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"Qui nous donnera de la viande? ... Nous nous souvenons du poisson" (Béahaloté'ha 11,4-5)

=> Quel sens y a-t-il donc à dire : "nous nous souvenons du poisson", alors qu'ils demandaient de la viande?

-> Le rabbi Lévi Its'hak de Berditchev (Kédouchat Lévi) enseigne :
La question peut être résolue comme suit. Le manne pouvait avoir le goût de n'importe quel aliment (Yoma 75a ; Chémot rabba 25,3), pourvu qu'il s'agisse d'une saveur qui leur était familière.
En se souvenant de cette saveur, ils pouvaient communiquer cette même saveur à la manne.
Il est donc évident qu'ils ne pouvaient pas donner à la manne une saveur qu'ils ne connaissaient pas. Or, le goût de la viande cashère, qui a été correctement abattue et salée, est différent de celui de la viande provenant d'un animal qui n'a été ni abattu ni salé correctement.

En Égypte, ils avaient mangé de la viande qui n'avait pas été préparée selon le commandement Divin, sans avoir été abattue et salée. C'est le goût de la viande qui leur était familier.
Mais n'ayant jamais goûté de viande cashère, ils n'en connaissaient pas le goût. Ainsi, après le don de la Torah, ils n'ont pas été en mesure d'imprégner la manne de la saveur de la viande cachère.
En revanche, ils ont pu imprégner la manne de la saveur du poisson, puisque le goût du poisson n'avait pas changé, et qu'il n'y a pas de mitsva après le don de la Torah pour préparer le poisson d'une manière particulière.
[ les poissons n'ont pas besoin d'être abattus rituellement comme le sont la viande et la volaille. ]

Cela explique pourquoi ils ont demandé à être nourris de viande. Ils ont demandé à être nourris de viande cashére, afin de se familiariser avec la saveur de ce type de viande, pour pouvoir ensuite, par leurs pensées, instiller cette saveur dans la manne.
C'est pourquoi ils ont dit : "Nous nous souvenons du poisson", ce qui signifie : "Nous sommes capables de goûter, dans la manne, la saveur du poisson, mais nous ne pouvons pas goûter la saveur de la viande cachère", comme nous l'avons expliqué auparavant.

Cela explique pourquoi, à l'avenir, Hachem offrira un banquet au peuple juif.
Nous serons nourris du Léviathan, du bœuf sauvage, des canards sauvages et du vin qui a été conservé dans ses raisins depuis les 6 jours de la création. [guémara Béra'hot 34b ; Baba Batra 74b]
Puisque, dans le futur, le peuple juif mangera de la manne, comme il l'a fait lorsqu'il a quitté l'Egypte (voir 'Haguiga 12b avec Haggahot haBa'h 4 ; Zohar 3,236a), Hachem devra d'abord donner aux justes (tsadikim) ces types d'aliments à manger, de sorte qu'ensuite, lorsqu'ils mangeront la manne, ils pourront goûter les aliments qu'ils ont mangés lors de ce banquet.
De même, à partir des eaux du puits de Myriam, le peuple juif goûtera la saveur de toutes sortes de boissons, comme il l'a fait lorsqu'il a quitté l'Egypte.

[ dans le monde à Venir, nous connaîtrons la récompense de notre service Divin dans ce monde. Le monde à Venir est donc le prolongement et l'aboutissement de notre service divin dans ce monde. Il est donc important pour nous de cultiver la conscience Divine dans cette vie autant que nous le pouvons, car une conscience Divine accrue sera le délice sublime que nous connaîtrons dans le monde à Venir (en tant que récompense pour notre service divin dans ce monde).
Ainsi, le midrach (Kohélet rabba 9,10) déclare : "Heureux celui qui arrive ici [c'est-à-dire dans le monde à Venir] avec ses études de Torah en main". ]

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