Aux délices de la Torah

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+ "Rabbi Akiva dit à ses nouveaux élèves : "Mes enfants, les premiers moururent seulement parce qu'ils ne se regardaient pas généreusement l'un l'autre.
Faites attention à ne pas agir comme eux". "

[Midrach Béréchit Rabba 61,3 ]

+ Supplément :

-> Il est écrit dans la guémara (Yébamot 62b) :
"Rabbi Akiva avait 12 000 binômes d'étudiants de Guivat a Antiprat et ils moururent tous parce qu'ils ne se respectaient pas mutuellement.
Le monde était désolé jusqu'à ce que Rabbi Akiva vint voir les Rabbis du Sud et leur donna cours.
[Ils s'agissait de : ] Rabbi Méir, Rabbi Yéhouda, Rabbi Yossi, Rabbi Chimon et Rabbi Elazar ben Chamoua.
Ce sont eux qui ré-établir la Torah à ce moment-là.

On enseigne que 24 000 élèves moururent tous entre Pessa'h et Atséret ( =Shavouot).
Rav 'Hama bar Abba, ou peut être qu'il s'agissait de Rabbi 'Hiya bar Avin, disait qu'ils moururent tous d'une mort terrible.
A quelle type de mort est-il fait référence?
Rabbi Na'hman dit : askara (mort par diphtérie)."

-> Le rav Aaron Kotler (1891-1962 ; Michnat Rabbi Aaron vol.3) de tirer une belle leçon :
"Il vaut la peine de penser à cela d'une autre manière : à quel point le mérite des Rabbins du Sud (qui ré-établirent la Torah) était grand.
La Torah aurait du passer par les 24 000 élèves de Rabbi Akiva, et passa finalement par ces 5 élèves.

Ceux qui peinent à étudier la Torah dans notre génération ont un mérite similaire.
[Sans eux] le monde serait abandonné, et par ces quelques individus, des rescapés que D. appelle : "Ceux qui peinent dans la Torah", la Torah n'est pas oubliée par le peuple juif."

"La source principale de vie, de lumière et d’existence de tous les mondes dépend uniquement de l’implication du peuple juif dans l’étude de la Torah.
...

Et c’est pour cela que nos Sages enseignent que celui qui étudie la Torah de manière désintéressée est appelé : "compagnon".

Cela signifie qu’il est un compagnon, un collègue de D., si l’on peut s’exprimer ainsi, en maintenant l’existence du monde à travers son étude de la Torah.
[De même que D. a créé le monde et le maintient à travers la Torah, ainsi en est-il de l’individu qui étudie la Torah.] "

[Rabbi 'Haïm Volozhin - Néfech ha'Haïm 4,11]

Base du développement ci-dessus :
+ "Lorsque D. créa le monde, Il consulta la Torah et créa [basé sur ce qui y est écrit].
C’est à travers la Torah que le monde a été créé. "

[Zohar - Térouma 161]

"Tout endroit que la Torah a éclairé de sa lumière et de sa sainteté, ne serait ce qu’une seule fois, sera éternellement empreint de sainteté et restera constamment saint."

[Rabbi 'Haïm Volozhin - Néfech ha'Haïm 4,30]

Le Omer : leçon de gratitude envers D. …

+ Le Omer : leçon de gratitude envers D. ...

-> Il est écrit dans la Torah (Vayikra 23;10) : "[D. parla à moché : ] Parle aux enfants d'Israël et dis-leur : quand vous entrerez sur la terre que je vous donne et que vous ramasserez les récoltes, vous devrez apporter l'Omer des prémices de votre récolte au Cohen. Il devra balancer l'Omer devant D. afin que cela soit un apaisement pour vous ; le jour suivant le Shabbat (le 1er jour de Pessa'h) le Cohen devra le balancer."

-> Le 'Hizkouni (Vayikra 23,10) de commenter : "Ce ne serait pas convenable de manger de la nouvelle récolte sans en avoir apporté une partie en cadeau de remerciement à D."

=> Au début de la nouvelle récolte annuelle, alors que l'on commence à récolter les fruits de notre travail, la Torah nous demande d'apporter une offrande de remerciement à D. (le Omer), pour reconnaître que toutes les céréales que notre champ a produit sont véritablement un cadeau de D.

-> Le Midrach (Vayikra Rabba 28,1) nous enseigne :
"Rabbi Yanaï dit : "Le monde fonctionne de telle manière que lorsqu'une personne achète de la viande au marché, il doit faire beaucoup d'effort et travailler beaucoup jusqu'à ce qu'il puisse la cuisiner.

Et alors que les gens dorment, D. fait souffler le vent et apporte les nuages pour que les plantes poussent et que les fruits soient nourris et nous Le payons qu'avec la valeur du Omer.
C'est le sens du verset: “vous devrez apporter l'Omer des prémices de votre récolte au Cohen."

-> Le rav Friedlander (Siftei 'Haïm vol.3) de nous dire :
"De façon à ce qu'une personne ne pense pas, que D. nous en préserve, "ma puissance et la force de mes mains", il ne devrait pas penser : j'ai labouré et j'ai planté et maintenant je récolte, je suis celui qui produit les céréales!

C'est pourquoi la Torah lui enseigne qu'il n'a pas fait tout ça de ses propres forces ; mais D. lui a donné sa subsistance, et tout vient de Lui.
Comment cette leçon est-elle enseignée?

Par le fait que nous donnons à D. la première et plus précieuse partie de notre récolte.
Nous admettons donc que tout vient de D.

Quand nous lions cette première partie [à D.], la première partie reflète toutes les parties et tout est sanctifié."

"Si nous maintenons la sainte Torah de toute notre force comme il se doit, nous apporterons une abondance de sainteté, de bénédiction et de lumière [spirituelle] dans tous les mondes."

[Rabbi 'Haïm Volozhin - Néfech ha'Haïm 4,11]

Le choix du métier …

+ Le choix du métier ...

La guémara Kiddouchin (30b) nous enseigne qu'un père doit veiller à marier son fils, à lui inculquer un métier, et à lui apprendre à nager.

Le rav Breisch (grand rabbin de Zurich) avait l'habitude de dire aux parents qui lui demandaient conseil quant à l'avenir de leurs enfants :
"Peu importe le métier.
L'essentiel est que cette profession ressemble à la nage, dans laquelle, bien que le corps se trouve entièrement immergé, la tête reste au-dessus des flots.

De même, quel que soit le métier exercé, il ne doit engager que le corps, et non l'âme.
Il faut garder la tête lucide au-dessus des vagues afin de pouvoir étudier la Torah, une fois le travail effectué."

Faire le compte des jours et des semaines …

+ Le Omer : Faire le compte des jours et des semaines ...

La guémara 'Haguiga (17b) de nous enseigner :
"Abayé dit qu'il y a une mitsva de compter les jours comme le précise le verset : "Comptez 50 jours" (Vayikra 23) ; et il y a aussi une mitsva de compter les semaines, comme le dit le verset : "7 semaines vous compterez pour vous" (Devarim 16).
De plus, [à la fin de la période du Omer] la fête est appelée : "Semaines" (Shavouot)."

Ainsi, à titre d'exemple le 16e jour du Omer, nous nous rendons quitte du compte du Omer en disant : "Aujourd'hui nous sommes le 16e jour du Omer, ce qui correspond à 2 semaines et à 2 jours."

=> Quel est l'intérêt de compter les jours et les semaines à la suite d'avoir dit le chiffre du Omer? Qu'est-ce que cela apporte?

Le rav Soloveitchik nous enseigne que par le fait de d'ajouter le compte des jours et des semaines, on se sensibilise aux différents aspects du temps.
Lorsque l'on compte les semaines, cela renvoie à une perspective de long-terme, tandis que le fait de compter les jours renvoie aux aspects du quotidien.

-> En se focalisant sur les semaines, nous fixons un cap vers un futur positif, nous sommes rempli de rêves qui nous donnent des ailes (comme on dit : l'espoir fait vivre).
Nous arrivons à dépasser/accepter les difficultés du moment dans l'optique d'atteindre un futur meilleur.

Mais en ayant le tête trop sur des objectifs long terme, on peut en arriver à négliger le présent.
-> Il est ainsi nécessaire d'y ajouter une vision centrée sur le fait de grandir au quotidien, à chaque instant (d'où le compte aussi des jours).
Il arrive souvent de rêver grand, mais le fait de ne pas faire les efforts nécessaires, de se raconter des histoires (en dehors de la réalité), d'être borné/rigide sur ses désirs sans s'adapter à la réalité (tant qu'on a fait le maximum de nos possibilités, faut être souple), ...

L'Alter de Slabodka disait : "Une personne doit être prête à donner tout son futur pour un jour, afin de ne pas finir sa vie en ayant perdu tous ses jours pour un futur."

=> L'ajout des semaines et des jours, au chiffre du Omer, vient nous apprendre qu'à l'image du fait que 2 jambes sont nécessaires pour avancer, il faut user des 2 visions (le long terme et le court terme ; le rêve d'un futur et la réalité quotidienne) pour évoluer/avancer pleinement dans sa vie.

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-> Si nous manquons de compter le Omer pendant une seule journée, nous pouvons continuer à compter, mais sans la bénédiction. Pourquoi cela?

-> Le midrach nous apprend que Rabbi Akiva était un simple berger totalement ignorant en Torah, et tout a changé lorsqu'à l'âge de 40 ans, il a remarqué que des gouttes d'eau ont pu faire un trou dans de la pierre.
Il a alors raisonné que si l'eau pouvait trouer une pierre si dure, alors la Torah (qui est comparée à l'eau) peut pénétrer dans la chair molle de son cœur. Il a commencé par apprendre l'alphabet hébraïque, jusqu'à devenir le plus grand sage de sa génération.
Quelle est le message plus profond que rabbi Akiva a pu tirer de l'eau?

-> Le rav 'Haïm Shmoulévitch explique que si on place une casserole pleine d'eau sur le feu pendant 30 secondes, puis on la retire pendant 5 minutes, puis on la remet sur le feu durant 30 secondes, ... au final on n'arrivera jamais à faire bouillir l'eau. Pourquoi cela?
Ce qui compte n'est pas le temps passé sur le feu, mais la continuité. L'eau doit rester 60 secondes consécutive sur le feu, avant d'en arriver à bouillir.

De même, rabbi Akiva était septique sur son potentiel d'étude à son âge. Mais à la vision de l'eau, il a compris que la force de l'eau c'est sa régularité.
Bien qu'une seule goutte d'eau ne laisse pas de trace visible, son effet cumulatif est énorme, au point de laisser un trou dans une pierre, à l'image de Rabbi Akiva qui est devenu le leader de sa génération.

=> La période du Omer, menant au don de la Torah (Shavouot), nous demande de ne pas manquer un seul jour, pour nous apprendre symboliquement l'importance de la stabilité dans l'étude de la Torah.
Rabbi Akiva nous enseigne que l'essentiel n'est pas l'âge, mais la constance, la régularité de notre étude.
A l'image de l'eau qui bout, ce qui compte n'est pas le temps global d'étude, mais le temps consécutif d'étude. En effet, la continuité permet d'atteindre des hauteurs largement supérieures à celles obtenues par un cumul identique mais morcelé!
[il n'y a de pleine bénédiction dans l'étude que lorsqu'il y a constance, et c'est l'allusion contenue dans le fait que nous ne pouvons plus compter le Omer avec la bénédiction, si nous manquons de le faire un seul jour!]

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-> Le Sfat Emet transmet l'idée qu'en terme d'étude de Torah, ce qui compte principalement n'est pas le nombre d'heures consacrées, mais le fait d'avoir en tête de ses priorités la Torah, de constamment chérir et se tourner vers nos moments de la journée où nous étudions.
Par exemple, pendant notre travail, en regardant l'heure, on doit être impatient et joyeux à l'idée que nous allons bientôt pouvoir étudier.

[Pour avoir un beau collier de perles, il faut un fil tout simple qui va permettre de les maintenir relier entre elles.
Nous ne récitons pas de bénédiction si nous ratons un jour de le faire, et cela pour nous enseigner à l'approche du don de la Torah, l'importance de toujours maintenant un fil directeur permettant de relier toutes nos perles, ces moments sublimes où nous étudions la Torah.
Quoique nous puissions faire dans la routine de notre vie, dans la matérialité de ce monde, nous n'oublions pas l'essentiel : connaître et vivre Torah!]

+ "Un des dires préférés de Rav était :
Le monde futur n'est pas comme ce monde.
Dans le monde futur, manger, boire, la maladie, les affaires, la jalousie, la haine et la compétition n'existent pas.
Au lieu de cela, les vertueux sont assis avec leurs couronnes sur la tête, appréciant la radiation de la présence Divine."

[guémara Béra'hot 17a]

Le Omer : des jours en or …

+ Le Omer : des jours en or ...

Le rav 'Haïm Friedlander (Sifté 'Haïm vol.3 reprenant le 'Hemdat Yamim) de nous enseigner :

"Il est important de savoir que les jours entre Pessa'h et Shavouot sont extrêmement sanctifiés.
Durant ces journées, la sainteté grandit continuellement jusqu'au jour du don de la Torah, et pendant [ces jours] chaque juif trouvera l'assistance divine pour amender son âme, la sanctifier et la purifier.
Ce sont des jours redoutables, au sommet du monde.

Des sources antiques nous disent que ces jours sont un signe pour le reste de l'année.
Si une personne étudie beaucoup et fait beaucoup de mitsvot, alors il agira de cette manière du début jusqu'à la fin de l'année, et l'opposé est également vrai, que D. nous en préserve."

"Applique-toi à écouter les paroles de tes maîtres de peur de passer à côté d'une perle."

[Midrach Chmouel]

Les paroles du Sage pénètrent le cœur et transcendent l'être lorsqu'elles sont écoutées attentivement.

Une parole anodine pour une personne, peut être une perle pour une autre, qui va lui ouvrir de nouveaux horizons positifs de vie ...

=> Ne loupons aucune perle de nos Sages, car c'est elles (mis en application) qui vont donner toute notre valeur ...