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Le Séder – Moment propice pour prier

+ Le Séder - Moment propice pour prier :

-> Le Rema (Darké Moché) écrit :
"Parler de la sortie d'Egypte est similaire à une prière, car nous disons des louanges d'Hachem.
C'est pourquoi nous lavons nos mains [dans le Our'hats], comme nous lavons nos mains avant une prière."

-> Rachi sur la guémara (Béra'hot 4b) explique : "Une personne doit apaiser Hachem par les louanges de la sortie d'Egypte, et en suite Hachem viendra tout proche de lui. Et lorsque Hachem est à proximité, on peut Lui demander tous nos besoins."
[en ce sens, nous commençons la amida en liant la bénédiction de : "gaal Israël" (qui a délivré les juifs d'Egypte). Si cela est vrai avec 2 mots, combien à plus forte raison lorsque nous multiplions nos paroles sur le récit de la sortie d'Egypte lors du Séder. A ce moment Hachem est très proche de nous, et c'est un moment très propice pour lui exprimer nos besoins, pour qu'Il nous les accorde.]

-> "Je suis, Moi, Hachem, ton D. qui t’ai tiré du pays d’Egypte. Ouvre largement ta bouche [en demandant beaucoup de choses petites et grandes] et je la remplirai." (Téhilim 81,11)

Hachem nous assure, Lui-même, qu'il exaucera nos prières!
Rabbi Elimélé'h Biderman ajoute un autre aspect :
Lorsqu'on ouvre largement notre bouche, on sourit. Ainsi, nous pouvons [également] expliquer ce verset ainsi : "Souris, sois joyeux, et alors Hachem exaucera toutes tes demandes".
[c'est pourquoi nous devons véritablement vivre la Haggada : s'imaginer en train de crouler sous les terribles souffrances de l'esclavage en Egypte, puis de vivre les miracles incroyables de D., menant jusqu'à la libération d'Egypte. Nous devons mettre du cœur, une joie infinie en papa Hachem. Par cela, nous maximisons l'efficacité de nos prières.]

-> Toutes nos 3 prières quotidiennes (cha'harit, min'ha et Arvit) ont été instituées par nos Patriarches, et à chaque fois cela l'a été le 1er jour de Pessa'h.
[Beit Aharon]

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-> Lorsqu'on écrit pleinement les lettres du mot מצה, on a :
-pour le mémé ( מ) : מם ;
- pour le tsadik (צ) : צדיק ;
- pour le hé (ה) : הא.
Les lettres qui sont cachées (autres que pour : מצה) forment le mot : אקדים (je viendrai en premier).
Le Sar Shalom de Belz dit que cela fait allusion que certaines prières ne sont pas répondues immédiatement, mais les prières de Pessa'h (אקדים) ont la capacité d'être répondues immédiatement par Hachem.

En ce sens, rabbi Leibele Eiger dit que nous mangeons des œufs au Séder pour indiquer que de même qu'un simple œuf devient un poulet lorsqu'il est couvé au chaud sous une poule, de la même façon de nombreuses choses peuvent se passer pour nous durant le Séder. En effet, notre chaleur, notre enthousiasme et notre joie, on la capacité de nous faire mériter d'énormes choses.

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-> Selon le Ohèv Israël, lorsque nous disons dans la Haggada : "vanits'ak él Hachem" (ils crièrent vers Hachem) est un moment tout spécial pour prier [dans ce moment déjà spécial du Séder].

-> Le rabbi Yossef Its'hak de Loubavitch dit que de nos jours les gens pensent que tout ce qu'il manque est la venue du machia'h. Mais en Egypte, ils avaient compris qu'attendre n'est pas suffisant.
Il est aussi nécessaire de prier. La guéoula leur est arrivée car "ils crièrent [en prières]" (vanits'ak).

-> Le Vayaguéd Moché dit que d'après la kabbala, le fait de dire "Ma Nichtana" est propice pour ouvrir son cœur à l'étude de la Torah.

-> Le Akédat Its'hak dit qu'au "Ma Nichtana", il est bien de prier pour ses enfants et pour avoir de bons enfants.

-> Le Beit Ahraon enseigne que de même qu'après avoir servi le 2e verre de vin, que les enfants vont poser des questions (ad kan abén choél), il est alors bien de demander à notre Père au Ciel tout ce que l'on désire, et en particulier d'avoir des enfants.

-> "Par le mérite de raconter les miracles de la sortie d’Egypte, Hachem va vous bénir d’enfants à qui vous pourrez leur dire ce qui s’y est passé."
[Or ha’Haïm – Chémot 13,8]
[ainsi la Haggada en elle-même est une sorte de louange, de prière à Hachem, réveillant Sa miséricorde sur nous.
En racontant dans la joie et en détails la sortie d'Egypte, on témoigne à Hachem notre désir de le partager à nos enfants (véigadéta lébin'ha), et Hachem nous l'accorde par ce mérite.]

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+ Séder : moment propice pour trouver son conjoint, pour la santé, pour la parnassa, avoir des enfants, ... et plus généralement pour toute demande à Hachem :

-> La nuit de la sortie d'Egypte, les juifs étaient habillés des vêtements de la royauté qu'ils avaient "empruntés" à leurs contremaîtres égyptiens.
Cela a été la cause d'un nombre immense de shiddou'him, qui avaient lieu entre les jeunes hommes habillaient comme des rois, et les jeunes filles sublimement vêtues des plus beaux vêtements.
Il n'y a jamais eu autant de mariages en même temps dans l'histoire juive, qu'au moment de la sortie d'Egypte.
De plus, les juifs ont été guéris de leurs maladies au moment de la sortie d'Egypte.
[rav Its'hak Abouhav , Magen Elokim, Pirké Avot 5,4]

=> Quel est le lien avec le Séder de nos jours?
Le Ram'hal (Déré'h Hachem - chap.4) développe l'idée que tout ce qui a pu se passer lors d'un événement de l'histoire juive laisse ses marques et il se reproduit d'une façon identique chaque année à ce même moment.
Le rav Abba Levin dit que c'est pourquoi la nuit du Séder est un moment opportun pour se tourner vers Hachem et lui demander Son aide, et cela à la fois pour trouver son conjoint(e) et également pour la santé.
[à Pessa'h : de même qu'à la sortie d'Egypte Hachem Tu as permis à nos ancêtres de trouver leur conjoint et également Tu les as guéris de leurs maladies, alors de même de nos jours permets nous tous de trouver notre conjoint(e) et d'être guéris de toute maladie. Amen! ]

-> De plus, à Pessa'h Hachem juge les récoltes des champs (guémara Roch Hachana 1,2), ce qui inclut également notre subsistance, et c'est pourquoi Pessa'h est un moment propice pour demander à Hachem Son aide pour avoir une bonne parnassa.
[Béer ha'Haïm]

-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch (Bo 13,8) écrit que si on raconte le récit de la sortie d'Egypte à soi-même lorsqu'on n'a pas d'enfant, par cela on peut mériter de la dire à nos propres enfants.
C'est pourquoi la nuit du Séder est un moment propice pour demander à Hachem d'être béni par des enfants.
[rav Its'hak Zilberstein - Vavé haAmoudim 67]

-> Les prières du 1er jour de Pessa'h sont particulièrement efficaces, car toutes les prières : cha'harit, min'ha et Arvit, ont été instituées par Avraham, Its'hak et Yaakov, un 1er jour de Pessa'h.
[Divré Yatsiv , Even haEzer 83]

-> En hébreu, il est courant d'entendre : "hakol béséder" (tout va bien! - הכל בסדר).
Cette expression révèle également quelque chose d'unique à propos de la nuit du Séder (סדר).
hakol béSéder = cela peut signifier que "tout est dans le Séder", que tout provient du Séder = on peut comprendre cela dans le sens où absolument tout peut être obtenu en priant pour cela le soir du Séder, que ce soit spirituellement et matériellement parlant.
La vérité est que le Séder est une nuit extrêmement puissante, et cela dépend de nous de l'utiliser au mieux.
[Imré 'Haïm - Ots'rotéhem chel tsadikim p.4]

[si tu veux que dans ta vie "hakol béséder" (tout aille bien), alors utilise au mieux cette opportunité du Séder, car tout est possible en cette nuit (même que les esclaves juifs obtiennent leur délivrance la tête haute d'Egypte)!]

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