Aux délices de la Torah

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Pourim : le michté

+ Les mitsvot de Pourim ... (4e partie) :

(b"h) Nous allons voir aujourd'hui la mitsva du michté (festin) ...

6°/ 6e mitsva : Manger un repas de fête (le michté) :

L'état d'esprit spirituel du repas de Pourim est : rappeler les miracles de Pourim et chanter des louanges à D., avoir en tête que la consommation de ce repas est une mitsva, prendre le temps d'étudier un peu avant le repas (il y a une mitsva de commencer à étudier les lois de Pessa'h).

Le Rav 'Haïm Friedlander (Sifté 'Haïm) de dire :
"Le repas de Pourim, comme on y fait référence dans le verset : "Et on se souviendra de ces jours et ils seront célébrés par toutes les générations [et] toutes les familles" (Méguilat Esther 9,28).
Rachi explique que cette célébration a lieu au moyen de : "personnes se rassemblant pour manger et boire ensemble."

Le but du repas de Pourim est d'unifier tous les convives présents, et pour tous les membres du groupe, pour apporter de la joie chacun à ses amis.
A travers cela, nous transmettons aux générations futures notre réacceptation unique de la Torah qui advint ces jours,ce Pourim quand : "[le Peuple était] comme un seul homme avec un seul cœur"
(Rachi - Chemot 19:2 - à l'image de l'acceptation de la Torah au mont Sinaï)"

Le Rav Friedlander de conclure sur ces mitsvot positives de la fête de Pourim :
"A travers cette unité [créée par les mitsvot du jour] nous mériterons la délivrance par D. de nos jours, comme elle advint alors.

Et en réalité, ce salut est dépendant de nous.
Si on est unis et liés comme une seule entité et que nous enlevons toute forme d'égocentrisme pour un but commun : qui est l'accomplissement de la volonté Divine, alors nous mériterons la rédemption divine comme à cette époque."

[La 7e mitsva est une mitsva négative : c'est l'interdiction de faire des oraisons funèbres et de jeûner ce jour là (Choulh'an Arouh', Orah' H'aïm 697:1)]

-> Selon la guémara (Pessa'him 68b), tous nos Sages reconnaissent qu’il y a lieu de célébrer Shavouot, commémoration de l’acceptation de la Torah, par des mets et boissons délectables et des réjouissances.
=> Il ne pouvait pas en être autrement à Pourim, puisque, comme l’enseigne Rava (guémara Shabbath 88a) : "Les juifs acceptèrent de nouveau la Torah à l’époque d’A’hachvéroch, comme il est écrit : "ils confirmèrent et acceptèrent" (kiyémou vékibélou ayéoudim - méguilat Esther 9,27), ils confirmèrent ce qu’ils avaient déjà accepté".

A suivre (b"h) : l'obligation de boire du vin et la coutume de se déguiser à Pourim ...

"Si le couple est en parfaite harmonie, le Satan lui-même ne peut l’accuser. "

[Midrach Chir haChirim]

A l’inverse, les Sages nous mettent en garde : "Une maison dans laquelle règne la discorde sera finalement détruite. "
[Dérekh Erets Zouta – chap.9]

"Lorsqu’une personne arrive devant le tribunal céleste, on lui demande : "As-tu espéré en la délivrance ? " "

[guémara Shabbath 31a]

Rabbi Ber Rodshitz lors d’un séjour dans un auberge a été transporté d’allégresse par une horloge ayant une relation avec le Voyant de Lublin.

Il dit : "En général, le carillon d’une horloge est déprimant, parce qu’il nous signale qu’une autre heure de notre vie vient de s’écouler et qu’elle ne reviendra jamais.
Mais avec le Voyant de Lublin, il en va tout autrement.
Pour lui, chaque heure qui passe nous rapproche de la délivrance."

Nous pouvons percevoir le temps qui passe avec désespoir ou allégresse.
A nous de choisir ...

[L’idée de la venue à tout moment du Macchia’h est une sorte de : "ne remet pas à plus tard ce que tu peux faire maintenant, car si tu penses vraiment que le macchia’h peut arriver à tout moment, il ne te sera alors plus possible de le faire ... "

=> Ainsi, il faut vivre sa vie à fond, sans avoir de regret (j’aurai du faire, j’aurai pu, …).

A chaque instant, j’utilise au mieux les capacités que D. me donne, je fais téchouva (l’erreur est humaine), c’est ainsi que je suis véritablement prêt à sa venue non seulement par le désir mais aussi et surtout par mes actions.]

"A Shabbath, chercher à "passer le temps", c’est oublier que c’est Shabbath au lieu de le "vivre".

C’est donc en quelque sorte une atteinte à sa sainteté. "

[Rav Chimchon David Pinkous - Néfech Chimchon]

"A propos du verset : "Car comme aux 4 vents du ciel, je vous ai dispersés, dit Hachem" (Zé'harya 2,10) ;

Rabbi Yéhochoua ben Lévi a expliqué : "De même que le monde ne peut exister sans vent, il ne peut survivre sans Israël."

[guémara Ta'anit 3b]

"L’indulgence est le diamant du shalom, la pierre précieuse de l’amour et éloigne les disputes et la haine."

[le Pélé Yoéts]

Pourim : les matanot laév’yonim

+ Les mitsvot de Pourim ... (3e partie) :

5°/ 5e mitsva : Offrir des cadeaux aux pauvres (matanot laév'yonim)

Le Rav 'Haïm Friedlander (Sifté H'aim) nous apprend :
"La raison pour laquelle nous avons la mitsva de donner aux pauvres à Pourim est de nous sentir responsables des autres et ainsi nous éradiquerons nos propres désirs."

Le rav Dessler (Mi'htav MéEliyahou) d'écrire :
"Si tu fais un effort pour aider tout celui que tu rencontres, tu te sentiras proche de tout le monde.
Un étranger est une personne que tu n'as pas encore aidé.
Faire des actes de bonté envers chacun remplira ton monde d'amis et de personnes aimées".

Une question peut se poser : Doit-on donner à tout celui qui demande la charité?

-> Selon le Choul'han Arou'h (Yoré Déa 251:10) : "[Pendant toute l'année] si quelqu'un a besoin de vêtements et vient en disant: "Donne moi des vêtements" ; nous faisons des investigations pour savoir si c'est légitime [ =on n'est pas obligé de donner la charité à tout celui qui demande].

-> Selon le Choul'han Arou'h (Ora'h 'Haïm 694:3) : "Cependant, à Pourim on distribue l'argent librement, et par conséquent, nous donnons [même un petit montant] à tout celui qui tend la main."

-> Le Yessod véchorech HaAvoda (12,6) de nous enseigner : "Tout celui qui donne la charité à Pourim permet des améliorations notoires dans les mondes supérieurs, plus que tous les autres jours.
C'est pourquoi on doit donner plus que d'habitude."

Par ailleurs, la michna Béroura (649:3) de dire :
"Il est mieux de dépenser plus d'argent pour les dons aux pauvres, que pour son repas de Pourim ou pour les michloa'h manot.

Il n'y a pas de plus grande joie que des réjouir le cœur des orphelins, des veuves et des personnes dans le besoin. Celui qui agit ainsi imite D., comme il est dit : "Pour faire revivre l'esprit des personnes modestes et pour faire revivre le cœur des opprimés” [Yechayahou 57:15]

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-> Le Marbé 'Haïm d'écrire à ce sujet :
"Automatiquement, quiconque pratique les dons aux pauvres en ce jour (matanot laévyonim) sera amené à prêter attention et à méditer à la condition du pauvre et réalisera à quel point la sienne est plus enviable que celle du miséreux.
Qui connaît les raisons pour lesquelles l'un s'appauvrit, tandis que l'autre s'enrichit. Dans ce cas, pourquoi le donateur s'enorgueillirait-il plus que le bénéficiaire de ses largesses?
La richesse n'est en fait qu'un dépôt entre les mains de l'homme, qui est chargé de la garder et de l'utiliser à bon escient conformément à la volonté de D., et il n'y a donc pas lieu de s'en prévaloir."

-> Rav 'Haïm Falaji écrit, au nom du Abarbanel, que le meilleur moyen d'annuler le mauvais œil est la tsédaka.

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+ "[Le jour de Pourim,] A toute personne qui étend sa main (demandant de la charité), nous donnons" (Choul'han Arou'h - Ora'h 'Haïm 694)

Selon le 'Hidouché haRim cela a une autre implication : Pourim est un jour particulièrement favorable pour que nos prières soient exaucées, car Hachem, qui peut tout nous donner, ne nous laisse également pas partir les mains vides.

Ainsi, n'hésitons pas à rentrer chez papa Hachem, encore et encore, par des requêtes du fond du cœur, afin de profiter qu'en ce jour, la loi est de donner à tout le monde (méritant ou pas).

"Corrige-toi en premier et ensuite tu pourras corriger les autres."

[guémara Baba Métsia 107b]

Combien de temps doit-on étudier le moussar chaque jour?

"Le temps pour faire naître comme une révolution dans son être."

[Le rav Yozel Hourwitz - le Saba de Novardok]

Pourim : l’attaque d’Amalek & les michloah manot

+ Les mitsvot de Pourim ... (2e partie) :

(b"h) Nous allons voir aujourd'hui la 3e et la 4e mitsva de Pourim.

3°/ 3e mitsva : Lire le passage de la Torah relatif à l'attaque d'Amalek contre le peuple juif lorsqu'il sortit d'Egypte (Chémot 17,8-16 -> Choul'han Arou'h - Ora'h 'Haïm 693:4)

Le Rav H'aim Friedlander (Sifté 'Haim) de nous expliquer :
"[La signification de la mitsva d'effacer le nom d'Amalek est la suivante : ] D'abord, on doit mépriser le mal et ne lui accorder aucune valeur ni importance.
Comme le Rav Ye'hezkel Levinstein avait l'habitude de dire : puisque nous ne pouvons pas identifier qui est Amalek aujourd'hui, l'essence de la mitsva est pour chacun de nous d'effacer Amalek de l'intérieur de nous, de rejeter et mépriser le mal qui est en nous.

A travers cela nous déracinerons et effacerons "Amalek" : tout le mal qui est en nous. "

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4°/ 4e mitsva : Offrir la nourriture à nos amis (michloa'h manot)

Quand il a d'abord proposé son complot maléfique à A'hachvéroh, Haman décrivit le peuple juif comme "une nation éparpillée et dispersée" (méguilat Esther 3,8).
Il ne voulait pas seulement dire qu'ils étaient dispersés géographiquement, mais qu'ils n'étaient pas unis et seraient donc une proie facile pour leurs ennemis.
Le peuple juif manquait de la protection divine résultant d'une unité affectueuse régnant entre eux (Midrach Rabba - Vayikra 26,2).

=> De façon à contribuer à la réunion du peuple juif, la mitsva d'envoyer des présents à ses amis a été instituée.

Le Rav 'Haim Friedlander (Sifté 'Haim) de nous enseigner :
"La raison pour laquelle les Sages instituèrent la mitsva d'envoyer des présents de nourriture les uns aux autres était pour augmenter les sentiments mutuels de proximité entre les gens.
Et une fois que les gens se sentaient proches les uns des autres, l'amour entre eux se développait [...]

Généralement, quand on envoie un présent à un ami, c'est une expression d'amour préexistant entre deux personnes [...]
Mais d'ici [de la mitsva de michloa'h manot], on apprend que c'est l'inverse : l'amour est la conséquence du don.
=> Même si donner est à l'origine seulement une action extérieure, néanmoins, un amour profond se développera en conséquence.

C'est le but de la mitsva de michloa'h manot : créer un amour mutuel et ainsi réveiller le pouvoir de l'unité à notre époque, comme nous avions dans les générations précédentes."

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-> Le Sfat Emet explique qu'en ces jours, nos Sages ont instauré cette mitsva, car il semblerait que l'arme contre Amalek soit l'unification des juifs, comme il est écrit : "Ils s'étaient réunis pour défendre leurs vies" (Esther 9,16).
L'explication est que Hachem a juré que Son trône et Son nom ne seront pas entiers tant que le nom d'Amalek n'aura pas été effacé.
Or, les juifs représentent Son nom, et c'est fonction de leur unité que Sa gloire est sanctifiée et amplifiée.
[Selon le Sfat Emet, plus les juifs sont unis, plus la gloire d'Hachem est augmentée dans le monde ]

=> C'est la raison pour laquelle l'effacement du nom d'Amalek dépend de l'amour des juifs entre eux.

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-> Le rav Eliyahou Kitov enseigne :
"Une personne donne un cadeau à son ami uniquement car elle ressent un sentiment de gratitude à son égard.
C'est ainsi, qu'à l'époque de Pourim, lorsque les juifs ont voulu exprimer leur joie et leur gratitude d'avoir été sauvés de leurs ennemis, ils se sont tous dit à eux-mêmes : "Par quel mérite sommes-nous encore en vie?"
Et ils se sont tous répondus : "Ce n'est pas par mes mérites personnels, mais uniquement par ceux de mon ami".
Par une grande gratitude qui a rempli leur cœur envers leur prochain, ils ont alors envoyé des cadeaux les uns aux autres (michloa'h manot), comme s'ils proclamaient : "Je reconnais la gratitude que je te dois. C'est par ton mérite que j'ai été sauvé!"

C'est pour cela qu'il est également approprié que chaque juif se reproche à lui-même [ce qui ne va pas] et qu'il crédite son ami/prochain, à chaque fois où il a besoin de Délivrance."

[les juifs sont liés les uns aux autres. Les bonnes actions d'autrui m'impactent positivement, et je dois lui en être reconnaissant!
Pourim est un bon moment pour développer de tels sentiments de proximité, d'amour.]