Il y a trois choses qui sont appelées par le nom d'Hachem : les tsadikim, le machia'h et Jérusalem.
[guémara Baba Batra 75b]
-> La guémara cite une source pour chacune de ces trois choses, et la source concernant Jérusalem est tirée de Yé'hezkel (48,35) : "Autour d'elle, il y aura 18 000 [coudées], et le nom de la ville, à partir de ce jour, sera 'Dieu est là' ".
La guémara explique qu'il ne faut pas lire cela comme "D. est là" (chama), mais plutôt comme "D. est son nom" (chéma).
Le Messé'h 'Hokhma (Chémot 3,16) explique cette guémara très perplexe. Il écrit que le nom d'Hachem symbolise trois choses différentes : l'existence impérative d'Hachem, l'éternité d'Hachem et le fait qu'Hachem est constamment conscient et impliqué dans l'ensemble de la création.
Chacune des trois choses mentionnées dans la guémara : machia'h, tsadikim et Jérusalem, représente l'un de ces attributs.
Les tsadikim représentent l'attribut de l'existence impérative d'Hachem. Tout comme l'existence d'Hachem est impérative, les tsadiqim sont impératifs pour le monde. S'ils devaient cesser d'exister, le monde cesserait également d'exister, car le but de la création est d'honorer Hachem et ce sont les tsadikim qui l'honorent le plus. Par conséquent, si les tsadikim devaient cesser d'exister, le monde n'aurait plus de raison d'être.
Le machia'h représente le deuxième attribut d'Hachem, à savoir qu'Il est éternel. La guémara enseigne que le machia'h a été créé avant la création de l'univers. Lui aussi est éternel et son existence s'étend d'avant la Création jusqu'à la fin des temps, lorsque le monde atteindra enfin la perfection.
Jérusalem représente le troisième attribut, qui est la conscience d'Hachem. À Jérusalem, la providence d'Hachem est constante et directe, et c'est là que l'esprit d'Hachem se retrouve le plus facilement.