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Notion de Zivoug richon & zivoug chéni

+ Notion de Zivoug richon & zivoug chéni :

-> La guémara (Sota 2a) écrit que l’on destine un homme et une femme en fonction de leurs actions.
Rabbi Yo’hanan rajoute que ce destin est dur à se réaliser comme le passage de la mer rouge.
La guémara objecte : Comment se fait-il que cela soit si dur alors qu’il est écrit au nom de Rav que 40 jours avant la conception de l’embryon, une voix sort et dit que la fille d’Untel sera mariée à Untel?

La Guémara conclue :
Le 1er cas (difficile) parle du zivoug cheni ( du 2e couple).
Le 2ème cas (facile) parle d’un zivoug richon (1e couple).

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-> Nos Sages (comme le Béer Shéva, le 'Hatam Sofer [responsa 7:34]) donnent une autre explication :
Au moment de la conception, un partenaire idéal est désigné, c’est là une union de "premier choix". Quand la personne atteint l’âge du mariage, le Ciel la juge. Si elle le mérite, on lui donnera son compagnon idéal (zivoug richon). Sinon, elle sera unie à quelqu’un de plus ou moins méritant, conformément à sa conduite ; c’est le "zivoug chéni" ou 2e union.

De même, parfois, une personne surpasse spirituellement son conjoint avant même de le rencontrer. Dans ce cas aussi, Hachem lui enverra alors un conjoint différent de celui prévu à l’origine. Ce conjoint différent est appelé 'zivoug chéni'.
Ceci ressort implicitement de la guémara qui affirme, à propos du zivoug chéni,que le conjoint d’une personne dépend de sa conduite.

-> Rabbi Its'hak Safrin de Kamarna (Zohar 'Haï - Lé'h Lé'ha) écrit que parfois le partenaire idéal d'un homme lui est assigné à sa naissance, mais lorsqu'il faute, son âme subit un changement. En conséquence, il perd sa destinée et en épouse une autre.
Parfois, un homme est réincarné à cause de ses péchés, mais sans sa femme puisqu'elle n'a pas de péché. Par conséquent, il reste seul dans le monde. Il n'a pas de compagne appropriée, et il ne trouvera jamais de compagne appropriée à moins qu'il ne prenne une épouse dont les actes correspondent aux siens. [il a alors un zivoug chéni, et ensemble parviennent à réparer leurs fautes passées]
Parfois, un homme est réincarné à cause d'une faute qu'il a commis, mais comme il a fait beaucoup de bonnes actions, alors il mérite que sa femme soit réincarnée avec lui. C'est ce qu'on appelle le zivoug chéni, un second mariage, car les époux étaient déjà une fois ensemble dans ce monde par le passé.

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-> Le Chla haKadoch (Ki Tétsé 11), au nom du Arizal, explique que le zivoug richon et cheni concernent en fait les réincarnations.
Lorsqu’une personne vient pour la première fois dans ce monde et n’a pas encore été réincarnée, alors lorsque le moment est venu, il rencontre son conjoint de façon tout à fait facile et rapidement il se marie avec elle sans aucun problème. [c'est le zivoug richon]
Par contre, lorsqu’il revient en réincarnation pour les péchés qu’il a faits, la rencontre avec son conjoint qui, lui aussi, est revenu sur Terre, est plus difficile, lente et compliquée. Effectivement, vu qu’il est revenu sur Terre à cause des péchés qu’il a faits, ses péchés dans le ciel empêchent que leur union se fasse facilement. [c'est le zivoug chéni]
C’est pour cela qu’elle est difficile comme le passage de la mer rouge, contre nature et qu’elle dépend des actions de la personne car plus elle fera téchouva, moins les péchés pourront empêcher leur union de se réaliser.

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-> "mé'ayin yavo ézri" = notre conjoint (ézer kénegdo) vient d'un lieu de 'ayin' (un endroit très élevé).
Ce lieu est si élevé que même un ange avec une voix divine (bat kol) s'y trompe.
40 jours avant la formation d'un embryon, un ange suggère un chidoukh : "la fille d'un tel à untel" - bat ploni léploni). Cette proposition est rejetée. Avec son regard d'ange, il suggère alors une autre correspondance et celle-ci est rejetée. Cela se répète jusqu'à ce qu'il suggère le bon chidoukh.
Ces suggestions de l'ange sont les différentes personnes que nous devrons rencontrer avant de trouver notre moitié.

C'est pourquoi le Divré 'Haïm (Emouna Ité'ha - Chémot) donnait de l'argent pour un chidoukh pour son fils, même si rien de concret en résultait. Chaque proposition de chidoukh [probable] le rapprochait de son bon zivoug.
[rav Yéhochoua Alt]

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-> b'h, sur le sujet des chidoukh : http://todahm.com/2020/12/27/29777

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