choses. Cela fait qu'un juif est toujours aimé d'Hachem, et qu'il a toujours une possibilité de remonter spirituellement. ]

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[ "Magen Avraham" = d'une certaine façon, la première bénédiction de la Amida nous rappelle que même si nous sommes le "pire" des juifs, descendu plus bas que bas, nous avons toujours cette étincelle pure (nékouda) de sainteté, faisant que notre prière est importante, appréciée et écoutée par Hachem.
Et comme nous venons de le voir, l'avantage des dernières générations est que leur partie d'âme qui reste toujours pure est de plus en plus importante, ce qui fait que tout juif est encore plus sublime et aimé aux yeux d'Hachem, surtout relativement à l'obscurité accrue de l'exil du monde environnant. ]

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-> "Et les cœurs des pères seront rendus aux fils" (Mala'hi 3,24).
Ce verset peut être compris comme une promesse qu'Hachem ramènera les enfants juifs au niveau spirituel de leurs pères.
[Sfat Emet - Pessa'h 5658 ]

[Magen Avraham = notre yétser ara cherche à nous faire désespérer spirituellement (pour nous pousser à se satisfaire d'une avodat Hachem au rabais).
En prononçant la première bénédiction de la Amida (magen Avraham), on se souvient de la promesse d'Hachem de nous ramener à nos parents, dont Avraham est le Père de chaque juif. Et oui, chaque juif, aura cette immense honneur de revenir au niveau phénoménal des Patriarches, tâchons d'en être fier et de faire honneur à cela! ]

Le troisième des 10 Commandements stipule que : "lo tissa ét chem Hachem Eloké'ha lachav" (tu ne porteras/élèveras pas le nom d'Hachem, ton D., en vain - Yitro 20,6).
Le nom d'Hachem est ancré dans l'âme de chaque juif, et il est de notre devoir de l'éveiller (pour le bien) plutôt que de gaspiller notre potentiel de grandeur spirituelle (l'élevant en vain).
[Sfat Emet - Shavouot 5636 ]

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-> Hachem a dit à Avraham de quitter sa patrie et de se rendre dans le pays qu'Il lui montrerait (Lé'h Lé'ha 12,1).
En réalité, ce message ne s'adressait pas seulement à Avraham ; Hachem appelle continuellement chaque juif, à chaque génération : "Laissez derrière vous vos errements et revenez à Moi."
Hélas, nous nous laissons distraire par les tentations du monde et n'écoutons pas cette voix intérieure, même si nous savons qu'elle est là.
Avraham (et les tsadikim de tous les temps) était suffisamment sensible pour entendre clairement le message d'Hachem et y prêter attention. Chaque juif a le potentiel de cultiver la même sensibilité en lui-même, si seulement il en fait l'effort.
[Sfat Emet - Lé'h Lé'ha 5632 ]

Notre génération est appelée le "ékev" (le talon) de l'histoire, en ce sens qu'à notre époque, le monde est descendu à un niveau de moralité sans précédent.
En même temps, ce terme est porteur d'espoir, car tout comme le talon soutient le reste du corps, la génération d'aujourd'hui peut jeter les bases de la grandeur future.
C'est pourquoi notre époque est appelée "Ikvéta déMéchi'ha" (le talon du machia'h), car notre avodat Hachem, aussi difficile et décourageant qu'elle puisse être, est le soutien qui amènera le machia'h, qu'il vienne bientôt.
[Sfat Emet - Souccot 5636 ]

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[dans l'obscurité de la génération actuelle, avec la diminution de la grandeur des âmes venant au monde et la baisse de la sainteté environnante, même une petite action pour D. a un impact énorme. Ainsi, à l'image des talons, c'est notre génération qui a le pouvoir de faire marcher/venir le machia'h.]

Selon certains avis (voir guémara Shabbath 55a), les mérites des Patriarches (Avot) ont été totalement épuisés.
Ceux des Matriarches (Imahot), en revanche, perdurent. Ainsi, la nation juive sera finalement libérée grâce aux bonnes actions des héroïnes de l'histoire juive.
[Sfat Emet - Pessa'h 5642 ]