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+ Nos Sages nous disent : on nous dévoile que Yossef sortit à Roch Hachana de prison pour apprendre de là que chaque homme peut sortir de son propre "trou" le jour de Roch Hachana.
Pour un, c'est le trou de la maladie, pour un autre c'est qu'il ne trouve pas à se marier, un autre c'est la pauvreté, chacun avec son propre trou.
Puisque l'ensemble du peuple d'Israël est appelé "Yossef", comme le dit le verset : "Peut-être alors, Hachem prendra-t-Il en pitié les débris de Yossef" (Amos 5,15), chaque juif peut donc sortir de ses souffrances particulières à Roch Hachana, comme cela est arrivé à Yossef.
[rav Barou'h Rozenblum]

Yom Kippour est un "océan de miséricorde (d'Hachem)" (yam chel ra'hamim).
En ce jour, Hachem est assis sur le Trône de compassion (kissé ra'hamim).
[rav Yé'hezkel Levenstein - Si'hot Elloul - p.68]

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-> Selon le Tana déBé Eliyahou rabba (chap.31), Hachem s'assoit et anticipe notre téchouva afin de pouvoir nous combler de bénédictions.

La guémara (Béra'hot 7a) cite le verset : "Je serais miséricordieux avec ceux dont Je choisis d'être miséricordieux" (véri'hamti ét acher ara'hem), et explique que par moment Hachem choisit d'avoir de la miséricorde envers des gens qui ne méritent pas Sa miséricorde.
Il est écrit dans le Sidour du Gaon de Vilna que cet attribut s'applique à tout juif chaque année au moment de Yom Kippour.

Le rav Israël Salanter (Kedoch Israël) dit que si Yom Kippour avait lieu tous les 70 ans, on se souhaiterait l'un l'autre de pouvoir mériter de vivre jusqu'à Yom Kippour.

-> Le rav David Ashear écrit : A kippour, nous sommes directement en face d'Hachem, sans aucune séparation. C'est le jour le plus heureux de l'année, au cours duquel Hachem nous purifie et pardonne nos fautes ... A Kippour, Hachem vient nettoyer au plus profond de nos âmes.

Sonner du Shofar à Roch Hachana

+ Sonner du Shofar à Roch Hachana :

-> Le rav Its'hak Hutner dit : à Roch Hachana l'homme fut créé, "c'est le jour du début de Tes Œuvres, en souvenir du premier jour". Le jour de la Création de l'homme, à la 6e heure, Adam Harichon était encore un morceau de matérialité avec des membres sans vie. La 7e heure, Hachem insuffla en lui une âme, qui est une partie de la divinité d'en Haut. "Celui qui a insufflé, de Lui-Même Il a insufflé".

Et qui couronne Hachem, à Roch Hachana? L'âme qui est en l'homme.

C'est ce que l'on dit dans la prière de Roch Hachana : "Il dit : pour tout ce qui a une âme en lui, Hachem, le D. d'Israël règne et Sa Royauté est sur toute la terre". L'âme, la partie divine d'en Haut, est celle qui couronne Hachem à Roch Hachana.

C'est pourquoi la guémara (Roch Hachana 16a) dit : "Qu'ils disent devant Moi à Roch Hachana les Malkhouyot, les Zikhronot et les Chofarot. Des Malkhouyot, pour que vous Me couronniez sur vous, des Zikhronot, pour que Je Me rappelle de vous pour le bien, et grâce à quoi, au Shofar."
Et pourquoi le Shofar?
Le son du Shofar se produit en soufflant de notre bouche dans le Shofar. Donc, en sonnant du Shofar on fait le même acte de "Il insuffla dans sa face un souffle de vie" (Béréchit 1,2) ; nous rendons au Saint, béni soit-Il, la même action qu'll fit pour l'homme au moment de sa Création. C'est le grand secret de la sonnerie du Shofar.

L'âme se réjouit et danse à Roch Hachana, car elle couronne Hachem. C'est un service d'une espèce pour ce qui lui ressemble, car l'âme est une partie de la divinité d'en Haut.

L'âme désire couronner, elle désire la royauté. Le problème est le corps. Le corps ne s'associe pas au couronnement, car si on nomme un roi sur lui, il le limitera et le contraindra. Sans roi, le corps est libre de faire ce qui lui plait, satisfaire toutes ses envies, sans aucune limite. Nommer un roi implique des règles et des lois, et quand il y a des règles, tous doivent les respecter, et celui qui les enfreint sera puni.

Le corps aime la liberté, il n'aime pas être limité.
Et comment peut-on briser le corps pour qu'il fasse la volonté de l'âme? La guémara dit : "un corps dur, la peur le brisera".
[En ce moment de jugement strict pour chaque créature du monde, par le Shofar, ] on créé de la peur et du tremblement pour le corps. Quand le corps craint pour sa vie, il tremble de peur, quand le corps est brisé par les grandes peurs et les tremblements, toutes les envies disparaissent. Dans cet état, le corps est prêt à se soumettre devant l'âme et à recevoir la Royauté d'Hachem, avec joie.
[Roch Hachana est un jour où l'on proclame l'Unicité et la Royauté d'Hachem sur nous-même, qu'on est rempli d'ambitions et de désirs de faire Sa volonté dans l'année à venir. ]
[rav Barou'h Rozenblum]

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-> Rabbi Tsadok Hacohen (Ressissé Laïla - siman 35) écrit :
Le fait de sonner du Shofar pour nous éveiller (de notre sommeil/torpeur spirituelle) comme nous enseigne le Rambam et le fait que notre souvenir monte vers Hachem par le biais du Shofar sont des notions qui se rejoignent.
"Hachem est ton ombre" lorsque l'homme s'éveille de son sommeil et se souvient de Hachem, Hachem alors se souvient de lui. De même qu'il se rappelle d'Hachem, de la façon dont Sa gloire emplit l'univers et qu'il faut Le servir, ainsi Hachem se comportera envers lui.
Nos Sages (guémara Béra'hot 6a) nsou enseigne : "Vous Me rendez unique ... Moi aussi Je ferai de vous une unité à part entière dans le monde".
Ce n'est pas le cas quand, à D. ne plaise, l'individu oublie Hachem. Même s'il n'y a pas d'oubli devant le trône céleste, le souvenir dépend de ce que l'homme se souvient d'Hachem.
C'est une mesure pour une mesure. Celui qui oublie Hachem, Hachem l'oublie.
Le Shofar vient nous mettre en garde sur ce phénomène. Nos Sages (guémara Roch Hachana 16b) nous enseignent que le Shofar perturbe le Satan. Ils nous enseignent aussi (guémara Baba Batra 16a) que le Satan et le yétser ara ne font qu'un. Il puise sa force dans l'imagination. Il empêche l'homme de se réveiller et de penser à la raison pour laquelle il a été créé.

Hachem se souvient de nous en fonction de ce que nous nous rappelons de Lui.
Hachem voile Sa face, quand nous proclamons, à D. ne plaise : "il n'y a pas Hachem en moi".
Lorsque nous nous détournons de Lui, en particulier ou collectivement, Hachem aussi ne pense plus à nous. Le fait d'oublier ou de détourner notre esprit d'Hachem revient à réduire Son influence sur nous.
Nous n'avons alors plus Sa protection et Sa supervision sur nous. Il nous abandonne aux aléas des circonstances.

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-> "Roch Hachana est un jour de prières. Hachem nous a donné la mitsva du Shofar, pour faire monter les prières au Ciel. C'est pourquoi, on sonne au début et à la fin de la prière.
[Sfat Emet - Roch Hachana - 5648]

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+ La Tékiya s'apparente à une forme de prière :

-> Le Rambam (début Hilkhot Taaniot) écrit : C'est une mitsva de la Torah d'élever la voix et de sonner des trompettes, sur tout malheur qui frappe le public, comme il est dit : "Quand vous marcherez en bataille, dans votre pays, contre l'ennemi qui vous attaque, vous sonnerez des trompettes avec fanfare" (Béaaloté'ha10,9).
Dans le verset, il est écrit de sonner des trompettes. Le Rambam en déduit que c'est un commandement positif de sonner, mais d'où tire-t-il l'enseignement que c'est une mitsva de crier (élever la voix)?

Le rav de Brisk en déduit que nous apprenons de là que la Tékiya (le son long du Shofar) s'apparente à une forme de prière.
Il ajoute que c'est ce que l'on dit, à la fin du Séder des Chofarot: "Qui écoute avec miséricorde la Téroua retentissante de Ton peuple". Ce langage de miséricorde ne se trouve que dans la définition de la prière.

=> Nous avons maintenant conscience que le Shofar fait partie intégrante de la prière (de Roch Hachana) et c'est par son biais, qu'elle monte vers Hachem.
Pourquoi avons-nous besoin du Shofar pour faire monter nos prières?

Étant donné que le Satan peut porter une accusation contre l'homme, qui n'a pas prié avec les intentions requises, le seul moyen pour que nos prières s'élèvent est de crier. Le Zohar explique que le cri est silencieux, à l'image du Shofar, qui n'émet qu'un gémissement. Les sanglots et les hurlements sont dépourvus de mots, ils traduisent juste la plainte et le cri.

Qui saisit la teneur des cris et des gémissements? Les Sages de la Grande Assemblée nous ont enseigné: "Car Tu écoutes le son du Shofar et entends les retentissements de la Téroua". Seul Hachem comprend les cris et les gémissements.
"Nul ne T'est comparé! ", car lorsqu'un homme se rend chez un roi de chair et de sang, s'il crie et gémit, le roi ne peut pas savoir quel est son souhait. S'il désire que le roi lui vienne en aide, il doit s'expliquer clairement. Ce n'est pas ainsi pour Hachem, les explications sont superflues. Il suffit de crier et Il comprend et exauce les souhaits de la personne.
De là, nous saisissons que le Shofar est une part entière de notre prière et du travail des Jours Redoutables.

[ selon le Ohr ha'Haïm haKadoch (Chémot 3,9) : certaines suppliques que l'on fait à Hachem sont apportées par les anges du service et amenées à Hachem. D'autres ont une telle force qu'il n'y a pas besoin d'intermédiaires. Elles montent directement à Dieu. Le cri est la prière qui monte au Ciel, sans l'intervention des anges.
(les anges ne comprennent pas le juif qui crie, ils ne s'occupent pas de sa requête. C'est pourquoi, cette sorte de prière, où le cœur de l'homme s'exprime librement, est la plus parfaite.) ]

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-> Selon le midrach (Vayikra rabba 29,4) : "Heureux soit le peuple qui connaît la Téroua", les nations du monde ne savent-elles pas sonner? Les Bné Israël savent séduire leur Créateur avec leurs sonneries. Il se tient sur le trône de justice et passe à celui de la miséricorde. Il s'emplit de clémence à leur égard.

-> Le midrach nous enseigne que les Bné Israël savent séduire leur Créateur avec leur Téroua (sons brefs et brisés du Shofar). Il est assis sur le trône de la justice et passe sur celui de la miséricorde. Il les prend en pitié et la clémence prend la place de la rigueur.
Mais comment le Shofar parvient-il à transformer le jugement en clémence?

La réponse est simple, le Shofar n'est pas un instrument de musique. Ce n'est pas une trompette ni un saxophone ... C'est un gémissement ou un hurlement, une prière qui atteint le trône céleste et qui fait asseoir Hachem sur le trône de miséricorde.

Dans le Zohar (Raaya Méémana 99b), la Mitsva du Shofar est décrite telle qu'elle apparaît dans le Ciel.
Le jour de Roch Hachana, "Yom Hadin", le Roi est assis sur le trône du jugement et l'accusateur exige que le peuple d'Israël comparaisse. Même si Hachem aime la justice, comme il est dit : "C'est que, Moi, Hachem J'aime le droit" (Yéchayhou 61,8), l'amour qu'll éprouve pour Ses enfants vainc celui qu'll a pour la justice.
[ lorsque l'accusateur s'apprête à entamer son plaidoyer, Hachem ordonne aux Bné Israël de sonner du Shofar, pour éveiller la miséricorde. ]

Rabbi Shimchon David Pinkous apporte une parabole. Il y avait un enfant particulièrement turbulent, qui dérangeait beaucoup en classe, se disputait souvent et occasionnait du remue-ménage. Un jour, il rentra chez lui, les vêtements déchirés, ensanglanté avec plein d'égratignures. Il savait que son père l'attendait de pied ferme, prêt à le gifler et le punir.
L'enfant décida de filer dans sa chambre promptement. Il claqua la porte ... sur son doigt. La douleur fut si forte qu'il poussa un cri redoutable qui retentit dans toute la maison.
Son père accourut et lui demanda ce qu'il s'était passé.

L'enfant continua à gémir et montra son doigt blessé ...
Tout d'un coup, la situation vira à 180 degrés ... les comportements polissons de l'enfant furent oubliés. Le père, qui comptait sérieusement s'occuper de son fils, lui caressait à présent le visage et le calmait : "Ne crains rien et tout ira bien!"
Il le conduisit chez l'infirmière qui lui banda et lui soigna son doigt. De retour, il lui achèta même un jouet, pour lui faire plaisir.

Comment est-ce possible? Au lieu de punir son fils, le père lui caresse le visage avec affection et lui achète une surprise ... Qu'est-ce qui a changé? Le cri de son enfant turbulent a bouleversé le "jugement".

C'est ce qui se passe pour le peuple d'Israël, le jour du jugement. Au beau milieu de la journée se fait entendre un puissant cri: le son du Shofar et tout est inversé.
C'est le grand atout du peuple juif, qui sait séduire son Créateur avec le son du Shofar et qui fait passer D. de Son trône de justice à Son trône de clémence.

Elloul à Kippour = des jours d’agrément

+ Elloul à Kippour = des jours d'agrément :

-> "Toute chose à son heure, et il y a un temps pour tout" (Kohélet 3,1) ...
De même qu'il y a eu un moment pour le don de la Torah, et de même qu'il existe un laps de temps où Hachem se met en colère ("un très court instant chaque jour" - Sanhédrin 105 [1/50000e d'heure]), de même il existe un moment fixe dans la création qui s'appelle les jours d'agrément.
Celui-ci s'étend sur une période de 40 jours qui commence le premier jour du mois d'Elloul et qui se termine le jour de Kippour.
Il s'agit de la période idéale pour être agréé par le Créateur, et si on la laisse passer il est impossible de faire marche arrière. Seuls ces jours-là ont reçu cette fonction de la part d'Hachem, depuis les 6 jours de la Création ...

[Il s'agit de jours à haut potentiel qui sont appelés "la période de bienveillance", des jours d'agrément. ]
Il s'agit des "jours de repos pour l'âme", car de même que le corps a parfois besoin de décompresser, il existe des jours où l'âme a besoin de repos et de réflexion, et ce sont les jours compris entre le 1er Elloul et le jour de Kippour.
[rabbi Yérou'ham Lévovitz - Daat 'Hokhma ouMoussar - 2e partie discours 73]

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-> Entre le premier Elloul et la fin du jour de Kippour, il est possible d'atteindre, soit par le repentir, soit par l'étude de la Torah, soit par le service divin, avec seulement un petit effort, ce qui nécessiterait un labeur/effort important à toute autre période de l'année.
[rabbi Aharon Kotler - Michnat rabbi Aharon]

[il s'agit de jours d'agrément. Ainsi, d'une certaine façon Hachem récompense plus généreusement chaque effort fait en réalisant Sa volonté, chaque prière a plus d'impact, chaque téchouva est plus facile, ... ]

-> Le 'Hayé Adam (règle 138) écrit :
"Hachem aime tellement Son peuple Israël qu'll nous a comblés de bienfaits, et nous a ordonné de revenir vers Lui à chaque fois que nous fauterons. Et bien que le repentir soit une bonne chose à tout moment de l'année, rien ne vaut le mois d'Elloul pour ce faire.
Le retour à Hachem y sera bien plus accepté que les autres jours du calendrier, car ces jours d'Elloul sont des jours d'agrément depuis que nous avons été choisis comme peuple élu, car notre maître Moché monta au ciel et demanda le pardon ... Et pendant tout ce temps, le peuple jeûna, et le dernier jour de cette période ils ont institué un long jeûne qui a duré un jour et une nuit. Et c'est pourquoi ce fameux jour, qui devint Yom Kippour, fut fixé comme jour de Pardon pour toujours.
Et étant donné qu'ils furent des jours de grande bienveillance, depuis, chaque année, ils ont le pouvoir d'éveiller la miséricorde céleste, et ils continuent à avoir un statut de jours gracieux."

-> "Cherchez le Seigneur pendant qu'll est accessible! Appelez-Le tandis qu'll est proche!" (Yéchayahou 55,6)
Le Arizal écrit que les portes de la miséricorde s'ouvrent dès qu'on entre dans le mois d'Elloul.
[à ce moment Hachem est vraiment tout proche de nous : "tandis qu'll est proche". ]

"[Yom Kippour,] le jour le plus exigeant de l'année juive, un jour sans nourriture ni boisson, un jour de prière et de pénitence (téchouva), de confession et de plaidoirie, au cours duquel nous nous accusons de toutes les fautes imaginables, appelle encore les juifs, nous touchant au plus profond de notre être.
C'est un jour où nous courons vers les bras ouverts d'Hachem, en pleurant parce que nous l'avons peut-être déçu, ou parce que nous avons parfois l'impression qu'il nous a déçus, tout en sachant que nous avons besoin les uns des autres, car si D. peut créer des univers, Il ne peut pas vivre dans le cœur humain si nous ne Le laissons pas entrer."
[rav Jonathan Sacks - Ceremony & Celebration p.94-95]

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-> "Plus que l'expression de notre foi en Hachem, Yom Kippour est l'expression de la foi de Hachem en nous".
[rav Jonathan Sacks - Ceremony & Celebration p.85]

-> "Yom Kippour nous invite à devenir meilleurs que nous ne l'étions en sachant que nous pouvons être meilleurs que nous ne le sommes. Cette connaissance vient de D."
[rav Jonathan Sacks - Ceremony & Celebration p.93]

Elloul – La bonté de bénir autrui

+ Elloul - La bonté de bénir autrui :

-> Le Maguid de Trisk a a entendu de son grand-père, le Méor Einayim, qui a entendu du Baal Chem Tov les paroles suivantes :
"Depuis le jour du 15 Av jusqu'à Roch Hachana, il y a de nombreuses fois où une personne bénit son ami avec les mots "Kétiva vé'Hatima Tova" (que tu sois écris et signé pour le bien [dans le livre de la Vie, pour cette nouvelle année] ).
Chaque fois que l'on fait cela, un ange est créé pour le défendre et parler en bien de lui.
Par exemple, si une personne bénit 100 personnes, elle crée 100 anges défenseurs.
Lorsque Roch Hachana arrive, lorsque chaque homme est jugé, cette personne aura de nombreux anges qui la défendront au Ciel."

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-> Le 'Hafets 'Haïm enseigne que prier (ex: dire Shana tova! , bonne journée!, ...) pour une autre personne est un moyen de réaliser la mitsva de témoigner de la bonté à son prochain.

[de plus : "Toute personne qui prie pour un besoin de son prochain, alors qu’elle en a elle-même besoin, se verra exaucée en premier" (guémara Baba Kama 92a). Toute chose positive que nous souhaitons à autrui, nous la souhaitons pour nous (ou nos descendants), ainsi plus on bénit autrui, plus on se bénit fortement soi-même! ]

"L'essentiel de la préparation du jour de Roch Hachana consiste à faire régner la fraternité et l’amitié entre les Bné Israël, comme il est dit : "Avec des trompettes et la voix du Shofar, sonnez devant Hachem le Roi" (ba'hatsotsrot vékol Shofar ariou lifné aMél'ha Hachem - Téhilim 98,6), où le mot הריעו (ariou - sonnez) évoque l’amitié et la fraternité (de la même racine que le terme רעך : ton prochain - réé'ha) ...

Et il écrit : "Quel est l’homme qui désire la vie?" (Téhilim 34,13) = lorsque l'on demande à Roch Hachana : "Ecris-nous dans le Livre de la vie" , "Garde ta langue du mal" (Téhilim 34,14) = ‘Ne parle pas sur ton prochain’, "Ecarte-toi du mal et fais le bien" (Téhilim 34,15).
C’est en cela que consiste notre préparation à Roch Hachana, afin que notre jugement soit positif : si un homme considère autrui comme un tsadik (se focalisant sur le bien qu'il y a en l'autre, le jugeant positivement), alors, lui aussi, on l’inscrira dans le livre des tsadikim (mesure pour mesure Hachem nous juger en utilisant la même vision bienveillante qu'on porte à nos frères juif(ve)s)."
[Tiféret Shlomo - Ki Tétsé 23,10]

Dans la génération qui précède la guéoula, lorsqu'il y a un hester panim (Hachem cachant Sa face, pour ainsi dire), comme à notre époque, Hachem n'exige pas un niveau élevé de téchouva (repentir), et Il accepte des niveaux inférieurs à ceux qu'Il aurait accepté dans les générations précédentes.
[rav Moché Sternbuch - voir Taam vaDaat - Chémot 6,5]

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=> ainsi nous ne devons pas hésiter à faire téchouva, même si cela n'est pas parfait, pas foufou, car ce qui est très peu/faible par rapport à nos ancêtres, en réalité cela a actuellement énormément de valeur aux yeux d'Hachem.

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-> Notre yétser ara sait cela (que même une téchouva de 'basse qualité' a actuellement énormément de valeur), et nous fait croire l'inverse (ex: à quoi bon que je fasse téchouva, moi qui suis un si grand fauteur, qu'est-ce que ça peut faire à Hachem, ...).
A ce sujet : l'incroyable grandeur de chaque juif à notre génération : https://todahm.com/2022/02/08/la-grandeur-de-chaque-juif-a-notre-generation

La profanation du Shabbat est plus grave que la profanation de Yom Kippour.
[rav Moché Sternbuch]

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-> En période de guerre où l'on a besoin de davantage de protection d'Hachem, le 'Hazon Ich disait : "Ils ont peur des bombes, mais moi j'ai surtout peur de la profanation du Shabbath, qui est à l'origine des bombes".

Ani lédodi, védodi li

+ Ani lédodi, védodi li :

-> Nos Sages (Aboudraham - Téfilot Roch Hachana) nous enseignent que le mot par Elloul renvoie à "ani lédodi védodi li" (Chir haChirim 6,3), qui signifie "Je suis à mon Bien-aimé et mon Bien-aimé est à moi", décrivant notre relation avec Hachem.
Cependant, le rabbin Ephraïm Wachsman s'interroge : Ne semble-t-il pas y avoir un mot manquant ici Que suis-je pour mon bien-aimé? Ne devrait-on pas dire : "Je me consacre à mon Bien-aimé"? "Je suis dévoué à mon Bien-aimé", ou "Je suis le serviteur de mon Bien-aimé", ou "J'aime mon Bien-aimé"?

Le rav explique que "ani lédodi" signifie : Tout ce que je suis, mon existence entière, est pour mon Bien-aimé. Il ne peut y avoir de mot entre 'ani' (je), et 'dodi' (à mon Bien-aimé), car cela impliquerait que j'ai ma propre existence et que je donne quelque chose de moi à Hachem.
Je suis tout entier à Hachem : mes talents, mes capacités, tout.

C'est ainsi que nous sommes censés vivre notre vie, en utilisant toutes nos forces au service d'Hachem. Comment y parvenir?
Le verset continue : "védodi li" (mon Bien-Aimé est à moi), ce qui signifie qu'Hachem, avec tout ce qu'Il est, englobant les milliards de galaxies et les mondes supérieurs (et nous ne connaissons qu'une infime partie de Sa grandeur!), tout de Lui est "li", à moi, sans aucune séparation.
Hachem fait tout pour nous ; même ce que nous Lui donnons, le "ani lédodi" est aussi "dodi li".
Cela nous est rendu en retour. Tous nos accomplissements spirituels et notre service pour Lui nous profitent. Hachem veut seulement que nous soyons ensemble avec Lui pour toute l'éternité.

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-> Le mois d'Elloul est illustré par le verset : "ani lédodi, védodi li" (Je suis à mon Bien-aimé et mon Bien-aimé est à moi).
Ce verset illustre le grand amour entre nous et Hachem : Il est notre Bien-aimé et Il nous aime au-delà de toute imagination.
Et si nous sommes "lédodi" = si nous revenons à Lui et disons : "Nous voulons être proches de Toi, Hachem, nous voulons Te servir du mieux que nous pouvons", alors "dodi li" = Hachem nous élèvera et nous rapprochera de Lui.
Si nous voulons que notre vie tourne autour de Toi (que le 'ani' soit directement lié au 'dodi'), alors si nous avons cette volonté de : "Hachem, je veux être près de Toi. Je T'aime ...", alors nous recevrons l'aide Divine dont nous avons besoin et nous en ferons l'expérience de "dodi li" Hachem nous élèvera pour être tout proche, à côté de Lui.
[rav David Ashear ]