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"Ne détiens pas [injustement] ce qui est dû à ton voisin. Ne garde pas la nuit chez toi le salaire d'un journalier jusqu'au matin" (Kédochim 19,13)

-> Retenir le salaire d'un employé équivaut à lui prendre la vie.
L'homme coupable de cette faute risque de mourir avant son temps.
La gravité de ce péché est telle que l'on doit être très vigilant. De même qu'il prend la vie de son employé en ne lui donnant pas son salaire, l'employeur sera puni mesure pour mesure.

Un jour, rabbi Hamouna employa un homme, et en lui remettant son salaire, il lui dit : "Voici ton âme que tu m'as donnée en gage" ...

On raconte qu'un employé du Arizal (rabbi Its'hak Louria) finit son travail le soir.
Le rav ne fit pas sa prière avant de lui avoir versé son salaire.

Si l'on observe ce commandement et que l'on paie ses employés à temps, outre la récompense gardée pour nous au monde futur, on bénéficie d'un grand avantage dans ce monde.
Une âme sainte reposera sur soi : "l'âme supplémentaire" (néchama yétéra).
En hébreu, l'expression : "en son jour tu lui remettras son salaire" (Ki Tétsé 24,15), se dit : "béyomo titène sé'haro" (בְּיוֹמוֹ תִתֵּן שְׂכָרוֹ). Les initiales de ces mots forment le mot : Shabbath.
De même qu'une "âme supplémentaire" repose sur l'homme le Shabbath, cette âme enveloppera celui qui rémunère son employé à temps.

[Méam Loez - Kédochim 19,13]

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+ Le paiement du salaire en son temps

-> L’injonction qui apparaît dans notre paracha (Kédochim) : "Que le salaire du journalier ne reste point par devers toi jusqu’au lendemain" est répétée dans Devarim avec encore plus de vigueur : "Le jour même, tu lui remettras son salaire, avant que le soleil se couche; car il est pauvre, et il attend son salaire avec anxiété. Crains qu’il n’implore D. contre toi, et que tu ne sois trouvé coupable".

-> Il est écrit dans le Séfer ha'Hassidim : "Ceux qui retiennent le salaire d’un employé, qui achètent aux non-juifs un objet volé, qui utilisent des instruments d’idolâtrie, leurs bougies, leurs bijoux et leurs outils, qui refusent de payer leur contribution à la communauté : leur argent est mis en anathème.
D. décrète que cet argent sera perdu quelle que soit la personne qui le détiendrait. C’est pourquoi on fera attention à ne pas se trouver en possession d’un tel bien."

-> Le Kav haYachar (chap.14) enseigne :
On affirme dans le Zohar que quiconque retient le salaire d’un travailleur sera sévèrement puni. Chaque ouvrier aspire ardemment à la rétribution de son labeur, et retenir son salaire revient à séquestrer l’âme de ce travailleur et celle des membres de sa famille.
Un homme qui agirait ainsi verrait s’éloigner de lui et s’évanouir toute la prospérité qui lui était a priori destinée. Tout cela car il a retenu le salaire d’un employé et que cette faute raccourcit les jours de la vie, que D. préserve.

Ce texte du Zohar est un avertissement important : il n’y a pas de plus grande profanation du nom de D. que de laisser un employé (fût-il non-juif) demander sa rémunération en pleurant et en suppliant son employeur.
Il attend son salaire pour l’effort qu’il a fourni et la peine qu’il s’est donnée et pourtant son patron fait mine de ne pas l’entendre, le renvoie ... et le fait revenir ... avant de lui remettre son dû.
La punition survient très rapidement pour quiconque agit ainsi : ses biens seront perdus et voués à la disparition.
Même s’il vit convenablement dans le moment présent, il n’aura finalement ni bien-être ni réussite, il arrivera dans le monde à venir totalement démuni et on n’aura pas pitié de lui.
En plus de tout ce que nous venons de citer, cette transgression amène encore de nombreuses autres punitions. C’est pourquoi nous devons être très attentifs à ne pas trébucher et tomber dans cette faute de retenir le salaire d’un travailleur.

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