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Roch Hachana qui tombe pendant Shabbath

+ Roch Hachana qui tombe pendant Shabbath

=> La guémara (Roch Hachana 29b) stipule que lorsque Roch Hachana tombe un jour de Shabbat, le shofar n'est pas sonné, car nous craignons que quelqu'un ne transporte le shofar sur quatre coudées dans une voie publique.
Nos Sages abondent sur l'incroyable impact et importance de sonner du Shofar. Le fait qu'on ne le fasse pas à Shabbath du jour de jugement de Roch Hachana nous illustre la grandeur de chaque Shabbath de l'année.

-> Le midrach (Yalkout Emor 645) rapporte qu'en entendant le shofar, Hachem se lève du Trône de Justice et s'assoit sur le Trône de Miséricorde.
Le Shabbat est décrit par le Zohar comme un "ét ratson", un moment de bienveillance divine. Ainsi, chaque Shabbath de l'année la miséricorde de Hachem est évoquée, même sans avoir besoin du shofar.
[Sfat Emet - Roch Hachana 5652 ]

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-> Les portes du Ciel, qui s'ouvrent généralement chaque Roch Chodech (cf. Yé'hezkel 46,1 - ouv'yom a'hodech yipatéa'h), restent fermées à Roch Hachana. Nous nous tournons plutôt vers le shofar, pour invoquer la miséricorde de Hachem afin qu'Il se lève de son Trône de justice et s'assoie sur le Trône de miséricorde.
Le Shabbat, cependant, l'autre Porte, décrite par Yé'hezkel comme la Porte du Shabbat, s'ouvre aux supplications d'Israël.
Le Shabbat Rosh Hashanah, Israël n'a pas besoin du shofar puisque les Portes du Shabbat restent ouvertes.
[le but principal du shofar est d'ouvrir les Portes du Ciel. Or, ces Portes s'ouvrent habituellement chaque Shabbath, et il n'est donc pas nécessaire de sonner du Shofar lorsque Roch Hachana tombe pendant Shabbath]
[Sfat Emet - Roch Hachana 5645, 5660 ]

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-> Le shofar sans paroles représente la pureté essentielle du peuple juif. Contrairement à l'œsophage qui contient des particules alimentaires, la trachée, source du son, est exempte de toute matière extérieure.
De même, en faisant retentir le shofar, nous rappelons à Hachem la pureté intérieure de l'âme juive.
Cependant, le jour du Shabbat, où l'âme prédomine sur le corps, ce rappel n'est pas nécessaire ; la simple verbalisation du thème du shofar à travers les versets de Malkhiyot, Zichronos et Shofaros suffit. Tout comme les tefillin ne sont pas portés le jour du Shabbat, puisque le jour du Shabbat lui-même est un signe (ot) de notre relation avec Hachem, comme le sont habituellement les tefillin, de même la spiritualité inhérente au Shabbat rend inutile le shofar.
[Sfat Emet - Roch Hachana 5652 ]

-> Le son pur du shofar nous ramène à la pureté du gan Eden avant la faute d'Adam. Avant de manger du fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, Adam vivait dans une atmosphère où seul le bien existait, où la connaissance de Hachem était dans sa forme originelle, non diluée par le mal.
Le jour du Shabbat, jour est décrit comme "Hachem qui vous rend saints" (Ki Tissa 31,12), comme un moment pour acquérir la connaissance d'Hachem même sans le bénéfice du shofar, Israël retourne au monde du gan Eden, au monde du bien sans mal.
Alors que toute la semaine, le bien est souvent obscurci par le mal, le Shabbat, seul le bien vient au premier plan.
Le Shabbat est : "un beau cadeau dans Ma salle de trésor (dit Hachem)" (guémara Bétsa 16a), peut faire allusion à la libération du "bien" des griffes du "mal".
Le Shabbat est un cadeau de bonté provenant du trésor de Hashem (beit gunénazaï).
Caché toute la semaine, obscurci parmi tous les autres objets de la salle aux trésors d'Hachem, le Shabbat Hachem extirpe le "bien" et le lègue à Israël.
[Sfat Emet - Roch Hachana 5662 ]

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