Aux délices de la Torah

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La souffrance mentale

+ La souffrance mentale :

"[Qui tient Sa promesse à Israël], béni soit-il! Car Hachem, a calculé la fin [de l'esclavage], afin de faire ce qu'Il avait dit" (Haggadah de Pessa'h).

-> Le midrach (Yalkout Chimoni Béchala'h 241) rapporte que l'ange d'Egypte s'est plaint que les juifs n'avaient pas été exilés aussi longtemps que ce qui avait été décrété à l'origine. En effet, 190 ans avaient été déduits de l'exil décrété de 400 ans (Lé'h Lé'ha 15,13 - Rachi).
L'explication est que lorsque Hachem a informé les Patriarches (Avot) de l'imminence de l'exil égyptien, ils ont été affligés pour leur descendance. Bien que leur détresse ait été purement mentale et n'ait pas impliqué une souffrance physique réelle, D. a considéré la détresse même qu'ils ont ressentie à cause de l'exil futur du peuple juif comme une forme d'exil du peuple juif, et c'est donc comme si le peuple juif avait été exilé pendant ces 190 années également.

C'est ce que signifie le passage (de la Haggada) lorsqu'il dit que D. "a calculé la fin", car le mot hébreu pour calculer ('hichav), est également enraciné dans le terme "ma'hchava" (pensée), c'est-à-dire leurs pensées et leur souffrance/angoisse de l'exil à venir.
Et la gématria du mot pour " fin " (kéts - קץ) est de 190. Ainsi, D. a " calculé la fin" ('hichav ét akets), ce qui signifie que D. a considéré [la souffrance de] leurs pensées angoissantes sur l'exil à venir (de leur descendance) comme l'équivalent des 190 autres années d'exil.

Bien que les Avot eux-mêmes n'aient pas été physiquement exilés, puisqu'ils avaient été mentalement angoissés à cause de l'exil futur, Hachem a considéré que le peuple juif avait déjà été exilé.
C'est à cette idée que fait allusion l'expression "a calculé la fin", car le mot "calculé" ('hichav) signifie également "considéré" et "pensée", ce qui renvoie à l'idée de la fin de l'exil.
Il fait référence aux 190 années que D. a déduites de l'exil réel en raison des pensées et de la détresse mentale dont nos Patriarches ont souffert en apprenant l'existence de l'exil.

Ainsi, notre passage poursuit en disant "afin de faire" (laassot), ce qui implique que D. a considéré ces 190 années comme ayant déjà été accomplies, comme si le peuple juif avait réellement été en exil.
Ainsi, la lecture allégorique de l'ensemble de la phrase est la suivante : "Car Hachem a considéré [l'angoisse/souffrance mentale des Avot comme l'équivalent de] 190 [années d'exil] réellement [subies par leurs descendants]".
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Pessa'h ]

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=> La détresse, la douleur et la souffrance ne doivent pas nécessairement être physiques.
La douleur émotionnelle et mentale peut être tout aussi réelle et invalidante que la douleur physique.
Ainsi, la détresse et la souffrance subies par nos Patriarches, sachant que leurs descendants seraient soumis au dur exil égyptien, étaient également considérées comme faisant partie de cet exil.

[il en découle qu'Hachem a conscience de chacune de nos souffrances, même mentale, et qu'aucune souffrance n'est vaine.
Certes nous devons se renforcer pour avoir un état d'esprit le plus positif/joyeux possible et avoir de la émouna, mais toute douleur émotionnelle (petite comme grande) est considérée par Hachem (qui souffre avec nous!), et va générer au final des choses positives pour nous. ]

Les bénéfices de nos souffrances (5e partie)

+++ Les bénéfices de nos souffrances (5e partie) :

+ Nos souffrances nous permettent d'obtenir une croissance et des gains spirituels éternels :

-> Un autre avantage des souffrances est qu'elles rendent beaucoup plus difficile le service d'Hachem, et l'avodat Hachem est incomparablement plus grande lorsqu'elle est accomplie en dépit des difficultés.

-> Le 'Hafets 'Haïm (al haTorah Ekev 8,16) enseigne :
"Le verset dit : "Afin de te faire souffrir et de te mettre à l'épreuve (nassoté'ha - נַסֹּתֶךָ)" (Ekev 8,16).
L'explication est la suivante : La douleur que la nation juive a subie avait pour but de la mettre à l'épreuve, de voir si elle avait une foi totale en Hachem.
Le mot "ness", qui signifie "une épreuve", signifie également "élever", comme dans le verset : "élever un 'ness' (bannière) au-dessus des nations" (Yéchayahou 62,10), comme il est dit dans le Zohar.
Ces significations fonctionnent en fait en tandem, car en passant avec succès une épreuve, la nation juive s'élève au-dessus de toutes les autres nations.

Ce concept s'applique à chaque génération et à chaque individu. Lorsque Hachem veut élever une personne, Il la met d'abord à l'épreuve, comme le disent nos Sages : "Hachem n'élève pas une personne avant de lui avoir fait passer une épreuve" (midrach Bamidbar rabba 15,12).
Après avoir passé l'épreuve, la personne est élevée.

Ce que la guémara (Baba Batra 10b) dit, à savoir qu'un Amora a entendu au Ciel que personne ne peut atteindre le niveau suprême de "ceux qui ont été tués à Lod", qui sont morts al Kiddouch Hachem (en sanctifiant le Nom d'Hachem) ; ne s'applique pas seulement au fait de donner/perdre sa vie.
Toute douleur que l'on subit pour l'amour d'Hachem élève notre niveau dans le monde à Venir (olam aba), comme l'affirme la guémara (Béra'hot 5a) : "Hachem a offert 3 cadeaux spéciaux au peuple juif, et tous ont été offerts par l'intermédiaire des souffrances : la Torah, la terre d'Israël et le monde à Venir.
Il est également dit : "Heureux celui qui réussit une épreuve! Car il n'y a pas d'homme qu'Hachem ne mette à l'épreuve" (midrach Chémot rabba 31,20).

Vous devez également savoir que les jours pendant lesquels une personne sert Hachem lorsque Hachem ne lui accorde pas autant de bontés, sont inscrits pour elle au-dessus comme un souvenir positif pour elle.
Une telle personne est considérée comme ayant fait preuve de bonté à l'égard d'Hachem.
C'est un verset explicite : "Ainsi parle Hachem : Je me suis souvenu pour toi de la bonté de ta jeunesse, de l'amour de tes jours de noces, lorsque tu Me suivais dans le désert, dans une terre qui n'était pas ensemencée" (Yirmiyahou 2,2)."

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-> Le rav 'Haïm Friedlander décrit comment une personne dont l'état de santé l'empêche d'étudier correctement ou de faire la prière comme elle le voudrait, a en fait reçu une opportunité en or, qui n'est pas disponible pour d'autres personnes qui sont capables de faire ces activités facilement. Dans de telles circonstances, même les petites mitsvot valent des millions de fois leur valeur habituelle.

Dans les mots du rav 'Haïm Friedlander (Sifté 'Haïm - Emouna véHachgakha p.432) :
"Chaque situation dans laquelle une personne se trouve lui a été donnée par Hachem afin qu'elle l'utilise pour Le servir. Même une situation de maladie, de difficultés, de souffrances et de faiblesse physique est donnée afin que la personne serve Hachem dans le cadre de ces contraintes.

Dans de telles circonstances, même un petit renforcement de la prière, de la émouna et du bita'hon est considéré au Ciel comme une grande et puissante action, car "un temps avec douleur est comme 100 fois sans douleur" (Avot déRabbi Nathan 3,6).
Mon maître et rabbi, le rav Eliyahou Dessler (voir Mikhtav méEliyahou vol.3) explique que cela a été dit même en ce qui concerne une quantité minuscule de douleur, car nos Sages (Arakhin 16a) disent : "Combien peu est encore considéré comme des souffrances? [...] Même si l'on met la main dans sa poche pour en sortir trois pièces, et que l'on n'en sort que deux."
Nous voyons que même la [simple] nécessité de mettre la main dans sa poche une seconde fois est considérée comme des souffrances.
Et si nous ajoutons un peu plus de douleur, alors la récompense est multipliée par cent, ce qui signifie qu'elle vaut dix mille fois le montant original!
Et si l'on ajoute encore un peu de douleur, la récompense est à nouveau multipliée par cent (c'est-à-dire par un million), et ainsi de suite.

Si c'est le cas, nous n'avons aucun moyen de décrire la grande récompense que représente le service d'Hachem lorsqu'il est accompli au prix d'un effort, avec des souffrances et une douleur intense.
Dans une telle situation, même une petite quantité de prière, un peu d'étude et un petit renforcement de émouna et de bita'hon ont une valeur énorme au Ciel.
Dans de telles circonstances, il est possible de réaliser en peu de temps ce qui nécessiterait normalement de nombreuses années!"

=> Lorsqu'une personne se trouve dans une situation difficile et qu'elle ne peut pas réaliser ce qu'elle aurait pu faire autrement, il est important qu'elle se rende compte qu'en s'efforçant juste un peu de servir Hachem face à la difficulté, elle peut accomplir beaucoup plus que ce qu'elle aurait fait dans des circonstances normales.

[on peut éventuellement comparer cela à notre travail où l'on gagnerait ponctuellement10 000, voir 1 000 000 de fois plus que notre salaire habituel, mais en échange le travail serait nettement plus difficile.
Notre vie dans ce monde est éphémère, ainsi nous pouvons accepter quelques douleurs passagères en échange d'avoir beaucoup beaucoup plus de biens dont nous profiterons éternellement dans le monde à Venir. ]

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+ Nos souffrances sont un tremplin annonciateur de croissance et la bonne fortune :

-> Selon le Ram'hal (Daat Tévounot 146) :
"Hachem ne rejette pas ses créations ... Il n'abandonne pas le monde.
Lorsque le monde semble avoir été abandonné par Hachem, la vérité est exactement le contraire.
Hachem accorde continuellement de la bonté à son monde ; toutes ses merveilles et tous ses plans sont constamment consacrés à l'amélioration du monde, et non à son détriment. Cependant, Hachem cache extrêmement bien ce plan, et c'est pourquoi le monde semble abandonné, alors que les gens souffrent car ils sont punis pour leurs fautes.
[...]
Il existe une règle générale : chaque fois qu'Hachem veut donner de la croissance, à une personne ou au monde, cela doit se concrétiser par un plan profond et caché, et c'est la raison pour laquelle cela sera précédé de douleur.
Ceci est similaire à la déclaration de nos Sages (Béra'hot 5a) : "Hachem a donné 3 bons cadeaux au peuple juif, et tous ont été donnés par l'intermédiaire de souffrances : Torah, la terre d'Israël et le monde à Venir"."
[tu veux obtenir de magnifiques choses pour ton monde à Venir, parfois cela nécessite quelques souffrances (en général, Hachem fait en sorte de les couper en plusieurs petits morceaux pour que cela passent plus facilement). ]

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+ Nos souffrances perfectionnent le monde :

-> Le Ram'hal (Daat Tévounot 54) explore ce concept en détail :
"Tout ce qu'Hachem fait pour nous comporte 2 aspects : l'un révélé, l'autre caché.
L'aspect dévoilé est le système de récompense et de punition ... Mais l'aspect dissimulé, qui sous-tend toutes les actions d'Hachem, est le projet profond d'amener le monde à sa perfection totale.
Il n'y a pas d'action, quelle que soit sa taille, qui n'ait pas cette intention en elle, comme le disent nos Sages (Béra'hot 60b) : "Tout ce que fait le Ciel est pour le bien".
C'est également ce que le prophète a voulu dire lorsqu'il a déclaré : "Il retirera sa colère et me réconfortera" (Yéchayahou 12,1). En effet, dans le futur, Hachem montrera aux juifs que même les punitions et les souffrances n'étaient qu'une condition préalable au bien, littéralement une préparation à la bénédiction.
En effet, Hachem ne désire que la perfection du monde. Il ne repousse pas les réchaïm des deux mains ; au contraire, Il les purifie dans une fournaise afin qu'ils en ressortent parfaits, exempts de toute tache.
Et c'est la motivation d'Hachem pour tout ce qu'Il nous fait, que ce soit agréable ou douloureux, comme nous l'avons expliqué.

Il faut savoir que chaque action d'Hachem est merveilleuse et infiniment large et profonde, comme il est dit : "Que Tes actions sont grandes, Hachem!" (Téhilim 92,6).
Même la plus petite des œuvres d'Hachem contient une sagesse si grande et si profonde qu'il est impossible d'en sonder complètement les profondeurs, comme il est dit : "Tes pensées sont très profondes" (Téhilim 92,6).
Il en ressort que nous ne pouvons pas du tout comprendre l'essence des actes d'Hachem ; seule leur apparence superficielle peut être vue, mais leur véritable nature intérieure est cachée.
En effet, la nature profonde de toutes les œuvres d'Hachem est une pure bonté, sans aucun mal.

A l'avenir, cependant, nous serons au moins en mesure de voir et de comprendre comment toutes les actions d'Hachem font partie de Son plan profond pour nous accorder du bien à long terme. Mais nous ne devons pas nous imaginer que cela signifie que nous saisirons toute l'immense sagesse contenue dans Ses actions, car un être humain ne pourra jamais comprendre ce que fait Hachem, même Ses actions, et à plus forte raison la sagesse qui les sous-tend, plus qu'une goutte d'eau dans l'océan.

Nous pouvons supposer que, puisque Hachem a voulu regarder Ses créations avec Sa bonté, comme nous l'avons mentionné, tout ce que nous vivons actuellement dans le cadre du système de récompense ou de punition contient un élément intérieur qui est totalement caché, un plan constant pour nous amener à la perfection (au bien ultime).
Dans l'avenir, une partie de ce plan sera révélée immédiatement, comme le dit le verset : "Alors les yeux des aveugles s'ouvriront" (Yéchayahou 35,5). Cela signifie que le plan qui sous-tend les actions d'Hachem sera discernable en observant l'acte lui-même ; dès que nos yeux seront illuminés par la lumière de la compréhension, nous pourrons atteindre cette connaissance simplement en voyant l'acte.

Cependant, ces actes contiennent une grande quantité de sagesse profonde qui ne sera certainement pas révélée ou comprise ...

La règle est la suivante : L'essence de la perfection d'Hachem est impossible à saisir. Mais comme Hachem souhaite nous accorder le maximum de bonté que nous sommes capables de recevoir, Il a mis en place un plan pour amener toutes les créatures à un état de perfection et de rectification.
C'est la motivation cachée commune qui sous-tend toutes les actions d'Hachem. Une infime partie de ce plan nous sera révélée à l'avenir, lorsque Hachem choisira d'ouvrir nos yeux.
Cependant, la plus grande partie de ce plan restera bien au-delà de notre compréhension, en raison de l'incroyable profondeur de Sa merveilleuse sagesse."

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-> Le rav 'Haïm Volozhin (Néfech ha'Haïm 2,7) dit :
"Les mondes [spirituels] endommagés par les fautes d'une personne ne retrouvent pas leur force originelle et leur véritable état de perfection tant que les pouvoirs de l'impureté n'en sont pas retirés, par le biais de la punition appropriée de l'auteur de l'infraction."

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+ Nos souffrances affaiblissent les fautes qu'on a pu faire :

-> Selon le rav Eliyahou Dessler (Mikhtav méEliyahou - vol.4) :
Une personne qui subit des souffrances souffre de "kotser roua'h" (essoufflement [de nos capacités à faire face au yétser ara]).
Cela réduit la force de ses fautes ; lorsqu'on subit des souffrances, même les fautes intentionnelles sont fondamentalement traités comme des fautes non intentionnels.

[nos souffrances nous affaiblissent tellement, que Hachem considère nos fautes avec davantage de légèreté (c'est pas pour autant qu'on doit en profiter pour fauter davantage).]

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+ Aborder nos souffrances avec la notion de réincarnation :

-> Selon la kabbala, une raison des souffrances est la notion de réincarnation des âmes (guilgoul néchamot). Cela signifie qu'une âme peut revenir dans ce monde dans un autre corps, lui offrant l'opportunité de rectifier les fautes qu'elle a pu faire dans une vie précédente.

-> Le Ram'hal (Déré'h Hachem vol.2, 3:10) explique :
"Il existe une autre cause à ce qui se passe dans ce monde :
Afin d'augmenter les chances de l'homme d'atteindre le salut, Hachem, dans Sa sagesse suprême, a fait en sorte qu'une âme puisse descendre dans le monde un certain nombre de fois différentes, dans des corps différents, et ainsi rectifier ce qu'elle a endommagé dans un temps précédent, ou achever une tâche qu'elle n'a pas réussi à faire auparavant ...

Le concept de la réincarnation des âmes comporte de nombreux détails, comment une personne est jugée pour ce qu'elle a fait dans cette vie et dans les vies précédentes, afin que tout soit conforme à un jugement vrai et honnête.
En ce qui concerne toutes ces choses, le verset dit : "Le Rocher! Ses actions sont parfaites, car toutes Ses voies sont justes" (Haazinou 32,4).
Les êtres humains, avec leur compréhension limitée, ne peuvent pas comprendre les pensées et les plans profonds d'Hachem. Mais la règle de base, comme les autres règles, nous est connue : l'une des raisons de ce qui arrive aux gens dans ce monde est la réincarnation des âmes (gilgoul néchamot), selon les règles et les jugements justes qu'Hachem a créés pour tout amener à la perfection."

-> Selon le 'Hafets 'Haïm (al haTorah - Haazinou 32,4) :
Comme on le sait, en ce qui concerne les fautes commis à l'encontre de son prochain, Yom Kippour n'expie pas tant que l'on n'a pas apaisé celui qu'on a lésé. Ainsi, si quelqu'un a blasphémé, maudit ou frappé quelqu'un et n'a pas demandé pardon avant de mourir, il ne peut pas réparer cette faute avant d'être ramené de force dans ce monde dans une réincarnation et d'apaiser la personne qu'il a blessée.
Lorsqu'une personne apprend dans le monde supérieur qu'il a été décidé qu'elle devait retourner dans ce monde inférieur, elle pleure et crie amèrement à propos de la grande faute qu'elle a commise ..

Dans ce monde, une personne se plaint parfois de son mauvais mazal, souvent pour des questions de pauvreté, de mauvaise santé ou de défaut corporel. Mais cette personne a complètement oublié que cette situation était le résultat de ses propres efforts dans le monde supérieur (demandant par exemple de ne pas avoi de richesse car c'est cela qui l'a amené à fauter dans la réincarnation d'avant) ...
Si quelqu'un savait ce qui lui est arrivé avant sa naissance, comment il a lui-même voulu être créé d'une certaine manière, alors il serait clair pour lui que les jugements d'Hachem sont vrais et justes, (par exemple) la pauvreté de la personne étant la meilleure chose pour elle (afin de se rectifier, de réussir son retour dans ce monde).

-> Le concept de réincarnation des âmes, écrit le 'Hafets 'Haïm, devrait nous indiquer que les détails de notre vie sont bien plus nombreux que ce que nous pouvons espérer comprendre. Après tout, il nous manque tellement d'informations essentielles. Nous ne pouvons savoir qu'une seule chose avec une confiance absolue : Hachem est au courant de tout, et Il agit dans notre meilleur intérêt.

Dans les mots du 'Hafets 'Haïm (Chem Olam - chap.3) :
"L'homme vient au monde pour quelques brefs instants. Pour combien d'années sommes-nous ici?
Et pourtant, nous voulons avoir une réponse à toutes nos questions : pourquoi telle personne est-elle pauvre et telle autre riche? Et toutes les questions de ce genre ...

Mais une personne ne vit que très peu de temps et n'a qu'une vision extrêmement fugace du monde, comme un voyageur qui se déplace d'un endroit à l'autre. Il ne comprend même pas sa propre âme qui réside dans son corps, qui il est, de quelle tribu il vient, ce qu'il est venu rectifier dans le monde, si c'est la première fois qu'il vient dans le monde, ou s'il est déjà venu plusieurs fois, mais qu'il n'a pas réussi à accomplir sa tâche?
[Il est écrit au nom du Arizal qu'aujourd'hui, pratiquement tous les âmes sont déjà venus ici].
Étant donné que les connaissances d'une personne sont si limitées, nous ne pouvons pas approfondir la gouvernance du monde par Hachem.
Il faut plutôt accepter ses limites et marcher avec Hachem en toute simplicité, en ayant confiance que tout ce qu'Il fait est pour le bien, car "le mal ne sort pas de la bouche d'Hachem" (Eikha 3,38)."

"Comme aux jours de votre sortie d'Egypte, Je vous ferai voir des merveilles" (Mi'ha 7,15)

-> Un pauvre gagne soudain 10 000 pièces d'or d'un seul coup. Naturellement, il en est très heureux. Par la suite, il en gagne encore 20 000, et il est également ravi. Mais comparé au sentiment de joie qu'il a éprouvé lorsqu'il était pauvre, son sentiment de joie actuel est insignifiant, car son premier gain l'a catapulté d'une pauvreté abjecte à une richesse fabuleuse.
Pour éprouver le même degré de plaisir que la première fois, il devrait gagner des centaines de milliers.

L'analogie : Hachem nous a délivrés d'Egypte, de l'esclavage, en accomplissant pour nous des miracles et des prodiges. Ce fut notre première expérience de ravissement.
Rapidement, si D. le veut, de nos jours, Il réalisera à nouveau des miracles et des merveilles pour nous.
Sur la base de l'analogie ci-dessus, si on la compare à notre expérience originale du plaisir, on pourrait supposer que le plaisir que nous éprouverons lors de notre Délivrance finale (guéoula) à venir ne sera pas du tout considéré comme un plaisir, puisque nous avons déjà expérimenté le plaisir intense de Délivrance d'Egypte.
Cependant, Hachem accomplira pour nous un nombre incalculable de miracles et de merveilles dans le futur, dépassant de loin le nombre de miracles qu'Il a accomplis au cours de la sortie d'Egypte ...

C'est ce qu'implique le verset "Comme à l'époque de votre sortie d'Egypte, je lui ferai voir des prodiges."
Même en comparaison avec le plaisir originel d'être délivré d'Égypte, notre expérience future du plaisir avec la Délivrance de cet exil final sera un véritable plaisir, parce que dans la Délivrance future : "Je vous ferai voir des merveilles [innombrables]".
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Pessa'h ]

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[éventuellement, cela peut être une des raisons de se rappeler quotidiennement de la sortie d'Egypte, dont la traversée de la mer Rouge, et avec beaucoup de détails lors du Séder de Pessa'h. En effet, plus on se rappelle de ces miracles, plus Hachem aura besoin de nous en faire des encore plus énormes et nombreux lors de la guéoula finale. ]

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+ Miracles et émouna :

-> Nos Sages (Mékhilta déRabbi Yichmael Béchala'h & Béra'hot 12b) disent que dans la rédemption future et finale, nous connaîtrons des miracles qui dépasseront même ceux que nous avons connus en Égypte.
Nous pourrions donc supposer que même les réchaïm se repentiront à cette époque. Cependant, le rav de Brisk a dit au rav Moché Sternbuch que ce n'est pas le cas. Il a expliqué que seuls ceux qui contemplent constamment les merveilles d'Hachem seront capables de reconnaître qu'Il est le Créateur et Celui qui accomplit les miracles, parce que le mauvais penchant agit en tandem avec les miracles, et qu'un effort est nécessaire de notre part pour le surmonter.

Même les miracles dévoilés ne sont pas une recette automatique pour la foi, s'ils ne sont pas précédés d'un niveau de foi intensifié.
Le rav Sternbuch se trouvait un jour avec le rav de Brisk lorsqu'un visiteur américain est entré et a dit : "Nous vivons dans une génération de hester panim (de dissimulation de la Présence Divine). Si seulement Hachem nous montrait des miracles ouverts, la nation entière se repentirait et deviendrait pratiquante".
Le rav de Brisk a répondu que quelqu'un qui vit sa vie conformément aux désirs de son cœur continuera à vivre ainsi même s'il est témoin de miracles (même ceux accompagnant la venue du machia'h!).
Seule une personne qui n'est pas têtue ou pleine de désirs (égo, matérialité) sera en mesure de contempler les événements correctement et de reconnaître la main d'Hachem et Ses grandes miséricordes.

C'est pourquoi nous devons nous préparer à la venue de machia'h en travaillant nos midot et en contemplant les actions d'Hachem afin d'atteindre la vraie foi.

Le rav de Brisk a ajouté que les gens pensent que lorsque machia'h viendra, tout le monde deviendra juste du jour au lendemain, mais ce n'est pas le cas. Nous devons nous préparer à la venue de machia'h en nous connectant complètement à Hachem.
Sans ce lien, il sera difficile de se dissocier entièrement des pensées hérétiques, même une fois que machia'h sera venu.

[ En ce sens, par exemple] au lieu de nous concentrer sur les miracles, nous devrions nous concentrer sur l'œuvre d'Hachem dans la nature elle-même si nous voulons atteindre la foi.
Plus nous reconnaissons les "miracles cachés" du Créateur inhérents à la "nature", et Sa Providence divine directe dans notre vie quotidienne, plus nous atteindrons une véritable émouna inébranlable.

Un jour, quelqu'un a parlé avec enthousiasme au rav de Brisk de la possibilité de faire des appels téléphoniques longue distance vers des endroits éloignés dans le monde entier (ce qui était une innovation à l'époque).
Le rav de Brisk répondit qu'il était lui-même stupéfait par le fait que cette personne se tenait devant lui et qu'il pouvait l'entendre. Ce n'était pas moins étonnant que le téléphone.
Même si les gens sont généralement plus impressionnés par les innovations, le fait d'avoir des sens (ex: voir, entendre) qui fonctionnent correctement n'est pas moins miraculeux que n'importe quelle invention moderne. [surtout qu'en se focalisant sur les innovations modernes, on renforce l'idée que l'homme est fort et n'a pas tant besoin d'Hachem. ]
Le rav de Brisk a eu la chance d'atteindre le niveau où il a vécu en réalisant concrètement que la nature n'existe pas et que tout est déterminé par le décret Divin.

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+ Bonus :

-> Il peut être intéressant de constater une similitude entre la génération de la sortie d'Egypte et celle de la guéoula. Il ne faut pas négliger l'incroyable niveau qu'elle a pu obtenir suite au processus de libération d'Egypte.

-> Prise au pied de la lettre, la déclaration de Rabbi Akiva selon laquelle "la génération du désert n'a aucune part dans le monde à Venir" est vraiment déconcertante, comme le note la guémara ( Sanhédrin 108a) elle-même immédiatement après avoir cité cette déclaration.
Selon le rabbi de Berditchev l'explication est que la génération élevée qui a quitté l'Égypte, ayant fait l'expérience des miracles d'Hachem et du don de la Torah, ne connaîtra pas de véritable nouveauté avec l'arrivée de machia'h.
Ceci est conforme à l'enseignement du Maguid de Mézéritch selon lequel "les gens de la génération du désert (celle qui a quitté l'Egypte) n'ont aucune part dans le monde à Venir, mais ils ont une part dans des mondes plus élevés que ce monde". En d'autres termes, ils sont si élevés qu'ils ne peuvent apprécier pleinement que les niveaux qui transcendent le monde à Venir.

-> Dans les mots du rabbi Lévi Its'hak de Berditchev (Kédouchat Lévi - Shavouot) :
"La raison pour laquelle le peuple juif aspire à l'ère messianique n'est pas le plaisir physique anticipé, à D. ne plaise, ni la détente, ni l'abondance de luxe matériel.
La raison principale est notre désir de comprendre la grandeur d'Hachem. Dans ce monde, des efforts considérables sont nécessaires pour comprendre un minimum de Sa grandeur. Mais à l'ère messianique, nous atteindrons une compréhension infinie et illimitée.

La génération du désert avait été témoin de miracles lors de la traversée de la mer Rouge ; elle y avait vu la grandeur de D., comme l'affirment les Sages : "Une simple servante a vu à la mer Rouge ce que les prophètes Yéchayahou et Yé'hezkel n'ont pas vu" (Mékhilta - Béchala'h chira 3), et a proclamé : "Voici mon Dieu, et je le glorifierai" (Béchala'h 15,3).
Peu après, ils se sont trouvés sur le mont Sinaï, où ils ont également contemplé la grandeur illimitée de D.
La génération du désert ayant tout vu, il ne lui restait plus rien à saisir dans le monde à Venir. (Shné Lou'hot haBri sur Vaét'hanan 5,21-22).

Comme nous l'avons mentionné précédemment, la raison principale pour laquelle nous attendons et anticipons la venue de machia'h n'est pas due aux plaisirs physiques, mais plutôt pour atteindre une compréhension de la grandeur infinie de D., comme le dit le verse : "Le monde sera rempli de la connaissance de D." (Yéchayahou 11,9).
Or, lorsque quelqu'un attend une chose qu'elle désire atteindre, mais qu'elle n'a pas la moindre idée de ce qu'est cette chose, car elle ne l'a jamais atteinte auparavant, elle ne l'attend que dans une mesure limitée, dans la mesure où elle n'a jamais fait l'expérience de cette bonté.
Mais si elle a déjà fait l'expérience de ce plaisir, elle le connaît et l'attend donc avec beaucoup plus d'impatience.

Par conséquent, nous attendons et anticipons la venue de machia'h parce que nous voulons comprendre la grandeur de D., car c'est là notre plaisir premier, comme le dit le verset susmentionné : "Le monde sera rempli de la connaissance de D."
D'où vient donc que nous ayons une idée du plaisir futur que nous éprouverons à servir Hachem, pour nous permettre d'attendre et d'anticiper véritablement l'arrivée de machia'h?
C'est grâce à notre compréhension similaire de D. au mont Sinaï, lorsque la Torah a été donnée. "

Plus les juifs continuent de réaliser la volonté d'Hachem, plus Hachem se "couronne" de fierté à leur égard, les comblant de plus en plus de bontés.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Pessa'h (n°3) ]

A l'avenir, Hachem parlera avec chaque juif, comme le dit le verset : "Vos fils et vos filles prophétiseront" (Yoel 3,1).
[midrach Tan'houma Mikets 2]

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[selon le rabbi de Berditchev (Chémini 11,1-2), de même que Moché a refusé d'être nourri par du lait d'une égyptienne, car il était destiné à la prophétie en tant que messager de la Chékhina, alors de même chaque juif doit être vigilant à la pureté de sa bouche, car elle sera ce qui nous permettra de parler avec Hachem. ]

Lorsqu'une personne croit avec une foi totale que Hachem, est notre Père, et qu'Il se réjouit d'accorder de la bonté à Sa nation Israël, puisqu'Il est capable d'accorder de la bonté à tous les mondes, alors une telle personne ne manquera de rien.
Chaque fois qu'elle demande à Hachem d'avoir pitié de sa nation, Il répondra certainement à sa demande.
[ D. récompensera la émouna (foi) implicite de la personne en Lui en exauçant ses demandes. ]

... Mais si une personne n'y croit pas implicitement, elle sera démunie car elle n'aura pas réussi à éveiller le désir d'Hachem de nous accorder la bonté.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Pessa'h ]

Les bénéfices de nos souffrances (4e partie)

+++ Les bénéfices de nos souffrances (4e partie) :

+ Les souffrances nous poussent à se tourner à D. en prières :

-> Le rav Yé'hezkel Levenstein (Ohr Yé'hezkel - Darké Avoda) enseigne :
"Le midrach (Yalkout Chimoni - Toldot 110) dit : "Pourquoi les Patriarches [et Matriarches] n'ont-ils pas pu avoir d'enfants? Parce qu'Hachem désire les prières des tsadikim".

En fait, les Richonim s'interrogent sur le concept même de la prière. La prière peut-elle réellement faire changer l'avis d'Hachem?
Et comment pouvons-nous faire la prière et essayer de changer la volonté d'Hachem, ne devons-nous pas accepter avec amour tout ce qu'Il nous impose, car "tout ce qu'Hachem fait est pour le bien" (guémara Béra'hot 60b) ?
[...]

Or, Hachem est bon et accorde la bonté à tous ; c'est pourquoi Il désire que l'homme grandisse, se renforce et atteigne la perfection. Lorsqu'une personne est dans la souffrance et l'inquiétude, sa prière et ses cris à Hachem sont plus puissants que lorsque sa vie est tranquille. Ainsi, Hachem donne à une personne l'opportunité de produire une prière authentique et qui vient du plus profond de son cœur, afin que la personne grandisse à travers sa prière.
C'est ce que veulent dire nos Sages lorsqu'ils affirment qu'Hachem a rendu les Patriarches [et Matriarches] stériles parce qu'Il désire les prières des tsadikim ...

Lorsqu'une personne se trouve dans une situation difficile et qu'elle prie, sa prière jaillit des profondeurs de son cœur, et elle grandit et devient plus forte.
Il s'agit en fait d'un verset explicite : Hachem châtie celui qu'Il aime" (Michlé 3,12). Lorsqu'Hachem aime quelqu'un et qu'Il désire sa perfection, Il lui apporte souffrance et réprimande. Cela lui permettra de crier à Hachem avec un cœur brisé, lui donnant une force et une croissance spirituelles, et cela lui permettra d'avancer vers de nouveaux niveaux de spiritualité fondamentalement plus élevés.

Car l'essence de la prière est de changer une personne et de l'amener sur un terrain nouveau et inexploré.
La prière n'est pas simplement la récitation de textes ; son but est de transformer une personne et de l'aider à s'élever d'un niveau à l'autre.
Bien qu'il ait été décrété à l'origine que la personne devait endurer une certaine épreuve, c'était à l'époque, avant la prière.
Aujourd'hui, après que sa condition spirituelle se soit améliorée, la personne se trouve dans une nouvelle situation, et elle peut espérer qu'Hachem l'aidera et la sauvera. Ce n'est pas que la volonté d'Hachem ait changé, mais plutôt que le décret initial ne concernait que la personne dans son état spirituel antérieur ...

Le but de la prière est donc clair. La prière ne permet absolument pas de "changer l'esprit d'Hachem", c'est la stature spirituelle de la personne qui fait la prière qui est modifiée.
Après la prière, ayant subi une transformation spirituelle, elle est une nouvelle personne, à laquelle le décret original ne s'applique pas ...

Toute prière est une reconnaissance de la grandeur d'Hachem ; plus la prière est puissante et authentique, plus la personne en sortira grandie.
Les souffrances doivent également être comprises dans cette optique. Leur but est de nous éveiller et de nous renforcer ... Le but de la souffrance que nous éprouvons est de nous inciter à nous engager dans une téchouva complète ...
Il convient d'ajouter que cela s'applique également au peuple juif dans son ensemble. Toutes les relations d'Hachem avec la nation juive suivent ce chemin ; Hachem désire élever le peuple juif au plus haut niveau, et le chemin de la croissance passe uniquement par ces voies [la prière et la téchouva]...

Lorsqu'Hachem aime une personne, Il lui donne des souffrances et des circonstances défavorables afin qu'elle fasse une prière [sincère] ..."

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-> Selon le rav 'Haïm Chmoulévitz (Si'hot Moussar - 101) :
"Lorsqu'un individu ou un groupe de personnes souffre, il a la mitsva de prier abondamment et d'implorer le Créateur, dans l'espoir qu'Hachem écoutera leurs cris et les sauvera de la calamité.
Dans de tels cas, la situation difficile est la raison de la prière ; en raison de leurs difficultés, les gens ont prié Hachem, qui les a écoutés et les a sauvés.

Parfois, cependant, c'est le contraire qui se produit : la prière est la cause de la souffrance, c'est-à-dire que si Hachem a envoyé la difficulté, c'est parce qu'Il voulait entendre la prière. Et cela devrait nous enseigner la valeur et la grandeur considérables de la prière, qu'Hachem la désire tellement qu'Il est prêt à placer quelqu'un dans une situation douloureuse simplement pour entendre ses cris de prière!
[...]

Nous voyons que la situation difficile dans laquelle se trouvait le peuple juif [en Egypte] lorsqu'il se trouvait au bord de la mer Rouge n'était due qu'à la douceur de ses cris vers Hachem...
[le midrach (Chémot rabba 21,5), nous rapporte que le peuple juif est arrivé à la mer Rouge avec d'un côté une mer très agitée, et de l'autre des égyptiens surarmés, et tout cela pour qu'ils n'est plus qu'une option : crier à Hachem. Le midrach demande : Pourquoi Hachem a-t-il orchestré une telle situation? Car Il désire nos prières.
Le 'Hazon Ich répondait à ceux qui avec des difficultés : "Cela signifie que [papa] Hachem [qui t'aime] a très envie de t'écouter!" ]

Le peuple juif a été créé [au moment de la sortie d'Egypte] ; Hachem a organisé les événements de manière à ce qu'ils trouvent Sa faveur grâce à la prière.
Il en a été de même lorsqu'il s'est agi d'établir les fondations du peuple juif par nos Patriarches et Matriarches. Hachem s'est arrangé pour qu'ils aient besoin de trouver Sa faveur par le biais de la prière. Comme nous le dit la guémara (Yébamot 64a) : "Pourquoi nos Patriarches étaient-ils stériles? Parce qu'Hachem désire les prières des tsadikim".
Le midrach (Chir haChirim - chap.2 14,8) contient une déclaration similaire : "Pourquoi les Matriarches étaient-elles stériles? Parce qu'Hachem voulait les entendre Lui parler".

Le secret de la grandeur et de la préciosité de la prières réside dans le fait qu'à travers la prière, une personne reconnaît de plus en plus qu' "il n'y a rien d'autre que Lui", qu'aucune puissance au monde n'est capable d'apporter un soulagement autre qu'Hachem lui-même, à Qui la personne prie et fait ses demandes.
Et plus on acquiert cette reconnaissance, plus on peut être assuré que notre prière sera acceptée et que nos demandes seront exaucées."

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+ Les souffrances nous amène à la téchouva :

-> Selon le Ram'hal (Dére'h Hachem - vol.2 - 3,5) :
"Il est possible qu'une personne soit un tsadik ayant commis certaines fautes, ou un bénoni, dont les mérites et les fautes se valent, et qu'il soit décrété qu'elle soit inspirée pour faire téchouva.
Cette personne recevra des souffrances du Ciel pour l'inciter à prêter attention à ses actes et à les examiner. Mais il ne s'agit pas des "souffrances d'expiation", dont la fonction est de nettoyer une personne de ses fautes dans ce monde ; il s'agit plutôt de "souffrances d'inspiration", pour motiver une personne à faire téchouva.
En vérité, les punitions n'ont été créées qu'en dernier recours, lorsqu'une personne ne parvient pas à faire téchouva. Ce qu'Hachem désire vraiment, c'est que la personne ne commette pas de faute en premier lieu, et si elle le fait, qu'elle fasse téchouva.
Si, toutefois, elle ne parvient pas à faire téchouva, elle doit alors subir une punition pour éviter d'être complètement détruite.

Une personne reçoit donc d'abord des souffrances [ "d'inspiration"] qui l'incitent à faire téchouva ; si elle ne le fait pas, elle doit subir des souffrances d'expiation.
C'est ce que veut dire Eliyahou lorsqu'il dit : " Il leur ouvre les oreilles au châtiment et leur dit qu'ils doivent se repentir de leurs fautes" (Iyov 36,10)."

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-> Le rav Avraham Grodzinski (Torat Avraham) nous enseigne :
"L'idée que l'on doit se réjouir de ses souffrance ne s'applique pas seulement à des individus individuellement ; cela a été dit à tout le peuple juif.
La michna (Béra'hot 54a) dit explicitement : "Une personne doit rendre grâce pour les difficultés tout comme elle le fait pour la bonne fortune".
La guémara (Béra'hot 60b) explique cela comme signifiant qu'on doit "accepter les souffrances avec joie".
Lorsqu'une personne souffre, on attend d'elle qu'elle ressente le même bonheur/joie que celui qu'elle éprouverait en cas de bonne fortune. Les deux moyens d'atteindre ce bonheur sont de prendre conscience de 2 vérités, l'une physique/matérielle (limitée et temporaire) et l'autre spirituelle (éternelle et infinie) ...

La deuxième, la vérité spirituelle qu'une personne doit reconnaître pour atteindre la joie [dans la souffrance] est le fait qu'Hachem l'aime, comme le dit le verset : "car Hachem châtie celui qu'Il aime" (Michlé 3,12). Si Hachem ne continuait pas à aimer une personne même après qu'elle ait fauté, Il ne l'affligerait pas, mais la laisserait simplement périr dans son état de faute, à D. ne plaise.
Comme nous l'ont dit nos Sages (michna Sanhédrin 46a) : "lorsqu'un juif, même un juif racha, souffre, Hachem lui-même souffre (avec lui), s'exclamant pour ainsi dire : "J'ai mal à la tête! Mon bras me fait mal!". Pourtant, en raison de Son grand amour même pour le racha, Hachem est prêt à endurer cette douleur en lui envoyant des souffrances, afin de le sauver de ses fautes.
Peut-être que, par sa souffrance, le racha fera téchouva et méritera la vie éternelle ...

Ces punitions viennent de l'amour d'Hachem pour un fils, car les souffrances sont la dernière option pour inspirer une personne à faire téchouva. Si une personne était inspirée pour faire téchouva en étudiant la Torah ou en se faisant réprimander sans souffrir, Hachem ne lui enverrait pas ces messagers de souffrance, comme le dit Rabbénou Yona (Chaaré Téchouva 2,11)."

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-> Selon le rav Eliyahou Lopian (Lev Eliyahou - Nitsavim) :
"Toute personne réfléchie sait qu'Hachem ne punit pas une personne par désir de vengeance ...
Au contraire, toute souffrance est pour le bien de la personne. Le mot "yissourim" (souffrance) vient de la même racine que "moussar" (châtiment).
En effet, grâce aux yissourim, aux souffrances, son cœur est brisé et elle est prête à faire téchouva, comme le dit le verset : "Les sacrifices préférés d'Hachem sont un esprit brisé ; un cœur brisé et écrasé, Hachem, Tu ne le rejetteras pas" (Téhilim 51,19).

Le Gaon de Vilna a comparé cela à une personne qui souhaite semer un champ pour produire des récoltes. Il doit d'abord labourer le champ, briser la terre dure en mottes et les retourner. Sinon, il est impossible pour la graine de pénétrer dans le sol.
Il en va de même pour le cœur humain. Les souffrances sont ce qui "laboure" le cœur d'une personne, l'adoucissant et le rendant "brisé et écrasé". C'est alors que les graines de l'inspiration peuvent prendre racine et germer, produisant le fruit de la téchouva."

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+ Les souffrances permettent d'obtenir davantage de spiritualité :

-> "Rabbi Chimon bar Yo'haï dit : Hachem a donné 3 cadeaux spéciaux au peuple juif, et tous ont été donnés par l'intermédiaire des souffrances : la Torah, la terre d'Israël et le monde à Venir (olam aba)" (guémara Béra'hot 5a).

=> Pourquoi ces 3 choses en particulier ont été données par le biais de souffrances?

Le Maharal (Déré'h 'Haïm - Introduction) explique :
- la terre d'Israël = la terre Sainte ; son sol même est spirituellement déconnecté des autres terres, et il se situe sur un plan intellectuel supérieur. Sinon, son air ne rendrait pas plus sage que celui des autres pays (voir guémara Baba Batra 158b) ; il ne serait pas non plus particulièrement adapté à la prophétie.
- la Torah = qui est la sagesse d'Hachem, n'a pas de caractère physique (ce n'est que spiritualité, Divinité).
- cela est d'autant plus vrai dans le monde à Venir, où l'on ne mange pas et où l'on ne boit pas, où l'on est entièrement séparé de l'aspect physique/matériel.

C'est pourquoi ces 3 choses sont appelées "cadeaux", car les cadeaux sont des choses auxquelles le bénéficiaire ne peut prétendre, mais qui lui sont accordées par quelqu'un d'autre.
De même, parce que l'être humain a un corps physique, il n'a aucun droit à ces choses, qui sont de nature spirituelle et déconnectées de la matérialité.
C'est pourquoi ces trois choses n'ont été données que par l'intermédiaire des souffrances, qui diminuent la matérialité du corps d'une personne, la rendant ainsi capable de recevoir ces choses saintes et spéciales.

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-> Ailleurs, le Maharal (Déré'h 'Haïm 6,6) écrit :
Lorsqu'une personne se voit infliger des souffrances, elle devient apte à recevoir la Torah.
C'est ce que nos Sages (Béra'hot 5a) disent : "Hachem a donné 3 cadeaux spéciaux au peuple juif, et tous ont été donnés par des souffrances : la Torah, la terre d'Israël et le monde à Venir.
La Torah, comme il est dit : "Heureuse la personne qu'Hachem châtie, à qui tu enseignes Ta Torah" (Téhilim 94,12).
Cela est dû au fait que la Torah est sagesse et intelligence, ce qui n'est pas physique ; par conséquent, une personne ne peut atteindre ce niveau sans réduire son attache à la matérialité.
Cela est possible grâce aux souffrances, qui diminuent la matérialité d'une personne et lui permettent d'atteindre le niveau de spiritualité requis.
C'est pourquoi la Michna (Pirké Avot 6,6) affirme que "l'acceptation de la souffrance" est l'un des moyens d'acquérir la Torah, car celui qui accepte la souffrance est prêt à réduire l'aspect physique de son corps, qui est un défaut qui l'empêche de recevoir la Torah.

Les souffrances sont capables d'éliminer ce défaut, comme le dit la guémara (Béra'hot 5a) :
"Reich Lakich dit : Le mot 'brit' (alliance) est mentionné avec du sel (Kora'h 18,9) avec des souffrances ... et le mot brit est également mentionné les souffrances (Ki Tavo 28,69) ... De même que le mot 'brit' mentionné avec le sel implique que le sel purifie la viande, de même la brit mentionnée avec les souffrances indique que les souffrances purifient une personne de ses fautes."

Cela signifie que, tout comme le sel purifie la viande, la souffrance purifie le corps d'une personne, le perfectionne et lui permet de recevoir la Torah non physique.
[ainsi, la souffrance permet d'accueillir en nous davantage de spiritualité. ]

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-> Enfin, on peut rapporter l'enseignement du Maharal (Nétivot Olam - Nétiv haYissourim - chap.3) suivant :
Rabbi Akiva a dit : "Les souffrances sont précieuses" (guémara Béra'hot 5a).

Les souffrances sont si précieuses car ... elles nettoient et purifient l'âme d'une personne et la débarrassent de sa contamination/impureté (de ses fautes), ce qui permet à une personne de s'éloigner de la matérialité.
Ce niveau est plus élevé que tous les autres, car une telle personne ... devient un ben Olam Haba (monde à Venir).

La Torah est toujours fraîche et nouvelle

+ La Torah est toujours fraîche et nouvelle :

-> Lorsqu'une personne investit toute son énergie dans l'étude de la Torah, elle trouvera toujours une nouvelle excitation et un nouvel intérêt pour la Torah.
En ce sens la guémara (Erouvin54b) affirme : "Les paroles de la Torah sont chères à ceux qui les étudient à chaque instant, comme elles l'étaient au tout premier moment. Elles sont comparées au sein d'une mère. De même qu'un nourrisson trouve un nouveau lait chaque fois qu'il tète, de même l'érudit en Torah trouve un nouveau sens chaque fois qu'il étudie".

La Torah ne vieillit jamais, puisqu'elle se renouvelle constamment.
En un sens, cela s'applique même à Hachem, comme l'écrit le midrach (Béréchit rabba 49,2) : "Il n'y a pas de jour où Hachem ne développe pas de nouvelles idées de Torah dans le Beit Din du Ciel."
Pour cette raison, nous récitons les bénédictions sur l'étude de la Torah au présent, "noten haTorah", par opposition au passé, "natan haTorah". Le don de la Torah est un processus continu, qui se renouvelle chaque jour.

-> Dans le monde physique/matériel, rien n'est nouveau, comme l'a dit le roi Shlomo : "Il n'y a rien de nouveau sous le soleil" (Kohélet 1,9). La Torah, cependant, est au-dessus du soleil. Elle est toujours nouvelle.
En effet, selon la guémara (Shabbath 30b) : "Quel bénéfice l'homme tire-t-il de tous ses travaux sous le soleil?" (Kohélet 1,3). Il n'a aucun bénéfice de ses efforts sous le soleil, mais il bénéficie de ses efforts dans la Torah, qui ont précédé le soleil".

Le Bat Ayin ('Hanoucca) écrit qu'il n'y a pas de renouvellement constant "sous le soleil", mais qu'il y a un renouvellement constant dans la Torah.
Le Zohar (Introduction 5a) commente que le verset : "Comme les nouveaux Cieux et la nouvelle Terre que Je fais" (Yéchayahou 66,22), est écrit au présent, pour nous enseigner qu'Hachem crée constamment un nouveau Ciel et une nouvelle Terre à travers les nouvelles connaissances de la Torah que le peuple juif développe. La Torah étant au-dessus du soleil, le monde entier peut être renouvelé par la Torah.

"Comme des jardins le long d'un fleuve, comme des tentes dressées par Hachem" (Balak 24,6).
Pourquoi ce verset mentionne-t-il les fleuves à côté des tentes? Tout comme les fleuves font passer une personne de l'impureté à la pureté (lorsqu'elle s'y immerge), les tentes (dans lesquelles on étudie la Torah) font passer une personne de la culpabilité (de nos fautes) au mérite".
[guémara Béra'hot 16a]

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[ nos Sages Sages comparent la Torah à de l'eau : "les mots de la Torah sont comparés à de l'eau" (nimchélou divré Torah lamayim - guémara Taanis 7a).
de même : "l’eau ne fait référence qu’à la Torah" - guémara Avoda Zara 5b - én mayim ella Torah. ]

En refusant la Torah, les nations et les anges ont donné leur part aux juifs

+ En refusant la Torah, les nations et les anges ont donné leur part aux juifs :

-> Avant de donner la Torah aux Bné Israël, Hachem l'a d'abord proposée aux autres nations.
Le Sfat Emet explique que chaque nation s'est vu attribuer une part de la Torah, qui est la source de leur force vitale. Puisque la Torah est la force vitale de toutes les créations, chacune doit avoir une part dans la Torah. Sinon, elle ne pourrait pas exister.
Il est évident que la part attribuée aux nations était inférieure à celle des Bné Israël, mais elles avaient tout de même leur part. Ce n'est que lorsqu'elles ont refusé d'accepter la Torah que leur part a été donnée aux Bné Israël.

Le Sfat Emet ('Houkat 5660) écrit : "Lorsque les Bné Israël reçurent la Torah, ils ont extrait les saintes étincelles des nations du monde ... La portion et l'emprise [propres] aux 70 nations sur la Torah ... Tout cela a été donné aux Bné Israël".

Ailleurs, le Sfat Emet (Béréchit 5636) enseigne : "Nos Sages nous disent qu'avant qu'Hachem ne donne la Torah aux Bné Israël, Il l'a d'abord offerte aux descendants d'Essav et de Yichmael .... Il aurait certainement été impossible de leur donner la Torah de la même manière qu'elle nous a été donnée. Au contraire, la Torah peut atteindre des niveaux infiniment bas tout comme elle peut atteindre des niveaux infiniment hauts. Après que les nations ont refusé la Torah, Hachem nous l'a donnée à tous les niveaux, même ceux qui auraient été appropriés pour les nations"."

-> De même que les autres nations avaient une part de la Torah qui leur était destinée, les anges en avaient aussi une. C'est pourquoi les anges se sont disputés avec Moché lorsqu'il est monté au Ciel pour réclamer la Torah (voir Shabbath 88b).
La Torah est la force vitale de toute la création, depuis les profondeurs de la Terre jusqu'aux plus hauts sommets du Ciel, y compris les anges eux-mêmes. Les anges voulaient garder pour eux les aspects les plus sublimes de la Torah, qui correspondent aux anges célestes.
Cependant, dans le grand amour d'Hachem pour les Bné Israël, Il nous a accordé la Torah entière et ne nous a rien refusé.
Tout comme, Il nous a donné les portions des autres nations, Hachem nous a également donné les parts dans la Torah des anges.

Selon le midrach Tan'houma Yachan (Yitro 14) : "Lorsque Hachem est venu au mont Sinaï, Il a amené avec lui les plus beaux et les plus louables des anges."
[éventuellement, les anges les plus élevés sont venus pour témoigner de la grandeur de la Torah, et du fait qu'Hachem nous l'a donnée à 100%, n'en laissant aucun aspect (même les plus élevés) aux anges, ce qui témoigne de l'amour et de la confiance d'Hachem pour chaque juif!). ]

Rabbi David Abou'hatséra dit :
Les anges ont participé au don de la Torah sur le mont Sinaï, donnant de la force aux Bné Israël (ex: à chaque parole de D., les juifs étaient poussés en arrière de 12 mil (environ 14 kilomètres) [et ils mourraient], et les anges nous ont aidé à revenir et à ressusciter - guémara Shabbath 88b).
Tout cela afin qu'ils puissent avoir une sorte d'attachement aux Bné Israël, et donc être attachés à la sainte Torah.
Lorsque nous nous sommes tenus au mont Sinaï, chaque juif avait un ange qui se tenait à sa droite pour le soutenir. Puis, lorsque nous avons dit : "naassé vé'nichma", 2 anges sont descendus pour chaque juif, afin de placer sur sa tête une couronne pour naassé et une autre pour nichma. (Shabbath 88a)
A ce moment-là, les Bné Israël ont été élevés au niveau spirituel des anges, en accomplissement du verset : " J'ai dit : Vous êtes comme des anges" (Téhilim 82,6 - Sifri Haazinou 230).
Tout ceci était le résultat de la purification de leurs corps physiques, alors qu'ils se préparaient à recevoir la sainte Torah d'Hachem.

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-> Autre explication sur ce qu'aurait reçu les nations en acceptant la Torah :
Le midrach (Béréchit rabba 8,2) nous apprend que 2 000 ans avant la création du monde, Hachem se réjouissait déjà de la Torah. Les Bné Israël sont mentionnés à d'innombrables reprises dans la Torah : "Parlez aux Bné Israël", "Commandez aux Bné Israël", ...
=> Ainsi, avant même la création du monde, la Torah était clairement destinée aux Bnei Yisraël. Comment aurait-elle pu être donnée aux autres nations?

Pour répondre à cette question, Rabbi Yaakov Abou'hatséra propose une nouvelle interprétation, selon laquelle Hachem n'avait pas vraiment l'intention de donner la Torah entière aux autres nations. La Torah, dans son intégralité, n'était destinée qu'aux Bnei Yisrael avant la création du monde.
Au contraire, Hachem est allé de nation en nation pour leur offrir les 7 mitsvot de Noa'h, qu'elles avaient rejetées et qu'elles avaient maintenant la possibilité d'accepter à nouveau.
Si elles acceptaient, elles seraient récompensées dans ce monde et dans l'autre, comme si elles avaient accompli toute la Torah.