Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Lorsqu'une personne est honorée, qu'on lui témoigne de l'estime ou qu'elle est servie par d'autres, elle doit se retirer complètement de l'image.
Elle doit se rendre compte que les gens l'honorent parce qu'ils pensent qu'il s'agit d'une mitsva et qu'il n'est rien de plus qu'un loulav ou un etrog, un objet que d'autres utilisent pour accomplir une mitsva.
[rabbi Tsvi Elimélé'h de Dinov - Agra déPirka]

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-> Si l'on vous témoigne des honneurs, n'en tirez pas de satisfaction. Au contraire, dirigez-les vers Hachem, comme il est écrit : "Rendez gloire à D., votre Seigneur" (Yirmiyahou 13,16) .
[rabbi Tsvi de Nadvorna - Alfa Beta déRabbi Tsvi]

-> Lorsqu'une personne est honorée par une autre, elle doit se rendre compte que la personne qui l'honore se considère comme inférieure à elle. Or, si cette personne est vraiment inférieure à lui, pourquoi devrait-on s'enorgueillir de l'honneur qu'elle lui fait?
[rabbi Pin'has de Koritz - Midrach Pin'has]

Lorsqu'une personne a une véritable confiance en Hachem, l'Aattribut de Rigueur ne pourra pas lui nuire, même si plusieurs décrets sévères étaient émis à son encontre.
[Baal Chem Tov - Kéter Chem Tov]

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-> Lorsqu'une personne est destinée à recevoir un bien véritable, elle est d'abord confrontée à une situation douloureuse, à un test ou à une souffrance.
S'il les accepte avec amour et résiste à l'épreuve, il sera digne de recevoir le bien qui lui est destiné.
Parfois, Hachem est généreux avec une personne, et au lieu de la soumettre à une épreuve ou à une souffrance, il l'échange contre la honte à subir à travers les insultes d'un autre.
S'il supporte ces insultes sans réagir, en réalisant que tout vient de D., il sera jugé digne de recevoir cette bonté.
[Yéchouat Israël - Sidour]

Lorsque l'on se sent tellement accablé que l'on ne peut même pas faire le plus petit pas vers la croissance [spirituelle], il est nécessaire de s'élever grâce au trait d'un orgueil de sainteté.
Il faut se regarder de manière entièrement positive et trouver les bonnes qualités dans tous ses défauts.
[rav Avraham Kook - Midot haRayah - gaava 26]

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-> Tout comme le regret dans le cœur de l'homme est une chose positive, l'encouragement est également absolument essentiel, afin de lui permettre de servir Hachem dans la Torah et la avoda avec un esprit clair.
[rav Avraham Kook - Orot haTéchouva 14:13]

Dans une situation [où un juif est submergé par le doute, en crise de émouna], il faut crier à notre Père qui est aux cieux, en poussant un cri puissant du plus profond de son cœur.
Hachem entendra alors sa voix et se tournera vers son cri. Il est possible que cela entraîne l'échec et l'annulation de toutes ses questions et de tous ses obstacles.
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan]

-> Par ces mots, rabbi Na'hman nous enseigne une chose étonnante.
Lorsqu'une personne est confrontée à des questions et à des doutes qui rongent sa foi, au lieu de chercher à y répondre directement par une clarification philosophique ou en se renforçant dans la religion, elle doit simplement crier du plus profond de son cœur.
Lorsqu'un juif crie vers le D. même auquel il a du mal à croire, cette expression active l'amour caché et la foi dissimulée latents au cœur même de l'âme juive de la manière la plus merveilleuse qui soit.

C'est peut-être ce que nos Sages (guémara Béra'hot 5a) veulent dire en nous enseignant dans le feu d'une bataille avec le yétser ara, un juif doit réciter la lecture du Shéma.
À ce moment-là, le juif doit s'éloigner des calculs philosophiques et exprimer simplement sa foi en Hachem et en l'importance primordiale d'adhérer à Sa volonté. Le fait de permettre à la foi simple de s'épanouir est la seule façon pour l'intellect de sortir victorieux.

Face au défi de la foi, la réponse juive consiste à fermer nos yeux physiques à l'écran de fumée extérieur et à ouvrir nos yeux intérieurs, spirituels. [à l'image de la main devant les yeux du Shéma]
Cela nous permet de percevoir la conscience intuitive de la lumière d'Hachem qui brille à travers les prismes de nos nombreux souvenirs conscients et subconscients de contact avec Sa présence, tous enracinés dans le baiser constant entre la création et le Créateur qui fait naître toute l'existence, à chaque instant.
[rav Yaakov Klein]

+ "Ta fidélité (émouna) rayonne autour de toi" (vé'émounaté'ha shévivoté'ha - וֶאֱמוּנָתְךָ, סְבִיבוֹתֶיךָ - Téhilim 89,9).

Selon le rabbi Moché de Kobrin :
Cela peut se traduire par : "Lorsque l'on a de la émouna, Hachem nous enlace."
Mais également par : "Avoir de la émouna, c'est enlacer Hachem".
[Rabbi Moché de Kobrin]

-> On doit toujours être heureux.
On doit croire et être conscient que la présence divine est avec nous et nous protège.
[Par notre émouna] nous regardons en quelque sorte le Créateur et le Créateur nous regarde.
[Baal Chem Tov - Tavaat haRivach]

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-> "La foi est le canal de toutes les bontés et de toutes les bénédictions [d'Hachem]"
[rabbi Na'hman de Breslev - Si'hot haRan 261]

[Hachem veut tant nous donner, mais pour cela nous devons agir (ex: prier, avoir de la émouna).]

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-> Le Créateur peut faire tout ce qu'il désire. S'il le désire, il peut détruire tous les mondes et les recréer en un instant. C'est en lui que s'enracinent tous les bienfaits et tous les maux du monde.
Par conséquent, c'est en Lui seul que nous devons avoir confiance et c'est Lui seul que nous devons craindre.
[Baal Chem Tov - Tavaat haRivach]

-> Les doutes sur la foi en D. sont dus à l'orgueil.
Néanmoins, lorsqu'une personne contemple que son orgueil l'a conduite à l'hérésie, qui est pire que tout, elle devient humble et sa foi est rétablie.
[rabbi Moché Leib de Sassov]

-> Une personne doit croire en la providence Divine. On ne se pique pas le doigt, l'herbe ne sèche pas, une pierre n'est pas propulsée sans qu'il y ait une volonté divine spécifique pour que cela se produise à ce moment et à cet endroit.
Tout émane de Dieu, béni soit-Il.
[rabbi Ména'hem de Vitebsk - Pri haAretz]

-> La perfection de la foi consiste à être fort dans sa foi grâce à l'héritage spirituel que l'on a reçu de ses ancêtres.
Avec une telle foi, même si on nous présente toutes sortes d'arguments logiques contraires, notre foi ne sera pas ébranlée.
Néanmoins, il faut également s'efforcer de compléter notre foi par des arguments logiques, afin qu'elle ne soit pas une simple tradition sèche, mais quelque chose à laquelle on s'engage de tout son cœur et de tout son esprit.
[rabbi Yé'hiel de Yampola - Likouté Yékarim]

-> Le Baal Chem Tov enseigne : Si l'on ne croit pas que Hachem, renouvelle la création à chaque instant, nos prières et nos mitsvot deviendront des choses apprises par cœur, les mêmes actes d'un autre temps que l'on répète encore et encore.
C'est dans cet esprit que mon vénéré grand-père [le Baal Chem Tov] a interprété le verset : "Ne me rejette pas dans la vieillesse" (Téhilim 71,9), comme signifiant "Ne traite pas les mitsvot comme une affaire de vieillesse".
De même que la vieillesse affaiblit tous les membres du corps, de même, dans le domaine spirituel, lorsque l'on considère quelque chose comme vieux, cela n'inspire ni énergie ni plaisir.
C'est ce que signifie l'accusation (Béra'hot 63b) : Chaque jour, [les paroles] de la Torah doivent être nouvelles à vos yeux.
[Déguel Ma'hané Efraïm]

[ainsi la émouna que Hachem est constamment impliqué dans le monde en général, et à chaque indstant dans notre vie en particulier, doit nous rappeler que les mitsvot ne sont pas une contrainte dépassée, mais au contraire puisque le Maître du monde le demande par amour, c'est ce que nous avons de mieux à faire dans notre vie. Quelle joie!]

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-> En vérité, la force du mal (sitra a'hra) n'a pas de substance. C'est pourquoi elle est décrite par l'analogie des ténèbres qui n'ont pas de substance, et qui sont repoussées par la lumière.
Par conséquent, si des doutes concernant la foi surgissent dans l'esprit d'une personne, elle doit savoir qu'il s'agit des paroles de l'esprit de folie du sitra a'hra, qui s'élève contre son âme.
Ces doutes sont un facteur ajouté, et non le cœur de notre identité. Car les juifs sont "des croyants, des fils de croyants"!

En effet, la sitra a'hra elle-même ne doute pas de l'existence d'Hachem. C'est seulement qu'elle a été autorisé à troubler une personne et à susciter des doutes dans son esprit concernant sa foi, afin d'augmenter sa récompense.
Comme l'explique le Zohar (vol.2,p.163a) : la sitra a'hra est comme une séductrice engagée par un roi pour tester les vertus de son fils. Non seulement le roi, mais aussi la séductrice elle-même espèrent qu'elle ne parviendra pas à l'attirer.

Puisque la sitra a'hra n'a pas de substance, la façon de répondre à ses attraits est de la repousser, en lui disant : "Jusqu'à quand cacherez-vous la lumière de l'infinité de D.?"
[rabbi Shnéour de Liadi - Tanya - Likouté Amarim chap.29]

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-> Lorsqu'une personne a des doutes et accepte des idées étrangères à sa foi, la sitra a'hra prend le dessus sur elle, et elle entre dans une spirale spirituelle descendante.
La sitra a'hra la rend impur par des pensées inappropriées. Ensuite, elle le plonge dans la tristesse.
[Guinzé Yosef]

Toutes les difficultés s'abattent sur une personne parce qu'elle est irrévocablement enfoncée dans le mensonge et que sa bouche et son cœur ne sont pas alignés.
En revanche, lorsqu'une personne s'accroche à la vérité et que sa bouche et son cœur sont alignés, tous les jugements sévères seront adoucis.
[Déguel Ma'hané Efraïm - paracha Bo]

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-> Rabbi Zusya a interprété le verset : "Éloigne-toi du mensonge"(Michpatim 23,7) comme signifiant : "Par le mensonge, tu t'éloignes de D."
[rabbi Pin'has de Koritz - midrach Pin'has]

Toujours regarder la partie d’Hachem qui est en nous

+ Toujours regarder la partie d'Hachem qui est en nous :

-> Le juif est obligé de croire qu'une âme divine repose en lui, que son être entier est une lettre de la Torah, dont chacune est un monde entier qui se développe et s'étend à l'infini ...
Un membre de notre sainte nation doit croire avec une foi lucide et passionnée en sa force vitale.
[ rav Avraham Kook - Orot haTorah 11:2)]

-> En ce sens, lorsque nous nous réveillons d'un moment de sommeil spirituel et que nous contemplons les fautes que nous avons pu faire, notre première question ne devrait jamais être : "Qui suis-je devenu?"
Pour guérir, nous devons plutôt nous demander "Où suis-je?"
En effet, on peut se lamenter sur notre état actuel (processus de téchouva), mais malgré tout nous ne devons jamais perdre de vue notre immense sainteté et la mission globale pour laquelle nous avons été envoyés dans ce monde.
[d'après Rabbi Nathan - Likouté Halakhot - Téfilot vol.2,12]

De même, Rabbi Na'hman de Breslev (Likouté Moharan Tinyana 12) écrit :
Une personne peut tomber dans des endroits spirituellement horrible, en éprouvant des doutes, des pensées négatives et une énorme confusion. Mais si, en s'évaluant et en évaluant la distance qui la sépare d'Hachem, il commence à se demander : "Où est le lieu de Sa gloire" (Ayé mékom kévodo), car il reconnaît qu'il est tombé si bas, c'est le fondement de sa réparation (tikoun), car il reconnaît qu'il est tombé si bas dans de tels endroits, c'est là le fondement de son tikoun et de son ascension spirituelle.

[chaque juif a en lui une âme, une partie d'Hachem, qui reste quoiqu'il arrive présente et pure.
En ce sens, lorsqu'on a pu descendre plus bas que bas, et bien il ne faut pas désespérer (comme nous y incite notre yétser ara), mais au contraire il faut se rattacher et prendre confiance dans la grandeur de notre âme Divine, et grâce à cela on pourra s'élever, se sortir de la boue.

Ainsi :
- "Qui suis-je devenu?" = notre yétser ara nous pousse à nous identifier à nos mauvaises actions, à ainsi diminuer notre valorisation de soi et donc notre ambition spirituelle ;
- on doit plutôt s'interroger : "Où suis-je? Qui suis-je vraiment?" = une faute peut me salir, réduire ma lumière interne, mais cela ne me définit pas (la téchouva peut tout réparer). La réalité est que ma vraie intériorité sera toujours une partie de D.
=> Le roi David dit : "J'ai placé Hachem constamment face à moi" (shiviti Hachem lénegdi tamid) = cela est vital car souvent notre yétser ara veut nous placer face à nous nos fautes, nos défauts, alors qu'un juif doit garder face à lui la partie d'Hachem qui est en lui, et grâce à cela il pourra se réjouir de son sort et trouver les forces pour aller de l'avant vers Hachem. ]

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-> De même qu'il faut croire en Hachem, il faut ensuite croire en soi, qu'Hachem s'intéresse à nous.
[rabbi Tsadok haCohen - Tsidkat haTsadik 154]

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+ Avoir le cœur brisé :

-> Rabbi Na'hman de Breslev (Si'hot haRan 41) établit une distinction essentielle entre un cœur brisé et une tristesse invalidante.
Avec des mots très forts, Rabbi Na'hamn souligne qu'il ne s'agit pas du tout de la même chose : alors qu'un cœur brisé est "aimé d'Hachem et extrêmement précieux à Ses yeux", la tristesse est "du côté de l'impureté et est détestée par Hachem".

=> Comment faire la différence entre ces deux états émotionnels (tristesse et cœur brisé)?

Le rav Kalonymus Kalman Shapira ('Hovat haTalmidim) nous donne la définition suivante :
Une personne riche qui perd soudainement toute sa fortune est inconsolablement triste.
Un pauvre qui sait avec une certitude absolue qu'un trésor est enterré profondément sous la terre à l'endroit exact où il se trouve, mais qui rencontre des obstacles pour le déterrer, a le cœur brisé.
Il ressort de cette définition que la tristesse est la réaction à ce que l'on perçoit comme une situation totalement désespérée.

Dans la parabole du rav Shapira, l'homme anciennement riche désespère de retrouver un jour sa richesse et le prestige qui l'accompagnait, ce qui le rend furieux, amer et rancunier. Voyant que toutes les possibilités de survie financière lui sont fermées, il se renferme sur lui-même et tombe dans une profonde et sombre dépression.
Le cœur brisé, quant à lui, est fondé sur l'espoir, l'aspiration, l'attente positive et la confiance.
Bien que le pauvre puisse être frustré par son incapacité à creuser assez profondément pour révéler son trésor, cette frustration n'obscurcit jamais sa joyeuse confiance et sa profonde certitude qu'il atteindra effectivement, avec le temps, son objectif.

Dans le même ordre d'idées, Rabbi Na'hman (Si'hot haRan 42 & 231) enseigne qu'alors qu'une personne déprimée est en colère et agressif à cause de ses échecs spirituels, un juif au cœur brisé est une personne qui voit toujours l'intérêt de lever les yeux vers le ciel et d'implorer Hachem de l'aide divine.

-> Pour Rabbi Na'hman de Breslev, un cœur brisé représente les aspirations saines d'une âme honnête qui souffre. Bien que le désir intense de se rapprocher d'Hachem puisse susciter des larmes de culpabilité et de frustration, il est, dans son essence même, fondé sur la certitude que le grand trésor de yirat Shamyaim est toujours à portée de main, qu'il y a encore de l'espoir.
Comme le pauvre qui croit parfaitement au trésor qui se trouve sous ses pieds et qui n'a besoin que de renforcer sa conviction qu'il l'atteindra, nous sommes capables de lever nos mains douloureuses vers le Maître du monde et de crier du plus profond de notre être.
[rav Yaakov Klein]

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-> Le Baal haTanya (Likouté Amarim - Tanya - chap.26) écrit :
Il y a un principe général que vous devez connaître.
Comparons cela à la victoire d'une compétition dans le domaine physique, comme un match entre deux lutteurs. Chacun tente de jeter l'autre à terre. Si l'un d'eux est paresseux, il sera facilement battu, même s'il est plus fort que l'autre.
Il en va de même lorsqu'il s'agit de gagner contre le yétser ara : On ne peut vaincre le yétser ara dans un état de paresse et de léthargie, qui sont des symptômes de dépression et de fossilisation du cœur.
La seule façon d'en sortir victorieux, c'est avec l'ardeur qui découle de la joie et d'un cœur grand ouvert, libre de toute trace d'inquiétude ou d'anxiété.

[notre yétser ara a conscience que son meilleur arme est de nous rendre triste, d'avoir des doutes sur notre valeur, ... car alors nous sommes faibles et il peut facilement faire ce qu'il veut de nous. ]

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=> Il est important de se rappeler que même lorsque l'on tombe très bas dans la faute, notre essence reste pure et liée au royaume de la sainteté. L'endroit où l'on se trouve ne définit pas qui l'on est.
Après une descente spirituelle, un juif doit faire preuve d'Azout diKedoucha, d'une sainte obstination, en rassemblant le courage nécessaire pour se relever de cet endroit et chercher les moyens de redresser la situation.

Chaque effort en spiritualité est précieux pour Hachem

Sachez que chaque fois que vous vous séparez, ne serait-ce qu'un peu, de votre matérialité et que vous vous tournez vers Hachem, [tous ses efforts, mouvements] sont tous rassemblés et liés ensemble, et ils vous viennent en aide en cas de besoin"
[Rabbi Na'ham de Breslev - Likouté Moharan Tinyana 48]

-> En ce qui concerne les personnes qui grandissent dans leur avodat Hachem pour ensuite s'éloigner à nouveau, Rabbi Na'hman a déclaré : "Même ainsi, cette proximité éphémère reste précieuse pour Hachem".
[Si'hot haRan 123]

=> L'échec actuel n'efface pas les progrès passés. Chaque pas vers les bras tendus d'Hachem reste à jamais gravé dans le rouleau de l'éternité, quel que soit le nombre de pas que l'on fait par la suite dans la direction opposée. [rien n'est perdu, et au contraire cela restera précieux aux yeux d'Hachem et nous viendra en aide si nécessaire. ]
Quelle que soit la force de notre sentiment d'échec, tant que le Maître du monde continue à nous insuffler la vie, notre mission est en cours (vivre = Hachem te dit qu'il a confiance et croit en toi!). Il n'y a pas de désespoir dans le monde!

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-> Chaque effort positif vers la sainteté est précieux pour Hachem et représente un progrès qui ne pourra jamais être effacé.

Lorsqu'il a été contraint d'arrêter l'impression d'un de ses séfarim en raison d'une pénurie de papier, Rabbi Nathan (Sia'h Sarfé kodech) a écrit :
La différence entre une chose sainte et une chose qui ne l'est pas est la suivante : lorsque l'on construit une maison, si elle n'est pas terminée, tous les efforts ont été gaspillés.
Mais dans un projet sacré, tout ce qui est fait est déjà un accomplissement.
Je suis satisfait de ce que j'ai accompli. Tout ce que j'ai imprimé jusqu'à présent n'est pas gaspillé.

-> Selon rabbi Tsadok haCohen (Tsidkat haTsadik 58) : quelqu'un qui, malgré un échec massif dans d'autres domaines de avodat Hachem, a perfectionné un élément spécifique de sa personnalité, il peut donc être considéré comme un tsadik en ce qui concerne cette avoda particulière.

=> Servir Hachem n'est pas tout ou rien. L'échec (la chute) actuel n'efface pas les progrès/efforts passés.
Chaque pas dans la direction d'une proximité avec le Maître du monde est précieux en soi et son effet positif survit à toute chute ultérieure.

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-> "Ne pensez pas qu'après avoir chuté [plusieurs] fois et déserté la Ché'hina, celle-ci ne vous reconnaisse plus en haut.
Au contraire, la Ché'hina descend vers vous et vous reconnaît, ils sont toujours extrêmement fiers de vous là-haut"
[rabbi Na'hman de Breslev - cité dans le Ora'h Moshor p.49]

[nous devons savoir que papa Hachem nous aimera toujours infiniment, et cela indépendamment de notre comportement. ]

La nature de l'âme d'un enfant dépend de la pensée du couple au moment de la conception.
Des intentions impropres attireront sur cette semence une "âme impure".
Par contre, des pensées pures donneront naissance à une âme sainte et pure.
[ Zohar - vol.3,p.80 ]

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-> Le Ohr ha'Haïm (Tazria 12,2) commente :
D'après cela, le principal de l'enfantement, c'est-à-dire la nature de l'âme qui va être enfantée se fait au moment de la conception. La pensée a devancé l'acte c'est elle qui est à l'origine de la semence.

"Parle aux Bné Israël, et dis leur : une femme qui a un flux (icha ki tazria) et a enfanté un mâle" = suivant la semence une femme enfante. La Torah veut nous apprendre que le principal de l'enfantement est au moment de la conception.
Sitôt qu'il sème, il enfante. Tout se passe à ce moment-là, à savoir donner naissance à une âme pure ou non. Après, il ne faut pas espérer pouvoir changer sa nature.
Donc, un homme qui désire un "bon enfantement" doit s'efforcer de purifier ses pensées au moment de la conception (du rapport conjugal). Bien qu'étant invisible, c'est cela qui s'appelle l'enfantement.

D'après notre explication, nous pouvons maintenant comprendre le sens du verset : "Avraham a pris avec lui ... les âmes qu'ils avaient créées lors du séjour à Haran" (Lé'h lé'ha 12,5) = il s'agit des âmes qu'ils ont conçues au moment de leur accouplement. Bien que Sarah n'ait jamais enfanté, à chaque relation qu'ils avaient des âmes naissaient. Et bien qu'elles ne donnent pas naissance à des corps, cela ne contredit pas la vérité (réalité).

"... et a enfanté un mâle"" = pour faire suite à l'explication précédente, le couple a ce pouvoir, au moment de la conception, de donner naissance à "un garçon". Et ce, suivant la pensée qu'il aura d'amener une âme du "monde masculin".

L’ahavat Israël

+ L'ahavat Israël :

-> Chaque juif a une lettre individuelle dans la Torah, et la Torah et D. ne font qu'un.
Ainsi, la lettre d'un juif dans la Torah représente la source de son âme et son lien individuel avec Hachem. Cette lettre attire un flux de sainteté vers l'âme de cette personne.

Chaque lettre de la Torah est liée à toutes les autres lettres. Par conséquent, lorsqu'une lettre de la Torah n'est pas valide, c'est tout le rouleau qui est disqualifié (à l'usage, car non-casher).
C'est sur cette base que nos Sages (Sanhédrin 4:5) ont déclaré que celui qui fait périr une âme juive est considéré comme s'il faisait périr le monde entier.
De même, c'est pour cette raison qu'avant de commencer nos prières, il convient de dire : "Voici que j'accepte sur moi le commandement positif : "Aime ton prochain comme toi-même" (aréni mékabel alaï mitsvat assé chél : véaavta léréa'ha ...).

Si quelqu'un voit le mal chez son prochain, il doit haïr cette mauvaise dimension, mais il doit aimer la dimension sainte que possède l'autre personne comme il aime son propre être.
En effet, le Baal Chem Tov disait qu'un homme parfaitement juste, qui n'a aucune trace de mal dans son âme, ne verra jamais le mal chez une autre personne. En revanche, lorsqu'une personne voit le mal chez son prochain, elle doit se rendre compte que ce dernier n'est qu'un miroir qui lui renvoie l'image du mal qu'elle possède elle-même.
Telle est la signification de la phrase "Aime ton prochain comme toi-même". De même qu'une personne sait qu'elle possède certaines caractéristiques négatives, qu'elle les déteste pour leur dimension indésirable, mais qu'elle les ignore et continue à s'aimer, de même elle doit considérer les caractéristiques négatives de son prochain.
Car, en vérité, tout comme lui, son prochain fait partie de D. et possède une lettre dans la Torah.
[Méor Enayim - 'Houkat]

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-> Chaque juif, qu'il soit tsadik, bénoni ou racha, même au niveau le plus bas, possède une étincelle de divinité qui constitue son énergie vitale fondamentale. Chacun a l'obligation de croire que son prochain veut sincèrement faire la volonté de D., c'est juste que temporairement, il s'est écarté du chemin de la sagesse. En fin de compte, il reviendra.
Aimer son prochain juif comme soi-même, c'est croire qu'il est comme soi, car sa judéité s'affirmera d'elle-même.
[rabbi Moché de Koznitz - Béer Moché - Vayigach]

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-> Une personne ne devrait pas dire : Pourquoi devrais-je me préoccuper de la communauté dans son ensemble? Je me développerai spirituellement.
Il s'agit d'une approche inappropriée, car le peuple juif tout entier est une entité unique, bien que l'on puisse comparer l'un au corps et l'autre à l'âme. Néanmoins, tout comme le corps et l'âme ont besoin l'un de l'autre et se complètent, le peuple juif tout entier a besoin l'un de l'autre et se complète.
Par conséquent, quel que soit le degré de développement spirituel d'une personne, elle ne doit pas se séparer du reste du monde. Au contraire, elle doit se joindre à eux, les regarder d'un œil compatissant et essayer de les influencer pour qu'ils corrigent leur conduite.
[Toldot Yaakov Yossef - Kédochim]

-> L'amour avec son prochain juif, leur attachement l'un à l'autre et leurs discussions de cœur à cœur reflètent d'importantes qualités spirituelles.
Aimer son prochain comme on s'aime soi-même conduit à une véritable téchouva, à l'humilité, au bonheur, à la capacité de faire un bilan spirituel honnête et à la capacité de vaincre le yétser ara.
Grâce à une telle conduite, on mérite le succès dans ce monde et une part dans le Monde à venir.
[rabbi Avraham de Slonim - Yessod haAvoda]

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-> La véritable fraternité et l'amour sont dans le cœur. Néanmoins, ils doivent également être exprimés verbalement, c'est-à-dire qu'il faut parler à son prochain juif d'une manière fraternelle.
[rabbi Ména'hem de Kossov - Ahavat Shalom - Kédochim]

-> Si vous n'aimez pas votre prochain juif fidèlement, vous n'avez pas goûté à la véritable crainte de D.
Si vous croyez que votre âme est une partie de D., le corollaire logique est que tout Israël est un.
Il convient de susciter les miséricordes de D. sur Israël à tout moment.
[rabbi Moché Leib de Sassov]

-> Si notre prochain a besoin qu'on prie pour lui, nous devons prier pour lui et ne pas s'excuser en disant : "Mes prières ne sont pas dignes d'être exaucées." Car si nous possédions nous-même un tel manque, nous prierions certainement.
Ainsi, en priant pour une autre personne, nous accomplissons la mitsva d'aimer notre prochain comme nous-même.
[rabbi Zé'haria de Yarislav - Darchei Tsédek]

-> Lorsqu'une personne vous met dans l'embarras et vous fait souffrir, vous devez renforcer votre amour pour elle, l'augmenter encore plus qu'auparavant, car : a) à ce moment-là, il y a un puissant yétser ara pour la haïr, et b) en l'aimant, il est possible de la motiver à se repentir.
Il faut aimer même les réchaïm, même si l'on doit détester leurs mauvaises actions.
[rabbi Pinchas de Koritz - midrach Pin'hat]