Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Le Séder – Nuit propice à enraciner la émouna

+ Le Séder - Nuit propice à enraciner la émouna :

-> L’une des mitsvot est : "Tu le raconteras à tes fils" : raconter la sortie d’Egypte à ses enfants.
Le Ohev Israël enseigne que toute l’année la Torah nous ordonne de rappeler la sortie d’Egypte.
Et si un fils le demande à son père, celui-ci a le devoir de lui raconter la sortie d’Egypte et les autres fondements de la émouna. Néanmoins, il arrive parfois que ces notions ne s’impriment pas dans le cœur de l’enfant qui n’est pas suffisamment réceptif à leur contenu.
Mais le soir de Pessa’h, une lumière formidable éclaire le cœur des enfants qui les aide à intérioriser profondément cette émouna et leur père peut alors la faire pénétrer en eux pour toujours.
Il devra pour cela leur parler selon leur niveau de compréhension, comme l’enseigne la michna (Pessa’him 10,4) : "Si l’enfant ne comprend pas, son père lui enseigne", car à ce moment, les choses resteront gravées éternellement dans leur cœur.

Dans les mots du Ohev Israël : "Le restant de l'année, lorsqu'il y a de l'obscurité [spirituelle] dans le monde, l'enfant n'est pas capable de prendre les mots de son père et de pleinement les croire ...
La nuit de Pessa'h, les esprits sont ouverts à la compréhension ... la lumière de la sagesse est révélée, et la émouna et le bita'hon survolent les juifs à ce moment où l'on répond à notre enfant et où nous lui disons tout le récit. Les mots du père vont très certainement pénétrer l'enfant et il va pleinement croire dans la sortie d'Egypte."

[même si nous ne voyons pas de résultat sur le moment, nos Sages nous assurent que chacun de nos mots dit au Séder a un impact profond et éternel sur l'âme de nos enfants.]

-> "Tu raconteras à tes enfants" (véhiguadéta lébiné'ha)
Le rabbi Yissa'har Dov de Belz enseigne que nous sommes tous les enfants d'Hachem, ainsi au Séder c'est Hachem, Lui-même, qui nous enseigne la émouna.
Il ouvre notre cœur pour saisir les merveilleux miracles qui s'y sont passés.
[en ce sens même une personne seule doit se raconter le récit].

-> Au moment du Ya'hats nous coupons la matsa en deux, en gardant le morceau le plus grand.
Le Sfat Emet (5652) explique que cela implique que l'inspiration et le développement [spirituel] qu'engendre cette nuit va nous accompagner tout le restant de l'année.

<------->

+ La majorité du Séder consiste à émettre les questions des enfants, puis à les aider à comprendre le message.
Comment cette technique éducative peut-elle être utile pour des adultes?

-> Rabbi Eliyahou Dessler affirme : "Alors que l'esprit peut être sage, le cœur est un enfant simple et naïf.
Lorsque le message de liberté est exprimé à un niveau simple, il parvient au cœur."

-> "Je suis plein de foi quand je parle" (Téhilim 116,10 - הֶאֱמַנְתִּי, כִּי אֲדַבֵּר)
Rabbi Avraham de Slonim dit qu'il ne s'agit pas de l'esprit, mais du cœur et des émotions qui sont le siège de notre émouna.
L'expression verbale de nos certitudes de foi, les aide à pénétrer au plus profond de notre conscient et inconscient.

-> "La émouna est morte, elle est bannie de sa bouche" (Yirmiyahou 7,28 - הָאֱמוּנָה, וְנִכְרְתָה, מִפִּיהֶם)
La émouna se perd lorsque l'on arrête d'en parler.

-> Il est écrit dans la Haggada : "Plus on racontera sur la sortie d'Egypte, plus on est digne de louanges" (kol amarbé léshapèr bitsiat mitsrayim aré zé méchouba'h).

Rabbi Aharon de Karlin affirme que le mot : "léshapèr" (raconter - לספר) renvoie à la notion de briller (ספיר - Saphir).
Cette nuit a une faculté particulière de faire briller la émouna qui est en nous, par nos les paroles que nous tiendrons.
Egalement en cette nuit, plus nous parlerons de ce qu'a fait Hachem en Egypte, plus nous en serons exaltés. Cela va nous élever, et nous faire briller, à l'image d'un diamant [d'un saphir] dont on a retiré la boue qui l'entourée.
[voir la Haggada comme du Saphir, c'est parler en sachant que c'est des paroles très précieuses, et pas uniquement pour faire comme papa maman l'ont fait ...
Il faut faire les efforts pour que ces paroles brillent dans le cœur de nos proches, en les rendant intéressantes, pédagogique, à leur portée, ... ]

<------->

-> A la fin du Séder, nous chantons : "é’had mi yodéa" (un qui sait?).
C’est pour suggérer à chacun la question : "Spontanément : que te rappelle le chiffre un?"
Dès lors, la personne a le choix de citer tout ce qui dans le monde lui rappelle le chiffre un.
Néanmoins, si elle a intériorisé sa foi de manière intègre, elle répondra : ''é'had élokénou ché bachamaïm ou baarets" (un c'est notre D. qui est dans les Cieux et sur la Terre [il n'y en a pas d'autre que Lui!])
[rabbi Yéhouda de Belz]

-> A la fin du Séder, nous disons : ''é'had ani yodéa'' (Un, je sais) car après tout le déroulement du Séder, nous savons désormais et nous vivons cette réalité que D. est Un dans le Ciel et sur la Terre.
De plus en hébreu, le verbe : "yodéa" (savoir, connaître) marque l’union avec le sujet (comme il est dit : "Adam connut (yada) ‘Hava" - Béréchit 4,1).
D’après cela, nous pouvons affirmer à la fin du Séder que nous intériorisons cette vérité selon laquelle D. est Unique et nous ne faisons qu’un avec elle.
Et nous mènerons ainsi notre existence en conséquence.
[rabbi Elimélé'h Biderman]

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.