Aux délices de la Torah

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" Désormais, si écouter, vous écouterez ma voix (chamoa tichméou), si vous gardez mon alliance, vous serez mon trésor entre tous les peuples!" (Yitro 19,5)

-> "Si écouter, vous écouterez" : le Ohr ha'Haïm haKadoch enseigne :
La raison pour laquelle la Torah emploie une répétition, est pour nous dire que nous allons recevoir 2 Torah [ la loi écrite et la loi orale].
Pour les mitsvot que nous avons reçues à ce moment-là : Hachem a employé le mot "si écouter" (chamoa), et en ce qui concerne celles qui vont être enseignées dans les temps à venir par les Sages d'Israël, la Torah a employé le mot "vous écouterez" (futur) [tichméou].
... Cela fait appel au midrach qui dit, que [à chaque génération] celui qui écoute la Torah d'un Sage, c'est comme s'il l'a écoutée de la bouche de D.
La mitsva que Je vous ordonne d'accepter tout ce que vos Sages vous enseigneront, décréteront dans toutes les générations, il faut que ce soit dans votre esprit, comme si Moi-même, Je vous l'avais ordonné.

Ainsi, nous pouvons comprendre ce que nos Sages (guémara Shabbath 88) ont enseigné lorsqque D. a mis la montagne sur la tête des Bné Israël et les a menacés : "Si vous acceptez et prenez sur vous la Torah, tant mieux, sinon, ici, vous serez enterrés".
=> Nous savons que les Bné Israël ont déclaré : "Tout ce que dira D., nous l'acceptons et nous ferons" (ils ont accepté la parole d'Hachem). Si c'est ainsi, pourquoi D. a-t-Il eu besoin de les menacer?

D'après ce que j'ai expliqué précédemment, Hachem a donné deux Torah : une que l'on a entendue de la bouche de D. Lui-même (la Torah écrite) et l'autre que nous allons écouter de nos Sages.
D'après cela, on expliquera que ce que les enfants d'Israël ont déclaré : "Tout ce que D. nous ordonne, on le fera et on le comprendra" = c'est ce qui est sorti de la bouche de D. (Loi écrite) alors bien sûr, on accepte, dès maintenant avant même de comprendre.

Mais au sujet de la parole de nos Sages (La Loi orale), ils ont dit : "On écoutera", c'est-à-dire, ni ils l'ont refusée, ni ils l'ont acceptée : on veut d'abord écouter ce qu'ils diront, et ensuite on décidera quoi faire. Car cela revient à accepter quelque chose d'infini, ce qui est impossible.
Car, suivant les besoins de chaque génération, ils vont enseigner de nouvelles lois, ils vont mettre des nouvelles barrières, ils vont faire de nouveaux règlements. Comment peut-on gérer une Torah qui n'a pas de limites?

A ce moment-là, ils n'ont pris sur eux que la Torah écrite, mais pas la Torah orale. Pour cela, Dieu les a menacés en mettant la montagne au-dessus de leur tête, jusqu'à ce qu'ils acceptent, sans condition, d'écouter la parole de nos Sages (Torah de nos Sages).
Et, ainsi, "forcés", ils ont accepté la Loi orale également, jusqu'à l'époque de Mordé'haï et Esther où ils ont vu alors de leurs propres yeux, combien les actions du Sage amènent la vie, la délivrance ; celle qu'ils ont amené à l'époque de Haman.
À cette époque-là, ils ont accepté la Torah orale de plein gré, ils ont accepté d'appliquer tout ce qu'ils décrèteront puisqu'ils ont vu de leurs propres yeux la grandeur et l'importance de leurs actions. Sans eux le peuple aurait été décimé et il ne serait rien resté d'Israël, que D. préserve.

+ "Et D. dit à Moché : "Taille pour toi (psal lé’ha - פְּסָל-לְךָ) deux tables de pierre. " (Chémot – Ki Tissa 34,1)

+ "Ne fais pas pour toi une image taillée (lé’ha pessel - לְךָ פֶסֶל) " (Chémot – Yitro 20,3)

Le Imré Emet attire l’attention sur le fait que le même mot (se lisant pessel ou psal) se référant à quelque chose de taillé, est utilisé dans 2 contextes diamétralement opposés, l’un relié à l’idolâtrie et l’autre à la formation des tables des 10 Commandements.

Le Rabbi d’expliquer que ce même terme peut faire référence à ces 2 notions contraires parce que l’essentiel de la signification dépend de l’emplacement du mot lé’ha (pour toi).

-> Si lé’ha est placé en 1er, ou en d’autres termes, si on donne la priorité au moi, en faisant de ses besoins le but de sa vie, on a adopté une conduite idolâtre.
En effet, l’idolâtrie n’est rien d’autre que la manipulation d’une divinité pour satisfaire ses propres désirs.

-> Si le mot lé’ha (pour toi) est placé à la suite, c’est-à-dire si on n’accorde que peu d’importance à la satisfaction de ses propres désirs, on est alors engagé dans l’accomplissement de la volonté de D. et on fait ainsi pénétrer la spiritualité des 10 Commandements dans ce monde terrestre.

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-> Le rabbi Mordé'haï de Kozmir fait ce même commentaire, en terminant que si le "pour toi" (lé'ha) est avant, c'est-à-dire que tu abordes la vie avec le "MOI d'abord", alors c'est de l'impureté (si lé'ha passe avant => lié à l'idolâtrie du culte de soi-même).
Par contre, si ton "MOI je" (lé'ha) vint après, que tu prends soin d'autrui d'abord, alors c'est de la sainteté.

[il faut faire attention à ne pas passer sa vie à vouer un culte à son égo (le MOI). D'ailleurs, on peut en arriver à se créer le "Hachem" qui vient nous arrange, qui cautionne notre culte du nous-même.
Puisque nous avons une telle tendance naturelle, alors nous devons faire passer l'autre avant nous, pour rééquilibrer les choses, et en venir à l'aimer autant que nous-même.]

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-> "Sculpte pour toi deux Tables de pierre, comme les premières" (Ki Tissa 34,1)

=> Nos sages enseignent que les premières Tables, puisqu'elles ont été données de façon spectaculaire, lors de la Révélation du Sinaï, ont pris le mauvais oeil et elles ont fini par être brisées. En revanche, les deuxièmes Tables ont été données de façon discrète, c'est ce qui les a protégées. Mais comment comprendre cet enseignement?

-> Le rabbi Ménahem Mendel de Kotsk explique que lorsqu'un homme s'élève spirituellement du fait de causes extérieures, cette élévation n'est pas durable, car non profonde. Par exemple, le fait de s'approcher de la Torah, uniquement suite à un événement que l'on aurait vécu, qui nous aurait impressionné. Que ce soit un événement qui aurait éveillé un désir et un élan d'amour pour la Torah, qu'un événement qui aurait éveillé au contraire de la peur.
Quand une raison extérieure entraîne le rapprochement, cela ne suffit pas pour que ce retour à la Torah soit protégé. Ce qui garantit que l'élévation soit définitive, c'est quand elle découle d'une réflexion intérieure, à savoir une compréhension profonde des choses, une maturation sur le sens de la vie et sur une prise de conscience de l'authenticité de la Torah d'Hachem. Même si un événement extérieur déclenche cette introspection, il devra amorcer un travail intérieur, plus approfondi.
Lorsqu'un homme a compris qu'Hachem notre D.ieu est Vérité, que sa réussite véritable c'est de Servir Hachem, alors cette compréhension fixera en lui son élévation spirituel, qui deviendra alors définitive. Certes, on ne doit pas attendre de comprendre et de vivre de l'intérieur les choses pour servir Hachem.
Le juif doit accomplir les mitsvot même s'il ne comprend pas pourquoi. Mais en parallèle, il doit aussi avoir une démarche personnelle de s'efforcer de vivre la Torah de l'intérieur, de comprendre que la Torah parle à sa vie et lui assure la véritable réussite. La compréhension des choses ne peut pas être la condition de la pratique.
Mais une fois que l'homme accepte de se plier à la Volonté Divine, qu'il le comprenne ou non, il doit ensuite chercher à intérioriser le message de la Torah, pour le comprendre et le vivre le plus profondément qu'il puisse.
Les premières Tables ont été données dans le faste et le spectaculaire. Elles n'ont pas duré.
Les secondes Tables ont été donné dans la discrétion et la profondeur, elles ont donc pu s'inscrire dans la durée.

"Celui qui ne possède pas la crainte de D. n'est pas un homme.
Il n'est qu'un animal.

Car c'est là tout l'homme, en dehors de cela, on ne peut lui attribuer le moindre niveau d'humanité."

[Rav El'hanan Wasserman - Kovets Maamarim - 12,6]

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-> Supplément :

+ "La supériorité de l'homme sur l'animal est nulle" (Kohélet 3,19)
Le Rabbi de Kotzk disait :
"La supériorité de l’homme sur l’animal consiste en la capacité de l’être humain à avoir conscience de sa nullité, ce qui signifie qu’il peut être humble et réaliser qu’il n’est rien.
C’est un concept auquel aucun animal ne peut accéder."

"De quoi donc se plaint l’homme vivant ?
Ne lui suffit-il pas de vivre et de [pouvoir encore] contempler le soleil ? "

[Agadat Béréchit – chap.26]

+ "Il est à regretter que nous ne percevions plus, ou que nous ignorions toutes les opportunités de bonheur qui nous entourent.
Même là où règnent la souffrance et la douleur, il subsiste toujours quelque chose dont l’homme peut encore se réjouir."

[le rav Wolbe]

"Celui qui respecte son père (et sa mère), D. lui donnera des enfants qui le respecteront, mesure pour mesure."

[Midrach Talpiot]

L’idée que Shabbath équivaut à toutes les mitsvot …

+ L’idée que Shabbath équivaut à toutes les mitsvot …

-> Il est écrit dans la guémara (Yérouchalmi Nédarim 3,9) : "Shabbath équivaut à toutes les mitsvot de la Torah. "

-> Le Rav Yé’hezkiel Levinstein rapportant les propos de l’Alter de Kelm adonde en disant : "Toutes les mitsvot, dans leurs moindres détails, qui sont accomplies le Shabbath détiennent le pouvoir du Shabbath et équivalent donc à toute la Torah. "

=> Ainsi, nos Sages nous enseignent que le Shabbath est équivalent à toute la Torah, et qu’ainsi toute mitsva accomplie ce jour-là est égale aux 613 mitsvot.

D’ailleurs, le Rav Eliahou Lopian (Lev Eliahou) a entendu du ‘Hafets ‘Haïm l’idée qu’en suivant l’avis du Gaon de Vilna selon lequel chaque lettre d’une étude de Torah est une mitsva distincte, celle-ci est multipliée par 613 le Shabbath.
=> Il en résulte que lorsque l’on s’assoit pour étudier pendant Shabbath, on peut amasser un nombre sans fin de mitsvot.

-> Le Ben Ich ‘Haï (paracha Tétsavé) de dire : "qu’il n’existe aucune mitsva plus précieuse que le Shabbath. "

-> Le Gaon de Vilna (Iguéret haGra) de rappeler que le Shabbath est considéré comme le : "Saint des Saints" (Kodech Kodachim).

-> Le Radak (sur Yirmiyahou 17,25) nous enseigne que le Shabbath est : "un fondement essentiel de la croyance en D. en tant que créateur du monde … Celui qui respecte fidèlement le Shabbath ne transgressera pas les autres mitsvot. "

-> Il est intéressant aussi de rapporter ci-dessous le midrach (Chémot Rabba 25,12) :
"Rabbi El’azar ben Avina dit : nous trouvons dans la Torah, les Prophètes (névi’im) et les Hagiographes (kétouvim) que Shabbath équivaut à toutes les mitsvot.

- Dans la Torah, où est-ce écrit ?
Lorsque Moché oublia de leur transmettre la mitsva du Shabbath, D. lui dit : "Jusqu’à quand refusez-vous d’observer Mes commandements ? " (Chémot 16)
Et qu’est-il écrit ensuite ? "Voyez que Hachem vous a donné le Shabbath. "

- Dans les Névi’im, où cela figure-t-il ?
Car il est dit: "Ils se sont rebellés contre Moi, la Maison d’Israël, dans le désert et ils n’ont pas suivi Mes préceptes. " (Yé’hezkel 20)
Et qu’est-il écrit ensuite ? "Ils ont profané Mes Shabbatot. "

- Et dans les Kétouvim, où est-ce écrit ?
Il est dit : "Sur le mont Sinaï, Tu es descendu et Tu leur as parlé. " (Né’hémia 9)
Et qu’est-il écrit ensuite ? "Et Ton saint Shabbath, Tu leur as fait connaître. "

D. dit à Israël : "Si vous méritez de garder le Shabbath, Je considérerai cela comme si vous aviez observé toutes les mitsvot de la Torah. " [fin du midrach] "

+ "Rabbi Chmalaï expliquait : La Torah débute par un acte de bienfaisance, comme il est écrit : "D. fit pour l’homme et pour sa femme des tuniques de peau et les en vêtit" (Béréchit 3,21), et se termine également par un acte de bienveillance, comme il est écrit : "Il [selon Rachi : D. Lui-même] l’enterra (Moché) dans la vallée." (Dévarim 24,6) "

[guémara Sota 14a]

Le rav Wolbe de dire :
"La Torah aurait très bien pu débuter par l’énoncé de ses premiers commandements.
...
Si la Torah débute et se termine par la narration d’un acte de bonté, c’est que la bonté est son essence même. "

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Tâchons de faire de notre Torah, une Torah de vie, en se comportant avec plein de bonté vis-à-vis d'autrui, et ce du début à la fin de notre vie.

"Toutes les bénédictions, au Ciel et sur Terre, dépendent du Shabbath."

[Zohar - paracha Ytro 88a]

Shabbath est la source de toute bénédiction (mékor aBéra’ha), alors profitons-en !!

"Voici les comptes du Tabernacle (Michkan) ..." (Pékoudé 38,21)

Au début de la paracha, la Torah nous raconte que les matériaux récoltés pour la construction du Michkan ont été comptés par les Lévi'im sous l’ordre de Moché.

[Moché a alors pu justifier de l'utilisation de chacun des biens donnés pour le Michkan]

Le Rav Moché Feinstein nous enseigne que ce compte vient nous livrer comme message que l’homme se doit de comptabiliser tout ce que D. lui a donné : le temps, l’argent, les capacités, les énergies, ...

L’homme ne doit pas s’imaginer qu’il est libre de faire ce qu’il veut avec ce que D. lui a donné sans en rendre des comptes.

=> Tâchons de ne pas l'oublier ...

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-> Le mot : "mamon" (argent - ממון) est l'abréviation de : "ma ata moné?" (Qu'est-ce que tu comptes? - מה אתה מונה).
Quel est l'objectif de compter l'argent qui n'est qu'éphémère (dépôt temporaire venant de D.)?
Cela vaut uniquement la peine de comptabiliser ce qui est lié à la spiritualité, qui est éternellement [à nous].
[Ohr ha'Haïm haKadoch]

[la tendance naturelle est inverse, on va être très regardant sur notre matériel (ça vient ça part, et l'on prend rien après notre mort), mais notre spirituel est traité avec beaucoup de légèreté.
Le 'Hafets 'Haïm dit que l'on fait attention si l'on a assez de quoi vivre, mais l'essentiel est de savoir si l'on a assez pour mourir (notre richesse dans le monde à venir, sous peine d'être un éternel pauvre!)]

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-> Le Michkan et tous ses composants étaient imprégnés d'une énorme sainteté.
Il est resté intact et n'a jamais été profané ou détruit, à l'inverse des 2 Temples.
[Sforno]

-> "La bénédiction ne se trouve pas dans un objet que l'on a déjà pesé, mesuré ou compté" (guémara Taanit 8b).
Or, la Torah dit : "Voici les comptes du Michkan" (Pékoudé haMichkan), et rapporte en détails les ustensiles et l'argent collectés.
=> Pourquoi un tel compte pour le Michkan, qui risque d'entraîner aucune bénédiction!

Au sujet de savoir si l'on peut compter ou non les juifs, une réponse que donne la guémara (Yoma 22b) est qu'ils peuvent être comptabilisés par Hachem, et non par des êtres humains. C'est uniquement lorsque des gens les comptent que cela empêche la bénédiction.
Le Zohar rapporte que le Michkan n'avait pas d'existence dans ce monde, c'était comme s'il se tenait dans les mondes Supérieurs.
Ainsi, les comptes du Michkan étaient le fait de comptabiliser des choses appartenant aux mondes supérieurs, et c'est considéré un compte par la main du Ciel, et un tel compte ne peut faire aucun mal.

De plus, nous pouvons répondre que tout ce que disait Moché c'était comme si cela était dit directement par Hachem, car la Présence Divine s'exprimait par gorge de Moché.
Ainsi, lorsque Moché comptait le Michkan, c'était comme si Hachem le faisait.
[Ben Ich 'Haï]

-> "La Torah dit : "Voici les comptes du Michkan" (Pékoudé haMichkan), et rapporte en détails les ustensiles et l'argent collectés. Une telle énumération, qui en des circonstances normales n'apporterait aucune bénédiction, va ici permettre d'amener les très nombreuses bénédictions qui sont descendues sur le Michkan, et qui se sont répandues parmi le peuple juif."
[Ohr ha'Haïm haKadoch]

"Fais-moi connaître Tes voies" (Ki Tissa 33,13)

D’après la guémara Béra’hot (7a), Moché demanda à D. :
"Maître du monde, pourquoi tel juste est-il comblé de bonheur et tel autre frappé par le malheur, tel méchant comblé de bonheur et tel autre frappé par le malheur ? "

Le ‘Hafets ‘Haïm de commenter :
Beaucoup s’interrogent : pourquoi un tel est-il pauvre et tel autre est-il riche ?
Souvent, le 1er se conduit exactement comme le second et parfois, il est encore plus méritant que lui.

Venu au monde pour un temps limité, l’homme veut avoir une réponse à toutes ses réponses, et notamment : pourquoi un tel est pauvre alors que tel autre est riche.

S’il avait vécu avec le pauvre et le riche pendant plusieurs centaines d’années, il aurait vu qu’au siècle précédent, la situation était inversée.
Après les avoir soumis à l’épreuve de la richesse ou à celle de la pauvreté, le Ciel a interverti les rôles.

L’homme qui ne peut avoir une vue d’ensemble du monde durant sa brève existence est comme un hôte de passage.

=> Au lieu de nous interroger sur la conduite de D. dans le monde, nous devons être convaincus, que tout ce qu’Il fait est pour le bien.

[Le ‘Hafets ‘Haïm comparait l’homme à un bébé qui gesticule et crie dans son berceau, avec une moue de colère, comme s’il était tout puissant, alors qu’il est aussi faible qu’un prisonnier pieds et mains liés.]