Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Roch Hachana = participer à la communauté comme filet de sécurité

+ Roch Hachana = participer à la communauté comme filet de sécurité :

-> Le rav Eliyahou Dessler (Mikhtav MéEliyahou 2:74-77) établit une distinction entre les deux jours de Roch Hachana. Il cite le Arizal qui définit le premier jour de Roch Hachana comme "dina kachya"
(jugement sévère), tandis que le second est appelé "dina rafya" (jugement doux).
Le rav Dessler donne l'exemple d'une personne qui est jugée coupable le premier jour sur la base des preuves empiriques de ses mérites et de ses démérites, de ses fautes et de ses mitsvot.
Le deuxième jour, cependant, ce verdict est revu, lorsque la personne est placée dans le contexte du grand Israël, ou au moins d'un tsibour, une parcelle de la communauté d'Israël, à laquelle elle apporte une contribution majeure.

Une personne (chacun selon ses moyens, capacités) peut être une force motrice de tsédaka, de 'hessed, d'étude de la Torah ou d'autres réalisations nécessaires dans une partie de la commuanuté.

Maintenant (le 2e jour), on est jugé non pas comme "un seul agneau" (Roch Hachana 16a), mais "bi'sekira a'hat" (ibid), dans un contexte, dans un cadre et en tant que partie d'un tout.
Cette fois, on peut sortir triomphant du jugement parce que les autres ont besoin de nous.
Le 2e jour de Roch Hachana est notre salut, car nous ne sommes plus seul.

-> Le rav Its'hak Hutner enseigne : "Chaque tsibour est un microcosme de la grande Knesset Yisraël (tous les juifs)". (Pa'had Its'hak - Roch Hachana 26:4)
Il n'est pas nécessaire d'être le donateur, le conférencier, le rabbin ou la rabbanite le plus célèbre du peuple juif. Mais si l'on a un impact sur sa communauté ou sur sa famille, alors même si le "dina kachya" du premier jour ne s'est pas bien passé, le "dina rafya" du deuxième jour renversera la décision céleste initiale.
[ainsi, au final nous recevons bien davantage que ce que nous donnons à autrui, à notre famille, car par leur mérite on peut avoir un jugement nettement plus favorable. On peut avoir de nombreuses bénédictions, pas par notre mérite personnel, mais dans un but d'en faire bénéficier autrui.
Hachem nous juge à Roch Hachana selon notre ambition du moment, ainsi plus on exprime un désir d'être là pour le bien d'autrui, plus on peut espérer de l'aide Divine en ce sens, dans l'année à venir. ]

<--->

-> Le rav Moché Shapiro (Afiké Mayim - Yamim Noraim - p.116) ajoute l'idée que, bien que nous devions rester seuls lorsqu'il s'agit de nos avantages et de nos inconvénients, dans la mesure où nous soumettons notre égo et nos besoins personnels à l'intérêt général, alors "nos lacunes et nos défauts individuels ne seront pas autant mis en évidence".

-> On peut voir un exemple dans le récit de la Shounamite, avec le prophète Elicha.
Cela s'est produit à Roch Hachana parce que là aussi (en effet, le verset : "vayéhi hayom" (II Méla'him 4,8), or selon le Zohar (Pin'has 231a) le terme "hayom" renvoie à Roch Hachana".
Élicha se rendit à Shounem, il y avait là une femme importante (icha guédola), et Elicha lui propose d'intercéder pour elle auprès d'Hachem (v.4,13), mais elle se dérobe en disant : "je réside parmi mon peuple" (béto'h ami ano'hi yochavet).
[ainsi malgré qu'individuellement elle était une femme de grand niveau, elle préfère se fondre dans la masse de la communauté.
Nos Sages disent aussi que l'avantage de prier en minyan est qu'au Ciel on ne va pas examiner si nous méritons d'être exaucé, mais on va inclure nos prières dans le peuple juif, permettant qu'elles passent beaucoup plus facilement. (d'où le fait que nos prières sont souvent au pluriel) ]

<--->

-> Le Alter de Kelm ('Hokhma Ou'Moussar 2:152) enseigne que nous savons que la mission principale de Roch Hachana est "fais de Moi ton Roi" (tamli'houni alé'hem).
Cela ne peut se faire correctement que lorsque tout le monde travaille ensemble pour le bénéfice du monarque. Cependant, si le peuple est empêtré dans des querelles et des désaccords insignifiants, la volonté du roi ne peut être accomplie.

Le Maharal dit également qu'une monarchie fragmentée manque de perfection, ce qui est la marque d'une véritable royauté. Ainsi, chaque pas vers l'unité remplit la mission de Roch Hachana et nous aide à réussir dans le jugement.
[plus le Roi règne sur nous, qu'Il est aimé et respecté, plus tous ses 'sujets' sont dans une bonne ambiance d'unité, fiers et joyeux de faire ensemble la volonté du Roi. ]

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *