Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Avraham tomba sur sa face et se mit à rire" (Lé'h Lé'ha 17,17)

-> Voici un commentaire du Divré Binah :
Nous pouvons nous demander pourquoi il était nécessaire qu'Avraham reçoive une autre assurance en plus de la première, où il lui avait été promis : "et je te donnerai un enfant d'elle"?

Nous pourrions peut-être suggérer la réponse suivante.
Il est connu que tout trait de caractère qu'une personne utilise dans sa avodat Hachem est éveillé dans les royaumes célestes, mesure pour mesure. C'est ce à quoi fait allusion le verset : "Hachem est ton ombre, Il est à ta droite" (Téhilim 121,5) ...

Une bonne mesure est toujours plus grande. Nous constatons dans le monde que lorsque le roi est joyeux, il est possible de réaliser de grandes choses qui, à d'autres moments, seraient impossibles.
De la même manière, lorsqu'il y a de la joie devant Hachem dans les royaumes célestes, il est possible d'accomplir toutes sortes de résultats merveilleux, qui ne sont alors pas considérés comme défiant la nature.
En effet, devant Hachem, il est indifférent que la nature soit altérée ou non ; ce n'est que du point de vue du bénéficiaire que le résultat est considéré comme merveilleux ...

Avraham avait compris cela. Par conséquent, lorsque la première assurance est apparue comme une altération des règles de la nature (avoir un enfant alors qu'elle avait 100 ans), quelque chose qu'il ne voulait pas, il a "ri". Cela signifie qu'il commença à servir Hachem avec une énorme joie. Cela éveilla une grande joie dans les royaumes célestes, et le salut ne fut donc plus considéré comme dépassant les limites de la nature.

C'est pourquoi Hachem l'assura une seconde fois, en raison de la joie qu'il avait éveillée.
"Mais ta femme Sarah enfantera un fils et tu l'appelleras 'Its'hak' = Car le jour où cette promesse s'accomplira sera bon pour toi aussi, Avraham, car il ne sera pas considéré comme une altération de la nature comme tu le craignais. Au contraire, il sera tiré de la joie qui s'est éveillée en-Haut à la suite de ta joie.

[ => On voit qu'en ayant de la joie ici-bas, on génère de la joie en-Haut chez papa Hachem, et on peut alors obtenir d'énormes choses, qui seraient sans cela impossible à avoir.
Plus on s'efforce à être joyeux, plus on apporte de la joie au Roi des rois, et le plus on pourra bénéficier de flux de bénédictions. ]

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[ b'h, issu du dvar Torah : https://todahm.com/2024/11/12/43613 ]

Lorsque, grâce à sa compréhension, le cœur du croyant est vidé de son amour pour ce monde et consciemment et rationnellement libéré de ses désirs, alors l'amour du Créateur viendra reposer dans son cœur et s'enracinera dans son âme.
[Rabbénou Bé'hayé - 'Hovot haLévavot - 10 Intro]

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-> "Tu aimeras" (Vaét'hanan 6,5) = recherche la proximité de D. en donnant tout ton être. La proximité avec D. doit être tout pour vous, et pas seulement un moyen d'atteindre vos désirs.
[rabbi Shimshon Raphael Hirsch]

[je ne dois pas vouloir être proche d'Hachem pour qu'Il fasse davantage MA volonté, mais avoir le plus d'attachement est la chose ultime vers laquelle on doit tendre (tout le reste étant nul en comparaison). ]

Le but des mitsvot est de parvenir à (toujours davantage) d'amour de D.
[ Sfat Emet - Ekev 5658 ]

Nourrir son enfant de considération, pour lui permettre de se développer pleinement

-> La guémara (Baba Métsia 85a) rapporte que Rabbi Chimon bar Yo'haï avait un petit-fils appelé Yossi qui est "sorti du chemin (déré'h)" et devint un grand fauteur.
Rabbi (rabbi Yéhouda HaNassi) en entendit parler et voulut ramener le petit-fils de Rabbi Shimon à la Torah. Il engagea un professeur de Torah pour Yossi, lui donna la semi'hah (ordination rabbinique), l'habilla d'un manteau d'or, du type de ceux que portent les rabbanim, et demanda à tout le monde de l'appeler "rabbi".
Ces mesures permettent à Yossi d'avoir une meilleure opinion de lui-même et il revient progressivement au judaïsme. Chaque fois qu'il était tenté de revenir à ses anciennes habitudes, son professeur lui rappelait : "Tu as été fait 'hakham (sage, érudit), tu portes le manteau des érudits, nous t'appelons “rabbi”, et tu veux partir? ".
Finalement, il déclara : "Je jure que je ne demanderai plus à partir".

Finalement, il devint un grand érudit, un tsadik, un Tana, "Rabbi Yossi ben Rabbi Elazar ben Rabbi Shimon". La dignité qu'il a reçue l'a transformé.

Lorsque Rabbi Yossi décéda, on voulut l'enterrer près de Rabbi Elazar, son père, mais un serpent bloqua l'entrée de la grotte et on ne put l'enterrer à cet endroit.
Certains pensaient que Rabbi Yossi n'était pas digne d'être près de son père. Un bat kol (voix Divine) émana et dit : "Ce n'est pas que Rabbi Elazar soit plus grand que Rabbi Yossi. C'est plutôt parce que Rabbi Elazar a souffert d'être caché dans une grotte pendant 13 ans" (voir Shabbath 33).

-> Cette guémara dit qu'en dehors d'un seul aspect, Rabbi Yossi a atteint le niveau de son père.
C'est ainsi que Rabbi Yossi s'est élevé dans sa téchouva. Le changement décisif a commencé lorsqu'il a reçu la semi'ha, qu'on l'a appelé "rabbi" et qu'il a porté le manteau doré des rabbanim.
C'est ce que fait l'honneur aux gens. Il les fait changer d'avis. C'est ainsi que le Rabbi a transformé Rabbi Yossi en un baal téchiuva et un grand Tana.

Nous avons ici une leçon de 'hinoukh (éducation) également. Si vous voulez que votre enfant excelle, honorez-le. Croyez en lui. Considérez-le comme un grand. Cela inspirera votre enfant à grandir et à réaliser son potentiel.
En utilisant des moyens de renforcez son estime de soi, on lui permet d'avoir le carburant plus permettant d'exprimer le plus ses potentialités internes.

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-> Un ba'hour de la yéchiva de rabbi Isser Zalman Meltzer a un jour développé une pensée innovante en matière de Torah. Rabbi Isser Zalman demanda de faire une célébration, et toute la yeshiva but des lé'hayim grâce à la joie que leur procurait la découverte de ce ba'hour en matière de Torah.
Le ba'hour déclara que pendant le semestre suivant, il étudia avec diligence en raison de l'honneur qu'il avait reçu ce jour-là.

-> Il est dit : "moussar Hachem béni al tim'as" (Michlé 3,11).
Le Yessod haAvoda explique les mots "moussar Hachem" (מוסר ה), Hachem donne du moussar en disant "béni" (בני), "Tu es mon fils!".
Alors "al tim'as (אל תמאס), ne te souille pas par des actes impurs.

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-> b'h, issu du divré Torah : Confiance en soi & l'orgueil de la sainteté : https://todahm.com/2021/12/12/confiance-en-soi-lorgueil-de-la-saintete

Ségoulot pour éliminer les souffrances qui nous sont destinées

+ Ségoulot pour éliminer les souffrances qui nous sont destinées :

-> Rabbénou Yona (Chaaré Téchouva - chaar 4,12) écrit que le fait de donner de la tsédaka permet d'éviter les souffrances.
Les actes de bonté éliminent également les souffrances. Si quelqu'un investit son temps et son énergie pour aider d'autres personnes, cela lui évitera la souffrance qu'il était censé connaître.
L'étude de la Torah remplace également les souffrances. Non seulement l'étude de la Torah est agréable, non seulement nous en sommes récompensés, mais elle prend également la place de la souffrance que nous étions censés avoir.

Rabbénou Yona écrit ensuite plus loin : Si une personne subit déjà différents types d'épreuves (dans la vie), mais qu'au lieu de se plaindre, elle dit : "Hachem, je sais que c'est ce qu'il y a de mieux pour moi, j'accepte ce que Tu me fais avec amour" = cela est une ségoula pour prévenir, selon ses termes "ayissourim arabim aréouyim lavo alav" = l'abondance de souffrances qui devaient lui arriver.

Cette ségoula est incroyable
Par exemple dans une difficulté, une personne peut se dit : "Hachem, merci m'avoir mis là dedans. Je dois avoir besoin de ce défi pour me purifier. Dans Ton infinie bonté, Tu me permets de me purifier dans ce monde". Ces mots, prononcés avec sincérité, peuvent supprimer la nécessité de longues et nombreuses souffrances supplémentaires. Ces mots sont si puissants qu'ils prennent la place de la souffrance potentielle qui aurait dû venir. Et ils ouvrent la voie au salut à venir.

Il en va ainsi pour tous les souffrances. Les accepter avec joie permet d'éviter que d'autres souffrances ne se produisent.
L'essentiel est que nous voulons être les purs enfants d'Hachem que nous sommes censés être. [même si nous ne comprenons pas sur l'instant, et que ça peut être amer, cependant à l'intérieur on doit être persuadé c'est doux/agréable, car provenant pour notre bien ultime de notre papa Hachem.]
[d'après le rav David Ashear]

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-> L'une des façons dont une personne peut atteindre un niveau élevé de téchouva est de subir une épreuve, ou même de faire face à une seule circonstance difficile, et au lieu de se plaindre, elle dit : "Je sais que je le mérite. Je l'accepte avec amour. S'il te plaît, Hachem, purifie-moi de mes fautes grâce à cela".
Cela permettrait d'accomplir une grande kappara (expiation de l'impact négatif de nos fautes).
[rav David Ashear]

La pire chose qu'une personne puisse dire est qu'Hachem l'a abandonnée.
Hachem n'abandonne jamais une personne, quoi qu'elle fasse.
La dissimulation d'Hachem (ester panim), ne signifie pas qu'Hachem nous abandonne, mais plutôt qu'il devient plus difficile de Le voir.
Nos difficultés ne sont pas le résultat d'un abandon de la part d'Hachem ; au contraire, c'est dans les moments difficiles qu'Hachem est le plus proche de nous.
[Messé'h 'Hokhma - Vayéle'h 31,17 ]

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-> Hachem dit à tout juif : "Je suis avec lui dans sa difficulté" (Téhilim 91,15 - imo ano'hi bétsara - עִמּוֹ אָנֹכִי בְצָרָה).
Dans ce verset qui parle de nos moments de douleur, on peut noter que les dernières lettres de chaque mot sont : youd, hé, vav (יהו), qui sont les 3 lettres du Nom de Hachem (יהוה) [dans Son attribut de miséricorde].
[Rabbénou Bé'hayé - Ki Tavo 28,15]

-> Le Zohar (sur Méguilat Eikha) dit qu'à chaque fois qu'une punition doit s'abattre sur un juif, la Présence Divine se place devant la punition pour la recevoir à sa place. L'homme qui se trouve alors derrière la Présence Divine ne reçoit qu'un léger éclat, une fraction de la punition qu'il aurait dû réellement recevoir.
C'est ainsi qu'agirait une mère pour son fils, et c'est ainsi qu'Hachem agit constamment pour nous.

-> Si l'on peut dire, Hachem Lui-même est dépendant des souffrances des hommes : "dans toutes leurs souffrances, Il souffre’’ (bé'hol tsaratam lo tsar - Yéchayahou 63,9).

b'h, voir également :
- Quand je souffre, mon papa Hachem souffre encore plus que moi : https://todahm.com/2016/08/22/quand-je-souffre-mon-papa-hachem-souffre-encore-plus-que-moi
- Etre malade = est-ce être abandonné par Hachem? : https://todahm.com/2020/09/21/etre-malade-est-ce-etre-abandonne-par-hachem

"La téchouva est l'un des plus grands cadeaux qu'Hachem a donné à Ses créatures, car Il leur a donné un moyen de s'élever de la bassesse de leurs actions, d'échapper au piège de leurs fautes, et de se sauver de la destruction".
[Rabbénou Yona - Chaaré Téchouva]

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-> On vient de voir que selon Rabbénou Yona (Shaarei Teshuvah - chaar 1,1), la téchouva est l'une des grandes bontés qu'Hachem nous a donné.
La guémara (Yoma 86b) dit que c'est quelque chose qui défie la logique. Si quelqu'un viole de manière flagrante les ordres d'un roi humain, il n'y a pas de seconde chance. Pourtant, Hachem nous dit qu'avec seulement des mots, Il nous acceptera à nouveau, comme il est dit : "Prends des mots avec toi et reviens à Hachem" (ké'hou ima'hem dévarim véchouvou él Hachem - Ochéa 14,3).

-> Il est écrit : "Cette mitsva que Je vous ordonne ... elle n'est pas dans les Cieux... et elle n'est pas au-delà de la mer ... elle est très proche de vous et facilement accessible" (Nitsavim 30,12-14)
Le Ramban affirme que cela fait référence à la mitsva de la téchouva.
Il est si difficile de croire que nous pouvons effacer des années de faute en un instant que la Torah a dû nous dire spécifiquement que ce n'est pas hors de ce monde. Même si cela peut sembler trop énorme, cela existe vraiment. C'est très proche et très faisable.

Le Rambam (Hilkhot téchouva 7,4) écrit que même si une personne a fauté toute sa vie, si elle fait téchouva, toutes ses fautes sont effacées.
Hachem est si bon. Même si une personne s'est repentie et a ensuite succombé à nouveau à la même faute, si elle se repent à nouveau, elle sera à nouveau pardonnée. Peu importe le nombre de fois qu'une personne tombe, si elle se repent sincèrement, elle sera toujours pardonnée.
C'est difficile à comprendre, mais lorsque nous savons à quel point l'amour d'Hachem pour nous est illimité, il est facile d'y croire.
Cependant, nous avons tous besoin de renforcement pour croire au pouvoir de la téchouva (pour se rappeler d'à quel point Hachem nous aime, à quel point Il désire nous avoir proche de Lui, ...).

-> Nos Sages (guémara Béra'hot 34b) nous disent qu'un baal téchouva peut devenir encore plus grand- qu'un tsadik qui n'a jamais péché.
Hachem est si bon. Lorsqu'une personne se repent, non seulement ses fautes sont effacées (voir transformées en mérite si la téchouva est faite par amour d'Hachem), mais elle permet d'avoir accompli le commandement positif de la de la Torah de faire téchouva.

Pour qu'une personne soit pardonnée, elle doit franchir 3 étapes : 1°/ admettre la faute ; 2°/ la regretter ; 3°/ accepter de ne plus jamais le commettre.
Les gens veulent faire téchouva, mais ils ne sont pas encore prêts à changer de vie. Que peuvent-ils faire?
Le Mabit (Beit Elokim - chaar haTéchouva - chap.12) écrit que la téchouva n'est pas comme les autres mitsvot, qui sont tout ou rien. Par exemple, si quelqu'un ne met que les 3 parachiyot dans ses téfilin, au lieu des quatre, les téfilin ne sont pas cachères. Mais lorsqu'il s'agit de faire téchouva, chaque partie est une mitsva à part entière.
=> Selon le Mabit, chaque partie de la téchouva est une mitsva, et peut être accomplie indépendamment des autres parties. Le simple fait d'admettre que nous avons fauté est une mitsva, le simple fait de regretter ce que nous avons fait est une mitsva, et le simple fait d'accepter de ne pas recommencer est une mitsva.

Le rav Itzelé de Petersbourg déclare que si 2 personnes commettaient exactement la même faute, mais que l'une d'entre elles avait un peu de remords par la suite, ces deux personnes étaient des mondes à part.
Il est difficile d'être parfait, mais il n'est pas difficile de se sentir mal quand on fait quelque chose de mal.

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-> Le 'Hayé Adam (klal 138,1) écrit qu'en raison du grand amour d'Hachem pour nous, Il nous a donné la possibilité de faire téchouva, de nous repentir de notre passé et de prendre un nouveau départ.
C'est surtout pendant le mois d'Eloul que notre téchouva est facilement acceptée. Hachem désire que nous fassions la téchouva. Pourquoi? Parce qu'Il a tant de bénédictions à nous donner, mais que nos fautes les empêchent de venir.

Parfois, Hachem refuse à une personne quelque chose qu'elle désire ardemment, simplement parce qu'en ne le lui donnant pas cela l'amènera à reconnaître qu'elle doit se repentir d'une faute commise.
Pendant la période où elle est privé de ce qu'il désire, elle peut avoir l'impression qu'Hachem est injuste envers lui, mais en vérité, Hachem lui fait la plus grande bonté possible. Il n'y a rien de pire que de quitter ce monde, après 120 ans, avec une tâche spirituelle éternelle (quelle honte d'être aux yeux de tous avec une telle tâche immonde, sans moyen de l'enlever [plus possible de faire téchouva après notre mort] ), c'est pourquoi Hachem nous donne de très nombreuses occasions de reconnaître nos fautes et de les corriger.
[rav David Ashear]

L’importance de prier pour autrui

+ L'importance de prier pour autrui :

-> Un moyen de mériter un jugement favorable à Roch Hachana est de penser aux autres et de prier pour eux.
Nos Sages (Zohar - Noa'h) disent que le Déluge a été imputé à Noa'h. Pourquoi cela?
Parce qu'il n'a pas prié pour que sa génération soit sauvée. Noa'h avait une bonne raison de ne pas prier ; puisqu'il n'était digne d'être sauvé que parce qu'il avait trouvé grâce aux yeux d'Hachem, il craignait d'être puni s'il priait pour eux.
Néanmoins, il aurait dû prier pour sa génération. Il ne réalisait pas qu'en priant pour eux, il serait devenu alors méritant, et il aurait pu sauver le monde entier.

... Lorsqu'une personne prie pour la communauté (les besoins d'autrui), cela fait d'elle une personne [beaucoup] plus grande [aux yeux d'Hachem] (voir Kovetz Si'hot - Vol.2 - paracha Noa'h).
En sachant et en faisant cela, il sera beaucoup plus facile de mériter un jugement favorable sur le Yom haDin.
[rav Nathan Wachtfogel - Léket Réchimot ]

A Roch Hachana, Hachem se juge Lui aussi

+ A Roch Hachana, Hachem se juge Lui aussi :

-> A Roch Hachana, lorsque le peuple juif est jugé par Hachem, le jugement s'applique également à Hachem, pour ainsi dire, parce que Hachem se réjouit de donner au peuple juif. Lorsque le peuple juif est digne et capable de recevoir Sa bonté, Hachem se réjouit.

C'est le sens profond du commentaire du Zohar (2,32a) sur le verset : "Je vis Hachem assis sur Son Trône, et toutes les armées du ciel se tenaient à Ses côtés (alav), à Sa droite et à Sa gauche" (Méla'him I 22,19).
Le mot pour "à Ses côtés" (alav) signifie littéralement "sur Lui". Le verset est spécifique dans son utilisation du mot "sur lui". Il suggère, à un niveau plus profond, que le jugement s'applique également à Lui, pour ainsi dire, car puisque Hachem aime nous donner, lorsqu'Il nous juge, Il se juge Lui-même, pour ainsi dire ...

Nous pouvons comprendre le verset "Car c'est une loi pour Israël, le jugement du D. de Yaakov" (ki 'hok léIsraël ou, michpat l'Eloké Yaakov -Téhilim 81,5).
... le verset explique pourquoi nous sommes certains que le peuple juif aura de la subsistance. La Torah dit que "c'est un jugement du D. de Yaakov", ce qui signifie que la décision de D. de donner ou non la subsistance au peuple juif n'est pas seulement un jugement concernant le peuple juif, mais un jugement (michpat) concernant le D. du peuple juif.

De ce fait, les Accusateurs célestes contre le peuple juif sont réduits au silence, car le jugement ne concerne pas seulement eux, mais aussi Hachem. La peur et le tremblement s'emparent des Accusateurs, les empêchant d'ouvrir la bouche, car ils savent que s'ils le faisaient, Hachem serait furieux contre eux et les jugerait aussi, puisque même les saints anges, à proprement parler, sont indignes à Ses yeux, comme il est dit : "Voici, les armées célestes ne sont pas méritantes à Ses yeux" (voir Iyov 15,15 & 25,5) ...

Hachem éprouve du plaisir et de la satisfaction à donner ... Par conséquent, lorsque Hachem désire accorder une bonté et des bénédictions généreuses, il ne nous examine pas (nos actes et mérites) pour déterminer si nous en sommes dignes ou non, car Il souhaite et désire ardemment nous donner, et il n'y a donc pas de raison sous-jacente à Sa volonté.
En revanche, avant d'accorder Sa bienveillance aux nations du monde, Il examine leurs actes pour déterminer si elles en sont dignes.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Nitsavim 30,9 ]

La grandeur du monde de la pensée

+ La grandeur du monde de la pensée :

"Hachem vous placera à la tête, et non à la queue, vous ne serez qu'au sommet et non en bas" (Ki Tavo 28,13)

-> Il existe 3 mondes spirituels : le monde de la pensée, le monde de la parole et le monde de l'action, qui sont respectivement les mondes de la Béria, Yétsira et Assiya.
Tous ces mondes sont animés par Hachem.
Le point le plus élevé du monde de l'action est parallèle au point le plus bas du monde de la parole, et le sommet du monde de la parole est parallèle à la base du monde de la pensée. Le sommet du monde de la pensée les surpasse tous.

Telle est donc l'allusion à la phrase "Et vous ne serez qu'au sommet" : "Vous serez attaché au sommet du monde de la pensée", un niveau qui n'a pas d'égal.
C'est aussi l'allusion à la phrase "Et non à la queue". Une personne qui s'attache au sommet du monde de la parole s'attache également à la base du monde de la pensée. De même, lorsqu'elle est attachée au sommet du monde de l'action, elle est également attachée à la base du monde de la parole.
Cependant, lorsqu'une personne est reliée au sommet du monde de la pensée, il n'y a absolument aucun niveau inférieur correspondant d'un monde supérieur auquel elle est également reliée, car le niveau suivant, Atsilout, est infiniment éloigné du monde de la Béria, le monde de la pensée.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi ]

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[dans tous les domaines de notre service divine, mais en particulier dans celui de la sainteté, on est amené à penser que c'est pas si grave d'avoir de mauvaises pensées (ça va j'ai rien fait de mal), et l'on est persuadé que l'action est l'essentiel. On voit ici à quel point la pensée est le Saint des Saints, que l'on doit préserver autant pur que possible. ]

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-> La Torah veut que nous ayons le contrôle, non seulement de nos actions, mais aussi de nos pensées. Lorsque nous récitons le vidouï (l'énumération des fautes), nous demanderons pardon pour les hirhour halev, les transgressions du cœur et de l'esprit.
Le Ram'hal (Messillat Yécharim - chap.11) rapporte nos Sages enseignant que ces fautes sont encore pires que ceux associés à une action.
Pourquoi en est-il ainsi?
On pourrait certainement penser que les actions répréhensibles sont pires que les pensées inappropriées, qui restent quelque peu inertes et insatisfaites.

On pense facilement qu'une action interdite est pire qu'une pensée inappropriée, qui reste inerte, comme rien de grave car sans conséquence concrète (ça va c'est qu'une pensée).
Le rav 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm 1,14) explique qu'une faute dans l'esprit (pensée) affecte négativement des mondes encore plus élevés qu'une action fautive.
Rabbénou Bé'hayé (Nitsavim 29:18) cite le Rambam (Moré Névou'him 3,8), qui explique que l'homme se définit davantage par son pouvoir de réflexion que par ses actions.
Par conséquent, lorsqu'il commet une faute dans son esprit, il bouleverse et ruine le meilleur cadeau que lui a offert son Créateur.
[la pensée est un bien précieux, pouvant avoir des impacts très puissants (en bien ou mal), bien davantage que l'action. C'est un signe de confiance en nous de la part d'Hachem, tâchons en être à la hauteur. ]

Cette approche nous alerte sur la grande importance que la Torah accorde à notre état d'esprit. Nos Sages révèlent que notre esprit est le kodech hakodachim de l'être humain. Nous devons protéger ce territoire sacré de tout notre force, car c'est en fin de compte ainsi que nous serons définis.