+ La coutume des Kaparot :
-> Avant Yom Kippour, les juifs ont la coutume de procéder aux Kaparot.
Le Méiri, dans son recueil sur la téchouva (‘Hibour haTéchouva 2,8), explique que cette pratique a pour but de réveiller la crainte du jugement qui s’achève à Yom Kippour. Il écrit :
"A mon avis l’intention est uniquement de réveiller le coeur de l’homme et de susciter en lui la crainte quand il se voit, lui et sa famille, passibles de tout ce que l’on fait subir au coq à cause des fautes qu’ils auraient commises.
S’il revient vers Hachem de tout son coeur, D. transformera la malédiction en bénédiction et annulera les mauvais décrets qui pèsent sur lui au terme de son repentir".
-> Le Méïri ajoute que, pour cette raison, l’on a pris l’habitude de multiplier les actes de charité et d’envoyer aux pauvres des plats cuisinés à partir des volailles utilisées pour les Kaparot.
Il souligne également avoir trouvé cette raison déjà mentionnée par les Guéonim (vers le 8e siècle) qui déclarent que l’essentiel de cette coutume est de susciter un examen de conscience et de réveiller le coeur à la crainte du Ciel.
-> Dans une responsa, le Mahari Weil (rapporté dans le Michna Broura, chaar hatsion 605,2) écrit la chose suivante :
"On saisit le coq destiné aux Kaparot et on a coutume de lui faire subir les 4 peines capitales du Beth Din :
- lapidation, en l’inclinant vers le bas au moment de la Ché’hita (à l’exemple du condamné à cette peine que l’on précipite d’une certaine hauteur) ;
- le glaive, par le biais de la Ché’hita.
- l’usage est également de brûler une partie des plumes pour évoquer la peine qui consiste à être brûlé.
- enfin, avant la Ché’hita, on saisit le coq par le cou avec les doigts, afin de suggérer la peine de l’étranglement.
On pensera que c’est comme si l’on était soi-même passible de mort ... Car si la mort d’un homme a été décrétée et que le décret est annulé, il est nécessaire de donner une expiatoire en compensation à l’ange de la mort.
C’est ainsi que le tsadik peut sauver son âme en se considérant lui-même comme passible de tout ce que l’on fait subir au coq et lorsqu’il fait don de celui-ci aux pauvres, il mérite l’expiation.
En échange des 4 peines capitales administrées au coq, lui-même et toute sa famille se retrouvent ainsi sains et saufs et méritent d’avoir une bonne et longue vie dans la sérénité."
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-> b'h, également : les kapparot (par rabbi Nissim Yaguen) : https://todahm.com/2021/11/07/les-kapparot