+ Chacune de nos souffrances vient d'en-Haut :
-> Selon le 'Hafets 'Haïm, lorsqu'une personne éprouve de la souffrance, elle doit savoir qu'elle vient d'en-Haut. La seule façon de s'en débarrasser est de se tourner vers Hachem par la prière, d'appeler à l'aide et d'intensifier l'étude de la Torah et les mitsvot.
Ceux qui pensent que la souffrance est due à quelque chose qu'ils ont eux-mêmes fait et qui essaient par tous les moyens autres que de se tourner vers Hachem pour y mettre fin, sont stupides. Ils sont comme un prisonnier portant des menottes en fer, et au lieu de supplier le juge d'alléger sa peine, ils se tortillent et se débattent, bougeant dans tous les sens, agitant les bras dans tous les sens pour essayer d'enlever les menottes. Rien de ce qu'il fait ne l'aidera.
Tout ce qu'il réussit à faire, c'est de se tordre le dos, tandis que les menottes lui entaillent la peau, laissant des cicatrices sur ses poignets.
La raison pour laquelle une personne éprouve de la souffrance/douleur, par exemple, si quelqu'un l'insulte et la maudit, c'est parce qu'elle a la possibilité d'expier ses fautes, comme le disent nos Sages à propos du verset : "Considère cela dans ton cœur" (Vaét'hanan 4,39) = que ce sont tes fautes qui te maudissent (midrach Dévarim rabba 2:27).
Même si quelqu'un vous frappe volontairement, cela aussi devait arriver et vient [forcément avec l'accord] du Ciel. [cette personne devra évidemment rendre des comptes à Hachem]
En provoquant ces événements, Hachem nous fait une faveur, car c'est ainsi que nos fautes peuvent être expiées.
Si une personne accepte pleinement cela, elle ne verra pas la nécessité de répondre à quelqu'un qui l'insulte. Au contraire, elle remerciera Hachem de lui avoir donné l'occasion d'expier ses fautes.
Comme le disent nos Sages (guémara Shabbath 88b) : "Ceux qui sont insultés mais ne répondent pas, qui s'entendent injurier mais ne répondent pas, qui agissent par amour et se réjouissent de la souffrance, c'est d'eux qu'il est écrit : "Que ceux qui l'aiment soient comme le soleil lorsqu'il est dans sa plus grande force" (Shofim 5,31)."
['Hafets 'Haïm - Dougma miSi'hot Avi 22 ; Chem Olam chap.3]
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-> " Je te rends grâce car Tu m'as répondu, Tu as été mon sauveur" (Téhilim 118,21)
Le Beit haLévi interprète les mots : "Je Te remercie car Tu m'as répondu" (odé'ha ki anitani - עֲנִיתָנִי), selon la connotation de "inouï" (עינוי), de souffrance : "Je Te remercie de m'avoir infligé des souffrances.
Il deviendra clair rétroactivement que la souffrance que nous avons vécue était en elle-même notre salut (vatéhi li lichouva - Tu as été mon sauveur).
-> Le rav Aharon Leib Steinman enseigne :
En ce qui concerne les souffrances que nous avons déjà endurées, nous devons les considérer comme une bonne chose, car la douleur est déjà passée, et il ne vous reste plus que ses mérites. [on prie pour ne plus en avoir dans le futur. ]
[...]
Il est écrit : "Je Te remercie pour ce que Tu m'as fait souffrir" (Odé'ha, ki anitani - Téhilim 118,21).
La première phrase se situe au passé (anitani). La phrase suivante se lit : "vatéhi li lichoua", ce qui signifie littéralement : "Tu deviendras pour moi un salut" = nous remercions Hachem pour les souffrances qu'Il nous a infligées dans le passé, car elles nous apporteront le salut dans l'avenir.
-> b'h, voir également : https://todahm.com/2017/12/11/notre-relation-avec-les-souffrances
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-> Cinquante années d'étude de la Torah et de service d'Hachem ne peuvent pas lier une personne à Hachem aussi bien que le fait d'accepter la souffrance avec amour.
[rav Shnéour Zalman de Liadi - le Baal haTanya]
-> Le Steïpler a reconnu que le fait de souffrir est difficile à supporter, mais il a souligné que les souffrances passées ont une grande valeur et deviennent une source de bénédiction.
Après la guérison, la douleur ressentie précédemment par un malade équivaut à une fortune en mérites. [Kréna déIgarta]
[en ce sens, il est écrit : "les souffrances sont précieuses" ('havivim yissourim - guémara Sanhédrin 101a)]